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Poétique N° 122

Extraits

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Poésie

L'hivernant

"L'écriture ciselée de Frédéric Besnier, dont L'hivernant est le premier recueil publié, nous mène sur les sentiers de la nostalgie en lien avec l'enfance et le sentiment amoureux qui est une affaire très sérieuse quand on a dix-sept ans, et plus... La sensibilité du poète qui penche parfois vers une douleur exquise ne peut laisser indifférent le lecteur en quête d'intériorité. La consolation, c'est la nature comme ressourcement, l'esprit c'est l'écriture venue du sang de la terre. Frédéric Besnier n'a pas encore posé le dernier mot à l'édifice de sa parole poétique. " Et s'il nous était donné une dernière fois Abandonnés dans nos silences De donner confiance aux récits de nos légendes et de nos peines Pour mieux retourner vivre désarmés Mériterions nous ces cris pour tout enfantement La chair soumise aux échéances Le pouls où vient s'étouffer le coeur Qui cares se tôt ou tard le poignet de celui qui saigne " L'hivernant est le douzième recueil de la collection Le Vrai Lieu."

08/2021

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Albums 3 ans et +

C'est merveilleux !

Un conte pour retenir l'été Aujourd'hui, le ciel est d'un bleu merveilleux. Toutes les petites bêtes de la nature disparaissent dans cet océan de bleu. C'est la demoiselle qui commence, puis les petits scarabées et les papillons bleus. Où sont-ils tous partis ? Hérisson, Coccinelle et Ours veulent eux aussi se perdre dans ce bleu magique. Mais comment faire quand on n'a ni la couleur ni les ailes ? Avec cette histoire contemplative dans la lignée de Petit Nuage, Petit Lapin et Rose, doux, brillant, Kina Kudréva nous plonge dans un monde de douceur aux couleurs chatoyantes. Une histoire qui nous invite à freiner un instant et à nous ressourcer. Parfois, pour s'évader, il suffit de fermer les yeux et d'imaginer... un magnifique ciel bleu ! Les livres de cette collections sont parfaits en cadeau de naissance. Mots-clefs : bilingue, été, saisons, ciel, bleu, couleurs, nature, histoire, conte, insectes, hérisson, ours, papillons, araignée, coccinelle, demoiselle, scarabée, soleil, observer, fleurs, nature, prose poétique. BILINGUE français-bulgare en annexe.

10/2023

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Littérature française

C'est plus beau là-bas

"Mais s'il ne s'agissait pas d'un jeu ? Si à force de leur donner matière à y croire tes étudiants t'avaient pris au mot, s'ils avaient voulu appliquer à la lettre le contenu de ce texte que tu leur offrais en fin de cycle, ce texte dans lequel tu détaillais point par point la mise en actes des théories étudiées pendant leur cursus ? Serait-il alors envisageable qu'ils aient réussi, comme tu le préconisais, à renverser le pouvoir en place ? Non, tu ne peux l'envisager, pas dans la vie réelle, car sans doute, et c'est la seule explication plausible, sans doute rêves-tu, sans doute patauges-tu dans un mauvais sommeil, et tout s'arrêtera net quand ton réveil sonnera, quand ta femme se retournera dans le lit, et enfin cessera ce grand n'importe quoi dans lequel tu t'enlises et t'épuises". Enigmatique et poétique, C'est plus beau là-bas confirme le talent de Violaine Bérot. En ce début de millénaire, une autre vie est-elle encore possible ?

08/2022

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Critique littéraire

Dumas amoureux. Formes & imaginaires de l'éros dumasien

L'Eros proprement amoureux de Dumas, qui le poussa à accumuler sa vie durant conquêtes et maîtresses, est la figure emblématique d'une énergie vitale et d'un désir de littérature et d'action qui n'avaient pas, en tant que tels, fait l'objet d'assez d'attention. Proposant une "éro-poétique" de l'oeuvre dumasienne, l'ouvrage y aborde le désir selon trois directions privilégiées. Il explore le désir amoureux et érotique, sa représentation, sa productivité et sa portée dans les différents genres illustrés par Dumas (théâtre, romans, contes, récits de voyages, autobiographie, causeries...). Il envisage plus largement le désir comme une origine et un foyer de la création dumasienne, permettant d'en comprendre la fécondité, la variété, mais aussi les modes d'énonciation et de réception. Il s'intéresse enfin aux empreintes du désir chez les descendants biologiques et littéraires de Dumas, et à la façon dont les motifs sentimentaux et l'érotisme façonnent l'imaginaire qui se déploie dans les réécritures, les adaptations ou les suites de ses oeuvres, telles que le D'Artagnan amoureux de Nimier.

