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Valérie Motté

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Littérature française

Oedipe reine

Réussir sa vengeance n'est pas à la portée de tout le monde, pense Juliette. Il faut l'intelligence d'un savant, la précision d'un archer, la patience d'une taupe. Car, pour se venger, il faut que l'offensé mette l'offenseur à sa place. C'est ainsi que Juliette tentera de se venger de Samuel, son ancien amant. Elle se servira de tout son savoir théorique et pratique en matière de sexe pour que Samuel, qui est un abuseur de femmes, soit abusé à son tour de la même manière. Cette volonté froide, cette démarche rationnelle et analytique donnera lieu à l'intrigue la plus horrible, la plus dérangeante, la plus immorale. Et ce non seulement parce que Juliette, pour être fidèle à son plan, va outrager les piliers les plus sûrs de notre culture sexuelle, mais aussi et peut-être surtout parce que ce personnage, loin d'être une folle, une criminelle, une Autre est une femme dont les raisonnements, la sensibilité, les émotions et même les expériences sont étrangement très proches des nôtres. À la différence d'autres récits sulfureux célèbres comme ceux de Sade, celui-ci va faire peur, va exciter, va ravager parce qu'il raconte une histoire que chacun d'entre nous pourrait désirer vivre aussi bien en prenant la place de Juliette que celle de sa malheureuse victime.

04/2014

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Romans historiques

Les jumeaux du 10 août

20 juin 1792. Paris, Palais des Tuileries. Une foule haineuse investit le château, humilie le roi Louis XVI et le force à se soumettre. 10 août 1792. Les révolutionnaires puissamment armés, prennent d'assaut le Palais, massacrent la Garde suisse, des gentilshommes au service du roi, tout le personnel de la cour et arrêtent la famille royale. C'est durant ces cinquante-deux jours que deux frères jumeaux bretons, séparés par la vie et leurs tempéraments, vont se retrouver. Dans des camps opposés. Auguste, le fort en thème, monté à Paris depuis la Bretagne, est admis au Club des Cordeliers, subjugué par Danton. Louis, turbulent, fine lame, séducteur, s'est engagé dans l'armée. Il est au service du Général La Fayette, défenseur du roi. Alain Rossignol nous fait découvrir la scène et les coulisses des hauts lieux de la Révolution : les couvents des Cordeliers et des Jacobins, le café Procope, le Palais Royal et les Tuileries... ; et, sous toutes leurs facettes, des personnages clés : le Roi et la Reine, La Fayette, Robespierre, Danton, Marat, Brissot, Fabre d'Eglantines, Camille Desmoulins, le Duc d'Orléans et bien d'autres. Tous les coups sont permis et c'est à celui qui parviendra à corrompre l'adversaire. A la veille de l'affrontement fatidique du 10 août, personne ne sait qui va l'emporter et... survivre.

10/2014

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Policiers

Un rêve africain

« Les jours s'écoulent. Je m'accroche, m'obstine à avaler toutes les documentations sur la Côte d'Ivoire, le Congo. Je ne vois pas les heures passer entre le sport que je pratique et mes recherches. Toujours cette fatigue dans ma tête lorsque j'insiste un peu trop. Et surtout des images, des sensations, toujours les mêmes, de la chaleur moite, des sous-bois sentant à la fois bon et mauvais. Des cris d'animaux, de la fumée qui imprègne mes vêtements. Puis c'est la fatigue que je ressens. D'autres cris reviennent mais pas seulement des cris d'animaux. Non, des cris de douleur humaine. J'ai mal. Je ne peux plus avancer. Et toujours des cris, des voix qui m'appellent. Yvonne, Roland, Constance ? Je n'en sais rien, je ne sais plus. Puis à nouveau plus rien. » Que peut occulter l'amnésie d'Hubert ? Qu'est-il advenu de sa femme ? Et quelle activité pouvait-il exercer en Afrique ? C'est avec ce flot de questions folles que nous emporte G. Pastore au cœur de ce thriller qui lève patiemment le voile sur ses mystères, combinant espionnage, kidnapping et négociations... Récit intense, électrique par endroits, où les ambiances se font tranchées et changeantes, « Un rêve africain », avec son titre non dénué d'ironie, nous happe grâce à son scénario étonnant et implacable.

09/2014

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BD tout public

Prince Dickie

Il était une fois Dickie... Dickie est un prince (presque) charmant, sans peur et (presque) sans reproches. Ce n'est pas qu'il ait un mauvais fond ou qu'il y mette de la mauvaise volonté, mais à chaque fois qu'il se retrouve impliqué dans une aventure, ça finit mal. Il a comme qui dirait une fâcheuse tendance à saboter tout ce qu'il touche, et c'est encore plus drôle lorsqu'il s'agit de nos contes de fées préférés ! Oubliez la magie, Dickie c'est plutôt : une princesse qui se retrouve embrochée par sa licorne, un dragon qui fait des pets enflammés ou Pocahontas qui meurt d'une maladie contagieuse. Retrouvez tout cela et bien plus encore à travers une succession de gags muets dans lesquels le talentueux Pieter De Poortere distille un humour noir, décalé et délicieusement trash, qui n'est pas sans nous rappeler celui des gags visuels des Monty Python. Après l'Histoire avec Le fils d'Hitler, le cinéma avec Dickie à Hollywood et à peu près tout avec Le petit Dickie illustré, le petit bonhomme moustachu à tête de playmobil s'amuse cette fois-ci à revisiter les contes de notre enfance. Devenu un personnage culte de la collection 1000 Feuilles et de la BD d'humour déjantée, Dickie va même bientôt avoir sa propre série TV !

