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Généralités médicales

Parce que l'amour ne meurt pas... Ethique et deuil périnatal

"La mort d'un tout petit n'est pas une petite mort" , dit Maryse Dumoulin, médecin à l'hôpital Jeanne de Flandre, Lille. Notre société semble pourtant éprouver des difficultés à penser le deuil des enfants morts avant d'être nés ou juste après leur naissance. Comme si le deuil d'un tout petit passait plus vite ou était "réparé" par la naissance d'autres enfants. Cette incompréhension sociale récurrente frappe de plein fouet les parents endeuillés, pour qui chaque parole maladroite résonne avec une cruauté insoupçonnée : "Tu es encore triste ?" "Enfin, tu as quand même déjà deux magnifiques bambins !" ... Ce livre veut rendre justice à ces parents, à leur souffrance. Qui dit souffrance dit accompagnement. L'importance de l'accompagnement des parents transparait à travers les récits des praticiens : sages-femmes, psychologues, gynécologues, responsable de la salle des défunts, pédiatre néonatologue et aumônier, tous soulignent la nécessité, mais aussi la difficulté, de soutenir les parents, en équipe Le présent ouvrage se présente donc d'abord comme un partage d'expérience et de savoir-faire quant à l'accompagnement du deuil périnatal. Les obstacles juridiques au deuil périnatal sont eux aussi analysés, dans l'idée qu'une évolution des règles de droit en la matière pourrait contribuer à un meilleur soutien des parents endeuillés. Parallèlement aux points de vue professionnels, une maman témoigne et illustre, à l'aide de son histoire personnelle, les différentes phases du deuil périnatal. Enfin, la parole est laissée à la responsable de l'asbl "Parents désenfantés" , qui explique l'historique et la raison d'être d'une telle association. Les conclusions, regards croisés d'une psychologue et d'une juriste, permettent de revenir sur les éléments-clés de l'accompagnement du deuil périnatal et d'approfondir certaines questions. Parce qu'accompagner le deuil périnatal commence par en reconnaitre l'importance, nous espérons que cet ouvrage contribuera à sensibiliser le public à ce deuil particulier. Tous ceux qui s'intéressent ou souhaitent s'intéresser au deuil périnatal s'enrichiront de la lecture de cet ouvrage. En effet, que nous soyons praticiens de la santé ou simplement proches de parents endeuillés, nous avons un rôle à jouer dans l'accompagnement du deuil immense qu'est celui du tout petit.

01/2014

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Littérature étrangère

Living

Living est un roman foisonnant, qui tisse à l'envie plusieurs fils narratifs pour mieux explorer l'inépuisable thème qui le traverse : la mort. Au coeur du livre, il y a le destin de Nito raconté à la première personne. Commencées avant même sa conception, son histoire et celle de ses parents constituent en creux une chronique de l'Argentine des trente dernières années. L'enfance et l'adolescence de Nito, la galerie de personnages qui l'entourent, le rapport fusionnel à la mère, les premiers émois mais aussi la place de la télévision dans le quotidien latino-américain ou encore le choc de la guerre des Malouines y sont admirablement décrits, dans une langue riche, envoûtante. Nito est un enfant à part, né le jour de la mort de Perrin et marqué par la disparition précoce de son père. De ce traumatisme naîtra une passion macabre qu'il canalisera en devenant prédicateur pour un gourou évangéliste. Ensemble, ils finiront par fomenter un délirant projet : faire embaumer les morts de sorte qu'ils puissent rester à nos côtés pour l'éternité. A cette trame narrative vient se superposer un autre récit en italique, qui prendra corps et sens au fil des pages : on y retrouve Nito dans le présent, dialoguant avec des marginaux, d'étranges amis, sur l'art et l'évolution de la société. Commencé comme un roman d'apprentissage moderne, le récit construit par enchâssements évolue vers une fresque à la construction subtile : jouant sans cesse sur les rapports de la fiction et de la réalité et les strates du récit, Martin Caparros bouscule toutes les attentes du lecteur en inversant les équilibres du texte : le récit d'apprentissage devient peu à peu une sorte de biographie contenue dans le roman en train de s'écrire : les circonvolutions de la destinée de Nito prennent tout leur sens lorsqu'elles rejoignent celles de l'Argentine contemporaine, dans un final aussi burlesque que macabre. Délicieusement obscène, admirablement écrit, Living est au fond un grand roman politique, une charge contre l'Argentine des trente dernières années, sa difficulté à affronter un passé extrêmement noir, celui de la dictature, autant que les frasques ultra-libérales de ses dirigeants.

08/2013

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Littérature française

Ecrits intimes

Voici Vailland, vu de l'intérieur, à chacune des saisons qui ont composé sa vie. Un adolescent "frêle et doux, assez timide" s'exerce à la poésie et bientôt à la drogue. Quelques années passent : il est directeur d'une revue parasurréaliste. Puis vient le temps de l'amour fou, puis le temps de l'ennui, puis la Résistance, et voici Drôle de jeu. Vailland devenu Marat, figure fascinante : l'engagé qui a le sens du dérisoire de l'engagement. Quand, renonçant à sa "distance", il troque son regard froid du vrai libertin pour le regard froid du vrai bolchevik, il gardera son ton d'aristocrate et son goût des plaisirs. Et puis vient la saison de la tragédie : ce voyage à Moscou où Vailland apprendra la vérité sur les crimes de Staline, et au retour le petit cahier d'écolier, "on se croit à l'extrême pointe de son temps et l'on réalise soudain que l'histoire est entrée dans une nouvelle phase, sans qu'on s'en soit aperçu". Mais brusquement la réflexion tourne court. A la soixantième page Vailland écrit en grosses capitales : "Ca ne m'intéresse plus." Le Vailland communiste est mort, comme mourra Don Cesare dans La loi. La trempe est terminée, la souveraineté conquise. Il est désormais lui-même pour lui-même, sans confesseur, ni parents, ni maîtres, ni parti. C'est le temps des fêtes et de la lucidité, mais l'on sent l'allégresse bien près de se muer en angoisse. Une vie va s'achever, courte et intense, qui n'aura guère connu de temps morts. Il souhaitait mourir les armes à la main. Il est mort dans son lit, d'une maladie rongeuse. Au moins s'est-il donné la satisfaction de mourir en défiant Dieu, comme un vrai libertin. Le psychanalyste ne manquera pas de déceler dans les rêves et les rêveries consignés dans les Ecrits intimes le retour obsessif d'un ballet de figures étranges : la femme-mère inaccessible, la femme phallique castratrice, l'homme dévirilisé, tout un monde fantasmatique hérité de la petite enfance, qui aura pesé sur Vailland à travers ses saisons successives, et qui nous donne peut-être des clés pour son oeuvre.

