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Littérature française

Une enfant de Poto-Poto

« A la une, la photo d’une foule en liesse… En bas, dans le coin gauche, quelqu’un lève deux doigts. C’est Pélagie. A sa gauche, c’est moi, Kimia… C’était le 15 août 1960. La nuit de notre Indépendance… Pour Pélagie et moi, il s’agissait plus d’une occasion de réjouissance que d’une date historique. » Suit le récit d’une amitié ente deux jeunes femmes que l’évolution de leur pays va séparer un temps. Amitié profonde, complexe, sillonnée de rivalités, de jalousie et, surtout, mue par une indéfectible solidarité au coeur d’un monde divisé. Entre Pélagie et Kimia, un Moundélé, comme on appelle les Blancs, là-bas ! Mais ne serait-il pas, lui aussi, un enfant de Poto-Poto ?… Doublant l’intrigue amoureuse, une plongée dans les consciences de trois êtres dont les identités se forgent à la fusion des boues et des glaises des sols d’Afrique et d’ailleurs. A contre-courant des clichés, l’auteur, à l’écriture dépouillée, rapide, cinématographique, nous offre trois palpitants destins en perpétuels dialogues. De l’Europe aux Etats-Unis, ce trio fiévreux de passion et d’intelligence reste uni par une aspiration commune, le désir de s’assumer et de se dépasser, que traversent les parfums et les saveurs du Congo dans les rythmes des rumbas du pays bantou.

01/2012

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Littérature étrangère

La deuxième personne

Qui suis-je ? L'Avocat, un homme de loi arabe, installé dans la partie juive de Jérusalem, découvre dans un livre d'occasion un billet d'amour écrit de la main de sa femme. Son destinataire ? Sans doute ce " Yonatan " dont le nom figure sur la page de garde... Cette découverte fait naître en lui une jalousie impossible à maîtriser et le pousse à négliger son cabinet prospère pour retrouver celui qu'il soupçonne être l'amant de sa femme. Parallèlement à son enquête, on suit le parcours d'un jeune Arabe, Amir Lahav, assistant social, engagé pour s'occuper d'un jeune homme, paralysé, réduit à l'état végétatif à son domicile, qui s'appelle Yonatan. Un glissement d'identité s'opère peu à peu : Amir Lahav, l'Arabe, devient Yonatan Forschmidt, Juif ashkénaze, " bien sous tous rapports "... et photographe de talent. Tout ce roman est bâti sur la course éperdue des deux principaux protagonistes en quête de leur vérité, de leur réelle identité, mais aussi de la nature de l'amour, de la vie conjugale, de l'amitié, des destins croisés par la main diabolique du hasard. À la manière des Mille et une nuits, le récit noue les fils de l'écheveau, brouille les personnages (" Qui est arabe, qui est juif ? ", comme sur les photos de Jonathan, puis d'Amir).

02/2012

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Religion

L'Eglise catholique et le mariage en Occident et en Afrique. Tome 1, L'Eglise catholique entre méfiance et espérance

Aujourd'hui contesté par bon nombre d'Occidentaux, le mariage demeure pour beaucoup le lieu privilégié du partage et de l'amour. Et le remariage après divorce proclame publiquement que l'on espère cette fois-ci réussir une vie commune stable et durable. Or, pour les catholiques, la route de la conjugalité se trouve étroitement encorsetée par un ensemble législatif fixé dans un contexte culturel d'une autre époque. Que dire alors du mariage des catholiques africains, qui, eux aussi et plus que nous, se demandent le pourquoi d'une gestion du mariage si mal inculturée, alors que l'Evangile appelle à l'ouverture et au respect de la diversité de nos chemins de vie. Pour mieux saisir l'origine de telles incompréhensions entre le peuple des baptisé, et sa haute hiérarchie, il nous faut rappeler les profonds changements qui affectent notre monde actuel. C'est le but de ce premier volume. Il s'efforce d'éclairer la manière raide et uniforme dont cette Eglise aborde le mariage, sans prendre sérieusement en compte les mutations environnantes, qui ne sont pas toutes diaboliques. Ce premier parcours permettra de mesurer l'ébranlement de l'édifice matrimonial construit par le catholicisme occidental (volume second). Un troisième tome donne quelques clefs pour saisir les inquiétudes des catholiques d'Afrique noire, pour qui le mariage traditionnel conditionne la culture.

10/2009

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Ethnologie

De l'extinction des peuples naturels

Georg Kart Cornelius Gerland (né à Kassel en 1833, mort à Strasbourg en 1919) était titulaire de la chaire de géographie à l'université de Strasbourg (alors en Allemagne) en 1875. Au cours de ses trente-cinq années de fonction, il y enseigna les sciences de la religion, l'ethnologie, la géographie mathématique, la cartographie, la géographie des organismes, la géographie descriptive et la géophysique. Il a rédigé en 1868 le texte, dont la traduction est ici présentée, De l'extinction des peuples naturels (Über das Aussterben der Naturviilker). D'abord dominés en Amérique du Sud par l'avidité de richesses et la fureur religieuse, les contacts se pacifient dans un deuxième temps (conception paternaliste du " bon sauvage " d'inspiration rousseauiste), mais évolueront vers une conception colonialiste plus dure qui aboutira à l'esclavage et au racisme. Dans ce texte, Gerland étudie la genèse de ce qu'il appelle l'extinction des peuples naturels, ce qui consiste à considérer une à une les causes pathogènes, et surtout le contact avec les Occidentaux, qui ont pu faire basculer des civilisations antiques (Amérique du Sud). Il est bien éloigné du ton grand seigneur des colonialistes et considère la civilisation occidentale comme susceptible d'" élever " pacifiquement les autres civilisations. Ce texte est important à une époque où l'occident se penche sur le racisme, l'esclavage et le colonialisme.

