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Juillet noir

Extraits

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Beaux arts

La faune sauvage européenne dans l'art contemporain

Extrait de la préface Nous vivons une époque formidable. La métamorphose est certes chaotique, douloureuse, pleine d'incertitudes mais aussi de raisons d'espérer. Cela fera sourire les désabusés, les fatalistes et tous ceux qui se pensent bien informés. C'est qu'aucun d'eux ne voit venir le nouveau monde qui s'annonce. Oui, bien sûr, les espèces et les espaces sauvages n'ont jamais autant reculé qu'aujourd'hui.
Oui, le progrès humain chanté par les Lumières et la pensée occidentale sont en train de tourner au désastre. La victoire a un goût amer... Mais dans les ténèbres qui s'abattent, attachons-nous à ces lucioles qui clignotent, de plus en plus nombreuses, de plus en plus intenses. Cessons de nous lamenter en vain sur l'obscurité et suivons le cap offert par ces lueurs d'espoir. Depuis 40 ans, l'Europe retrouve sa grande faune.
L'abondance n'est pas encore au rendez-vous, quoi que, mais la diversité est en partie retrouvée. Le livre que vous avez entre les mains en témoigne admirablement. Ours brun, loup gris, lynx, castor, loutre, bouquetin, chamois, cerf et chevreuil, cigognes noire et blanche, grue cendrée, pic noir, tous les rapaces, qu'ils soient diurnes ou nocturnes, phoques, fou de Bassan, oies migratrices, baleines et cachalots, bison, élan...
la liste est longue de ces espèces qui avaient quasiment disparu de France voire d'Europe et qui reviennent en force ? ! ... Stéphane DURAND Biologiste, ornithologue, scénariste, conseiller scientifique des films animaliers produits par Jacques Perrin, auteur, éditeur.

11/2019

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Policiers

Mauvais karma

Richard Segal est dans une mauvaise passe. À trente-quatre ans, sa carrière de commercial jadis prometteuse semble sur la pente descendante : ses résultats sont en baisse et la pression est sur le point de le faire craquer. Richard a surtout de plus en plus de mal à supporter le regard de ses amis new-yorkais, naviguant tous dans un milieu social aisé. Il recommence à boire et fait des crises de jalousie à sa compagne Paula ; le plus humiliant est que sa carrière à elle marche du tonnerre. C'est alors que Richard croise par hasard, dans le quartier des affaires de Manhattan, un homme qu'il pense reconnaître ; comme dans un flash, un souvenir refoulé lui revient : lorsqu'il était enfant, cet homme l'avait violé. Richard commence à le traquer, à le harceler pour lui faire avouer la vérité. Et tandis que tout ce qui faisait son existence se dégrade autour de lui, cette obsession le pousse vers l'irréversible... " Jason Starr est le premier écrivain de sa génération qui ait réussi à renouveler de manière convaincante le genre policier en y intégrant de nouvelles perspectives provocatrices. Mauvais karma est son meilleur roman à ce jour et, même s'il s'agit d'un polar de la nouvelle école, on y retrouve le suspense vertigineux, les dialogues caustiques, la simplicité et la grâce des meilleurs romans noirs. On prend un plaisir fou à lire ce livre à l'humour très noir : tout en le dévorant, on se dit que Jim Thompson vient d'arriver à Manhattan. " BRET EASTON ELLIS

03/2004

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Littérature française

Nous avons les mains rouges

C'est en 1947 que Jean Meckert publie Nous avons les mains rouges. Quatre mois avant Sartre, il s'attaque à la Résistance et à l'épuration qui a accompagné la Libération. De quoi parle ce roman noir et puissant ? Laurent Lavalette est embauché dans la scierie de d'Essartaut, un veuf qui vit dans les montagnes avec ses deux filles et un homme à tout faire, Armand. Laurent apprend vite que le patriarche est à la tête d'un réseau de résistants qui n'a pas déposé les armes et qui, régulièrement, organise des expéditions pour punir ceux qui se sont enrichis durant la guerre tandis que d'autres se battaient. Malgré les réticences de Laurent à s'engager dans des mesures expéditives, il prête cependant parfois main forte. Pour ses partisans qui n'ont pas mesuré leurs efforts durant la Guerre, la Libération a un goût amer, elle ne tient pas ses promesses d'égalité, de justice et de grand chambardement. Toutefois cette lutte sanguinaire laisse Laurent perplexe : "Laurent se demanda un moment en quoi cette doctrine différait du fascisme contre lequel ces résistants avaient combattu." Comme dans la plupart des romans de Meckert mais aussi dans ceux qu'il écrira plus tard pour la Série Noire sous le pseudonyme d'Amila, le protagoniste de Nous avons les mains rouges est cet homme droit mais seul, réfractaire aux embrigadements de tout genre. Passionnant document sur un moment d'Histoire trouble et peu visité, ce roman est dans le même mouvement profondément humain.

01/2020

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Littérature étrangère

Sag Harbor

C'est l'été 1985, et comme chaque année depuis toujours Benji passe ses vacances à Sag Harbor, la station balnéaire de la bourgeoisie noire new-yorkaise. Mais cette fois, il se l'est juré, tout sera différent : il vient d'avoir quinze ans, il a même trouvé un premier boulot. Dorénavant, on l'appellera Ben, il changera de coiffure, ses copains le prendront au sérieux et les filles s'intéresseront enfin à lui. Malgré les fiascos, les tensions familiales, les aventures tragi-comiques, Benji s'obstine, bien décidé à montrer qu'il n'est plus un enfant. À force de l'attendre, la vraie vie finira bien par arriver. Et lui-même saura enfin qui il est. Épopée parodique, faux roman de formation, Sag Harbor évoque la transition adolescente sous le regard rétrospectif d'un narrateur adulte, moins nostalgique qu'empreint d'une tendresse ironique. Mais il brosse aussi le portrait d'un adolescent pris entre deux âges, entre sa famille et ses pairs, entre conscience communautaire et appartenance sociale, entre le monde blanc et le monde noir. Souvent hilarant dans ses péripéties, ses changements de registre, ses métaphores incongrues, ce roman autobiographique est plus grave qu'il n'y paraît, car sous l'humour affleurent la difficulté à trouver sa place, la mélancolie du temps qui passe, la hantise de perdre ce qui fait la matière de nos vies. Colson Whitehead confirme une fois de plus la finesse lucide de sa vision, et fait passer le lecteur du rire à une émotion aussi profonde qu'inattendue.