01/1969

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Littérature étrangère

Idriss Alaoma, le caïman noir du Tchad suivi de La passion de Babemba suivi de Néo-Africanthropus

Abdoulaye Mamani est mort accidentellement, à l'âge de 59 ans, en juin 1993 ; voici donc vingt ans. En dehors de ces écrits politiques (dispersés çà et là, mais jamais regroupés), il est essentiellement connu pour son roman Sarraounia (1980). Ces autres oeuvres, pourtant fort belles, ont moins de notoriété : poésies (Poémérides, 1972 ; Oeuvres poétiques, 1993), pièces de théâtre (Le balai, 1973) et nouvelle (Une nuit au Ténéré, 1987). En réalité, ces textes sont loin de représenter la production littéraire réelle de l'auteur : cinq romans, deux nouvelles, des essais, des poèmes restent à ce jour inédits. Autant dire que la partie non publiée est bien plus volumineuse que la partie éditée à ce jour. En outre, les textes qu'il a pu éditer dans des journaux en Algérie, lors de son exil dans ce pays, restent inconnus. Il importe donc de sortir de l'oubli cette oeuvre. C'est dans cette intention que le présent ouvrage entreprend de faire connaître trois textes : un exposé historique sur le plus grand souverain du Kanem Bornou, Idriss Alaoma, qui vécut au XVIe siècle ; une épopée, Babemba, qui retrace la manière dont ce chef sénoufo s'opposa jusqu'à la mort aux troupes françaises, à Sikasso, en 1898 ; enfin Neo-Africanthropus, poème dans la veine politique de l'auteur, qui expose ses idéaux sur l'Afrique, tels qu'on pouvait l'imaginer et l'espérer dans les premières décennies après les Indépendances, à l'époque du socialisme africain. Ces trois textes font découvrir de nouveaux aspects d'Abdoulaye Mamani : en effet, si Sarraounia aborde l'histoire, c'est par le biais de la fiction romanesque, alors qu'Idriss Alaoma se présente comme un petit essai pour vulgariser un personnage historique à l'intention du grand public ; si Abdoulaye Mamani poétisait depuis sa jeunesse, jamais il n'avait créé une longue épopée (de près de mille vers), à la manière de la tradition, comme dans Babemba, ni même un développement semblable à Neo-Africanthropus. Voilà pourquoi, le lecteur, qui a fréquenté les premiers ouvrages d'Abdoulaye Mamani, est assuré, en parcourant cette publication, de le voir apparaître sous un jour nouveau et complémentaire - en attendant que la partie immergée de son oeuvre ne fasse surface par la suite.

01/2014

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Littérature française

Le périple

A peine l'âge de la puberté atteint, à quinze ans, Masuama osa refuser de se soumettre à ce qui lui avait été imposé, comme s'il s'agissait de son salut. Le manifeste de cette femme était peut-être un appel au réveil des membres de sa famille, à sortir de leurs moeurs face à un système annihilant pour la personne concernée. Avaient-ils compris le message de cet appel ? Dans tous les cas, le nom de cette vaillante femme hante encore l'esprit de ses petits-enfants et des générations actuelles du Congo Central à Kinshasa. Dans cette partie de territoire, le mariage fut l'affaire de femmes ; autrefois c'était elles qui choisissaient l'épouse de leurs fils. La coutume a perpétué le système de mariage arrangé et le principe culturel très strict. Née avant 1900 Masuama était encore ce qu'on appelle aujourd'hui, une adolescente, elle avait tout juste quinze ans lorsqu'elle rejeta la tradition qui lui avait fait, jusqu'alors, porter un lourd fardeau. Elle était la cadette d'une fratrie de trois enfants. Son frère aîné décéda jeune ainsi que sa soeur, elle aussi, pendant sa nuit de noces. Une semaine après la mort de sa soeur, suivant la coutume, Masuama dut la remplacer. Dans le village, elle fit connaissance avec une vieille femme, sa voisine proche, où elle déversa ses doléances pendant la journée. Du jour au lendemain, elle quitta cet homme, sa famille et elle se reconstruisit une autre vie, dans un autre village. A l'âge de dix huit ans, Masuama se maria avec un homme de son choix et la dot fut versée à la famille qui l'éleva. Le couple eut sept enfants et plusieurs petits enfants. Mais au fil du temps, le nom de Masuama devint âpre dans la bouche de ses propres enfants. L'histoire sera rangée et oubliée dans la malle d'histoires de la famille. A la mort de celle-ci, quatre décennies plus tard, la famille sort de son amnésie traumatique. Thérèse l'une des petites filles de Masuama entreprit des recherches. Elle découvrit l'histoire, les racines égarées et retrouva le village natal de Masuama.

