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BD tout public

Mémoire de l'esclavage Tome 3 : L'embarquement de bois d'ébène

Le plus grand trafic d'êtres humains induisant le déplacement de population le plus massif de toute l'histoire de l'humanité commence par la découverte du Nouveau Monde par Christophe Colomb en 1492. Depuis le VIIe siècle. l'Afrique est déjà saignée par la traite orientale musulmane qui déporte vers les Indes et l'Arabie ses habitants considérés comme des païens. Cette traite orientale est suivie au XVe siècle de la traite occidentale à cause des importants besoins en main d'oeuvre de l'industrie montante de la canne à sucre. Le commerce des esclaves se développe au fur et à mesure des explorations des grands navigateurs du XVe siècle. D'abord limité aux îles africaines, il explose et devient vite une industrie prioritaire au début du XVIe siècle à la suite de la découverte des Antilles et du Brésil. Les hommes, les femmes et les enfants africains sont capturés lors de razzias perpétrées par des prédateurs respectant exclusivement la Loi du plus fort puis ensuite déportés dans des conditions inhumaines. L'avidité sans limite et le manque total de scrupules de l'Europe chrétienne de cette époque a dévasté l'Afrique, emmenant en esclavage une grande partie de sa population. Mais elle a aussi exterminé les Karibs et de nombreux autres peuples après la découverte du Nouveau Monde. Ceux qui ont survécu ont été totalement acculturés et dépossédés de tout. L'approche encyclopédique de cet ouvrage s'appuyant sur des informations strictement historiques concernant les personnages, Les dates et les lieux permettent d'avoir une vision complète de cette histoire souvent mal connue y compris par les descendants mêmes de ceux qui en furent les victimes. Il est nécessaire de bien connaître ce passé commun aujourd'hui unanimement condamné en tant que crime contre l'humanité afin de pouvoir bien l'exorciser pour mieux construire l'avenir.

05/2012

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Histoire de France

Deux hommes sur un cheval. L'homosexualité masculine au Moyen Age

Avec ce volume consacré à l'homosexualité masculine au Moyen Age, Didier Godard poursuit son projet d'écrire une Histoire des sodomites de l'avènement du christianisme à la Révolution française. Le grand public, dans l'idée qu'il se fait du Moyen Âge, n'est pas préparé à accorder une place importante à l'homosexualité masculine à cette époque. La volonté des théologiens médiévaux de faire silence sur la question a été efficacement relayée par les pudeurs des historiens. Pourtant ce n'est pas un hasard si le sceau de l'ordre du Temple représentait deux templiers sur le même cheval. Il constitue une bonne illustration de la place que tenait l'amour entre hommes dans la société chevaleresque et féodale. Tout au long de cette étude très riche, le lecteur rencontrera aussi bien des héros de sagas nordiques que des poètes andalous, des hérétiques que des papes, des esclaves que de puissants monarques, dans un contexte où l'état des mœurs et des mentalités limitait fortement l'efficacité des interdits prononcés par l'Église. Écrire l'Histoire, et en particulier cette histoire, c'est s'impliquer d'autant plus dans les enjeux de son temps que l'on paraît s'en éloigner davantage. Évoquer les unions médiévales entre personnes de même sexe, c'est éclairer nos débats sur le PACS et le mariage gay, en montrant qu'ils ne sont pas aussi nouveaux que nous le croyons, qu'ils répondent à un besoin permanent des sociétés humaines. Retracer la naissance conjointe de l'homophobie et de l'antisémitisme, la persécution médiévale des sodomites, des hérétiques, des sorcières, c'est enrichir la réflexion, plus que jamais nécessaire à notre époque, sur la liberté, la tolérance, l'acceptation de l'autre et la capacité des hommes à vivre ensemble, par-delà leurs différences.

08/2003

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Musique, danse

MICHEL BERGER. Quelques mots d'amour

De michel Berger, on garde l'image d'un adolescent fragile, timide et chaleureux. On l'imagine heureux, serein, contemplatif, un professeur Nimbus avec les doigts de Mozart. Tout cela est vrai. Tout cela est faux. Pour la première fois, un livre s'attache à raconter l'histoire personnelle de Michel Berger et l'importance qu'elle a eue sur son oeuvre. Car, par cetains côtés, le destin de l'homme est tragique. Abandonné par son père (l'académicien Jean Hamburger), quitté par son premier amour, frappé par la mort de son frère puis par celle de son ami Ballavoine, il disparaît il y a juste cinq ans, au coeur de l'été 1992, en pleine jeunesse, en pleine gloire. Célèbre à seize ans, star dix ans plus tard, Michel Berger reste le découvreur de Véronique Sanson, le compositeur des plus belles chansons de France Gall, son épouse. Il demeure l'homme de tubes séduisants, comme ce Message personnel adressé à Françoise Hardy, ou somptu- eux, comme Quelques chose de Tennessee qui a renouvelé la carrière de Johnny Hallyday. Sait-on aussi qu'il fut compositeur de musiques de film ? De thèmes pour slogans publicitaires ? (Orangina, c'est lui ! ) Michel Berger était tout cela à la fois : auteur-compositeur-interprète. Mais aussi pygmalion, metteur en scène, homme d'affaires, patron d'éditions musicales et, bien sûr, co-auteur, avec Luc Plamondon, de l'opéra rock du siècle : l'immortel Starmania. Jean-François Brieu, est maître de conférences à l'IUT de journalisme de Bordeaux. Il est aussi l'auteur de nombreux livrets ayant accompagné les intégrales CD de férré, Souchon, Sardou, Berger. Eric Didi, diplômé d'HEC, est producteur indépendant, concepteur et réalisateur d'intégrales CD (Vartan, Montand, Berger et Souchon). Ils ont déjà cosignéJohnny en concert, 35 ans de passion, aux éditions Vade Retro.

06/1997

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Développement durable-Ecologie

Ecologie des villes, écologie des champs

Le " trou " dans la couche d'ozone, l'effet de serre, l'appauvrissement de la biodiversité, la pollution des fleuves et de l'air, la démographie galopante constituent-ils des menaces véritables pour notre avenir ou ne sont-ils que des slogans brandis par les militants écologistes ? Répondant à ces questions en s'en tenant au fil conducteur de la connaissance scientifique, Claude Allègre relance le débat écologique en le replaçant à son véritable niveau, et en en montrant les enjeux scientifiques, mais aussi philosophiques et politiques. " La bataille écologique risque d'être perdue faute d'avoir été livrée ", nous dit-il, soulignant le contexte radicalement nouveau dans lequel elle se déroule. Car l'écologisme est en crise. Des scientifiques prestigieux signent un appel contre les excès des écologistes militants. Des industriels n'hésitent pas à réclamer une pose dans les mesures de protection de l'environnement. Les résultats électoraux des partis écologiques ne sont pas à la hauteur des espérances dont les créditaient les sondages. Il n'en faut pas plus pour que l'écologisme, hier encore sympathique à tout un chacun, marque le pas. Eloigné de tous les débordements du militantisme écologiste, Claude Allègre n'en est que plus ferme dans sa dénonciation : " Oui, l'homme pollue sa planète, oui, le productivisme aveugle menace les générations futures. L'homme doit trouver sa place dans la nature : ni seigneur ni esclave. Après le temps de l'antagonisme doit venir celui de l'harmonie. " Claude Allègre est professeur des Sciences de la Terre à l'université Denis-Diderot (Paris VII) où il est membre de l'Institut universitaire de France. Il est chef de service à l'Institut de Physique du Globe de Paris, lauréat du prix Crafoord 1986 pour ses travaux de géologie isotopique. Il est l'auteur, entre autres, d'Introduction à une Histoire naturelle (Fayard, 1992).