01/2014

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Policiers

La demeure éternelle

La demeure éternelle met en scène la confrontation entre deux générations, deux sortes d’hommes : Dallas Hardin, le Mal incarné, obsédé par l’argent et complètement insensible à la valeur d’une vie humaine, impose à tous sa volonté par la force et la ruse, protégé par l’impunité que lui confèrent son audace et sa cruauté. Nathan Winer, jeune et forte tête, travaille de ses mains, qu’il a costaudes, pour se nourrir, ainsi que sa mère : son père a disparu un beau matin de 1933 quand le gamin n’avait que 7 ans. Dix ans plus tard, William Tell Oliver, le vieux ramasseur de ginseng qui a vu ce qui s’est réellement passé le jour de la disparition de Winer père et n'a rien dit sur le moment, essaie de se racheter en protégeant le fils. Longtemps le jeune homme ignorera que son père a en réalité été abattu par Hardin, parce qu’il refusait que celui-ci planque sur ses terres l’alcool frelaté dont il faisait commerce. Ce qui oppose Nathan à Hardin, au début, a davantage à voir avec une jeune fille, Amber Rose, qu’il ne parviendra pas à arracher aux griffes du maquignon. La pauvreté alliée à la rudesse du climat et des moeurs dans cette Amérique de 1943, la prolifération du mal grâce à l’argent qui ferme les yeux de la Loi, la soumission des femmes et la lâcheté des hommes, tous les ingrédients du noir sont ici réunis, convergeant vers une issue inéluctable.

09/2012

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Littérature française

L'Enfant Coquelicot

Quand on a six ou sept ans, comme Lola, partie sur la grand-route " voir le monde ", Nicolas en quête d'un aïeul protecteur, ou Rachel, l'enfant juive pourchassée par la guerre, le Monde vous paraît immense, plein de mystères, de séductions et de dangers. Mais on ouvre grands ses yeux, on n'a pas encore oublié le langage des bêtes - l'âge de raison attendra -, on bavarde avec le ruisseau, la nature entière vous accueille et vous fait signe : le soleil rit avec vous ; le nuage noir est comme l'ombre de la peine qui glace le cœur ; l'arbre vous serre dans ses bras... Tout est vivant, jusqu'à la petite pierre douce et usée venue du fond des âges, tout bruit de voix qui expliquent, rassurent, encouragent. Car il est difficile de grandir et on a peur, parfois, de se risquer hors du nid. Mais " dans la vie, vient un jour où il faut savoir ". A six ou sept ans, on est fragile mais on va droit son chemin. Claude Vincent est si proche des petits, que le " je " au bout de sa plume se mêle sans heurt à la ronde des prénoms. Sa vérité est la leur, non pas logique mais poétique. Ces trois récits, clairs, tendres et graves, nous rendent " le pays d'enfance ", " vert paradis " trop tôt perdu, où l'on sait se donner la main, écouter battre les cœurs, bercer les chagrins et partager l'espoir. Le point de vue de l'Editeur

07/2006

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Policiers

Les quatre saisons d'Ys : Ys en été

Lola Marcel est une fille réputée naïve, disgracieuse et acrimonieuse. Mais cela ne semble pas rebuter l'homme noir, puisque celui-ci entreprend hardiment de lui faire le grand jeu de la rencontre fortuite, suivie du coup de baise à la maison. Aussi sec, la fille perd sa tristesse chronique et devient même presque sympa. Mais il y a un problème : le type, il n'est pas franchement net. Habillé comme un vampire de vaudeville, il ne sort dans les rues d'Ys qu'à la tombée du jour et médite un tas de projets aussi sombres que lui. Pour preuve, y a qu'à voir son copain, l'homme blanc. Pas mal non plus, celui-là ! Complètement cintré, même. Nu sous sa toge, il passe ses nuits dans son appartement à réciter des passages de la Conjuration de Catilina devant un auditoire d'ombres fantomatiques... Cette belle brochette de branques prépare un sale coup, aucun doute possible ! Un coup tordu, bien dans la tradition de la nouvelle ville d'Ys. Une cité qui, par ailleurs, se trouve complètement paralysée par ses chauffeurs de bus réclamant âprement le droit à la retraite à cinquante-cinq ans ! Ils ont bien choisi leur moment, ceux-là ! Bref, pour éviter le cataclysme, il faudra que se combinent à l'astuce de Quentin Le Louarn, le détective-paléontologue, toute la hargne de Bruno Krafft, le flic à tout faire, la sagesse de Robert Schetzel, la bonhomie de Jacky Le Moigne et la finesse de Nolwenn Kerné. C'est bien le minimum !

03/2002

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Cinéma

Un siècle de cinéma américain en 100 films. Tome 1, Le règne des studios et l'âge d'or : 1930-1960

Hollywood a largement contribué au succès populaire du septième art dans le monde et témoigné de l'inventivité des cinéastes, acteurs, scénaristes en produisant nombre de chefs-d'oeuvre. A travers l'analyse critique et passionnée de 100 films, d'A l'Ouest rien de nouveau réalisé par Lewis Milestone en 1930 jusque The Barber réalisé par Joel & Ethan Coen en 2000, cet ouvrage permet de comprendre les grands courants artistiques mais aussi thématiques, voire politiques, qui ont guidé l'évolution du cinéma aux Etats-Unis et au Royaume-Uni, et d'éclairer des oeuvres vues et revues maintes fois et passées à la postérité. Scindé en deux parties – 1930-1960 : le règne des studios et l'Age d'or ; 1960-2000 : la fin des codes, le réalisme... puis la nostalgie –, l'ouvrage permet de comprendre l'influence des vieux maîtres (John Ford, Alfred Hitchcock, Billy Wilder, Joseph L. Mankiewicz entre autres) sur les ténors du cinéma contemporain (Martin Scorsese, Steven Spielberg, les frères Coen), de voir aussi comment le cinéma a accompagné les grands événements du XXe siècle, tragiques et heureux. Cent films de référence qui renvoient à des centaines d'autres qui ont construit l'histoire de cet art né à l'orée du XXe siècle et devenu une industrie. Cent films pour emmener le lecteur dans un voyage à travers de nombreux genres, du western à la comédie musicale, de la science-fiction au film noir en passant par l'étude de moeurs ou le film de guerre.

