Recherche

Johan Theorin

Extraits

ActuaLitté

Littérature étrangère

Le monde de Kraven

Pour Nicholas Kraven, quadragénaire britannique qui enseigne la littérature anglaise à la faculté de Mosholu dans le Bronx, la vie est belle : un travail peu astreignant avec des étudiants somnolents et des étudiantes aguicheuses, une liaison avec une voisine débordante d'imagination, à part quelques menues corvées académiques et ce vieil étudiant bien décidé à prouver que Merlin était juif. Et voilà qu'en un instant tout se gâte. La maîtresse plaquée par son mari menace d'émigrer chez Nicholas. La théorie sur la judéité de Merlin, qu'il s'est appropriée, lui vaut des insultes pour plagiat. Pire encore : il est démasqué comme imposteur. Car, élevé à Londres dans une famille d'immigrés juifs autrichiens, Nicko da jamais pu s'offrir d'études. Quand son répugnant cousin Marko, qu'il a aidé à passer son bac et dont il a rédigé la thèse, est mort juste avant de s'embarquer pour les Etats-Unis, Nicko a usurpé son poste et son nom. Oh si peu : Nicholas Markus au lieu de Markus Nicholas ! Alors Nicko s'enfuit à Londres, puis à Harrogate où, enfant, il fut évacué, seulement pour découvrir qu'on n'échappe pas à ses démons intimes ni à son passé. Ainsi ce roman qui avait débuté comme une comédie insolente et espiègle s'achève en méditation subtile et émouvante sur l'identité et la responsabilité.

04/2000

ActuaLitté

Histoire et Philosophiesophie

Le dernier théorème de Fermat. L'histoire de l'énigme qui a défié les plus grands esprits du monde pendant 358 ans

Perre de Fermat, l'un des plus grands mathématiciens français du XVIIe siècle, s'était contenté de porter dans la marge de son cahier de travail : " xn+yn=zn impossible si n>2. J'ai trouvé une solution merveilleuse, mais la place me manque ici pour la développer ". Ce théorème allait devenir, pour les trois cent cinquante années à venir, le Graal du monde des mathématiques. Les plus puissants esprits de tous les siècles et de toutes les nations tentèrent de venir à bout de cette équation. Leonhard Euler, génie du XVIIIe, dut admettre sa défaite. Sophie Germain, au XIXe, prit l'identité d'un homme pour se lancer dans des études jusque-là interdites aux femmes. Evariste Galois, la veille de sa mort, jeta sur quelques feuilles une théorie qui allait révolutionner la science. Yutaka Taniyama se suicida par dépit alors que Paul Wolfskeht trouva dans cette énigme une raison de vivre. Et en 1993, un jeune Anglais, Andrew Wiles, professeur à Princeton, put enfin régler, après sept années de recherche solitaire et quelques mois de doutes, le sort de ce fantastique problème devant la communauté scientifique émerveillée. Le Dernier Théorème de Fermat est le récit de cette quête. Une véritable épopée qui met en scène, à travers l'histoire des mathématiques, les intelligences les plus brillantes et la fantastique détermination d'un homme.

04/1998

ActuaLitté

Philosophie

De la guerre civile

Entre horreur et activité normale de l'État, la guerre civile, opposée à la guerre classique, est une absence remarquable de la philosophie politique. Or les convergences entre ces deux catégories hâtivement séparées apparaissent en creux chez des auteurs éloignés comme Machiavel ou Cari Schmitt. ou encore dans les problèmes posés par la recherche des limites, notamment chez les penseurs de la guerre juste, souvent contraints d'amender leur théorie. Guerre civile et guerre extérieure ont pourtant en commun la transgression et la désignation de l'ennemi. La démarche non historique, qui compare la guerre de Trente Ans, la Commune et la guerre d'Espagne, révèle la dialectique entre guerre tolérable et guerre intolérable. Les enjeux se font sociaux et surtout politiques. La guerre civile, interne, partisane, rejoint la guérilla, tandis que les guerres étrangères ne sont pas exemptes de risques internes. Comment déterminer si la guerre du Péloponnèse, la guerre de Sécession ou la guerre d'Algérie sont des guerres internes ou externes ? La guerre civile, mal politique absolu, oblige la philosophie à revenir sur l'irrégularité totale ou partielle, et à considérer les intermittences d'un droit de la guerre parfois évanescent. L'articulation entre l'essence transgressive de la guerre et la loi que l'on se donne permet de comprendre le politique comme une conjuration répétée de la guerre intérieure.

11/2009

ActuaLitté

Sciences politiques

Aux sources de la guerre économique. Fondements historiques et philosophiques

La guerre économique est partout. Elle oppose les États entre eux, les entreprises entre elles, les États aux entreprises, les marchés aux États. Ses champs de bataille sont sans limites. Subventions déguisées, espionnage industriel, guerre de l'information, manipulation des monnaies, évasion fiscale. Tous les coups sont permis. Les tensions montent et la tentation du protectionnisme revient en force. Hier, la guerre économique était totalement ignorée. Ceux qui osaient en parler passaient, au pire, pour des adeptes de la théorie du complot, au mieux, pour des incultes en matière économique. Pas étonnant, car la guerre économique est rejetée aussi bien par les libéraux que par les penseurs de la gauche et de l'extrême gauche. Or, comme le montre l'auteur, dans cette investigation généalogique, ses racines intellectuelles et philosophiques sont très anciennes. Elles puisent dans les textes des grands auteurs depuis Sun Tzu jusqu'à Raymond Aron en passant par Rousseau, Hobbes, etc., pour aboutir à sa forme contemporaine. La guerre économique n'est pas une idéologie. Elle n'est que le symptôme d'un nouveau malaise de la civilisation. Ali Laïdi, docteur en science politique, chercheur à l'IRIS, est chroniqueur à France 24, chargé du journal de l'intelligence économique. Il a récemment publié Les États en guerre économique, Le Seuil, 2010, prix Turgot IES.