06/2014

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Littérature française

Le vieil homme et l'assassin

Récit d'une rencontre entre deux hommes que tout apparemment sépare, Le Vieil Homme et l'Assassin place, dans un dramatique face à face, un instituteur à la retraite claquemuré dans un hameau de l'Espinouse, et Paul, monsieur Paul, meurtrier en cavale. Dans la maison où il s'est installé clandestinement, monsieur Paul découvre un homme solitaire qui, taraudé par la jalousie, écrit inlassablement pour stigmatiser sa femme, morte depuis six mois et dont, subitement, il met en doute la fidélité. En ce lieu aux fenêtres étrangement condamnées, où l'obscurité et le silence sont propices au ressassement, chacun rumine ses souvenirs, ses obsessions. Monsieur Paul se heurte à cette crise, à cette folie qu'au début il ne comprend pas, mais qui bientôt le renvoie au tragique de sa vie, à ses échecs professionnels et sentimentaux. Il y retrouve sa propre histoire, ses doutes, ses peurs. Ce qu'un instant il avait pu croire être un refuge se révèle en fait une étape sur un parcours implacable, l'ultime visage du destin. Cerné par le passé et complice malgré lui d'un drame sans issue, monsieur Paul courra au devant de sa mort, abandonnant le vieil homme à son huis clos, au cœur du massif montagneux, miroir exigeant pour ceux qui le hantent et s'y mesurent.

04/2002

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Livres 3 ans et +

Les aventures de Fanfan Tome 4 : Fanfan et la chèvre blanche

Fanfan et ses petits amis sont en vacances dans un joli village des Alpes. Ils trouvent celui-ci envahi par les troupeaux de moutons et de chèvres qui montent de Provence vers les hauts pâturages. Mais leur berger est tombé malade ! Il ne peut accompagner ses agneaux, boucs et brebis lors de la transhumance ! Fanfan et son chien Poum proposent alors de le remplacer. Mais leur mission n'est pas sans danger : la capricieuse chèvre Aline se perd, l'orage gronde, le brouillard monte et l'on s'encorde pour ne pas chuter dans des crevasses. Heureusement, le petit garçon est aidé sur le chemin par un grand Saint-Bernard, de gentilles marmottes ainsi qu'un aigle majestueux. Après quelques frissons et mésaventures, cette périlleuse randonnée se termine bien pour les bergers en herbe. Voilà une transhumance haute en couleurs dans un bel album au format carré. Les jeunes lecteurs retrouvent Fanfan et sa petite troupe d'amis. Avec beaucoup de détails et de situations cocasses, ils découvrent les joies, et les dangers de la montagne. Cette randonnée avec Fanfan et ses troupeaux est un vrai bol d'air ! Au long des pages, la finesse et l'intelligence des dessins de Pierre Probst font encore une fois des albums de cette série de vrais classiques de la littérature enfantine.

10/2020

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Policiers

Saga maorie. Haka - Utu

Il y a vingt-cinq ans, Jack Fitzgerald s'est engagé dans la police néo-zélandaise avec l'espoir de retrouver sa femme et sa fille, mystérieusement disparues. Aujourd'hui capitaine de la police d'Auckland, il cherche à travers les affaires du quotidien un lien qui pourrait le délivrer de sa névrose. La jeune fille que l'on vient de retrouver morte sur une plage n'est que le premier d'une effroyable série de cadavres... Secondé par Ann Waitura, une jeune et brillante criminologiste, Fitzgerald mène l'enquête jusqu'au chaos final. Exilé en Australie après une terrible engueulade avec son ami Fitzgerald, Paul Osborne rentre dès qu’on lui apprend la nouvelle : le chef de la police d'Auckland aurait abattu un chaman maori soupçonné de meurtres atroces, avant de se donner la mort. Or, non seulement le cadavre du chaman n'a jamais été retrouvé, mais Fitzgerald n'était pas du genre à se suicider. Spécialiste de la question maorie, l’ancien bras droit de Fitzgerald est chargé de remonter la piste. Dans un climat social et politique explosif, épaulé par une jeune légiste fraîchement débarquée en Nouvelle-Zélande, Osborne devra affronter le spectre de Hana, son amour d'enfance, mais surtout le utu des ancêtres du « pays aux longs nuages blancs ».

10/2011

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Littérature française

Le jour du Seigneur

Dans une version tout à fait nouvelle, un roman, nous suivons instant après instant le cheminement d’un être exceptionnel, Jeshua pendant ces jours de tension ultime ou l’être humain ne veut plus entendre la voix de la raison, mais seulement suivre sa démence. Qu’importe la justice, puisque celui que la « vox populis » a désigné comme coupable doit mourir. Coupable de quoi ? D’avoir prêché le bien, le respect, l’amour contre la haine, l’avarisme, la soif de richesses et d’honneurs, d’avoir voulu transmettre l’Amour Divin alors que l’homme a soif de l’amour terrestre. Pourtant une femme comptera pour lui, encore plus que ses proches, les apôtres. Elle sera le treizième disciple et chargée d’une sublime mission : faire perdurer et connaître les derniers instants terrestres de celui qui restera à jamais « le CHRIST ». Son terrain de prêche : l’occident, la Gaule ; sa méthode : l’exemplarité, l’amour et le respect de la vie chez l’autre, même si celui-ci est un ennemi. Un ouvrage finement documenté, s’inspirant des dernières découvertes des rouleaux de la mer Morte. Ecrit par Jean-Claude Sidoun, passionné de vérité, et conseillé par des Rabins et des prêtres, ce livre ne peut que passionner tous les hommes en quête de vérité et de spiritualité.

