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Archéologie

La villa gallo-romaine de Grigy à Metz

Ce nouveau supplément à Gallia, consacré à la villa romaine de Grigy à Metz (Moselle), synthétise les résultats d'une fouille préventive conduite en 2011 sur une superficie de 5 ha, en périphérie de la ville. Les recherches ont permis la reconnaissance intégrale de la partie résidentielle et des infrastructures de production d'un vaste domaine agricole de la cité des Médiomatriques, qui se développe et est occupé entre la fin du Ier s. av. J. -C. et le début du Ve s. apr. J. -C. La fouille a donné lieu à de nombreuses études et analyses, avec l'intervention d'une vingtaine de chercheurs qui ont notamment contribué à caractériser cer-taines activités : outre de multiples indices en lien avec l'agriculture et l'élevage, des aménagements en bois remarquablement bien conservés ont ainsi pu être mis en relation avec une très probable production artisanale de vannerie et de textile. Cette étude de cas offre une image précise de l'évolution d'un grand établis- sement rural romain, dont toute l'emprise a pu être dégagée, ce qui est excep-tionnel en France. Fondés sur une approche exhaustive et pluridisciplinaire, les résultats constituent un exemple particulièrement illustratif des apports majeurs de l'archéologie préventive, et font de cette villa un jalon important dans l'histoire des recherches sur les campagnes romaines en Gaule Belgique. Sous la direction de Gaël Brkojewitsch, archéologue territorial au Pôle archéologie préventive de Metz Métropole, chercheur associé sous convention au Centre Camille- Jullian (UMR 7299, Aix-Marseille Université, CNRS, et ministère de la Culture). Spécialiste de la période romaine en Méditerranée occidentale, il étudie actuellement plusieurs villae romaines sur le territoire d'Aléria (Haute-Corse) et à Piantarella (Corse-du-Sud), et coordonne un projet collectif de recherche sur l'occupation romaine des Bouches de Bonifacio. En Moselle, il a dirigé une cinquantaine d'opérations préventives tant en contexte rural qu'en milieu urbain. Avec Guillaume Asselin, Renata Dupond, Elise Maire, Sandrine Marquié, Simon Sedlbauer, du Pôle archéologie préventive de Metz Métropole, et Ludovic Trommenschlager, de l'Ecole pratique des hautes études et de l'université de Lille. Et la collaboration de Valentina Bellavia, Michaël Brunet, Geneviève Daoulas, Christian Dreier, Emilie Gauthier, Nicolas Garnier, Gaëtan Jouanin, Marc Leroy, Kristell Lemoine, Alexia Morel, Stephan Naji, Antonin Nüsslein, Willy Tegel, Stéphanie Wicha. Sous la direction de Gaël Brkojewitsch

05/2021

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Histoire de la BD

Uderzo. Comme une potion magique

Ce catalogue accompagne l'exposition "UDERZO. Comme une potion magique" , présentée au musée Maillol de Paris du 17 avril au 30 septembre 2021, sous la direction de la famille Uderzo. COMME UNE POTION MAGIQUE par Ada & Sylvie Uderzo : "Nous avions cru que, pour une fois, le destin lui avait joué un mauvais tour. Alors que toute la Gaule était entrée en confinement depuis une semaine à peine, au petit matin du 24 mars 2020, Albert Uderzo s'est endormi pour toujours, nous laissant seules, incapables de saisir la signification de son départ. Car personne n'est jamais vraiment préparé à cette mise en abîme, jamais. Avec le recul, nous avons compris que le destin lui avait offert, en réalité, ce qu'il désirait : s'en aller le plus discrètement possible, comme il avait tenté de vivre toute sa vie. Lui ne percevait pas la réalité de son parcours, l'arc incroyable qui lui avait permis de partir d'un point zéro pour atteindre les étoiles. Nous retrouvant avec ses dessins, avec ses personnages et avec sa célèbre signature, nous nous sommes interrogées sur ce qu'il aurait aimé que nous fassions. Rendre un hommage à sa carrière sans équivalent nous a très vite paru être une obligation, un besoin, une nécessité. Comme une potion magique. Une exposition devait en être le point d'orgue. La bande dessinée, longtemps considérée comme un art mineur, mérite aujourd'hui d'entrer dans les musées. Le musée Maillol, au coeur de Paris, était le parfait écrin pour accueillir ses planches, ses dessins, ses couvertures, qui, pour la plupart, n'étaient jamais sortis de son bureau. Nous souhaitions que, comme nous, les lecteurs des albums découvrent l'envers du décor, les coulisses du travail acharné auquel il s'était astreint toute sa vie. En soixante ans de carrière, de 1945 à 2005, il a tant crayonné, encré, souvent colorisé, que de Zartan à Astérix, en passant par Clopinard, Arys Buck, Jehan Pistolet, Luc Junior, Oumpah-Pah, Tanguy et Laverdure et tant d'autres jusqu'à Astérix, Obélix, Idéfix, nous voulions que le public puisse saisir la vraie dimension de son travail. Offrir à ses lecteurs de six à quatre-vingt-dix ans la possibilité de partager un moment privilégié avec lui. Car il nous répétait qu'il devait tout à son public. De la Vénétie à Lutèce, " Uderzo. Comme une potion magique " vous fera voyager au coeur de ses bulles... "

05/2021

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Régionalisme

L'enseigne à Lyon. Son histoire, sa philosophie, ses particularités, les boutiques, les maisons, la rue, la réclame commerciale

John Grand-Carteret nous entraîne dans une découverte pour le moins originale : l'étonnante histoire des enseignes commerciales. Publicité de proximité et témoin privilégié tant des évolutions du commerce urbain que de la personnalité changeante des rues qui l'accueillent, l'enseigne devait être traitée par le biais d'une ville de choix, à la hauteur des ambitions encyclopédiques du chercheur passionné. La richesse précoce des enseignes lyonnaises et leur raison d'être ne lui ont pas échappé : " De bonne heure, Lyon fut une grande cité, un centre commercial et industriel prospère. " John Grand-Carteret réussit en 1902 à faire publier cette œuvre de référence dont il définit lui-même l'objet singulier : " Ce volume est double ; je veux dire qu'il est, à la fois, conçu à un point de vue général et à un point de vue particulier, - général, parce que sans remonter au déluge, sans m'occuper des Romains, J'ai voulu faire ressortir ce qu'on avait, encore, à peine entrevu, la philosophie et les particularités multiples de l'Enseigne - local, parce que je me suis cantonné pour la partie moderne, en une ville unique et en une ville de province, bien toujours la première malgré les surprises des recensements, Lyon. " Cette déclaration d'un homme non natif du lieu répond bien à celle, plus ironique, du père Commire dans les Carmina : " Lutèce, ne soit pas si fière, à peine tu étais née que déjà la Gaule m'avait proclamée reine de ses cités. " Pour parachever son travail, John Grand-Carteret a demandé au graphiste lyonnais renommé Gustave Girrane d'illustrer abondamment ses propos. Résultat : près de quatre cents dessins où, pour reprendre les termes du Courrier de Lyon, il " transcrit ce qu'il voit avec exactitude, minutie. L'on peut être assuré qu'il ne trompe point son monde et cela est une qualité dans un temps où tout n'est que façade, où la moindre babiole revêt des aspects qui la font prendre pour une chose précieuse. " Nous découvrons ainsi une enseigne Au tailleur ni riche ni pauvre, avenue de Saxe, un seigneur féodal détroussant les marchands, un bas-relief antique transformé en enseigne à Vaise, la maison aux 365 fenêtres vue du quai Saint-Vincent, Au Bon Gnafron qui annonce un marchand de chaussures cours Gambetta, l'étiquette de la Crème de Cocu, le prospectus Au Gagne-Petit d'un magasin-bazar, et des centaines d'autres représentations cocasses, insolites, amusantes ou excentriques. Louis de Lacroy

