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Mia Bennet

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Littérature française

Un pas de deux

Deux hommes partagent une chambre d'hôpital. L'un est médecin, l'autre comédien. Ce dernier découvre par hasard le journal intime du médecin. Une idée lui vient : "Pourquoi ne profiterions-nous pas du temps qui nous est imparti entre lit et bistouri pour théâtraliser quelques histoires de votre cahier ? Je serai l'homme de théâtre répondant au médecin par la voix du théâtre". Et tous deux, le temps d'une nuit, rejouent leur vie. Pour le médecin des études entamées en mai 68, une conception sociale de sa vocation, une galerie de portraits tantôt drôles et tantôt émouvants, tandis que le comédien lui remontre la proximité de l'art médical et du théâtre de la vie, dont le praticien est à la fois acteur et spectateur privilégié. - Roman original, constitué de bout en bout d'un seul dialogue, qui, tout en défendant une médecine sociale, en fustigeant les dérives commerciales de la médecine actuelle et en brossant une galerie de patients étonnants, établit un curieux parallèle entre l'art de guérir et celui du comédien. - Un humanisme sans miévrerie. - Deux romans précédents qui ont attiré l'attention sur l'auteur. Un roman original, constitué de bout en bout d'un seul dialogue, qui, tout en défendant une médecine sociale, en fustigeant les dérives commerciales de la médecine actuelle et en brossant une galerie de patients étonnants, établit un curieux parallèle entre l'art de guérir et celui du comédien. Un humanisme sans miévrerie. Serge Peker a longtemps exercé la médecine à Paris tout en participant à une revue critique de cinéma. Il a déjà publié deux romans aux éditions M. E. O. "Felka, une femme dans la Grande Nuit du camp", librement inspiré de la vie des peintres "décadents" Felka Platek et Felix Nussbaum, et "La Vivaldi", soliloque d'une vieille dame qui, à travers les infimes événements, cocasses ou pathétiques, de sa maison de repos, revisite son enfance dans le quartier de Belleville puis son périple de jeune fille juive partie se réfugier en zone libre.

10/2022

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Sociologie

La révolution par l'amitié

Dionys Mascolo nai?t en 1916 dans une famille d'immigre?s italiens. Lecteur chez Gallimard, il entre dans la re?sistance pendant l'occupation, et fait partie du " groupe de la rue Saint-Benoi?t " autour de Marguerite Duras – qu'il e?pousera apre?s la guerre. Il entrera la? en contact avec Robert Antelme, Edgar Morin, Merleau-Ponty, Claude Roy. A? la libe?ration, il participe, avec Franc?ois Mitterrand, au rapatriement d'Antelme, mourant au camp de Dachau. Il adhe?re au PCF EN 1946, mais tre?s vite il est rebute? par la rigidite? de l'appareil. Il est exclu du parti en 1950, avec Duras et Antelme. Il e?crit en 1953 Le Communisme, ou? il expose sa conception d'un communisme diffe?rent. Anticolonialiste convaincu, il coe?crit avec Maurice Blanchot le texte de la De?claration sur le droit a? l'insoumission dans la guerre d'Alge?rie (le " Manifeste des 121 ") dont le retentissement est e?norme. En mai 68, il cre?e avec Blanchot un Comite? d'action e?tudiants-e?crivains dont plusieurs textes sont pre?sente?s dans notre livre. Jusqu'a? la fin (1997) il e?crit et milite pour " un communisme de pense?e ". Le livre pre?sente une se?rie de textes dont les plus remarquables sont son e?tude sur Saint-Just, sa re?flexion sur Nietzsche et les textes de 68 sur les comite?s d'action. Tout son travail se situe dans l'optique d'un autre communisme, diffe?rent du communisme objectif et purement rationnel qui e?tait dominant a? l'e?poque. Sa conception d'une version sensible a eu une grande influence, en particulier sur les Situationnistes et Guy Debord. Mascolo ne cherchait pas la ce?le?brite?, et aujourd'hui encore, son ro?le est largement me?connu. Ce recueil met en e?vidence son talent et son engagement.

02/2022

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Histoire littéraire

Correspondants de guerre 1918-1939. Maroc, Ethiopie, Espagne

Ancrée dans la grande tradition du journalisme d'aventure et croisant celle de l'écrivain-voyageur, la figure du correspondant de guerre plonge ses racines aux origines mêmes de la presse. Elle s'autonomise et s'impose dans l'entre-deux-guerres dans le sillage des ombres portées du premier conflit mondial, puis lorsque font rage les guerres d'Ethiopie et d'Espagne. Dans ce contexte de polarisation idéologique et de tensions géopolitiques entre démocraties libérales et régimes autoritaires ou totalitaires, à l'heure où les visées impériales et coloniales des fascismes se donnent libre cours et tandis que s'internationalise une lutte sans merci entre des révolutions rouge, noire ou brune, être correspondant ou correspondante de guerre devient une fonction de premier plan. Qui incarne cette figure ? Que cherche-t-elle ? Pourquoi et pour qui se mobilise-t-elle ? C'est à ces différentes questions que s'attachent à répondre les douze contributions issues d'un colloque international et pluridisciplinaire tenu à Angers les 9 et 10 ? mai 2019. Du Maroc espagnol à Addis-Abeba et aux multiples théâtres d'opérations de la guerre d'Espagne, les textes mettent en scène des itinéraires individuels et collectifs qui donnent à voir les multiples facettes incarnées par la figure de la correspondante ou du correspondant de guerre anglo-saxon ou latin. Dorénavant, il ne s'agit plus seulement de jouer de la plume mais aussi de l'appareil photographique dans un contexte où l'image occupe une place croissante dans la presse du temps et n'est plus seulement une illustration. Fort prisé du lectorat de l'époque, le reportage de guerre des conflits éthiopien et espagnol se comprendrait-il comme la "répétition générale" qui préfigure le second conflit mondial ? Il marque à tout le moins un jalon essentiel d'une histoire mêlant bruit des armes et mythologie qui s'est prolongée jusqu'aux "Warcos" (war correspondents) d'aujourd'hui.

02/2021

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Correspondance

Nouvelles lettres retrouvées

Des lettres inédites de la célèbre écrivaine, révélant des échanges inconnus avec de grands personnalités du XIXe siècle. Lorsqu'en 2004, à l'occasion du bicentenaire de la naissance de George Sand, je publiai un volume de 458 Lettres retrouvées (Gallimard), en même temps que l'anthologie des Lettres d'une vie en Folio, j'étais loin de me douter qu'une quinzaine d'années plus tard, je pourrais donner un nouveau volume de supplément à cette monumentale Correspondance rassemblée par Georges Lubin, qui en formerait donc le vingt-huitième volume. Voici donc 406 nouvelles lettres retrouvées, qui couvrent presque toute la vie de George Sand, depuis ses quinze ans jusqu'à ses derniers jours. La plupart de ces lettres, du court billet à la longue missive, sont entièrement inédites et viennent s'ajouter au corpus de la Correspondance, ou prennent la place de lettres déjà recensées (G. Sand ayant tenu à partir de 1863 une liste des lettres qu'elle écrivait) mais non retrouvées. D'autres, dont on ne connaissait que des extraits, sont ici publiées intégralement pour la première fois. Plus de 260 correspondants (dont une cinquantaine de nouveaux) sont ici représentés, des plus obscurs (certains n'ont pu être identifiés) jusqu'aux plus illustres, comme Barbey d'Aurevilly, Hector Berlioz, Henri Heine, Nadar, Armand Barbès, Eugène Sue, Victor Hugo, Louis Blanc, Eugène Fromentin, Jules Favre, Pauline Viardot, la Taglioni ; et les plus divers : parents, familiers, éditeurs, journalistes et patrons de presse, acteurs et directeurs de théâtre, écrivains, artistes, hommes politiques, domestiques, fonctionnaires, commerçants, hommes d'affaires, etc. L'intérêt de ce volume, en outre, est de donner, chaque fois qu'il a été possible, les lettres auxquelles Sand répond, ou les réponses aux lettres de Sand. On retrouve dans ces pages retrouvées les qualités d'humanité ainsi que l'insatiable curiosité de l'écrivain, que l'on suit jusqu'à ses toutes dernières lettres, en mai 1876, quelques jours avant sa mort. Thierry Bodin