04/2013

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Littérature étrangère

Deadline

La présentatrice, vêtue d'une veste mauve, d'apparence stricte, conformément au règlement, mais pas au point de cacher le début de ses seins, annonça que Miruna Tomescu, vingt-neuf ans, domiciliée à Bucarest, avait été retrouvée morte dans son appartement samedi, avec deux dossiers dans les bras et son ordinateur allumé devant elle. Il semble qu'elle avait travaillé des semaines entières sur un projet important, ce qui l'avait exténuée. Voilà comment tout commença un lundi comme un autre, à 11 heures 11 minutes exactement. Ce cas typique de "burn out" aurait pu passer inaperçu mais quelqu'un lance l'information sur le net et aussitôt la toile s'embrase. Des blogueurs échangent des commentaires enflammés, des mouvements de protestation s'organisent, des manifestations de rue aussi. Quelle est donc cette société qui broie ainsi au travail ses plus jeunes et plus brillants éléments ? Quel est le sens d'une telle vie ? Pour mieux comprendre l'histoire de Miruna, un des blogueurs décide d'aller filmer les lieux où elle a vécu. Et là, dans la cour de l'immeuble, il va rencontrer un clochard, Zaim, l'antithèse même de la réussite, quelqu'un qui a tout perdu, renoncé à tout, broyé par la terrible époque Ceausescu. Pourtant, c'est entre ses mains que le jeune cinéaste amateur découvre un trésor qui à son tour va enflammer le net.

03/2013

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Littérature étrangère

Le petit joueur d'échecs

Un petit garçon né avec les lèvres scellées vit aujourd'hui avec un léger duvet sur la bouche, une hypersensibilité à tout déplacement d'air. Après la disparition de sa mère, il passe de longs moments sur la terrasse d'un grand magasin, là où serait morte l'éléphante Indira. On dit que ce bel animal, mascotte d'un lancement promotionnel, devint un jour trop gros pour quitter les lieux. Un matin, cet enfant solitaire découvre le corps d'un homme noyé dans le bleu d'une piscine. Et c'est en cherchant à savoir qui était ce malheureux que le gamin rencontre un gardien d'usine, un être obèse installé dans un autobus immobile et magique. Dès lors se dessinent entre eux une confiance quasi filiale, une relation toute familiale, un désir de legs, une envie d'héritage. L'homme, passionné par les échecs, va faire du gamin son héritier de coeur, il va lui enseigner la stratégie du jeu, tout un art auquel le jeune garçon ajoute une spécificité : il joue tel un aveugle, sans voir son adversaire, sans voir les pions... Retrouvant dans ce livre le motif du vieillard et de l'enfant, celui du lien issu d'une passion partagée, Yôko Ogawa poursuit l'exploration du sensible pour interroger, tel un écho silencieux, l'attachement à ceux qu'on aime, éternel.

03/2013

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Histoire de France

1944-1945. Le triomphe de la liberté

1944 : Roosevelt et Churchill mettent en place le débarquement des troupes anglo-américaines sur les côtes normandes prévu le 6 juin 1944. De Gaulle, maintenu à l'écart, rêve de fouler le sol français libéré par son peuple et de rendre à la France sa souveraineté. Prises en étau par les forces alliées, les puissances de l'Axe capitulent les unes après les autres. En France, la violence monte, barbare, sanglante. La Résistance s'unit et s'organise, les maquisards des Glières et du Vercors se sacrifient, alors que miliciens, collaborateurs et soldats allemands, en représailles, massacrent des innocents. Hitler, qui échappe à un attentat fomenté par son propre camp en juillet 1944, et malgré la débandade de ses troupes, croit encore à la victoire ; mais, devant l'entrée des Russes à Berlin, il se suicide d'une balle dans la tête, laissant une semaine plus tard ses généraux signer la reddition sans condition de l'Allemagne le 8 mai 1945. Dans le Pacifique, les combats sont acharnés. Pour faire plier les Japonais, l'état-major américain utilise l'arme atomique : sur Hiroshima, le 6 août 1945, et sur Nagasaki, le 9 août. Le 2 septembre, les Japonais ont capitulé, l'armistice est signée. 1945 : au prix de dizaines de millions de morts, la paix est revenue, la liberté a triomphé. Un nouveau monde est à construire.