01/2011

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Histoire internationale

Opérations Spéciales

On les appelle commandos, forces spéciales ou encore unités d'élite. Ces petits groupes de quelques dizaines d'hommes sont constitués et entraînés pour attaquer, souvent loin de leurs bases. un ennemi bien supérieur en nombre. A chaque fois, de telles actions semblent relever de la plus pure des folies. Pourtant, la volonté de combattre et de vaincre, un entraînement hors du commun, la capacité d'innover et de profitez de l'effet de surprise, font que ces soldats finissent par prendre le risque de se lancer dans de telles opérations. Depuis la Seconde Guerre mondiale, toutes ces actions poursuivaient des objectifs particulièrement importants : permettre d'enfoncer un front entier, prolonger une guerre ou encore changer la politique du plus puissant des pays du monde. Certaines ont réussi et marqué les mémoires, d'autres ont échoué et sont peu connues ou oubliées, toutes cependant ont influé sur le destin de l'humanité. Nous en avons choisi, ici, quelques-unes parmi les plus marquantes. De la première, celle que menèrent avec succès quelques dizaines de parachutistes allemands le 10 mai 1940 pour mettre hors de combat la plus puissante forteresse d'Europe et ainsi ouvrir à l'armée allemande la route de Dunkerque, à l'échec des commandos américains envoyés en Iran pour délivrer les otages de leur ambassade, opération qui aurait permis au président Jimmy Carter de renouveler son mandat.

01/2010

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Littérature française

Le Parapluie Japonais

"Je suis assise en terrasse. Et le café s'appelle "Le Parapluie Japonais". Drôle de nom pour un café. Le patron n'a pas les yeux bridés ! Si je traîne à l'extérieur, c'est peut-être l'été. Et le soleil bas, rayonnant d'une chaleur atténuée, m'annonce la fin prochaine d'une belle journée. Mais j'ai une montre ! Montre clip en métal argenté, qui fait aussi bracelet, plutôt usagée. Elle indique dix-huit heures trente. Un journal froissé traîne sur un fauteuil en rotin, je l'attrape. "Le Gifaro, dernier quotidien de droite", une grimace m'échappe, je me situe probablement à gauche sur l'échiquier politique. Très curieux cette impression sourde, certitude que quelqu'un enfoui dans les sous-sols de ma conscience me connaît mieux que moi-même. Quelqu'un ou quelque chose..." Une femme, la quarantaine se retrouve après un malaise amnésique et essaie de reconstituer son passé. Elle est alors confrontée à une foule d'incohérences et est prise de doutes terribles quant à son identité : est-elle l'amante de son beau-frère ? Ce dernier aurait-il été jusqu'à tuer sa soeur pour couvrir leurs amours illégales ? Et que penser de Corinne la détective, qui semble être de mèche avec Olivier, le garçon de café qui l'héberge ?

12/2009

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Littérature étrangère

Father

Au coeur de la Sicile, un village protège son secret. Tissé d'amour et de mort, il s'enracine dans les domaines agricoles irrigués par la sueur et le sang des paysans et dirigés d'une main de fer par l'aristocratie. Sur ces terres, splendides mais rudes, seul le mystérieux prince Ferdinando Licata manifeste sa compassion envers les plus humbles. Tout ce peuple de déshérités l'appelle u patri, le père. Mais la montée du fascisme va changer la donne. Face à la barbarie et aux exactions des Chemises noires, l'Amérique apparaît vite comme le refuge ultime ; ce sera dans le Bronx que le prestige du prince s'élevera au firmament. Alors que la clarinette de Benny Goodman tente de faire oublier l'imminence de la Seconde Guerre mondiale, Ferdinando Licata découvre la puissance occulte d'une organisation déterminée à s'enrichir de tous les trafics. U patri en devient le Father, le parrain des parrains. Débute alors le règne marqué par la violence de Cosa Nostra, état dans l'état, suffisamment influente pour dicter sa loi au pouvoir américain et pour jouer le premier rôle dans le débarquement des Alliés en Sicile. Tandis qu'au village où tout a commencé, une belle Sicilienne attend le retour de celui qu'elle aime... Car elle sait qu'une fois son secret révélé elle sera de maîtresse de son destin...