01/2023

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Histoire internationale

L'invention de l'Europe. De l'Europe de Jean Monnet à l'Union européenne

Le processus d'organisation économique et politique de l'Europe a débuté en 1950 avec le plan Schuman. Il concerne maintenant trois générations d'Européens et bientôt une quatrième. Son originalité est d'avoir déjà une histoire et de demeurer un projet. Or, à chaque étape, les Européens se sont interrogés ; les réticences, les objections et les refus ont été et continuent d'être nombreux. Au point de départ l'objectif principal est d'apaiser l'antagonisme franco-allemand qui avait été à l'origine de trois guerres dévastatrices. On attend des traités européens qu'ils tissent un réseau d'obligations et de solidarités qui évite toute nouvelle dérive solitaire vers une politique de puissance. Cet objectif fondamental a été atteint et la France et l'Allemagne sont devenues les principaux acteurs du projet communautaire. Au noyau initial des Six de la " Petite Europe " des traités de Paris et de Rome, un mouvement progressif d'agrégation a conduit à l'Europe des Neuf et à l'Europe des Douze. Jusqu'en 1989, jusqu'à la destruction du mur de Berlin, le projet communautaire concernait l'Europe occidentale. À la suite de la désintégration de l'Union soviétique, l'Europe s'est réunifiée et les États d'Europe centrale et orientale ont rejoint la Communauté européenne qui s'est élargie aux Quinze et, à partir du 1er mai 2004, aux Vingt-Cinq. Cet élargissement n'est pas encore achevé. Ce livre éclaire les intentions et les réalisations des hommes depuis la génération des pères fondateurs, Monnet, Schuman, Spaak, Adenauer, Gasperi jusqu'aux acteurs d'aujourd'hui. Il prend en compte le projet européen dans toutes ses dimensions : diplomatiques, institutionnelles et juridiques, économiques et monétaires. Il en marque les étapes : Ceca, Marché Commun, Acte Unique, traités de Maastricht, d'Amsterdam et de Rome. Il est attentif aux réactions et aux aspirations des opinions publiques. Il examine les relations avec les États-Unis. À l'aube du vingt-et-unième siècle, il s'interroge enfin sur la place de l'Europe dans le monde contemporain.

06/2005

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Littérature française

Dans une autre peau

L'éminent Professeur Neurochirurgien, le Comte Karl von Grunerwald, n'aurait jamais pu imaginer d'être aussi soudainement confronté au surgissement de ses "vrais souvenirs" , que son amnésie rétrograde, liée à sa blessure de guerre, et l'imprégnation progressive de "faux souvenirs" lui avaient masqués. Mais cette improbable histoire devint réalité lorsqu'il reçut, transmis par son confrère français Bernard Schwartzenber, le dossier préopératoire de sa future patiente Rose Berier, qu'une tumeur cérébrale menaçait de cécité totale. Comment le hasard de circonstances de temps et de lieux avait-il pu, à ce point, enchevêtrer l'histoire d'un petit infirmier militaire, français et germanophile Carl Dulac et celle d'un aristocrate allemand, médecin de renom et francophile, Karl von Grunerwald ? La guerre à laquelle ils avaient participé dans deux camps opposés en mai 1940 sur la Somme ? ... sans doute, mais pas seulement... Karl pourra-t-il trouver des éléments de réponses en cet été de 1990, à la redécouverte de sa véritable identité passée et à sa quête de sens, près du Bassin des Ernest, les poissons rouges de l'école Normale Supérieure de la rue d'Ulm, où la petite fille de Rose Berier, Aurore, vient d'être si brillamment admise ? L'apaisante quiétude de son Manoir à Grunerwald et l'exercice de ses prestigieuses fonctions au centre universitaire de Heidelberg, au sud-ouest de l'Allemagne, lui permettront-elles de retrouver la lucidité que requiert cette impensable histoire ? Ou Devra-t-il en garder à jamais le "secret" , partagé seulement par son fidèle majordome, Frantz, pour préserver les siens de la douleur de la révélation de l'improbable processus qui l'a fait rentrer inconsciemment "Dans une autre peau" . Pourra-t-il enfin retrouver et faire revivre son seul et grand amour, que "seules les étoiles n'oublient jamais. ". . ? Cette histoire est inspirée de faits réels, laissés à l'interprétation de la libre imagination de l'auteur.

10/2020

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Histoire internationale

Maman Jones. Autobiographie

L'autobiographie de Mary Harris Jones (1837-1930), dite " Mother " Jones, est parue pour la première fois en 1925, à Chicago. Publiée par les Editions Ouvrières en 1952, puis par les éditions François Maspero en 1977, la traduction française était épuisée depuis longtemps. Il s'agit pourtant d'un classique de l'histoire du mouvement ouvrier américain. Mary Harris Jones a vécu l'industrialisation des Etats-Unis et le développement de ce qui devint la première puissance capitaliste. Elle apporte donc sur les années 1870-1920 un témoignage de première main. Institutrice, ouvrière, militante syndicale, elle ne subit pas cette période, elle en fut une protagoniste, au même titre que des milliers de militants ouvriers qui s'efforcèrent de protéger les intérêts de leur classe et qui combattirent pour un monde meilleur. Révoltée par l'exploitation et la sauvagerie sur lesquelles se construisait la fortune des Rockefeller et autres Vanderbilt, elle fut pendant près de cinquante ans de toutes les luttes des travailleurs, en particulier de celles des mineurs. Son socialisme, instinctif plus que scientifique, même mêlé de foi religieuse, la faisait se placer en toute occasion du côté des travailleurs. De la manifestation du premier mai 1886 à Chicago à la Première Guerre mondiale et à la Révolution bolchevique, toute son action, tous ses discours sont la marque d'un sens de classe chevillé au corps et à l'esprit. Elle sut aussi, par son exemple et ses talents d'oratrice, insuffler aux travailleurs auxquels elle s'adressait la détermination et le courage qui lui permettaient de résister aussi bien aux patrons et à leurs agents, à leur violence dans la répression, qu'aux bureaucrates syndicaux et à leurs tentatives de division de la classe ouvrière. Maman Jones est un témoignage majeur sur le développement du capitalisme, de la classe ouvrière et du mouvement ouvrier américains, sur ce que furent les luttes et les militants de cette période.