11/2020

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XXe siècle

Visions d’Hélène Bessette. Nouvelle-Calédonie, 1946-1949

Hélène Bessette publia 13 romans chez Gallimard jusqu'en 1973. Prix Caze en 1954, en lice plusieurs fois pour le Goncourt, soutenue par Raymond Queneau, Marguerite Duras, Simone de Beauvoir, son oeuvre fut célébrée, délaissée puis oubliée. Aujourd'hui, elle sort enfin d'une longue nuit littéraire. Ses livres sont réédités, lus, commentés, sa biographie est établie. Cependant, une zone d'ombre subsistait. Son séjour calédonien (1946-1949) restait en marge de l'analyse. Cette période décida de tout. Bessette écrivaine naît sur cette île, élabore un nouveau style, une oeuvre originale. La route bleue, N'avez-vous pas froid et La grande balade sont directement inspirés de ses trois années Pacifique. Visions d'Hélène Bessette revient librement sur cette période féconde et bouleversée de son existence. " Formulant sa poétique en Nouvelle-Calédonie à partir de l'expérience subjective et historique du moment décolonial, Hélène Bessette est aujourd'hui de plein droit une voix calédonienne. Apprenons à la lire en déplaçant nos constellations littéraires, la Croix du Sud désormais au-dessus de nos têtes. " (Préface)

03/2023

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Littérature française

Au revoir rouge & correspondance émouvante entre deux êtres dans l'amour

Ce que Nicole Coppey exprime ici avec brio dans ce tome 2 de "Correspondance" est sublime. Après "Correspondance poignante entre deux Etres dans l'Amour" [N'ayant plus de nouvelle de son Amour, elle découvre qu'il est décédé. C'est le choc et l'émotion. Ils s'écrivent alors de là où ils sont… entre ciel et terre], voilà "Correspondance émouvante entre deux Etres dans l'Amour". Impressionnant petit recueil poétique démontrant bien avec quelle dextérité surnaturelle Nicole Coppey sait mettre les mots de l'espoir terrestre, la patiente vertu, l'Amour profond en rapport à l'Amour suprême, la paix intense et l'élévation divine. Réussir à trouver les bons et beaux mots démontre bien de la vie intérieure dense et magistrale de l'auteure. Nicole Coppey imagine cette fois qu'une Epouse est décédée et qu'elle est partie dans les cieux mais qu'elle reste en union communion avec son Amoureux. En découlent de magnifiques poèmes les unissant. Prodigieux et génial ! Aucun mot ne peut résumer cette somptueuse correspondance.

03/2023

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Poésie

Le pommier se nourrit de ses vers...

"Les mots s'embusquent au gré des saisons, dans les éraflures de la vie des poètes et mûrissent souvent à l'âge de la raison. Ils viennent au monde presque nus et habillés uniquement des fragments de vie. Ainsi naissent les vers libres d'une poétesse réfractaire aux artifices, arpentant l'existence avec le désir intense de transfigurer le vécu par le pouvoir rédempteur de la méditation poétique. La poétesse interroge le divin dans la tourmente du deuil : Un jour, j'irai voir Dieu, pas celui qui donne la vie. Se peut-il que la poésie et la philosophie se rejoignent dans ses interrogations existentielles ? C'est dans le constat d'un chaos où évolue le monde qu'elle puise ses réponses, Quand les anges entament la grève. Quel autre regard porter sur ses Psaumes, où tout semble basculer, Depuis que Dieu a lâché le sein de la terre, si ce n'est l'absurdité de la condition humaine subordonnée à une volonté céleste irrévocable". (Extraits de la préface)