09/2011

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Poches Littérature internation

Winesburg-en-Ohio

"Au commencement du monde, il y avait d'innombrables pensées, mais ce qu'on appelle une vérité n'existait pas encore. C'est l'homme qui fabriqua les vérités, et chaque vérité est composée d'un grand nombre de pensées vagues. Les vérités étaient éparses dans l'univers et voilées de beauté. Le vieillard énumérait dans son livre des centaines de vérités. Je n'essaierai pas de vous les nommer toutes. II y avait la vérité de la virginité, et la vérité de la passion, les vérités de la richesse et de la pauvreté, de l'avarice et de la prodigalité, de l'insouciance et de l'abondance. Il y en avait des centaines et des centaines, et elles étaient toutes belles. Les gens apparaissaient alors. Chacun arrachait une vérité en passant et quelques-uns, qui étaient particulièrement forts, en arrachaient une douzaine. C'étaient les vérités qui rendaient les gens grotesques. Le vieillard avait édifié toute une théorie sur ce sujet. Sa conception était qu'au moment où l'un des individus accaparait une des vérités, la nommait sienne et essayait d'y conformer sa vie, il devenait un grotesque et transformait en mensonge la vérité qu'il étreignait. " Winesburg-en-Ohio est certainement le recueil le plus connu de Sherwood Anderson, où son talent de nouvelliste amusé et incisif fait merveille.

01/2010

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Littérature française

Radio sauvage

Ce livre rassemble, sous différentes formes, des récits sur la radio. Il n'est cependant ni un manuel technique, ni un essai socio-historique, ni un traité théorique et encore moins des mémoires ou un pamphlet sur ce moyen de communication. Il n'est pas davantage une fiction, comme l'était L'Intervieweur, publié par l'auteur en 2002. Il veut être le récit sentimental d'une pratique à haute tension, commencée en 1978, sur France Culture, avec la création des Nuits magnétiques, poursuivie par la suite avec d'autres émissions, notamment Surpris par la nuit et Du jour au lendemain - un entretien quotidien avec un écrivain, encore à l'antenne actuellement. Alain Veinstein retrace le périple qui l'a conduit au micro grâce à de multiples hasards et malgré ce qu'il appelle son " passé de silence ". Il dit cette sorte de "sauvagerie" qui n'a cessé de l'inspirer dans ses différents projets radiophoniques; la passion aussi, qui lui a permis d'aller de l'avant, dans cette voie toujours plus intense, mais toujours plus étroite que traversent des élans contradictoires: la volonté de se taire et l'obligation de parler. Radio sauvage tente enfin de faire partager l'expérience singulière de l'interview, entre écoute, parole et silence, en invitant le lecteur au plus près du micro.

05/2010

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Sociologie

Famille . Tome 1, Le recul de la mort L'avènement de l'individu contemporain

Du milieu du XVIIIe siècle à nos jours, la mortalité maternelle a été divisée par 131, et la mortalité infantile par 69. A présent, dans les sociétés développées, les enfants qui naissent et leurs mères sont assurés de vivre. L'enfant désiré est le point de rencontre de ce repli de la mort, déplacée vers la vieillesse, et d'une longue histoire de contention puis de réduction de la fécondité, un processus propre à l'Europe de l'Ouest, marqué par trois stades : le recul de l'âge au mariage ; la chute de la fécondité à l'intérieur du mariage (réponse au recul de la mortalité infanto-juvénile) ; la mise au point de techniques efficaces de prévention des naissances non désirées. Alors, la société n'a plus besoin du mariage comme opérateur de la réduction de la fécondité et il n'est plus nécessaire d'interdire les relations sexuelles précoces pour garantir la collectivité contre l'excès des naissances. C'est la logique de l'enfant désiré qui façonne l'individu moderne et organise sa psychologie. De " cellule de base " de la société, la famille devient la " cellule de hase " de l'individu. Articulant les savoirs de nombreuses disciplines, cet ouvrage, qui rend intelligible ce qu'on appelle l'individualisation, en constitue, à tout point de vue, une nouvelle définition.

03/2006

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Poches Littérature internation

Fiançailles

Sur le thème unique des fiançailles, Hermann Hesse multiplie les angles d'approche, les attaques, les points de vue. Il déploie toutes les facettes d'un talent encore juvénile pour rendre compte de cet événement si singulier qui, par la promesse, lie l'amour au temps et, par l'attente, le temps à l'amour. Les onze nouvelles qui composent le présent recueil ont été écrites par Hermann Hesse avant l'âge de trente-cinq ans ; Recouvrant une période de douze ans de la vie de l'auteur, elles permettent de suivre la maturation d'une vision du monde ainsi que l'émergence d'une écriture exemplaire. Esprit tourmenté, déjà en proie aux déchirements d'un mariage malheureux, Hermann Hesse s'attarde sur ces fiançailles qui font du monde le témoin de l'amour, de l'argent le garant du sentiment - le héros de la nouvelle Fiançailles s'appelle Ohngelt : Sans-Argent -, du temps le tombeau de la passion. Hesse se révèle un humoriste hors pair lorsqu'il observe ses semblables. Mais souvent plus sombre, il considère que l'amour est immanquablement frappé du sceau du malheur : les contraintes de la société que condense l'épisode capital des fiançailles ne sont rien auprès des tortures que s'infligent ceux qui s'aiment. Traduit de l'allemand par Edmond Beaujon.