05/2013

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Littérature française

Le palais des autres jours

"Je cracherai dans ta bouche quand tu seras morte" : tel est le mot d'adieu écrit par Fadi à sa soeur jumelle, Lila, qui nous raconte leur histoire. Unis par une relation exclusive et passionnelle qui semblait impossible à détruire, ils ont quitté le Liban et ses ravages dès qu'ils ont eu dix-huit ans, comme ils se l'étaient promis. Ils arrivent dans le Paris des années quatre-vingt-dix, secoué par une vague d'attentats terroristes. Les jumeaux tentent dès lors de trouver leur place dans un monde qui les rejette. Peu à peu, Fadi part à la dérive tandis que Lila essaie d'être raisonnable pour deux. Mais la rencontre d'un "ami" libanais va les ramener vers la violence qu'ils avaient fuie... On retrouve ici l'héroïne de La main de Dieu, premier roman de Yasmine Char. L'auteur décrit avec force le sentiment de déracinement éprouvé par ces deux personnages à peine sortis de l'adolescence, plongés dans un Paris froid et humide, loin du soleil de Beyrouth. Elle sait aussi rendre les moments de bonheur, la mélancolie des liens qui se défont, le courage d'une jeune femme déterminée à ne pas se laisser dominer par la peur qui gagne l'ensemble de la société, et à faire valoir son droit au bonheur.

02/2012

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Policiers

La recette du pigeon à l'italienne

1949 : la radio retransmet le duel épique entre Coppi et Bartali sur le Giro. Jour de fête de Jacques Tati vient de sortir sur les écrans. Les bals musette font le plein. Alors, au milieu de ce bonheur tout juste retrouvé, comment expliquer la mort suspecte d'un chef syndicaliste ? Qui envoie des lettres de menaces à un homme d'affaires spécialisé dans le transport de travailleurs italiens ? Pourquoi son pigeon voyageur favori est-il empoisonné ? Et toutes ces affaires sont-elles liées ? Michel Van Loo, le célèbre détective bruxellois, va mener l'enquête qui le conduira à Grâce-Berleur, petite ville de corons, noire de suie et de misère, et à Liège, encore marquée par les stigmates de la guerre. Le cerveau heureusement alimenté par la gueuze grenadine, accompagné de ses amis - Federico, l'ancien résistant communiste devenu coiffeur, les Motta, deux syndicalistes de choc, et Hubert, le pharmacien juif polonais - et épaulé par Anne, sa jolie fiancée, Michel Van Loo va pénétrer les eaux troubles du trafic de main-d'oeuvre à grande échelle entre l'Italie et les charbonnages wallons, un trafic encouragé par l'Église et les hommes politiques des deux pays. Dans cette troisième enquête de Michel Van Loo, on retrouve l'humour ravageur, l'ironie mordante et la pétillance malicieuse d'Alain Berenboom. Un vrai régal !

04/2012

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Littérature française (poches)

La montagne dans la peau

Un premier roman initiatique. De la première à la dernière page, on est suspendu aux multiples avatars d'un étrange garçon dont le parcours initiatique révèle la géographie sauvage de la Maurienne, les beautés du parc de la Vanoise. On l'appellera d'abord Non nommé. Puis " Antoine ". Sa vie est une erreur, une horreur, un miracle. Le miracle, c'est celui de sa naissance. Elle survient au col du mont Cenis, en plein hiver, en pleine tempête lorsque des moines de l'hospice, accompagnés d'un Saint-Bernard, recueillent un bébé enveloppé d'une fine pellicule de glace, d'entre les jambes de sa mère, morte, ensevelie sous la neige. l'erreur, c'est une sorte d'aberration génétique - due au mince film de glace qui caparaçonne le marmot - qui le rend à jamais insensible à toute sensation épidermique. l'horreur, c'est la vision de son corps tout entier criblé de verrues. Lesquelles seules lui permettent d'accéder au monde sensible, à une approche quasi animale de la nature, hors de portée de ses congénères, presque surnaturelle. Antoine accomplira des ascensions extraordinaires, connaîtra le bonheur absolu, le malheur aussi, une renaissance ultime.. L'exploit, c'est ici celui de l'auteur, Patrick Col, qui nous embarque totalement dans son invraisemblable histoire et boucle son affaire magistralement. Tèl un maître élu genre.

10/2012

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Policiers

Losers-nés

Roméo est rangé des voitures : il a renoncé à dealer pour le compte de Sean Withers, le caïd local, et se contente désormais de vendre des livres et des revues d’occasion en compagnie de son nouveau patron, un ex-junkie nommé Vernon. De son petit bout de trottoir sur la 6e avenue, à New York, Roméo voit beaucoup de choses… Et rêve un peu, par exemple à cette ravissante jeune femme qui vient tous les jours boire un café juste en face. Il s’inquiète aussi : son grand frère, resté fidèle à Withers, s’empêtre dans ses magouilles obscures, et sa mère, femme de ménage dans des locaux industriels, est maltraitée par son patron. Roméo ne sait que faire, il semble tout juste bon à constater le désastre qui s’annonce....Withers est de plus en plus colérique, soupe-au-lait, paranoïaque et semble devenu accro à un thé étrange, une décoction de plantes ayant manifestement des effets spectaculaires sur sa libido et son humeur… Que Troy, le nouveau caïd du quartier d’à côté ait déterré la hache de guerre n’arrange rien. Les morts s’accumulent, le frère de Roméo est victime d’un coup monté, Withers s’énerve et panique, Roméo lui-même comprend qu’il doit réagir, tandis que l’inspecteur Murino s’obstine dans une enquête que son chef préférerait enterrer.