11/2012

ActuaLitté

Littérature française

Le manège des fous

A des kilomètres de Dallas, dans un quartier de Paris dont la vie s'organise autour du Café des Arts, l'assassinat de Kennedy est vécu comme un traumatisme. On regrette l'homme, on plaint sa veuve, on cherche le coupable. Au cours des parties de cartes, chacun y va de sa théorie. Sauf Hugo. Hugo Fraise, comptable pour un taxidermiste sceptique, mais surtout écrivain prolixe dans le secret de son petit appartement. Il est le seul à savoir que Kennedy a engagé une doublure pour sa tournée au Texas. Comment l'ignorerait-il, lui qui relate scrupuleusement dans un interminable roman-monde le destin sans pareil de cet homme, Rastapan, compagnon d'armes de Che Guevara, sauveur du dalaï-lama, intronisateur de Jean XXIII ? Rastapan dont l'incroyable course à travers l'Histoire vient de s'arrêter net sous les balles de Lee Harvey Oswald ? Hélas il est des secrets qui sont lourds à porter, Et on ne peut demeurer bien longtemps l'unique dépositaire de certaines informations cruciales sans sombrer dans la folie. Après des premières pages pleines d'humour, Le Manège des fous n'en finit bientôt plus de tourner. Autour de lui le monde devient flou, réel et imaginaire s'entremêlent, et apparaît alors l'enjeu fondamental de ce nouveau roman de Frédérick Tristan ; le rôle - et le pouvoir - de l'écrivain.

03/2005

ActuaLitté

Critique littéraire

Eloge du roman sous forme de lettres à quelques lectrices réelles ou imaginaires

Cet essai épistolaire regroupe une trentaine de lettres, fax, courriers, tous écrits entre 1994 et 2001, adressés à plusieurs lectrices réelles ou imaginaires. Il ne s'agit pas à proprement parler d'une correspondance fictive, mais plutôt d'un " essai par lettres " dessinant d'une manière vivante, souple et vagabonde non pas une " théorie de la littérature " (encore que...), mais un tableau du métier d'écrivain de romans aujourd'hui. Baptiste-Marrey réfléchit à ce qu'il a fait, à ce qu'il fait, à ce qu'il conviendrait de faire hic et nunc pour défendre et illustrer le " grand roman européen ". Ces pages souvent incisives, voire polémiques, sont en même temps marquées par un sens aigu de la relativité, une ironie par rapport à soi-même, et une humilité qui contrastent fort avec l'arrogance de certains maîtres à penser, à écrire ou à critiquer. Dans ce brillant éloge, tantôt lyrique, tantôt sarcastique, toujours profondément humain, Baptiste-Marrey fait la part belle à une réflexion sur la culture, la place de l'imaginaire et du récit dans notre société. Véhémentes ou nuancées, engagées, ces lettres constituent une des meilleures introductions et une des plus vibrantes invites qui se puissent trouver à la lecture. Parallèlement, les éditions Fayard font paraître un nouveau roman de Baptiste-Marrey, Le Montreur de marionnettes.

01/2002

ActuaLitté

Musique, danse

Guide des formes de la musique occidentale

Pour donner aux formes de la musique occidentale tout leur relief, ce Guide a choisi de multiplier les angles de vue, conjuguant éclairage historique, stylistique, esthétique et expressif. Chaque notion est systématiquement reliée au répertoire dans lequel elle s'incarne, tandis que les sections En pratique proposent des modèles d'application à partir de quelques pièces reproduites en partition. Son contenu embrasse les formes les plus variées, celles de la suite, les formes sonate-baroque, sonate classique, rondo, rondo-sonate ou lied, mais aussi les formes contrapuntiques, médiévales, celles des chansons et des Lieder, sans oublier les plus récentes, notamment les formes à processus, les formes ouvertes et les formes différées. Plusieurs index et renvois complètent l'ouvrage, donnant une liste des oeuvres analysées (de Léonin à Stravinsky et aux Beatles, en passant par Monteverdi, Bach, Haydn, Beethoven ou Debussy), rattachant les formes aux genres, tout en proposant un index des structures musicales. Bénéficiant de l'expérience pédagogique de ses auteurs - celle qui a déjà fait de leur précédent Guide de la théorie de la musique un ouvrage de référence en son domaine - ce guide est destiné en premier lieu aux étudiants des classes d'analyse, de musicologie, de préparation au baccalauréat et aux grands niveaux des classes de formation musicale. Par sa clarté et son ouverture, il devrait également concerner le mélomane et l'interprète.