01/2002

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Littérature française (poches)

Jeanne de Luynes, comtesse de Verue

En 1682, Jeanne, dernière fille du duc de Luynes, a quatorze ans. On l'appelle "la petite". Elle est sans dot et n'attend rien d'un avenir gris-noir. Quelques mois plus tard, le comte de Verue la demande en mariage : alors l'avenir s'illumine. Il l'épouse, l'emmène à la cour de Savoie et lui apprend tout : le plaisir, l'espérance, l'amour "à ne plus savoir qu'on respire". En 1718, Jeanne a cinquante ans. Avec stupeur, et le plus souvent avec dégoût, elle regarde le défilé de sa vie. Sur une trame historique (Jeanne a bien existé et les faits sont exacts) Jacques Tournier raconte et rêve. En douze chapitres, courts et denses, placés chacun sous le signe d'un domino, on passe du rose au noir, par petites touches, comme à regret. Car Jeanne, arrivée à Turin, est aimée du roi de Piémont ; il implore son amour, puis l'exige. Abandonnée par son mari (comment résister au bon plaisir du roi ?), Jeanne ne vit plus, alors, qu'avec le goût amer de la vengeance. Mais se venge-t-on jamais d'avoir perdu ses illusions et son amour ? Le livre refermé, le personnage de Jeanne laisse au coeur nostalgie et tristesse, teintées de satin et d'or comme dans un tableau de Watteau, un Watteau qui rejoindrait Goya quand il peint les femmes désespérées.

02/1993

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Poésie

Poétique N° 146, Avril 2006

Qu'entend-on par journal personnel en ce début de XXIe siècle, à un moment où le genre connaît un développement sans précédent ? Quels sont, du journal de Stendhal au Mausolée des amants d'Hervé Guibert, les caractères de ces textes, qu'on les appelle journaux intimes, journaux littéraires, journaux de voyage, journaux de guerre... ? Tenter de répondre à cette question, c'est d'abord rencontrer la figure du diariste, source et objet du discours personnel, en retrait du monde et penché sur ses propres profondeurs, développant le discours qu'il ne tient pas devant autrui. C'est ensuite lire les notes quotidiennes comme autant de saisies de l'instant et de jalons du passage du temps, qui font du journal une " espèce d'histoire ", un récit apparemment sans structure, disparate et bigarré. C'est encore poser la question de la destination, ou plus précisément de la figure de lecteur que le texte pose ou présuppose : comment le diariste, qui affirme souvent n'écrire que pour lui-même, prévoit-il, voire met-il en place une lecture extérieure ? C'est enfin s'interroger sur le statut du genre : quelle littérarité le journal peut-il se voir reconnaître, par renversement des valeurs littéraires ? Car, finalement, décrire le journal, c'est se demander ce que peut être une littérature intime. Et c'est se demander ce qu'est la littérature.

05/2006

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Poésie

Poétique N° 147, Septembre 2006

Qu'entend-on par journal personnel en ce début de me siècle, à un moment où le genre connaît un développement sans précédent? Quels sont, du journal de Stendhal au Mausolée des amants d'Hervé Guibert, les caractères de ces textes, qu'on les appelle journaux intimes, journaux littéraires, journaux de voyage, journaux de guerre... ? Tenter de répondre à cette question, c'est d'abord rencontrer la figure du diariste, source et objet du discours personnel, en retrait du monde et penché sur ses propres profondeurs, développant le discours qu'il ne tient pas devant autrui. C'est ensuite lire les notes quotidiennes comme autant de saisies de l'instant et de jalons du passage du temps, qui font du journal une "espèce d'histoire, un récit apparemment sans structure, disparate et bigarré. C'est encore poser la question de la destination, ou plus précisément de la figure de lecteur que le texte pose ou présuppose: comment le diariste, qui affirme souvent n'écrire que pour lui-même, prévoit-il, voire met-il en place une lecture extérieure? C'est enfin s'interroger sur le statut du genre: quelle littérarité le journal peut-il se voir reconnaître, par renversement des voleurs littéraires? Car, finalement, décrire le journal, c'est se demander ce que peut être une littérature intime. Et c'est se demander ce qu'est la littérature.

09/2006

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Cinéma

MEMOIRES. Tome 2, Le carré de Pluton

Je venais d'avoir 39 ans... A peine sortie du tourbillon de la vie d'une star, Brigitte Bardot se lance dans un combat sans merci contre l'injustice et la cruauté envers les animaux. Elle dénonce tous les excès, toutes les horreurs, prenant tous les risques comme dans sa campagne pour les bébés phoques ou contre les sacrifices sanglants et illégaux de l'Aïd-el-Kébir. Mais ce second volume est avant tout le récit de la vie d'une femme qui se bat contre la solitude, les faux-semblants, qui essaie de préserver ses choix, ses goûts. Les amitiés et les amours se mêlent aux déceptions et aux trahisons. L'alcool, les nuits blanches n'ont plus le même sens... Brigitte Bardot raconte tout avec cette formidable vitalité, avec ce même talent dans le récit qui animait Initiales B.B., cette même voix inimitable, cette même violence dans les passions et dans les peines. Souvent l'humour reparaît. Portraits féroces, démêlés avec se gardiens, la vie quotidienne à Saint-Tropez. Portraits tendres, ses parents, ses fidèles compagnons à quatre pattes, ses amies, le long défilé des êtres chers qui disparaissent. Les hommes de ce deuxième versant de sa vie, sans oublier les périodes noires, celles qui font que ce livre s'appelle Le Carré de Pluton.

