Recherche

Bahaa Taher

Extraits

ActuaLitté

Humour

On a pas fini d'en rire ! Saison 2012-2013

« Quelle saison ! Même si le printemps a été parfois difficile à distinguer de l’hiver, la saison 2012-2013, elle, aura été bien riche pour ceux qui, comme moi, préfèrent rire de l’actualité. Cette première année Hollande ne m’aura pas fait chômer. J’aurais aimé que ce soit le cas aussi pour les trois millions de sans-emplois que notre pays compte encore malgré le changement, mais comme je ne suis pas président de la République, je n’y peux pas grand-chose. J’ai bien conscience d’être un privilégié ! Ma seule façon de vous aider à lutter contre la morosité ambiante aura donc été de vous inciter à rire de ce qui parfois n’est pas toujours drôle. C’est ainsi qu’en replongeant dans mes textes classés, semaine après semaine, depuis septembre dernier, j’ai vraiment constaté que les dix mois qui viennent de s’écouler ont été particulièrement propices à vous proposer ce coup d’œil dans le rétroviseur, histoire d’en rire une dernière fois pendant l’été. Il me suffira d’évoquer ici les quelques noms de Christine Boutin, Frigide Barjot, Jérome Cahuzac, Zlatan Ibrahimovic, François Fillon et Jean François Copé, Oscar Pistorius, Florence Cassez, Nabila, David Beckham, Benoît XVI, Arnaud Montebourg, Gérard Depardieu, Spanghero ou les Daft Punk pour que, déjà quelques-uns des grands feuilletons de cette saison écoulée vous reviennent. Rassurez-vous, vous retrouverez aussi, dans ce recueil destiné à vous remonter ou miner le moral une dernière fois, quelques habitués du genre comme Bernard Tapie, Dominique Strauss-Khan, Silvio Berlusconi, les Tibéri, Nicolas Sarkozy, Jean-Luc Mélenchon…et bien sûr François Hollande et Jean Marc Ayrault. Avec ce livre, vous pourrez taper à droite, à gauche, au centre et aux extrêmes, sur votre voisin de plage ou de palier (pour ceux qui ne partent pas) en gardant le sourire et, je l’espère, parfois, en provoquant les rires. » Laurent Ruquier

07/2013

ActuaLitté

Policiers historiques

Magnificat

Après Angélus, le nouveau livre de François-Henri Soulié ! An 1177. La vicomtesse Ermengarde règne seule sur le riche comté de Narbonne. Elle entretient une cour raffinée dont le jeune troubadour Guilhem de Malpas est le plus brillant fleuron. Sous sa protection, il prépare un spectacle d'un genre tout nouveau : Le Jeu d'Adam. Tandis que le comte de Toulouse rêve de s'emparer du comté, les marchands de Narbonne ourdissent un complot visant à instaurer une République. L'Eglise de Rome, quant à elle, se cherche des alliés pour éradiquer l'hérésie cathare. Affaiblie par la maladie, Ermengarde, se sent menacée de toutes parts. Elle fait venir auprès d'elle son neveu, Aymeri de Lara, pour lui succéder de son vivant. Peu après son arrivée au château comtal, le futur héritier meurt mystérieusement ainsi que l'un des acteurs du Jeu d'Adam. Guilhem de Malpas ne tarde pas à découvrir qu'il s'agit d'assassinats qu'il va tâcher d'élucider. Conjurations, trahisons, complots, sont les rouages d'un jeu sans pitié dont l'issue sera fatale pour toute une société. PRESSE POUR Angélus : " Une formidable fresque historique dans la lignée de celles du maître, Umberto Eco. " Le Figaro " Angélus, avec pour toile de fond une Occitanie médiévale magnifiquement restituée et une intrigue solidement ancrée dans cette région d'origine de l'auteur, est totalement en phase avec cette promesse de nos 44 radios locales : valoriser au quotidien l'histoire, les patrimoines régionaux et ceux qui par passion et avec talent, nous les rendent accessibles. " Jean-Emmanuel Casalta, remise du Prix France Bleu - Grands Détectives " Aux développements érudits d'un Umberto Eco ou d'un Peter Tremayne, Soulié préfère le romanesque et la trame policière purs, tout en soignant l'arrière-plan politique et religieux troublé d'une province en proie aux luttes d'intérêts. Entre fanatisme, batailles de pouvoir, meurtres en cascade et cheminement intérieur des personnages, on ne s'ennuie pas un instant. " Isabelle Mity, Historia

09/2021

ActuaLitté

Littérature française

Normance. Féerie 2

Louis-Ferdinand Céline, dans un article publié par la N. N. R. F. (juin 1954), a précisé, sous la forme d'une interview imaginaire, quelques points essentiels de son "art poétique" . Pour lui, le cinéma a tué une certaine forme de roman, comme jadis l'invention de la photographie a rendu impossible la peinture académique et "ressemblante" . Les écrivains d'aujourd'hui doivent réagir devant le cinéma qui montre et raconte mieux qu'eux, comme les impressionnistes ont réagi devant la photographie. Céline revendique le privilège d'avoir introduit dans la littérature française "une toute petite invention, comme le bouton de col à bascule, le pignon double pour vélo" . Une telle déclaration pèche évidemment par la modestie, car l'invention de Céline c'est, ni plus ni moins : l'émotion dans le langage écrit. Il est certain en effet que personne avant Céline n'avait écrit comme lui et que, depuis 1932, beaucoup l'ont imité. Normance, qui est le tome Il de Féerie pour une autre fois, est un admirable exemple "d'émotion dans le langage écrit" . Cela tient davantage du poème que du roman. C'est une sorte de ballet Iyrico-grotesque, mis en musique sur un rythme haletant, obsédant, qui fuit le ronron berceur et a recours, en fait de dissonances, aux détonations d'un bombardement. L'auteur se dérobe quand on attend de lui des éclaircissements ; au contraire, il redouble le tonnerre de son tam-tam apocalyptique, sûr de ne jamais taper trop fort, puisque c'est l'humanité en état de guerre qu'il fait évoluer autour du gros Normance, monstre de bêtise brutale, et de Jules, ordonnateur sadique du massacre. Dans ce ballet-vision de cauchemar, Lili, femme de l'auteur, passe souplement, toute tendresse et grâce. L'auteur, lui, pour recevoir les coups du destin et ceux de ses semblables se donne le rôle d'un clown en somme, sur lequel pleuvront pour finir les feuillets des manuscrits qui, dans la réalité, ont été à tout jamais perdus.

06/1954

ActuaLitté

Littérature française

Une ère de pandémie… une graine de champion

... Une ère de pandémie. Une ère qui a des résurgences de Mai 68. Il y a eu les objecteurs de conscience. Il y a eu tout ça et puis malgré tout ça, il y a eu autre chose, le mois de mars de cette année-là, 2020, "on" enferme le peuple français qui a interdiction de sortir. Les animaux sont en liberté. On se croirait dans une pièce de Ionesco. Mai 68, il y a eu tout ça et puis malgré tout ça, il y a le temps de l'écriture. Libérer la parole sous les feux des projecteurs, trente ans plus tard. La tyrannie de la transparence. Peut-on tout dire ? Ce qui doit être tu, ce qui pourrait être dit. Il y a tout ça mais il y a cette graine de champion. Je vais vous raconter une histoire, une histoire qui semble échapper au temps. Un personnage authentique écrit l'histoire : l'ado. L'ado, très tôt, sent bien que sa destinée va s'accomplir. [... ] J'ai cinq ans. Je vois mon frère jouer au tennis. Je veux une raquette. Je veux moi aussi taper des balles. Le petit garçon devient un ado que rien n'arrête. [... ] La défaite n'entame pas sa confiance et puis les défaites depuis cinq ans il n'en n'a pas eu beaucoup, confie son entraîneur. Lorsqu'il perd c'est un simple incident regrettable, pas tout à fait normal... Juin 2021, Roland Garros. L'enfant devenu ado obtient une "wild-card" . Septembre 2021, l'ado part en République tchèque, premier déplacement avec son nouvel entraîneur du Centre National d'Entraînement à Roland Garros. Une belle génération, la relève du tennis français... quand la vie devient une aventure, que la fiction écrite pendant la pandémie pourrait se croire inspirée par elle... une invitation à ancrer la fiction dans le réel pour attirer l'attention.

