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Les indignés des tropiques

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Littérature française

L'hiver des hommes

Pourquoi la fille du général Mladic, commandant en chef des forces serbes durant le siège de Sarajevo, accusé de génocide, s’est-elle tirée une balle dans la tête avec le revolver préféré de son père ? C’est pour tenter de répondre à cette question que Marc, écrivain, passionné depuis toujours par le destin des enfants de criminels de guerre, s’envole pour Belgrade en novembre 2010 alors que rien ne va plus dans sa propre vie. À Belgrade, il est amené par d’étonnants hasards, ou malentendus, à rencontrer quelques-uns des plus proches lieutenants du général Mladic, des hommes pour la plupart recherchés pour crimes de guerre. Ce sont eux qui l’encouragent à partir pour la petite République serbe de Bosnie où, disent-ils, il rencontrera le véritable peuple serbe, celui qui a gagné la guerre et continue de se battre aujourd’hui contre les Musulmans. Arrivé à Pale, la capitale historique des Serbes de Bosnie, un ancien village de montagne devenu une ville de trente mille habitants prise sous un mètre de neige, Marc découvre une population emmurée dans le désespoir, abandonnée de tous, mais cependant persuadée d’avoir mené une guerre juste. Les ex-officiers ne nient pas avoir commis les crimes les plus épouvantables contre leurs anciens voisins musulmans et croates, mais ils estiment avoir agi en état de légitime défense et avoir été trahis par leurs anciens alliés français. Pour se justifier, ils font à Marc le récit de leur guerre, ne cachant rien des atrocités qu’ils ont commises, ou qu’ils ont subies. Marc ne les juge pas – des jours et des nuits durant il les écoute. Ce sont pour la plupart des hommes attachants, exceptionnels parfois, qui luttent aujourd’hui contre leur propre conscience, contre leurs cauchemars aussi, enfermés dans une prison dont ils sont les geôliers. L’écrivain éprouve à leur endroit une curieuse empathie, comme si cet enfer dans lequel ils se sont enfermés faisait écho à son propre désarroi. « Nous croyons qu’à rompre avec la source du mal nous allons pouvoir inventer notre propre vie et apporter le bonheur à nos enfants », écrit-il, « alors que nous sommes faits de ce mal et qu’ainsi il continue de nous habiter et de nous ronger quoi que nous décidions, et quel que soit l’endroit du monde où nous allions nous réfugier. » Ce que vivent ces hommes est finalement pour Marc l’écho le plus exacerbé, le plus terrifiant, de ce que nous sommes nombreux à vivre chacun silencieusement au fil de notre propre destin.

08/2012

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Littérature française

Au creux des souvenirs

"Les secouristes s'affairent sur l'homme. Carrère en vieil habitué les bouscule légèrement. Il s'agenouille et palpe le corps du type. Il fouille méthodiquement : les poches, sous les vêtements, dans les doublures. Rien. Aucun papier, aucun argent, aucune clé, rien". Il est inconscient. Sous les coups sa mémoire s'est enfuie. Cet homme qui est le point de jonction de tant de destins croisés qui est-il ? Où nous conduira le jeu de piste mené par un vieux limier désabusé ? De ce passé, composé de vies pittoresques nées à Pau pendant l'hiver glacial de 1956, vont peut-être surgir des vérités longtemps étouffées. Tendres ou truculents les personnages y trouveront le ressentiment, le pardon, la joie. Le lecteur aura-t-il le plaisir de les connaître ou plutôt de les reconnaître tant ils représentent des figures familières, peut-être tout ou partie de nous-mêmes ?

12/2014

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Littérature française

Le monde des grands

Durant l'enfance, l'être humain est innocent et inconscient de la vérité sur l'existence, mais en prenant de l'âge, il découvre la duplicité, la perfidie et d'autres qualités qu'il ignorait jusque-là. Le monde des grands est trop cruel, il nous oblige à ouvrir les yeux sur des horreurs que l'on n'imaginait pas ; cette brutalité subite est décevante voire choquante, et l'on réalise que pour pouvoir vivre avec ses semblables, il faut mentir, tricher, avoir une deuxième vie... Le présent recueil pose deux constats faits par son auteur, relatifs à la nature humaine et aux inégalités hommes-femmes.