11/1999

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Littérature étrangère

Le nuage d'obsidienne

Harry Steen, ingénieur des mines, est invité à participer à une conférence au Mexique. Lorsqu'un violent orage éclate, il trouve refuge dans une librairie de livres anciens. Il y fait une découverte lourde de sens. Un ouvrage daté du milieu du XIXe siècle, intitulé Le Nuage d'Obsidienne, relate un phénomène inexpliqué : un nuage noir aux propriétés réfléchissantes s'est immobilisé au-dessus de Duncairn, un bourg des Uplands écossais, où il a provoqué plusieurs décès mystérieux. Curieux hasard : Harry a bien connu ce village puisqu'il y a enseigné, jeune homme, après la mort de ses parents. C'est également à Duncairn qu'il avait rencontré Miriam Galt, qu'il aime depuis lors, malgré sa trahison. A son retour à Camberloo (ville imaginaire du Canada), Harry contacte un expert de livres rares à Glasgow, qui lui propose d'étudier l'ouvrage s'il lui envoie. Tandis que ce dernier l'analyse, Harry fait le récit de son parcours, depuis son enfance dans les taudis de Glasgow jusqu'à l'explosion d'une bombe, pendant la Seconde Guerre mondiale qui souffle son immeuble et tue ses parents, puis ses périples en Afrique, en Amérique du Sud et au Canada (dans l'Ontario), où il possède une usine. Ce roman est peuplé de personnages singuliers. Parmi eux, Jacob Nelson, un violoniste exhibitionniste qui devient le logeur de Harry après la mort de ses parents, et le recommande pour son premier emploi d'enseignant. Quant à Miriam, jeune femme impénétrable, elle vit dans un manoir, à l'écart de la société, en compagnie de son vieux père. Harry tombe éperdument amoureux d'elle et demande sa main. Mais elle refuse de l'épouser, révélant qu'elle est fiancée au patron de Harry. Enfin, Gordon Smith, un riche entrepreneur canadien rencontré en Amérique du Sud, propose à Harry de l'engager comme vendeur pour son entreprise de pompes industrielles. A son arrivée au siège de l'entreprise, à Camberloo, Gordon lui présente sa fille, Alicia. Il est alors évident que, plus qu'un vendeur, le père cherche un mari pour sa fille. Quoique secrètement toujours amoureux de Miriam, Harry épouse la jeune femme, avec qui il aura deux fils. Tout en continuant poursuivre ses recherches liées au Nuage d'Obsidienne et à son propre passé... Douze ans après le succès de son dernier roman, L'épouse hollandaise, Eric McCormack livre un nouveau roman riche en suspense et en rebondissements.

04/2016

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Régionalisme

Guide à Vienne. Histoire, biographie, musée

Sous Auguste, Vienne, qui s'appelait Colonia Julia Viennensis, était l'une des cités les plus florissantes de la Gaule. Pendant cent ans, de l'avènement d'Auguste à Vitellius, elle vécut l'époque de sa plus grande prospérité. Elle vit s'élever des palais somptueux, des portiques superbes, des temples à l'élégante et noble architecture, dont les débris, après tant de siècles, attestent encore la force et la grandeur de leurs bâtisseurs. Elle envoyait jusqu'à Rome le vin de ses coteaux et en recevait les oeuvres des artistes et des poètes. Vienne subit les ravages des guerres civiles qui suivirent la mort de Néron, puis se releva vers le IVe siècle pour devenir la capitale de la province viennoise qui englobait Avignon, Marseille et Genève sous Dioclétien. La cité devint impériale : Constantin y séjourna, Julien voulut y avoir un palais et Valentinien Il y trouva la mort. Le christianisme conféra ensuite à Vienne, dans l'ordre religieux, la prépondérance qu'elle avait exercée dans l'ordre politique. A la fin du IXe siècle, la malheureuse cité subit les horreurs du siège mené pendant deux ans par Louis III et Carloman, aidés de leur cousin Charles le Gros, roi de Germanie. Le fer et le feu eurent raison de ces monuments fameux et de ces merveilleux palais qui faisaient son orgueil. Les rois successifs réparèrent de leur mieux les malheurs subis mais le titre de capitale du royaume de Provence était pour Vienne une faible compensation de tout ce qu'elle avait perdu. Le temple d'Auguste et de Livie illustre par ses transformations successives l'histoire de la ville. Construit sous le règne de Claude, vers l'an 41 ou 43 de notre ère, il fut converti en église en l'an 1050 et conserva cette destination durant plusieurs siècles. Sous la Révolution, il devint salle publique et l'inscription Société populaire fut placée sur son fronton. Sous le Consulat, le tribunal de commerce et les deux justices de paix en prirent possession et en 1822, on y installa la bibliothèque dans sa partie supérieure et le musée dans sa partie inférieure. Tout fut enlevé quand, classé parmi les monuments historiques de France, il fut restauré : ses colonnes furent dégagées, la cella fut rétablie et l'escalier de la façade fut reconstruit. Une première cathédrale fut bâtie. Elle fut successivement réédifiée sous Charlemagne, dans la seconde moitié du Xe siècle et au XIe siècle, mais comme elle ne répondait pas à l'idée qu'on se faisait de la dignité d'un siège épiscopal, une transformation complète fut entreprise à partir du XIIe siècle. Cinq siècles firent de l'église actuelle Saint-Maurice une des plus belles basiliques gothiques de France.