11/1993

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Actualité et médias

Mondialisation: la mort d'une utopie

Nous vivons aujourd'hui dans "l'empire" américain, dont la mondialisation n'est que l'expression économique. Le libre-échange mondial, instauré comme doctrine officielle en 1946 à Bretton Woods, était paré de toutes les vertus, car il était entendu qu'en dopant le commerce international, il allait profiter à tous. "Une marée montante soulève tous les bateaux", disait le proverbe cité en appui de cette thèse. "L'empire" américain a façonné ainsi le monde, mais en fragilisant les états dont il a coopté les élites au détriment du reste des populations qui ont vu les inégalités se creuser, et en traçant au coeur des nations une frontière économique invisible, mais bien réelle, entre les gagnants et les perdants du système. Résultat, la contestation, voire la colère des peuples gronde face au système international, perçu comme un "club des élites". Avec le Brexit et l'élection de Donald Trump, l'utopie américaine d'une "mondialisation heureuse" est brutalement confrontée à la perspective d'un rejet, trente ans à peine après la faillite de l'idéologie communiste. Sous la pression de "l'empire", l'affaiblissement de l'état national est devenu en outre partout un fait patent. Le mal-être français, qui se reflète directement sur la vie politique, n'en témoigne que trop bien. Nous sommes désormais entrés dans une crise profonde, qui remet en question un système international fondé sur le libre-échange, ainsi que notre conception même de l'État. Il n'est pas trop tard, mais le temps presse. Les signes de la révolte doivent alerter les dirigeants occidentaux sur l'urgence qu'il y a à corriger les effets de la mondialisation sur les populations occidentales, dont ils ont oublié un peu vite qu'elles étaient aussi composées d'électeurs !

03/2017

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Histoire de France

Oeuvres. Tome 2, Le passage au socialisme (1889-1893)

Ce deuxième tome commence à l'automne 1889 - alors que Jaurès vient d'être battu aux élections législatives comme candidat républicain dans la circonscription de Castres - et s'achève en janvier 1893 - date de son retour à la Chambre, lorsqu'il est élu député républicain socialiste de la circonscription de Carmaux. Cet entre-deux électoral est décisif dans la construction de la pensée politique de Jaurès et dans l'achèvement de son travail de recherche ; il soutient en 1892 ses thèses (De la réalité du monde sensible et Des premiers linéaments du socialisme allemand chez Luther, Kant, Fichte et Hegel, publiées dans le tome 3). Dès juillet 1890, il est élu au conseil municipal de Toulouse et devient maire-adjoint à l'Instruction publique. Au coeur de la vie politique et sociale d'une ville populaire, Jaurès peut alors parfaire sa connaissance de la diversité sociale. Il continue par ailleurs à commenter toutes les grandes questions de politique intérieure et extérieure, économique, sociale et religieuse, dans les colonnes de La Dépêche de Toulouse, le quotidien de la démocratie du Midi. Ses analyses du christianisme social au moment du Ralliement " des catholiques à la République et de l'encyclique sociale, Rerum novarum, du pape Léon XIII, sont aussi originales que vigoureuses. Pour la première fois est ici publié dans son intégralité le manuscrit qu'il rédige à l'été 1891, La Question sociale, l'injustice du capitalisme et la révolution religieuse, dont une partie seulement avait été retrouvée et publiée en 1959 par Michel Launay. Il constitue un apport fonda-mental à la connaissance de la pensée de Jaurès au montent où celui-ci passe d'un socialisme de coeur et de sentiment à un socialisme érigé en force politique distincte, en un mot, quand Jaurès devient pleinement Jaurès.

02/2011

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Ethnologie

Piegan. Chronique de la mort lente, la réserve indienne des Pieds-Noirs

L'épopée, l'aventure individuelle, l'esprit de conquête et de la race sont synonymes du WESTERN. Avec impudence et pour le plaisir renouvelé de tous, la plupart de ces films nous font assister aux joyeux massacres de nations indiennes irrédentistes ou désespérées. Le fusil et la famine se révèlent les plus visibles agents de la civilisation : le temps n'est pas si loin où il n'était de bon Indien que mort ! La puissance nord-américaine actuelle ne peut faire oublier ce sanglant dossier, d'autant que ces sociétés blessées n'ont toujours pas renoncé. Au droit du plus fort, Indian Rights Association, Association of American Indian Affairs, National Congress of American Inchans s'opposent vigoureusement. Avec " Piegan ", la parole est donnée, pour la première fois, à la tribu la plus belliqueuse, la plus longtemps insoumise dans les Prairies, les Pieds Noirs du Montana. C'est son vieux chef, son dernier guerrier, White Calf, qui nous fait saisir le sens de son combat. A la fin du XVIIIe siècle, à l'est des Rocheuses, s'est épanouie cette brillante civilisation moderne axée sur le cheval et le bison. Moins d'un siècle plus tard, la rapacité des immigrants, de politiciens véreux et de colons sans scrupules allait la réduire à néant. Ce livre est plus : c'est la chronique de la mort lente d'une tribu cantonnée à une insuffisante réserve. Au fil des jours, le lecteur, grâce à Richard Lancaster, peut apprécier les effets d'une action insidieuse des administrations plus soucieuses de désindianisation que de réalités historiques. L'alcoolisme, la misère, le sous-emploi sont désormais les vrais compagnons d'Indiens déchus et toujours hostiles. La résistance à ces humiliations est trop profonde pour qu'on ne puisse y voir comme le creuset de nouveaux courants imprévisibles, dont l'agitation des minorités constitue les premières manifestations.