11/2016

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Littérature française

Le tour des arènes

Solange est une jeune femme mal dans sa peau, taraudée par un problème d'enfance, un doute qu'elle n'a jamais eu le courage d'éclaircir. Ce malaise, profon­dément refoulé, l'a amenée à rompre avec sa famille, non sans en éprouver une sourde culpabilité dont elle fait injustement payer le prix à son charmant mari... Au détour d'un voyage à Nîmes organisé avec ses collègues de travail, Solange rencontre, au pied des arènes de la ville, une fabuleuse clocharde qu'elle est persuadée avoir connue brillante et libre femme d'affaires alors qu'elle-même était adolescente. Com­mence alors pour Solange, guidée par un mystérieux instinct, en compagnie de cette femme hors norme et de deux compagnons bateleurs, des "seigneurs de la rue" , une aventure humaine et folle de trois jours qui va bousculer sa vision du monde et changer le cours de sa vie. Porté par des personnages aussi attachants que surprenants, le nouveau roman d'Anny Duperey est l'histoire d'une rédemption inattendue - une psycha­nalyse sauvage en forme de conte ! Anny Duperey est comédienne de théâtre et actrice de cinéma. Elle est l'auteur, au Seuil, de romans à succès, dont Le Nez de Mazarin, L'Admiroir (couronné par l'Académie française), Allons voir plus loin, veux-tu ? , Une soirée, et d'ouvrages plus autobio­graphiques comme Le Voile noir, Je vous écris, Les Chats de hasard, Le Poil et la Plume ou encore Le Rêve de ma mère.

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Etats-Unis (XXe et XXIe siècle

I Have A Dream

Le discours qui a changé le monde A l'occasion de la commémoration du discours de Martin Luther King, le 28 août 1963, nous publions son historique " I have a dream " dans une nouvelle traduction française, dans son intégralité. Ce discours s'accompagne de celui prononcé par la grande Joséphine Baker, icône du féminisme, de l'antiracisme et de la Résistance - entrée au Panthéon le 30 novembre 2021 -, ce même 28 août, quelques minutes avant Martin Luther King. Et parce qu'aujourd'hui plus que jamais les idéaux du Dr King sont toujours en cours de réalisation, cet ouvrage est préfacé par Amanda Gorman, la jeune poétesse noire américaine devenue le symbole d'une jeunesse pleine d'espoir dans un pays divisé. Elle se place dans l'héritage du Dr. King, alors que les premiers mots de son poème lors de l'investiture de Joe Biden résonnent par leur douleur et leur espoir comme les derniers mots du discours du pasteur. " Je rêve que, un jour, notre pays se lèvera et vivra pleinement la véritable réalité de son credo : " Nous tenons ces vérités pour évidentes par elles-mêmes que tous les hommes sont créés égaux " . Martin Luther King " Il n'y aura ni repos ni tranquillité en Amérique jusqu'à ce qu'on ait accordé au peuple Noir ses droits de citoyen. Les tourbillons de la révolte ne cesseront d'ébranler les fondations de notre nation jusqu'à ce que le jour éclatant de la justice apparaisse. " Joséphine Baker

08/2022

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Poésie

La tendresse se niche pour survivre

Dans ce recueil de poèmes, la tendresse habille l'intimité de la personne humaine dans son intégrité. Elle revêt de dignité et de respect la couleur du Monde Noir et du Monde Créole. Pourtant, ces poèmes s'ouvrent à l'univers qui les habite, car tout homme est homme. "Ils sont la quintessence de l'humain" nous dit Simone SCHWARZ-BART. Ces textes regardent avec lucidité et allégresse, le Layon de l'enfance, le Layon de l'île, le Layon de la liberté, le Layon de l'altérité et le Layon de la créolité. Une main transcende leur vécu qui dans l'âme de ce monde s'exalte. Ces textes portent en eux les fruits de la beauté humaine recueillis en leur sein, pour les sertir du joyau royal de la Guadeloupe. Un regard au parfum de solidarité et de fraternité s'exhale tout au long de ces textes, empreints d'une tendresse indicible, faisant alliance avec le Parfum des Biguines. Notre imaginaire se dessine à travers ces lignes, où le lyrisme et la richesse de la langue nous content la créolité qui boit le calice de la vie guadeloupéenne. La musicalité de la Tendresse se retrouve aussi bien à travers le Tam-Tam de vie que dans les tréfonds d'une Guadeloupe se cherchant dans ses dédales. La rivière de la Tendresse bruisse dans ces pages qui ruissellent de la bonté noire où la mer prône grâce et sagesse en dentelle, entre l'Afrique et les autres pays du monde se réconciliant avec l'Archipel.

12/2019

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Histoire internationale

Responsable ou coupable. L'Afrique doit choisir

Dans ce livre, l'auteur essaie de rappeler à l'Africain noir d'Afrique que son retard économique n'est pas le seul fait de l'autre, mais aussi de ce que lui-même a choisi d'accepter de l'autre. Après plus d'un demi-siècle de "nouvelle indépendance", les pays d'Afrique noire ne parviennent pas encore à comprendre ce qui leur arrive et la direction à suivre pour appartenir au monde contemporain. La liberté et la démocratie ne sont-elles pas les ingrédients de base d'un progrès et d'un développement ? Pourquoi l'Afrique ne veut-elle pas en user pour avancer ? L'homme a horreur du vide ; c'est ce que nous appelons la propension naturelle à combler tout espace vide, même s'il ne lui est pas réservé. Personne ne viendra développer l'Afrique à sa place et tout ce qui est fait par l'extérieur dans ce sens est tout simplement une diversion et l'Afrique est tombée dans ce piège. Tous les autres peuples l'ont compris, mais pas encore l'Afrique. Il est temps que cela change et tant que l'Afrique ne prendra pas encore sa place, personne ne lui cédera la sienne et celle qui lui reviendrait en qualité de membre de l'univers terrestre, serait prise par celui qui osera. Même s'il faut y perdre une vie, il faut à l'Afrique, se libérer de son complexe d'incapacité et apporter sa contribution au monde.