07/2015

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Droit

Mélanges en l'honneur du professeur Nicole Dockès

Jalons pour une histoire culturelle de la firme : Grandes écoles et fonction publique, une voie française de la croissance, 1920-1980 par Jean-Pierre ALLINNE, PR Université de Pau La solution d'un industriel parisien à la crise financière et au paupérisme : Thomas Guinier et les crédit national (1848-1868), par Pierre ALLORANT, MC Université d'Orléans, Laboratoire Collectivités Territoriales de l'Université d'Orléans, Comité d'Histoire Parlementaire et Politique Catégories de juristes et catégories d'historiens : Quelle osmose ? par Mario ASCHERI, PR Università Roma III On devrait marier les prêtres ! par Jean BART, PR Université de Bourgogne (Dijon) Le choc de 1840, par Jacques BOUVERESSE, PR Université de Rouen Les origines guerrières de la propriété romaine par Jean-François BREGI, PR Université de Nice-Sophia-Antipolis Germanolâtrie et germanophobie en France au XIXe siècle, par Marie-Bernadette BRUGUIERE, MC Université Toulouse I-Capitole La philosophie politique, une utopie de la renaissance ? Réflexions autour de quelques "Républiques imaginaires" du temps, par Géraldine CAZALS, MC Université d'Avignon et des pays de Vaucluse Lettres de Bassora... , par Christian CHENE, PR Université René Descartes (Paris V) De Vincent Scheil à Guillaume Cardascia : un siècle d'assyrologie juridique française, par Sophie DEMARE-LAFONT, PR Université Panthéon-Assas Paris II Le florissant commerce de la photographie licencieuse en ses débuts, par Christiane DEROBERT-RATEL, MC Université de Toulon et du Var Rousseau juge de Jean... Calvin. La marque de Calvin sur la pensée politique de Rousseau, par Alfred DUFOUR, PR Université de Genève La séduction et le juge : Le rapt en Franche-Comté au XVIIIe siècle (1728-1774), par Sébastien EVRARD, MC Université de Lorraine, Institut François Gény EA 1138 La guerre des sexes n'aura pas lieu ou des vertus de l'ironie. Sylvain Maréchal et le projet d'une loi portant défense d'apprendre à lire aux femmes, par Jérôme FERRAND, MC Université Pierre Mendès-France - Grenoble II L'impuissance et ses conséquences dans l'ancien droit, par Karen FIORENTINO, MC Université de Bourgogne (Dijon) Fixer la Constitution : Une antenne des constituants de 1789, par Michel GANZIN, PR Université d'Aix-Marseille De l'empire des pères à l'emprise des mères : Quel statut pour le père séparé ? par Nathalie GOEDERT-MAITRE, MC Université de Paris-Sud (Paris XI) Dans une école de Gaule, la leçon du Maitre d'Autun, par Soazick KERNEIS, PR Université de Paris Ouest - Nanterre La Défense Paul Durand, théoricien du droit social, par Jean-Pierre LE CROM, CNRS, Université de Nantes Les parlementaires dans la vallée du Rhône et la séparation de l'Eglise et de l'Etat, par Catherine LECOMTE, PR Université de Versailles Saint-Quentin-en-Yvelines Recherches autour d'une expression : Droit savant, par Anne LEFEVRE-TEILLARD, PR Université Panthéon-Assas Paris II De la condition du travail aux condit

11/2014

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Beaux arts

Peintures et stucs d'époque romaine. Etudes toichographologiques

Ce huitième volume de Pictor constitue les actes du 30e colloque annuel de l'AFPMA, tenu au musée départemental Arles antique, à l'invitation du conseil départemental des Bouches-du-Rhône et de la ville d'Arles. Il conduit le lecteur à travers l'actualité de la recherche archéologique sur le patrimoine peint et stuqué de l'Antiquité romaine. Au fil des articles, le spécialiste, l'amateur, le curieux... découvriront les apports de la toichographologie à la connaissance de ces décors muraux, et des édifices qui les accueillent ; à la perception des techniques de mise en oeuvre et des gestes des artisans qui les ont réalisés ; à la compréhension des compositions ornementales, des motifs ornementaux et de leur signification ; et plus largement à l'histoire des lieux et des mentalités Trente-trois contributions illustrent "tout en couleur" ces recherches et l'interdisciplinarité des équipes qui les mènent. L'actualité offre un parcours de plusieurs siècles à travers la Gaule et les provinces occidentales de l'empire, depuis Arles et les spectaculaires découvertes du site de la Verrerie ; Murviel-lès-Montpellier, Martigues, Panossas, Bordeaux, Bourges et Annecy-le-Vieux, aux décors souvent expliqués pour la première fois ; au-delà des Alpes, Avenches, Kalnach, Orbe-Boscéaz ; au Luxembourg, la riche villa de Schieren ; Bilbilis en Espagne, ou Braga au Portugal. L'Italie est largement représentée par les études sur des sites emblématiques comme Pompéi, Baïes ou Rome, tout comme sur le nord de l'Italie - Modène, Rimini et les villae du lac de Garde - et la Sicile. L'analyse iconographique de quelques représentations peintes permet de mieux cerner le sens d'images aussi complexes qu'énigmatiques parfois : un bras levé tenant un récipient à Metz, un peintre au travail dans la cuve d'un sarcophage à Kertch, et une femme peintre sur le mur d'une maison pompéienne, ou encore le traitement de la rencontre amoureuse autour de la déesse Vénus. Quelques dossiers sont réexaminés sous différents angles. A l'échelle de la cité de Lyon, une première synthèse sur le motif du candélabre tente d'en suivre l'évolution, tandis que l'étude, jusqu'ici très chaotique, mais plus que nécessaire, des enduits peints de Villards-d'Héria devrait reprendre. A Pompéi, les peintures de jardin des maisons de Salluste et du Poète tragique, totalement effacées depuis leur dégagement au début du XIXe siècle, sont restituées grâce à l'étude minutieuse des archives, dessins de voyageurs et autres croquis, et à la confrontation des indices les plus ténus. Enfin, à une époque où les images, les données, etc. sont versées dans des bases informatisées, comme la base Fabvlvs, devenues outils indispensables de la recherche, le lecteur de Pictor 8 pourra toujours se plonger dans quelques romans de la littérature des XIXe et XXe siècles dont la peinture et les peintres romains sont parfois les héros.

01/2021

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Autres encyclopédies (3 à 6 an