11/2012

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Non classé

Rugby à XIII : Il était une fois… Le rugby de Liberté - Tome I : 1933-1941, de la naissance à l’inte

En Août 1895, se produit dans le Rugby Anglais, une scission, qui va entraîner la naissance d'un nouveau Sport, le Rugby à 13 Joueurs. Les Pratiquants y seront dédommagés, de façon à permettre au nouveau Salariat, principalement ouvriers en usines, mineurs des Régions en pleine expansion industrielle, d'y avoir accès, ce que ne leur permettaient pas les Dirigeants Aristocrates du Rugby originel, qui souhaitaient réserver le Rugby à ceux qui pouvaient y jouer sur leur temps libre. Il faudra attendre le 31 Décembre 1933, pour qu'un premier match de Rugby à XIII se dispute en France. Dans la foulée, 17 Joueurs amenés par le légendaire Jean Galia vont partir en tournée Outre-Manche pour mieux le découvrir et l'assimiler. A leur retour ils vont se multiplier pour le faire connaître et l'implanter, dans plusieurs Régions et Villes Françaises. Ainsi de Bordeaux et du Pays Basque à Lyon, en passant par Toulouse et Pau, de Perpignan à Paris, en s'arrêtant à Albi et Roanne de nombreux Clubs Professionnels, mais aussi Amateurs vont se créer dès 1934 et se multiplier au cours des 5 saisons suivantes. L'Equipe de France est crée et affronte Anglais, Gallois, et aussi Australiens... Championnats, Coupe de France sont lancés. Et en quelques mois le Rugby à XIII Français va attirer les meilleurs joueurs de Rugby et va rassembler dans les stades, grâce à son côté spectaculaire, des dizaines de milliers de spectateurs. Vous aussi, comme eux il y a plus de 80 ans, vous serez plongés dans plus de 800 matchs de Rugby à XIII qui se sont déroulés entre le 31 décembre 1933 et le 5 mai 1940 : résultats, descriptions, commentaires, vous suivrez les exploits des plus grands joueurs de l'époque : Rousié, Noguères, Bergèze, Bès... Mais vous découvrirez aussi les interdits, les brimades, les chausse-trappes lancés contre ce néo-Rugby, qui ne pourront empêcher le Public toujours plus nombreux de se presser dans les stades pour admirer la beauté de ce Rugby...

07/2019

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Histoire de France

La colline sans oiseaux. 14 mois à Buchenwald

"En écrivant ce livre, j'ai fait le serment d'apporter un témoignage sincère. J'ai préféré ne pas tenir compte de certains renseignements dont je n'étais pas sûr. J'ai pu me tromper ; je n'ai pas menti." Jean Puissant - mai 1945. Immédiatement après sa libération, les chairs encore meurtries et les souvenirs brûlants, Jean Puissant couche sur papier le témoignage glaçant de ses 14 mois d'horreur durant lesquels il fut incarcéré au bloc des invalides du Petit Camp de Buchenwald, en compagnie notamment de Jacques Lusseyran. On assiste à la lente désagrégation du courage de ces malheureux, épuisés par la peur, les coups, la faim, le froid, la fatigue, la maladie, le désespoir et surtout la mort qui rôde, partout, dans chaque recoin, à chaque instant. Ces malheureux dont l'unique but est de "durer et non de vivre". Monde étrange où les héros qui ont oublié jusqu'à leur idéal sont mêlés à des prisonniers de droit commun, agonisants d'angoisse. Tableaux effrayants que ces loques humaines qui se tuent pour une assiette de soupe, se ruent pour lécher des immondices. Ils étaient des hommes et, dépouillés de toute humanité par les nazis, sont devenus pareils à des fauves. Pourtant, au milieu de cet enfer, il y a ceux qui refusent de mourir, qui ne se veulent pas avilis et lâches, qui tiennent tête envers et contre tout, dressés contre leurs bourreaux comme contre leur propre faiblesse. Ils se réunissent pour discuter, organisent des concerts, des chorales, créent des bibliothèques. Ils se lient d'amitiés solides qui leur deviennent plus nécessaires que le pain quotidien et cimentent la communion d'une commune misère. Le livre de Jean Puissant est parfois brutal, insupportable, écrit si vite après la libération des camps qu'il n'a pas toujours le recul nécessaire mais il a le mérite d'être sincère, il ne ment jamais.

10/2017

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Policiers

Rendez-vous à Boris Gleb

L'eau glaciale gicla avec une violence inouïe, giflant le visage de Malko, inondant Mathilda Larsen. La Volvo s'était enfoncée à mi-hauteur dans le port de Bodo. Elle allait couler rapidement. Une énorme masse noire surgit le long de la portière qu'il essayait d'ouvrir. Le Novosibirsk les coinçait contre le quai, condamnant toute sortie. Mathilda Larsen hurla de terreur. Venus d'Israël, Valeri Leonid Oganian, sa femme Rika et leur fille de quatre ans dînent dans un restaurant russe de Stockholm. Pendant cinq ans, Valeri s'est fait passer pour un juif fuyant les persécutions soviétiques alors qu'il est en réalité un agent du KGB. Aujourd'hui, il est prêt à retourner discrètement en URSS pour un motif mystérieux. Il vient de tout révéler à Rika, sa femme, et celle-ci, consent à fuir avec lui. Une équipe du Mossad les traque et entend bien lui faire prendre, de gré ou de force, le prochain avion pour Tel Aviv. Oganian profite du tumulte pour s'enfuir avec sa femme par bateau, afin de rejoindre la Norvège. La CIA, qui a eu vent de l'affaire, dépêche sur place Malko Linge. Sa mission : empêcher Oganian d'être tué par les Israéliens, de rejoindre l'URSS et le convaincre d'émigrer aux Etats-Unis, tout en révélant ce qu'il sait sur les réseaux soviétiques en Israël. Malko quitte donc Stockholm et se rend en Norvège, rejoint par Chris Jones et Milton Brabeck, ainsi que par Elko Krisantem, qui viennent en renfort. Les services secrets norvégiens lui adjoignent Mathilda Larsen, dont c'est la première mission sur le terrain. Malko et ses quatre comparses agents parviennent à faire échouer une seconde tentative d'approche des agents israéliens, et le couple Oganian a le temps de monter vers le nord, à Kirkenes, dans l'optique de passer en URSS par le petit bout de frontière séparant la Norvège de l'URSS.

02/1990

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Histoire de France

Avoir vingt ans à Dachau. L'histoire de mon père

Résumé : C'est un récit poignant, « sur la captivité de mon père » écrit Joëlle Delpech-Boursier sur André Delpech, qu'elle nous livre à travers ces pages. Durant plusieurs années, elle écoute, recueille patiemment ses mots, sa blessure, son témoignage distillé par bribes par ce jeune résistant, mais ô combien essentiel pour saisir et vivre notre aujourd'hui en liberté. André Delpech est quercinois, arrêté par la Gestapo à Cahors le 17 mai 1944, puis déporté au camp de la mort lente de Dachau, dans un des Kommando les plus durs de la vallée du Neckar en Allemagne, après avoir survécu au fameux train de la mort. Le récit évoque avec force détails l'enfer que ce jeune résistant a vécu dans sa déportation aux côtés de ses compagnons d'infortune dans ce camp de concentration, les Stücks qu'ils étaient devenus devant disparaître sans laisser aucune trace. Après la guerre, André Delpech fit une brillante carrière militaire avec le grade de général de corps d'armée. Son nom restera toujours attaché à Dachau dont il a présidé le Comité International pendant quatorze ans. La chancelière allemande Angela Merkel a accepté en 2013 de recevoir le prix de ce comité portant le nom du général André Delpech. Ce témoignage ainsi recueilli se veut avant tout un travail, un devoir de mémoire œuvre portée par une enfant d'un déporté résistant, elle qui n'a pas connu la guerre mais qui hérite d'une histoire et de certaines valeurs à transmettre pour aider à faire de nos enfants des citoyens. En particulier celles que son père a défendu toute sa vie, la liberté et le respect de la dignité humaine. « La liberté qui paraît évidente à ceux qui l'ont toujours connue, exige pour être conservée et vécue une vigilance constante des hommes et des femmes de tous les continents du globe » avait-il dit lors d'un discours prononcé sur la place d'appel de Dachau devant une assemblée internationale.