10/2021

ActuaLitté

Première guerre mondiale

Vivre pendant la Grande Guerre. Souvenirs d'une correspondante américaine en Allemagne

Mary Ethel McAuley, née à Pittsburgh en 1882, arrive en Allemagne en 1915 comme journaliste pour le Pittsburgh Post Dispatch. Elle est l'une des premières femmes correspondantes de l'histoire du journalisme américain, à une époque où leur contribution se limite souvent aux rubriques mondaines, et l'une des rares reporters étrangers à tâcher de décrire la vie des Allemands ordinaires pendant que leur économie est presque totalement accaparée par l'effort de guerre. Elle reste derrière le front jusqu'en 1917, date à laquelle les Etats-Unis entrent dans la Première Guerre mondiale et les Américains ne sont plus autorisés sur le territoire allemand. Elle publie ce livre rassemblant ses observations à son retour ; son premier tirage est immédiatement saisi par le gouvernement américain, car jugé trop compatissant envers la population allemande. Loin de la propagande opposée de la Triple Entente et de la Triple Alliance, Mary McAuley décrit de façon vivante et concrète le quotidien des civils en temps de guerre : les rations limitées dont ils tirent le meilleur parti, comment ils communiquent avec leurs amis et parents sur le front malgré la censure, comment ils s'habillent, se divertissent, travaillent et voyagent. Elle accorde une attention particulière au rôle des femmes, devenues un pilier majeur de l'économie tandis qu'une large partie des hommes est au front. Elles occupent beaucoup de fonctions jusqu'ici exclusivement masculines : ouvrières, bien sûr, mais aussi postières et coursières en uniformes masculins, conductrices de trams ou de taxis... Le spectre de la guerre plane bien entendu à tout instant, à travers les "gueules cassées" revenant du front, l'ubiquité de la chasse aux espions, contre laquelle Mary McAuley doit se prémunir, et les deux millions de prisonniers de guerre dont la présence est désormais habituelle aux Allemands. Mary McAuley, dans ce livre, offre un regard personnel sur la vie pendant la première "guerre totale" - ses privations, ses tristesses, ses joies et ses étrangetés.

01/2024

ActuaLitté

Littérature française

Le dragon des Michelet

Ce roman s'inspire de faits réels. Bernard Rouhaud, en mission dans le nord-est de la Thaïlande, est interpellé par un bonze alors en pleine séance de méditation. Celui-ci lui révèle qu'il est déjà venu dans cette région... mais dans une vie antérieure. Intrigué, Bernard va tâcher de découvrir de qui il pourrait bien être la réincarnation... Et va y parvenir, en menant des investigations en Thaïlande, mais aussi en Poitou, d'où il est originaire. Ce récit relate cette double quête à travers un témoignage troublant qui, sans sombrer dans l'ésotérisme, suscite la réflexion sur le devenir de l'âme humaine, et ébranlera les esprits les plus cartésiens... Ami personnel de Bernard Rouhaud, Daniel Cario retrace - avec la finesse d'écriture qu'on lui connaît - ce parcours initiatique dans un roman passionnant qui nous plonge au coeur du Poitou du XIXe siècle et de la Thaïlande du XXe. Des recherches approfondies aux archives départementales des Deux-Sèvres et aux archives nationales de Vincennes ont permis de reconstituer le passé de Célestin Michelet, élevé au sein d'une famille d'humbles paysans dans le village de Gascougnolles près de Niort, puis expédié pour la guerre du Tonkin après une aventure amoureuse interdite. Un arrière-grand-père dont la vie tumultueuse a enchaîné les péripéties et dont il convenait de réhabiliter la mémoire... C'est chose faite avec cette chronique bouleversante... Bernard Rouhaud, actuellement en retraite, a été directeur du Centre culturel de Nazareth et des Alliances françaises de Bombay, de Bangkok et de Plovdiv. Il est l'un des fondateurs du groupe de traditions populaires les Ajhassons de Matha en Charente-Maritime et du Festival de la Paix. La presse en parle : Célestin Michelet, le mystère de l'homme au dragon Bernard Rouhaud est allé au bout de sa quête. Il a frappé aux portes des archives départementales, régionales, nationales. Le résultat, un livre qui reconstitue l'histoire oubliée... la Nouvelle République - 10/11/2014

11/2014

ActuaLitté

Nietzsche

Les ambivalences de Nietzsche. Types, images et figures féminines

Les réflexions de Nietzsche sur les femmes n'ont pas une place marginale dans son oeuvre ; elles ne sauraient se réduire à des préférences personnelles et moins encore à des égarements ponctuels. En les inscrivant dans son entreprise philosophique, ce livre montre qu'elles sont en étroite relation avec les thèmes centraux de sa pensée, comme le perspectivisme et l'expérimentalisme, la critique de la métaphysique et le combat contre le dogmatisme, la psychologie et la typologie, l'esprit libre et les philosophes de l'avenir, la volonté de vérité et l'idée d'interprétation, le concept de volonté de puissance et la notion de force, l'éternel retour du même et l'amor fati, les " idées modernes " et la décadence. Ce faisant, on évite le risque de porter sur les textes nietzschéens un regard obnubilé par la défense ou le refus des positions féministes. D'une part, on s'abstient de faire une lecture littérale et anachronique des écrits du philosophe qui conduirait à le taxer de misogyne ; d'autre part, on ne verse pas dans le vice symétrique, celui d'un discours apologétique qui ferait de lui un complice du féminisme. A partir d'une lecture immanente des écrits de Nietzsche selon l'ordre chronologique de leur apparition, ce livre s'emploie à contextualiser ses réflexions sur les femmes. Et cela d'une double manière : en les restituant dans leur contexte immédiat et dans l'ensemble du corpus nietzschéen. Cela permet de mettre en relief les ambivalences multiples et variées qui caractérisent les prises de positions du philosophe à l'égard des femmes : elles concernent les comportements des femmes mariées face aux esprits libres, les attitudes des femmes aimantes vis-à-vis de leurs amants, enfin les traits des femmes bien-aimées de Zarathoustra, comparées à ceux des femmes seulement humaines. Cela permet également de montrer que, quand il traite des femmes émancipées, Nietzsche ne témoigne plus d'aucune ambivalence. Il retrouve le geste d'exclusion caractéristique de la philosophie des temps modernes.

04/2021

ActuaLitté

Humour

Pascal Brutal Tome 4 : Le roi des hommes

Préparez-vous à jouir de nouveau, Pascal Brutal est ENFIN de retour ! 4 ans après avoir été récompensé par le Fauve d'Or à Angoulême, le personnage le plus culte, le plus dépravé et le plus gavé de Testostérone de la bande dessinée moderne est enfin de retour pour un nouvel album d'une virilité absolument exceptionnelle. Débutée en 2005, la série Pascal Brutal, reflet hilarant des dérives et excès de notre société actuelle, s'est avérée plusieurs fois réellement prophétique, prédisant la victoire de la droite en 2007, les révolutions Arabes, les jihadistes français ou la retraite de Diam's avec deux ans d'avance à chaque fois. Théorie du genre, immigration, ultra-libéralisme, religion, ultra-violence, darwinisme social, place de l'homme et de la femme dans la société, Pascal Brutal, tout au long de ses 4 albums, agrippe tous les tabous par derrière, les fait transpirer et miauler de plaisir les uns après les autres. Alors si vous voulez savoir de quoi sera faite la France de demain, blottissez-vous vite dans les bras musclés de Pascal Brutal et n'ayez crainte, il sera toujours là pour vous faire ce tout ce que vous voulez : vous taper ... ou vous faire l'amour. Bénéficiant dorénavant du même traitement que les plus grands héros américains de blockbusters franchisés (Batman, Spiderman, les X-men ...), " Le Roi des hommes " nous propose, en plus des aventures traditionnelles de notre virilos préféré, plusieurs histoires REBOOT, où Pascal Brutal repartira de zéro dans d'autres univers de vie, avec plus de budget à chaque fois. Capitaine de l'équipe de France de football, Rappeur multi-millionnaire scandaleux, acteur français de composition, Présentateur TV à la Bear Grylls, comique de stand-up new generation... Pascal Brutal explorera tous les métiers, tous les domaines et tentera de prouver une fois de plus qu'il est le meilleur challenger français face à la domination culturelle américaine mondiale.

09/2014

ActuaLitté

Littérature française

OEUVRES COMPLETES. Tome 3

Antonin Artaud pensait que " de la bonne utilisation des rêves pouvait naître une nouvelle manière de conduire sa pensée ". C'est en application de ce principe qu'il a cherché à faire du cinéma, art encore jeune et suscitant toutes les audaces. Il ne s'agissait nullement, pour lui, de donner une traduction visuelle d'un quelconque rêve, de le raconter en images de manière banale tout comme on aurait pu le noter au réveil avec des mots. Il fallait, après avoir étudié de près la systématique et la symbolique du rêve, tâcher d'en découvrir les lois, d'en reconstituer la " mécanique ". Ainsi, le cinéma retrouverait la violence et l'indépendance du rêve, il pourrait libérer " toutes les forces sombres de la pensée ". Car le rêve a son langage qui a ses règles propres. Transposées dans le domaine de l'image, elles seraient capables " d'introduire dans la pensée une rupture logique ", elles permettraient de " réaliser cette idée de cinéma visuel où la psychologie même est dévorée par les actes ". C'est dans ce sens qu'ont été conçus plusieurs scenarii d'Antonin Artaud, tout spécialement La Coquille et le Clergyman et La Révolte du Boucher. Seul, le premier a été réalisé ; qu'il ne l'ait pas été par lui nous a sûrement privés d'une œuvre forte et originale. Aussi bien a-t-il désavoué la plate transcription onirique qui en avait été donnée. Les différents textes qu'Antonin Artaud a écrits à propos du cinéma ont été réunis ici. On s'apercevra à les lire qu'ils demeurent toujours d'actualité. On trouvera aussi dans ce tome III la correspondance concernant ses activités d'homme de théâtre (à l'exception des lettres relatives au Théâtre et son Double et au Théâtre de la Cruauté qui ont été rassemblées dans le tome v), d'acteur de cinéma et de critique. Elle témoigne d'une ouverture d'esprit et d'une ardeur jamais lassées. On y revit les efforts répétés faits par Antonin Artaud pour trouver une place qui lui permette de manifester ses dons ou tout simplement de subsister dans la société de son époque. On y voit déjà s'inscrire son rejet par celle-ci.