04/1999

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Critique littéraire

La mort du papillon. Zelda et Francis Scott Fitzgerald

Francis Scott Fitzgerald fut un grand explorateur de la fêlure de l'être. C'est cette fêlure qui parcourt le livre bref et intense que Pietro Citati consacre au romancier américain et à la coquette et fantasque Zelda Sayre qui devint son épouse en 1920, l'année même où Scott publiait L'Envers du paradis. Si ce premier roman valut à Fitzgerald une immédiate célébrité, son succès ne l'empêcha pas de deviner tout près de lui l'ombre de futures catastrophes. Il pressentait que l'euphorie des roaring twenties - cette " orgie la plus coûteuse de l'Histoire " - devait un jour prendre fin. Alors que Scott observait le monde à travers sa propre fêlure, Zelda ne révélait, en apparence, aucune faille. Leur amour les rapprochait passionnément l'un de l'autre. Comment en vinrent-ils à blesser cet amour, à le déchirer, avant même d'être submergés par la folie ? Le couple ne comprit pas la raison du naufrage, pas même Fitzgerald qui représenta cette perte dans ses livres, car ses livres comprirent ce que lui ne comprit jamais. Tout en contant le pathétique destin de Scott et de Zelda, Pietro Citati évoque avec finesse et vivacité l'œuvre d'un écrivain plus sensible qu'aucun autre à la musique des choses perdues. Fitzgerald se glissait dans les interstices entre les choses. Ses mots avaient le pouvoir de rendre la réalité légère et transparente, même quand elle était faite de stridence, de tristesse et de douleur. Cette poignante légèreté qui traverse l'œuvre de Fitzgerald, Citati l'accueille dans son propre livre. II fait place à ce très vif sentiment d'une vérité de la vie qui loge au secret du cœur, à la source du style, et qui ne pèse pas plus que la poussière des couleurs sur les ailes d'un papillon.

10/2007

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Musique, danse

Guide de l'opéra russe

Pour beaucoup d'amateurs français, les superbes arbres que sont Boris Godounov ou La Dame de pique cachent la forêt foisonnante de l'opéra russe. Ils la découvriront ici dans toute sa variété. Depuis les premiers vaudevilles des années 1770, ceux de Sokolovski, Fomine, Pachkévitch, nés de l'esprit des Lumières, et jusqu'aux dernières oeuvres du début du XXIe siècle affrontant les bilans douloureux, ce Guide offre un panorama complet  de l'opéra en Russie et en URSS, montrant les liens qu'il a toujours entretenus avec l'évolution historique du pays et avec les lignes de force de son identité. L'histoire, l'épopée, l'imaginaire populaire nourrissent un genre qui s'inspire autant d'événements décisifs du devenir national que des traditions du récit féerique, et se développe aussi en interaction avec la littérature : les noms de Pouchkine, Lermontov, Gogol, Ostrovski sont associés à ceux de Glinka, Dargomyjski, Rubinstein, Moussorgski, Tchaïkovski, Rimski-Korsakov et d'autres. Au cours du XIXe siècle, l'opéra suit l'évolution de l'attitude envers l'ordre monarchique, à travers son exaltation (La Vie pour le tsar), sa remise en question (Boris Godounov), et le pressentiment de la Révolution (Le Coq d'or). A l'époque soviétique il devient un des supports privilégiés de la propagande idéologique, reflétant aussi la mise au pas de l'esthétique officielle (Lady Macbeth de Chostakovitch). Avec la disparition de l'URSS, les thèmes se diversifient, tout en laissant prédominer un constat d'une lucidité sans appel, aboutissant au Coeur de chien de Raskatov. Outre des informations reliant chaque oeuvre à l'histoire de la musique russe, les notices, classées en ordre chronologique de compositeur, comportent un synopsis et un commentaire d'écoute développés en fonction de leur importance ainsi qu'un choix discographique et vidéographique.

04/2017

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Science-fiction

Tresses. Souvenirs du narratocène

Tresses - Souvenirs du narratocène de Leo Henry est un roman fantastique basé sur les travaux du scientifique Hervé Le Guyader (spécialiste de la biologie moléculaire) en particulier, sur l'érosion de la biodiversité montrant que le rythme de l'évolution est aujourd'hui largement dépassé par celui du réchauffement planétaire. Autrement dit, vers l'extinction des espèces - y compris l'humain. C'est à partir de ce constat que Léo Henry a élaboré les thèmes de sa fiction inspirés cette fois par une pensée résistante et spéculative comme lieu de fabrication de possibles à l'ère des catastrophes annoncées. Dans ce livre, trois branches de l'humanité survivent aux bouleversement climatiques : l'une a quitté la Terre, la seconde s'est enfermée dans des environnements contrôlés (les Serres), la dernière, plus mystérieusement encore, a réorganisé tout son rapport au vivant. Cette dernière branche, fragile et isolée, consacre presque toute son énergie à la transmission et la production de récits rapportées par la narratrice - les fameuses tresses -, dont elle témoigne dans des correspondances qui prennent acte de la prochaine démultiplication des formes de vies humaines... Ces correspondances - retrouvées dans les fosses mémorielles de la Terre par une post-humanité après que la Catastrophe provoquée par l'Anthropocene ait rayé l'humanité de la Terre -, datent des alentours de l'an zéro et sont considérées comme l'un des derniers témoignages écrits de l'homo sapiens en tant qu'espèce humaine unique. Le principe de la collection des Contes illustrés pour adultes inclut, à côté de l'écrivain et du scientifique, la participation d'un artiste réalisant un certain nombre d'illustrations qui circuleront dans le cours du récit. Denis Vierge illustre ce conte.

09/2019

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Poésie

L'autre, c'est moi

L'Autre c'est moi est l'aboutissement d'un travail mené par deux enseignants, Serge Boulaz et Francesco ? -Maria Oriolo, avec une cinquantaine d'élèves de 12 à 15 ans du Cycle d'orientation de Genève. L'idée émerge lorsque Serge Boulaz, enseignant d'arts visuels, se propose d'explorer la façon dont nous appréhendons les images d'aujourd'hui et les confrontons à nos vies. Liant cette réflexion à la situation migratoire actuelle, il demande à ses élèves de choisir sur ce thème une photographie de presse qui les touche particu­lièrement. Ils ont alors pour tâche de reproduire l'image en suivant la technique de la mise au carreau, par le dessin et la peinture. Ce travail de transposition - qui exige attention, patience et préci­sion - a pour objectif de faire vivre à l'élève ce que dit la photo­graphie, et d'y laisser l'empreinte de ses émotions. Francesco ? -Maria Oriolo, enseignant de français, prolonge cette ex­pé­rience en montrant à ses élèves les peintures réalisées par leurs pairs. Il leur demande de faire le choix d'une peinture et de prendre le temps de l'observer. L'immersion dans la réalité évoquée par l'image est cette fois rendue possible par l'écriture de strophes poé­tiques. La poésie devient alors un moyen d'aller chercher au plus profond de soi ce que peut ressentir l'autre, en devenant cet autre, l'espace d'un instant. Ce livre est une rencontre de regards, d'univers et de formes. L'oeuvre dans son ensemble émerge d'un travail collectif, qui fait intervenir des élèves d'horizons et de sensibilités différents. Ce n'est rien d'autre qu'un voyage vers soi-même pour mieux comprendre l'autre. L'autre devient alors un reflet de soi.