07/2014

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Littérature française

Le Chant des sirènes

Ce récit commence sur une note romantique à Boukadir, une petite ville de l'Ouest algérien, où vit Mokhtar. Mais au milieu des années 90, sur fond de guerre civile, des nouvelles de massacres parviennent aux oreilles de ce jeune désoeuvré pris entre les filets du dégoût et de l'angoisse. Mokhtar fuit alors son pays sur un zodiac avec une poignée de compagnons de fortune. Arrivés, au terme de nombreuses péripéties, sur les côtes d'Almeria, les Harragas découvrent que tout ce qui luit de loin n'est pas forcément de l'or. Et c'est la rencontre fortuite avec Patricia, une Catalane protestante, qui va lui faire comprendre que la fraternité et l'amour n'ont plus de frontières.

11/2019

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Littérature française

Des nouvelles du monde

" La vraie vie est ailleurs ", " Les pères ne savent pas ", " Belle au bois dormant "... La voix si singulière de Rozenn Guilcher se fragmente en de multiples portraits intérieurs pour mieux nous atteindre. Car dans ces nouvelles, c'est nous, femmes et hommes de ce temps, qui sommes parfois férocement, souvent cocassement mais toujours tendrement mis en scène. Nous qui tentons maladroitement d'aimer et souffrons de ne pas l'être ; nous qui partons pour d'improbables ailleurs ou sommes englués dans une trop pesante réalité ; nous embringués dans de tristes fêtes ou contraints d'improviser les funérailles d'un être cher. Nous traversant la rue, nous traversant la vie. Nous vivants, tant bien que mal, engoncés dans cette humaine condition qui ne semble pas avoir été taillée à nos mesures et isolés dans une société où nous peinons à trouver notre place. Puisque nous sommes vivants et qu'il faut encore vivre. Puisque mourir demain n'est pas encore prêt. "

10/2010

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Littérature étrangère

Le laboureur des eaux

Comme son père et son grand-père, Nicolas est un commerçant aisé du centre-ville de Beyrouth, où il possède un magasin d'étoffes renommé. Durant la guerre civile, il perd ses parents et sa maîtresse, Chamsa, la jeune et belle servante d'origine kurde. Puis le feu ravage le magasin familial, en préservant toutefois le sous-sol qui sert de dépôt. Nicolas s'y réfugie un jour et décide d'y vivre, au milieu de ses somptueuses soieries dont il connaît l'histoire et les variétés comme personne. A travers ces étoffes, il se remémore les deux femmes de sa vie : sa mère, fantasque et infidèle, et Chamsa, digne descendante d'un peuple insoumis, avec laquelle il aurait pu échapper à son sinistre destin... Les personnages de Hoda Barakat évoluent dans une ville qui se meurt et qui les entraîne dans son néant. Comme elle, sept fois déjà dans sa longue histoire, ils doivent disparaître sans laisser de traces pour faire place à un nouveau peuple, porteur de valeurs nouvelles. Les leurs, tragiquement désuètes, ne leur offrent plus rien que le malheur. Laboureurs des eaux, à l'image des Phéniciens, ils ne creusent nul sillon, ne bâtissent que des ruines.

08/2001

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Littérature étrangère

Le miroir des paysans

Que peut-on dire de mieux de ce livre profond et âpre que ce que Gotthelf en dit à sa parution : " Bonjour, braves gens ! Ne vous fâchez pas ! Je vous offre un présent ; acceptez-le, tel que je vous l'offre, de bonne foi. C'est un miroir, mais non pas un miroir ordinaire, dans lequel chacun croit voir un beau visage parce qu'il y voit le sien. Mon miroir vous montre les mauvais côtés et non les beaux côtés de votre vie ; il vous montre donc ce que l'on ne voit pas d'ordinaire, ce que l'on ne veut pas voir. Il ne vous montre pas cela pour se moquer de vous, mais pour que vous deveniez plus sages. On a excité votre curiosité, et dans ce que vous pouvez lire, il est question de hauts et simples personnages, de leur façon d'être et d'agir. Mais sur vous-mêmes, vous ne pouvez lire rien d'autre que des offenses isolées, des discours flatteurs ; personne jusqu'à présent ne vous a affectueusement et fidèlement tendu votre image, et encore beaucoup moins une image qui renferme les ombres troubles de votre vie. C'est fâcheux ; car, si vous ignorez ces ombres, vous ne pouvez pas non plus les effacer ni les détruire. Dès ma jeunesse, j'ai vécu parmi le peuple et je l'ai aimé, c'est aussi pourquoi son image est née, fidèle et vraie, dans mon cœur ; à présent, étant donné l'époque où nous vivons, il m'a semblé qu'il était de mon devoir de tirer cette image de mon cœur pour la placer devant vos yeux, car l'appel du temps, qui veut que nous devenions plus sages et que nous nous améliorions, vous l'avez entendu ; il pénètre dans toutes les cabanes. Cette fois-ci, je ne vous montre qu'un seul côté de l'image, parce que, si je vous montrais l'image dans sa totalité, elle vous aveuglerait ; en effet, je vous montre le mauvais côté en signe de ma sincère fidélité, et pour que vous n'oubliiez pas, à cause des beaux côtés que je saurais décrire de vos personnes, les aspects fâcheux qui sont là aussi tout de même. " Gotthelf est considéré aujourd'hui comme un des écrivains majeurs de la littérature européenne du XIXe siècle. Lützeflüh est devenu, par le pouvoir de ses livres, un lieu mythique, le miroir des paysans, le village d'Uli le valet de ferme qui deviendra maître de sa ferme. L'Age d'Homme publie l'œuvre romanesque de Gotthelf dans la nouvelle traduction de Raymond Lauener.