09/2010

ActuaLitté

Sciences historiques

Ibn Khaldûn. L'homme et le théoricien de la civilisation

Depuis la redécouverte d'Ibn Khaldûn (1332-1406) au début du XIXe siècle, sa renommée n'a fait que grandir. Il est reconnu aujourd'hui comme l'un des plus grands penseurs de la société et de l'histoire. Deux parties - l'Autobiographie et la Muqaddima - de son oeuvre majeure, le Livre des Exemples, sont disponibles en français dans un volume de la " Bibliothèque de la Pléiade ". C'est le traducteur et le présentateur de ce volume, l'historien marocain Abdesselam Cheddadi, qui, fort de sa familiarité incomparable, replace ici Ihn Khaldûn dans son environnement culturel et politique d'abord maghrébin, puis égyptien, et plus largement dans l'histoire de la culture arabe musulmane. Dans le même temps, il expose, analyse et commente - suivant sa logique profonde, ses articulations, et retrouvant ses échos contemporains - la théorie de la civilisation proposée par l'historien maghrébin, sans doute la première tentative jamais faite d'une approche scientifique rigoureusement menée de la société humaine. Au travers de cette étude appelée à devenir classique, Abdesselam Cheddadi nous permet de mieux connaître la personnalité et l'œuvre d'un penseur arabe exceptionnel, tout en reposant en termes neufs le problème de la place de la culture et des sociétés arabes islamiques dans une histoire universelle de l'émergence du monde moderne.

10/2006

ActuaLitté

Psychologie, psychanalyse

Sur l'interprétation des rêves

C'est par " l'interprétation des rêves " que Jung se rallia à Freud. Le psychiatre suisse y trouvait en effet une " voie royale " vers l'inconscient qui lui permettait une nouvelle approche de certains de ses malades schizophrènes. L'accord n'était cependant pas total et, après sa rupture avec Freud, Jung développa une autre méthode d'interprétation des rêves qui, sans renier les apports du fondateur de la psychanalyse, essayait de dépasser ce qu'il considérait comme une fixation unilatérale sur la théorie de la libido. Pour Jung, le rêve ne peut s'expliquer, dans la plupart des cas, qu'à partir de lui-même, sans être réduit à des présupposés théoriques qui lui feraient dire autre chose que ce qu'il dit réellement. Dans cette optique, le rêve, produit de l'inconscient le plus profond qui cherche à se dévoiler, ne se comprend qu'à travers l'effort de l'âme à être reconnue. Ce livre, issu d'un séminaire d'études tenu par Jung avec certains de ses élèves les plus importants, passe aussi en revue les grands systèmes d'interprétation des rêves depuis l'Antiquité, tente d'en expliquer les ressorts et, à travers un foisonnement d'exemples commentés, montre de manière vivante comment écouter et comprendre les images oniriques qui sont le pendant de notre aventure intérieure.

05/2000

ActuaLitté

Philosophie

L'essence de la politique. Le Séminaire 1991-1992

" Le séminaire "L'essence de la politique" appartient au cycle qui étudie les quatre procédures de vérité (science, art, amour, politique) dans leur être de condition de la philosophie. Le coeur de l'entreprise a cette fois été de démontrer un théorème spéculatif difficile, dont je donne, près de trente ans plus tard, une version synthétique : La politique est la pensée, ou la théorie, de ce qu'elle est, y compris si on l'entend comme "pratique", comme action transformatrice de l'humanité par elle-même. Mais une définition de la politique, qui en expose l'Idée éternelle, est toujours de nature philosophique. Il en résulte que toute confusion entre la pensée politique comme telle, agissant en situation, et sa définition philosophique, tournée vers l'éternité, prépare un désastre. Ces pages confrontent en moi-même, et dans leur tension toujours portée à l'irrésolution, le militant et le philosophe. Que le lecteur injecte dans ce support ses propres impasses... " A. B. Depuis 1966, une part importante de l'enseignement du philosophe Alain Badiou a pris la forme d'un séminaire, lieu de libre parole et laboratoire de pensée. Les éditions Fayard publient l'ensemble de ces Séminaires de 1983 à aujourd'hui, période où la documentation est abondante et continue. Ce volume est le douzième de la série.

10/2018

ActuaLitté

Psychologie, psychanalyse

Qu'est-ce qui vous amène ?

" Qu'est-ce qui vous amène ? ", c'est la question que pose, explicitement ou non, le psychanalyste à celui ou celle qui vient le consulter. Ils pressentent l'un comme l'autre que la vraie réponse sera longue à venir. Déjà, enfant, Martine Bacherich aimait se raconter des histoires. Devenue une psychanalyste d'enfants et d'adultes, ce goût d'entendre et de fabriquer des histoires ne l'a pas quittée. On pourrait dire d'une analyse qu'elle est une " invention du vrai ". Martine Bacherich s'inscrit à contre-courant de la plupart des analystes d'aujourd'hui qui se vouent à la théorie et se bornent à évoquer quelques " vignettes cliniques ". Elle s'inscrit en revanche dans la continuité d'un Freud tout étonné et un peu inquiet que ces histoires de cas se lisent comme des romans et manquent du " cachet sérieux de la science ". Autre singularité de ce livre : son style, un style d'une grande qualité littéraire, précis, subtil, d'où tout jargon est proscrit. Deux sections. La première, de loin la plus importante, relate une série d'histoires cliniques - cures d'enfants et d'adultes. Elle se conclut par un hommage savoureux à Françoise Dolto. La seconde section, brève, dévoile d'autres intérêts de l'auteur, pour la peinture notamment et, plus insolite, pour la lingerie féminine.