06/2023

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Shonen/garçon

Frieren Tome 10

Que deviennent les héros une fois le mal vaincu ? A l'issue d'une discussion stérile avec Macht des Terres d'Or, Frieren a néanmoins appris une chose : s'il est impossible pour elle et ses compagnons de le battre, le démon n'est pas pour autant sans faille ! De plus, grâce à Edel et à son vieil ami Lernen, Denken a un atout de taille dans sa manche... Le mage détient en effet les souvenirs du puissant sage du chaos... sur les cent dernières années ! Avec l'aide de l'elfe, il plonge dans la mémoire de l'ennemi, afin d'y trouver une lueur d'espoir... Parviendront-ils à percer les mystères qui entourent la citadelle de Weise et son occupant ? Primé de nombreuses fois au Japon pour la beauté de son trait et la justesse de ses personnages, Frieren offre un regard neuf sur l'heroic fantasy ! Dans cet univers à la fois touchant, poétique et enthousiasmant, vivez "l'après" sur les traces d'une elfe à la recherche du sens de l'amitié.

09/2023

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Littérature française

Le griot de la peinture

Basquiat est non seulement un artiste génial mais aussi une énigme primitive de l'art des années 80. Né le 22 décembre 1960 à Park Slope dans le quartier new-yorkais de Brooklyn, il va mourir d'une overdose le 12 Août 1988 après une vie fulgurante et en tout point mythique. Un tel parcours méritait un roman atypique. Comment évoquer des origines multiples, haïtiennes et portoricaines, brassées par le monde américain, sans comprendre que c'est à une réécriture de la peinture qu'il se livre à partir de graffitis insolites et pourtant lucides ? C'est pourquoi l'auteur Ernest Pépin a choisi une forme qui s'apparente au roman biographique. En clair, il nous propose une poétique inspirée par la vie et l'oeuvre de Basquiat. On y retrouve l'explosion d'un talent qui n'oublia jamais sa négritude. Ernest Pépin a su se hisser au niveau de la rébellion de Basquiat. Il nous livre un roman surprenant qui entre avec éclat dans l'univers complexe du génie comme s'il voulait l'habiter de l'intérieur en toute intimité.

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Théâtre

Oeuvres. Tome 2, La vie de Timon d'Athènes ; Hamlet

Après avoir traduit de Shakespeare, Le marchand de Venise, (Aubier-Montaigne, 1980), Antoine et Cléopâtre, Le Roi Lear, Peines d'amour perdues chez Phébus en 1992, les Sonnets, la même année, voici deux volumes d'une créateur génial servi par un homme de théâtre considérables, Jean Gillibert. Le même souci de la réalité théâtrale de William Shakespeare - et non la seule "dramaturgie" de ses pièces - a guidé Gillibert et l'a obligé. Que l'anglais soit la plus latine des langues saxonnes, au nom secret de cette ambiguïté, a su servir ce tragique d'un réel poétique et lyrique étonnant. Des criminels, des "relégués" du social, des "fous", leur société mise en acte n'est pas "Renaissante" mais orientée par une nostalgie confiante bien qu'abusée, d'un monde médiéval - en cela Les Deux Nobles cousins est poétiquement significatif. Royauté, Dieu, Jugement dernier pèsent sur ce présent tragique, revivifié par une réalité de verbe et d'âme, avec une force irrésistible d'amour et de malheur. Shakespeare sait construire le public !

12/2013

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Religion

Marie Skobstov. Sainte orthodoxe victime du nazisme

Une Russe de l'Empire, née a la fin du XIXe siècle, élevée dans l'intelligentsia de Saint-Pétersbourg, participe en un demi-siècle à toutes les grandes tragédies européennes. A la fois poète, militante politique et sociale, elle devient moniale après deux mariages et trois enfants. Résistante héroïque dans le Paris de l'Occupation, elle meurt en martyr de la foi à Ravensbrück, arrêtée après avoir sauvé des enfants du Vel d'Hiv en les cachant dans des poubelles. Canonisée en 2004 ans par le Patriarcat de Constantinople, elle lègue à la postérité une oeuvre poétique, spirituelle et artistique (elle peignait des icônes) qui rencontre de plus en plus d'intérêt au-delà du monde orthodoxe. Intellectuelle et femme d'action, peintre et brodeuse, amoureuse et capable de tout quitter pour une vie monastique atypique (elle fumait et n'aimait pas les prières trop longues), elle suscita la controverse et continue de le faire, même canonisée… C'est une figure de femme exceptionnelle, une sainte dont la vie fut plutôt aventureuse !