05/2018

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Religion

LIBERTE, QUE DIS-TU DE TOI-MEME ? Une lecture des travaux du Concile Vatican II 1959-1965

" La question sur la liberté demeure vive. Il en a toujours été ainsi. L'homme ne cesse d'agir et de réfléchir sur son action. Mais aujourd'hui, elle se présente à nouveau sous sa forme essentielle : comment faire librement le bien ? Les circonstances concrètes de la liberté sont complexes. " Pour répondre à cette question sur la liberté, l'auteur s'est penché sur le Concile Vatican II. En lisant de nombreuses archives s'échelonnant du 25 janvier 1959, jour de l'annonce du Concile par Jean XXIII, au 8 décembre 1965, jour de sa clôture par Paul VI, l'auteur a écouté les interventions, s'est assis aux tables des Commissions, a recueilli les échanges d'idées et parcouru les projets de textes. Il a suivi minutieusement les travaux qui ont permis la rédaction du Décret sur les moyens de communication sociale, Inter mirifica, et de la Constitution Pastorale sur l'Eglise dans le monde d'aujourd'hui, Gaudium et spes. Cet ouvrage, unique en son genre, conduit à une compréhension renouvelée du Concile Vatican II. Sa lecture rend contemporain de l'événement conciliaire. Elle fait participer à sa passionnante réflexion sur la liberté pour répondre au souhait des évêques du Concile qui ont demandé une définition de la " vraie liberté ". Les préoccupations d'alors sont celles d'aujourd'hui. Ce livre publie de très nombreux documents inédits. Ils proviennent d'archives situées à Paris, Evry, Aix-en-Provence, Toulouse ainsi qu'à l'étranger : Cracovie, Malines, Louvain-la-Neuve. On découvre en particulier les interventions de Mgr Karol Wojtyla dont la pensée et l'action furent déterminantes au Concile Vatican II. C'est pourquoi l'ouvrage conclut par une analyse de textes de Jean-Paul II en montrant leur continuité avec la doctrine conciliaire.

11/1999

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Critique littéraire

Froissart et le temps

Jean Froissart n'est pas seulement l'auteur d'immenses Chroniques, qui sont une des sources principales pour la connaissance du XIVè siècle et de la guerre de Cent Ans. Il a pratiqué presque toutes les formes qu'offrait la littérature de son temps. Sa production poétique est très importante et il a aussi laissé un roman arthurien en vers, Méliador. L'objet de ce livre est d'étudier la perception et l'expression du temps dans cette œuvre si variée. Pourquoi une telle étude ? Froissart est un conteur. Il ne cesse de conter des histoires : des histoires sur l'Histoire aussi bien que des histoires sur lui-même ; la biographie de ses contemporains aussi bien que son autobiographie ; l'histoire re sa carrière et de ses voyages aussi bien que l'histoire rêvée de son éducation sentimentale et de ses amours ; des histoires du passé lointain, littéraire et fictif qu'est le monde arthurien. Toutes ces histoires parcourent toute son œuvre. Il ne réserve par l'Histoire aux Chroniques, les confidences personnelles aux poèmes, les souvenirs arthuriens à Méliador. Tout est imbriqué, tout est mêlé. Le résultat est que le temps de l'Histoire et le temps personnel, le temps objectif et le temps subjectif, le " temps du monde " et " le temps de l'âme " interfèrent, se heurtent et se confondent constamment chez lui, au point que ces interférences structurent son œuvre, lui confèrent, sous une apparente diversité, une unité profonde et mettent en lumière son évolution. En montrant dans cette perspective la cohérence et la richesse de l'œuvre de Froissart, ce livre espère en rendre la lecture plus agréable et plus profitable. Il contribue aussi à faire connaître et reconnaître un auteur dont la séduction, la subtilité et, quoi qu'on en ait dit parfois, la pénétration ne cessent de surprendre.

05/1998

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Littérature étrangère

Le Maître ou le Tournoi de go

Yasunari Kawabata, le grand romancier japonais, prix Nobel de littérature en 1968, nous donne ici son oeuvre la plus dépouillée - celle qui lui tenait le plus à coeur. En racontant un tournoi de go, qui se déroula réellement en 1938 et qui est resté célèbre dans les annales de cet art, il analyse avec une minutie passionnée le drame d'un vieux lutteur qui succombe. Car, sous le couvert d'un cérémonial quasi liturgique, dans le cadre séduisant d'une auberge de campagne japonaise, le vieux Maître, le héros jusqu'alors invaincu de tant d'autres "rencontres", mène son dernier combat. En face de lui, un adversaire plus jeune, qui représente une autre sensibilité, un autre monde. Le Japon ancien affronte le nouveau, la tradition se défend contre le changement. Sans que nul élève la voix, mais dans un climat d'une tension parfois insoutenable, le vieil homme va tomber sous les coups d'une puissante presse affairiste, des ambitions de la génération montante, et des intrigues de son entourage. En contre-point, l'auteur, ce merveilleux poète qui était aussi un habile joueur de go, commente les coups de cette partie pour laquelle même les non-initiés se passionneront et qui devient, sous sa plume, un jeu de vie et de mort. On songe au Hermann Hesse du Jeu des perles de verre, ou au Nabokov de La Défense Loujine. Comme eux, mais de la manière unique qui est celle des conteurs orientaux, Kawabata sait évoquer les pouvoirs d'un haut divertissement de l'esprit, et en manier les symboles. Ainsi parvient-il, sans effort apparent, à exprimer la réalité la plus vaste. "Il suffit d'une branche d'arbre bien peinte", a-t-il dit en citant le peintre chinois Chin Nung, "pour qu'on entende le bruit du vent".

06/1982

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Sciences politiques

L'infiltrée. Une femme au coeur des réseaux terroristes islamistes

L'infiltrée raconte à la première personne le destin d'une femme exceptionnelle. Devenue l'une des meilleures spécialistes de la question du terrorisme islamique, elle garde l'anonymat pour des raisons de sécurité. La narratrice est née dans une famille juive irakienne prospère. Après la guerre des Six Jours (juin 1967), son père, accusé d'espionnage, est arrêté par les autorités, torturé puis pendu. Puis c'est au tour de la grand-mère d'être tuée. Le reste de la famille va fuir vers Israël, via l'Iran. La narratrice raconte alors ses années de formation à l'Université de Tel Aviv, au département des études sur le Moyen-Orient. C'est en apprenant à vivre parmi les ultra-orthodoxes juifs que lui vient ce sens du " camouflage " qui lui sera si précieux plus tard. Elle quitte Israël avec mari et enfants pour s'installer aux Etats-Unis, où elle trouve du travail dans un organisme de recherche à but non lucratif qui recueille de l'information sur le Moyen-Orient. Au péril de sa vie, elle se met à fréquenter les conférences islamiques afin d'y recueillir des témoignages sonores et des enregistrements vidéo, grâce à sa parfaite connaissance de la langue arabe et du monde de l'Islam. Elle pointe du doigt les dysfonctionnements des agences fédérales en montrant combien ni le FBI, ni le Département d'Etat n'ont tenu compte d'informations importantes qui leur ont pourtant été signalées à plusieurs reprises avant le drame du 11 septembre 2001. Enfin, elle infiltre divers groupes terroristes - Al-Qaïda, le Hezbollah et le Hamas - et dévoile plusieurs filières de financement, notamment celles qui mènent à de riches Saoudiens à travers des entreprises ou des organisations caritatives basées aux Etats-Unis. Ce récit poignant d'une vie extraordinaire constitue le réquisitoire le plus accablant contre les services américains.