08/2014

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Global Manga/type mixte

Une chouette vie

UNE CHOUETTE VIE est un recueil d'histoires courtes, de situations de vies absurdes à l'ambiance surréaliste. Dans ces récits au ton comique et à l'humour noir, on croise des robots venus de Vénus pour coloniser la Terre, un lapin vendeur de porte à porte, un homme veuf et ses cinquante fils, un écureuil insoumis et un tas d'autres personnages fantaisistes qui semblent tout droit sortis d'un rêve. Un rêve dont on se réveille bien vite... Car si le style de dessin de Moto Hideyasu reprend les codes du style "kawaï", le titre vous l'aurez deviné, est ironique. Ces récits à l'apparence bon enfant cachent souvent un propos plus sombre et l'existence de ces personnages mignons est loin d'être idyllique. Né en 1969 à Kyoto au Japon, Moto Hideyasu publie en 1995 ses premières bandes dessinées dans la revue culte d'avant-garde Garo. Son style reconnaissable parmi mille avec ces personnages joufflus aux grands yeux noirs profonds dans des paysages bucoliques est assez éloigné du style de ses prédécesseurs Yoshiharu Tsuge ou Yoshihiro Tatsumi. Bien connu du milieu underground du manga et de la musique, il appartient au mouvement graphique "Heta-uma" (mal fait, bien fait). En parallèle de la BD, il réalise des peintures pour des pochettes de disques ou des toiles dans lesquelles sont souvent représentés son chien shih tzu, les Beatles et Georges Harrison (dont il est le plus grand fan). Avec UNE CHOUETTE VIE chez Misma, c'est la première fois que Moto Hideyasu est publié en France.

08/2023

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Faits de société

Sodexo la gloutonne

Née en 1966 dans un hangar à anchois de Marseille, la société Sodexo est aujourd'hui une multinationale qui se déploie dans plus de 80 pays. Championne française puis mondiale de la restauration d'entreprise, elle gère plus de 17 000 cantines en milieu professionnel, mais aussi 5 600 dans les écoles et universités, 4 000 dans les hôpitaux, 3 000 dans les maisons de retraite, sans oublier 1 700 sites miniers et pétroliers, 1 100 bases militaires et 130 prisons. Dans un futur proche, cette gloutonne discrète compte bien s'occuper de tous les aspects de la vie d'un milliard de personnes de tous âges. Ce récit-enquête aux parfums plus relevés qu'un plateau-repas relate l'histoire de cet appétit insatiable et dévoile le plan stratégique des dirigeants, lequel se résume à cette formule : Focus on growth. Autrement dit se concentrer sur la croissance, même si cela signifie toujours moins de services publics, toujours plus de privatisations, toujours moins de lois, toujours plus de marché... Un voyage édifiant au coeur du capitalisme français, lequel n'en ressort pas grandi, raconté par un satiriste admirateur de Karl Kraus et de George Orwell qui, en nous faisant découvrir un géant industriel méconnu, nous interpelle de façon civique, critique et drôle. Auteur de plusieurs romans noirs (Tout (ce que je sais) vient du noir, La Voix des maisons) et d'un récit alarmiste sur le monde nucléarisé (Ma vie atomique), Jean Songe ne compte pas en rester là.

09/2021

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Cuisine

Petit traité du poivre

Cet or noir accompagne l'humanité depuis des milliers d'années. Que ce soit pour des rites religieux, des parfums, des remèdes ou pour la cuisine, rien ne se fait sans lui. Des hommes ont traversé les océans ou les déserts pour le vendre ou l'acheter et des cités se sont fait la guerre pour en posséder le contrôle. Le monde serait très différent sans lui ! Et pourtant, aujourd'hui, on ne le voit même plus, on en ajoute dans la cuisine en suivant la recette, sans y réfléchir, on en saupoudre notre omelette sans même y penser. Ce produit devenu si banal, c'est le poivre. Mais que de produits différents sous ce nom ! Entre certaines poudres grises ou certaines baies plus ou moins piquantes qui n'ont plus du poivre que le nom, les abus de langage sont nombreux et demandent des éclaircissements. Ce Petit traité du poivre redonne ainsi à cette belle perle noire ses lettres de noblesse, avec deux objectifs : savoir reconnaître un bon poivre et savoir l'utiliser. Un voyage dans le temps mais aussi un tour du monde gustatif et culturel, avec de nombreuses recettes issues d'expériences culinaires asiatiques, de livres anciens datant des Romains ou du Moyen Age ou encore des remèdes traditionnels. Le vrai poivre, ou plutôt les poivres retrouvent ici la place qu'ils méritent celle d'un produit noble qu'il faut redécouvrir, lui qui donne aux plats des saveurs exceptionnelles, des arômes quasiment envoûtants, venus de loin.