01/2006

ActuaLitté

Poésie

Poétique N° 178/2015-2 : Poétiques du quotidien

Peut-on inventer en littérature ? Et qu'invente-t-on précisément ? Si ces questions, posées en regard de ce qui s'est produit à la même époque dans les sciences ou les techniques, ne cessent d'être désavouées dans leur pertinence par les inventeurs eux-mêmes, probablement au nom d'une conception magique ou sacrée du littéraire, elles participent néanmoins d'une esthétique nouvelle qui se met en place au xixe siècle. En effet, une théorie et une pratique de l'invention littéraire - et pas simplement de l'inventivité - apparaissent bel et bien, qui dépassent les dogmes anciens de l'imitation et de l'imagination comme principes organisateurs de la production artistique. Comme dans les sciences naturelles et les arts et métiers, on se met à inventer en littérature et à penser l'invention. On invente ainsi des cadres nouveaux- genres, formes ou techniques - qui se réclament d'un certain "progrès" de l'activité littéraire. En nous faisant assister à la naissance du poème en prose, du vers libre, du monologue intérieur, du calligramme et de l'écriture automatique, le présent essai cherche à comprendre les raisons pour lesquelles ces inventions deviennent les emblèmes des mouvements littéraires de la fin du romantisme à la naissance du surréalisme, mais également ce qui les relie et les sépare.

11/2015

ActuaLitté

Critique littéraire

Le cours de Pise

"Emmanuel Hocquard enseigne régulièrement à l'Ecole des Beaux-Arts de Bordeaux entre 1993 et 2005. Il y donne des "leçons de grammaire" dans un atelier de recherche et de création intitulé d'abord Langage & Ecriture puis Procédure, Image, Son, Ecriture (P. I. S. E.) en 1999. A partir de 1998, un ou plusieurs volumes photocopiés réunissent chaque année les textes qu'il élabore ou agence en vue de ces cours (à côté de textes d'autres enseignants, de travaux et de correspondances des étudiants, d'extraits de livres et de journaux, de reproductions iconographiques). Ces conducteurs écrits pour les interventions, ces lettres aux étudiants (individuelles et partagées ou collectives), ces textes de création... vont reprendre, développer, réarticuler les notions et les concepts que l'on trouve dans les livres d'Emmanuel Hocquard ; le tout traversé de citations et d'extraits, d'anecdotes, de points de grammaire, de récits personnels... L'ensemble qui s'est constitué là, dont les pièces se sont peu à peu ajoutées mais aussi dupliquées et réagencées sur plusieurs années, dessine une forme entre théorie et approche pragmatique de l'écriture ; une forme en mouvement qui relève à la fois d'une poétique et d'une éthique. C'est cette forme que nous avons tenté de saisir, dans ce livre". David Lespiau.

03/2018

ActuaLitté

Histoire et Philosophiesophie

LA SAGESSE DES GENES. Nouvelles perspectives sur l'évolution

Dans ce livre, à la fois introduction plaisante à la théorie darwinienne et discussion approfondie pour une nouvelle vision de celle-ci, Christopher Wills explique comment, au cours de leur long passé, les gènes se sont organisés de manière à rendre plus aisé leur changement dans certaines directions plutôt que d'autres. Sans être guidée par une main invisible, l'évolution a tendance à avancer le long de sentiers curieusement bien arpentés. Christopher Wills ouvre les " boîtes à outils " moléculaires de l'évolution, de découverte récente, pour révéler le travail des gènes sauteurs, des supergènes et des gènes blocs de construction qui facilitent le processus évolutif. Non seulement ces structures ont des conséquences fondamentales pour la médecine et notre compréhension du travail de la cellule et des organismes, mais elles révèlent aussi pour la première fois, et en grand détail, comment les gènes ont évolué. Tout en transmettant l'enthousiasme des scientifiques qui sont sur le point de maîtriser les processus évolutifs afin d'explorer - et peut-être de modifier - notre composition génétique, La sagesse des gènes retrace des milliards d'années de vie afin de montrer comment la " sagesse " accumulée de cette machinerie génétique a tout modelé, depuis le mimétisme chez les papillons, jusqu'à nos propres systèmes immunitaires. Traduit de l'américain par Marianne Robert.

01/1996

ActuaLitté

Economie

L'empire de la valeur. Refonder l'économie

La crise financière a révélé au grand jour les limites de la théorie économique : celle-ci n’a su ni prévoir les désordres à venir, ni même simplement nous mettre en garde contre de possibles instabilités. Cet aveuglement est le signe d’un profond dysfonctionnement qui exige plus qu’un simple replâtrage pour être corrigé : un renouvellement radical des méthodes et des concepts, au premier rang desquels celui de valeur économique. Pour le dire simplement, les économistes conçoivent la valeur, que ce soit celle des marchandises ou celle des titres financiers, comme ayant la nature d’une grandeur objective qui s’impose aux acteurs et à leurs interactions, à la manière d’une force naturelle. Ceci est apparent dans le domaine financier au travers des formules mathématiques que calculent les économistes pour établir la juste évaluation des actifs. La crise a montré que ces formules n’étaient pas fiables. Cela ne tient pas à une insuffisante habileté à mener des calculs complexes mais à la nature même de la question posée. Il n’existe pas une juste valeur, ni pour les marchandises, ni pour les titres, mais différents prix possibles en fonction des intérêts et des croyances. À partir de ce nouveau cadre d'analyse, c'est toute la science économique qu'il s'agit de refonder.