04/2011

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Histoire de France

Journal. (1941-1942)

Prague, 1941. Petr Ginz, un adolescent juif âgé de quatorze ans, entame un journal. Celui-ci, avec ses références sobres et concises, ponctuées de poèmes et de dessins, reflète un insatiable appétit de connaissances et de lectures et atteste de dons littéraires et artistiques très sûrs. Avant tout, il capte avec une ironie et un sens aigu de l'absurde la texture de plus en plus précaire de la vie quotidienne, la tension palpable, la peur du "transport à l'Est". Et il décrit comment la ville bien-aimée et familière se transforme peu à peu en un "ghetto sans murs ", un espace en apparence ouvert mais délimité par un nombre croissant d'interdictions. Le journal s'achève à l'été 1942, avec le départ de Petr au camp de Terezin. Pendant deux ans, il y déploie une grande force morale, crée et édite la revue clandestine Vedem ("Nous menons"), continue furieusement à dessiner, peindre, écrire et lire, se préparant avec un optimisme indéfectible à un avenir meilleur qu'il ne connaîtra jamais. Le 28 septembre 1944, il monte à bord d'un train à destination d'Auschwitz. Cet ouvrage est un document historique d'une valeur inestimable, le témoignage candide et bouleversant d'une jeune vie pleine de promesses, brutalement interrompue par la barbarie nazie.

03/2010

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Littérature française

Homo Pierrot Tome 3 : Seul à Selves

Dans le tome premier de Homo Pierrot, on voit grandir Pierrot dans une ferme des années 1960. Enfance déjà autre que les autres, rêveuse et protégée. Mais sa mère meurt quand il a quatorze ans et que monte en lui l'inavouable et indéracinable désir d'aimer un garçon. Ervian, un Arlequin de l'estrade, professeur et initiateur, rend vivable l'invivable. L'élève cherche le maître et trouve dans un corps coeur aussi partagé qu'inespéré. Erwan est muté à Paris : Pierrot le suit " sous les toits de Paris " dans le deuxième tome. Nouvelle lune de miel Mais la grande ville est rude pour les amants : enfer de l'argent, affres des tentations, funambulisme de la fidélité... Pourtant c'est du dedans que vient le coup fatal : Pierrot n'arrive pas à oublier les lieux et les saisons de sa province natale. Erwan ne peut pas l'aimer nostalgique : viennent les mots qui tuent et la lame qui tranche. Il faut se quitter pour survivre. Pierrot retrouve donc, dans ce tome III, son paysage familier pour tenter d'y refaire un nid. Pourra-t-il vivre seul à Selves, cisaillé de part en part ? Comment vivre, après la mort de l'amour fou, quand on a son vieux rêve de toujours qui se cogne dans le coeur en sang, comme un écureuil mis en cage

09/2010

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Musique, danse

Libera me. partition pour chœur mixte (SSAATTBB)

Le Libera me pour choeur mixte fut écrit en 2006 à la demande du chef de choeur Lionel Sow, dédicataire de l'oeuvre. Quelques années auparavant, j'avais été profondément touché par les merveilleux Sonnets de la Gélodacrye du méconnu Jacques Grévin. Ce médecin poète, ami de Ronsard, s'est ensuite éloigné de lui en affichant ses convictions protestantes et dut quitter la France pour l'Angleterre puis la cour de Savoie, où il devint médecin de la ? lle de François Ier. Ayant trouvé chez Grévin une écriture certes proche du style de la Pléiade, mais aussi marquée par des accents religieux tout à fait singuliers (comme dans le sonnet "Délivre-moi, Seigneur, de cette mer profonde où je vogue incertain"), j'ai voulu, sur ce texte profane à consonances sacrées, écrire une oeuvre dans laquelle l'incipit grégorien Libera me, Domine, de morte aeterna entrerait en "résonance naturelle" avec lui sur les plans musical, littéraire et dramatique. Sans renier - loin de là - des éléments de langage personnels, j'ai essayé dans ce Libera me de me plonger dans l'atmosphère si singulière des oeuvres de certains musiciens français de la Renaissance (comme Paschal de l'Estocart et ses splendides Octonaires de la vanité du monde) et d'orienter plus particulièrement mon travail autour d'un "contrepoint enluminant le texte" . Benoît Menut

06/2007

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Cinéma

Sarabande. Scénario

Trente ans après leur divorce, Marianne (Liv Ullmann) et Johan (Erland Josephson), les deux protagonistes de Scènes de la vie conjugale, se retrouvent, à l'initiative de Marianne, dans la retraite sauvage que Johan s'est aménagée au cœur des forêts de Dalécarlie. Mais cette rencontre, qui devrait être celle de la paix du cœur, est traversée par la haine irrémédiable qui oppose Johan à son fils Henrik, né d'un premier mariage, et les déchirements de Karin, la fille d'Henrik, jeune violoncelliste douée, dont la carrière est devenue l'enjeu du conflit entre son père et son grand-père. Cet épisode de quelques semaines de fin d'été connaît une phase dramatique avant que chacun ne retrouve un apaisement sans doute précaire : la sarabande de la cinquième suite pour violoncelle de Bach jouée par Karin devient alors l'instant sublime, emblématique, de cette paix fragile. Et puis au cœur de ces événements il y a le souvenir rayonnant d'une absente, celui d'Anna, la mère de Karin, morte deux ans plus tôt, qui ne cesse de hanter les trois principaux personnages à la recherche d'une raison d'être. Marianne elle-même, habitée à son tour par l'image qui s'est esquissée dans les confidences de chacun, découvrira, après son séjour, le lien ineffable qui l'attache à sa propre fille autiste.