08/2015

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Histoire de France

Henriette de France, reine d'angleterre

Henriette de France, sixième enfant de Henri IV et de Marthe de Médicis, vint au monde quelques mois avant l'assassinat de son père survenu le 14 mai 1610. Elevée à la cour de son frère Louis XIII, la jolie princesse dont Rubens et Van Eyck firent le portrait, fut témoin de toutes les intrigues dont le Louvre était le théâtre. A quinze ans, Henriette, princesse catholique, devint la femme de Charles Ier Stuart, roi d'Angleterre, chef de l'Eglise anglicane. Henriette et Charles formèrent un couple très uni, ils eurent neuf enfants. Mais les dépenses somptuaires d'Henriette pour la construction de palais et de châteaux, l'acquisition des œuvres des plus grands artistes de son temps, lui valurent de solides inimitiés parmi les Anglais. En fait, la cause profonde de cette hositilité était qu'ils redoutaient de voir, sous son influence, l'Eglise d'Angleterre revenir dans le giron de Rome. Dès les prémices de la rébellion fomentée par les " Têtes rondes " de Cromwell, la pétulante et autoritaire reine française fit preuve d'un immense courage. Ayant trouvé en Hollande les fonds pour lever une armée, elle brava tempêtes et canons afin de revenir en Angleterre, où elle marcha à la tête de ses troupes pour voler au secours de son mari. Contrainte à se réfugier en France après avoir mis au monde son dernier enfant, Henriette d'Angleterre - qui épousera le duc d'Orléans, frère de Louis XIV - passa son temps à chercher à secourir son époux. Après l'exécution de Charles Ier (1647), on la voit œuvrer pour le rétablissement de la royauté en Angleterre, ce qui advint en 1660. Micheline Dupuy restitue avec bonheur l'existence mouvementée de la dernière Française reine d'Angleterre dont on perce bien la personnalité grâce à la nombreuse correspondance qu'elle échangeait avec son mari, ses frères et sœurs et ses enfants.

01/1994

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Verre, dinanderie, céramique

PAUL DAUM - MAÎTRE VERRIER DE L'ART DÉCO

Né en 1888 à Nancy où sa famille s'était installée après l'an­nexion de l'Alsace et d'une partie de la Lorraine, il était l'un des fils d'Auguste Daum et le neveu d'Antonin Daum, les maî­tres verriers de l'Art Nouveau. Paul, qui leur a succédé au lendemain de la Première Guerre mondiale, a marqué de son empreinte la manufacture durant les "Années Folles". Audacieux, il a su capter et anticiper les modes qui lui ont permis de prendre le virage de l'Art Déco, un style avec lequel la verrerie a excellé. Cet ouvrage, fruit de plusieurs années de recherches restitue le parcours de ce personnage hors du commun. Comblé d'hon­neurs de 1914 à 1918, période durant laquelle il a servi dans l'aviation, il a fait, à partir de 1920, triompher la verrerie dans de nombreuses expositions. Il a défendu les intérêts de l'indus­trie verrière menacée par une concurrence étrangère croissante et parfois déloyale. Adjoint au maire de Nancy, il a créé l'Aéro­club de l'Est aux côtés de Christian Moench, André Bailly et Marie Marvingt. D'un caractère entier, voire excessif pour certains, Paul Daum est entré dans la Résistance à la fin de l'année 1940. Arrêté à Paris par la Gestapo en février 1943, il est mort en déportation un an plus tard. Cet ouvrage vous fait entrer dans l'intimité de la verrerie de la Première à la Seconde Guerre mondiale. Une période qui fut faste quelques années seulement, avant qu'elle ne subisse les conséquences économiques et politiques du krach boursier de 1929. Si son père Auguste s'était révélé comme un gestionnaire rigoureux et son oncle Antonin un artiste à l'imagination fer­tile, Paul Daum réunissait, à lui seul, ces deux talents à une époque où il lui a fallu affronter des situations inédites.

08/2022

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Autres troubles du comportemen

Gândire, rapidă și lentă. O carte despre erorile care pot afecta luarea deciziilor umane

In Thinking, Fast and Slow, Daniel Kahneman explica de ce oamenii iau deseori decizii eronate ? i ira ? ionale, prezentând un set de informa ? ii culese în urma muncii sale cu Amos Tversky de-a lungul deceniilor. Acest rezumat ? i analiza clara ? i detaliata este un instrument valoros pentru oricine dore ? te sa în ? eleaga bestsellerul lui Kahneman : include o explica ? ie amanun ? ita a obiectivelor autorului, o discu ? ie a conceptelor-cheie explorate în lucrarea sa, inclusiv euristica ? i prejudeca ? ile, ? i defini ? ii ale termenilor-cheie, cum ar fi ancorarea ? i efectul de cadou. Acesta ofera, de asemenea, o introducere la impactul operei lui Kahneman asupra unor domenii precum psihologia, ? tiin ? ele politice ? i economia comportamentala, precum ? i o discu ? ie despre principalele critici aduse operei sale, oferindu-va tot ce ave ? i nevoie pentru a în ? elege aceasta carte influenta în doar 50 de minute. Despre Gândire, repede ? i încet : Thinking, Fast and Slow identifica doua sisteme de gândire, denumite Sistemul 1 ? i Sistemul 2, care determina modul în care procesam informa ? iile ? i luam decizii. Acestea sunt "rapidul" ? i, respectiv, "lentul" din titlu ? i lucreaza împreuna pentru a ne ajuta sa facem alegeri. Cartea exploreaza, de asemenea, prejudeca ? ile ? i abera ? iile care îi determina pe oameni sa ac ? ioneze ira ? ional, ilustrate cu studii de caz ? i exemple din via ? a reala. Despre Daniel Kahneman : Daniel Kahneman este un psiholog ? i economist israeliano-american. Este cunoscut mai ales pentru colaborarea sa de lunga durata cu psihologul Amos Tversky, cu care a efectuat cercetari privind procesul decizional care i-au adus Premiul Nobel pentru ? tiin ? e Economice în 2002. Cercetarile sale, în special colaborarea sa de-a lungul anilor cu Richard Thaler, laureat al premiului Nobel în 2017, au jucat un rol important în fondarea domeniului economiei comportamentale. Kahneman este în prezent profesor emerit de psihologie ? i afaceri publice la Universitatea Princeton.

01/2023

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Littérature française

OLYMPE DE CLÈVES Tome 1

Avignon, mai 1727. Bannière, jeune novice chez les jésuites, passionné de théâtre, voit l'actrice Olympe de Clèves par la fenêtre de son couvent. Il en tombe amoureux, s'enfuit et se rend au théâtre, où il se retrouve sur les planches, remplaçant Champmeslé, acteur pieux honteux d'être comédien. Ce dernier vole les habits de Bannière et se fait jésuite à sa place. Bannière est contraint de fuir, ayant rompu son noviciat. Olympe, qui vient de se faire éconduire par son amant, M. de Mailly, s'éprend de Bannière, et ils fuient vers Lyon. Là, Olympe est engagée comme comédienne, et Bannière est tiraillé par deux démons : le jeu et la jalousie. Il vole une bague donnée à Olympe par M. de Mailly et la vend. La beauté et le talent d'Olympe lui attirent l'amour de l'abbé d'Hoirac et la jalousie de la Catalane, actrice dans son nouveau théâtre. Celle-ci, avec l'aide de sa coiffeuse, se fait passer pour Olympe et cède aux avances de M. d'Hoirac, qui est dupe de cette comédie et offre à la Catalane la bague de M. de Mailly, qu'il a achetée. Olympe, blessée de voir la bague au doigt de sa rivale et pensant qu'elle lui a été donnée par Bannière, le quitte, alors même qu'elle l'aime toujours. Au même moment, Bannière est arrêté par les soins d'Hoirac. M. de Mailly revient vers Olympe, avec un ordre de début au théâtre à Paris. Elle accepte, à condition que M. de Mailly libère Bannière de l'emprise des jésuites en l'enrôlant dans son corps de dragons. Bannière en profite pour s'enfuir, récupère la bague qui a été cause de son malheur, et suit Olympe jusqu'à Paris. Là, il est enfermé à Charenton en tant que fou après avoir voulu forcer l'entrée du théâtre où elle débutait.