01/2021

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Littérature française

Dust bowl ballads

Noah, jeune trentenaire, paumé et sensible, trouve un travail. Il aide durant la semaine un couple âgé et passe ses journées chez eux. Lors de ses moments vacants, il erre au hasard des rues de Paris, lisant, rêvant, ou buvant plus que de raison. Il s'abîme fréquemment au coeur de ses rêveries. Jusqu'au jour où Noah remarque une fille à l'aura étrange et attirante. Il observe à maintes reprises, depuis les fenêtres de son lieu de travail, cette silhouette déambulant au coeur d'un vaste appartement en contrebas. Fait inattendu, un soir, fumant tous deux chacun de leur côté, Youna se rapproche de Noah et lui propose un verre. Il accepte. C'est ainsi que débute une singulière relation. Mariée, Youna insiste quelques jours plus tard pour que Noah vienne chez elle, son mari absent. Après bien des hésitations, il dit oui. Une fois chez elle, son mari rentre, contre toute attente. Une bagarre éclate. Charles, l'époux, ivre de colère, passe à tabac l'intrus. La suite des événements va bouleverser la petite vie morose de Noah. S'ensuit alors une cavale pour les deux amants, à travers la Bretagne et le Pays basque. Sous forme de road trip, truchement par lequel sont abordés bien des thèmes tels que les amours mortes, la déception, les addictions, et la descente aux enfers qui s'ensuit toujours, cet ouvrage, naturaliste à bien des égards, possède de multiples facettes, mais reste un roman noir. Néanmoins, il n'est pas dénué de jolies éclaircies qui découlent vers un nouvel espoir...

07/2022

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Littérature anglo-saxonne

Ce lien entre nous

" Joy a tout d'une future légende américaine. " Le Point Caroline du Nord. Darl Moody vit dans un mobile home sur l'ancienne propriété de sa famille. Un soir, alors qu'il braconne sur des terres voisines, il tue accidentellement un homme. Lorsqu'il réalise qu'il s'agit d'un membre du clan Brewer, connu dans cette région désolée des Appalaches pour sa violence et sa cruauté, il craint pour sa vie et celle de ses proches. Une seule personne peut l'aider : son meilleur ami, Calvin Hooper. Mais Dwayne Brewer, à la recherche de son frère disparu, a vite fait de remonter la piste jusqu'à Darl et Calvin. Pour eux, le cauchemar ne fait que commencer. Avec ce roman poignant comme une chanson de Springsteen, David Joy nous livre un nouveau portrait noir et sans concession des Appalaches. Quelle rédemption pour ces régions violentes et magnifiques, bénies par la nature, mais réduites au désespoir ? Seul un grand écrivain est capable de nous donner une réponse. PRESSE : " L'un des jeunes romanciers les plus doués de sa génération. " " L'un des meilleurs romans américains de la rentrée. " " Jeune prodige et futur classique. " François Busnel, La Grande Librairie " De Ron Rash à David Joy, les récits ont beau se multiplier, [les Appalaches] demeurent tapissées de secrets. Elles peuvent être un refuge ou un exil, mais souvent, elles se muent en un lieu de tragédie. En témoigne Ce lien entre nous, par l'un des jeunes maitres du genre. " Le Monde " Un chef-d'oeuvre, sinon rien ! " Télérama

09/2021

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Romans policiers

Mado la tondue de 44

Une étudiante en médecine dénommée Mado dans le milieu de la prostitution mondaine d'avant guerre va, entre 1936 et 1945, s'évertuer, contre vents et marées, à poursuivre ses études, vivre son rêve d'indépendance et servir sa patrie, tout en évoluant dans la perversité sociale de ce monde de la nuit où chacun ne vit que pour soi. La guerre déclarée, Mado est recrutée comme espionne par son futur mari, un officier des SRM des Forces françaises libres. Son rôle : soutirer coûte que coûte des informations confidentielles aux officiers allemands et industriels de tout poil qui hantent le cabaret "Au bon coq gaulois" de sa cousine Amélie, tenancière de cette maison de plaisirs et de tolérance. Le Tout-Paris y est présent : du truand du marché noir aux prostituées ou poules de luxe, industriels et politiciens véreux, artistes en vogue, solliciteurs et profiteurs de guerre, tous vivent agréablement le moment présent. Néanmoins, le danger et la mort sont là, en permanence, sous le regard aigu de la Gestapo. La trahison, la délation également... jusqu'à un certain soir où Mado va vivre une descente aux enfers démentielle. Trahison, viols collectifs, passage à tabac et pluie de coups pour collaboration avec l'ennemi seront son lot. Mais pour elle peu importe les crimes subis, aucune mansuétude pour les traîtres. Sa vengeance sera son seul luxe. Mais quelle vengeance ! Elle sera démoniaque, machiavélique, démentielle. Une vengeance si diabolique, hors du commun, qu'elle ne pourra être dégustée que froide, même glaciale... douze années plus tard.

11/2021

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Littérature française

La veuve Lucas s'est assise

A la Martinique, dans un petit monde de noirs et de mulâtres. Celle que l'on appelle d'abord la métisse, puis la petite Lucas, puis la mère Lucas, enfin la veuve Lucas, est femme de ménage chez un marchand de boissons. Dans l'entrepôt, elle croise un jeune noir. C'est le coup de foudre. La mulâtresse en tombe malade. Elle finit par aller débusquer ce garçon jusque dans le bar-dancing qu'il tient avec son père. Elle n'en reviendra pas. Désormais, elle et Lucas ne font qu'un. Cent quatorze kilos à eux deux, dit Lucas. Autour des protagonistes de ce roman d'amour vit toute une humanité, avec ses drames et ses comédies. Le grand-père Pa'Victor, qui a eu neuf filles et dont la maison grouille de petits-enfants dont on ignore la filiation exacte. Tante Mie, absente au monde et qui n'existe que par la sensualité qui la lie à son mari. Zacharie, simple d'esprit à la gentillesse inépuisable, et tous les copains de Lucas, en particulier Balthazar, qui est amoureux de la mulâtresse, et donc profondément malheureux. On trouve aussi une peste, la cousine Emeline, frigide, ambitieuse, grotesque, et qui finit par empoisonner l'amour entre Lucas et la métisse. Il y a beaucoup d'art dans ce roman, mais avant tout on est pris à la gorge par un portrait de femme, absolue et irréductible dans l'amour qui occupe en entier chaque instant de sa vie.