10/2011

ActuaLitté

Histoire et Philosophiesophie

Histoire de l'arc-en-ciel

Quand Isaac Newton donna une théorie des couleurs, on l'accusa de " désenchanter l'arc-en-ciel ". Les équations de la physique ont-elles vraiment ôté son charme au plus spectaculaire des phénomènes naturels ? Que les ennemis de Newton se rassurent : aucune des avancées scientifiques dans la compréhension de l'arc-en-ciel n'a réduit l'émerveillement des spectateurs, aiguisant bien au contraire leur curiosité et la reportant sur des phénomènes d'une subtilité inattendue. C'est l'histoire des conceptions de l'arc-en-ciel qui est retracée ici. Suivant ce fil irisé pour traverser plus de deux mille ans de physique, l'auteur nous montre que les grandes découvertes sont rarement décisives, que les retours en arrière sont fréquents et que certaines questions se reposent, sous des formes nouvelles, à des siècles d'écart. Qu'est-ce qu'une époque retient comme explication satisfaisante du phénomène ? Que gagne Aristote à y voir un " diaphane en acte ", Ibn al-Haytham à privilégier l'approche expérimentale ou Kepler à y instiller une bonne dose de mysticisme ? Et qu'y perdent aussi ces grands novateurs, incapables souvent de comprendre la réelle portée de leurs découvertes ? Chacun apporte une réponse qui n'est jamais la réponse. L'arc-en-ciel observé différera toujours des modèles censés le décrire, mais cette multiplication des points de vue est en elle-même un perpétuel réenchantement.

04/2005

ActuaLitté

Critique littéraire

Inventer en littérature. Du poème en prose à l'écriture automatique

Peut-on inventer en littérature ? Et qu'invente-t-on précisément ? Si ces questions, posées en regard de ce qui s'est produit à la même époque dans les sciences ou les techniques, ne cessent d'être désavouées dans leur pertinence par les inventeurs eux-mêmes, probablement au nom d'une conception magique ou sacrée du littéraire, elles participent néanmoins d'une esthétique nouvelle qui se met en place au XIXe siècle. En effet, une théorie et une pratique de l'invention littéraire - et pas simplement de l'inventivité - apparaissent bel et bien, qui dépassent les dogmes anciens de l'imitation et de l'imagination comme principes organisateurs de la production artistique. Comme dans les sciences naturelles et les arts et métiers, on se met à inventer en littérature et à penser l'invention. On invente ainsi des cadres nouveaux - genres, formes ou techniques - qui se réclament d'un certain "progrès" de l'activité littéraire. En nous faisant assister à la naissance du poème en prose, du vers libre, du monologue intérieur, du calligramme et de l'écriture automatique, le présent essai cherche à comprendre les raisons pour lesquelles ces inventions deviennent les emblèmes des mouvements littéraires de la fin du romantisme à la naissance du surréalisme, mais également ce qui les relie et les sépare.

11/2015

ActuaLitté

Sociologie

Travailler avec Bourdieu

Ils sont sociologues, historiens, anthropologues, linguistes, économistes... Les uns sont des compagnons de route, les autres ont été proches de Bourdieu, à un moment ou à un autre. Tous témoignent d'une expérience de travail avec lui au double sens du terme : travail en commun et théorie en acte qui continue de réengendrer approches et pratiques scientifiques. De là, la diversité des contributions mais aussi la singularité du ton de cet ouvrage, inclassable selon les règles académiques en vigueur : du récit d'un fragment de vie, en passant par le trait anecdotique, à l'analyse des apports théoriques et méthodologiques, tous les registres se croisent, attestant que le travail avec Bourdieu n'a pas calibré la pensée ni les manières de faire. Ces différentes positions et objets révèlent des facettes et des lectures inédites de Bourdieu, qui portent tant sur la réflexivité, les logiques de la pratique, les classements que sur l'économie des biens symboliques et les formes de domination. Dans nombre de contributions sourd également, par touches pudiques, l'émotion du souvenir, sorte de rappel des conditions sensibles de production de la science, souvent passées sous silence et qui font pourtant le quotidien du métier de chercheur. S'il fallait parler d'hommage, c'est un hommage anti-académique que les auteurs de ce livre ont voulu rendre à l'auteur d'Homo academicus.

01/2005

ActuaLitté

Ethnologie

La structuration de l'être

Une fois débridée, la Théorie de la Médiation s'épanouit, dans le déploiement de sa structuration de l'être. Depuis l'infra-atomique, jusqu'à la famille Dupont, dans la phase instantielle de l'instituant. Depuis le mouvement de Plogoff, jusqu'à la promenade en forêt, dans sa phase performantielle. Du boulanger au champ disciplinaire et des consorts à l'équipage sur la face de l'institué. En passant par le mariage des uns et des autres, à l'exception de la jeune fille au pair. L'interprétation sociologique du théorème de Pythagore, qui ouvre un éclairage inédit sur les paradoxes des mathématiques. Le système des castes en Inde, à ne pas confondre avec la stratification des formules de la chimie... Sans oublier la différenciation et la hiérarchie des savoirs qui permet à l'anthropologie clinique de dépasser épistémologiquement le relativisme généralisant des sciences sociales. Fussent-elles retranchées derrière la sophistication logicienne de l'aménagement de leur plafonnement. Bref, au cours de son cheminement le lecteur va enfin rencontrer "la chose" et découvrir la place du transcendant. La question n'étant plus de savoir si l'on y croit, mais comment le structurer adéquatement. Identiquement, pour ceux qui y croient, comme pour ceux qui n'y croient pas. Jean Gagnepain, qui se définissait lui-même comme "penseur chrétien" , en a ouvert la voie. Restait un petit pas à franchir.