10/2020

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Littérature française

Les veilleurs de chagrin

Les os sont les sujets du “royaume de la mort” que gouverne Esther Guardi. Anthropologue spécialisée en paléo-pathologie, elle se penche sur l’examen de stigmates osseux à la recherche des lignes de Harris, ces aspérités qui indiquent maladies et blessures anciennes, et tente d’en interpréter le sens. Au Kosovo, des experts mandatés par le Tribunal pénal international ont ouvert des fosses et demandent la participation de spécialistes pour procéder aux travaux d’identification des corps. Il s’agit de rendre leur nom aux victimes dissimulées sous la terre et de déterminer les circonstances de leur mort. Et ainsi de permettre à leurs proches de commencer un travail de deuil. Esther décide de rejoindre la mission et peu à peu, pour elle, l’exhumation des corps se double de l’exhumation de soi : au fur et à mesure que les ossements fragiles lui murmurent leurs secrets, Esther dessine, à travers évocations de l’enfance et récit de rêves, l’histoire de ses propres failles, familiales et affectives. Les joies, les tourments s’entrelacent avec les souvenirs enfouis et il faudra le patient travail de l’analyse pour accéder au sens et ouvrir, enfin, la porte au bonheur d’exister. La psychanalyse s’inscrit au cœur du second roman de Nicole Roland qui, après Kosaburo, 1945, continue d’explorer jusque dans ses tréfonds l’expérience de la perte, du manque et du deuil. Elle déploie l’univers réel et onirique de son héroïne avec une profonde pudeur. Celle-là même dont fait preuve Esther face aux corps qu’elle déterre des charniers des Balkans, alliant la précision du geste et des sensations à une pensée hypnotique. A l’image de ces gardiens de la mémoire des morts, Les Veilleurs de chagrin est le roman d’un monde-mémoire, composé de strates, de lignes et de failles, où l’esthétique du fragment, obéissant au principe - aussi imprévisible qu’affectif - du souvenir, trouve une singulière cohérence dans une forme de litanie mélodieuse. Comme si le ressac et la répétition étaient l’unique voie pour ne pas laisser les mots mourir dans sa gorge.

01/2012

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Romans historiques

Le songe du Taj Mahal

En 1605, Augustin Hiriart de Bordeaux a tout juste vingt ans et des allures de séducteur. Un matin, le jeune orfèvre est enlevé par des soldats et traîné jusqu'à Paris. Il redoute d'être condamné pour son dernier duel. Mais le forcerait-on en route à abjurer le protestantisme si c'était pour l'embastiller ? À Paris, Augustin est traité en hôte de marque plutôt qu'en prisonnier. Il dort dans des draps de soie et bénéficie bientôt des faveurs de la comtesse de Grainvy. Jusqu'à la visite du roi Henri IV en personne, qui va le précipiter à Londres, en pleine Conspiration des poudres, pour une mission d'importance. Hélas, la mission échoue. Et quand il apprend la mort de la comtesse, Augustin n'a plus aucune raison de rentrer en France. La rencontre avec Birbal, un illusionniste indien truculent, le ramène à la vie. Les deux compères mettront cinq ans pour atteindre les rives de l'Inde. Grâce à son génie artistique, mais aussi à la roublardise de son fidèle serviteur, Augustin va se faire une place à la cour de l'empereur moghol où les enjeux du pouvoir se mêlent intimement au plaisir. Outre Savitri, la sensuelle concubine, il partage la couche de Lin Pai, la petite tribale qui connaîtra un destin tragique, puis de Surupa qui lui donnera une fille, mais c'est une princesse rajpoute, musicienne et espionne, qu'il voudra épouser. Pour l'empereur Jahangir, Augustin construit un trône fabuleux et des machines de guerre inspirées par les dessins de Léonard de Vinci. Couvert d'or, Augustin demeure au service de son fils et de son épouse adorée. A sa mort, l'empereur éperdu de chagrin fait construire pour elle un somptueux mausolée : le Taj Mahal. Favori de la cour, Augustin aurait-il joué un rôle dans la conception de ce chef-d'œuvre ? Pour le trois cent cinquantième anniversaire du Taj Mahal, Christian Petit a imaginé ce roman d'amour et d'aventures, d'après les lettres d'un joaillier français du XVIIe siècle, dont le nom fut associé à la construction du plus célèbre monument du monde.

04/2005

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Musique, danse

Correspondance

Cent vingt ans après la mort du compositeur, la Correspondance de Moussorgski restait inaccessible en traduction française. Elle recèle néanmoins d'incalculables richesses. Outre les informations biographiques grâce auxquelles on peut retracer le parcours personnel et musical du compositeur entre sa dix-huitième année et sa mort, elle permet de cerner sa personnalité, avec ses zones d'ombre et de lumière : ses prises de position sur les sujets brûlants de son époque (l'amour de la Russie, l'abolition du servage, les bruits de guerre en 1870... ) s'expriment avec une violence parfois saisissante. Au travers de ces lettres c'est son activité de créateur que l'on peut suivre, avec le cheminement parfois lent et progressif, parsemé de périodes de doute et d'enthousiasme, de certaines partitions maîtresses, telle La Khovantchina. Ses conceptions esthétiques font également l'objet de développements importants qui, sur des sujets de fond, renferment des assertions indispensables à la compréhension en profondeur de l'œuvre du compositeur et de ses visées artistiques. Le groupe des Cinq auquel appartenait Moussorgski n'était pas une " école " ou une phalange où l'unanimisme aurait été de rigueur, bien au contraire. Les divergences esthétiques ou personnelles entre ses différents membres s'expriment parfois violemment dans la correspondance, et des ruptures interviennent, avec Balakirev lorsqu'il juge sévèrement Une nuit sur le mont Chauve ou avec César Cui qui écrit un article très critique sur Boris Godounov. Si le ton est vif avec les plus proches, il l'est encore plus avec les compositeurs de tendances opposées : Tchaïkovski et Anton Rubinstein en particulier concentrent les attaques les plus virulentes de Moussorgski. Les correspondants de Moussorgski ne sont pas tous musiciens l'intérêt de cet échange épistolaire dépasse ainsi la sphère strictement musicale et apporte des témoignages d'importance sur l'ensemble de la vie culturelle en Russie durant la seconde moitié du XIXe siècle. La personnalité originale de Moussorgski s'exprime dans une langue vigoureuse et audacieuse, qui, par ses constructions verbales, ses inventions de langage, manifeste un tempérament littéraire aussi créatif que celui du musicien.