03/1989

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Littérature française

Richard Wright : Trajectoire d’une figure interculturelle

Richard Wright : Trajectoir d'une figure interculturelle, est une oeuvre qui décrit une psychanalyse de deux personnes en pleine télépathie et dont l'un est un grand romancier Noir Américain et l'autre est africain. Le premier, Richard Wright, jette comme une "bouteille à la mer" son livre Black Boy, qui tangue des décennies successives en milieu scolaire et universitaire à l'autre bout du monde, sans pour autant que les signes envoyés par lui ne soient décodés. Le second en situation d'hypnose c'est un africain qui perçoit au travers de Black Boy un véritable signalement, il y trouve d'ailleurs que l'Américain a suffisamment exprimé sa soif brûlante de retrouver ses origines africaines et manipule a souhait des signes qui ne vont pas passer inaperçus auprès de certains lecteurs des signes ou des sémioticiens. Cet ouvrage que vous allez feuilleter dresse un savant mélange de la psychocritique de Richard Wright et une introspection d'un homme pétri dans la culture mandara. Car, imaginez un afro-américain qui, dans la quête de ses racines profondes d'Afriques se butte à des obstacles aussi coriaces que déroutantes. Il laisse parler sa conscience. Imaginez maintenant un africain pour qui l'oeuvre susmentionnée de Wright mieux qu'une bouteille à la mer se révèle être une véritable "boite noire" d'un appareil aéronautique, puis que son usage lui permettra de découvrir les origines mandara de notre grand romancier américain. Ses ancêtres se trouvent au Cameroun et au Nigéria dans les monts mandara.

07/2023

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Beaux arts

Comme un ciel en nous

Si l'on s'en tient aux faits, l'auteure passe la nuit du 7 au 8 mars 2020 au musée du Louvre, section des Antiques, salle des Cariatides, avec un sac en bandoulière dans lequel il y a, entre autres, une barre de nougat illicite. Les faits, heureusement, ne sont rien dans ce livre personnel, original, traversé d'ombres nocturnes et de fantômes du passé, de glissades pieds nus sous la Vénus de Milo, ce livre joyeux et mélancolique, qui précise vite son intention : "Je suis venue ici cette nuit pour redevenir la fille de mon père". Quel père, en fait ? Celui, biologique, né en 1951 dans un village du Monténégro, alors une partie de la défunte Yougoslavie, qui vient à Paris par amour, par fuite, pour voir le Louvre, une ville dans la ville, un père qui ne sait pas bien parler le français et voit tout en noir et blanc. Celui, plus probable, le père exilé à qui l'on a dit que "sa fille ne parlera jamais français" , l'esthète-pilleur qui se promène l'air de rien avec sa fille Jakuta au Louvre, et lui demande, lui transmet en héritage : "Et toi, comment t'y prendrais-tu pour voler la Joconde ? " . En effet : comment ? Même si l'auteure exprime que "la honte vous rassemble bien mieux que le reste" , il serait aisé, après la lecture, d'affirmer que l'amour, celui réciproque d'un père pour sa fille unique, vous rassemble et vous tient debout. Comme la Vénus de Milo, les siècles durant.

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Littérature française

J'ai tué Barbara suivi de La chanson de Madame Rosenfelt

En 1993, Pierre Notte envoie à Barbara un exemplaire de son premier roman, La chanson de Madame Rosenfelt, dont la chanteuse lui a inspiré le personnage. A cette époque, le jeune homme de vingt-trois ans mène une existence chaotique. Il n'a plus l'amitié ou l'amour de nombreux proches, qui l'ont renié. Son père se noie dans l'alcool, sa mère perd pied. Il est seul et ne souhaite plus vivre. Il absorbe quarante pilules de Temesta, et commence à s'endormir lorsqu'il entend une voix sur son répondeur : "C'est Barbara. Ecoutez, voilà. J'ai reçu votre livre. Je vous rappellerai. Ou vous me rappelez." Et ce message le ramène à la vie. Vingt-cinq ans plus tard, l'auteur revient sur les faits. Il raconte ses amours, les ruptures, les morts, sa violence, sa sexualité, ses errances, les dialogues surréalistes avec son éditeur Maurice Nadeau, ses chansons, ses débuts de comédien et, en contrepoint, les disques de Barbara, ses concerts, puis le "choc" du spectacle Lily Passion avec Gérard Depardieu : des textes qui entrent en forte résonance avec les dérives de l'écrivain et irriguent cette confession. Une nouvelle version de la mort de la chanteuse constitue l'une des surprises de ce texte fulgurant, et rend encore plus puissant pareil hommage à la force des mots et de la musique de la Dame en noir... Ce volume contient aussi le roman La chanson de Madame Rosenfelt, accompagné de la préface écrite alors par Julien Cendres.

01/2018

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Littérature étrangère

L'oiseau impossible

Professeur d'université en congé sabbatique, Daniel Glynn peine à se remettre de la mort récente de sa femme ; désœuvré, désemparé, il essaie tant bien que mal d'élever son fils dans ces pénibles circonstances. Son frère Michael, brillant réalisateur de pub à Hollywood, passe d'hôtel en hôtel, de conquêtes faciles en aventures d'un soir pour oublier la seule femme qu'il ait jamais aimée - et qui l'a quitté pour Daniel sans que ce dernier ne sache rien de leur histoire. Mais bien d'autres secrets séparent les deux frères, des secrets perdus au fin fond de leur enfance. Tous deux se sont perdus de vue. Mais tous deux vont bientôt se retrouver mêlés à une affaire qui les dépasse. D'étranges hommes en noir se présentent simultanément à leur porte, affirmant agir au nom du gouvernement et exigeant de chacun, menaces à l'appui, qu'il retrouve son frère. La chasse à l'homme haletante qui s'engage alors va bien vite se transformer en un périple que ni Daniel ni Michael n'auraient pu concevoir. Un périple qui les amènera à quitter l'univers qu'ils connaissaient pour un monde utopique, purgé de toute souffrance, un monde parfait auquel on ne rêve que d'échapper... Brassant avec talent l'imaginaire populaire qui a fait le succès de Matrix ou encore de la série X-Files - théorie du complot, univers virtuels... - Patrick O'Leary nous offre ici la plus inattendue des rencontres du 3e type, une rencontre d'une profonde et inoubliable humanité.