10/2020

ActuaLitté

Philosophie

LA MODERNITE EN QUESTIONS. De Richard Rorty à Jürgen Habermas, Actes de la décade de Cerisy-la-Salle 2-11 juillet 1993

Pour faire face au manque de motivation et, plus fondamentalement, au déficit de légitimation qu'entraînent les crises de la rationalité moderne, Jürgen Habermas propose de reprendre le projet des Lumières, afin de le poursuivre sous l'égide de la raison communicationnelle. A l'inverse, Richard Rorty dénonce le fétichisme de la loi et le fondamentalisme des besoins qui survivent dans l'éthique du consensus discursif, en radicalisant la critique postmoderne de la théorie de l'agir communicationnel inaugurée par Jean-François Lyotard. Pour l'un, le principe formel du meilleur argument doit se substituer aux prétentions substantielles de la raison moderne, qui s'était révélée non seulement impuissante à sauvegarder les systèmes politiques, juridiques et moraux hérités du passé, mais également incapable d'en instaurer de nouveaux. Pour l'autre, l'accord avec autrui et avec soi ne saurait être authentique qu'en respectant les conditions de la finitude humaine et en renonçant, une fois pour toutes, à fonder cet accord sur une contrainte légale, quelle qu'elle soit. C'est en se référant à ces options philosophiques divergentes que les contributions réunies ici, initialement présentées à l'occasion d'une décade organisée à Cerisy-la-Salle, procèdent à la mise en question(s), tant de la modernité que nous vivons que de l'idée que nous nous en faisons.

10/1998

ActuaLitté

Economie

Industrie, territoires et politiques publiques

La notion de système productif localisé, issue de la problématique marshallienne des districts industriels, est au centre du renouvellement de la réflexion sur les rapports entre industrie et territoire. Cette réflexion se caractérise par une certaine "plasticité" théorique, où l'on distingue quatre grands axes : la problématique marshallienne, les développements de la théorie évolutionniste, l'approche transactionnelle et les analyses de type institutionnaliste. Les travaux sur les districts industriels et les systèmes productifs localisés témoignent d'un retour salutaire aux pères fondateurs de l'analyse des dynamiques économiques : Marshall, Schumpeter, Perroux. Unité active au sens de Perroux, le Système Productif Localisé peut être considéré comme le lieu de la coordination des activités industrielles, des conventions entre individus et entre entreprises, de la constitution de liens entre les groupes sociaux ; il peut être considéré aussi comme lieu de création et de diffusion de l'innovation, lieu de création des ressources et avantages spécifiques qui sont au coeur de la dynamique économique ; il peut enfin, et c'est notre hypothèse, être une unité de décision politique qui permet une intervention dans la localisation, la création et la répartition des ressources. Les contributions présentées dans cet ouvrage ont été rassemblées dans le prolongement du Colloque organisé par l'IREPD à Grenoble en octobre 1992, qui portait sur les rapports entre Industrie et Territoire.

01/1994

ActuaLitté

Littérature française

La défaillance

L'abbé Olivier Cayrou était de ceux que l'Eglise distingue très tôt et prépare aux premiers rôles. Il n'a pas pu se plier à ce qui lui semblait flatterie, mensonge, bassesse. Ce qui le révoltait au séminaire français à Rome, dans les milieux de la hiérarchie, il le retrouve au niveau de l'humble clergé du canton vosgien où on l'a exilé. Si parfois Olivier Cayrou s'amuse lucidement, cruellement au spectacle qu'il a sous les yeux, il en éprouve surtout du malaise.
Un malaise qu'il prend à son compte. Olivier Cayrou se pose d'abord quelques-unes des questions que l'Eglise, dans sa volonté d'adaptation, se pose à elle-même, sous nos yeux. Que valent ses institutions, ses rites, que faut-il garder, abandonner ? Bientôt le jeune vicaire va plus loin. Nous le voyons, étape par étape, doute après doute, accéder à la vérité : en lui le prêtre et l'homme ne coïncident pas, ne coïncideront jamais.
La conclusion pour lui ne peut être que le refus total et définitif. Sans théorie, ni abstraction, sans sortir du cadre concret du roman, ce livre éclaire, mieux que de longs traités, des problèmes très amples, très généraux, très actuels. Il peut irriter certains, mais parmi tant de témoignages analogues, plus ou moins habiles, déguisés, prudents, personne ne peut contester la sincérité exceptionnelle de celui-là.

08/1967

ActuaLitté

Psychologie, psychanalyse

André Green

L'œuvre d'André Green compte parmi les écrits les plus importants de la psychanalyse contemporaine ; elle est de celles qui permettent le mieux à l'analyste d'aujourd'hui de développer le tranchant de la découverte freudienne et de se confronter aux difficultés techniques posées par les états limites. Elle réussit à intégrer, au sein d'une métapsychologie rigoureuse, les prncipaux apports postfreudiens de Melanie Klein, de Bion, et de la Psychanalyse française dans sa diversité, y compris le meilleur de l'apport de Lacan. Il s'agit d'une œuvre considérable par le volume de ses publications et la diversité des sujets abordés, de la clinique psychanalytique quotidienne aux textes shakespeariens. Après une courte étude biographique qui éclaire l'engagement d'André Green dans le mouvement psychanalytique, les principaux axes de son œuvre sont dégagés : du " discours vivant " à la clinique du vide et à la théorie du négatif, de la mère dans tous ses états, phallique, mère noire ou " mère morte " à la notion de tiercéité et à la psychanalyse appliquée. Les parcours du clinicien et du théoricien se développent parallèlement à celui de l'analyste des faits de culture. Enfin la force polémique de nombreux écrits illustre la part prise par André Green dans les débats ouverts avec les analystes d'enfants et les tenants des neurosciences et du lacanisme.