09/1978

ActuaLitté

Sociologie

L'opinion et la foule

Non seulement la foule est attirante et appelle irrésistiblement son spectateur, mais son nom exerce un prestigieux attrait sur le lecteur contemporain, et certains écrivains sont trop portés à désigner par ce mot ambigu toutes sortes de groupements humains. Il importe de faire cesser cette confusion et, notamment, de ne pas confondre avec la foule le Public, vocable susceptible lui-même d'acceptions diverses, mais que je vais tâcher de préciser. On dit : le public d'un théâtre, le public d'une assemblée quelconque ; ici, public signifie foule. Mais cette signification n'est pas la seule ni la principale, et, pendant que son importance décroît ou reste stationnaire, l'ère moderne, depuis l'invention de l'imprimerie, a fait apparaître une espèce de public toute différentes, qui ne cesse de grandir, et dont l'extension indéfinie est l'un des traits les mieux marqués de notre époque. On a fait la psychologie des foules ; il reste à faire la psychologie du public, entendu en cet autre sens, c'est-à-dire comme une collectivité purement spirituelle, comme une dissémination d'individus physique¬ment séparés et dont la cohésion est toute mentale. D'où procède le public, comment il naît, comment il se développe ; ses variétés ; ses rapports avec ses directeurs ; ses rapports avec la foule, avec les corporations, avec les Etats ; sa puissance en bien ou en mal, et ses manières de sentir ou d'agir : voilà ce que nous nous proposons de rechercher dans ces étude. Le public, est une foule dispersée, où l'influence des esprits les uns sur les autres est devenue une action à distance, à des distances de plus en plus grandes. Enfin, l'opinion, résultante de toutes ces actions à distance ou au contact, est aux foules et aux publics ce que la pensée est au corps, en quelque sorte. Et si, parmi ces actions d'où elle résulte, on cherche quelle est la plus générale et la plus constante, on s'aperçoit sans peine que c'est ce rapport social élémentaire, la conversation, tout à fait négligé par les sociologues.

09/2021

ActuaLitté

Sociologie

Marat. Savant et tribun

Le ro?le de Marat dans la Re?volution franc?aise reste un sujet de controverses parmi les historiens. Il est souvent de?peint comme fou, violent et de?magogue. Cette biographie, e?crite par un historien des sciences ame?ricain, critique cette interpre?tation, explorant notamment les e?pisodes de la fusillade du Champs de mars, des massacres de septembre, puis de son assassinat. Elle s'attarde en particulier sur deux facettes de la le?gende noire qui s'est finalement impose?e. D'abord, celle qui fait de Marat un charlatan. Rien de plus faux, au regard de la science de son temps. Diplo?me? de me?decine, Marat a exerce? cette profession avec un succe?s certain, avant de consacrer plusieurs ouvrages a? la physique expe?rimentale. Dans ces deux domaines, ses compe?tences e?taient reconnues par ses contemporains. Si son conflit avec l'Acade?mie des sciences – institution monarchique – sera instrumentalise? par ses de?tracteurs, Marat n'en demeure pas moins un authentique scientifique du XVIIIe sie?cle, au me?me titre qu'un Lavoisier ou un Condorcet. L'insistance sur le pre?tendu charlatanisme de Marat a bien entendu pour but d'e?tayer cet autre mythe, celui d'un sociopathe sanguinaire, du moins d'un franc-tireur isole?. Or, pour Clifford D. Conner, ce qui distingue Marat des autres grandes figures de la re?volution, comme Danton et Robespierre, c'est sa comple?te identification avec la lutte pour l'e?galite? des classes non posse?dantes. Souvent occulte?e, la contribution de Marat, en tant qu'agitateur, journaliste et meneur a e?te? de?cisive dans la transformation sociale accomplie par la Re?volution. La lecture contextualise?e de L'Ami du peuple de?voile la clairvoyance et le courage politique d'un homme qui n'he?sitait pas a? aller a? contre-courant, y compris de l'opinion populaire – tout le contraire d'un de?magogue et d'un opportuniste. Cet ouvrage, qui renouvelle depuis outre- Atlantique la litte?rature disponible en franc?ais sur Marat, est une introduction enthousiaste a? la figure la plus subversive de la Re?volution franc?aise.

09/2021

ActuaLitté

Littérature roumaine

Comme si de rien n'était (éd. poche)

Dans les années 1980, pendant la dernière décennie de la dictature communiste en Roumanie, Cristina, passionnée d'écriture, s'éprend d'une autre femme. L'histoire commence à l'adolescence de Cristina, lycéenne dans une ville de province. Elle tombe amoureuse de sa meilleure amie, Nana, lui déclare ouvertement ses sentiments et découvre une réciprocité. Mais après un court moment d'euphorie, Nana s'éloigne brutalement et part à Bucarest pour devenir comédienne. Cristina suit de son côté le parcours balisé de la conformité sociale. Elle épouse Radu, le frère de Nana, et tente de négocier sa fine marge de confort matériel et moral, en naviguant entre les contraintes familiales, sociales et politiques. Elle essaie d'écrire, tout en sachant qu'il serait impossible de publier un texte sincère sur ce qu'elle pense et ressent. Puis elle renoue avec Nana, qui fuit de nouveau la relation et part en France. A l'aube de la quarantaine, les deux femmes, trouvent chacune le courage d'accepter et d'affirmer à voix haute leurs choix, leurs émotions et leur identité. Mais cet acte libérateur, par lequel Nana peut enfin vivre, ne suffit pas à sauver Cristina, toujours captive de l'étouffante société roumaine. Dans ce roman exceptionnel, les rouages de l'oppression sont mis à nu dans leurs aspects les plus subtils. L'un des rares textes roumains à traiter de l'homosexualité féminine sous Ceausescu. "Pour la énième fois elle se demande pourquoi ça retombe chaque fois sur elle, sur mille élèves en uniforme c'est toujours elle que l'on choisit d'éduquer, de redresser. A cause de son regard peut-être, il y a un truc qui cloche du côté de son regard, trop concret - elle avait cette mauvaise habitude de regarder pour voir - à moins que ce soit, allez savoir, cet air dont elle ne peut se défaire, de gamin de quartier qui sort prendre l'air et se met à taper la balle contre un mur, les genoux écorchés par les chutes en vélo, ce vélo dont la chaîne saute tout le temps". A. N.

ActuaLitté

Littérature roumaine

Comme si de rien n'était

Ce roman suit la vie d'une femme, Cristina, éprise d'une autre femme et passionnée d'écriture, pendant la dernière décennie de la dictature communiste en Roumanie, dans les années 1980. L'histoire commence à l'adolescence de Cristina, lycéenne dans une ville de province. Elle tombe amoureuse de sa meilleure amie, Nana, lui déclare ouvertement ses sentiments et découvre une réciprocité. Mais après un court moment d'euphorie, Nana s'éloigne brutalement et part à Bucarest pour devenir comédienne, coupant tout lien avec Cristina. Celle-ci, de son côté, suit le parcours balisé de la conformité sociale. Elle épouse Radu, le frère de Nana, et tente douloureusement de négocier sa fine marge de confort matériel et moral, en naviguant entre les contraintes familiales, sociales et politiques. Elle essaie d'écrire, tout en sachant qu'il serait impossible de publier un texte sincère sur ce qu'elle pense et ressent. Puis renoue avec Nana, qui fuit de nouveau la relation et part en France. A l'aube de la quarantaine, les deux femmes, réunies puis séparées, trouvent chacune le courage d'accepter et d'affirmer à voix haute leurs choix, leurs émotions et leur identité. Mais cet acte libérateur, par lequel Nana peut enfin vivre, ne suffit pas à sauver Cristina, toujours captive de l'étouffante société roumaine. Dans ce roman exceptionnel, les rouages de l'oppression sont mis à nu dans leurs aspects les plus subtils. L'un des rares romans roumains à traiter de l'homosexualité féminine sous Ceausescu. Extrait " Pour la énième fois elle se demande pourquoi ça retombe chaque fois sur elle, sur mille élèves en uniforme c'est toujours elle que l'on choisit d'éduquer, de redresser. A cause de son regard peut-être, il y a un truc qui cloche du côté de son regard, trop concret – elle avait cette mauvaise habitude de regarder pour voir - à moins que ce soit, allez savoir, cet air dont elle ne peut se défaire, de gamin de quartier qui sort prendre l'air et se met à taper la balle contre un mur, les genoux écorchés par les chutes en vélo, ce vélo dont la chaîne saute tout le temps. " A.N.