La France

Une imagerie pour découvrir la France sous tous les angles ! C'est quoi, la France ? Un chapitre pour apprendre à situer la France en Europe et dans le monde ; découvrir sa population et sa langue ; comprendre les symboles de la nation, les droits et les devoirs, l'organisation politique, les élections, le gouvernement ; mais aussi explorer les richesses touristiques, les savoir-faire, la culture, la gastronomie... La France du nord au sud Dans ce chapitre, on présente les différentes régions de France métropolitaine et l'outre-mer : au nord de la Loire, le Nord-Ouest et le Nord-Est ; au sud de la Loire, le Sud-Est et le Sud-Ouest ; Outre-Mer : la Guadeloupe, la Martinique, la Guyane, la Réunion et Mayotte, la Nouvelle-Calédonie et la Polynésie française, les Terres australes et antarctiques. Les villes Dans ce chapitre, on présente la capitale de la France et ses principaux monuments. Mais aussi les deux autres plus grandes villes de France : Marseille et Lyon, ainsi que plusieurs villes moyennes du nord et du sud de la France avec leurs principaux centres d'intérêt. Quelques pages de l'histoire de France En se plongeant dans de grandes scènes vivantes, l'enfant parcourt quelques moments forts de l'histoire de France. Il découvre à quoi ressemblait un village au temps de la Gaule romaine ; il observe la vie dans un château fort au Moyen Age ; il est témoin d'une scène de vie à la cour du roi Louis XIV, le Roi-Soleil ; il vit les principaux moments de la Révolution ; il découvre la vie dans une tranchée pendant la Première Guerre mondiale ; enfin, il compare la vie en France au temps de ses grands-parents et aujourd'hui. Des pages repères Dans les pages repères situées à la fin de l'ouvrage, l'enfant peut compléter ses connaissances : il y trouve le découpage géographique en Régions et départements, une petite chronologie de l'histoire de France, une galerie de personnages célèbres et enfin un pêle-mêle de souvenirs, objets et gourmandises emblématiques de la France. Un livre à hauteur d'enfant Les illustrations simples et dynamiques, en grande scène ou en vignettes, invitent l'enfant à explorer l'image pour y repérer chaque fois de nouveaux détails et de nouvelles informations. Sur chaque double page, la question posée dans le bandeau, en lien avec la thématique principale, interpelle la curiosité de l'enfant : D'où vient le drapeau français ? C'est quoi, l'île de Beauté ? Où parle-t-on créole ? Qui était Vercingétorix ? ... La question, traitée avec humour et dynamisme en trois vignettes et trois courts paragraphes, fait le lien avec l'univers de l'enfant. Un vrai bonus pédagogique ! A la fin de chaque chapitre, une double page d'autoévaluation permet de valoriser l'analyse et l'apprentissage de l'enfant.

07/2023

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Histoire de l'Eglise

L'origine du christianisme. Une étude historique

Dans l'Empire romain sévissait un dangereux groupe de révolutionnaires qui sapaient la religion et les fondements de l'Etat : ils étaient connus sous le nom de chrétiens. Les chrétiens niait que la volonté de l'empereur fût la loi suprême, leur "parti" était sans patrie et international et s'étendait depuis la Gaule jusqu'à l'Asie. Il avait fait longtemps un travail de sape souterrain et se croyait assez fort pour paraître au grand jour. Il avait une forte présence dans les légions romaines. L'empereur ne put conserver son calme en voyant saper l'ordre, l'obéissance et la discipline. Les insignes des chrétiens furent interdits et ils furent persécutés et jetés aux lions. La répression fut si efficace que l'armée allait être bientôt composée en majeure partie de chrétiens et que le nouvel empereur, Constantin, proclamait le christianisme religion d'Etat... Karl Kautsky est probablement le premier marxiste à s'intéresser à la fois au mouvement et à la personnalité énigmatique de l'homme qui fut crucifié par les autorités romaines. Publié en 1908 et traduit en neuf langues, mais jamais en français, son livre permet de saisir dans sa matérialité historique l'expansion mondiale du christianisme. Il éclaire l'attrait du christianisme des origines qui a permis au mouvement d'émancipation moderne de s'approprier la figure de Jésus comme prophète et martyr de la cause populaire. Attrait que l'on retrouve dans la théologie de la libération latino-américaine, dans le mouvement des prêtres ouvriers et chez des hommes comme Martin Luther King. C'est donc à une interprétation du christianisme primitif comme précurseur du mouvement socialiste ouvrier dénonçant l'injustice et le culte du veau d'or que nous invite Karl Kautsky, lui-même penseur de la social-démocratie allemande. Il oppose un récit matérialiste de la nouvelle religion à la mythologie chrétienne et, ce faisant, il montre la capacité du marxisme à rendre compte d'un processus historique complexe, en interprétant un phénomène religieux en termes de lutte des classes. Selon lui, ce qui distingue le ­messianisme de Jésus des autres prophètes juifs rebelles de l'époque, c'est son caractère social et sa vocation de rédempteur international. Seul le Messie, porteur d'un message social, et non strictement national, pouvait transcender les limites du judaïsme, survivre à la destruction du temple de Jérusalem et trouver une oreille attentive parmi les pauvres au sein du vaste Empire romain. Crucifié, le Messie issu du peuple parvint ainsi à faire plier Rome et à conquérir le monde. Cependant, au cours des siècles, l' "? organisation ? " qui s'est constituée autour de son message devint elle-même une machine de domination et d'exploitation. Cette "? inversion dialectique ? " , nous dit Kautsky, n'est en rien unique, il en sera de même de bien des mouvements mondiaux porteurs d'aspirations démocratiquee et émancipatrices ? ; il prend l'exemple de la Révolution française et de Napoléon et nous pourrions, aujourd'hui, y ajouter celui du communisme soviétique et de ­Staline.

01/2024

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Informatique

VMware vSphere 6. Concevoir une infrastructure de virtualisation

Ce livre de la collection vBook se compose d'un livre de référence sur VMware vSphere 6 pour concevoir une infrastructure de virtualisation et d'un approfondissement sous forme de vidéo qui présente les principales fonctionnalités de la suite VMware vSphere 6 : Haute disponibilité, vMotion, Virtual SAN et équilibrage de charge. Livre VMware vSphere 6 - Concevoir une infrastructure de virtualisation Préface de Pierre Dewez - Directeur général de PECB Europe Ce livre sur VMware vSphere (en version 6.5 au moment de l'écriture) présente les composants d'une infrastructure de virtualisation. Au-delà de la simple description, il donne toutes les clefs au lecteur pour concevoir une infrastructure fonctionnelle ou compléter une infrastructure déjà existante dans le respect des bonnes pratiques. Pour chaque sujet, les auteurs adoptent une approche favorisant la compréhension par le biais de schémas et d'exemples concrets. Les sujets sont ainsi traités à la fois en théorie mais également en pratique. Le livre contient de nombreux renvois vers des ressources disponibles en ligne telles que des documentations officielles, des articles de bases de connaissances et des blogs techniques. Les premiers chapitres décrivent le fonctionnement de vSphere 6.x et son positionnement dans le monde du cloud (installation, fonctionnement de l'hyperviseur et prise en main). Les chapitres suivants présentent les fonctions de base (gestion des ressources, réseau, stockage) et avancées (cluster DRS et HA) ainsi que les nouveautés associées. Certaines fonctions et produits complémentaires de VMware vSphere sont présentés car ils sont souvent inclus dans les architectures basées sur vSphere, en accord avec l'état de l'art et l'expérience des auteurs. Le dernier chapitre se concentre sur la sécurisation de vSphere 6 via les outils intégrés au produit ou disponibles dans l'écosystème VMware, notamment via la gestion des certificats (chiffrement des machines virtuelles) et l'intégration de l'autorité de certification du vCenter dans une infrastructure de clés publiques. Vidéo VMware vSphere 6 - Haute Disponibilité, vMotion, vSAN et équilibrage de charge Ces vidéos de formation sur VMware vSphere 6 s'adressent aux Administrateurs réseaux et aux Gestionnaires d'infrastructures virtuelles. Dans cette vidéo, nous détaillons les principales fonctionnalités qui composent la suite VMware vSphere 6 : - la fonctionnalité HA (High Availibility) qui assure la haute disponibilité des hôtes ESXI avec le mise en place de Fault Tolerance pour la haute disponibilité des machines virtuelles, - vMotion et storage vMotion qui permettent de manière transparente de migrer des machines virtuelles entre ESXI et banque de données, - la fonctionnalité VSAN (Virtual SAN) qui permet de créer une banque de donnée mutualisées, constituée d'un disque Flash et d'un disque mécanique, pour chaque hôte ESXI qui participe à la création du stockage, - et l'équilibrage de charge de travail pour les serveurs ESXI avec DRS. Une séquence vidéo de mise en application est associée à chaque thème étudié, afin de faciliter son assimilation et sa mise en situation, en utilisant les bonnes pratiques en matière de virtualisation. Les séquences de mise en applications sont réalisées à l'aide de vSphere Web Client et d'un script PowerCLI.