05/2003

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Philosophie

La bioéthique au XXIe siècle

Cet ouvrage traite de questions aussi diverses que la fin de vie, la procréation médicalement assistée, la recherche sur les cellules souches, les nanotechnologies et la bioéthique spéculative. Comment prendre des décisions dans un contexte particulier de fin de vie où le traitement de maintien de vie prolonge la souffrance des patients plutôt que de la soulager ? Peut-on établir un nouveau cadre axiologique qui reconnaisse l'efficacité de la procréation médicalement assistée dans le soulagement de la souffrance des couples stériles tout en montrant les limites de cette technologie ? Comment résoudre la difficile équation entre les grandes promesses médicales que suscite la recherche sur les cellules souches et les grandes préoccupations éthiques et religieuses quelle soulève ? Comment élaborer une approche éthique des nanotechnologies, qui tienne compte de l'impossibilité d'acquérir une connaissance globale de cette technologie prometteuse et de prévoir le comportement de la matière manipulée à l'échelle nanométrique qu'elle étudie ? Est-il possible d'établir un ordre de priorités en bioéthique entre les problèmes possibles et lointains et ceux qui sont réels et proches, lorsqu'on sait qu'il n'est pas toujours facile pour les bioéthiciens de démêler la réalité de la fiction dans leur évaluation des applications potentielles de la technologie sur laquelle ils s'appuient ? Tels sont quelques-uns des enjeux éthiquement complexes que ce livre examine et auxquels il tente d'apporter des réponses adéquates dans le cadre de la bioéthique du XXIe siècle, appréhendée ici comme éthique appliquée au domaine des soins de santé. L'originalité de cet ouvrage réside non seulement dans la diversité des questions qu'il aborde, mais aussi dans la pluralité des horizons culturels auxquels appartiennent les auteurs qui y ont collaboré.

02/2019

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Littérature française

De la liaison sociale. (Constitution d'une chronologie aléatoire)

Dans cet ouvrage, il est question de politique, au sens philosophique du terme : quel est le fondement de nos sociétés, de la liaison sociale en général. L'auteur va montrer que ni les liens de parenté, ni l'adhésion à une même croyance religieuse ou l'appartenance à un même corps de métier, ni tout ce qu'on a cru jusqu'à présent être le fondement du lien social, ne l'est en fait. Ses recherches vont l'amener à se poser la question de ce qu'est une personne réelle. Quand je dis " jaune " en te montrant quelque chose, et que tu acquiesces : " oui, c'est bien jaune ", rien ne peut me prouver que ce que tu perçois en tant que jaune est la même chose que je perçois, moi, sous ce terme. Le principal, c'est qu'à chaque fois que je dis " jaune ", tu dis " jaune ". Mais peut-on abandonner les personnes comme on peut abandonner les choses, quand il est question de politique, de ce qui est au fondement du tissu social ? Qu'est-ce qu'une personne réelle, à savoir consistante, qui soit la même pour deux autres ? C'est l'une des multiples facettes, sans doute la principale, abordée dans ce texte foisonnant d'idées. Olivier Masson, né en 1947 et décédé en 2011, était professeur de philosophie. Dans les années 80, il a traduit de nombreuses oeuvres philosophiques, notamment de Kant pour La Pléiade (Gallimard), d'Adorno pour Payot, et bien d'autres textes encore pour diverses maisons d'édition. Il est l'auteur de " La généalogie du sens " (2015) et " De la reconnaissance des semblables ", (2016) aux éditions La Bruyère. Avec le présent ouvrage, Olivier Masson signe son troisième livre.

01/2018

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Anglais apprentissage

Le discours radical en Grande-Bretagne, 1768-1789

?L'historiographie regroupe traditionnellement sous l'étiquette de "radicalisme" les tenants de la réforme du parlement britannique à la fin du XVIIIe siècle, au risque de placer dans la même catégorie des figures aussi différentes que Richard Price, le pasteur ami du genre humain, et John Cartwright, le réformateur animé par l'amour de la patrie. Qu'ont en commun les divers groupes désignés comme radicaux ? Telle est la question posée par Rémy Duthille dans cet ouvrage qui apporte une contribution originale aux débats actuels sur la nature du radicalisme dans l'Angleterre des années 1768 à 1789. En se fondant sur les comptes rendus et les publications des deux principales sociétés radicales londoniennes ainsi que sur les écrits de Cartwright et Price, Rémy Duthille décortique les stratégies rhétoriques et politiques du milieu radical qui visaient à limiter l'influence royale et à encourager la participation politique du peuple. Pendant la Guerre d'indépendance américaine, ces hommes sont écartelés entre leur soutien aux insurgés et leur fidélité à la constitution anglaise. A la fois Anglais et citoyens du monde, les radicaux prétendent concilier patriotisme et universalisme : fidélité à une tradition nationale et défense d'idéaux universels. Cette tension constitutive imprègne leur conception de l'identité nationale britannique et leurs rapports avec les réformateurs écossais et les révolutionnaires américains, puis français. Rémy Duthille démontre que la cohérence du discours radical britannique résulte de la tension entre deux traditions philosophiques convoquées conjointement : le droit naturel hérité de Locke et le constitutionnalisme anglais. Plutôt que d'intégrer les radicaux à un seul courant de pensée, Rémy Duthille analyse le caractère rhétorique et polémique du discours radical dans sa diversité, en montrant comment ces réformateurs transforment les discours et idées de leur temps en armes au service de leur combat politique.

11/2017

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Cinéma

Va là où il est impossible d'aller. Mémoires

Né en Arcadie, dans une Grèce déchirée par l'Occupation et la guerre civile, le jeune Costa-Gavras n'aurait jamais pu imaginer nous emmener comme il le fait aujourd'hui là où il lui était impossible d'aller. Il arrive à Paris en 1955, immigré sans argent. Son rêve : suivre des études. Au hasard des rencontres, il découvrira la Sorbonne, la Cinémathèque d'Henri Langlois, et deviendra rapidement, après avoir fait l'Idhec, l'assistant des plus grands : René Clair, René Clément, Jacques Demy, Henri Verneuil, Jean Becker, Jean Giono, le tout muni d'une carte de travail qui excluait tout assistanat de mise en scène. Il passe à la réalisation avec un premier film coup de poing, Compartiment tueurs. Et enchaîne les succès internationaux : ce sera Z, L'Aveu, Section spéciale, Music Box, Missing, Amen... Il est l'auteur de dix-huit films qui ont autant changé le cinéma que notre manière de voir le monde. Ses Mémoires retracent sa jeunesse, sa vie "d'avant", et fourmillent de détails sur Hollywood, les acteurs, les tournages, comme sur le rôle majeur qu'il a joué à la Cinémathèque française. On y croise bien sûr des légendes, Luis Bunuel ou John Ford, des actrices et acteurs tels Romy Schneider, Jessica Lange, Jean Seberg, Jack Lemmon, Marlon Brando, John Travolta ou Dustin Hoffman. Mais plus encore, ce livre redonne vie à une magnifique famille de pensée dont il suffit d'évoquer les noms - Yves Montand, Simone Signoret, Jorge Semprún, Salvador Allende, Artur et Lise London, Chris Marker, Romain Gary - pour faire comprendre que Costa-Gavras a été nourri des plus grands rêves de notre époque, comme de ses combats les plus rudes.