01/2023

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Littérature française

OLYMPE DE CLÈVES Tome 2

Avignon, mai 1727. Bannière, jeune novice chez les jésuites, passionné de théâtre, voit l'actrice Olympe de Clèves par la fenêtre de son couvent. Il en tombe amoureux, s'enfuit et se rend au théâtre, où il se retrouve sur les planches, remplaçant Champmeslé, acteur pieux honteux d'être comédien. Ce dernier vole les habits de Bannière et se fait jésuite à sa place. Bannière est contraint de fuir, ayant rompu son noviciat. Olympe, qui vient de se faire éconduire par son amant, M. de Mailly, s'éprend de Bannière, et ils fuient vers Lyon. Là, Olympe est engagée comme comédienne, et Bannière est tiraillé par deux démons : le jeu et la jalousie. Il vole une bague donnée à Olympe par M. de Mailly et la vend. La beauté et le talent d'Olympe lui attirent l'amour de l'abbé d'Hoirac et la jalousie de la Catalane, actrice dans son nouveau théâtre. Celle-ci, avec l'aide de sa coiffeuse, se fait passer pour Olympe et cède aux avances de M. d'Hoirac, qui est dupe de cette comédie et offre à la Catalane la bague de M. de Mailly, qu'il a achetée. Olympe, blessée de voir la bague au doigt de sa rivale et pensant qu'elle lui a été donnée par Bannière, le quitte, alors même qu'elle l'aime toujours. Au même moment, Bannière est arrêté par les soins d'Hoirac. M. de Mailly revient vers Olympe, avec un ordre de début au théâtre à Paris. Elle accepte, à condition que M. de Mailly libère Bannière de l'emprise des jésuites en l'enrôlant dans son corps de dragons. Bannière en profite pour s'enfuir, récupère la bague qui a été cause de son malheur, et suit Olympe jusqu'à Paris. Là, il est enfermé à Charenton en tant que fou après avoir voulu forcer l'entrée du théâtre où elle débutait.

01/2023

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XIXe siècle

Le Poème de l'âme

Le Poème de l'âme, cycle pictural et littéraire unique dans l'histoire de l'art français, occupe une place majeure dans le parcours artistique de Louis Janmot (Lyon, 1814-1892). Entrepris à Rome au milieu des années 1830, présenté pour la première fois en 1854, puis, après plusieurs expositions au rythme des Salons parisiens, parvenu à une version presque définitive en 1879, il connaît en 1881, grâce à son ami Félix Thiollier, une diffusion plus large que les expositions dont il a bénéficié jusque-là à Lyon et à Paris, sous la forme d'un album, où les dix-huit tableaux et les seize dessins sont reproduits, accompagnés des deux mille huit cent quatorze vers qui en forment le commentaire. La présente édition reprend le contenu de l'album de 1881, augmenté d'un texte introductif de Patrice Béghain, et complété par la version peinte du Supplice de Mézence conservée au musée d'Orsay. Le cycle pictural du Poème de l'âme est présenté en permanence au musée des Beaux-Arts de Lyon. "Il y a chez Janmot un parfum dantesque remarquable. Je pense en le voyant à ces anges du purgatoire du fameux Florentin ; j'aime ces robes vertes comme l'herbe des prés au mois de mai, ces têtes inspirées ou rêvées qui sont comme des réminiscences d'un autre monde. On ne rendra pas à ce naïf artiste une parcelle de la justice à laquelle il a droit. Son exécution barbare le place malheureusement à un rang qui n'est ni le second, ni le troisième, ni le dernier ; il parle une langue qui ne peut devenir celle de personne ; ce n'est pas même une langue ; mais on voit ses idées à travers la confusion et la naïve barbarie de ses moyens de les rendre. C'est un talent tout singulier chez nous et dans notre temps". Eugène Delacroix

08/2023

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Littérature française

Le chêne de Garance

Garance, après avoir fait un léger malaise cardiaque, décide de révéler à son petit-fils, aujourd'hui en âge de comprendre, le secret du chêne qui trône au beau milieu de son corps de ferme à Cournon-d'Auvergne. Ce chêne qui, quelques années plus tôt, avait ébranlé la quiétude de son mari Julien Destang, décédé depuis ; ce chêne qui, un soir d'été de 1960, leur avait causé une indélébile frayeur : une trombe de poussière importante s'était engouffrée dans la grosse excavation que le chêne portait depuis toujours sur son tronc, un orage énorme avait effrayé les deux fermiers et l'horloge de la cuisine s'était mise à carillonner sans s'interrompre. Le lendemain, Julien Destang, curieux s'introduisit dans la cavité du chêne et fut emporté par un épiphénomène intemporel qui le transporta dans sa cour de ferme, mais... en 1788. La peur le fit revenir quelques heures plus tard dans son siècle, le pauvre Julien ne se remettra jamais de sa promenade dans le temps. Garance, la grand-mère de Victor, un jeune étudiant des beaux-arts du Quartier latin de Paris, libertaire et rebelle de mai 1968, lui révèle pour la première fois le secret du chêne, mais il pense que sa grand-mère n'a plus toute sa tête, il en parle à son ami d'enfance Gé qui a la même réaction que lui, ce dernier, apprenti cuisinier à Clermont-Ferrand, est ravi de venir retrouver son ami quelques semaines à Cournon-d'Auvergne pour les vacances de cette même année révolutionnaire. Victor abasourdi par le récit de Garance propose à Gé de monter dans la cavité du chêne. Un matin, de retour de boîte de nuit, les deux jeunes écervelés embrumés par l'alcool montent dans le chêne, une fois dans la cavité, ils entendent un bruit d'aspiration comme un ballon de baudruche qui se dégonfle, et se retrouvent dans le corps de ferme, mais... en 1788 !

08/2021

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Procédure pénale

Procédure pénale. 14e édition

Depuis la première édition de cet ouurage, en 2000, la procédure pénale demeure au coeur des grands débats juridico-politiques qui agitent la société française. Elle est aussi en plein renouvellement, non seulement sous l'influence croissante des Instruments Internationaux de protection des droits de l'homme, des décisions du Conseil constitutionnel, des jurisprudences de la Cour EDH et de la CJUE, mais aussi sous l'emprise de la légistique contemporaine qui tend, d'une part, à une prolifération exponentielle des normes traitant au cas par cas, et sans esprit de synthèse, les problèmes de procédure pénale qui résultent, notamment, de l'évolution technologique, d'autre part, à une prolifération des "procédures particulières" (livre IV du CPP). Ce manuel s'inscrit dans ce double mouvement, en s'efforçant de permettre au lecteur d'avoir, malgré tout, une vision suffisamment claire de la procédure par l'ajout, entre autres, de tableaux synoptiques. Il s'attache encore à sortir la procédure pénale de son ghetto technique par la méthode d'exposition choisie, puisque de nombreux chapitres comprennent des approfondissements de Théorie juridique et de Pratique judiciaire. L'objectif est d'amener la procédure pénale à ce droit commun du processus pénal qui se construit sous nos yeux par le biais de la garantie d'un procès équitable. Vous trouverez dans cet ouvrage toutes les réponses à vos questions sur : L'encadrement de la procédure pénale : Cadre politique - Cadre institutionnel - Cadre processuel. Le déroulement de le procédure pénale : Constitution, orientation, mise en état et appréciation définitive du dossier de la procédure L'ouvrage est à jour des textes publiés au 1er juillet 2021, notamment de la loi du 25 mai 2021 "pour une sécurité globale préservant les libertés", et des principaux projets de loi encore en discussion devant le Parlement, notamment les deux projets de loi (ordinaire et organique) "pour la confiance dans l'institution judiciaire".