10/1999

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Poésie

Poétique N° 148, Novembre 2006

Qu'entend-on par journal personnel en ce début de XXIe siècle, à un moment où le genre connaît un développement sans précédent ? Quels sont, du Journal de Stendhal au Mausolée des amants d'Hervé Guibert, les caractères de ces textes, qu'on les appelle journaux intimes, journaux littéraires, journaux de voyage, journaux de guerre... ? Tenter de répondre à cette question, c'est d'abord rencontrer la figure du diariste, source et objet du discours personnel, en retrait du monde et penché sur ses propres profondeurs, développant le discours qu'il ne tient pas devant autrui. C'est ensuite lire les notes quotidiennes comme autant de saisies de l'instant et de jalons du passage du temps, qui font du journal une " espèce d'histoire ", un récit apparemment sans structure, disparate et bigarré. C'est encore poser la question de la destination, ou plus précisément de la figure de lecteur que le texte pose ou présuppose : comment le diariste, qui affirme souvent n'écrire que pour lui-même, prévoit-il, voire met-il en place une lecture extérieure ? C'est enfin s'interroger sur le statut du genre : quelle littérarité le journal peut-il se voir reconnaître, par renversement des valeurs littéraires ? Car, finalement, décrire le journal, c'est se demander ce que peut être une littérature intime. Et c'est se demander ce qu'est la littérature.

11/2006

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Littérature française (poches)

Le 19 octobre 1977

On connaît les ingrédients des récits ; je n'en refuse aucun, et voici de la conversation, de l'amour, de l'amitié, des rencontres, de la mort, des lectures..., mais tout cela est également ce qui fait la vie. M'intéresse le portrait que les uns tirent de l'autre à travers cette boîte qu'on appelle la tête. Et dans la tête m'intéressent surtout les yeux, qui sans cesse transforment le visible en pensée par une opération dans laquelle la ressemblance tient lieu de vérité. N'en va-t-il pas du vécu comme du visible ? Ils s'articulent inséparablement dans ce mensonge qui, en les disant, en les écrivant, court après la vérité - et qui les fixe en quelques instantanés très ressemblants. Il n'y a pas de suite, mais un perpétuel fondu enchaîné qui fait comme si. On rêve d'un miroir à trois faces qui permettrait de voir la vie de dos. On écrit dans ce sens, et puis, après tant de livres axés sur l'intérieur, sur l'ordre du dedans, ce 19 octobre 1977 remet le je du narrateur à sa place de simple figure optique. Du coup, tout n'est que matériau de la pensée. Toujours et malgré les innombrables leurres, la pensée assemble et permute de l'extérieur. C'est pourquoi ce livre est aussi le premier monologue extérieur. B. N.

01/2006

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Policiers

De l'avenir faisons table rase

La vie est belle dans la Russie postcommuniste quand on s'appelle Max Borodine, qu'on a mis à profit ses vingt-cinq années passées au Parti afin de devenir un homme d'affaires prospère, entouré d'amis et aimé par une jeune maîtresse volcanique. La vie est belle, on vient à bout de tout : la bureaucratie corrompue, les travailleurs rétifs, les voleurs, les importuns, les investisseurs étrangers. Enfin de presque tout, car quand la mafia géorgienne - la vraie - s'intéresse à vos affaires et qu'en même temps un de vos associés vous oblige à fréquenter un groupe ultranationaliste qui ferait passer les hooligans anglais pour une chorale scoute, alors d'un seul coup tout devient très compliqué, sans oublier votre frère cadet qui, bercé un peu trop près du mur, tient absolument à créer un parc d'attractions nostalgique : Sovietland... La vie est belle dans la Russie postcommuniste... à condition de savoir survivre. Tantôt hilarant, tantôt terrifiant, De l'avenir faisons table rase nous immerge totalement dans le monde obscur, a priori opaque, de la mafia russe. Jack Womack y fait montre du même sens du détail et du même talent que dans Journal de nuit f Denoël, 1995), où il décrivait le voyage au bout du fascisme d'une Amérique pas si différente que celle que nous côtoyons.

05/2006

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Gestion

Lovemarks. Le nouveau souffle des marques

" Pour survivre, les grandes marques doivent susciter une fidélité allant au-delà de la raison. C'est pour elles le seul moyen de ne pas se fondre dans la masse informe des millions de marques sans avenir. Le secret pour y arriver ? S'entourer de mystère, de sensualité et d'intimité. C'est un engagement passionné dans ces trois concepts forts qui crée les Lovemarks et dessine l'avenir de la marque. " Kevin Roberts est convaincu que l'amour sera un élément clé du succès des entreprises. Lovemarks est une approche originale du monde des affaires. Il relate le grand bouleversement qui a conduit des produits aux marques en passant par les trademarks, pour nous presser d'évoluer vers l'étape suivante : les Lovemarks. L'auteur porte un regard acéré et critique sur les marques qui ne peut laisser indifférent. Son constat est simple : les marques sont à bout de souffle. La solution ? Développer des produits et des expériences qui créent des relations émotionnelles à long terme avec les consommateurs. L'idée que la marque appartient aux consommateurs, et non aux entreprises, est fondamentale. Ce livre montre que ce ne sont pas seulement les virtuoses du business qui feront l'avenir des affaires, mais aussi des gens passionnés, des acteurs inspirateurs ", comme Kevin Roberts les appelle.