09/2007

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Actualité et médias

Les sorciers blancs. Enquête sur les faux amis français de l'Afrique

Des sorciers blancs pas très clairs, des journalistes marron ou grisés, des profs de droit aux noirs desseins : Cette enquête est un périple au royaume coloré des faux amis français de l'Afrique. Ces experts, tantôt illustres, tantôt méconnus, qui prétendent servir le continent et se servent de lui pour mieux doper leur égo, leur carrière ou leur compte en banque. Car l'Afrique trop aimée pour n'être pas mal aimée, rend fou. Bien peu de ceux qui s'y aventurent échappent au virus : il est tellement facile en apparence, d'y jouer les conseillers de l'ombre, les faiseurs de rois, les Machiavel tropicaux, les magiciens constitutionnels : et l'on y rapièce tant d'ambition éffilochées sous nos frimas... Par chance, les sirènes africaines envoutent souvent des personnages au destin romanesque. On croise donc au fil des pages d'étranges pèlerins, escrocs de haut vol et courroux blancs, dont certains hantent depuis des années ou des lustres la scène politique, juridique et médiatique hexagonale. Beaucoup d'ailleurs se sont cassé les dents sur l'Afrique, cet autre bûcher des vanités. Grand reporter au service Monde de l'Express, familier du continent noir, l'auteur pimente de scènes vues et de portraits un récit nourrit des confidences glanées à la faveur de près de 80 entretiens. Un réquisitoire ? Bien sur. Mais le ton est plus ironique que véhément plus amusé qu'amer. Pour autant, ce voyage ébauche en filigrane l'acte de décès d'un lien archaïque entre la France et les potentats qui règnent encore sur son ancien empire colonial.

01/2007

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Romans noirs

Trois cartouches pour la Saint-Innocent

Jeanne, septuagénaire, a tué son mari violent. Le soutien des réseaux sociaux et des associations lui a valu, par l'effet d'une grâce présidentielle, de n'effectuer qu'une petite partie de la peine. Mais est-elle la victime que les médias ont dépeinte ? Une réflexion sur le pouvoir des médias et des réseaux sociaux, à l'heure du politiquement correct et de la désinformation. La vérité n'est pas toujours celle que vous croyez Jeanne Moreau - rien à voir avec l'actrice -, septuagénaire habitant Roches-les-Eaux, aux confins du Berry, du Poitou et de la Touraine, a tué son mari qui la maltraitait depuis des années. Le soutien des réseaux sociaux et des associations luttant contre les violences faites aux femmes lui ont valu, par le biais d'une grâce présidentielle, de n'effectuer qu'une petite partie de la peine à laquelle elle a été condamnée aux assises. Mais Jeanne Moreau est-elle réellement la victime que les médias se sont complu à dépeindre ? En explorant un angle mort du dossier et des procès - celui de l'argent -, un journaliste à la retraite découvre que l'affaire s'apparente à une escroquerie intellectuelle, judiciaire, politique et financière. Tout semble montrer, en effet, que Jeanne avait prémédité son geste, auquel se mêlaient d'autres griefs que celui d'une femme battue... Mêlant plusieurs affaires, ce roman noir, aux faux airs de contre-enquête, est aussi une réflexion sur le journalisme et l'influence des réseaux sociaux.

03/2021

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Beaux arts

Vallotton est inadmissible

Un livre vibrant, qui rend justice à Félix Vallotton, un peintre inclassable dont les toiles font l'objet d'une importante exposition au Grand Palais d'octobre 2013 à janvier 2014. Le nom de Vallotton, le plus souvent, "dit quelque chose" mais sa peinture est assez méconnue. Félix Vallotton est né à Lausanne en 1865 et mort à Paris en 1925. Naturalisé français sans renoncer à être suisse, il demeure fondamentalement en exil, en exil dans le territoire mais aussi dans la peinture. S'il est d'abord apparenté aux nabis, s'il a été l'ami de Vuillard, il est surtout le seul de son espèce, inclassable, inqualifiable, inadmissible. A l'exemple de Cézanne qu'il admire, et même si sa peinture n'a rien à voir avec la sienne - il n'est pas un suiveur, on l'aura compris -, il ne se contente jamais, il travaille avec acharnement, il refuse que ses tableaux soient séduisants. On dit de sa peinture qu'elle est froide, en réalité elle n'est jamais neutre : elle est violente, parfois même cruelle, ses nus par exemple font grincer des dents. Lui-même est un rebelle, anarchiste, dreyfusard de la première heure, mais là encore il est irrécupérable. Son mariage avec une grande bourgeoise, fille de marchands d'art, lui valut d'être qualifié de traître par ses amis. La peinture de Vallotton ne raconte pas des histoires, ne berce pas d'illusions, ne jette pas des paillettes aux yeux. Mais dans le noir, on se sent épaulé par elle.

09/2013

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Iconographie

La rue militante. 30 ans d'affiches de combat - La France dans tous ses états

L'heure n'est pas à la convergence des luttes mais à la fragmentation des combats. Et à la créativité graphique. Notre plus grand collectionneur d'affiches de rue nous ouvre ici son cabinet secret et nous donne à voir les expressions militantes les plus radicales d'aujourd'hui. Un tableau tout en couleurs et en slogans de la France d'aujourd'hui. Proprement hallucinant ! Le XXIème siècle commence mal, très mal. La colère, l'intolérance et les appels à la violence assaillent nos murs et nos rues. Plus encore, le feu de l'intolérance trouve aujourd'hui des supports très performants. Internet et les réseaux sociaux, ces formidables caisses de résonance du prêt à haïr, répandent 24h sur 24h des visuels incendiaires. Avec insolence, cynisme et souvent une bonne dose d'humour noir, les images qui s'y dévoilent font preuve d'une imagination déconcertante. La haine ordinaire en nos temps numériques a la beauté du diable. L'imagerie politique du XXIème nous apprend que l'activisme visuel des tribus idéologiques s'acharne à faire exploser la paix sociale. Les plus nobles causes tournent à l'aigre. Place à l'iconographie sanguinolente et aux graphismes délirants. Du côté des manifestations, le cortège de tête joue l'émeute, pille et saccage et accompagne ses actes de destruction d'agit-prop. Décidément, la rue fanatique, et ses graphismes, ne dort jamais en ce début de siècle. Comme la grande faucheuse, elle cherche à prendre des vies et malheureusement, elle atteint parfois son but.