09/2021

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Ouvrages généraux

Le vin des nazis. Comment les caves françaises ont été pillées sous l'Occupation

Mai 1940. La France succombe, son vin aussi. Aussitôt nommés par l'administration d'occupation, les " Weinführer " , délégués officiels dans les vignobles de Bordeaux, de Bourgogne, de Champagne et de Cognac s'emparent, avec la complicité de nombreux professionnels français, du " plus précieux des trésors de France " , selon les mots d'Hermann Göring, qui a très tôt associé sa voracité pour les oeuvres d'art à une soif inextinguible des plus grands nectars français. Bâti sur des sources exceptionnelles, fonds économiques et judiciaires, archives et documents privés, ce passionnant et exhaustif Vin des nazis révèle comment, au coeur des plus grands vignobles, sur les tables des grands restaurants et des palaces parisiens, la défaite française a vite été noyée dans le vin, grisant les collaborateurs sans scrupules, les brasseurs d'affaires véreux, jusqu'aux pires criminels reconvertis dans la Gestapo française, dont l'équipe Bonny-Lafont. En spoliant les vignobles français pour alimenter la mondanité nazie mais aussi pour soutenir l'effort de guerre du IIIe Reich, les occupants ont détourné des volumes colossaux, de grands crus au vin ordinaire, provoquant une pénurie inédite, un rationnement brutal et une hausse vertigineuse des prix touchant l'ensemble de la population, à une époque où le vin était un élément capital de la vie quotidienne. De personnalités éminentes, dirigeants de prestigieuses maisons, s'insinuent dans ce cambriolage à l'échelle d'une nation : Henri Leroy, propriétaire de la Romanée-Conti en Bourgogne et producteur d'alcools de vin pour les carburants du Reich, Melchior de Polignac, propriétaire de la maison Pommery et cofondateur du groupe " Collaboration " , ou Louis Eschenauer, " l'empereur des Chartrons " , intime des chefs militaires allemands à Bordeaux. Le vin s'est imposé comme un puissant vecteur de la collaboration, valorisé par Pétain et l'Etat français. Loin d'être réservé aux élites du pouvoir hitlérien, il s'est diffusé dans la société allemande tout entière. Une fresque captivante et dérangeante du vin au temps des heures sombres.

03/2023

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Littérature française

Les lumières de Sarajevo

C'est tout un monde disparu que Moïse Abinun fait revivre pour nous : Sarajevo, ville frontière entre les deux empires ottoman et austro-hongrois et où les Juifs chassés d'Espagne ont trouvé un havre de paix. C'est dans cette communauté sépharade que l'auteur a vu le jour, le 14 mai 1912, dans une famille traditionnelle et très unie. Son père Samuel et sa mère Clara avaient fait un mariage d'amour ce qui n'était pas courant à l'époque ; mais ils étaient aussi cousins ce qui l'était plus et facilitait les choses. Ce qui frappe dans cette famille c'est l'aptitude au bonheur, à la fête et au partage malgré les difficultés matérielles et l'actualité menaçante. La Première Guerre mondiale éclate précisément à Sarajevo et la famille est aux premières loges. Samuel, emporté dans le tourbillon de la guerre fait le voeu, s'il s'en sort, de devenir rabbin. Grièvement blessé, il tiendra parole, et le jeune Moïse grandira de ville en ville, au fil des affectations de son père. Ces déménagements successifs nourriront peut-être une vocation précoce pour le voyage. A moins qu'il ne reprenne à son compte le rêve d'une mère qui n'avait jamais vu Vienne et le Danube. Doué pour les études, il les quitte néanmoins pour se faire tailleur et partir ainsi plus vite et plus loin. Ce sera Barcelone où il renoue en 1936 avec la terre de ses ancêtres. Chez son oncle Isaac, il rencontre sa fiancée, Mathilde. Encore une cousine, encore une histoire d'amour, mais comment rester romantique quand on se marie au sein d'une même famille ? Moïse résout brillamment l'énigme sentimentale. La guerre d'Espagne incite le jeune couple à partir, cette fois à Lyon, où ils échapperont de peu à la déportation durant la Seconde Guerre mondiale. Mais ceci est une autre histoire brillamment contée par leur fille, l'écrivaine Clarisse Nicoïdski dans son roman Couvre-Feux.

08/2021

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BD tout public

Un autre regard Tome 2

Il y a toujours un moment dans les discussions entre femmes où l'on s'en remet aux dessins d'Emma, sur le ton de : "C'est exactement ce qui m'est arrivé." Après son formidable succès en librairie Un autre regard, cette bédéaste amateur revient sur le devant de la scène médiatique avec une BD, publiée sur internet, intitulée "La charge mentale". Elle y décortique ce qui pèse sur les femmes, contraintes d'organiser les tâches ménagères et leur éventuel partage. Sur Facebook, son histoire a été "likée" 76.000 fois, partagée 215.000 fois et commentée par 21.000 internautes. Des chiffres colossaux. Un article sur l'express.fr a été lu 1million 800000 fois le record depuis la création du site. J'ai été un peu dépassée par le succès de cette BD, je ne m'y attendais pas. J'ai eu du mal à répondre à tout le monde, alors que d'habitude, j'essaye de le faire, nous explique Emma. Je suis ravie que le sujet soit sorti du seul cercle féministe et que ça ait touché des femmes pas du tout engagées. Cela me donne de l'espoir pour la suite." Depuis plus d'un an, cette dessinatrice du dimanche livre ses réflexions sur des sujets sociaux et féministes à travers ces images naïves, postées sur son blog "Emma Clit" et sur Facebook, où elle a plus de 218.000 abonnés. Elle en a tiré la BD Un autre regard, parue au mois de mai aux Editions Massot. Dans ce nouvel album, suite du premier, on y trouvera des séquences féministes inédites qui évoquent les BD de la suédoise Liv Strömquist, sur la violence conjugale entre autre. Le point commun de ces situations, c'est qu'elle ne sont pas dues à la malchance, mais à une société qui maltraite certaines catégories de population." Sommaire Montrez moi ces seins que je ne saurais pas ne pas voir Fallait demander L'attente Travaille ! (Pourquoi ?) Détends-toi

11/2017

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Histoire internationale

Mourir pour les Antilles. Indépendance nègre ou esclavage (1802-1804)

De retour de Saint-Domingue, le général Kerversau déclarait dans un rapport très officiel au ministre de la Marine : "C'est à la République à examiner si après avoir donné des lois à tous les monarques de l'Europe, il convient à sa dignité d'en recevoir dans une de ses colonies d'un nègre révolté..." Il fut entendu. Et la réponse du premier Consul à la Constitution de 1801 de Toussaint Louverture fut, on le sait, l'expédition militaire dont le premier Consul confia le commandement à son propre beau-frère, le général Leclerc. On connaît la suite : l'aventure se termina par un retentissant échec dont les rescapés et avec eux ce qui restait de colons français dans l'île trouvèrent pour la plupart à Cuba, la terre la plus proche, un asile obligé tandis que Saint-Domingue français devenait Haïti. A la Guadeloupe, dans le même temps, la sédition d'officiers indigènes longtemps écartés du pouvoir par les agents métropolitains allait susciter l'envoi d'un corps expéditionnaire aux ordres du général Richepance. L'affaire prit là une tout autre tournure. Dès le 22 mai 1802 est promulgué l'arrêté rétablissant l'esclavage alors que résonnait encore l'émouvante proclamation de Delgrès, l'ultime combattant : "C'est dans les plus beaux jours d'un siècle à jamais célèbre par le triomphe des Lumières et de la philosophie qu'une classe d'infortunés que l'on veut anéantir se voit obligée d'élever la voix vers la postérité pour faire connaître lorsqu'elle aura disparu son innocence et ses malheurs." Sous le titre Mourir pour les Antilles, cette nouvelle livraison du Centre d'Etudes et de Recherches Caraïbéennes, consacrée à l'alternative — "indépendance nègre "ou" rétablissement de l'esclavage" — à laquelle furent confrontées en 1802 les colonies restées françaises au cours de la grande commotion révolutionnaire, fait suite bien évidemment à l'ouvrage De la Révolution française aux révolutions créoles et nègres paru en 1989 aux mêmes presses.