04/2021

ActuaLitté

Non classé

Fatima al-fihriyya - fondatrice de la premiere universite du monde

Née en l'an 800 à Kairouan, c'est dans la cité des Idrissides, à Fès, que Fatima al-Fihriya passera sa vie. Elle y fonde al-Qarouiyine, modèle des universités modernes, un siècle avant al-Azhar, deux siècles avant Oxford et plus de quatre siècles avant La Sorbonne. C'est l'histoire de cette sainte dame, symbole de ce que la science a de plus noble et de plus humain, que Abderrahim Bouzelmate nous raconte ici, comme une introduction à l'âge d'or de la civilisation musulmane. Dans la constellation des esprits de son temps, Fatima al-Fihriya est l'étoile qui brille avec le plus d'éclat, une guide pour tous les sages en quête d'absolu, de transcendance, de Dieu. On ne s'adresse pas à elle comme à une femme ; elle est la mère sacrée de tout un chacun. On l'aime, on la chérit, on l'admire. Elle est la preuve vivante de la grandeur divine. Elle fait de Fès la rivale de Kairouan au Maghreb et offre le sentiment d'exister dans ce combat de l'esprit que se livrent à distance Cordoue et Bagdad. Fès n'est plus seulement la capitale d'un Etat porté par la descendance prophétique ; elle devient la patrie des gens de l'esprit, un lieu de pèlerinage pour les coeurs en quête de grandeurs spirituelles et morales. On vient d'Orient et d'Occident, de Fostât, de Kairouan, de Tahert, de Tlemcen, de Cordoue, de Séville, de Tolède, de Rome et de Germanie même pour prier, apprendre, et méditer dans la mosquée de Fatima al-Fihriya. Les professeurs les plus renommés veulent y enseigner et les étudiants les plus ambitieux veulent y étudier. Fatima a placé Fès sur la carte de l'intelligence humaine. Fatima al-Fihriya est un être exceptionnel, un rêve devenu concret et qui perdure, car comme le relève si précieusement l'auteur : Lorsque vous donnez naissance à une belle oeuvre, son empreinte demeure tenace, même en temps difficiles, même durant des siècles. Et à partir de celle-ci, tout renaît. Alors, ne soyez jamais avare de belles oeuvres, car, même si tout est voué aux changements et aux révolutions, le bien ne se perd en aucune façon

12/2023

ActuaLitté

Littérature étrangère

D' autres vies

Nous sommes au milieu des années 1990 à Mombasa, au Kenya. Myriam, Libanaise druze d’une quarantaine d’années est « une femme sans habitudes, en résidence provisoire ». Elle décide d’aller à Beyrouth, un court séjour, précise-t-elle, et non un retour définitif. Il y a longtemps que la guerre civile a cessé – mais est-ce jamais vraiment fini ? – et cela fait près de quinze ans qu’elle a quitté son pays natal. Il lui faut désormais solder les comptes du passé, s’occuper de la maison dont elle est l’unique légataire et revisiter l’histoire familiale : Salameh, son père devenu à moitié fou, Nadia, sa mère cloîtrée dans un mutisme complet, son frère Baha mort sous les bombardements, ainsi que le destin de ses grands-parents et de l’oncle Yussef. D’autres épreuves attendent Myriam : retrouver son amie Olga – éphémère amour de l’adolescence – qui est atteinte d’une grave maladie, faire le deuil de la passion de sa vie, Georges, l’homme qui devait la rejoindre à Adélaïde, peu après son départ pour l’Australie en 1980, et qui fait partie des milliers de disparus durant le conflit fratricide. Très vite, la narratrice se pose la question : combien de vies a-t-elle vécues, de Beyrouth à Adélaïde puis à Mombasa ? De l’idylle inachevée avec Georges au mariage de raison avec Chris – un médecin-chercheur anglais qu’elle a suivi au Kenya–, avant la rencontre décisive à l’aéroport de Dubaï avec Nour, un journaliste quinquagénaire américain qui se rend à Beyrouth à la recherche de ses racines… et avec lequel tout semble pouvoir recommencer. Dans une langue délibérément moderne et sobrement poétique, l’auteur porte un regard documentaire sur Beyrouth, raconte les changements de l’ancienne ville martyre, ses quartiers, les cafés de Hamra qui disparaissent et les enseignes de prêt-à-porter qui les remplacent. Son héroïne retranscrit les débats animés de ses anciens amis sur la « gestion » de la guerre et l’amnésie, sur la légitimité de ceux qui partent et de ceux qui restent. D’autres vies est un roman d’exil, de mémoire, de culpabilité. Un roman sur la difficulté d’aimer, d’enfanter, d’oublier, de faire le deuil tant que la guerre imprime encore sa marque. Sur ce que l’on perd en s’expatriant, mais aussi sur ce que l’on croit recouvrer à l’heure du retour.

09/2012

ActuaLitté

Droit des affaires

Le droit des affaires et la procédure civile. Edition 2024

La nouvelle collection entièrement dédiée à la réussite du CRPFA. Cet ouvrage, entièrement consacré aux épreuves de droit des affaires et de procédure civile, est destiné à accompagner les candidats pour réussir les épreuves écrites du CRFPA. Avec une méthodologie détaillée, des outils d'orientation avec le détail du programme et une bibliographie commentée, des fiches reprenant le programme, sous forme de points d'actualité ou de fiches de synthèse, et des exercices corrigés, ce livre contient toutes les clés permettant d'acquérir et de mobiliser ses connaissances pour être prêt le jour J !

03/2024

ActuaLitté

Sciences historiques

Les Ventres de Paris. Pouvoir et approvisionnement dans la France d'Ancien Régime

Paris, au XVIIIè siècle, vit au bonheur du blé. La ville dévoreuse est friande de froment, de pain blanc, gris à la rigueur pour les maladies, les prisonniers et les soldats ; délicate, elle refuse les méchants grains et les sombres farines - le seigle, l'épeautre et le méteil. Le Roi a la charge d'assurer le ravitaillement ; il mobilise donc la police, le lieutenant général, le commissaire et les inspecteurs pour que chaque jour les ventres de Paris soient rassasiés en quantité et les palais flattés par le goût des meilleures farines. Mais comment assurer la sécurité du ravitaillement dans un environnement technique précaire, sensible aux moindres intemperies ? Dans un univers de mentalités suspectant meuniers, marchands, courtiers et autres boulangers monopoleux de spéculer sur les prix et de raréfier les grains, et proclamant qu'il faut développer le commerce tout en se gardant des commerçants ? La monarchie crut trouver la parade dans le marché : le marché serait tant le lieu physique de la vente et de l'achat transparents - le marché hebdomadaire et obligatoire - que le principe présidant à l'échange, moralisant le commerce et domestiquant les producteurs et intermédiaires plus soucieux de leurs intérêts et de leurs égoïsmes que du bien commun. Grâce à Steven L. Kaplan, le lecteur pénètre la micro-société de l'approvisionnement, structurée par la production et la surveillance policière mais divisée par les antagonismes de métiers et de fortune. La chaîne des subsistances est ici dévidée, du producteur-vendeur au consommateur : sous le regard du roi nourricier s'animent les marchands de grain et de farine, les meuniers, les courtiers et facteurs, les officiers jurés mesureurs et porteurs, les boulangers, les inspecteurs et commissaires responsables de la bonne marche du ravitaillement. Rarement le lecteur, - grâce à la veine de l'historien qui lui fait tâter les farines, le promène par monts et par vaux dans les moulins et les blutoires, lui restitue les sons, les couleurs et les odeurs d'une ville chaque jour anxieuse de manger à sa faim - aura eu à ce point le sentiment de participer au grouillement social à la veille de la Révolution. Celle-ci n'entendait-elle pas faire valoir les droits de la Nation, puis du Peuple face à la monarchie, au Boulanger, à la Boulangère et au Petit mitron ?