02/1997

ActuaLitté

Philosophie

Ethique à Nicomaque. Livres VIII et IX, Sur l'amitié

" Il ne faut pas s'agréer ni être amis avant d'avoir vu l'un et l'autre qu'on est digne d'être aimé, ni avant d'avoir l'un dans l'autre une entière confiance. Se donner trop vite l'un à l'autre des marques d'amitié, c'est sans doute témoigner que l'on souhaite être ami, ce n'est pas l'être : il faudrait encore être réellement digne d'amitié et le savoir. S'il est un sentiment qui peut naître un instant, c'est donc le souhait de l'amitié, mais non pas l'amitié. " ARISTOTE. Les livres VIII et IX de l'Ethique à Nicomaque constituent un traité à part entière. Aristote y développe une théorie de l'amitié (philia), dont l'acuité et la richesse sont restées sans égal dans la littérature philosophique. L'amitié entre amis, mais aussi entre amants, entre parents et enfants, et même entre citoyens, fait l'objet d'analyses circonstanciées. Pour Aristote, toute amitié vise soit l'utilité, soit le plaisir, soit le bien, mais sa forme parfaite est celle d'une bienveillance réciproque, entre amis vertueux et égaux. Envers l'ami, alter ego, l'attachement est alors aussi profond qu'envers soi-même. Dans ce cas, l'amitié conduit au bonheur véritable.

06/2001

ActuaLitté

Philosophie

Discours sur le gouvernement. 3 volumes

Dès leur parution à Londres en 1698, les Discourses concerning government d'A. Sidney intéressent le Refuge huguenot, où est entreprise leur traduction, qui paraît en 1702 à La Haye. Si l'ouvrage se présente comme une modeste réfutation point par point de la théorie politique absolutiste et patriarchaliste de Sir Robert Filmer, la centaine de sections qui composent les Discours offre l'une des plus puissantes théories républicaines des débuts de l'époque moderne : enraciné dans une forme d'individualisme moral qui prend au sérieux autant le besoin de protection des droits personnels que la nécessité d'une politique de la vertu civique comme soutien des institutions qui assurent la liberté, le républicanisme Sidney repose sur l'affirmation du pouvoir ultime du peuple de déterminer son existence collective et débouche sur une justification de la légitimité de la résistance au pouvoir tyrannique. L'introduction qui accompagne le texte restitue dans le détail la manière dont les Discours vont être utilisés par des figures clefs des Lumières françaises pour mettre en cause les moeurs, les institutions et les principes de la monarchie. S'il est périlleux de prétendre mesurer l'influence des Discours sur les Révolutions française et américaine, il est impossible de nier leur importance centrale dans la formation d'une pensée républicaine viscéralement hostile à tout ce que pouvait représenter la monarchie aux XVIIe et XVIIIe siècles.

04/2019

ActuaLitté

Sciences historiques

Anthologie mondiale de la stratégie. Des origines au nucléaire

Cette anthologie est le premier recueil réunissant les écrits militaires de l'Antiquité gréco-latine, ceux des stratèges occidentaux modernes et contemporains, mais aussi les contributions théoriques des Chinois, des Indiens, des Byzantins et des musulmans ( Arabes, Persans, Turcs ). Une importante partie de ces textes est inédite en français. Cette somme constitue non seulement un instrument pour la recherche et un guide pour l'amateur, mais aussi une remise en perspective d'un art de la guerre trop longtemps considéré comme étant, sur le plan de la théorie, l'apanage de l'Occident. D'autres cultures stratégiques que les nôtres ont joué, dans l'histoire, un rôle décisif. Ainsi, les nomades de Haute-Asie, tels que les Mongols de Gengis Khan, ont, durant deux millénaires, bouleversé les équilibres des États eurasiatiques, de la Russie à la Chine, comme de l'Iran à l'Inde. Aujourd'hui, le jeu nucléaire qui marque une rupture qualitative dans la généalogie de l'armement modifie les données de la guerre. Il a, jusqu'à présent, prévenu la montée aux extrêmes. Les conflits classiques se font rares et les guerres irrégulières, jadis considérées comme mineures, démontrent, comme en Irak et en Afghanistan, leur redoutable efficacité. Réactualisé, le présent ouvrage a été traduit en anglais et publié à University of California Press.