04/2018

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Sciences politiques

Les Chemins de l'écomunisme. Pour que revive l'idéal communiste et finisse le fascinant Capital-cognitif

La contre-révolution amorcée à l'Est fin des années 1980 et la globalisation capitaliste qui se déchaîne à l'Ouest et dans les pays du Sud sur fond de guerres impérialistes, d'ingérences pseudo-humanitaires, de clair-obscur - dont nous parlait Gramsci - d'où surgissent les monstres intégristes, les néo-nazis, les super-faucons états-uniens et autres xénophobes franco-français..., de refus du droit des peuples à disposer d'eux-mêmes, d'agressions biosphériques quasi irréversibles, d'américanisation sous toutes ses formes porteuses d'une aliénante mutation cognitive lourde de conséquences pour l'avenir le l'humanité et de velléités guerrières à dimension mondiale, n'est-ce pas le signe qu'un vieux monde se meurt pendant que le nouveau tarde à naître ? Quelles réponses apporter à ce vaste chaos mondial alors que la plupart des forces progressistes reculent devant l'ampleur de la tâche et prennent de plus en plus leurs distances avec la pensée marxienne, que les droites singent les néofascismes, que la social- démocratie parachève sa mutation anti-marxiste, que ce qui reste de partis communistes européens s'agrippe à la vieille gauche keynésienne et que les autres partis communistes continuent de se réclamer du léninisme tout en demeurant attachés à un verticalisme ossificateur sans avenir ? S'exprimer sur ces questions avec de nouveaux outils politiques et philosophiques, c'est ce que cherchent à faire Les chemins de l'écomunisme, tout en montrant que la criminalisation exclusive du communisme historique n'offre pas d'issue à l'impasse du capitalisme de la totalité. Et qu'il n'est d'autre chemin, pour que finisse le fascisant Capital-cognitif, que la mise en oeuvre d'une praxis liant les citoyens à un objectif commun de construction d'une société s'ouvrant sur le printemps d'un écomunisme qui se veut nouveau commencement de l'idéal communiste.

06/2018

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Critique littéraire

George Orwell. La politique de l'écrivain

George Orwell est universellement connu comme un écrivain qui a combattu le totalitarisme dans la première moitié du 20e siècle. Si ces deux dernières créations littéraires, La Ferme des Animaux en 1943 et 1984 en 1949 lui ont valu cette célébrité en raison du contexte du stalinisme et de la guerre froide, c'est en les intégrant dans la trajectoire globale de la vie et de l'oeuvre de George Orwell que nous pouvons comprendre le sens d'un engagement libre et radical. L'oeuvre d'Orwell ne se comprend qu'à partir de l'expérience du déclassement (comme en témoignent ses premiers romans et enquêtes) et des rencontres avec des femmes et des hommes luttant pour leur dignité et leur liberté (qu'il s'agisse des mineurs de Wigan ou des ouvriers espagnols). C'est en Espagne, aux côtés des milices anarchistes du front d'Aragon, qu'il prend conscience des méfaits d'une révolution communiste confisquée par les intellectuels, qu'il n'aura de cesse de combattre au nom du "socialisme démocratique". Son oeuvre sera consacrée, d'une part, à la recherche de ce "socialisme démocratique", qu'il conçoit à l'intérieur d'une tradition civique des "gens ordinaires" et de la common decency ("honnêteté commune") et d'une tradition libérale de la recherche de la vérité. Et, d'autre part à la critique impitoyable des contrefaçons du socialisme, soit en attaquant directement les régimes totalitaires et ceux qui s'en font directement ou indirectement les complices (notamment les "intellectuels") soit en montrant que certaines tendances totalitaires sont à l'oeuvre au sein même de la modernité. La Ferme des Animaux et 1984 illustrent ces deux aspects. L'oeuvre d'Orwell pose ainsi la question des conditions à réunir pour que les "gens ordinaires" puissent mener une vie libre et décente.

10/2015

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Droit

La paix, un possible objectif pour les juristes de droit des affaires ? Actes du colloque organisé les 3 et 4 octobre 2014 à Aix-en-Provence

Le présent ouvrage soulève une question inédite : la paix est-elle un possible objectif pour les juristes de droit des affaires ? De prime abord, cette question surprendra le droit des affaires, traditionnellement tourné vers la promotion et la régulation des activités économiques, se veut en effet un droit réaliste et pragmatique, auquel la recherche d'un idéal de paix entre les Etats ou encore en leur sein paraît bien étranger. Pourtant, et sans vouloir en quoi que ce soit empiéter sur les prérogatives naturelles du droit international, ce droit et, avec lui, les juristes qui l'aiment et s'y consacrent, ne pourraient-ils pas apporter leur propre pierre à la construction d'une paix qui, au demeurant, ne peut que favoriser les bonnes affaires ? C'est à cette interrogation que se sont efforcés de répondre de nombreux spécialistes de la matière, français et étrangers, que le Centre de droit économique d'Aix-Marseille avait choisi de réunir pour fêter ainsi le départ de son fondateur, le professeur Jacques Mestre. Leurs diverses contributions convergent pour ouvrir ici de nouvelles perspectives, en montrant que la vie économique peut être l'ancrage de droits fondamentaux, tels que le droit à la nourriture, le droit à la solidarité, contractuelle ou sociale, ou encore le droit au juste partage des ressources minières ; que dans son encadrement juridique contemporain, émergent des processus décisionnels qui peuvent faciliter l'exercice de fort utiles contre-pouvoirs ; ou bien encore que les multiples composantes du droit économique (contrats, sociétés, fiscalité, droit des entreprises en difficulté, droit de la concurrence, propriété intellectuelle, contentieux et modes alternatifs de règlement des litiges) recèlent depuis longtemps des concepts originaux et des techniques éprouvées qui pourraient opportunément contribuer à la prévention et à l'apaisement des conflits.