04/2001

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Littérature française

Naissance d'un royaume

"L'homme marche à vive allure, sans se détourner. Les épaules rentrées, tête baissée, il avance sans but, comme un automate déréglé. Sa démarche est brutale et froide. Plutôt que de s'arrêter à la terrasse d'un café, il préfère se rendre à pied chez sa soeur. Ce qui s'est passé ce matin est probablement le moment le plus horrible de sa vie". D'aventure, deux femmes, un homme, aux horizons incertains, se croisent en quête de pré carré. Leur rencontre est décisive. Voyageurs enthousiastes, passagers involontaires d'une épopée qui les dépasse, ils vont s'aimer, se déchirer, se recomposer. Leurs destins sont scellés. Face à la mort qui sépare, l'amour devient credo fédérateur. A Strasbourg, entre Paris et Moscou, nos marcheurs se confrontent au péril de leur vie. Sans raison apparente, une jeune femme est assassinée. L'ingénieur Georges Ostar est formellement accusé. Arpagie ne doute pas un instant de l'innocence de son mari, elle est son ange gardien, sa bonne étoile. Bientôt, les évènements se bousculent, des obstacles se dressent, augurant un mal pour un bien, une chance d'espérer. Pour Georges, à quelque chose malheur ne peut être bon. Alors que l'enquête piétine, l'intrigue se noue au coeur d'une tentative d'espionnage industriel. Acteur malgré lui d'une guerre inédite, mêlant soldats du passé et amants obscurs, Georges connaît l'amour indicible. Natacha le séduit, l'envoûte. Survient une crise migratoire d'une ampleur sans précédent qui balaie les frontières, change les codes. Devant les évènements, l'emblématique jeune femme, officier du renseignement russe, s'arroge les pleins pouvoirs. Georges choisit un autre destin, Arpagie, meurtrie par la perte de l'être cher, nourrit le fol espoir d'être heureuse à nouveau. Face au danger, Natacha martyr devient une légende où l'amour est plus fort que la mort. Loin du bonheur calme, dont ils se savent exclus, nos visiteurs trouvent le chemin dans la traversée des villes et des terres. Si le paradis est à jamais perdu, ils découvrent, à l'aune d'un territoire infini, qu'il règne ici-bas un jardin, à portée de la main, où flotte encore le parfum des délices.

09/2017

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Poésie

Poèmes et chansons

Eugène Pottier (1816-1887) est connu comme l'auteur d'un chant qui a fait le tour du monde, repris par des millions d'hommes et de femmes dans toutes les langues : l'Internationale. Lui-même ne l'a d'ailleurs pas entendu, sur la musique de Paul Degeyter, chanté pour la première fois, de façon con+dentielle en juillet 1888, un an après sa mort, par une chorale syndicale de Lille. Mais Eugène Pottier fut un poète et chansonnier révolutionnaire proli+que, qui, tout en menant une activité artisanale de dessinateur, écrivit de nombreux autres chants célèbres comme L'Insurgé, Quand viendra-t-elle ? ou Elle n'est pas morte. Jeune homme, il est influencé par Béranger dont il copie et apprend les chansons. Il écrira des chansons à boire (lui qui, pour des raisons médicales, ne buvait que de l'eau...). C'est avec la révolution de 1848, qu'il entre dans l'action. Il a été influencé par les idées de Babeuf, Fourier, Proudhon. Lui-même se disait communiste et anarchiste. En 1870, il signe l'appel aux socialistes allemands pour essayer d'éviter la guerre. En vain. Paris assiégé, il rejoint la Garde nationale, milite activement et se retrouve même (de façon éphémère) maire du Deuxième arrondissement. Après la répression versaillaise de la Semaine sanglante, condamné à mort par contumace, il doit prendre le chemin de l'exil pour la Belgique, Londres puis l'Amérique du nord où il rejoindra le Labour socialistic party. A son retour, en 1880, il a tout perdu et vit dans la misère, mais il est auréolé de gloire parmi les cercles ouvriers. Sa production poétique est abondante et de grande qualité. Poète populaire, attaché à la belle ouvrage et au travail du vers, admirateur de Hugo, il a comme personne le sens de la formule et du sentiment populaire, sans que jamais ses paroles ne cèdent à la démagogie. Ce choix qui permet de découvrir un vrai poète du peuple, comme Jean-Baptiste Clément mais d'un tempérament très différent, a été établi et présenté par Jacques Gaucheron, qui fut un compagnon d'Eluard et un des poètes de la Résistance.

09/2016

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Littérature française

Guillaume Musso Coffret en 3 volumes : Et après... ; Seras-tu là ? ; Sauve-moi

Et après ? À huit ans, Nathan est entré dans le tunnel lumineux de la " mort imminente ". Plongeant dans un lac pour aider une fillette, l'enfant s'est noyé. Arrêt cardiaque, mort clinique. Et puis, contre toute attente, de nouveau, la vie. Vingt ans plus tard, Nathan est devenu l'un des plus brillants avocats de New York. Il a tout oublié de cet épisode traumatisant. Il a même fini par épouser la " petite fille du lac ", Mallory, sa femme qu'il a passionnément aimée, puis qui l'a quitté, et qui lui manque comme au premier jour... Mais Nathan ignore que ceux qui reviennent de l'autre côté ne sont plus tout à fait les mêmes. Aujourd'hui il connaît la réussite, la notoriété et la prospérité. Il est temps pour lui de découvrir pourquoi il est revenu. Seras-tu là ? Elliott, médecin réputé, père comblé, ne s'est jamais consolé de la disparition d'Ilena, la femme qu'il aimait, morte il y a trente ans. Un jour, par une circonstance extraordinaire, il est ramené dans le passé et rencontre le jeune homme qu'il était alors. Les années 1970 battent leur plein à San Francisco, Elliott est un jeune médecin passionné et plein d'ambition. Fera-t-il cette fois le geste décisif qui pourrait sauver Ilena ? Saura-t-il modifier son implacable destin ? Sauve-moi Lorsque, par une froide soirée d'hiver, Juliette et Sam se croisent en plein cœur de Broadway, c'est le coup de foudre. Elle, jolie Française de 28 ans, multiplie les petits boulots en nourrissant des rêves d'actrice. Lui, la trentaine, est un jeune pédiatre new-yorkais dévoué corps et âme à son travail depuis le suicide de sa femme. Persuadés d'avoir enfin trouvé un sens à leur vie, ils vont s'aimer le temps d'un week-end intense, aussi magique qu'inoubliable. Mais Juliette doit retourner à Paris. Quant à Sam, il ne sait trouver les mots pour la garder à ses côtés. Du moins, pas assez vite. Car à peine l'avion de la jeune femme a-t-il décollé qu'il explose en plein vol...