07/2019

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Provence-Alpes-Côte d'Azur

Provence

Des voyages à vélo ou à vélo à assistance électrique pour découvrir les richesses patrimoniales, naturelles et paysagères de la Provence. Découvrir une région à vélo est plus que jamais écoresponsable et dans l'air du temps. Et aujourd'hui avec l'assistance électrique, voyager à vélo est offert au plus grand nombre quel que soit le profil du terrain. Nul besoin d'être un cycliste aguerri et entraîné, vous pourrez profiter des lieux traversés en mode plaisir, à l'écoute et au contact de la nature. Partez à la découverte de la Provence des auteurs et peintres, ses montagnes, calanques et ses villes de caractère, sur les traces de Pagnol, Daudet, Mistral ou encore Cézanne, de la Provence des étangs, la Camargue, pays des flamants roses, des taureaux et des chevaux camarguais, de la Provence historique et ses vestiges gallo-romains, des arènes d'Arles en passant par le pont du Gard, des Alpilles et des villages perchés parsemés de véritables trésors de notre patrimoine, du Luberon, ses paysages grandioses et ses champs de lavande, du Ventoux, pays des cyclistes et des défis dans un décor à couper le souffle ou des Côtes du Rhône aux vins à la réputation mondiale. Philippe Calas a concocté des parcours sur mesure : neuf itinéraires, essentiellement en boucle, de 2 à 5 jours, et de nombreuses variantes. Au total, ce ne sont pas moins de 1500 km avec des trajets qui vont d'une centaine de kilomètres le temps d'un week-end, à un peu plus de 250 km à envisager sur une petite semaine. Des itinéraires inédits et originaux, sur voies vertes et sur petites routes à la circulation la plus modérée possible avec, parfois, des portions sur revêtement stabilisé ou sur chemins de terre, accessibles aux VTC et VAE (vélo à assistance électrique). Les étapes courtes, de l'ordre de 50 à 60 km, soit 4 heures de vélo en mode balade, laisseront le temps aux visites et aux activités en chemin ou à l'étape. 9 parcours de 2 à 5 jours et leurs variantes ; 29 à 30 jours et 1 500 km de voyage cumulés ; un guide complet : cartes détaillées, profils altimétriques, descriptifs précis, présentations touristiques au fil des voyages, hébergements... Les parcours : Le Parc naturel régional des Alpilles 2 jours Cavaillon, Saint-Rémy-de-Provence, Saint-Etienne-du-Grès, Fontvieille, Les Baux-de-Provence, Maussane-les-Alpilles, Eyguières, Cavaillon ; La Provence historique 3 jours Arles, Saint-Gilles, Vauvert, Nîmes, Uzès, Pont-du-Gard, Remoulins, Abbaye de Saint-Roman, Beaucaire, Arles ; La Provence des étangs, Camargue 3 jours Arles, Port-Saint-Louis-du-Rhône, Saintes-Marie-de-la-Mer, Saint-Gilles, Aigues-Mortes, Arles ; La Provence des auteurs et peintres 4 à 5 jours Marseille, Cassis, La Ciotat, Aubagne, Saint-Maximin, Aix-en-Provence, Marseille ; Le tour du Luberon 4 jours Cavaillon, Apt, Saignon, Forcalquier, Manosque, Ansouis, Cavaillon ; Le tour du Ventoux 3 jours Villes-sur-Ozon, gorges de la Nesque, plateau de Sault (lavandes), vallée du Toulourenc, Dentelles de Montmirail, piémont du Ventoux, plaine du Comtat Venaissin - Sur la Via Rhôna 152 km.

03/2021

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Critique littéraire

Oeuvres complètes. Livre sur la vie de Julius Agricola ; De la Germanie ; Dialogue des orateurs ; Les Histoires ; Les Annales

Né en Gaule narbonnaise, Tacite a vécu entre la seconde moitié du Ier siècle après J.-C. et le début du IIe. Une période sombre au cours de laquelle se succèdent à la tête de l'Empire romain des souverains fous et sanguinaires (Tibère, Caligula, Néron...) et des empereurs plus respectueux de la morale et du peuple (Vespasien, Titus et Domitien). Le génie de Tacite tient à ce qu'il est à la fois un historien qui s'appuie sur des informations vérifiées, écartant les deux écueils majeurs qui menacent la véracité des faits : la flatterie du pouvoir en place et la haine de ce dernier, un portraitiste admirable de précision et de vitalité, un moraliste au patriotisme intransigeant qui dénonce les turpitudes des empereurs comme de la plèbe, un écrivain au style étincelant qu'admiraient Racine et de Gaulle, un conteur inouï dont les évocations font resurgir la Rome antique souvent mieux que le cinéma ne l'a fait depuis lors. Tacite s'est mis tardivement à la composition littéraire, consacrant son talent à l'art oratoire dans lequel il était considéré comme un maître de premier ordre. La pitié filiale et l'admiration que lui a inspirées son beau-père lui dictent l'oraison funèbre de ce dernier, La Vie de Julius Agricola, devenue un véritable manifeste politique contre le pouvoir. Une décennie plus tard, Tacite revient dans le Dialogue des orateurs sur les problèmes de fond et de forme liés à l'exercice de l'éloquence. Ces premières œuvres, auxquelles il faut ajouter De la Germanie, ont pour trait commun de comporter une analyse riche et documentée de l'histoire contemporaine de Rome. Suivra l'élaboration de ses deux grandes sommes fondamentales, Les Histoires et Les Annales. On retrouve dans l'ensemble de ces textes les deux préoccupations majeures de Tacite : l'affaiblissement de la puissance romaine et la dégénérescence du pouvoir impérial pendant un tout Ier siècle marqué par des drames et des dérives catastrophiques ; la menace des peuples barbares dont les Romains ne se soucient guère alors qu'elle pèse de plus en plus sur leurs frontières. Tacite est un historien rigoureux dans la lignée de ses maîtres, Tite-Live et Salluste. Pour lui, l'écriture est un engagement et une forme de devoir, car la dénonciation des dysfonctionnements de l'Etat est une façon de le servir en attirant l'attention des responsables. Pour Tacite, l'historien a une fonction morale essentielle vis-à-vis de ses lecteurs. " Mon dessein, écrit-il, n'est pas de rapporter toutes les opinions, mais seulement celles qui se signalent par leur noblesse ou par une insigne bassesse : j'estime en effet que c'est la tâche principale de l'annaliste de ne pas passer sous silence les vertus et d'inspirer aux paroles et aux actions perverses la crainte de l'infamie réservée pour la postérité. " Maître de la langue latine, Tacite est aussi un styliste dont la puissance et la vigueur tiennent pour une grande part à son sens exemplaire de la concision.

