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Jesse Kellerman

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Littérature française

Sous les étoiles

Par testament, le richissime et mystérieux Maurice Chauvet a contraint ses enfants à résoudre une énigme, faute de quoi sa fortune leur échapperait. A ses yeux, Patrick et Nicolas, ses fils, sont des ratés. Quant à Adrienne, jeune peintre de talent, sa vie tumultueuse l'a éloignée de son père. Après la mort du magnat, pourquoi Adrienne décide t-elle soudain de relever le défi alors que l'argent ne l'intéresse pas ? De Paris à Jérusalem et New York, guidée par un archéologue israélien, un cabaliste de Brooklyn, un jeune astronome et Michel Fuks, un romancier qu'elle a jadis aimé, Adrienne se lance dans une quête dont elle ignore le sens. Sans cesse le texte de l'énigme s'interpose entre elle et Chauvet, lui interdisant de connaître la paix qu'elle a si longtemps fuie et l'espoir d'elle ne sait quelle rédemption. Car la cruauté et l'amour des pères sont des secrets que leurs enfants ne peuvent percer sans mettre en cause leurs propres rêves. Pour Adrienne et ses frères, la liberté peut-elle naître du partage de la souffrance, de la reconnaissance et de la tendresse que recherchait le solitaire Maurice Chauvet ? Peut-être la réponse se niche-t-elle sous les étoiles, au cœur même de l'énigme.

01/2002

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Droit

Droits de famille et communauté de vie

La communauté de vie est une liberté civile, elle repose sur un élément indispensable, la volonté. La reconnaissance de droits de famille par la communauté de vie a été réformée, puisqu'au mariage et au concubinage, désormais reconnu par la loi, s'ajoute le pacte civil de solidarité. Les droits accordés au moment du choix de la forme de la communauté de vie sont fonction de l'intensité de l'engagement, et les époux bénéficient du statut le plus complet : le rapprochement entre les statuts se fait en réalité par l'enfant. La communauté de vie, source de droits, conditionne aussi l'effectivité de ces droits. Vécue de bonne foi, elle permet la consolidation du titre, le maintien des droits reconnus, voire l'acquisition de droits nouveaux. Sa disparition donne toute la mesure de son importance. Que la communauté de vie cesse volontairement ou par décès, les époux sont les mieux protégés : reconnaître au plus démuni ou au survivant, pourvu de droits successoraux " ab intestat ", le maintien de ses conditions de vie. Par comparaison, les partenaires peuvent prétendre à une moitié du patrimoine commun, les concubins devant s'en remettre au juge. L'étude souligne ainsi la supériorité du mariage, institution et acte de prévision d'un engagement pour la vie, sur le PACS, contrat à durée indéterminée, et sur le concubinage, union factuelle aléatoire. (Laurent GRIFFON)

09/2001

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Cinéma

Sarabande. Scénario

Trente ans après leur divorce, Marianne (Liv Ullmann) et Johan (Erland Josephson), les deux protagonistes de Scènes de la vie conjugale, se retrouvent, à l'initiative de Marianne, dans la retraite sauvage que Johan s'est aménagée au cœur des forêts de Dalécarlie. Mais cette rencontre, qui devrait être celle de la paix du cœur, est traversée par la haine irrémédiable qui oppose Johan à son fils Henrik, né d'un premier mariage, et les déchirements de Karin, la fille d'Henrik, jeune violoncelliste douée, dont la carrière est devenue l'enjeu du conflit entre son père et son grand-père. Cet épisode de quelques semaines de fin d'été connaît une phase dramatique avant que chacun ne retrouve un apaisement sans doute précaire : la sarabande de la cinquième suite pour violoncelle de Bach jouée par Karin devient alors l'instant sublime, emblématique, de cette paix fragile. Et puis au cœur de ces événements il y a le souvenir rayonnant d'une absente, celui d'Anna, la mère de Karin, morte deux ans plus tôt, qui ne cesse de hanter les trois principaux personnages à la recherche d'une raison d'être. Marianne elle-même, habitée à son tour par l'image qui s'est esquissée dans les confidences de chacun, découvrira, après son séjour, le lien ineffable qui l'attache à sa propre fille autiste.