01/1988

ActuaLitté

XVIIe - XVIIIe siècle

Pierre et Gilles. Les couleurs du temps

Pierre et Gilles subliment les tristes couleurs de notre temps en 47 nouveaux portraits enchantés. 47 oeuvres inédites du célèbre duo d'artistes Pierre et Gilles, introduites par des textes de Paul B. Preciado et Edouard Louis. Ce catalogue de 92 pages est édité à l'occasion de l'exposition éponyme qui se tient du 10 novembre au 30 décembre 2022 dans l'espace du 28 rue du Grenier Saint Lazare, Paris 3e. Dans ce livre, le couple célèbre pour ses portraits entre peinture et photographie, dévoile une nouvelle série toute en sensibilité, témoin des contradictions de notre époque, réalisée au cours des trois dernières années. A la manière d'un journal, l'exposition témoigne des soubresauts de l'actualité, de leurs nombreuses rencontres et leurs préoccupations les plus viscérales. Les oeuvres sensibles liées à l'actualité ukrainienne côtoient, par exemple, les références au cinéma des studios. Pierre et Gilles réinventent des personnages archétypaux : le prisonnier romantique à la Jean Genet, le SDF au grand coeur, le jeune dealer des banlieues, les mendiants angéliques et les marins nostalgiques. Les inconnus découverts sur Instagram voisinent avec leurs amis et quelques visages familiers comme ceux des acteurs Fanny Ardant ou Tahar Rahim. Les sujets religieux se déploient dans un climat subaquatique, où les déchets de plastique rejetés par l'océan accompagnent la descente aux enfers de créatures des ténèbres. Sans avoir l'air d'y toucher, Pierre et Gilles évoquent ainsi de nombreux débats qui traversent la société, des questions d'identité sexuelle en passant par les phénomènes d'exclusion sociale, la dépénalisation des drogues douces, la tolérance religieuse ou le réchauffement climatique. Ni illustration univoque, ni manifeste, leur oeuvre appelle à la nuance, à l'humour, à l'interrogation, dans une célébration émerveillée de la créativité et de la beauté. Les tableaux sont exécutés dans l'intimité de l'atelier à partir de décors grandeur-nature construits sur mesure. Après la séance de pose photo, orchestrée par Pierre, suit un lent travail de peinture effectué minutieusement par Gilles sur le tirage sur toile. Le résultat, une peinture-photographique artisanale et ambiguë, propose une vision du monde à la fois enchantée et troublante, où la sensualité des couleurs transfigure chaque sujet. L'introduction de Paul B. Preciado et un entretien des artistes avec Edouard Louis apportent un regard éclairant sur cette nouvelle phase de l'oeuvre de deux artistes mondialement reconnus.

12/2022

ActuaLitté

Science-fiction

La mort et quelques amis s’invitent chez le club Diogène (1787-1885)

La gaffe se produisit au coeur tortueux de l'escalier, là où les marches étaient les plus traîtresses. Le tonneau trompa-t-il les doigts de Franklin ou triompha-t-il des biceps du Maréchal, qu'importe, pendant que les deux hommes s'accusaient mutuellement, le tonneau dégringolait par rebonds dans un vacarme de tous les diables. Miraculeusement, il finit sa chute debout, calé d'aplomb contre ses congénères. Mais les secousses avaient dérangé ce qui croupissait à l'intérieur. Au début, ça se mit à taper. Le Maréchal et Franklin supposèrent qu'il s'agissait des remous du liquide, amplifiés par le ballottage des morceaux solides qui nageaient dans cette drôle de soupe. Mais voilà que ça se mettait à cogner plus fort ! Avec des poings, eût-on dit. Quelque chose paraissait vouloir sortir du tonneau. "Y a quelqu'un ? " appela le Maréchal en se baissant malgré lui sur le fût. Ca répondit. --- Les années passent, mais au cinquième étage de l'hôtel Impérial, tel un phare sans compassion, la lumière du club Diogène veille toujours sur les hauts-lieux et les bas-fonds de Paris, à l'affût d'une distrayante monstruosité qui viendrait à passer. Rien n'a vraiment changé. Certains en prennent peut-être plus à leur aise avec les règles édictées par Monsieur : ainsi Vayec et Franklin, en compagnie leurs belles, arpentent-ils en plein jour Montmartre. Mais, "D'une rue à l'autre" , ils risqueront bien de se perdre. Le Maréchal commence à ressentir les affres de la vieillerie : qu'à cela ne tienne ! Ce sera l'occasion pour le Club de se mesurer à un effarant gang de p'tits vieux. Il y a aussi les ennemis séculaires du Club, comme le vieil Esope, qui à grands coups de fables, de métamorphoses et d'incendies cherchent à prendre leur revanche. Fédor et les siens en ont maté d'autres. Enfin O tempora o mores oblige, la gente féminine entend bien occuper le devant de la scène, comme dans cette vaillante "Histoire de filles" , où Camille et Lison en remontrent à tous les goujats. Un sentiment de truculente invulnérabilité pourrait légitimement gagner ces héros sans discipline et les lecteurs éblouis de leurs exploits pas toujours recommandables. Pourtant, au terme de ces quinze nouvelles aventures, le club Diogène perdra l'un des siens...

01/2011

ActuaLitté

Littérature française

Une courtisane aux péripéties à l'eau d'ortie

Ce roman est un roman vivace, vivant écrit par un homme en colére. Connu pour avoir vomi ses vérités sur l'incarcération des cadres gestionnaires au temps de la purge initiée par des forces pas si occultes que cela, RACHID HARBI Kabyle-Algérien a pris cette fois sa plume pour aile, tâter les douleurs sociétaires. Ancien cadre de l'eniem emprisonné en 1996, deux fois acquitté, il a réglé ses comptes avec le pouvoir et le systéme judiciaire à travers des écrits journalistiques et deux livres parus il ya quelques années. A soixante sept ans, attendri peut etre, il vient de publier un récit qui narre l'histoire singuliére, mais pas du tout ordinaire, d'une jeune algérienne moyenne éprise de vie tout simplement une jeune fille martyrisée et qui à l'aide de son seul " karma ", a fini par sortir la téte de l'eau. Chebha personnage de cet ouvrage, prénom d'emprunt, a bel et bien éxisté. Cette histoire est bien réelle. C'est celle de l'éclosion d'une fillette de son extinction puis de sa résurrection. Violée par le deuxième mari de sa mére qui s'avérera étre son géniteur à l'age de trois ans. Déchirée donc par le doigt de son pére, elle survit au choc, se soulève et se porte avec la douleur accrochée à ses haillons, pour aller courageusement affronter le monde et l'école algérienne. Elle en sort bachelière devient universitaire. Un jour, elle découvre que ferroudja sa mére couche avec un amant dans un garage égaré dans les bois. Le traumatisme la féle, elle se met à boire, à fréquenter les bouges et les cabarets. Elle découvre l'argent et le luxe. Chebha est d'une beauté lumineuse. Elle devient méme la femelle d'un prince Quatari et d'une vice consul étranger. Elle vend surtout son corp tous les soirs notamment lorsqu'elle va chez el houaria la madame claude algérienne, entremetteuse de son état. La fiction se méle à la réalité lorsque Pédro, un ibérique en tombe amoureux. Il la sort de la nasse et lui rend sa dignité. La vraie chebha éxiste, elle est aujourd'hui mére de famille, propriétaire d'un superbe commerce et d'une très belle villa sur les hauteurs de la corniche oranaise. La chebha du roman livre sous la plume de l'auteur toute cette détresse et ses insanités que subit la femme algérienne au quotidien.

11/2015

ActuaLitté

Pléiades

Oeuvres

"Ce volume rassemble tous les ouvrages rédigés et publiés par Cioran en langue française. Le fossé qui sépare de ce corpus essentiel les oeuvres roumaines antérieures n'est pas seulement linguistique, spatial ni temporel : à la métamorphose complexe de la pensée en exil s'ajoutent, dès Précis de décomposition (1949), un nouvel art d'écrire, de nouvelles exigences stylistiques et un nouvel horizon éditorial, dont Cioran ne se départira pas. On n'entend évidemment pas nier l'existence ni l'importance de l'oeuvre roumaine. Il s'agit bien plutôt de respecter l'unité naturelle et puissante du corpus français, qui avait déjà rendu Cioran lui-même très réticent devant l'idée que l'on traduisît dans sa langue d'adoption ses textes roumains. Le lecteur trouvera ici les dix oeuvres par lesquelles Emil Cioran, devenu E. M. Cioran, écrivain français, s'imposa comme Cioran, l'un des plus brillants stylistes du XX ? siècle. Il n'eut jamais aucun plan d'oeuvre général ; il avança de texte en texte au gré de ses chaotiques nécessités intérieures, prenant seulement le soin, en des temps de plus en plus espacés au fil des années, de réunir ses écrits isolés dans des volumes cohérents. Syllogismes ou pensées, arrêts ou confessions, examens thématiques ou divagations désinvoltes - que disent ces textes de leur auteur ? ne faudrait-il pas qu'il soit philosophe, lui qui n'évolue que dans le présent des sentences ? mais ne se contredit-il pas trop, pour un raisonneur, ne serait-il pas plutôt l'écrivain rassemblant des points de vue, sinon des personnages multiples et différents ? il ne parle pourtant que de lui-même, tout le temps, quand bien même il commenterait la misère de l'homme, les avantages du squelette ou la pierre de Caillois : n'est-ce pas là le fait d'un poète ? et pourtant, ce serait un poète oeuvrant contre son propre lyrisme, pour le renoncement au moi, une manière de moine rongé par son égotisme verbeux : est-ce encore envisageable ? ... On perdrait ainsi beaucoup de temps à tâcher de dissoudre Cioran dans une solution générique ad hoc. N'étant ni ceci ni cela, et tout à la fois, il présente jusque dans cette complexité de nature une attitude récalcitrante et originale, libre comme l'est toute solitude. Les poches soigneusement délestées de toute illusion de pouvoir, de mérite ou de valeur, Cioran réfléchit à sa vie comme à l'existence dans sa totalité, car l'inconvénient d'être né n'est qu'un succédané d'un désagrément plus vaste encore - qu'il y ait quelque chose plutôt que rien". Nicolas Cavaillès.