05/2004

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Critique littéraire

Cocteau et Monaco

On commence à savoir enfin que derrière l'image de Jean Cocteau magicien, illusionniste, touche-à-tout de génie, " Paganini du violon d'Ingres " se cachait un poète secret qui s'attacha sa vie durant à mettre sa nuit en plein jour. Doué d'une stupéfiante force créatrice, cet éternel jeune homme au physique de fil de fer fut un athlète de la poésie, utilisant avec bonheur tous les genres : vers, prose, dessin, théâtre, film, fresque, peinture... Aucune activité artistique ne lui resta étrangère. Sur sa trajectoire, le rocher de Monaco fut, dès sa jeunesse, un point de repère important. Du Ballet russe de Serge de Diaghilev basé à Monte-Carlo au séjour à la villa Santo Sospir de Saint-Jean-Cap-Ferrat en passant par l'hôtel Welcome à Villefranche-sur-Mer, des studios de la Victorine aux éditions du Rocher de Charles Orengo, du " dernier temple avoué du hasard " aux cérémonies du mariage princier en 1956, Jean Cocteau n'a cessé de hanter cette côte d'Azur et cette principauté de conte de fées, comme la nomme Carole Weisweiller dans sa préface. Patrick Renaudot évoque avec chaleur le parcours du poète, mettant en lumière sa ligne de vie qui fut avant tout une ligne de cœur et le ramena si souvent sur les rives de la Méditerranée.

12/1999

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Littérature étrangère

Le couvre-lit bleu

Un homme, qui n'est «plus un jeune homme», veille auprès d'un nouveau-né, une petite fille, dans un appartement de Calcutta. Il écrit. Le bébé est celui de sa soeur, morte en couches la veille. On le lui a «prêté» pour une journée, en attendant qu'il décide de ce qu'il veut faire de l'enfant. C'est pour cette petite fille qu'il écrit ses «histoires». Des histoires de famille. Des bribes de souvenirs : sa soeur et lui sur le couvre-lit bleu, son père et ses colères, sa mère qui le lave dans le lavabo blanc, un enfant dans un jardin qui observe ses parents par la fenêtre sans comprendre la teneur de leurs gestes, un train la nuit, etc. La peur, l'amour, la violence, l'inceste rôdent. Ecrit dans une langue à la fois transparente et elliptique, le style de ce premier roman s'impose. A travers l'éclatement du récit, le fil peu à peu émerge, le lecteur est amené à comprendre ce qui s'est réellement passé, l'étendue de l'horreur racontée d'une voix si neutre et apparemment sereine. «Le couvre-lit bleu est écrit dans un style à la fois intime et plein de silence. L'histoire elle-même est passionnante, elle produit un effet de choc.» Colm Toibin

10/2001

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Littérature française

Des mondes nouveaux [EDITION EN GROS CARACTERES

Salviani tomba à genoux et baisa la botte de la jeune princesse. Celle-ci empoigna le bandit et le jeta à la porte avec une force qui la surprit elle-même. Elle le regarda s'enfuir sur le chemin en traînant la patte. La pensée que cet homme allait peut-être mourir par sa faute lui revint, elle la chassa et s'occupa du paysan qui la dévorait d'un regard admiratif. Vous êtes si belle, ne cessait-il de répéter. Peu à peu, la jeune fille se détendit. Un sourire passa même sur ses lèvres, qui transforma aussitôt l'émerveillement en dévotion. Connaîtrai-je un jour le bonheur de souffrir pour elle ? se demanda-t-il. Il tâtait ses poignets endoloris sans la quitter des yeux. On entendait le bruissement des mouches qui, n'ayant plus de sang frais à boire, avaient repris leur ronde sous le plafond. Paris 1852. Charlotte de Grignan, princesse de Malte, fille d'un noble désargenté, Del Dongo en cheveux et jupons, cavalière et tireuse émérite, épouse Félix de Saint-Victor, chevalier d'industrie, conseiller des frères Pereire et futur député. De cette alliance contre nature va naître une épopée impériale version Napoléon III, roman d'aventures échevelé qui file à toute allure, servi comme toujours chez Bruno Tessarech par une écriture d'une exceptionnelle fluidité.

02/2003

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Couple, famille

Les relations parents-enfants. De la naissance à la puberté

Une certaine ambiguïté, voire un malaise se font sentir de nos jours dans l'approche des relations parents-enfants. Ou l'on considère qu'il est de principe que ces relations soient bonnes, et alors les dysfonctionnements relationnels deviennent sources de honte et de culpabilité; ou l'on considère, au contraire, que l'éducation est devenue une tâche impossible, et l'on favorise alors toutes les angoisses. Or, on peut démontrer qu'une relation constructive de l'adulte à l'enfant n'implique nullement que le premier mette sous le boisseau sa personnalité propre, mais qu'il doit en retour accepter ses défaillances, qui peuvent elles-mêmes contribuer au développement positif de l'enfant. Structuré par le concept de relation, et appréciant de manière critique les apports des grandes théories du développement (psychanalyse, constructivisme piagétien, cognitivisme, théories de l'attachement), cet ouvrage couvre la période qui va du désir d'enfant à la pré-puberté de ce dernier, durant laquelle la relation parentsenfant est en quelque sorte hégémonique. Comment cette relation se construit-elle, et comment les protagonistes eux-mêmes évoluent-ils à chacune des étapes ? Informé par la pratique clinique des auteurs enrichi par l'analyse, ce livre dresse un cadre inédit de réponses aux questions que se posent soignants et parents, et répond avec précision aux besoins des étudiants et futurs professionnels.