01/2002

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Littérature française

La carte des Mendelssohn

Au retour d'un séjour marquant à Berlin, Diane Meur, fidèle à son goût pour les filiations, décide de mener l'enquête sur Abraham Mendelssohn, banquier oublié de l'histoire, qui servit de pont entre le Voltaire allemand et un compositeur romantique plus précoce encore que Mozart. Mais comment ne pas remonter d'abord à l'origine, à Moses, le petit infirme du ghetto, qui à onze ans maîtrisait Torah et Talmud, à quatorze ans partit seul sur les routes rejoindre à Berlin un professeur bien-aimé ? Comment, en pleines années 2010, ne pas se passionner pour cet apôtre de la tolérance, grand défenseur de la liberté de culte et d'opinion ? Et, accessoirement, père de dix enfants dont le banquier Abraham n'était que le huitième... Happée par son sujet, l'auteur explore cette descendance, la voit s'étendre au globe entier et aux métiers les plus divers, jusqu'à une ursuline belge, des officiers de la Wehrmacht, un planteur de thé à Ceylan. Même quand on est, comme elle, rompue aux sagas familiales d'envergure, impossible de tenir en main cette structure : l'arbre généalogique se transforme en carte, La Carte des Mendelssohn, qui envahit d'abord la table de son salon, puis le projet lui-même. Le roman devient dès lors celui de son enquête, une sorte de Vie mode d'emploi où la famille tentaculaire apparaît comme un résumé de l'histoire humaine. La romancière nous enchante par ses libres variations sur les figures les plus tragiques ou les plus excentriques, tout en nous dévoilant ses sources, sa chronologie, et en mêlant sa propre vie à la matière de son livre. Tour de force d'un écrivain qui jamais ne perd le nord, La Carte des Mendelssohn finit par mettre à mal toute idée de racines, et par donner une image du monde comme un riche métissage où nous sommes tous un peu cousins. Il est urgent de lire Diane Meur.

08/2015

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Documentaires jeunesse

Le monde des pictogrammes

Dans tous les lieux publics, le long des routes, comme dans les magasins, en France ou à l'étranger, partout on rencontre des petits dessins colorés, des signes, des pictogrammes... Mais que sont-ils exactement ? Comment sont-ils nés ? Quelle a été leur évolution ? A quoi servent-ils ? Suffisent-ils à constituer un vrai langage international cohérent ? Le mot de l'éditeur : Grâce à des explications simples et de nombreuses illustrations, ce livre répond à ces questions et invite à découvrir la diversité des pictogrammes utilisés à travers le monde...

04/2018

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Musique, danse

Panorama des cirques européens

Christian Leyder, auteur de plusieurs livres sur les cirques français, nous invite à un voyage exceptionnel qui nous fera visiter les plus grands cirques européens. Ces établissements d'Allemagne, d'Autriche, de Belgique, du Danemark, d'Espagne, de Finlande, de Grande-Bretagne, d'Italie, de Norvège, des Pays-Bas, du Portugal, de Suède et de Suisse, sont présentés par ordre alphabétique. Le lecteur pourra donc trouver immédiatement les chapiteaux qui circulent, leur date de création, leur date d'arrêt pour ceux qui n'existent plus, et le nom de leurs propriétaires successifs. Ce panorama, qui enchantera les nombreux aficionados de la Piste, est illustré de 362 documents, dont 36 en couleur.