06/1991

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Romance et érotique LGBT

Petits travaux et colocation. Un foyer à construire, T2

Si seulement le tuteur de son élève n'était pas si attirant... A vingt-quatre ans, Ben McCormick est le tuteur légal de son frère Milo depuis la mort de ses parents. Un an qu'il a endossé cette responsabilité et qu'il assure grave ! Enfin, il se débrouille... pas trop mal... Ou pas du tout, en fait... Lors d'une réunion parents-professeurs, il comprend qu'il est un modèle déplorable pour son frère et décide de vendre la maison familiale pour prendre un nouveau départ. Il ne reste plus qu'à la rénover pour en tirer un bon prix. Et s'il a deux mains gauches, heureusement pour lui, ce n'est pas le cas du prof super canon de Milo. Jack cherche une vieille maison à rénover. A trente-neuf ans, Jack Pecker cherche la maison de ses rêves à retaper. En attendant, pourquoi ne pas s'entraîner en aidant les frères McCormick à remettre la leur en état ? Mais travailler en présence de Ben McCormick est loin d'être facile, surtout quand ce dernier ne cache pas son attraction pour lui. Jamais la règle imposée par l'école de ne pas entamer de relation avec les parents d'élèves n'aura été si difficile à respecter. #FriendsToLovers #SlowBurn #FonderUneFamille #MM Peut être lu indépendamment des autres tomes de la série. --- "Cette histoire est un savoureux mélange de tout ce que j'aime : slow-burn, age gap, simplicité, tendresse, humour, personnages à croquer et que je ne voulais plus quitter ! Sans en faire des tonnes, l'auteure donne vie à une très jolie romance et à des héros que je n'oublierai pas de sitôt". - Isatis - Boulevard des passions "J'ai adoré ce livre. Je pense que c'est mon "number one" d'Anyta Sunday. C'est une romance douce, qui s'écoule de mai à décembre, avec des éléments de réconfort. Et c'est ce que je préfère dans une romance. [... ] Je recommande fortement ! " - Eli Easton - Autrice de Mad Creek

07/2021

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Actualité et médias

La Règle du jeu N° 33, janvier 2007

Que veut dire " comprendre ", dans les conditions tchétchènes ? Comprendre, c'est épargner une vie. Tel est le prix de la tolérance là-bas, pour l'instant il n'y en a pas d'autre. Anna Politkovskâia " Les mots ne me viennent pas facilement, explique Styron. Lorsque j'écris, je rassemble les pensées éparses et vagabondes qui se sont présentées à moi pendant ma promenade. " François Busnel Pourquoi Benny Lévy a-t-il accepté qu'un film se fasse sur lui ? Je ne peux pas le dire à sa place. Il ne me l'a pas confié. Il avait accepté et s'était mis à travailler sur un scénario, son idée sur ce qu'il fallait raconter. Il est décédé brutalement peu de temps après. Après avoir longuement hésité, j'ai décidé défaire ce film sans lui. Un autre film que celui qu'il s'apprêtait à faire. Sur lui et les quarante années qui nous sépareront bientôt de Mai 68. Isy Morgensztern " Hillary ! ", s'exclama Clinton. Il se rendit au fond de l'appareil. " Hillary, tu as vu ça ? " Quand il revint, il portait une paire de lunettes cerclées d'or et mâchait un cigare éteint. David Remnick La manière dont on a pensé à Sartre est très drôle. On était dans un petit appartement près de Cardinal-Lemoine, par terre, c'était le comité exécutif de la Gauche prolétarienne. Benny Lévy Dans les années 1970, les Juifs étaient partie prenante de cette aspiration générale au tragique de l'Histoire. Mais ils se sont retrouvés peu à peu en porte-à-faux parce que très vite s'est posée au sein du mouvement gauchiste, de tous ces pseudo-résistants éperdus, la question du sionisme. Alain Finkielkrautt Mais j'étais assez, disons... malrucien. L'aventurier au service de la révolution, voilà qui j'étais, où plutôt qui j'aspirais à être. Olivier Rotin

01/2007

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Littérature française

Shazad, l'enfant d'ailleurs

Nous suivons le parcours difficile de Shazad, un jeune homme pakistanais atteint de poliomyélite. Depuis l'âge de quatre ans, il voit son destin basculer et doit affronter, avec ses parents, toutes les difficultés créées par son handicap. Un récit édifiant sur la façon dont les conditions sanitaires, la pauvreté et les dérèglements climatiques exposent les enfants du Pakistan à des risques majeurs, dont la polio qui peut pourtant être éradiquée au moyen d'un vaccin préventif. Shazad devient presque la Greta Thunberg au masculin dans son propre pays. " Pour le Pakistan, l'année 2022 pourrait rester celle de tous les records au niveau des catastrophes climatiques. Cela a commencé par les fortes chaleurs du printemps, atteignant déjà en mai les 50 degrés dans certaines localités, et aggravant la fonte des glaciers dans les hautes montagnes puis la sécheresse dans les plaines. Cela a ensuite continué avec le début précoce de la mousson, à la mi-juin où des pluies torrentielles, mêlées aux crues, ont submergé un tiers du pays. La ministre du changement climatique, Sherry Rehman, évoque une "crise aux proportions inimaginables" tandis que le Premier ministre, Shehbaz Sharif, a parlé de "pluies de mousson sans précédent depuis trente ans". Près de trente-trois millions de personnes sont affectées par les inondations. Une eau qui stagne et qui pourrait être à l'origine d'une crise sanitaire. Le dernier bilan des inondations au Pakistan fait état de mille cent trente-six morts. Le lendemain de cette allocution, Shazad s'était rendu à l'hôpital civil de Karachi afin de rencontrer le docteur Zaib Said. - Bonjour, Shazad. Comment vas-tu ? Comme tu as grandi ! s'exclama le professeur. La dernière fois que je t'ai vu, tu avais quatre ans. C'est moi qui t'ai soigné lorsque ton père t'a amené ici en urgence. Depuis, j'ai suivi tout ton parcours... "