09/2004

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Littérature française

Mon oncle

Je ne m'attendais pourtant pas à ce dialogue entre Madame le Ministre et Joël Quiniou, mon oncle, mais au bout de deux ou trois minutes la conversation a glissé vers des choses très belles, très sensibles. - Je suis parfois tellement triste, a-t-il dit. Et en effet, on l'imaginait sur la pelouse de n'importe quel stade immense, avec cette foule hurlante qu'il n'entend plus, sa solitude et sa tristesse au moment où il vient de se rendre compte qu'il a fait une erreur. Ce qu'on appelle une erreur d'arbitrage. Mais il en va du football comme du reste : les injustices ne se rattrapent pas. Il faut rester le doigt tendu vers le ballon, intraitable, avec cette sensation, là, seul contre tous, cette sensation que j'éprouve moi aussi en écrivant toutes ces horreurs sur ma famille, sur mon oncle : l'exaltation du doute. Il s'agit aussi d'acquérir une certaine réputation. La réputation est une affaire de temps, rien de plus. Combien de temps a-t-il fallu à mon oncle pour faire comprendre aux footballeurs qu'il n'y avait pas d'arrogance dans sa manière de revendiquer ses fautes, mais au contraire une humilité extrême. Combien de temps et comment il a fait, voilà ce qu'il faut raconter.

04/1995

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Théâtre

LE COURONNEMENT

On l'appelle " la Chèvre ". Femme sans âge. Personnage incohérent, ronchon, double par-dessus tout, car elle a deux noms, deux langages, deux comportements, qu'elle utilise au gré des besoins ou des circonstances. On peut la croire folle ; elle ne l'est pas. Elle est généreuse, toujours prête au sacrifice. Les silences insolents, le verbe impétueux, tout ce qui est extrême, voilà ce qu'elle aime. Ne lui dites surtout pas qu'elle est une héroïne, cela lui déplairait. D'ailleurs, ce qu'elle est, elle le sait, elle le dit, et ne se prive pas de clamer ses propres mérites. Et elle en a le droit, parce qu'elle est " la Chèvre " et qu'un jour, s'il le fallait, elle saurait se pencher sur vous avec infiniment d'amour, pour vous aider, ou vous sauver. Le Couronnement s'inscrit au cœur de l'édifice dramatique d'Etienne Rebaudengo. Un baroque minutieusement structuré s'y manifeste par un réalisme des plus quotidiens, soudain traversé de puissants éclats lyriques lorsqu'il s'agit de poser un regard sans complaisance sur le millénaire écoulé, ou de risquer une interrogation sur celui qui s'annonce, Hymne lumineux et ardent, qui salue, en un élan mêlé de confiance et d'anxiété, l'aube des siècles dans lesquels nous entrons.

03/1996

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Romans de terroir

Les défricheurs d'Eternité

Ils sont treize : l'abbé Théodéric et douze de ses frères bénédictins de l'abbaye de Solignac, en Limousin. Ils ont pour mission de faire revivre un monastère englouti par les terres hostiles - toutes de marécages, de forêts et de landes - de cette région que l'on appelle aujourd'hui la Brenne, proche de la Sologne. En ce temps-là, le milieu du XIe siècle, quand les héritiers de Charlemagne se disputaient l'Empire disloqué, c'était un pays où survivre était un exploit. Ils arrivent avec, pour seules armes, une faucille et leur foi. Ils découvrent une population mine par les fièvres et les écrouelles, ravagée par les famines et encore toute proche du paganisme. Tout est à faire, sur le plan matériel comme sur le plan spirituel. Ils se jettent dans l'aventure, véritable reconquête. Avec les manants, ils défrichent, assèchent les marais, créent des étangs. Ils combattent le sorcier. Ils élèvent une abbatiale. Ils font de Saint-Romain un lieu de pèlerinage. Ainsi, et chaque calamité ranimant leur courage, ils rendent vie à ce territoire et à ce peuple déshérités. Cela leur demandera trente ans. Ils pensent avoir accompli leur mission quand une bande de Vikings fond sur Saint-Romain : massacres, incendies, désolation. Mais peut-on abandonner les hommes et l'œuvre de Dieu ?

10/2000

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Santé, diététique, beauté

Le Scaphandre et le Papillon

Le 8 décembre 1995, brutalement, un accident vasculaire a plongé Jean-Dominique Bauby dans un corna profond. Quand il en est sorti, toutes ses fonctions motrices étaient détériorées. Atteint de ce qu'on appelle le "locked-in syndrome" - littéralement : enfermé à l'intérieur de lui-même -, il ne pouvait plus bouger, manger, parler ou même simplement respirer sans assistance. Dans ce corps inerte, seul un œil bouge. Cet œil - le gauche -, c'est son lien avec le monde, avec les autres, avec la vie. Avec son œil, il cligne une fois pour dire "oui", deux fois pour dire "non". Avec son œil, il arrête l'attention de son visiteur sur les lettres de l'alphabet qu'on lui dicte et forme des mots, des phrases, des pages entières... Avec son œil, il a écrit ce livre : chaque matin pendant des semaines, il en a mémorisé les pages avant de les dicter, puis de les corriger. Sous la bulle de verre de son scaphandre où volent des papillons, il nous envoie ces cartes postales d'un monde que nous ne pouvons qu'imaginer - un monde où il ne reste rien qu'un esprit à l'œuvre. L'esprit est tour à tour sarcastique et désenchanté, d'une intensité qui serre le cœur. Quand on n'a plus que les mots, aucun mot n'est de trop.