11/2011

ActuaLitté

Poésie

Passions pathétiques. Poèmes et chansons

Poète, vos papiers ! Léo Ferré Ce recueil de poésies est un hymne au recueillement devant la beauté. La beauté de chaque instant, de chaque détail qui peut échapper au commun des mortels. La beauté captée par le regard du poète, digérée, transformée et sublimée. Chaque poème est la poésie même. Cette manière de s'émouvoir des choses et de les laisser agir sur nos sens. Bien sûr l'amour a ici belle part dans ces phénomènes. Car l'amour est partout. On ressent les pudeurs inviter l'espoir à se taper l'incruste pour une vie plus tendre et plus joyeuse. "L'art est un business, Ton grand art est ta vie". Voilà ce qu'on lit. Un grand art de vivre. L'audace de la sensibilité. Avec une sorte de naïveté gracieuse et de gaieté enfantine. De la fouge et du bagout. L'homme fasciné par la bête. Nous cheminons sur les pas du poète tel le petit chaperon rouge prêt à se jeter dans la gueule du loup. Et chaque poème nous renvoie à nous-même. Nos peurs, nos doutes, nos solitudes. Nous plongeons dans le vaste village des mondes et de leurs habitants et, ce faisant, nous revoyons notre propre parcours à travers les paysages intérieurs que nous traversons, où qui nous traversent par ces lectures. Si nous voyageons en terre gasconne c'est toujours à travers le regard presque voyeur de l'homme à l'affût. Et l'homme qui cherche est l'homme qui voit. Alors presbytes, aveugles, taupes, myopes... Sortez vos lunettes et regardez la vie à pleines binocles. C'est pour mieux la voir... Ouvrons nos oreilles pour écouter notre propre musique intérieure. C'est pour mieux l'entendre ! Laissons vibrer le monde qui nous entoure ! La poésie a souvent été mise en sons, en musique, en chanson. En air, l'air de rien. Ca vibre toujours bien un vers. Certains des poèmes de ce recueil ont d'ailleurs été mis en musique par Pierre Chadelle. Comédien, musicien et chanteur doué d'une grande sensibilité. Il dilate les poèmes et nous voilà pris dans la romance, de cet art de vivre de son art... Artistes de nos propres vies. Voilà ce dont il s'agit. Alors maintenant nous sommes prévenus, nous sommes invités à nous extraire du monde blême, pour y faire entrer la lumière des rayons merveilleux de la poésie, qui ici à ouvert grand sa gueule à la vie... C'est pour mieux la manger ! Laetitia Brecy Compagnie théâtrale "A pied d'oeuvre" Marides 32700 Marsolan www. cieapieddoeuvre. fr

05/2015

ActuaLitté

Littérature étrangère

La nuit. Le sommeil. La mort. Les étoiles

Un grand roman de Joyce Carol Oates sur la destruction d'une famille par la violence du racisme de la société américaine Octobre 2010. John Earle McLaren - " Whitey " - a soixante-sept ans. Homme blanc et puissant, père d'une famille de cinq enfants, il est connu comme l'ancien maire respecté de la petite ville de Hammond, dans l'Etat de New York. Alors quand il aperçoit un matin sur le bord de la chaussée un individu à la peau foncée brutalisé par des officiers de police, il fait de son intervention un devoir moral. Il tente de ramener les policiers à la raison, mais des coups de Taser l'envoient au sol, de violentes impulsions électriques auxquelles il ne survivra pas. Selon la version officielle, Whitey est décédé dans un accident de la route, des suites d'une crise cardiaque. Que peut-il rester à une famille quand son seul point de ralliement était ce père aujourd'hui subitement enterré ? Il y a d'abord Jessalyn, qui a toujours vécu dans l'ombre de son mari. Désormais veuve, cette femme douce, éteinte, ne semble pas trouver en elle-même la force nécessaire pour tenir ensemble le foyer. Il lui faudra se relever et se reconstruire en tant que femme avant que de redevenir mère. Viennent ensuite les cinq enfants, Thom, Beverly, Lorene, Sophia et Virgil, aussi différents les uns des autres que peuvent l'être les membres d'une même fratrie. Des adultes englués dans leur quotidien, préoccupés par leur vie de couple, pris dans leurs ambitions et leurs regrets, leurs secrets et leurs fautes. Oates a écrit un roman magistral sur la dislocation d'une famille. L'une des grandes réussites de ce texte réside dans le portrait des enfants, affrontant chacun à leur façon le deuil de leur père, figure tutélaire, mais aussi dans la force et la résilience dont ils font preuve, notamment lors de la découverte de la falsification de l'acte de décès. Et puis il y a surtout l'étonnante figure de Jessalyn, la veuve anéantie à qui tout le monde prédit un avenir sombre, d'une tristesse insurmontable, et qui surprendra toute sa famille dans une évolution aussi spectaculaire qu'imprévisible... Au-delà d'être un roman bouleversant de vérité sur le trauma psychologique d'une famille, La nuit. Le sommeil. La mort. Les étoiles aborde aussi le racisme des forces de police aux Etats-Unis et la lutte des classes. Joyce Carol Oates ose ainsi faire le portrait complexe d'une nation en pleine crise identitaire, et place le lecteur face aux contradictions de la société américaine.

ActuaLitté

Religion

La Prophétie du Lion, tome 1

La Prophétie du Lion est le premier tome de la Saga '' Les Guerriers de l'Atlas '', qui narre les aventures de la fratrie Ben Bari Les cinq fils du clan Ben Bari vivaient en paix au milieu de leur famille, quand la mort de leur grand-père, Caïd en titre, vient bouleverser le cours de leur si paisible existence. Du jour au lendemain, ils doivent quitter la chaleur de leur foyer, poursuivis par 'Youssef Le Borgne', fils du Vizir 'Tahar Ben Kedab'. Le 'taleb Salah', guide spirituel de la tribu réunifiée de l'Atlas, leur révèle l'existence de la Prophétie du Lion, qui les concernerait directement. De la passion, des combats épiques, des scènes d'amour en terre d'Islam, de la trahison ... L'intrigue menée sur un rythme haletant, va vous guider au coeur du Maroc du onzième siècle, au pays des légendes, des exorcismes, des Djinns, des visions prophétiques, la vallée de l'Atlas, Marrakech et ses alentours ... Cette fable décrit les rouages d'une société guerrière où les valeurs chevaleresques, le respect, le courage, l'amour de la connaissance, étaient les traits principaux des guerriers de l'Atlas, sortis de leur montagne, dans un grondement de tonnerre, pour fonder un vaste Empire, qui fit date dans l'histoire de l'Humanité. Et, si l'islam n'était qu'amour ? Ce roman présente et vulgarise, une vision humaniste de l'Islam, ouverte sur le monde, loin des caricatures actuelles. Et, si l'islam que l'on présente comme une religion guerrière, n'était, au fond, qu'un message d'amour, dévoyé, à dessein, par certains ? Découvrez une galerie de personnages qui pratiquent une foi éclairée, qui gardent une distanciation par rapport aux écrits. La tribu de l'Atlas se réunit sous la bannière de la Justice, Dieu ne pouvant être ni l'otage, ni l'alibi d'aucun combat ici-bas, car le grand Allah sacralise la vie ; il n'est qu'amour infini. Le slogan unificateur des guerriers de l'Atlas est : " la foi, éclairée par l'intelligence " (emprunté par l'auteur à la Bible, St-Paul) Dans ce roman, les femmes ont un rôle déterminant. Elles participent aux côtés des hommes à la bataille pour abattre la tyrannie du Vizir, ne sont pas cantonnées dans des missions ou tâches subalternes : telle est la véritable place de la femme dans l'islam. Découvrez les scènes d'amour à l'oriental, les déclarations poétiques : " Quand la femme de l'Atlas sourit, c'est l'arc-en-ciel qui fleurit " (Marwan Ben Bari, élu de la prophétie) " La véritable gloire, ce n'est pas de remporter mille victoires ; mais savoir résister à la violence, lorsque notre coeur réclame vengeance '' (Skander Ben Bari, élu de la Prophétie)