04/2017

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Littérature étrangère

Pension des mondes perdus

Timor oriental, 1999. Alor, un jeune architecte indonésien, arrive à Dili chargé de concevoir une maison pour le leader indépendantiste du Timor. Il s'installe dans la Pension du Monde Perdu, où les chambres portent des noms de massacres. Dans les mois qui précèdent le vote pour l'indépendance, il va vivre un crescendo de violence, être manipulé, rencontrer une princesse, un moine soldat, un évêque, un agent de Jakarta et le Généralissime, alias La Relique, le premier chef de la nation, survivant d'un bombardement, caché dans une grotte dans la montagne. Alor représente l'élu, le sauveur envoyé par le destin. Mais Dieu «est un crocodile étranger», dit-on à Dili. Dans l'euphorie du référendum, Jakarta lance une opération, Alor disparaît dans le chaos, et on ne retrouve qu'une tête coupée dans une boîte. La Suède envoie un évêque pour mener l'enquête. Ce livre réunit toutes les pièces et les rapports de sa mission. Ce roman magnifique est un requiem pour les mondes perdus des restes de l'Empire portugais. Il est écrit du point de vue des colonisés. Nul ne pouvait mieux parler du Timor que le journaliste qui y a été correspondant dans une des périodes sanglantes de son passé récent.

04/2015

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Beaux arts

Le supermarché des images

Le visible semble littéralement déborder d'images (plus de trois milliards d'entre elles circulent chaque jour sur les réseaux sociaux). Ce trop-plein, cette surproduction, il faut les gérer. Il faut stocker les images, les transporter, les formater, organiser leurs échanges et leurs flux. Elles requièrent des infrastructures routières (les câbles Internet), des formes inédites de travail (les modérateurs de contenu, les ouvriers du clic). Et elles transforment notre regard, elles le mobilisent comme il ne l'a jamais été. En observant les mutations parallèles de l'économie financiarisée à l'ère des cryptomonnaies, les oeuvres et les textes ici réunis cherchent à saisir, à penser cette nouvelle iconomie de la visibilité.

02/2020

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Policiers

L'héritage des rois

1518. Léonard de Vinci livre sa dernière oeuvre au roi François Ier : un projet de codage architectural destiné à mettre les générations futures sur la piste d'un précieux héritage royal. Cinq siècles plus tard, Yann Cardin, géobiologue passionné d'architecture sacrée, découvre des irrégularités dans les ornements du château de Chambord, ainsi que sur les plans de construction. A mesure qu'il décrypte leur signification, une ombre menaçante grandit sur ses pas. S'engage alors une périlleuse course contre la montre pour découvrir un code mystérieux vieux de plusieurs siècles...

05/2017

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Littérature française

Le Parlement des cigognes

Cracovie, au coeur de l'Europe : durant la visite d'une galerie de peintures, de jeunes français rencontrent un vieillard insolite portant noeud papillon en laine et canne à pommeau. Il se tient immobile devant un tableau représentant des cigognes. Qui est cet homme si irradiant d'énergie ? Au travers d'un récit bouleversant, le vieil homme témoigne de son expérience dans un pays jadis asservi par les nazis. Il livre cette part de vérité sans laquelle il n'est pas de liberté possible. Cette vérité irréparable que l'on porte en soi pour toujours. Une poignante leçon d'histoire. Le Parlement des cigognes est le neuvième roman de Valère Staraselski, auteur d'Une histoire française, de L'Adieu aux Rois, d'Un homme inutile...