11/2007

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Littérature française

Le Spleen de Paris. Petits poèmes en prose

Le Spleen de Paris, également connu sous le titre Petits poèmes en prose, est un recueil posthume de poésies en prose de Charles Baudelaire, établi par Charles Asselineau et Théodore de Banville. Il a été publié pour la première fois en 1869 dans le quatrième volume des oeuvres complètes de Baudelaire publié par l'éditeur Michel Levy après la mort du poète. Ce recueil fut conçu comme un " pendant " aux Fleurs du Mal. Baudelaire y fait l'expérience d'une " prose poétique, musicale sans rythme et sans rime, assez souple et assez heurtée pour s'adapter aux mouvements lyriques de l'âme, aux ondulations de la rêverie, aux soubresauts de la conscience ". Le recueil de Baudelaire comprend les poèmes suivants : A Arsène Houssaye I. L'Etranger II. Le Désespoir de la vieille III. Le Confiteor de l'artiste IV. Un plaisant V. La Chambre double VI. Chacun sa chimère VII. Le Fou et la Vénus VIII. Le Chien et le Flacon IX. Le Mauvais Vitrier X. A une heure du matin XI. La Femme sauvage et la Petite-maîtresse XII. Les Foules XIII. Les Veuves XIV. Le Vieux Saltimbanque XV. Le Gâteau XVI. L'Horloge XVII. Un hémisphère dans une chevelure XVIII. L'Invitation au voyage (2e version) XIX. Le Joujou du pauvre XX. Les Dons des fées XXI. Les Tentations ou Eros, Plutus et la Gloire XXII. Le Crépuscule du soir XXIII. La Solitude XXIV. Les Projets XXV. La Belle Dorothée XXVI. Les Yeux des pauvres XXVII. Une mort héroïque XXVIII. La Fausse Monnaie XXIX. Le Joueur généreux XXX. La Corde XXXI. Les Vocations XXXII. Le Thyrse XXXIII. Enivrez-vous XXXIV. Déjà ! XXXV. Les Fenêtres XXXVI. Le Désir de peindre XXXVII. Les Bienfaits de la lune XXXVIII. Laquelle est la vraie ? XXXIX. Un cheval de race XL. Le Miroir XLI. Le Port XLII. Portraits de maîtresses XLIII. Le Galant Tireur XLIV. La Soupe et les Nuages XLV. Le Tir et le Cimetière XLVI. Perte d'auréole XLVII. Mademoiselle Bistouri XLVIII. Anywhere out of the World XLIX. Assommons les Pauvres ! L. Les Bons Chiens Epilogue.

01/1979

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Régionalisme

Mur, murs des Monts d'Or

La Patrie de Paul Bocuse s'est récemment dotée d'une superbe fresque réalisée par la société Haut les Murs. Elle offre un panorama sur cette véritable petite civilisations que constitue le Mont d'Or et ses 13 villages : Albigny-sur-Saône, Champagne-au-Mont-d'Or, Chasselay, Collonges-au-Mont-d'Or, Couzon-au-Mont-d'Or, Curis-au-Mont-d'Or, Limonest, Lissieu, Poleymieux-au-Mont-d'Or, Saint-Cyr-au-Mont-d'Or, Saint-Didier-au-Mont-d'Or, Saint-Germain-au-Mont-d'Or et Saint-Romain-au-Mont-d'Or, auxquels il convient d'ajouter, sur le territoire lyonnais, Saint-Rambert et l'Ile Barbe. L'association Au fil des Mémoires, aiguillonée par son président emblématique, Jacques Gautier, a décidé de se saisir de ce très joli prétexte pour explorer la mémoire vive des habitants des lieux. Le chapeau de Jean-Moulin, les chèvres du mont Thou, les boules lyonnaises, les randonnées en VTT... la Saône, la flore, la faune... les femmes et les hommes qui ont construit ce territoire aussi charmant que fragile... Nous sont donnés à voir et à comprendre à travers des anecdotes, quelques épisodes historiques et une foule de documents et de photographies. Ce livre est à mettre entre les mains de tous. Les anciens comme les nouveaux venus en feront leur miel (du Mont-d'Or bien sûr).

12/2018

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Histoire de France

Jean BALDACCI (1890 - 1914) A corps perdu. Une famille Corse en deuil face à la guerre de 1914

Les conséquences de la guerre 14/18 en Corse à travers la vie d'une famille. Prix du livre corse catégorie "Essais" 2014. Le 27 septembre 1914, à l'attaque du bois de Géréchamp (Meuse), le lieutenant Saint-Cyrien Jean Baldacci (promotion des Marie-Louise 1911-1913) tombe à la tête de la première compagnie qu'il commandait, tous les autres officiers (commandant, capitaines, lieutenants) ayant été tués ou blessés. Chevalier de la Légion d'honneur à titre posthume (1920), croix de guerre avec palmes, son corps a été inhumé dans le petit village de Xivray (Meuse) -une centaine d'habitants- à côté de Bouconville par l'autorité militaire et son avis de décès -dressé aux armées- est expédié en 1916 à la mairie de Nice où stationnait son régiment jusqu'à la veille de la déclaration de guerre. Son père, Michel Baldacci (Bastia 1859-Marseille 1926), inspecteur régional des Postes et Télégraphes, et sa mère Marie Devoti-Lusinchi (Bastia 1868-Marseille 1955) apprennent son décès par la presse (l'Eclaireur, le Petit Marseillais), décès confirmé peu après par le maire de Marseille, mais l'avis de décès parvenu en 1916 à la mairie de Nice ne sera expédié à sa mère veuve qu'en 1930 et sous forme d'extrait seulement. Les différents témoignages récoltés auprès de ses compagnons d'armes (tué le 27 septembre, le 28, ou le 29 -jour où sa compagnie n'était point de service-, voire le 5 octobre d'après ses états de services conservés au Service Historique de l'Armée de terre), tué sur son cheval en criant sabre au clair "Allons-y les Enfants" , ou empêtré en franchissant des barbelés face à une tranchée bavaroise en criant "Attention, à la baïonnette" ont engendré un désordre archivistique tel que ce jeune officier né à Bastia en 1890, et mort pour la France, a un décès qui n'a jamais été enregistré ni sur les registres d'état-civil de Xivray, ni sur ceux de sa ville natale et qu'il ne figure pas sur le Monument aux morts de Bastia, alors qu'il est mentionné sur celui de Nice où casernait son régiment, le 163e d'infanterie. Sa soeur Lucie Franceschi, née Baldacci (1891-1974), a jusque sur son lit de mort mené un inutile combat pour réparer ces oublis. De 1914 à 1974 ce "corps perdu" a engendré entre elle et les autorités une importante correspondance : avec les ministres de la Guerre puis de la Défense, les Présidents des Anciens combattants, les maires de Bastia, les Directeurs du service historique des Armées, les maires de Nice et de Xivray, les généraux commandants l'Ecole spéciale militaire de Saint-Cyr, les présidents de l'Association la Saint-Cyrienne. Chacun a fait son devoir mais Jean Baldacci ne figure toujours pas sur le monument aux morts de sa ville natale. Petit-fils d'Antoine et Lucie Franceschi, Michel Vergé- Franceschi publie aujourd'hui ici le dossier.