10/2014

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Littérature française

Temps divers ou le jardin varié des jours

Les temps sont divers dans le jardin varié des jours comme y sont les humeurs... L'écriture de Joël Roussiez - pas des simples nouvelles ni des petits récits - apparaît comme une prose poétique, légère et douce. Les sujets sont impersonnels, ils évoluent en suspension parfois grave, ludique, ou encore alambiquée. Le lyrisme n'est pas évacué mais aérien, teinté de non-intention. Ces textes traduiraient une sorte d'humeur si l'on veut bien croire qu'une humeur préside à leur écriture mais ils sont en fait le fruit d'un mûrissement, on a envie de l'exprimer ainsi car c'est à la suite d'une longue pratique qu'ils viennent pour ainsi dire tous seuls, il coulent ; la main est appuyée sur la table en laissant libre le poignet et comme un dessinateur, elle conduit du bout des doigts le crayon qui inscrit petit morceau après petit morceau le récit qui ne s'élabore pas mais se construit par prolifération jusqu'à ce qu'une cohérence d'ensemble vienne comme par surcroît en éteindre le flot.

02/2014

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Théâtre

Marcel Maréchal, cinquante ans de théâtre populaire . Chronique d'une aventure théâtrale

Directeur de troupe, comédien, metteur en scène et auteur dramatique, Marcel Maréchal commence sa carrière à Lyon : au Cothurne, puis au Théâtre du Huitième, qu'il fait accéder au statut de Centre Dramatique National. Il part ensuite à Marseille et transforme en lieu de culture l'ancienne Criée aux poissons, insufflant son énergie créatrice à la cité phocéenne avant de l'étendre à la région entière ; enfin, après un bref séjour parisien au Théâtre du Rond-Point, il sillonne l'ensemble de l'Hexagone, sous le chapiteau itinérant des Tréteaux de France, partout où le théâtre n'existe pas encore. Ce livre présente la chronique d'une aventure théâtrale qui s'étale sur plus de cinquante ans : celle d'un comédien magnifique, découvreur acharné d'écritures contemporaines, véritable trublion libre, poétique et généreux. Partout où il est passé, Marcel Maréchal a su apporter du plaisir au plus grand nombre sans verser dans la facilité ni la complaisance ; posant du même coup, et avec insistance, la question, parfois escamotée ces dernières décennies, de ce que peut être le théâtre populaire dans la décentralisation dramatique.

04/2014

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Littérature française

Une vie simple

Un jeune homme en quête de ses origines retourne avec son grand-père au pays natal : l'Italie. Le petit-fils y découvre l'insouciance et la liberté qui ont marqué la jeunesse de son aïeul. Commence alors le récit des amours et de la vie de cet homme déraciné : les motifs du départ, le mal tenace du pays, et surtout une nouvelle vie en Suisse, terre inconnue. A la curiosité du jeune protagoniste, on comprend l'importance de savoir d'où l'on vient pour découvrir qui l'on est, et choisir qui on veut devenir. Au delà d'un récit personnel, nostalgique, et même poétique exprimant le regard de l'aïeul sur l'existence, cet ouvrage est empreint de tout l'amour du vieil homme pour son pays natal, développé face au regard et au rejet des autres, pour qui il n'est resté qu'un étranger. Donatangelo Morganella, jeune auteur suisse de vingt-cinq ans, part à la rencontre de ses origines en mettant à l'écrit la transmission imaginée de celles-ci par son grand-père.

08/2014

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Littérature étrangère

Les abeilles d'hiver

Janvier 1944. Bombardiers anglais et américains sillonnent sans fin le ciel de l'Eifel, à la frontière de l'Allemagne et de la Belgique. Dans son jardin, Egidius Arimond, un professeur de latin et d'histoire révoqué par les nazis en raison de son épilepsie, observe un autre ballet, plus discret mais non moins têtu : celui de ses abeilles d'hiver. Quand il n'en prend pas un soin amoureux, l'apiculteur trompe dangereusement l'ennui avec des femmes du village dont les maris sont au front. D'autres nuits, il brave tous les risques et, dans des ruches spécialement aménagées, fait passer des Juifs de l'autre côté de la frontière. La rumeur de la guerre se rapproche et les orages qui se déchaînent dans son crâne redoublent à mesure que les médicaments s'épuisent. Un matin, la Gestapo vient le chercher... Tout à la fois traité poétique d'apiculture, subtile variation sur le courage et passionnante chronique de l'arrière, Les Abeilles d'hiver brosse le portrait touchant d'un homme sans qualités menacé par la fureur aveugle de l'histoire.