10/2022

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Islande, Groenland

Islande

Comment découvrir l'Islande en touriste écoresponsable ? Comment approcher les volcans ? Où voir les glaciers ? Comment observer les oiseaux migrateurs ? Quand admirer les aurores boréales ? Pourquoi randonner à pied, à cheval ? Quels pièges éviter ? Quelles pratiques respecter ? Passeport pour l'un des pays où l'on est le plus heureux. L'Islande compte parmi les destinations dont rêvent les voyageurs en quête de nature, de grands espaces et d'activités outdoor. Tous ont à l'esprit ses volcans en éruption, ses glaciers vêlant dans les fjords, ses cascades, ses geysers et ses bains d'eau chaude, ses sommets enneigés et ses plages de sable noir, ses étendues lunaires ponctuées d'une végétation aux couleurs fluorescentes... Tandis que les touristes se pressent sur les sites les plus " instagrammés ", les informations d'un guide expert n'ont jamais été aussi précieuses. Arnaud Guérin a effectué 80 séjours en Islande où il va observer et photographier les éléments, la faune, la flore comme la culture insulaire, en accompagnant des naturalistes, de photographes ou de sportifs amateurs. Son expérience et ses recommandations permettent de sortir des sentiers battus, dans le respect de l'environnement et des règlementations locales. Grâce à ses " clés " et ses coups de coeur, les amoureux de la nature, randonneurs, chasseurs d'images, cavaliers, cyclistes ou simples conducteurs, éviteront les pièges et profiteront réellement du soleil de minuit et des aurores boréales, des mammifères marins, des oiseaux à profusion. De cette nature à couper le souffle que seule l'Islande recèle.

07/2023

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Fantasy

Hawkmoon Tome 3 : L'épée de l'aurore

La Kamarg seule contre le Mal ! Le Ténébreux Empire continue d'étendre son pouvoir sur le Vieux Continent. Tombé aux mains de l'ennemi, le duc Dorian Hawkmoon a été victime d'une expérimentation effroyable, et le joyau noir implanté sur son front assujettit désormais son esprit à la volonté du Baron Meliadus. Envoyé comme espion en Kamarg, un des derniers royaumes libres, Dorian a pour mission de gagner la confiance de son souverain, le Comte Airain, et d'enlever sa fille Yisselda ! Mais ce plan machiavélique pourrait bien échouer grâce à la science des savants de Kamarg. Toujours menacé par le pouvoir de la pierre noire, Hawkmoon pourra-t-il arrêter les Granbretons qui marchent sur la cité d'Aigues-Mortes ? Protégée derrière ses hautes tours sentinelles et dotée d'une technologie puissante, la Kamarg peut se défendre. Mais elle n'a encore jamais affronté d'adversaire aussi redoutable. Le légendaire duc de Köln parviendra-t-il à protéger ses alliés et empêcher la chute du Comte Airain face aux armées maléfiques du Roi-Empereur dégénéré... Après Elric, l'adaptation de l'autre grande saga de fantasy de Michael Moorcock, cette ambitieuse série continue de nous surprendre, révélant une oeuvre sombre, mâtinée de science primitive et de magie futuriste. Cycle épique et inclassable par son mélange de références, Hawkmoon est aussi le récit d'une vengeance terrible que Jérôme Le Gris et Benoît Dellac magnifient avec générosité. Ils redonnent à cette oeuvre magistrale un souffle d'une troublante modernité.

05/2023

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Revues

La Nouvelle Revue Française N° 657, printemps 2024 : A quel temps s'écrivent les guerres ?

Les voix du roman : Salman Rushdie, Il était une fois... (Entretien) Le temps des guerres : Olivia Gesbert, Quoi de neuf sur la guerre ? (Editorial) Albert Thibaudet, Romans pendant la guerre Eric Vuillard, Une simple phrase Annette Becker, Les temps de la guerre Arturo Pérez-Reverte, Des kleenex et un champ de maïs Volodymyr Yermolenko - Tetyana Ogarkova, La littérature face à l'abîme Velibor Colic, Le carnet noir Scholastique Mukasonga, Sauver la mémoire Valérie Zenatti, La nuit, la nuit de la guerre Gracia Bejjani, Vous n'en parlez jamais Mohamed Fellag, Mon chien David Lescot, Théâtres de guerre Sarah Chiche, (Ne) cachez (pas) ce mal que je (ne) saurais voir Le cahier critique : Lydie Salvayre, Triste Tigre de Neige Sinno (P. O. L.) Dominique Barbéris, Le murmure de Christian Bobin (Gallimard) Benjamin Hoffmann, Le Ciel ouvert de Nicolas Mathieu (Actes Sud) Xabi Molia, Jusqu'à ce que mort s'ensuive d'Olivier Rolin (Gallimard) Yannick Haenel, Sans valeur de Gaëlle Obiégly (Bayard) Victor Pouchet, Kim Philby et moi d'Emmanuel Villin (Stock) Monica Sabolo, Mon sous-marin jaune de Jón Kalman Stefánsson (Bourgois) Catherine Cusset, American Mother de Colum McCann (Belfond) Héliogabale, la pièce retrouvée : Olivia Gesbert, Un printemps avec Jean Genet (Avant-propos) Francois Rouget, Héliogabale, histoire d'un inédit Jonathan Littell, Rêve et réalité Ouvertures : Paul B. Preciado, Lettre à Virginia Woolf. Orlando, le script Eric Rochant, Adapter en série des romans qu'on a aimés Tristan Garcia, Vue en coupe d'un flux de fiction Hervé Le Tellier, Le dialogue, de l'écrit à l'écran

03/2024