02/2014

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Sources chrétiennes

Les miracles de saint Martin. Edition bilingue français-latin

D'une famille sénatoriale de Clermont-Ferrand, Grégoire devient évêque de Tours en 573 et un personnage influent dans l'Eglise et les Royaumes mérovingiens, jusqu'à sa mort en 594. Ses écrits sont importants pour l'histoire de son époque : entre autres, 10 livres de l'Histoire des Francs, le De cursu stellarum ratio, ouvrage liturgique, 8 livres de Miracles. Les 4 livres des Miracles de saint Martin (De uirtutibus sancti Martini) forment en effet les livres III à VI d'un grand recueil de Miracles en 8 livres. Dans le 1er livre, Grégoire consigne quelques-uns des miracles du Christ, des apôtres et de martyrs, dans le livre II, ceux de saint Julien, dans le livre VII, la vie de quelques bienheureux, dans le livre VIII, les miracles de quelques confesseurs. Dans ce plan, la place de saint Martin est donc majeure. Universellement connu encore aujourd'hui comme ce soldat romain qui donna un jour la moitié de son manteau (l'autre moitié appartenait à l'armée) à un homme transi de froid, saint Martin a été l'apôtre de la Gaule et l'un des pères de la vie monastique en Occident (il a fondé les abbayes de Ligugé et de Marmoutier). Il a inspiré de nombreux écrivains latins, en particulier, dès le Ve siècle, Sulpice Sévère (Vie de saint Martin - devenu un classique ; Gallus ou Dialogue sur les " vertus " de saint Martin) et le poète Paulin de Périgueux (Vie de saint Martin , en vers). Prenant le relais de Paulin de Périgueux qui, au chant VI de sa Vie de saint Martin, avait consigné, durant l'épiscopat de Perpetuus (458/9-488/9), une série de miracles posthumes procurés par Martin, Grégoire de Tours s'est quant à lui assigné pour tâche de collecter et publier ceux advenus depuis lors et tout particulièrement depuis sa consécration à l'épiscopat en 573. Sur les 207 chapitres que comptent au total les quatre livres du De uirtutibus s. Martini, 200 ont trait à une intervention posthume de Martin au sujet de laquelle Grégoire se porte personnellement garant. A partir de 573 donc et jusqu'à la veille de sa mort en 594, il déroule, année après année, une chronique des événements miraculeux opérés principalement à Tours, la cité martinienne vers laquelle accourent les pèlerins : ces derniers viennent chercher l'aide d'un thaumaturge, tout particulièrement réputé comme médecin. Cependant, les guérisons obtenues ici-bas par le confesseur sont autant de " signes " préfigurant les réalités éternelles : de même, par exemple, qu'ici-bas il délivre les corps des paralytiques des contractures qui les bloquent, de même, il libérera des entraves du péché les âmes des défunts au jour du Jugement dernier. A la fois pasteur et historien méthodique, Grégoire a eu soin dès l'abord de prémunir ses lecteurs, et contre les dérives de l'hagiolâtrie, et contre les assauts du doute, grâce à l'ample préambule qui, constitué du prologue et des six premiers chapitres du livre I, donne sens à l'ensemble de l'ouvrage. Dans cette démonstration, tout découle du principe énoncé dès la première phrase : Dieu est l'unique auteur des miracles, dont Martin, de même que les autres saints, n'est que l'instrument, ce qu'il fut de son vivant et - plus difficile à concevoir - le demeure après sa mort. Ecrits dans un latin empreint de simplicité, les Miracles de saint Martin constituent un document majeur pour le culte du saint au VIe siècle, à Tours et au-delà.

06/2023

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Droit

Droit social international et européen en mouvement. Liber amicorum en hommage à Pierre Rodière