01/2021

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Poésie

Les chemins de Janus

Faut-il encore présenter Pierre Coran, auteur d’une centaine d’ouvrages de poésie, littérature jeunesse, romans, essais, couronnés de nombreux prix, dont le Grand Prix de poésie pour la jeunesse (Paris,1989) et le Prix de la Fédération Wallonie-Bruxelles pour le rayonnement de la littérature de jeunesse (2007)… Si sa réputation d’auteur pour la jeunesse n’est plus à faire (« Jaffabules », chez Hachette – Livre de Poche, en est à sa cinquième édition), il est aussi l’auteur d’œuvres pour adultes dont la qualité ne le cède en rien à celles pour l’enfance. « Les Chemins de Janus », est le voyage poétique d’un errant en quête d’un autre lui-même. Trois étapes jalonnent le cheminement : l’euphorie du départ, les épreuves à surmonter et la lumière atteinte : « Je m’étais cru désert et j’étais habité. » Il illustre le chemin de vie de l’auteur et sa devise d’homme ordinaire, à l’image d’un alexandrin du Prince de Ligne : « J’avance dans l’hiver à force de printemps. »

11/2012

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Poésie

Demain l'Afrique. Poèmes

De nos jours, la poésie, genre noble d'antan, n'est plus à l'honneur dans le monde littéraire. L'édition lui accorde moins d'attention et, dans les milieux éducatifs, élèves et étudiants mènent de moins en moins de recherches sur ce genre. Doit-on alors prédire la mort imminente du genre poétique ? On ne saurait répondre à cette question par l'affirmative, car une génération montante de poètes tient encore très haut, malgré tout, l'étendard de la poésie. C'est dans cette nouvelle catégorie d'auteurs qu'il faut classer l'auteur du présent recueil. Pour lui, la poésie doit être au service de l'homme, au service de la société. Elle est non seulement mise en forme de langue, mais aussi d'expression de soi et de libération de ses ressentiments. Pour lui, la parole est libératrice. Cette soif de liberté se traduit même dans les formes scripturales que le poète, dans ce recueil, affranchit des normes trop contraignantes de la poésie classique : hétérogénéité de la métrique, variation quasi régulière des rimes, déséquilibre des strophes...

07/2012

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Poches Littérature internation

Amours en marge

Une jeune femme se réveille en croyant entendre le chant d'une flûte... Il n'y a pourtant que le silence que son mari a laissé derrière lui la veille en la quittant. Bientôt, elle perçoit le moindre chuchotement comme un hurlement, le moindre choc comme un cataclysme ; et elle s'égare dans l'assourdissant bruissement des réminiscences. Pour un magazine de santé, elle accepte de décrire ses symptômes, s'efforçant de trouver les mots justes pour exprimer ce qu'elle ressent. Ses yeux s'arrêtent sur les mains du sténographe qui prend les notes... Ses doigts d'une étrange beauté glissent sur le papier, transcrivant chaque énoncé en un mystérieux signe aux allures d'éternité. Premier roman "long" de Yôko Ogawa, Amours en marge est paru au Japon en 1991. Il aborde d'une manière très sensuelle et poétique un thème majeur de l'oeuvre de la romancière : la mémoire préservée, embaumée, immortalisée par une imperceptible trace qui capture le souvenir en même temps que la douleur qu'il a suscitée.