01/2016

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Cinéma

Jean-Louis Trintignant. L'inconformisme

Et dieu créa la femme, Un homme et une femme, Z, La Controverse de Valladolid, Ceux qui m'aiment prendront le train, Amour... la liste est longue des chefs d'oeuvres et des succès de l'acteur. Mais elle ne dit rien de sa vocation première de réalisateur, rien de sa passion pour le théâtre ou la poésie contemporaine, et si peu de choses de l'homme Trintignant : déterminé, solitaire et silencieux il a suivi son chemin, à l'écart du star system. Du "joli garçon" des débuts, partenaire et amant de Brigitte Bardot, aux rôles du méchant, froid, impénétrable dans lesquels il excelle, de l'amoureux transi au cow-boy muet, l'interprète s'est forgé, dit-il, un métier. La fierté des timides, les cicatrices d'une enfance en clair-obscur, les liens noués et brisés, ont fait émerger un personnage tout en retenue et en tension, d'une sensibilité encore aiguisée par les drames familiaux. On connaît moins l'enfant du midi, fils de résistant, le soldat appelé en pleine guerre d'Algérie ou le camarade de combat des artistes engagés autour de Montand et Signoret ou Semprun. Comédien exigeant d'un cinéma français en plein renouveau, figure de la grande période du cinéma italien, et réalisateur original, il a croisé les grands noms de la vie artistique du moment. Du festival d'Avignon à celui de Cannes, des succès populaires aux projets portés à bout de bras, de Sans mobile apparent au Désert des Tartares, nombre d'oeuvres auxquelles il a participé ont une histoire qui vaut d'être contée. Vincent Quivy fait un récit passionnant, vivant et très précis, appuyé sur des archives multiples. Il a aussi, avec l'assentiment de l'acteur, interrogé les producteurs, réalisateurs et acteurs qui ont travaillé avec lui, ainsi que ses proches dont Nadine Trintignant.

09/2015

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Théâtre

Le théâtre noir brésilien. Un processus militant d'affirmation de l'identité afro-brésilienne

L'ouvrage de Christine Douxami «Le théâtre noir brésilien : un processus militant d'affirmation de l'identité afro-brésilienne», met en avant les différentes formes artistiques et esthétiques du théâtre noir au Brésil de sa création en 1944 jusqu'à aujourd'hui. Ce théâtre constitue une réponse militante et artistique de la part de membres du groupe ethnique afro-brésilien à un sujet jusqu'à aujourd'hui tabou au Brésil : la discrimination raciale qui émane de l'ensemble de la société brésilienne envers les populations afro-brésiliennes. Depuis 2001, le gouvernement fédéral brésilien met toutefois en avant des politiques d'action affirmative en faveur des populations noires et commence à admettre l'existence du racisme. Le théâtre noir a donc parallèlement connu un nouvel essor et traduit, tant en termes de dramaturgie qu'esthétiquement sur le plateau, les nouvelles aspirations des populations afro-brésiliennes. L'ouvrage, en soulignant le travail des précurseurs brésiliens dans ce domaine de l'art engagé et en montrant quels sont les choix artistiques et politiques actuels de ce théâtre de revendication identitaire est donc particulièrement actuel et nécessaire. Entre théâtre épique, théâtre documentaire, théâtre Butô, conte, les sources de ce théâtre politique sont nombreuses. Le livre est inédit et se fonde sur des entretiens de plus de 150 personnes qui incluent les pionniers du théâtre noir comme les comédiens et metteurs en scène d'aujourd'hui. Il articule à la fois des formes théâtrales passées et présentes et des espaces géographiques brésiliens très distincts comme Rio de janeiro, Sao Paulo et Salvador. L'ouvrage reflète un questionnement autour de la négritude et de ses héritiers et amène à s'intéresser plus largement à l'engagement politique des artistes africains et de la diaspora au sein du théâtre contemporain.

06/2015

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Littérature française

Les hautes traversées

L'innocence d'une enfance bientôt troublée par un maître d'école pervers. L'adolescence. L'amour. Le départ en Afrique au Mali... Les événements de la vie d'Elise se succèdent en s'intensifiant : le passé rejaillit sur le présent et ce dernier sur le futur ; le vécu de chacun s'épaissit. D'abord, parachutés en pleine brousse, les voici, Elise et Paul, à Bamako, à Missira. Les naissances rythment la vie, lumineuse au-delà des ombres et des clair-obscurs. Ils sont confrontés non seulement aux affres du sous-développement mais aussi à une autre forme de pensée : leur logique en sera pour un temps relativisée par la toute-puissance du fétichisme ambiant. Que retiendront-ils de cette expérience ? N'est-ce d'ailleurs qu'une expérience ? Grâce à la distance prise, Elise, en dépit de l'adversité, pourra-t-elle échapper à un certain obscurantisme ? Elle pénètre en effet dans ce Mali des profondeurs comme un plongeur de fond. Pourtant, l'approche véritable des hommes et des femmes de ce pays ne se réduit pas à une somme d'aventures exotiques... Les Maliennes et les Maliens lui feront voir la beauté du geste, l'hospitalité offerte, la tradition orale, et la flamboyance des mots écrits et parlés. Si, sur un plan personnel, elle traverse des épreuves, disons que les hautes traversées la hissent au-dessus d'elle-même, en lui montrant la fécondité des chocs de civilisations. Alors que le Mali n'a cessé de se développer depuis, le voile présent assailli et miné par le terrorisme... Elise décide, malgré tout, de ne retenir que le meilleur. D'un continent à l'autre les traversées demeurent : elles font surgir des ponts et tissent des liens de plus en plus profonds entre les êtres.

09/2015

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Acteurs

Musée Marilyn

Marilyn comme vous ne l'avez jamais vue ? Ou plutôt : Marilyn comme vous l'avez déjà vue, cent fois, mille fois, répétée et multipliée quasi à l'infini, exposée jusqu'à la saturation, présente-absente sur des milliers de photos. Depuis le cliché fondateur, pris par David Conover en 1944 ou 1945, montrant une ouvrière de 18 ans du nom de Norma Jeane Baker jusqu'aux sordides photos volées à la morgue en août 1962, Marilyn Monroe n'a cessé d'attirer l'oeil des photographes. Pourtant, dans le livre d'Anne Savelli, nulle image. Le musée qu'elle a conçu, aussi imaginaire que réel, nous propose d'aller au-delà des apparences. De traverser le miroir. Derrière chaque photo, il y a un corps, une pose, un décor, une mise en scène, un état d'esprit, un moment particulier, qui tous disent quelque chose du secret Monroe, mais aussi une rencontre, une complicité, voire une intimité. Musée Marilyn nous propose une approche totalement inédite de l'actrice américaine la plus iconique du XXème siècle. S'appuyant sur une documentation vertigineuse, Anne Savelli, qui a structuré son livre comme un musée - un musée vivant, sensible, quasi animé -, nous raconte enfin un être de chair et de sang et non un fantasme de papier glacé. Au fil des rencontres avec ceux et celles qui l'ont "prise" en photo (André de Dienes, Eve Arnold, Milton H. Greene, Cecil Beaton, Richard Avedon...), à force de scruter les instants, tragiques ou magiques, qui donnent naissance à la galaxie Marilyn, l'auteure réussit le tour de force de nous donner à voir autre chose que la surface de "la plus belle femme de tous les temps" , et ce grâce à une écriture virtuose, alliant une attention extrême à une empathie troublante, une écriture capable de transcender la description pour atteindre la vérité humaine.