01/2014

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Littérature française

Confessions, ou la vie de Paul Verlaine

Paul Verlaine est né à Metz, le 30 mars 1844, et a opté pour la nationalité française en 1873. Découvrez dans ce livre l'histoire de sa vie. "Je me rappelle une petite pension où j'allai jusqu'à l'épellation inclusivement, dans une rue aux Ours, chez une demoiselle très gâteau, et c'est tout le souvenir que j'ai d'elle et de mes études sous sa direction. Mon père était capitaine du Génie, et chez mes parents c'était souvent le tour des choses de l'armée, dans les conversations, et des officiers du régiment aux soirées hebdomadaires, whist et thé, qui s'y donnaient. J'étais si fier du bel uniforme paternel : habit à la française au plastron de velours avec ses deux décorations d'Espagne et de France, Alger et Trocadéro, bicorne à plumes tricolores de capitaine-adjudant-major, l'épée, le bien ajusté pantalon bleu foncé à bandes rouges et noires, à sous-pieds ! si fier aussi de son port superbe d'homme de très haute taille, "comme on n'en fait plus" , visage martial et doux, où néanmoins l'habitude du commandement n'avait pas laissé de mettre un pli d'autorité qui m'imposait et faisait bien, car j'étais mauvais comme un diable quand on me tolérait trop d'espièglerie. Ma pauvre mère en savait long là-dessus, que son extrême bonté n'empêchait pas toutefois, si les choses allaient à l'excès de mon côté, d'en venir du sien aux justes extrémités. Plus tard, beaucoup plus tard, quand j'eus grandi, à quoi bon ? vieilli, pourquoi ? elle était coutumière, vaincue à la fin par mon adolescence tumultueuse et ma maturité pire dans l'espèce, de me dire, lors de nos scènes, en forme de menaces auxquelles elle savait bien que je ne croirais pas : "Tu verras, tu en feras tant qu'un jour je m'en irai sans que jamais tu saches où je suis". Non, elle ne devait pas réaliser ces paroles, et la preuve, c'est qu'elle est morte d'un refroidissement contracté en me soignant de la maladie qui me tient encore. Eh bien, je rêve souvent, presque toujours, d'elle : nous nous querellons, je sens que j'ai tort, je vais le lui avouer, implorer la paix, tomber à ses genoux, plein de quelle peine de l'avoir contristée, de quelle affection désormais toute à elle et pour elle... Elle a disparu ! et le reste de mon rêve se perd dans l'angoisse croissante d'une infinie recherche inutile. Au réveil, ô joie ! ma mère ne m'a pas quitté, tout ça n'est pas vrai, mais, coup toujours terrible, la mémoire me revient : ma mère est morte, ça c'est vrai !

11/2023

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Droit

Comores "La Constitution, mon bon plaisir"

"La Constitution des ailes de poulets", "la non-Constitution de la main coupée et de la mort", "la Constitution n'est pas le Coran"... ainsi qualifie-t-on volontiers la Constitution aux Comores. Dans les démocraties, la Constitution, qu'elle soit écrite ou coutumière, est la norme suprême de l'Etat et un label de normalité étatique et juridique. Aux Comores, les petits épiciers aigris en ont décidé autrement, et en font un simple instrument de plaisir personnel. Le dirigeant du jour octroie sa Constitution dans la violence et la mort, dans un seul et unique but : se faire plaisir. Il s'attribue toutes les prérogatives de l'Etat, et s'érige en monarque d'essence divine et de mission divine. Il se persuade qu'il est le vicaire de Dieu sur Terre. Cette dérive rejette le primat du Droit et de la Constitution. Elle débouche sur la personnalisation et l'appropriation de l'Etat en vue de la présidence à mort et de la concentration de tous les pouvoirs étatiques entre les mains du satrape du moment, forcément médiocre et nullissime. Le Droit est aboli. L'architecture juridique et institutionnelle est détruite. La Constitution devient une chose personnelle. Elle est rédigée et adoptée loin du peuple et sans lui. Les référendums constitutionnels, quand on daigne en organiser, ne remplissent aucune des conditions de la liberté du suffrage universel. Un jour de référendum constitutionnel aux Comores devient un jour de mort violente et de deuil national. La Constitution n'organise pas l'Etat et ses relations avec le peuple ; elle est un simple gadget de jouissance personnelle, et un instrument d'oppression et de répression du peuple. Sur la base de ces enseignements, ce livre, très documenté, dresse le bilan de 44 ans de vie constitutionnelle aux Comores, de 1975 à 2019. Ce bilan est désastreux.