05/2007

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Actualité et médias

La comédie des orphelins. Les vrais fossoyeurs du gaullisme

Le 1er juin 1997, le RPR n'a pas seulement perdu les élections : il a aussi perdu une partie de son âme. Après deux années d'errance gouvernementale, après une dissolution pour le moins inopportune et une campagne calamiteuse, le parti gaulliste s'est retrouvé au fond d'un gouffre. Il ne restait plus grand-chose du RPR. Et il ne restait presque rien du gaullisme. Cette déconfiture aurait pu être propice à une renaissance et elle aurait pu fonctionner comme un " chaos fondateur ". Or, en trois années d'opposition, rien n'a germé dans la terre fraîchement retournée du cimetière gaulliste. Jacques Chirac depuis l'Elysée, Philippe Séguin et Nicolas Sarkozy au RPR, Charles Pasqua dans son aventure souverainiste, sont - avec quelques autres acteurs de deuxième plan... - les responsables de cet échec. Ils pleurent le Général, ils se proclament ses exécuteurs testamentaires, mais ne font que trahir sa mémoire et dilapider son héritage. Trente ans après la mort du Général, cet activisme des fossoyeurs du gaullisme appelle révolte et réflexion. D'où ce pamphlet, cet essai - ou ce " pamphlessai " ? - dans lequel Christophe Barbier fait le récit des trois ans d'intrigues, de complots et de coups bas qui ont conduit au désastre. Une enquête implacable. Des portraits, des anecdotes et des révélations servis par un style flamboyant.

10/2000

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Critique littéraire

Le fil d'or

Depuis sa rencontre, en 1952, avec Gérard Philipe qui le fait entrer au TNP (Théâtre national populaire) de jean Vilar, Georges Wilson est devenu une des figures de légende de la scène française. Pendant un demi-siècle, il a joué tous les grands rôles du répertoire et a été l'interprète des plus célèbres dramaturges contemporains : Sartre, Claudel, Anouilh, Brecht, Beckett... En 1963, il succède à Jean Vilar à la tête du TNP et révèle au public français les nouveaux auteurs du théâtre anglais : John Osborne, Edward Bond... avant de prendre, en 1978, la direction artistique du Théâtre de l'œuvre. Au cinéma, il tourne entre autres avec Francesco Rosi, Luchino Visconti, Nino Manfredi, Marcel Carné, Claude Sautet, Claude Pinoteau... Georges Wilson raconte ici les innombrables péripéties d'une carrière hors normes, évoque son métier d'acteur et de directeur de troupe, livre ses réflexions sur l'art de la mise en scène et l'évolution du théâtre contemporain, le tout avec son franc-parler habituel et un sens aigu de la dérision. Il parle avec humour, tendresse et émotion de celles et ceux qui ont le plus compté dans son itinéraire : Gérard Philipe, Jean Vilar, Maria Casarès, Arletty, Suzanne Fion, Raymond Devos, Jacques Dufilho... Autant de rencontres et d'amitiés forgées par ce lien essentiel entre acteurs qu'il appelle " le fil d'or ".

05/2007

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Philosophie

La dépensée

Ce que ce livre appelle la dépensée, c'est un mélange inédit de refus, de peur et d'incapacité de penser. La dépensée n'est pas la bêtise. Elle est le symptôme d'un malaise dans une société où la pensée ne trouve plus ni les lieux où s'exercer, ni les "larges tranches de temps" où se déployer, ni même les mots où se formuler. A l'ère de l'économie mondialisée, la pensée est considérée comme un coût suppressible. La "valeur pensée" est à la baisse, comme Valéry le disait, naguère, de l'esprit. Une crise de la pensée sans précédent met en péril le projet même de ces Lumières dont nous nous prétendions héritiers. Peut-on encore "s'orienter dans la pensée" à l'heure du "temps de cerveau humain disponible", de la marchandisation des biens culturels et des "éléments de langage" ? L'époque nous enserre dans de redoutables injonctions contradictoires qui nous mettent au rouet entre positivisme triomphant et spiritualisme toujours renaissant, apologie des neurosciences et retour du Sujet, triomphe du numérique et nostalgie des humanités perdues. Comment sortir de ces apories, si ce n'est en mettant au jour les contradictions intrinsèques du nouveau paradigme de pensée ? La dépensée ne saurait être un destin. Il faut s'autoriser à penser encore, en cette ère de mutation décisive qui est la nôtre.

05/2013

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Développement durable-Ecologie

Le monde a-t-il un sens ?