03/2009

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Photographie

Villa Noailles. Hyères, été 1995

La Villa Noailles est un lieu d'une modernité intemporelle. Malgré son indiscutable charme, cette villa construite au début du XXe siècle par l'architecte Robert Mallet-Stevens - inspiré par le Bauhaus - dans le sud de la France, à Hyères, fut abandonnée et tomba dans l'oubli. Elle fut redécouverte dans les années quatre-vingt-dix et considérée comme le parfait symbole de la modernité de ce siècle. Des artistes tels que Man Ray, Bunuel, Dalí, et Cocteau ont travaillé et vécu dans cette maison. Le rêve de la modernité a lentement succombé au passage du temps et des guerres, ne laissant derrière lui que des ombres et une architecture vide. Karl Lagerfeld, armé de son appareil photographique, explore les secrets de ce lieu. La force poétique de l'imagination permet de créer un espace où réalité, rêve et déni s'entremêlent. L'aube et le crépuscule collaborent à ressusciter ce qui n'est plus. La beauté des jeunes modèles semble invoquer des souvenirs cachés dans les ruines. Chaque image est le triste témoin d'un moment perdu.

09/2015

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Poésie

La théorie de Delphes

... " Je parle pour l'infirme qui te regarde comme seules regardent les statues, pour la vierge qui s'étire et creuse un chemin entre ses lèvres, pour le plus jeune des anges qui se tait... je parle pour le marchand de livres qui sait que vivant le poète n'était rien, pour le siècle uniforme vêtu de couvertures magazines, pour la passante silhouette qui berce en secret l'amour qui l'habite, je parle pour ce livre et l'inconnu qui l'aimera... je parle pour ce qui pleure en nous, je parle comme on fêterait l'espérance au milieu des fougères, je parle pour que le monde ne soit plus pareil... " D C, Extrait d'une lettre à Guy Chambelland. " Comme dans une genèse, un chaos, tout se fait et se défait dans un poème persuasif, parfois au bord du discours, toujours ambigu jusque dans l'évidence, et en offrant une charge magnétique de pensée poétique. " Robert Sabatier, Histoire de la Poésie française, Albin Michel, 1998, à propos de Denis Clavel.

10/2002

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Théâtre

L'Enfant sans nom

Un porcher trouve dans un paquet abandonné un bébé au pied meurtri. Un corps enflé à consoler, à réchauffer. L'enfant sans nom, boiteux, élevé avec les cochons, subit les constantes moqueries et comptines blessantes des autres. Lorsque Ella, son unique protectrice, meurt, il est contraint de partir. En chemin, il traverse le champ d'un laboureur : ils se battent à mort. Œdipe continue sa route, le chœur l'incite à affronter "la Chienne" qui chantonne une ritournelle énigmatique. Il a délivré un peuple, il en devient le roi... jusqu'à ce que la peste frappe à nouveau. La révélation de la vérité est un déchirement. Les yeux crevés, Œdipe n'aspire plus qu'à disparaître, près du petit bois où est morte Ella, son premier amour. A partir de l'intrigue de Sophocle, une fable poétique sur la différence et sur la fatalité de la violence des rapports humains. Un récit initiatique où l'enfance d'Œdipe, toujours ballotté au gré du sort, a un rôle fondamental.

09/2006

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Poésie

Plus vif que la mort

Dans son recueil Plus vif que la mort, Bouzid Herzallah ose la transgression qui est l'essence de toute poésie. Cette audace traverse tous les registres de l'expérience vécue : solitude, mort d'êtres chers, religion, amour, temps qui passe. Dans le même temps, Bouzid Herzallah invite à la réflexion sur le poème, sur le rôle des poètes et de la poésie. "Je fais dans la duperie pour que la langue vienne à moi." "D'une langue incapable d'atteindre l'angoisse toute obscurité du poème comptant en millions mes semblables étranglés par la mort." Cette transgression pourrait paraître provocation si elle n'interrogeait la posture du poète dans le monde d'aujourd'hui, obligeait à réfléchir sur l'écart entre la radicalité de l'expérience de vivre et la radicalité du verbe poétique. Ce recueil d'humanité profonde témoigne de la déchirure de soi et du monde, déborde la géographie d'un pays que le poète ne cesse d'évoquer avec humour ironique, chevauchant avec passion le désir et l'amour de la vie.