11/2003

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Littérature française

Palmito d'Evian

" Deux kilos de pommes vertes, une botte de poireaux, cinq tomates bien fermes, un pied de basilic, trois kiwis, quelques pommes de terre, des oranges, de l'ail, des oignons blancs, deux barquettes de framboises et une de groseilles et puis un ananas, un gros. Au moment de payer, tu as bien entendu, c'était cent cinquante francs qu'il eût fallu marquer, oui, bien sûr, tu avais bien compris et tu allais le faire, poser le sac ici, prendre ton chéquier, ouvrir le carnet, prendre le stylo aussi, t'appuyer au comptoir, inscrire le 1, le... le 5 ne vient pas, tu ne peux pas, ta main n'avance plus, elle ne veut rien savoir. Tout se brouille, c'est le monde qui s'en va, se retire et te laisse. C'est fini, tu es seule. " Une femme rend visite à sa mère, qui souffre des séquelles d'un accident cérébral, dans une maison de retraite à Marseille. Elle tente de percer le mur qui enferme sa mère dans ses manies obsessionnelles pour retrouver la femme rayonnante qu'elle fut. Entre colère et résignation, tendresse et exaspération, mauvaise conscience et souvenirs déchirants, entre rire et larmes, la narratrice relate ces quelques heures passées avec cette drôle de mère. Une écriture frémissante et sans concessions ; l'aveu pudique, lucide, quelquefois cruel, d'un difficile et sombre amour.

08/2005

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Policiers

Sang et lumière

C'est le début de l'été et la chaleur est déjà écrasante dans la petite ville de Chalier. André Caste, metteur en scène, prépare la représentation annuelle du son et lumière qu'il a écrit. Entre les oublis des acteurs bénévoles, les pressions de la mairie et les défaillances techniques, la tension monte à l'approche du grand soir. Mais André est ailleurs. Il y a un an, sa vie a basculé. Il y a un an, lors de la représentation, son fils Gabriel, dix ans, a disparu. Pas de corps, ni de demande de rançon. Rien... Depuis, sa femme, Hélène, a sombré dans une dépression sans fin et lui, André, après de vaines recherches et l'échec de l'enquête de police, s'est réfugié peu à peu dans l'alcool. Jusqu'à ce jour de juillet à Chalier où un homme à l'accent italien l'aborde dans la rue avec ces mots : " Je viens vous parler de Gabriel... " Galvanisé par l'espoir, André Caste va se métamorphoser en enquêteur sagace et en justicier impitoyable, mais le fil qui le mènera à Gabriel est ténu, et nombreux sont ceux qui ont intérêt à le voir s'égarer -ou pire. Dans un suspense et une violence allant crescendo, se côtoient une noirceur humaine terrifiante et une grandeur d'âme allant jusqu'au sacrifice ; le sang et la lumière.

01/2006

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Géographie

L'Italie. Des régions à l'Europe

A l'heure de l'élargissement de l'Europe vers l'Est, les pays de l'Europe du Sud se préparent à de difficiles arbitrages, alors même que la question régionale se pose avec acuité en Italie. La dernière décennie a vu resurgir sous des formes nouvelles le vieux clivage Nord-Sud comme point névralgique pour la nation. Dans le même temps, les régions se voient décerner de nouvelles compétences et, au sud comme au nord du pays, le pouvoir local monte au créneau. Les liens de l'appartenance territoriale sont mis en scène par de nouveaux acteurs politiques. L'objet de ce livre est donc d'interroger, dans une perspective comparative avec d'autres pays, le jeu des grands clivages socioéconomiques et celui des maillages et des "zonages " de l'action publique. L'Italie est-elle en crise? Les formes de son développement régional, sont-elles exportables ou lui sont-elles spécifiques? Si le tt modèle italien " s'avère ancré dans une géohistoire nationale, en matière de gouvernement de territoire, l'Italie est en revanche un laboratoire d'une restructuration plus globale des États en Europe. À mi-chemin entre "modèle français" et "modèle espagnol ", elle s'inscrit dans un mouvement de décompression de l'action publique de l'État vers le niveau local-régional d'une part, vers l'Europe d'autre part.

04/2004

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Histoire internationale

Histoire de l'Asie centrale contemporaine

L'Asie centrale est une terre de légendes, un berceau de la civilisation parmi les plus grands : le nom de Samarcande, les céramiques turquoise, les cavaliers immortalisés par Kessel, la bravoure des basmatchis... Mais la légende est aujourd'hui rouillée comme les ferrailles abandonnées par le reflux du communisme. Les dégâts sont immenses : la mer d'Aral mutilée sinon morte, les laboratoires de guerre bactériologique abandonnés à tous vents, la pollution nucléaire invisible. Surtout, ce sont les hommes des cinq républiques - Kazakhstan, Kirghizstan, Ouzbékistan, Turkménistan, Tadjikistan - qui se trouvent aujourd'hui au cœur d'un tourbillon politique, idéologique et économique. Des régimes autoritaires désespèrent leurs sujets et forment un terreau pour l'islamisme ; les " routes de la Soie " sont remplacées par de grand'routes du gaz et du pétrole - mais aussi de la drogue... Les puissances extérieures s'empressent au chevet d'une douloureuse transition économique : Américains, Chinois, Turcs, Iraniens, Russes, notamment, qui font un retour remarqué. Pierre Chuvin, René Létolle et Sébastien Peyrouse font appel à l'histoire, à l'économie et à la géopolitique pour comprendre en profondeur ces pays toujours méconnus, pour qui la dissolution de l'URSS en 1991 fit naître de grands espoirs et surtout de grandes craintes. L'Asie centrale bout, pour l'heure sans exploser. Qu'en sera-t-il demain, sur cette ligne de séismes politiques qui va du Cachemire au Caucase ?