08/2017

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Sociologie

La violence des villes

Au Nord comme au Sud, nous aimons les grandes villes, mais nous n'en aimons pas la violence. Une tendance lourde est d'en attribuer les causes aux habitants les plus pauvres, puis d'adopter, pour les combattre, des stratégies sécuritaires : nos sociétés se transforment vite en sociétés de la peur. L'urbanisme, déjà, divise l'espace en forteresses et bidonvilles. On ne peut pas continuer à penser l'urbanisation depuis les commissariats de police : une lecture alternative des phénomènes de violence et d'insécurité urbaines est nécessaire. Elle ne peut se faire qu'en les resituant dans le contexte de la violence de l'urbanisation et de la globalisation. En prenant en compte, aussi, le point de vue des pauvres et en privilégiant, d'entre les pauvres, les " méchants ", les outsiders, les illégaux, les bandits, les membres des gangs. Quand tout paraît fermé, la " vision du pauvre " ouvre des pistes pour une pacification des territoires urbains. Contre l'actuelle dérive sécuritaire, un dialogue créatif s'impose avec ceux que le pouvoir diabolise. Ce livre s'adresse à tous ceux qui cherchent à saisir le sens de la ville, ceux qu'elle effraie et ceux qui l'aiment et ne veulent pas y renoncer, mais également aux habitants des quartiers extrêmes, même s'ils sont pauvres et " méchants ", même si la ville les détruit plus qu'elle ne les protège. Pour reconstruire des villes habitables, il faut désobéir aux modèles.

04/2005

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Beaux arts

Une Histoire des images

Au fil de chapitres courts ponctués d'anecdotes éclairantes, l'artiste nous livre sa vision de l'histoire des images. Analysant aussi bien un tableau de Poussin qu'un portrait de Van Gogh en passant par un film de Scorsese ou un bas-relief antique, il bouscule les conventions et nous montre que la perspective linéaire n'est pas la seule représentante de la réalité, que la photographie est l'enfant de la peinture, comment Le Caravage a inventé l'éclairage hollywoodien ou pourquoi l'atelier de Van Eyck ressemblait probablement aux studios de la MGM ! Des grottes aux écrans d'ordinateur, David Hockney, avec la collaboration du critique d'art Martin Gayford, explore les moyens et les raisons qui ont présidé à la création des images au fil des millénaires. Que montrent les images ? Des mensonges ou la réalité ? Les photographies restituent-elles le monde tel que nous le percevons ? Qu'a changé l'apparition de la photographie en 1839 ? Exposant un large éventail d'images, par le rapprochement entre le photogramme d'un dessin animée de Walt Disney et une estampe japonaise, la scène d'un film d'Eisenstein et une peinture de Vélasquez, les auteurs effacent les frontières entre la culture traditionnelle et le divertissement populaire, et établissent des passerelles inattendues entre la mise en scène de cinéma et les tableaux, la photo et le dessin.

06/2017

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Littérature étrangère

La physique des catastrophes

Bleue van Meer serait une adolescente américaine tout à fait ordinaire. Sauf que, à cinq ans, elle perd sa mère dans un accident de voiture, et que son père, un intellectuel exubérant et excentrique, la ballotte désormais d'une ville universitaire à l'autre, vers de nouvelles aventures, toujours sur la route. Ils vivent une relation fusionnelle, multiplient les joutes oratoires, se lancent dans des citations savantes, refont l'histoire de la littérature et de la physique quantique. Mais un jour, elle découvre le cadavre pendu d'Hannah Schneider, son professeur préféré. Que peut-elle bien faire ? Suivre les conseils paternels et reconstituer l'histoire, avec rigueur, un zeste de comique, si possible, et moult anecdotes. Cela suffira-t-il à élucider le drame et à percer les secrets d'un entourage plus mystérieux qu'il n'y paraît ? Mine de rien, sous couvert de jeu et d'humour, Marisha Pessl propose une vision critique inédite de la société consumériste américaine. A la fois noir, drôle et poignant, ce roman étourdissant de verve et de brio nous offre une héroïne inoubliable et marque l'entrée en scène fracassante de Marisha Pessl, conteuse-née et enfant prodige de la jeune littérature américaine.

08/2007

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Comics

Au temps des reptiles

Ils ont régné sur la terre, dans les eaux et dans les airs durant des millions d'années. Depuis la découverte des premiers fossiles, ils ont enflammé notre imaginaire. Parmi ces fous de dinosaures, on compte Ricardo Delgado, artiste et storyboarder de génie. Grâce à l'inspiration cinématographique et à la passion méticuleuse d'un maître graphique, découvrez la sauvagerie, la cruauté, et la beauté des créatures qui ont peuplé l'Afrique à l'ère du Crétacé. Sans dialogues, sans un mot. Ricardo Delgado raconte les dinosaures. Dans une nature sans paroles, il n'y a ni bien, ni mal. seulement la survie.