04/2019

ActuaLitté

Géopolitique

Déjeuners avec les talibans. Révélations d'un diplomate

Ses trois postes en Afghanistan sur une période de 20 ans ont permis au diplomate Jean-Yves Berthault d'être un témoin privilégié de l'histoire contemporaine de ce pays et d'en connaître les principaux protagonistes. Ses trois postes en Afghanistan sur une période de 20 ans ont permis au diplomate Jean-Yves Berthault d'être un témoin privilégié de l'histoire contemporaine de ce pays et d'en connaître les principaux protagonistes. A Kaboul, où l'Ambassade de France ainsi que sa propre résidence jouxtaient le Palais, les coups d'état communistes se déroulaient à sa porte ; au bazar, ses contacts parmi les marchands lui ont permis d'avoir la primeur du projet d'invasion soviétique de l'Afghanistan, deux mois avant le 24 décembre 1979 ; depuis son poste d'observation, il a vu les moudjahidines se lever contre l'envahisseur, de Herat à Kandahar. Conseiller politique de la mission de l'ONU pour l'Afghanistan en 1997, alors que les Talibans venaient de prendre le contrôle du pays, il a ensuite dirigé l'ambassade à Kaboul après la prise du pouvoir par les Talibans, de 1998 à 2001. La France étant alors le seul Etat de l'Otan à y maintenir une représentation, il se trouvait donc être le seul diplomate occidental en situation de dialogue régulier, tant avec les chefs de l'opposition, le Docteur Abdullah, les Commandants Massoud ou Abdul Haq, qu'avec les membres du gouvernement des Talibans, ou encore l'ancien roi Zaher, qu'il va convaincre à Rome de revenir dans l'arène politique. Côtoyant les Talibans aussi bien dans leurs ministères que les recevant à l'ambassade à l'occasion de déjeuners d'anthologie, Jean Yves Berthault en dresse des portraits tellement inédits qu'ils suffiraient à justifier ce récit. Mais parallèlement, il joue un rôle essentiel en s'efforçant de mener discrètement un processus de réconciliation nationale, découvrant et conseillant Hamid Karzai, alors dans l'opposition, pour en faire l'unique alternative aux Talibans, ce qui adviendra en 2001 lorsqu'il sera nommé Président de la République islamique. De ce pays compliqué, il fait revivre la culture, la complexité religieuse, les interdits, la couleur locale, et surtout le peuple, si longtemps et toujours victime. Car malheureusement l'histoire se répète. Après des années d'espoir souvent déçus, les Talibans sont de retour. Il faudra beaucoup de discernement pour négocier le mieux possible avec eux - et difficilement sans eux- l'avenir de l'Afghanistan. La guerre de vingt ans ne prendra pas fin en mai comme il était prévu. A cette date, les troupes américaines, présentes depuis 2001, ne partiront pas.

09/2021

ActuaLitté

Tourisme étranger

Touriste professionnel. L'anti-guide de voyage

« Les foules sentimentales ont un héros. C’est un type souriant affublé d’un sac à dos en forme de mappemonde et qui a rasé sa moustache pour faire plus jeune. Il traîne un rêve, notre rêve à tous : celui du voyage, de l’errance joyeuse, de l’aventure qui finit bien. Ce type, vous l’avez reconnu, c’est le routard des temps modernes, le bourlingueur professionnel. Carnet en main, l’oeil aux aguets, il rôde à travers le monde et, parce que ce type est chouette, il vous file tous ses bons plans. […] J’ai été comme vous : je voulais être lui, l’auteur de guides de voyage. Traverser tous les continents aux frais de la princesse, le teint hâlé, le passeport tamponné, la veste multipoches remplie de grigris africains. Moi aussi je voulais lécher mon assiette dans des gargotes pittoresques et coucher dans des palaces au Rajasthan. Tâter du dromadaire en méharée et suivre la route des vins d’Alsace. Kerouac à la petite semaine, j’aspirais à l’aventure, à condition d’avoir la clim’ dans la voiture et un minibar dans la chambre. Je ne disais pas non à l’idée d’avoir mon nom sur la couverture du guide, et pourquoi pas ma photo. […] Mais laissez-moi d’abord vous mettre en garde. Ce que vous allez lire risque de bouleverser à jamais votre perception des guides de voyage. En refermant cet ouvrage, votre collection de Routard et de Lonely Planet, preuves de votre insatiable désir d’aventures, finira peut-être à la poubelle. Vous allez découvrir, chers camarades, que l’on vous roule un peu dans la farine. Non, écrire un guide de voyage, ce n’est pas dire la vérité, toute la vérité, rien que la vérité.C’est parler d’hôtels dans lesquels on n’a pas dormi et de restaurants dans lesquels on n’a pas mangé. De musées qu’on a visités au pas de course et de vieilles villes dans lesquelles on s’est lamentablement perdu. De pays qu’on n’aime pas et d’autochtones qui vous regardent de travers. De lieux et d’êtres qu’on ne comprend pas. Voilà de quoi ce livre est fait : de mauvaise foi et d’erreurs de jugement, de digressions sentimentales et de bourdes géographiques, de fautes historiques et de fautes d’orthographe. De cartes illisibles, de renseignements erronés, de méprises catastrophiques. Bref, du quotidien d’un auteur de guides de voyage, ce type dont tout le monde envie l’existence sans savoir ce qu’elle implique de peines et de tracas, de sang, de larmes et de sueur. Ce livre veut remettre les choses à leur place. À côté de la plaque. » Vincent Noyoux

04/2011

ActuaLitté

Violence

Désarmez la violence

Le premier livre qui vous aide à lutter contre toutes les formes d'agression, dans la rue, au travail ou même en ligne. Une personne sur 5 ressent souvent ou parfois une forme d'insécurité dans son quartier ou à son domicile. Remis en chiffre, cela représente plus de 10 millions de personnes en France. Chaque année trois personnes sur dix sont victimes ou témoins de phénomènes délinquants gênants dans leur quartier, leur village ou à leur domicile, c'est-à-dire près de 15 millions de personnes. Peut-être êtes-vous l'une de ces personnes. Peut-être le serez-vous un jour. Peut-être ou peut-être pas. Les agressions peuvent prendre 1000 formes, l'insécurité amener à 1000 sentiments, mais ce qui est certain, c'est que la violence existe, qu'elle soit physique, psychologique ou les deux. Alors, si vous deviez vous protéger de cette réalité, que feriez-vous ? Quelle démarche serait la vôtre ? Peut-être commenceriez-vous par prendre votre téléphone pour chercher une solution miracle à votre problème ? Le miracle étant peu probable, vous vous creuseriez sûrement les méninges pour taper un mot qui, si possible, vous lancerait sur la piste laborieuse d'un début de réponse... Agression ? Harcèlement ? Bonne idée mais ce sont des réponses que nous cherchons, le constat nous l'avons. Alors comment se défend-t-on ? En tapant cette phrase simple sur mon moteur de recherche, la première solution proposée m'apparait sous forme de vidéo. Une vidéo dite de " Self défense ". Deux grands gaillards fort sympathiques m'expliquent comment je vais pouvoir frapper sur des gens de façon imparable. La deuxième solution se présente sous forme d'illustrations. Plusieurs étapes d'attitudes sont présentées, accompagnées à chaque fois d'un dessin de jeune homme, en short et tee-shirt, reprenant le principe décrit. Il s'agit, une fois de plus, de techniques dites de self défense. Peut-on considérer que ces recherches nous ont avancé ? Personnellement, non car, tout simplement, ce que j'ai vu ne me ressemble pas. Pourtant, apprendre à se battre, semble une solution plus que rationnelle. Mais bien avant de nous battre, il y a bien d'autres étapes. Bien sûr qu'apprendre à intervenir physiquement est, dans certains cas, nécessaire ; mais si vous ne savez pas quand, où et comment le faire, cela peut être stérile voire dangereux. A qui s'adresse ce livre ? A nous tous, pour ceux qui ont vécu l'insécurité, ceux qui la redoutent, ceux qui s'y préparent. Pourquoi ? Aucun livre ne vous donnera la force physique d'affronter le champion du monde poids lourd sur son ring, en revanche, il vous apportera une nouvelle capacité : celle de pouvoir créer votre propre solution.