02/2023

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Littérature française

Le passé défini. Tome 3, journal 1954

Jean Cocteau aurait cent ans en 1989. Il touche à ses soixante-cinq ans en cette année 1954 où un premier infarctus le terrasse pendant quelques semaines ("je vogue sur une épave de linges"), et où il donne pourtant l'habituel spectacle de son activité, de sa curiosité. L'atmosphère est lourde. Le froid a été vif et Cocteau a salué l'abbé Pierre qui portait secours aux pauvres. Guerre non moins froide : "On s'insulte avec politesse." Le gouvernement Laniel qui décommande les ballets soviétiques, c'est "l'école Villèle". Un "visage humain", celui de Mendès France. C'est l'année de Diên Biên Phu... La Machine infernale triomphe à Paris, mais aussi en tournée (Sud-Est, Suisse, Allemagne, Alsace), à la radio, à la télévision. Cocteau publie Clair-Obscur, qu'il place très haut (Mauriac y trouve des poèmes "obscènes"). Il peint son dernier tableau, la grande toile Odipe et ses filles, ses filles "à l'âge où l'aveugle les voit". Il prépare aussi des Ouvres complètes, dont Claude Roy devrait être le préfacier : voir le dossier de leur malentendu. Il rencontre le président Coty, qui a lu de près ses poèmes... Il perd Yvonne de Bray, Cingria, Matisse, Colette. De la feria de Séville, il rapporte l'ébauche de La Corrida du 1er mai et de curieuses réflexions sur la tauromachie. Au festival de Cannes, qu'il préside, c'est une année "McCarthy", où tout est politique ; il aime le film japonais que l'on couronne, La Porte de l'enfer. Tout au long de 1954 court le thème des phénomènes paranormaux : soucoupes volantes d'Aimé Michel, catastrophes interstellaires à la Hoerbiger, géants de Denis Saurat. Retenons-en la part solide, une vue très personnelle de l'espace-temps poétique et une méthode du "plus vrai que le vrai" qui fait de lui, dit-il, un authentique surréaliste : "Personne plus que moi n'a porté scaphandre. Personne n'a pratiqué plus de fouilles dans l'inconscient".

09/1989

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Monographies

Robert Droulers (1920-1994). L'échapée belle

Robert Droulers (1920-1994) : L'échappée belle Exposition à La Piscine du 18 février au 21 mai 2023, Commissariat Alice Massé et Bruno Gaudichon. Catalogue publié à l'occasion de l'exposition. La Piscine de Roubaix, en partenariat étroit avec le Musée Estrine de Saint-Rémy de Provence, propose une riche exposition où l'oeuvre multiple de Robert Droulers est présentée. Cette articulation muséale Nord-Sud correspond au parcours personnel de cet artiste né à Lille en 1920 : dès l'adolescence, il peint sur le motif en région lilloise et en Belgique, puis en atelier. Dès les années 1950, il s'oriente vers la peinture abstraite, expose au Salon des Réalités Nouvelles ; il fréquente les artistes du Groupe de Roubaix et l'Atelier de la Monnaie à Lille. Sa rencontre avec Eugène Leroy est déterminante : il trouve auprès de l'artiste tourquennois une amitié solide, doublée d'une durable force d'encouragement. Curieux et infatigable, Droulers explore alors l'expressionnisme, le cubisme et l'orphisme, et expose dans diverses galeries à Lille, Bruxelles et Roubaix. Sa trajectoire de vie se réoriente en 1964, date à laquelle il quitte le Nord pour la Provence. Ce passage du Septentrion au Sud génère en lui un puissant renouveau - fréquentations nouvelles, influences inédites sous une lumière plus éclatante. De 1973 à 1980, Droulers habite Aix-en-Provence avant de partir s'installer définitivement à Saint-Rémy de Provence. Maturation de l'oeuvre, qui se plaît à l'épure, à la fluidité évanescente - comme au terme d'un cheminement spirituel, l'accès au plein éblouissement. Ce catalogue, à l'image de l'exposition, donne à voir la diversité des médiums abordés par cet artiste complet : des dessins, mais aussi des collages et des estampes, des peintures, des sculptures, du mobilier, des architectures. On y suit pas à pas un parcours original, où la recherche, la tentative, l'audace nous font, nous aussi, cheminer.

04/2023

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Sciences historiques

Féminismes pluriels

Cette étude traitera des différents points de vue débattus au sein du mouvement féministe. Au cours du siècle dernier, le féminisme s'est construit et a évolué dans le contexte politique et économique mouvant des deux guerres, de la révolution culturelle de mai 68 et des bouleversements actuels. Des concepts se sont forgés et ont permis de mieux cerner les enjeux de l'émancipation des femmes, tels celui de patriarcat ou celui de genre. Des observateurs de toutes disciplines soulignent les changements et les mutations culturelles au sein de nos sociétés occidentales où les questions de bien-être individuel et de développement personnel ont peu à peu pris la place des recherches de solutions collectives. Le féminisme, dans sa particularité de démarche émancipatrice, tient compte de ces deux pôles, c'est l'une de ses grandes richesses mais c'est peut-être aussi une des raisons des reproches qu'on lui fait si souvent. Le féminisme serait dépassé, selon certaines, il aurait fait " fausse route " et serait devenu obsolète alors que, par ailleurs, d'autres voix appellent à la vigilance, les droits conquis n'étant pas forcément protégés par les lois contre des attaques et des reculs. Alors que certains proclament la mort du féminisme, des rapprochements se sont opérés entre femmes du nord et du sud au cours des dernières décennies. Ces alliances fécondes annoncent une adaptation créative pour la transition économique inéluctable. Par ailleurs, devant ces avancées majeures pour les femmes, se profilent des réactions aux difficultés identitaires des hommes. Les défis restent grands. De nombreux ouvrages sont publiés chaque année sur le féminisme, ses conséquences et son actualité mais notre ambition ici est de permettre d'y voir plus clair dans les composantes variées de ce vaste mouvement social. Historique et politique, l'étude se veut aussi un état des lieux capable de provoquer de nouvelles formes de luttes.

10/2012

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Actualité médiatique internati

J'assume. Mémoires du fondateur de Jeune Afrique

Né en 1928 à Djerba, Béchir Ben Yahmed aurait dû être épicier, comme son père. Il a été un acteur majeur de l'indépendance tunisienne, le confident et le bras droit de Habib Bourguiba, son jeune ministre de l'Information (à 28 ans). Il aurait pu ne faire que de la politique, et viser haut. Non, il sera éditeur de presse et journaliste. Béchir Ben Yahmed, "BBY" pour reprendre les initiales devenues célèbres, c'est avant tout l'homme d'une intuition improbable et révolutionnaire, le fondateur et le patron de Jeune Afrique : un "hebdo" pour tout un continent à peine sorti des nuits coloniales. BBY, c'est plus de soixante ans d'écriture et de luttes. Avec Jeune Afrique, puis, à partir de 2003, La Revue. Il sera un Africain convaincu, un militant de l'émancipation des "Sud" , un observateur lucide de la vie internationale. Et l'auteur, chaque semaine, de cet édito, le fameux "Ce que je crois" , où il ne craint pas de prévoir, souvent avec justesse, d'être tranchant, à contre-courant. D'assumer. Ces Mémoires écrits sans fausse diplomatie se révèlent un témoignage rare qui échappe au "récit dominant" . BBY fait revivre le soleil des indépendances, les espoirs et les désillusions de l'Afrique moderne, l'évolution complexe de la Tunisie, les guerres d'Orient, les convulsions du monde. Surgissent les portraits de Bourguiba, Lumumba, Che Guevara, Hô Chi Minh, Boumédiène, Senghor, Houphouët-Boigny, Foccart, Mitterrand, Bongo Ondimba, Hassan II, Alassane Ouattara, et tant d'autres. On y retrouve aussi ses propres combats, dignes d'un roman, l'autoportrait d'un professionnel exigeant qui aura influencé plusieurs générations de lecteurs. Et une réflexion émouvante sur l'identité, la spiritualité et la fin du chemin. Béchir Ben Yahmed nous a quittés le 3 mai 2021, journée mondiale de la liberté de la presse. Il avait 93 ans. Presque un siècle.

11/2021