05/2018

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Littérature étrangère

La souplesse des os

Kootenay Valley. Dans ce coin reculé de Colombie-Britannique, la rudesse des hommes et de la nature cache bien souvent des histoires secrètes et des sensibilités qui n'osent pas révéler leur profondeur. On s'y bagarre, on boit des bières, on fume au bord des lacs. Et on y fait parfois de mauvaises actions. En sabotant une balançoire, deux adolescents provoquent un drame qu'ils n'avaient pas anticipé. Un jeune homme décide de ne pas avertir son meilleur ami de l'arrivée d'une voiture sur la route. Les fils défient leurs pères et les affrontent... Le monde de D.W. Wilson est un monde de taiseux. Les bonnes intentions y mènent à l'échec, les êtres se blessent sans le vouloir, et sans se l'avouer.

09/2018

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Critique littéraire

La Passion des jongleurs

Par-delà l'inadéquation fatale du calembour (Anne n'a pas souffert de son texte), se rejoignent lumineux, dans le faisceau sémique de Passio, les filaments reliant l'éditrice à son manuscrit : se passionnant pour son travail, se consacrant au vieux manuscrit devenu son manuscrit, Anne y apportait la patience, le dévouement, la fidélité qui ne se trouvent qu'aux grandes passions de la vie. Le fil de la sienne fut brutalement coupé le 21 mars 1980 dans un accident de voiture, au moment même où elle livrait à l'impression la présente édition et étude de La Passion des jongleurs, fruit de patientes années de recherches personnelles complétées de retouches récoltées auprès de spécialistes devenus collègues, amis, admirateurs. Un beau livre, sans doute. Mais aucun ouvrage, on le sait trop bien, ne comble le vide que laisse la disparition d'un être qu'on aime et qu'on admire -pas même un livre comme celui-ci, dans lequel l'auteur a mis tant d'elle-même : enthousiasme, verve, son appétit de savoir (aussi prodigieux que son désir de donner à savoir), clarté, précision, finesse à l'égal de son dévouement total à sa mission, véritable vocation qu'on reconnaît aux convictions esthético-morales incompromettables qui constituaient, chez Anne Perry, une authentique conscience d'érudite. Je me plais à imaginer l'accueil qu'aurait fait une Eugénie Droz, une Grace Frank, à cette contribution d'Anne Perry à leur domaine, à l'histoire du théâtre médiéval français. Et je les vois concourir, non peut-être sans une certaine sévère solennité, à saluer au seuil d'une brillante carrière cette étincelante doctoresse de 28 ans... Nous donnons le texte d'Anne Perry tel qu'elle l'a laissé, sans interventions éditoriales d'aucune sorte. Ce texte reproduit, avec de légères modifications proposées par M. Graham A. Runnalls, celui de la thèse de Ph. D. faite par Anne Joubert Amari Perry sous ma direction et soutenue à Emory University en 1978.

09/1981

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Policiers

Le Festin des fauves

A Neuilly, un notable corrompu donne une somptueuse soirée libertine. Les hommes portent des masques de prédateurs : hyènes, lions, chacals... Les femmes sont les proies : gazelles, antilopes ou biches. Mais au moment du discours qui doit lancer la fête, l'hôte s'écroule, dans un jaillissement de sang. Un poison lui a fait exploser tous les organes. Quelques jours auparavant, la victime avait reçu une lettre de menaces, signée d'un curieux nom : Judex. Que vient faire dans cette affaire le justicier en cape noire du feuilleton de Louis Feuillade et Arthur Bernède ? Et cette dénommée Lucy, maîtresse SM, qui n'a de cesse de retrouver sa compagne disparue, Roxana ? Et ces trois frères brésiliens qui sèment la mort pour récupérer d'étranges urnes funéraires ? Quand un nouveau grand ponte succombe aux avertissements de Judex, c'est tout l'appareil étatique et policier qui se retrouve en danger. Le Commandant Rossi sait qu'il sera le fusible, le premier à être sacrifié si tout dégénère. Pour sauver sa peau, il doit remonter la piste de Judex jusqu'aux plus hautes sphères.