02/2022

ActuaLitté

Théâtre

Le cimetière des voitures ; La cage ; Les batteurs du temps ; God'Ass ; Tranche 85

" Un spectacle original (ou une pensée singulière) n'est que le produit de tous les mois de l'humanité." Cette remarque de Fernando Arrabal vient éclairer l'approche des pièces présentées dans ce numéro 11. Dans Le cimetière des voitures, après une catastrophe nucléaire, Milos-Ponce Pilate, un ancien proxénète, héberge sur son terrain vague - un cimetière de voitures - une bande de rockers et de punks poursuivie par des policiers. Ceux-ci recherchent Emanou, considéré comme un dangereux agitateur qui, à ses heures perdues, guérit les paralytiques, ressuscite les morts, déplace les montagnes et marche sur les eaux... Fernando Arrabal, dont l'oeuvre s'inscrit dans une tradition contestataire et iconoclaste proche de celle des surréalistes, a réalisé en 1983 un film de cette transposition moderne de l'histoire de Jésus, avec Alain Bashung dans le rôle d'Emanou. La Cage d'Yves Carchon raconte l'histoire d'un détenu en lutte contre une oligarchie liberticide. Encagé pour avoir échappé au Programme, ce parasite n'a qu'un seul but: gagner son gardien à sa cause et l'inciter à renverser l'ordre des choses. Il y parvient, non sans rouerie ni ruse. Que ne ferait-on pas pour recouvrer sa liberté ? C'est oublier pourtant la soif de pouvoir et la folie des hommes... Les batteurs du temps d'André Chauchat se passe de nos jours. Une grande entreprise, l'Horloge, est devenue entièrement automatisée. Deux mécaniciens Loïc et Abdoul (un Peul) doivent maintenant " battre le temps ", c'est à dire taper sur des gongs pour annoncer l'arrivée et le départ du personnel, les pauses, les réunions, les discours du PDG, etc ... Confrontés à ce travail idiot les deux amis résistent avec un humour corrosif à toutes les pressions (du DRH, de la spécialiste en marketing, des décideurs de tout poil). Petit à petit la musique de percussions qu'ils font avec leurs gongs et qui les sauve du désespoir devient extraordinaire. L'horloge décide de la vendre. God'Ass est une pièce en trois actes et en " Fourire " écrite par Marie Delvigne et Raymond Federman en 2005. Les deux personnages principaux Mimi (fado pinky punky) et Didi (le vieil écrivain pantouflard) s'attachent à écrire une pièce de théâtre ; ils s'emmêlent à ce jeu créatif comme Mimi s'emmêle à vouloir nouer ses lacets, elle qui préfère jouer à la marelle ou faire de la trottinette en perturbant sans cesse le pauvre Didi qui lui, désire absolument devenir dramaturge. Cette pièce passe du comique au tragique pour se terminer par le drame annonçé par Mimi : " Il ne fallait pas écrire cette pièce"... Dans Tranche 85, confinés dans un tunnel, cinq personnages étranges aux préoccupations étonnantes, parlent un curieux langage : nous sommes dans un autre temps, dans un autre univers. Malgré leur situation très sombre, ils s'entr'aident pour survivre et exister malgré tout...

07/2010

ActuaLitté

Littérature étrangère

The Picture of Dorian Gray

Le manuscrit original du Portrait de Dorian Gray "Les livres que le monde juge immoraux sont ceux qui révèlent sa propre ignominie". Les éditions des Saints Pères présentent le manuscrit original du Portrait de Dorian Gray. Ce document montre le texte de Wilde ainsi qu'il est initialement écrit, dans sa toute première version. Le lecteur peut à la fois observer l'écrivain aiguisant sa prose et pratiquant une forme d'autocensure bien en amont de la publication, ayant sans doute l'intuition d'avoir franchi quelques lignes rouges sur le plan des bonnes moeurs. Oscar Wilde et la censure Oscar Wilde entreprend l'écriture de ce premier jet de 13 chapitres en 1889. Il est destiné à être publié dans les pages du Lippincott's Magazine, une revue américaine. Celles-ci révèlent le talent de leur auteur, mais aussi un contexte : celui d'une Angleterre prude et homophobe au 19e siècle, que Wilde a conscience de pouvoir choquer avec un tel texte. C'est pourquoi il atténue l'ambiguïté de la relation entre Basil et Dorian - par exemple, lorsque Basil évoque la beauté de son modèle, "beauty" devient "good looks" (allure), "passion" devient "feelings" (sentiments), etc. Certains passages entiers sont barrés, comme des confessions émouvantes et amoureuses de Basil. En avril 1890, Wilde finit son texte et le fait taper à la machine afin de le soumettre à Lippincott's. James Stoddart, le rédacteur en chef, l'accepte tout en redoutant son parfum homo-érotique. Il se met à lui-même censurer Le Portrait de Dorian Gray, effaçant environ 500 mots, dont des phrases entières, comme la tirade de Basil au sujet de son portrait. Le manuscrit du scandale En dépit des nombreuses strates de censure qui ont donné à Dorian Gray la forme de sa publication, le numéro de juillet 1890 de Lippincott's suscite l'hostilité des lecteurs. Les critiques décrient le texte, le décrivant comme "une fiction toxique, dont l'atmosphère étouffante et diabolique abonde d'odeurs de putréfaction morale et spirituelle" écrite à l'attention de "nobles hors-la-loi et petits télégraphistes pervertis" . Directe conséquence de ce tollé : la puissante enseigne WS Smith refuse de vendre le numéro dans ses librairies. Malgré, ou grâce à cette réception scandaleuse qui ne peut qu'attirer l'attention, Wilde commence alors à retravailler et à développer l'histoire, afin de la publier sous forme de livre. Il effectue des changements de structure, imagine d'autres personnages, ajoute 6 chapitres et une sélection d'aphorismes pour préfacer l'ensemble et atténue encore un peu plus les passages décriés. La magnifique confession de Basil à Dorian disparaît alors complètement. Une préface de Merlin Holland Merlin Holland est un spécialiste d'Oscar Wilde et le petit-fils de l'écrivain. Il est l'auteur de plusieurs livres de référence : The Wilde Album (1998), Coffee with Oscar Wilde (2007), A Portrait of Oscar Wilde (2008).

09/2018

ActuaLitté

Généralités

Les grands discours à l’ONU. De Harry Truman à Greta Thunberg. De Harry Truman à Greta Thunberg

L'ONU est souvent vue comme une grande bureaucratie inefficace, un " machin " ainsi que la qualifiait le général de Gaulle en 1960... Mais ce livre entend montrer que l'ONU, c'est aussi la plus grande tribune mondiale, la " voix du monde ", avec son Assemblée générale où les 193 Etats membres sont représentés, et où les grands leaders politique du monde peuvent s'exprimer devant tous les représentants des Etats membres. C'est la plus grande enceinte internationale, la porte-voix des peuples. Cette Assemblée générale, l'enceinte mondiale la plus démocratique puisque chaque Etat, riche ou pauvre, y est doté d'une voix, constitue un formidable forum pour les grands dirigeants, et elle a, au fil de l'histoire, permis à des personnages historiques de prononcer des discours marquants, qui ont eu un impact déterminant sur les relations internationales : guerre froide, conflit israélo-palestinien, attentats du 11 septembre 2001... Ce livre mettra en lumière l'importance de ce forum mondial, en présentant pour la première fois une sélection des grands discours prononcés dans l'enceinte de l'ONU. En effet, cette organisation internationale, universelle, a accueilli des hommes et femmes politiques et personnalités célèbres, du dirigeant soviétique Khrouchtchev qui, lors de son discours en 1960, n'a pas hésité à taper sur la table avec ses chaussures, à Dominique de Villepin en 2003 dans son flamboyant plaidoyer contre la guerre en Irak, ou encore de Fidel Castro qui a fait en 1960 le plus long discours de l'histoire de l'ONU (d'une durée de 4h30 sans pause ! ) au leader palestinien Yasser Arafat en 1974, ou encore au pape François prononçant un émouvant discours à l'ONU en 2015, et jusqu'à la jeune Greta Thunberg, égérie des militants pro-climat, en 2019. Les discours seront sélectionnés en fonction de l'importance internationale des orateurs, et de l'impact qu'ils ont exercé dans les médias et sur les relations internationales. Ce ne sera pas un simple recueil de discours : chaque discours sera précédé d'un paragraphe introductif, présentant le contexte historique, le personnage, analysant des passages précis de chaque discours, et sera suivi d'un ou deux paragraphes d'analyse, examinant la portée, les répercussions de ces mots prononcés dans l'enceinte onusienne. Caractère novateur du livre : Un tel recueil commenté des discours prononcés à l'ONU n'a jamais été fait, et cette manière originale d'aborder l'histoire des Nations unies intéressera le public, car elle est vivante et centrée sur des personnages, elle a donc une dimension humaine, elle humanise cette institution internationale. Public visé : Ce livre intéressera tout d'abord le grand public amateur d'histoire et de relations internationales, car il permettra de revisiter toute l'histoire du XXe siècle, en rappelant les grands discours qui ont marqué la mémoire collective. De plus, il pourra être très utile aux professeurs et étudiants d'histoire, de science politique, aux élèves de lycée, des classes préparatoires littéraires aussi bien que commerciales, ainsi qu'aux étudiants et enseignants de Sciences Po.

04/2024