09/2014

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Poésie

Le chant d'amour. Variations sur le Cantique des cantiques

Lorsqu'un photographe et un pasteur se rencontrent pour exalter et célébrer la sensualité... il y a de quoi surprendre ! Lorsque l'Eros est pareillement magnifié par le texte et l'image... il y a de quoi laisser perplexe. Au coeur de la Bible se cache un petit livre brûlant d'une sensualité, d'un érotisme torride, annoncé comme le plus beau des poèmes jamais écrits. Il est communément appelé Cantique des cantiques. Le texte présenté ici n'est pas une traduction littérale de l'original hébreu du Cantique des cantiques. Tout en respectant la trame du poème – sa structure poétique, ses métaphores et ses images –, il a été écrit dans une liberté textuelle afin de mieux en goûter la source vive, universelle et intemporelle. Le texte introduit et proposé par Thierry Lenoir est une transcription libre, en mouvement, qui cherche à laisser vibrer le souffle et la flamme originelle. Le photographe Georges Glatz s'est laissé porter par le chant et la poésie du texte pour en proposer sa vision merveilleusement imagée.

11/2015

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Poésie

Gaspard de la Nuit. Fantaisies à la manière de Rembrandt et de Callot

En 1842, un an après la mort de son discret auteur, la première édition de Gaspard de la Nuit ne rencontre guère que le silence : vingt exemplaires à peine en sont vendus. Et il est vrai que les premiers lecteurs étaient sans doute mal préparés à la découverte de ce recueil de courtes " fantaisies à la manière de Rembrandt et de Callot " qui offraient à la fois l'apparence de la prose et la réalité d'une pure écriture poétique. Il faudra attendre Baudelaire pour que le poème en prose soit reconnu, et c'est justement l'auteur du Spleen de Paris qui fera découvrir à un public plus large ce " fameux Gaspard de la Nuit " grâce auquel l'idée lui est venue à son tour de " tenter quelque chose d'analogue ". D'analogue ? Rien n'est moins sûr car si les pièces de Baudelaire s'attachent à la vie moderne, celles de Bertrand nous proposent la peinture de la vie ancienne. Et ce sont bien deux naissances successives du poème en prose.

02/2002

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Poésie

Héliotropes

Ce livre propose une structure inspirée de la forme poétique de la muwashshah pratiquée dans l'Andalousie arabe du Moyen Âge, et notamment de sa kharja, «sortie» du poème résolue par l'insertion de la voix d'un autre, d'une voix autre, pour aborder dans le même geste la question de la «fin du poème». Comment sortir d'un poème ? Comment un poème peut-il parvenir à sa fin ? Le thème du jardin déploie une réflexion sur les noms scientifiques des plantes. Les noms savants des plantes, leurs noms latins, ne sont qu'exceptionnellement prononcés, comme s'ils prenaient leurs distances avec les langues parlées pour demeurer dans une altérité irréductible. En convoquant les noms propres qui n'ont jamais été appelés, il s'agit de rendre leur place aux rangs de la nature, de les décrire sans réduire la part d'incompréhensible qu'ils recèlent afin d'en préserver la distance. «Je passe la parole à l'Autre» ; cette formule caractéristique de muwashshah serait un bon modèle pour réunir les questionnements proposés ici.

10/2005

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Poésie

Poésies

En 1929, Valéry réunit ses trois principaux recueils de vers en un seul volume, sous le titre discret de Poésies. Pendant plus de dix ans, il ajuste l'ensemble avec grand soin : il multiplie les variantes, ajoute des "pièces diverses", en supprime d'autres. Il faut attendre 1942 pour aboutir à l'édition complète et définitive de son oeuvre en vers. C'est cette édition que nous reproduisons ici. L'oeuvre de Valéry hérite autant de la rigueur formelle des classiques que de l'ampleur de questionnement des modernes. Elle manifeste un souci de l'art pur, de l'accès au plus rare, au plus immatériel. Cette exigence fait de lui un poète résolument tourné vers l'inteIlect. Mais il est aussi celui qui défend le travail poétique comme un faire, s'astreignant à un patient labeur, ciselant le vers avec la précision de l'artisan. En somme, Valéry s'installe dans ce qui n'est ni la poésie ni l'intelligence, mais leur étreinte ou leur douleur commune : l'écriture.