11/2015

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Sciences de la terre et de la

Le temps des huîtres

Le temps des huîtres est celui de ces femmes et de ces hommes, de ces "paysans de la mer" qui, du "naissain" à la récolte du coquillage, vivent au rythme des marées et des saisons. C'est leur histoire que Valérie Bochenek et Jean-Louis Debré, avec la complicité de photographe Philippe Schaff, racontent à travers celle de la famille de Denis Bellocq, qui, depuis douze générations, illustre l'ostréiculture dans le bassin d'Arcachon. Denis Bellocq livre ses souvenirs, évoque le quotidien des ostréiculteurs et l'histoire de ces gestes ancestraux, de ces coutumes qui se perpétuent. Il explique enfin comment ce métier de passion et d'artisanat doit évoluer compte tenu des contraintes du monde moderne. Une célébration - en images d'archives et en photographies contemporaines - d'un patrimoine unique qu'il convient de mieux connaître pour le sauvegarder.

10/2019

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Littérature française

La race des sorcières

De quel mauvais sort Anne Hasquelle subit-elle l'influence lorsqu'elle accepte de recevoir la maîtresse de son beau-fils ? Elle est psychanalyste : son métier consiste à dénouer les fils du passé là où ils se sont emmêlés. Mais cette patiente, qui prétend venir pour éviter qu'une femme ne meure, s'avère menaçante. La jalousie s'installe. Qui manipule l'autre et quels sont les ressorts secrets de leurs passions ?

05/2010

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Littérature française

La chambre des défunts

Au printemps de 1654, un jeune érudit français, Antoine Bandeau de Somaize, quitte Paris et se rend à Anvers. Il n'en repartira que plusieurs mois plus tard. De ce séjour, il reste quatre carnets, qui relatent la rencontre de Somaize avec Frans Snyders, le dernier des grands peintres flamands. Quand il accepte de recevoir Somaize, Snyders est un homme seul, qui vit reclus avec son étrange servante, Teresa. A la mort de sa mère, Snyders a peint un tableau, La chambre des défunts, dans lequel il a rassemblé tout son art. Le vieux peintre n'a jamais montré à personne son chef-d'œuvre, dont la toile roulée ne le quitte jamais. Somaize, devenu son confident, est hanté par le mystère du tableau, et par les questions qu'il suscite. Quel lien a-t-il avec l'œuvre du Caravage qui a jadis ébloui le jeune Snyders, à Rome ? Qui sont réellement les trois femmes (la mère, l'épouse, la servante) qui ont occupé la vie du peintre ? Enfin cette question, qui les recouvre toutes et résonne jusqu'à nous : quelle relation puissante et secrète l'art entretient-il avec la vie ?

01/1999

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Littérature française

La lumière des songes

Les deux nouvelles de ce volume : Le mannequin sur le trottoir et Le rêve de Solange, sont unies par l'importance qu'y prend le rêve, la lumière onirique qui les baignent. C'est, avec Trois leçons des ténèbres, un des rares livres de fiction où Roger Caillois laisse libre cours à son imagination et où ses phantasmes se libèrent.

02/2010

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Mathématiques

Livres des éléments géométriques

Les quinze livres des éléments géométriques d'Euclide : plus le livre des donnez du mesme Euclide aussi traduict en françois par ledit Henrion, et imprimé de son vivant / Traduicts en françois par D. Henrion... Date de l'édition originale : 1632 Le présent ouvrage s'inscrit dans une politique de conservation patrimoniale des ouvrages de la littérature Française mise en place avec la BNF. HACHETTE LIVRE et la BNF proposent ainsi un catalogue de titres indisponibles, la BNF ayant numérisé ces oeuvres et HACHETTE LIVRE les imprimant à la demande. Certains de ces ouvrages reflètent des courants de pensée caractéristiques de leur époque, mais qui seraient aujourd'hui jugés condamnables. Ils n'en appartiennent pas moins à l'histoire des idées en France et sont susceptibles de présenter un intérêt scientifique ou historique. Le sens de notre démarche éditoriale consiste ainsi à permettre l'accès à ces oeuvres sans pour autant que nous en cautionnions en aucune façon le contenu.