Toutes les cultures du monde se sont interrogées sur la question du "sens". Dans notre société en perte de repères, la science, nous dit Jean-Marie Pelt, permet, en explorant le réel du big bang jusqu'à l'homme, d'apporter des éléments de réponse à cette question. En effet, d'un bout à l'autre de la longue histoire de l'univers, l'évolution conduit des éléments simples à s'associer pour former des entités plus complexes, faisant émerger de nouvelles propriétés C'est ce qu'il appelle le "principe d'associativité". Par de multiples exemples puisés dans la nature, Jean-Marie Pelt met en lumière le fait que la vie doit davantage à l'alliance qu'à la rivalité. Pierre Rabhi défend avec lui ce principe en "intendant et serviteur de la Terre nourricière", comme il se définit lui-même. Pour lui, il appartient désormais aux hommes de poursuivre ce processus en privilégiant la coopération au détriment de la compétition, source de tensions et de conflits. Jean-Marie Pelt et Pierre Rabhi, amis de longue date, mettent ici en commun, par-delà les désespérances de notre temps, une vision qui se veut optimiste mais qui exige, à leurs yeux, pour aboutir à un monde plus juste et fraternel, une authentique et massive "insurrection des consciences".

05/2014

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Sciences politiques

Un monde à grande vitesse. Globalisation, mode d'emploi

Nous sommes dans un monde à grande vitesse, celui de l'ordinateur, d'Airbus et d'Ariane. Le temps se contracte, nous vivons partout dans l'instant. L'espace se rétracte, nous sommes déjà dans la " cité mondiale ". On appelle " mondialisation " ce télescopage de l'espace-temps éludant à tort un autre phénomène, l'accélération de l'Histoire. La mondialisation est vieille comme la civilisation. Il ne s'agit pas d'une mode née aux Etats-Unis voici quelques années. C'est un vieux projet occidental d'un empire universel. Un monde à grande vitesse analyse l'incessant effort des hommes pour s'adapter. Il dédramatise la globalisation et passe en revue les réponses politiques des uns et des autres devant ces enjeux colossaux. L'auteur nous raconte la mondialisation à l'échelle humaine. Il décrit le bouleversement de nos modes de vie. De la Bourse à l'Etat-nation, de la modification du travail à la question de l'environnement, il examine comment la société s'adapte à cette accélération historique, devient flexible. Il donne à chacun des clés pour se repérer dans cette mutation. Nourri d'enquêtes de terrains, du Larzac de José Bové à Seattle, enrichi des lectures des meilleurs spécialistes mondiaux, Un monde à grande vitesse narre une aventure historique commune. Il nous prépare à entrer dans la cité globale du XXIe siècle.

11/2000

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Critique littéraire

La forme des jours. Pour une poétique du journal personnel

Qu'entend-on par journal personnel en ce début de XXIe siècle, à un moment où le genre connaît un développement sans précédent ? Quels sont, du Journal de Stendhal au Mausolée des amants d'Hervé Guibert, les caractères de ces textes, qu'on les appelle journaux intimes, journaux littéraires, journaux de voyage, journaux de guerre... ? Tenter de répondre à cette question, c'est d'abord rencontrer la figure du diariste, source et objet du discours personnel, en retrait du monde et penché sur ses propres profondeurs, développant le discours qu'il ne tient pas devant autrui. C'est ensuite lire les notes quotidiennes comme autant de saisies de l'instant et de jalons du passage du temps, qui font du journal une " espèce d'histoire ", un récit apparemment sans structure, disparate et bigarré. C'est encore poser la question de la destination, ou plus précisément de la figure de lecteur que le texte pose ou présuppose : comment le diariste, qui affirme souvent n'écrire que pour lui-même, prévoit-il, voire met-il en place une lecture extérieure ? C'est enfin s'interroger sur le statut du genre : quelle littérarité le journal peut-il se voir reconnaître, par renversement des valeurs littéraires ? Car, finalement, décrire le journal, c'est se demander ce que peut être une littérature intime. Et c'est se demander ce qu'est la littérature.

01/2006

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Sociologie

Nous, sujets humains

Après avoir analysé, dans La Fin des sociétés (2013), le déclin des sociétés industrielles et le délitement de leurs piliers, Alain Touraine élabore dans cet ouvrage une nouvelle pensée sociale capable d'appréhender le monde qui leur succède. Les promesses de la globalisation et du développement des technologies de l'information sont aussi vastes que sont grands les obstacles à leur réalisation. Alors que nous prenons de plus en plus conscience du droit inaliénable au respect de la dignité humaine, nous nous heurtons dans nos pays à la puissance d'un capitalisme financier déconnecté de l'économie productive et, ailleurs dans le monde, à des régimes tyranniques ou totalitaires qui menacent de dominer la sphère de la subjectivité autant que celle des ressources matérielles. Si notre capacité de nous transformer nous-mêmes et d'agir sur notre environnement n'a jamais été aussi forte, le potentiel de destruction de l'humanité apparaît simultanément inégalé. Face à ces enjeux décisifs auxquels l'indignation ne peut à elle seule répondre, Alain Touraine en appelle à la mobilisation de nouveaux acteurs susceptibles de remplacer les mouvements sociaux dont les conflits structuraient les sociétés industrielles. A la fois éthiques et démocratiques, ils doivent se faire les défenseurs des droits fondamentaux du sujet humain pour combattre des formes de pouvoir dont l'emprise se révèle de plus en plus totale.

09/2015