03/2009

ActuaLitté

Beaux arts

Surréalisme et mythologie moderne. Les voies du labyrinthe d'Ariane à Fantômas

Deux ans après la fondation du surréalisme, Aragon, avec son Paysan de Paris, veut inventer un réel, ré-enchanté par les vertus de fraîcheur et d'immédiateté sensible qu'il prête au mythe. Il faut toutefois attendre 1942 et l'exposition qu'André Breton organise à New York pour que soit officiellement fixé comme but au surréalisme l'expression d'une mythologie moderne. Ce projet est réaffirmé à l'occasion de l'exposition Le surréalisme en 1947, qui marque le retour de Breton à Paris. Ariane guide De Chirico dans un labyrinthe qui se confond avec nos définitions de l'inconscient, Fantômas devient le déchiffreur des arcanes de la psyché moderne, Pasiphaé incarne un éros surréaliste sur lequel plane l'ombre du sadisme et de la bestialité, la " Femme-lune " des mythologies indiennes apparaît comme l'emblème de l'indépendance à laquelle aspire l'art d'avant-garde américain. La loupe mythologique posée sur l'histoire du surréalisme donne à ses formes des significations nouvelles, en redéfinit les figures tutélaires, De Chirico, Masson, Duchamp y retrouvent une place de premier plan. Rendu à la temporalité du mythe, le surréalisme s'échappe de la théorie saccadée des avant-gardes du XXe siècle. Ses chimères, ses cadavres exquis rejoignent ceux qui prolifèrent dans l'art maniériste des grotesques et dans l'art fantastique médiéval ou symboliste.

03/2002

ActuaLitté

Philosophie

Postcritique

Nous vivons l'âge du triomphe de la critique. Dans tous les domaines, il n'est rien qui soit davantage valorisé : esprit critique, théorie critique, critique d'art ou études critiques – tout se passe comme si la critique était le lieu de l'intelligence contemporaine. Mais sait-on vraiment ce que l'on fait, lorsqu'on défend la critique ? Sait-on d'où elle vient et où elle va ? Se rend-on compte, surtout, de la manière dont le discours de la critique, en saturant tout le domaine du pensable, nous rend bêtes ? Car la critique est d'abord une position : celle de la suprématie du sujet sur l'objet, de l'individu sur ce qui lui arrive, du spectateur sur ce qu'il voit. Et si la critique nous rend bêtes, c'est parce qu'elle nous rend forts : celui qui critique a toujours raison. Or c'est le désir d'avoir raison qui, dans le contemporain, est à la source de tous les maux que nous endurons : politiques, éthiques, esthétiques, écologiques, épistémologiques. Il est donc grand temps d'en finir avec la critique, et d'ouvrir une nouvelle ère. C'est cette nouvelle ère qu'appellent de leurs voeux dix des plus brillants penseurs de la nouvelle génération, en un manifeste appelé à faire date.

04/2019

ActuaLitté

Mathématiques

Transport et diffusion

Les modèles de transport ou de diffusion interviennent dans la description mathématique de nombreux systèmes physiques mettant en jeu l'interaction entre une assemblée de particules (neutrons dans un matériau fissile, photons dans une atmosphère planétaire ou stellaire...) ou une population d'organismes vivants et le milieu ambiant. L'objectif de ce livre est de présenter les modélisations cinétiques (notamment l'équation de Boltzmann linéaire), ainsi que les outils asymptotiques permettant de les relier aux modèles de diffusion (typiquement, à l'équation de la chaleur). Environ la moitié de l'exposé porte sur l'analyse numérique pour les deux modélisations, avec des applications à la notion de "taille (ou de masse) critique". Ce livre s'achève pu un chapitre sur la "méthode d'homogénéisation", qui fournit une modélisation efficace pour les problèmes de transport et de diffusion dans les milieux composites. Nous avons choisi dans cet ouvrage d'éviter autant que possible le recours à des théories mathématiques avancées (analyse fonctionnelle, formalisme des distributions, théorie spectrale en dimension infinie etc...) Chaque chapitre se termine pu des exercices illustrant les méthodes présentées dans le livre dans divers contextes applicatifs, ou proposant une ouverture vers d'autres aspects des équations de transport et de diffusion. Ce livre s'adresse principalement aux élèves des écoles d'ingénieurs ou aux étudiants de niveau Master souhaitant s'initier aux modèles cinétiques.

03/2019

ActuaLitté

Théâtre

Le théâtre réinventé. Défenses de la scène dans l'Europe de la première modernité

Pourquoi défendre le théâtre dans l'Europe de la première modernité? Parce qu'au moment de sa professionnalisation et de son institutionnalisation, il suscite une forte hostilité qui puise aux sources antiques, aussi bien païennes que chrétiennes. Cependant, si elles répondent aux attaques, les apologies des théoriciens et des dramaturges s'adressent surtout à l'autorité politique et à leur propre camp, car il s'agit moins de défendre que de conquérir. Les défenseurs cherchent à réinventer le théâtre pour le constituer en activité autonome et spécifique, et pour lui donner une place légitime dans l'espace social et politique ; à cette fin, ils redéfinissent ses utilités, le métier du comédien, la place des femmes à la comédie et, bien sûr, les effets du spectacle. En les lisant avec Artaud, on a pu croire que seuls les adversaires avaient saisi la dynamique passionnelle de la séance théâtrale, mais les discours de défense, qui usent largement de l'ironie et de la provocation, produisent une théorie du théâtre et de ses effets tout aussi pertinente et puissante. Revenir sur ces polémiques, c'est constater que le théâtre peut être un espace où se jouent des batailles politiques et religieuses, c'est aussi redécouvrir sa capacité d'émancipation et son pouvoir d'action, c'est enfin, avec Shakespeare et Cervantès, Molière et Corneille, comprendre l'expérience théâtrale qui est toujours la nôtre.

03/2019