10/2018

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Poésie

Une transaction secrète. Lectures de poésies

Virginia Woolf écrit dans Orlando : "Ecrire de la poésie, n'est-ce pas une transaction secrète, une voix répondant à une autre voix ?" C'est comprendre la poésie comme une attention à ce qui semble une parole dite par le monde, et la recherche de la traduction la plus juste de cette parole, plus ou moins forte et plus ou moins cachée. Dans ce recueil de textes critiques dont le plus ancien remonte à 1954, le plus récent datant de 1986, il y a une écoute, non plus de cette parole du monde, mais de la voix poétique elle-même, telle qu'elle a tenté cette traduction chez Scève ou Gongora, Hölderlin ou Novalis, Ungaretti ou Rilke, chez des prosateurs tels que Senancour, Paulhan ou Dhôtel, ou chez des poètes contemporains, de Ponge à Bonnefoy. De bout en bout, cette écoute est celle d'un poète pour qui écrire de la poésie, en lire ou en faire lire, ne saurait être qu'ouvrir un dialogue aussi vrai que possible dans un monde comme aéré par lui.

07/2015

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Littérature française

Une phrase pour ma mère. Lamento-bouffe

Une "phrase" , unique, ressassée, scandée de refrains obsessionnels, trouée d'apartés réflexifs et de digressions, enroule un long lamento-bouffe. Son mouvement tente de régler le compte des désirs, des angoisses et des chagrins voués à la figure à la fois tutélaire et défigurée de la mère. Mais la mère, ici, n'est pas, ou pas seulement, la mère biologique : la mère c'est "le tuyau, la paille, le roseau calamiteux par où le monde nous trait, nous tire, nous boit, nous suce et nous crache" ; la mère, c'est "tout ce qui fait qu'on habite la chair ici-bas sur terre comme les autres viandes, mais avec des mots" . Du choc langagier naissent les néologismes les plus divers, les reproches les plus amers, les plus drôles surtout, les apartés réflexifs... sans jamais de pause, la pensée constamment en éveil. Au fil de la phrase passent des scènes fugaces, des personnages vite perdus de vue, des dialogues ahuris, des méditations burlesques, des bribes de poétique tordue : une autobiographie fantasmée, tournée en confusion, emportée dans une vitesse de catastrophe comique.

12/1996

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Littérature française

Une transaction secrète

Virginia Woolf écrit dans Orlando : "Ecrire de la poésie, n'est-ce pas une transaction secrète, une voix répondant à une autre voix ?" C'est comprendre la poésie comme une attention à ce qui semble une parole dite par le monde, et la recherche de la traduction la plus juste de cette parole, plus ou moins forte et plus ou moins cachée. Dans ce recueil de textes critiques dont le plus ancien remonte à 1954, le plus récent datant de 1986, il y a une écoute, non plus de cette parole du monde, mais de la voix poétique elle-même, telle qu'elle a tenté cette traduction chez Scève ou Gongora, Hölderlin ou Novalis, Ungaretti ou Rilke, chez des prosateurs tels que Senancour, Paulhan ou Dhôtel, ou chez des poètes contemporains, de Ponge à Bonnefoy. De bout en bout, cette écoute est celle d'un poète pour qui écrire de la poésie, en lire ou en faire lire, ne saurait être qu'ouvrir un dialogue aussi vrai que possible dans un monde comme aéré par lui.

03/1987

ActuaLitté

Poésie

La maladie d'être mouche

" Mourez tant que vous êtes vivants. Mourez en souriant ", ordonne à ses sujets celle qui se dit ici la Reine des mouches. Mais la peur est plus forte, et ce n'est qu'à l'usure, au terme d'une petite Iliade honteuse et solitaire, qu'ils succombent tous. Désespérant de les convertir au " gai mourir ", la souveraine entreprendra - calcul ou sollicitude ? - de les distraire en les berçant de contes et de promesses. Et voilà la Brodeuse qui commence à tisser dans le vide son royaume de bave, s'arrogeant par la parole un empire sans limites, un pouvoir absolu. " Je suis le Verbe ", pourrait-elle dire en toute simplicité. Polyphonie pour voix solo, bouffonnerie poétique sur le pouvoir et l'orgueil, ce texte s'insurge contre tout contrat que notre peur nous pousse à conclure avec le Despote, que celui-ci soit Dieu, le Roi, ou encore cette statue de vanité que notre bavardage érige et entretient en nous, ce tyran de comédie que nous appelons Moi et auquel nous sacrifions parfois jusqu'à la folie.

01/1997