L'hommage qui est rendu aujourd'hui à Pierre Rodière est, comme le veut l'étymologie, une marque de respect à son égard. Peu de ses élèves, collègues, amis ou membres de sa famille ont décliné la proposition de participer à ces Mélanges. Il est vrai qu'il n'a jamais laissé indifférents ceux qui ont traversé son chemin. Tant à Dijon qu'à Paris, de très nombreux étudiants ont d'abord eu la chance de découvrir avec lui le droit du travail, ainsi que le droit social international et européen, très souvent pour ne jamais en oublier l'approche particulière qu'empruntait le professeur de droit en vue de rendre clair ce qui était disparate, obscurci ou lacunaire. Ses cours étaient devenus des lieux non pas seulement de connaissances, mais aussi d'échanges et de réflexion. A la fin d'un troisième cycle, les étudiants étaient toujours nombreux à solliciter son attention sur un sujet pour envisager une thèse de doctorat dans les domaines qui lui étaient chers : le droit de la négociation collective, le droit syndical, les élections professionnelles dans leurs dimensions nationales, européennes ou internationales. Le droit des étrangers faisait aussi partie du champ de ses compétences. Ses collègues aimaient plus particulièrement la rigueur de ses analyses et la densité de ses écrits. Les travaux personnels de Pierre Rodière, qui ont toujours été le fruit d'une rédaction longue et réfléchie, ornent les rayons des bibliothèques en raison de leur originalité et de l'innovation qu'ils portent. Car son souci n'a jamais été de multiplier les interventions et les publications : il a toujours su privilégier la qualité à la quantité. En témoignent sa thèse portant sur un sujet inédit – La convention collective en droit international –, son magistral Traité de droit social de l'Union européenne, ainsi que ses articles toujours accueillis avec impatience par les esprits curieux et soucieux d'y trouver des nouveautés. Les revues Droit social et Droit ouvrier, ainsi que La Semaine sociale Lamy ont souvent été le creuset de ses réflexions, tant en matière interne qu'internationale. Il aimait également exposer ses analyses du droit européen dans des revues spécialisées, telles que la Revue trimestrielle de droit européen, le Journal de droit européen et la Revue des affaires européennes. Derrière le professeur et le chercheur, il y a aussi un homme attachant, dont les amis ont été nombreux et fidèles. Il l'est beaucoup par sa liberté d'esprit, qui lui permet d'aller sur des terrains inexploités. Ses analyses fines et inventives l'ont conduit naturellement à découvrir d'autres peuples et d'autres systèmes juridiques à travers les missions qui lui étaient confiées et les colloques auxquels il était invité. Ces Mélanges ont été voulus pour rendre hommage aux valeurs défendues par Pierre Rodière. On y trouvera, à travers la diversité des thèmes abordés, la trace de l'influence de ses travaux sur l'évolution du droit social au-delà des frontières. Ouvrage réalisé à l'initiative de Etienne Pataut, Franck Petit, Sophie robin-Olivier et Alain Supiot. Avec le concours de Linxin He. Prix de souscription : 109 € Prix public après parution : 149 € Date limite de souscription pour figurer dans la liste des souscripteurs (imprimée en fin d'ouvrage) : 29 mars 2019 Date limite de souscription au tarif préférentiel : 15 mai 2019 ISBN : 978-2-275-06166-5 39 contributions en droit social Nikitas Aliprantis La compétitivité sauvage mondialisée et le droit social - Aspects sociologiques du néolibéralisme Loïc Azoulai Mobilité, collectivité, territorialité (aspects de droit social de l'Union européenne) Ségolène Barbou des Places Où en est l'esprit de système ? - A propos de la fragmentation du droit de la libre circulation des travailleurs Nicolas Bouffier Les restructurations hors du droit du licenciement collectif Jean-Pierre Chauchard L'Union européenne et les travailleurs de plateformes Laetitia Driguez L'entreprise sociale en droit de l'Union européenne Muriel Fabre-Magnan La responsabilité du fait du cocontractant - Une figure juridique pour la RSE Laurène Gratton Entre rupture et continuité, de quelques difficultés entourant la qualification de cession de contrat de travail Linxin He Le droit d'actions collectives en mouvement Fabienne Jault-Seseke La coopération loyale au sens des règles de coordination des régimes de sécurité sociale, une évolution nécessaire - Interrogations autour des certificats de détachement Emmanuel Jeuland Le juge et l'émotion Marianne Keller Lyon-Caen Action collective en justice et défense des droits des travailleurs dans une économie globalisée Sophia Koukoulis-Spiliotopoulos Les institutions de l'Union ne peuvent échapper à la Charte, mais elles sont exonérées de leur responsabilité par des mécanismes externes. Quid alors de l'autonomie du droit de l'Union ? Jean-Pierre Laborde Nationalité (française), citoyenneté (française et européenne), extranéité - Quelques éléments de réflexion Jean-Philippe Lhernould Les doctrines divergentes du droit de l'Union et de la Cour de cassation sur les avantages aux femmes - A propos de deux arrêts de la chambre sociale des 12 juillet et 21 septembre 2017 Grégoire Loiseau La conventionnalisation du droit du travail - Regards croisés sur la liberté contractuelle et sur la liberté conventionnelle Pascal Lokiec De l'usage du droit comparé en matière sociale Eric Loquin Lex sportiva et droit du travail - Réflexions sur le contenu des sentences arbitrales rendues sous l'égide du Tribunal arbitral des sports de Lausanne Prodromos Mavridis Y a-t-il encore de règles de conflits de lois en matière de sécurité sociale ? - Quelques réflexions Emmanuelle Mazuyer Retour sur l'âge d'or du dialogue social européen Florence Mehrez La consultation dans les petites entreprises : l'introuvable mandat Nicolas Moizard La vigilance des organisations syndicales lors de la négociation collective d'entreprise Carole Moniolle La représentativité des organisations syndicales dans la fonction publique au sein des comités techniques avant la réforme de 2010 Florelle Moreau L'immigration de travail dans le droit de l'Union européenne Marie-Ange Moreau Le rôle de la cartographie sociale - Perspectives pluridisciplinaires à partir de l'analyse des accords mondiaux d'entreprise Horatia Muir-Watt Droit et critique sociale : de l'interdisciplinarité chez les juristes Ismaël Omarjee L'Europe sociale a-t-elle (encore) un avenir ? Etienne Pataut Relire " Compagnie des Wagons-lits " - La représentation collective des salariés dans l'espace international Franck Petit Les modes dérogatoires de négociation collective François Pinatel Les espoirs déçus de la négociation collective européenne Jean-Emmanuel Ray Très libres propos sur les G.A.M.E. - (" Garanties au moins équivalentes ") Sophie Robin-Olivier Le droit social européen absorbé par l'Union économique et monétaire Catherine Rodière-Rein Echappées belles Mélanie Schmitt Concurrence, coopération, conflit - Jalons pour une reconceptualisation du droit social de l'Union européenne Petros Stangos Guerre des valeurs entre l'Union européenne et la Charte sociale européenne : la " pacification " tant attendue Alain Supiot La guerre du dernier mot Isabelle Vacarie Vice et vertu des dispositifs européens de portabilité Fernando Valdés Dal-Ré Flexibilité interne et réforme du marché du travail : le cas espagnol Pierre-Yves Verkindt Améliorer les conditions de travail pour protéger la santé et la sécurité des travailleurs - Retour sur le rôle du droit européen dans la construction d'un droit de la santé au travail