08/2022

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Papauté

Romam veni. Humanisme et papauté à la fin du Grand Schisme

Cet ouvrage met en pleine lumière un moment décisif mais relativement méconnu de la naissance du mouvement humaniste dans l'Italie du début du Quattrocento : ce n'est pas à Florence, mais à la cour des papes revenue à Rome que s'épanouit et s'affirme une nouvelle génération d'intellectuels, au sein d'un milieu cosmopolite, travaillant dans l'administration pontificale et au service des élites ecclésiastiques. Et c'est dans un contexte de crise profonde, le Grand Schisme d'Occident, que la papauté s'ouvre à l'idéal d'une Renaissance. Aux origines de la République des Lettres, une constellation de lettrés — vedettes en devenir, lecteurs érudits ou protecteurs éclairés — a oeuvré en commun à définir le programme des "sciences humaines", à célébrer, déjà, un réveil culturel et à promouvoir leur rêve d'une Antiquité retrouvée auprès d'une audience internationale de gouvernants. Du pontificat d'Innocent VII au concile de Constance, la curie a été le melting pot et le vivier professionnel de nombre d'humanistes, dont les carrières publiques ont aussi connu les aléas d'une administration confrontée à la division de l'Eglise, secouée notamment par la rébellion des cardinaux à Pise. Elle a encore été le laboratoire d'un projet à la fois savant et politique, le cicéronianisme, qui ambitionnait de réactiver la puissance de l'éloquence classique au service de l'Etat et de refaçonner le modèle de l'officier en orateur, à l'image de la nouvelle figure montante qu'était le secrétaire apostolique. Au fil d'une enquête croisant sources archivistiques et littéraires, l'histoire de ce tournant est retracée, de l'afflux de jeunes lettrés en quête de fortune dans une institution en crise aux débuts d'une révolution rhétorique et idéologique qui plaçait Rome, capitale proclamée mais instable, éternelle mais défigurée, en point de mire d'un redressement futur.

03/2021

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Littérature française

Le coeur et le chaos

Sur fond d'effondrement écologique, trois personnages en quête de sens confrontent leurs solitudes pour mieux se trouver eux-mêmes. Un roman d'amour choral sur l'aliénation du monde contemporain et l'espérance d'un avenir en commun. Paris, de nos jours. Tandis que le climat ne cesse de se dérègler, les pénuries de pétrole se multiplient, les tensions montent dans la société, et pourtant chacun continue à mener sa vie comme si de rien n'était. Alice, une radiologue proche de la quarantaine, trompe son ennui - et son compagnon - en recourant frénétiquement aux sites de rencontres. Iris, nonagénaire atteinte de la maladie d'Alzheimer, cache à ses enfants la gravité de son état. Pianiste de haut vol dans sa jeunesse, elle n'a plus qu'une pensée en tête : mettre fin à ses jours avant de ne plus s'appartenir ; Aurélien, idéaliste trentenaire, livreur à vélo ubérisé, ne se fait plus d'illusions sur la vie communautaire des ZAD, comme sur les free parties, vidées de leur esprit révolutionnaire. Il économise pour s'acheter un voilier et quitter la rive. Rien ne rapproche a priori ces trois individus, si ce n'est un sentiment de solitude envahissant et l'obsession de la liberté. Le hasard va faire s'entrechoquer leurs existences, pour mener chacun vers l'horizon qu'il attendait. Dans ce roman choral, trois voix, trois visions du monde, se succèdent, entre rage et découragement face aux bouleversements de la planète. Au rythme de cette valse à trois temps, Jennifer Murzeau ausculte l'état de la société contemporaine et du coeur humain, pour mieux ranimer l'irréductible aspiration au bonheur de ses trois personnages, criants de vérité.

03/2021

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Illustration

Tom of Finland: Blue Collar

Dans sa jeunesse, le premier coup de foudre de Tom fut pour un jeune ouvrier agricole costaud qui travaillait dans les champs près de chez lui. La Finlande est un pays d'hommes au physique rude, capables de pêcher dans une mer glaciale, de couper du bois dans les immenses forêts, de battre l'avoine, le seigle et l'orge dans les fermes. Tom, en jeune homme sensible, admirait ces hommes rustiques et leur tenue spécifique, utilitaire et conçue pour les protéger. Plus tard, il racontait : "Quand j'étais petit, tous ceux qui travaillaient dehors portaient du cuir parce que c'était une matière chaude. Tous les hommes vêtus de cuir étaient les types d'homme que j'adorais". Quand il se mit au dessin, il rendit hommage aux idoles de sa jeunesse, agrémentant leur garde-robe de jeans moulants, de T-shirts délavés et de bottes lapones à tige montante et bout effilé. C'est un jeune bûcheron qui apparut ainsi vêtu sur la couverture du Physique Pictorial du printemps 1957, présentant Tom au public. Dans les décennies qui suivirent, Tom ajouta camionneurs, réparateurs, ouvriers du bâtiment, hommes à tout faire dans les cirques et cow-boys américains à son tableau de héros de la classe ouvrière. S'ils ne représentaient pour lui que de simples fantasmes sexuels, ses portraits de d'amants en col bleu ont toutefois aidé les homosexuels des couches populaires à accepter leur vraie personnalité. The Little Book of Tom : Blue Collar retrace la fascination de Tom pour les ouvriers dans un volume compact et accessible. Une série musclée de planches de bande dessinée, de dessins et de peintures sont reproduits aux côtés de documents contextuels et d'archives, dont des images et des affiches de films d'époque, des clichés personnels de Tom, des croquis et des photographies de référence de l'artiste.

12/2022

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Généralités

1917. L'année trouble

Dans ses souvenirs au service de la France, Raymond Poincaré mentionne 1917 comme " l'année trouble ", celle de tous les dangers, celle qui recèle une dimension inédite au coeur de la Grande Guerre et fait douter des équilibres du monde. Cette année-là, l'incertitude de l'issue des combats fait écho aux difficultés des gouvernements pour définir une ligne stratégique assumée permettant d'entrevoir une sortie du conflit avant 1918. Sur le front des opérations, les initiatives directes ou indirectes tentent de sortir les nations en guerre de l'enlisement et dessinent les contours d'affrontements ultimes au coeur des armées et de leurs armements toujours plus puissants. A l'Ouest, le gouvernement des Etats-Unis ne tarde pas à déclarer la guerre à l'Allemagne et prend prétexte de la guerre sous-marine à outrance décrétée par Guillaume II en janvier pour sortir de son isolationnisme. A l'Est, l'empire tsariste s'effondre et la Russie quitte peu à peu le camp de l'Entente. En de nombreux points du globe, la neutralité ne semble plus de mise. La guerre totale s'est durablement installée et conduit les belligérants à un nouvel épuisement au front comme à l'arrière. Dans une épreuve partagée aussi par l'ensemble des populations et des nations, les ambitions vaines des uns à remporter la bataille décisive nourrissent la désillusion, l'indiscipline, voire le refus de guerre des autres. Comment modifier alors la manière de conduire la guerre ? 1917 offre donc un bilan contrasté que le colloque organisé par le Service historique de la Défense a souhaité éclairer en présentant des travaux d'une importante variété, montrant ainsi une grande diversité des espaces et des champs d'investigation.

09/2019