12/2019

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Psychologie, psychanalyse

Psychanalyse de la destructivité

Le clinicien ne peut que s'incliner devant la réalité contraignante de la destructivité. Intrapsychique ou intersubjective, s'exprimant somatiquement ou psychiquement, souvent énigmatique, elle questionne et fait théoriser nous laissant dans de nombreuses incertitudes. La névrose traumatique et son syndrome central : la compulsion de répétition, les résistances dans les cures sans fin et l'observation d'un enfant qui joue en mettant en scène la disparition de sa mère constituent les hypothèses cliniques qui vont permettre à Freud d'introduire en 1920 le concept de pulsion de mort qu'il nomme d'emblée pulsion de destruction. Tout au long de son travail il insistera de plus en plus sur l'importance de cette pulsion. Ainsi écrit-il dans Le malaise dans la culture : " Je ne peux pas comprendre comment nous avons pu négliger l'universalité de l'agression non érotique et de la destruction. " La pulsion de mort est alors définie comme une manifestation de la tendance à la réduction absolue des tensions, au retour vers l'état inorganique, vers la mort et rend compte de la compulsion de répétition dans la vie psychique qui se place " au-delà du principe de plaisir ". Elle représente ce qu'il y a en nous de plus originaire, d'élémentaire et de pulsionnel. Elle pousse à la déliaison, à la séparation. Elle sera aussi considérée par Freud comme pulsion d'emprise et volonté de puissance. Partant de cette conceptualisation, des cliniciens, pour la plupart psychanalystes, s'interrogent sur la destructivité psychique. Serait-elle un représentant de la pulsion de mort, un signe de désintrication pulsionnelle, une marque de l'agressivité primaire ? Les auteurs de cet ouvrage proposent différentes réponses et en tirent les conséquences pour leur pratique.

06/2006

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Littérature française

Lire Tue

Ce livre est un objet dangereux. Une fois déchiré le cellophane, le lecteur se retrouve dans une joute à mort avec l'auteur. Il se mue en détective alors qu'il est en réalité la victime... et le meurtrier. L'arme du crime se trouve entre ses mains. Il la palpe, il la malaxe, en tourne les pages... Et c'est lui qui va l'actionner... Pourquoi avoir acheté un livre intitulé Lire Tue ? Ayant de surcroît l'apparence et les proportions d'un paquet de cigarettes ? Pourquoi avoir ôté le cellophane formant l'ultime protection contre cet objet dangereux ? Pourquoi avoir poursuivi la lecture malgré l'avertissement de la première page : " Lisez plus avant vous êtes mort... " ? Lequel avertissement sonne aussi comme une menace... Seul, enfermé chez lui pour dévorer ce qu'il croit être un polar, le lecteur se retrouve dans une joute à mort avec l'auteur. Il se mue en détective alors qu'il est en réalité la victime... et le meurtrier. L'arme du crime est évidente. Il la tient entre ses mains. Il la palpe, il la malaxe... il ressent la densité qui s'en dégage quand il tourne les pages... sa nature imprévisible... N'a-t-il pas par inadvertance acquis " l'oeuvre de trop " ? N'a-t-il pas cru un peu vite que lire procédait d'un acte unilatéral et sans conséquence ? Des produits alimentaires sont retirés par millions des grandes surfaces lorsqu'on détecte en eux des risques infinitésimaux, mais la littérature n'est soumise à aucune surveillance sanitaire parce que personne n'estime qu'elle puisse être nocive... Une fois le volume ouvert, le lecteur n'a d'autre choix que de l'avaler d'une traite, comme un paquet de sèches, pour apprendre au seuil de sa vie, de la lecture et de la mort, qui il était réellement...

09/2023

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Essais

Le sang du père. Un meurtre cinématographique, Edition revue et augmentée

La mort de la figure du père est désormais chose admise dans nos sociétés modernes. De son rôle de chef de famille à celui d'incarnation de la loi, tout lui a été retiré au fil des décennies depuis la Révolution jusqu'à Mai 68. "Tuer le père" en était, en effet, le principal cri, du père du peuple au père de famille, toutes les références à la tradition devaient disparaître pour laisser place au "monde nouveau". Si le rôle des intellectuels est reconnu dans cette véritable révolution anthropologique, qu'en est-il de celui de la culture et plus particulièrement du cinéma ? Ce livre tente de répondre à cette question épineuse. A travers une étude détaillée des films de Jacques Audiard, le présent ouvrage montre que le 7ème art est présent en amont des avancées sociétales. La mort de toutes les figures de père : biologique, symbolique, putatif, tyrannique, classique, et la promotion d'une nouvelle figure : le père-mère, semblent préparer les mentalités à la mort concrète du père au sein de l'architecture nationale. L'auteur analyse également, dans cette version augmentée, les propagandes des séries télévisées (Lost, The Leftovers), et de ce qu'il nomme "le triple mouvement" des plateformes de streaming telles Netflix ou Disney+. Ainsi, l'alliance du mondialisme de "la tribu-monde" s'allie au mondialisme "gnostique" pour atteindre la victoire du Mondialisme global. Sylvain Durain, spécialiste des questions de patriarcat, de matriarcat et des conséquences familiales, politiques et religieuses de la mort de la figure paternelle dans la société, est l'auteur de l'ouvrage Ce sang qui nous lie (Verbe Haut, 2021 dans une édition augmentée), dans lequel il développe et propose le concept novateur de matriarcat sacrificiel.

09/2021

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Littérature française (poches)

Peau d'ours. Notes pour un roman

Henri Calet est mort en 1956, à l'âge de cinquante-deux ans, d'une crise cardiaque. Peau d'Ours sont les notes qu'il avait prises de 1951 à sa mort, en vue d'un roman qu'il n'eut pas le temps d'écrire et qui devait porter ce titre. " A la mort de Calet, Peau d'Ours se composait d'un amas de papiers de différente nature ", écrit l'amie à qui il les avait remis en murmurant : " C'est ce que j'ai de plus précieux. " Ce dossier contenait " un nombre important de petites feuilles de toutes dimensions, sur lesquelles Calet avait noté ses réflexions, ses observations, et aussi ses amusements et ses chagrins. " On y trouvait également des lettres et quelques articles, et enfin " un relevé de ses agendas depuis la fin de l'année 1949 - document très révélateur de la façon dont Calet s'inspirait, dans ses romans, de sa vie intime ". Il avait commencé à classer par personnage une partie de ces feuillets... Ne disait-il pas lui-même que son œuvre était " une sorte d'herbier où je place, j'incère des personnages entrevus, séchés " ? " Calet disparu, que faire de ce projet de roman ? ... Le souffle discret de ce dur combat avec la vie, puis avec la mort, méritait d'être entendu... Ces pages, dans leur nudité qui laisse apparaître le grain même de la vie, ont semblé à quelques-uns d'une signification irremplaçable. " Irremplaçable : voilà exactement le mot qui vient à l'esprit en lisant ce livre. Personne d'autre que Calet ne pouvait dire ces choses, grandes ou petites, d'une manière plus simple, ni plus bouleversante. Et nulle part Calet n'a peut-être imposé plus fermement la personnalité de son art que dans cette Peau d'ours, au titre si tragiquement prophétique.