02/2008

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Encyclopédies de poche

Les moines d'Occident. L'éternité de l'Europe

Loin des vacarmes et des contraintes imposés par les sociétés contemporaines, le moine reste une énigme. Exilé, pénitent, imprécateur, prophète, il témoigne d'autres réalités que celle du visible. Toutes les cultures lui ont fait place et, peut-être plus qu'ailleurs, celles de l'Europe médiévale. La règle bénédictine établie au VIe siècle par Benoît de Nursie est sans doute à l'origine de la réussite exceptionnelle des moines d'Occident. Dès le IXe siècle, ils conquièrent les plus hautes charges : conseillers des princes, administrateurs, financiers, seigneurs de vastes domaines, historiens officiels, chevaliers ; les moines interviennent bientôt dans tous les cadres de la vie religieuse, politique et sociale. Aux XIe et XIIe siècles, les moines d'Occident sont au faîte de leur puissance: c'est le temps du triomphe des abbayes de Cluny et de Cîteaux qui essaiment dans toute l'Europe, imposant leurs modèles d'organisation, leurs usages liturgiques et leur esthétique. Spécialiste du Moyen Age, Guy Lobrichon retrace l'histoire de ces moines d'Occident qui ont fait l'éternité de l'Europe. Pères fondateurs du monachisme, abbés, abbesses, moines, moniales, convers, Bénédictins, Clunisiens, Cisterciens, Chartreux..., et tous les lieux qui leur sont liés, Vézelay, Cluny, Conques, Fontfroide, Silvacane, le Mont-Saint-Michel, Saint-Benoît-sur-Loire, Camaldoli, Monte Oliveto, Poblet, Santa Maria de las Cuevas, Saint-Gall, Fulda, Melk, Durrow... 130 documents.

11/2007

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Histoire de France

La vie agitée des dames d'honneur des reines de France

Elles sont jeunes et jolies, cultivées, élégantes et appartiennent à l'aristocratie : ce sont les demoiselles et les dames d'honneur de la reine de France. Leur présence est indispensable à la cour. Elles apportent de la gaieté mais aussi du prestige à la reine. Elles l'entourent, la distraient et, à l'occasion, conspirent avec elle. Leur est aussi de séduire… «Une cour sans dames, c'est un jardin sans fleurs» affirmait François Ier. Certaines d'entre elles ont mené une vie vertueuse, bien que ce mot prête à rire. Bonnes épouses et bonnes mères, soucieuses de remplir leurs devoirs auprès d'une souveraine, elles ne sont plus qu'un nom dans les archives. On les a oubliées. Mais on se souvient de celles qui n'ont pu résister aux mirages de la richesse, de l'ambition, du besoin de jouer un rôle important, de l'amour… Certaines l'ont payé bien cher. Bernadette de Castelbajac nous fait revivre ici la destinée des plus illustres d'entre elles : d'Odette de Chamdiviers, douce et discrète, consolatrice du coléreux roi Charles VI, morte dans la pauvreté, jusqu'à l'empoisonneuse Mme de Montespan rachetant ses crimes derrière les murs d'un couvent, c'est un défilé prestigieux de jeunes et jolies dames qui laissèrent une trace non négligeable dans l'histoire de notre pays.

03/2015

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Economie

Un capitalisme à visage humain. Le modèle vénitien

Venise n’a pas toujours été une ville morte, une ville musée saturée de touristes telle que nous la connaissons aujourd’hui. Durant cinq siècles, la Sérénissime fut une cité grouillante, commerçante, souvent belliqueuse, à la tête d’un empire qui domina une grande partie du monde occidental et oriental, avant de céder la place à la Grande-Bretagne.Comment un républicain aussi convaincu que Jean-Claude Barreau peut-il choisir l'oligarchie vénitienne comme modèle pour notre société ? Parce qu’elle inventa un capitalisme intelligent, respectueux de son peuple, fondé sur le sens de l’État de ses élites. Parce qu'avoir de l'argent impliquait plus de devoirs que de droits. Bien avant les protestants de Max Weber et leur célèbre éthique, les Vénitiens inventèrent le capitalisme moderne (la Bourse, les banques, la lettre de change, la comptabilité double), mais aussi l’écologie au quotidien, une certaine forme de laïcité, le non cumul des mandats et la justice égale pour tous. Parce que les riches qui dirigeaient ce monde avaient à cœur de le préserver, de le faire fructifier et non de le consommer. Comment construire un capitalisme à visage humain ? En ces temps de crise, la question est d'une grande urgence. Venise nous donne une partie de la réponse et Jean-Claude Barreau une magistrale leçon d'économie politique.

01/2011