03/2020

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Critique littéraire

Le "Je" des lettres

Je me suis toujours intéressé aux mystères des mouvements et des rebondissements des choses et des êtres ; depuis leur embryon initial jusqu’à la formation d’une classe sociale, d’un groupe animal, d’un être humain normal, d’une phrase banale ou d’un texte original. Dans ces derniers cas, ce sont les mouvements des lettres de l’alphabet qui sont en cause, car la possibilité de leurs combinaisons à l’infini peut engendrer des merveilles comme des racailles. Et il s’agit de tous les alphabets que compte le monde, que ce soit celui du patois ou celui du chinois, c’est le même processus qui mène au même résultat. A ce titre, les deux premières lettres de notre alphabet français en est un exemple patent. La preuve, c’est que chaque fois que le B passe en premier et surclasse sa voisine A pour produire un mot et s’exprimer, il ne fait que babiller, balbutier, bafouiller, bavarder et baragouiner. C’est-à-dire tout, sauf la bonne parole et la bonne communication qui restent, par excellence, le but ultime de chaque alphabet. Et c’est cette raison qui m’a poussé à essayer de toucher de près les autres lettres en piochant au plus profond d’elles pour savoir de quoi elles sont capables tant en bien qu’en mal. Le résultat fut superbe dans la mesure où chaque lettre s’est révélée capable de jouer le sujet, le verbe et le complément tout en restant dans son élément. A vrai dire, il faut être une lettre pour connaître ce qu’est le sentiment de chacune d’elles une fois qu’il leur arrive de déplaire aux règles de l’orthographe et de la grammaire ou au contraire satisfaire un littéraire par une belle allure aussi claire qu’exemplaire. Personnellement, après avoir caressé et essayé de dresser ces lettres, j’ai eu la certitude qu’elles ont leur nature et leur tempérament, leur âme et leur esprit, que certaines s’attirent entre elles, alors que d’autres s’éclipsent et se repoussent volontiers, pour faire place à celles qui poussent en douce et sans appel à la rescousse. Et ce, rien que pour la beauté de la vue et la finesse de l’ouïe. Oui, les lettres ! Et elles le font mieux que les êtres.

12/2021

ActuaLitté

Poches Littérature internation

Le Dernier des Mohicans

En 1757, alors que la guerre franco-anglaise fait rage, Cora et Alice, accompagnées du major Heyward, partent rejoindre leur père, le colonel Munro, mais se fourvoient dans les épaisses forêts nord-américaines. Deux Indiens, Chingachgook et son fils Uncas, ainsi qu'un chasseur blanc, oeil-de-Faucon, leur viennent en aide pour affronter les dangers que recèle ce territoire hostile. La surprenante relation de confiance qui se noue entre eux rendra d'autant plus tragique la destinée des Mohicans... Dans Le Dernier des Mohicans, paru en 1826, JamesFenimore Cooper allie avec brio la prestance du roman historique à l'énergie du récit d'aventures. De Balzac aux frères Goncourt, en passant par George Sand et Dumas, le Tout-Paris fut pris de "Coopermania" à la lecture de cette épopée d'outre-Atlantique : l'Amérique, sauvage et impétueuse, était redécouverte.

09/2011

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Littérature française

L'écriture des pins

Qu'est-ce que la littérature fait à nos vies ? Elle se nourrit d'elles mais n'en est pas que le reflet. Elle vient comme infléchir nos destins et nos amours. Dès que l'écriture entre en jeu, aimer et mourir n'ont plus le même sens. Pourtant la littérature n'est-elle pas autre chose qu'un leurre ? Dès qu'un livre prétend s'y inscrire, il lui revient d'en remettre en jeu l'existence même. Entre salut et vanité, un livre mérite-t-il de solliciter des lecteurs ? Cependant, hors la littérature, où chercher cette existence pleine où les histoires les plus diverses peuvent se prendre dans la même histoire déjà racontée dans les mythes anciens ? Et, hors de cette écriture indécise, hésitante entre le récit et le poème, où donc le couple humain pourrait-il venir confiner au règne végétal qui le précède et au règne indicible qui l'excède ? Alors encore un livre, oui, pour presque dire qu'au sort de la littérature est lié le sort des noces humaines. Jean-Marc Ghitti

02/2005

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Policiers

Le roi des mensonges

Je jetai un coup d'oeil au groupe de policiers. Ils étaient là pour me voir, moi, un avocat de la défense, face à un meurtre qui ne serait pas pour moi une simple affaire criminelle, car la victime, cette fois, était ma propre chair, mon propre sang. Je savais ce qu'ils attendaient, et je baissai de nouveau les yeux sur ces ossements pâles. Mais rien dans mon regard ni mon corps ne me trahit, ce dont je me félicitai. Parce que ce que j'éprouvais, en vérité, c'était le retour d'une longue et patiente rage et la ferme conviction que c'était dans la mort que mon père me paraissait le plus humain.

04/2009