02/2011

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Protestantisme

Qu'est-ce que l'enfer ?. Ce que la Bible dit sur l'enfer

Notre époque moderne offre une anomalie. Elle ne sait rien de l'enfer ; elle le prétend disparu mais, en même temps, elle ne cesse d'en parler ! Depuis les canulars, les bandes dessinées, la publicité, les jurons et expressions courantes, jusqu'à la terreur qui perce dans les yeux de celui vers qui s'approche la mort - oui, l'enfer est bien toujours vivant ! Mais, où se trouve-t-il ? Quel est-il ? Sartre avait-il raison ? Y a-t-il vraiment du feu en enfer ? Qu'y a-t-il au-delà de la mort ? Qu'y a-t-il au-delà de MA mort ? Tant de questions, tant de réponses, mais toujours aucune certitude, aucun soulagement. Pour le monde où nous vivons (pour moi peut-être ? ), l'enfer demeure enfoui dans le grand "Peut-être" de Rabelais. C'est probablement la raison qui pousse tant de nos semblables à vivre à plein le moment présent car "demain nous mourrons" , et... Pourtant la Bible en parle avec clarté et précision, et le message surprenant qu'elle révèle laisse à réfléchir. Le sujet n'est académique pour personne, car vient le jour... Et la mort touche tout le monde. Oui, l'enfer est terrible au-delà de toute imagination, et nombreux sont ceux qui s'y précipitent. Mais Dieu a ouvert une porte, étroite et efficace, qui permet de ne pas finir dans le lieu de tourment. Le sacrifice du Fils de Dieu couvre celui qui croit et le protège de cette destination épouvantable, remplie "de pleurs et de grincements de dents" . En un jour de christianisme "homéopathique" - très dilué et bien buvable - le livre que vous tenez en main est à saluer comme une contribution courageuse, et il est à souhaiter qu'il sera pour beaucoup une expérience salutaire.

10/2021

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Ethnologie

Croquemort. Une anthropologie des émotions

Les funérailles constituent un cadre social particulier avec ses règles et ses codes. Julien Bernard a répondu à une offre d'emploi proposant d'être "porteur de cercueil pour les cérémonies funéraires". C'est ainsi qu'il a fait profession de croquemort au sein des pompes funèbres. Faisant parallèlement des études de sociologie, il note au jour le jour son approche et la réalité de ce terrain à la fois central et à part dans notre culture. Comment s'intégrer à une équipe de travailleurs de la mort, comment, entre la compassion, l'engagement, l'humour noir et l'obligation au protocole arrive-t-on à développer et à porter un regard objectif sur cet étrange et nécessaire travail social qui se constitue "par le bas" grâce à des mécanismes de coordination effective entre les individus sociaux. Depuis la rencontre des familles jusqu'à la tombe ou le crématorium en passant par la délicate prise en charge des corps, ces professionnels de la mort apprennent à maîtriser et à gérer leurs émotions. Véritables grammairiens du "soutien", ces hommes qui nous enterrent sont aussi les metteurs en scène et les acteurs de nos funérailles durant lesquelles ils essaient de "mettre en sens" la mort et de maîtriser la balance de l'énergie émotionnelle et collective que libère toute perte humaine. Attentif à ces "points de frottement" très particuliers que sont les dernières confrontations entre les proches et le mort, l'auteur réussit ce tour de force de nous faire pénétrer dans l'univers méconnu de ces travailleurs dont l'art consiste à se glisser dans cet entre-deux, à la fois avec une proximité suffisante pour comprendre ce qu'ils ressentent et une distance sociologique nécessaire pour nous permettre de saisir sans nous épouvanter le quotidien maîtrisé du croquemort.

10/2009

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Critique littéraire

Sept et huit neuf

La valeur des choses Remake La forme coûte cher Un mort à crédit Le style collectif On perd toujours Faire couple L'image manquante IIII imec 97 82359 430301 Le lion 9€ VI II II

01/2021

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BD tout public

Un été indien

Un récit sensuel et violent, dans l'Amérique puritaine des premiers colons, signé par deux grands maîtres de la bande dessinée mondiale. Un été indien teinté du sang de la vengeance et de la mort.

10/2018

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Littérature française

Mourir, c'est aller au ciel

Dans ce petit recueil, Magali Hack aborde avec simplicité la question essentielle de la mort. Sans emphase ni dramatisation, elle explore avec poésie la présence de l'absurde dans le quotidien qui constitue nos existences.

11/2022

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Sorcellerie

Rites funéraires vaudou

La mort est le point de départ du vaudou haïtien. Les créoles demandent le changement ! Baron Samedi maître du cimetière Est-ce qu'il y a des hommes sur la terre qui ne meurent pas ?

06/2021

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BD tout public

Le Tueur Tome 13 : Ligne de fuite

La mort de Marine change la donne pour le Tueur. Haywood et lui reprennent chacun leur route mais la paix n'est pas garantie, car même dans son sanctuaire il n'est plus en sécurité...

09/2014

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Non classé

Lot de 25 Images Rien ne peut nous séparer de l'amour de Dieu. Lot de 25

Image vendue en lot de 25 avec le texte : Rien ne peut nous séparer de l'Amour de Dieu manifesté en Jésus-Christ. Ni mort ni vie, ni présent ni avenir, ni hauteur ni profondeur.

03/2018

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Policiers

Les bagages d'Icare

Les publicitaires sont des gens merveilleux : ils ne font vendre que de bons produits. Est-ce que la mort en fait partie ? Au séminaire de l'agence "Médias's", on ne vend plus... On tue !

02/1991

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Littérature française

Moriendo, la dernière heure

Un condamné à mort vit ses derniers moments dans la solitude et le désespoir, il remonte le fil de sa vie et s'interroge sur les circonstances qui l'ont mené à cette issue fatale.

11/2014