05/2004

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Histoire de France

La politique de la Terreur. Essai sur la violence révolutionnaire, 1789-1794

On n'écrit plus guère sur la Terreur. Cet épisode central de la Révolution française, l'un des plus mystérieux et des plus controversés, n'a cessé de hanter notre histoire contemporaine. II a prêté à des interprétations nombreuses, inconciliables, souvent polémiques, rarement impartiales. Aucune, à ce jour, n'a pu en épuiser le sens et la portée. Cet ouvrage veut éclairer l'histoire de la Terreur en interrogeant ses origines, ses ressorts, ses modalités et la rhétorique qui lui tenait lieu de légitimité. II décrit ce que doit la violence révolutionnaire à l'héritage de l'Ancien Régime. II tente d'élucider la relation complexe entre Terreur et violence, entre idéologie et Terreur. II clôt le débat sur la part des circonstances dans la dérive terroriste de l'an II. Instrument de la politique révolutionnaire, la Terreur ne se laisse pas enfermer dans des bornes chronologiques, écrit Patrice Gueniffey. Elle fait irruption dans le discours comme dans les pratiques dès 1789 : elle apparaît avec la Révolution pour ne disparaître qu'avec elle. Pourtant, on ne peut confondre les deux histoires. C'est en montrant ce qui les sépare qu'on découvre leur secrète parenté. Livre d'histoire politique, attentif aux événements, aux idées, aux passions comme aux destins individuels, cet essai invite à relire l'histoire de la Terreur dans le langage serein de la vérité.

10/2003

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Critique littéraire

Cocteau et Monaco

On commence à savoir enfin que derrière l'image de Jean Cocteau magicien, illusionniste, touche-à-tout de génie, " Paganini du violon d'Ingres " se cachait un poète secret qui s'attacha sa vie durant à mettre sa nuit en plein jour. Doué d'une stupéfiante force créatrice, cet éternel jeune homme au physique de fil de fer fut un athlète de la poésie, utilisant avec bonheur tous les genres : vers, prose, dessin, théâtre, film, fresque, peinture... Aucune activité artistique ne lui resta étrangère. Sur sa trajectoire, le rocher de Monaco fut, dès sa jeunesse, un point de repère important. Du Ballet russe de Serge de Diaghilev basé à Monte-Carlo au séjour à la villa Santo Sospir de Saint-Jean-Cap-Ferrat en passant par l'hôtel Welcome à Villefranche-sur-Mer, des studios de la Victorine aux éditions du Rocher de Charles Orengo, du " dernier temple avoué du hasard " aux cérémonies du mariage princier en 1956, Jean Cocteau n'a cessé de hanter cette côte d'Azur et cette principauté de conte de fées, comme la nomme Carole Weisweiller dans sa préface. Patrick Renaudot évoque avec chaleur le parcours du poète, mettant en lumière sa ligne de vie qui fut avant tout une ligne de cœur et le ramena si souvent sur les rives de la Méditerranée.

12/1999

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Critique littéraire

Maximes et autres pensées remarquables des moralistes français

Ce livre est une invitation à la sagesse. Mais à la sagesse la moins bien-pensante, la moins politiquement correcte qui soit : celle des grands moralistes français. Avec une lucidité impitoyable, La Rochefoucauld, La Bruyère, Vauvenargues, Chamfort ou Joubert n'ont cessé de scruter le coeur humain, d'en dévoiler les replis les mieux cachés. Nietzsche a salué la grandeur de ces " immoralistes " souvent trop méconnus des Français. Pour la première fois, leurs maximes les plus aiguës, leurs aphorismes les plus ailés, leurs pensées les plus spirituelles sont réunis en une anthologie générale qui court du XVIIe siècle à nos jours. Car ce génie de moraliste n'a nullement disparu à l'époque moderne : les Fusées de Baudelaire, l'Algèbre des valeurs morales de Jouhandeau, les Syllogismes de l'amertume de Cioran sont les dignes héritiers des Mathématiques du coeur de Joubert. Justice est ainsi rendue à une grande tradition littéraire française. Mais aussi à une fascinante entreprise de connaissance de l'homme. Alors que nos contemporains cherchent refuge dans le bouddhisme, les sagesses antiques ou une fade morale réinventée, ces maximes constituent, pour l'honnête homme d'aujourd'hui, comme pour celui d'hier, un irremplaçable bréviaire. Ancien élève de l'Ecole normale supérieure et agrégé de lettres. François Dufay est journaliste à L'hebdomadaire Le Point.