06/2019

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Histoire ancienne

Fondation de villes

Cinq villes fondatrices : Dans le monde méditerranéen, la période antique s'avère fertile en création de villes mémorables en raison de la prédominance du modèle de la cité. Cellule de base de la vie quotidienne comme du système politique, la cité - polis en grec, civitas en latin - associe un territoire à une ville qui le dirige et l'organise. Structurellement, le fonctionnement politique stimule donc le dynamisme urbain. Bien des capitales prestigieuses de l'Antiquité ont laissé une trace émerveillée dans la mémoire des hommes, de Thèbes en Egypte ou Babylone en Mésopotamie à Carthage en Afrique ou Athènes en Grèce. Mais certaines de ces villes occupent une place plus éminente dans l'histoire à cause de leur caractère fondateur. Dans leur cas, la fondation urbaine représente aussi un épisode fondateur de la culture méditerranéenne, car ces villes vont être érigées en modèles et en références. Telle est la logique du choix de ce dossier. Fondatrice, la création de Jérusalem (vers 1000 av. J.-C.) l'est évidemment pour le peuple juif puisque la ville va devenir le point focal de sa religion et de sa culture. Même après la destruction du Temple par les Romains (70 ap. J.-C.), Jérusalem resta la référence suprême pour les juifs, qui exprimaient chaque année le désir d'y revenir, jusqu'à ce que le sionisme concrétise cette aspiration au XXe siècle. Mais elle le fut aussi pour les chrétiens, qui la considéraient comme la ville idéale et le centre du monde : au Moyen Âge, les cartes plaçaient toujours Jérusalem au centre de la terre. Seule Rome, fondée en 753 av. J.-C., tint une place comparable dans l'imaginaire occidental tout en exerçant une influence concrète beaucoup plus grande dans le domaine de l'urbanisme. Au sein de l'empire romain, de nombreuses villes s'inspirèrent, de près ou de loin, de son plan et de ses monuments. L'installation de la Papauté en fit la capitale du catholicisme. A la Renaissance, la redécouverte de la culture antique en réactiva le modèle urbanistique de même que l'éducation humaniste diffusa largement les épisodes les plus fameux de sa fondation, qui portaient une certaine vision de la cité et de ses valeurs. Un tel rôle justifie amplement la présence de deux chapitres consacrés à la " Ville éternelle ". Dans le domaine de l'urbanisme, Alexandrie, fondée en 332 av. J.-C., exerça une influence comparable car son plan géométrique s'imposa rapidement comme une référence. Aboutissement de la ville grecque, elle laissa aussi le souvenir d'une grande capitale culturelle, symbolisé par sa Bibliothèque, récemment reconstruite. Constantinople, fondée entre 324 et 331 (la seule de ce dossier érigée après Jésus-Christ) lui succéda comme cœur de la culture grecque mais elle se voulait surtout l'héritière de Rome. Elle devint au Moyen Âge " la ville " par excellence aux yeux du monde orthodoxe, spécialement slave, mais aussi des musulmans, qui rêvaient de la conquérir. La réalisation de ce rêve en 1453 scella la fin d'une époque - le Moyen Âge -, mais ne remit pas en cause la fonction de pont entre l'Orient et l'Occident remplie par la ville. Plus modestement, à l'échelle de la France, Marseille, fondée vers 600 av. J.-C., joua un rôle analogue en servant de lieu de contact entre le monde grec et la Gaule. Au sens strict, elle fut la première ville de la France. Les récits : entre mythe et réalité : Il ne faut pas s'y tromper : les récits de fondation urbaine sont des mythes, tels que l'Antiquité les concevait, c'est-à-dire des histoires dévoilant la nature ou le sens d'une institution ou d'une pratique. Mais en l'occurrence, ces mythes présentent une forme historique. En règle générale, les sources littéraires sur le sujet sont des ouvrages historiques, histoires générales ou biographies de grands hommes. Dans certains cas, elles appartiennent au genre classique de l'histoire civique, l'histoire d'une cité. L'Histoire romaine de Tite-Live en est évidemment une version amplifiée et les mythes sur la fondation de Constantinople ont été rassemblés dans la collection des Patria au Haut Moyen Âge. Même le récit sur la fondation de Jérusalem fait partie des " livres historiques " de la Bible, bien qu'une telle catégorisation appartiennent à la critique moderne. Si le Roman d'Alexandre, rapportant la création d'Alexandrie, apparaît à nos yeux clairement romanesque, il n'en prétend pas moins être un récit historique. La distance temporelle entre ces sources et l'époque de la fondation trahit toutefois la dimension mythique de ces récits. Si les récits sur Constantinople sont rédigés un à deux siècles après la fondation, ceux sur Rome et Marseille en sont éloignés de six à sept siècles. S'il faut en croire l'interprétation actuelle, les passages de la Bible sur Jérusalem se seraient stabilisés sous le roi Josias, à la fin du VIIe siècle av. J.-C., soit quatre siècles plus tard. Il n'en découle pas pourtant que ces récits soient des inventions pures et simples. Les auteurs disposaient eux-mêmes de sources d'origines diverses, plus ou moins proches des faits, disparues de nos jours. S'il date du IIe siècle ap. J.-C., le Roman d'Alexandre est en fait le remaniement d'un texte du IIIe siècle av. J.-C., et les historiens romains de l'époque augustéenne se sont appuyés sur les écrits des " annalistes " de la République. Ces sources véhiculaient d'ailleurs des versions contradictoires perceptibles dans le récit, même si celui-ci cherche en général à élaborer un discours unifié et cohérent. Cet ancrage dans la réalité historique se vérifie dans la confrontation du récit avec les restes archéologiques. Contrairement à une idée reçue, on ne note pas de contradiction systématique. La découverte d'un mur du VIIIe siècle autour du Palatin et de traces d'habitat du VIe siècle sur la butte Saint Laurent confirme les datations des récits mythiques sur Rome et Marseille. Seul le cas de Jérusalem offre un contraste marquant. Le niveau du Xe siècle n'a livré aucune trace de palais ou de temple correspondant aux grandioses constructions attribuées par la Bible à David et Salomon. Cette " compatibilité " globale des récits avec l'archéologie ne doit pas cependant amener à une croyance naïve dans la véracité du mythe. Les éléments historiques y ont été réélaborés dans le cadre d'un discours dont la finalité n'est pas la vérité historique. Une création continue : De prime abord, tous ces récits présentent une vision unitaire de la fondation urbaine. La ville a été fondée en une journée par un fondateur identifié et nommé, à la suite d'une décision mûrement réfléchie. Le jour précis est souvent connu - c'est le cas pour Rome, Alexandrie ou Constantinople -, ce qui permet de fêter l'anniversaire de la ville et de tirer son horoscope. Car les villes sont analogues à des personnes pour les Anciens. La personne du fondateur marque très fortement l'identité de la cité même lorsqu'elle ne porte pas son nom : Jérusalem est la ville de David et Rome celle de Romulus autant qu'Alexandrie est la ville d'Alexandre et Constantinople celle de Constantin. Pourtant, le récit lui-même montre bien que le jour de la fondation n'est qu'un moment dans un processus beaucoup plus long. Jérusalem était une ville cananéenne avant que David ne la " refonde " et le processus de fondation ne se clôt qu'avec la construction du Temple, qui eut lieu d'ailleurs plus tardivement que la Bible ne le dit. Héritière de Troie, Rome fut précédée par deux fondations troyennes, Lavinium et Albe, et l'édification de la muraille par Romulus ne garantit pas encore son avenir. Seul l'enlèvement des Sabines lui procura les femmes nécessaires à sa reproduction. Il est possible que la fondation de Marseille par Gyptis ait été doublée par une nouvelle arrivée de colons un demi-siècle plus tard. Alexandrie n'était qu'une ébauche lorsqu'Alexandre l'inaugura et la ville fut réellement édifiée par les deux premiers souverains lagides. Quant à Constantinople, elle prit la suite d'une colonie grecque très ancienne, Byzance, et ne devint véritablement une " deuxième Rome " que sous le fils de Constantin. Toutefois, pour le récit, le jour de la fondation s'avère bien fondamental car il annonce la destinée future de la ville, en insistant sur les rites ou les présages advenus à ce moment-là. La farine mangée par les oiseaux d'Alexandrie ou le peuplement de Rome par les fugitifs des peuples voisins préfigurent le rayonnement universel de la première ou la domination impériale de la seconde. Le récit sur Constantinople offre la description la plus détaillée et la plus fiable des rites car certains étaient répétés lors de l'anniversaire un siècle plus tard. La ville doit évidemment sa destinée glorieuse à la protection divine, que ce soit l'Eternel (Jérusalem) ou Mars (Rome), Zeus/Sérapis (Alexandrie) ou Dieu (Constantinople). Dans le récit sur Constantinople, le merveilleux païen cède progressivement la place au merveilleux chrétien, glissement annonçant l'époque médiévale.

05/2012