09/1998

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Littérature française

Le petit col des loups

C'est une très jeune femme, elle sort à peine de l'enfance et elle est enceinte. Elle a couché avec Vincent, la veille du départ du garçon pour la guerre d'Algérie. Son ventre est déjà gros, mais personne ne sait qu'elle est enceinte, ni ceux avec lesquels elle travaille à la Poste du village, ni ses parents chez qui elle vit encore, ni Vincent qu'elle n'a plus revu et à qui elle ne sait pas écrire. Elle l'a dit à une seule personne, à Marie-Marthe, la marraine qu'elle s'est choisie depuis toujours. Peut-être aussi parce que Marie-Marthe est hors du monde. Marie-Marthe a trop connu la violence et la blancheur du monde, trop de choses à jamais vidées de leur souffle et de leur ferveur, comme les pierres des murets que Marie-Marthe déplace sans cesse, en pure perte, en contrebas du Petit col des loups où elle habite. Tout reste à faire cependant. Il lui reste à se déprendre du silence et d'abord du silence de cette naissance qu'il faudra bien finir par annoncer. Coûte que coûte il lui faudra apprendre ces mots-là, elle qui n'a rien vu du monde et qui ne possède, en tout et pour tout, que son allant de jeune renarde.

01/2001

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Sociologie

L'identité entre ineffable et effroyable

Si l’identité ne peut être considérée comme un concept scientifique à part entière, son actualité et les passions qui l’entourent ne peuvent laisser indifférentes les sciences sociales et humaines. De fait, si chacun, singulièrement, et tous, collectivement, peuvent se convaincre de l’éprouver, peut-on bien la nommer sans prendre le risque, au mieux de la figer, au pire de la manipuler ? Faut-il donc se taire ou, au contraire, parler et dire encore ? Parler, soit, mais alors de quoi : d’une identité simple ou multiple ? Déterminée ou à construire sans cesse ? Faite d’un bloc ou de multiples agrégats rassemblés de manière plus ou moins choisie et cohérente, dans un méli-mélo où affects et raisons risquent de se retrouver confusément ? Le sens du titre, emprunté à Thomas Mann, donne donc à l’ouvrage son orientation générale mais ouvre aussi sur bien d’autres interrogations.Prendre de la distance en analysant le mot, tel est le projet de ce livre rassemblant les éclairages d’un collectif de chercheurs. Les uns – philosophes, sociologues, historiens, etc. – travaillent la notion elle-même. Les autres – géographes, sociologues, littéraires, etc. – décrivent quelques-uns des processus de sa production, par exemple liés aux mobilités. Quant aux derniers – philosophes, aménageurs, historiens, etc. –, ils s’attachent aux contenus multiples, à travers lesquels, ici et là, l’identité se manifeste : généalogie, religion, histoire, gastronomie, etc.

02/2011

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Histoire et Philosophiesophie

La matière et l'esprit. Sciences, philosophie et matérialisme

" La science ne pense pas " disent les uns, qui répètent sentencieusement les paroles inspirées du Maître. " Les questions métaphysiques sont dénuées de sens ", répondent les autres. Guerre absurde que reproduit notre système d'enseignement, qui voue la philosophie aux séries littéraires et réduit à la portion congrue la réflexion critique proposée aux scientifiques. La philosophie n'existerait pas si elle n'avait dès l'origine fait couple avec l'interrogation scientifique du réel : elle ne saurait, sous peine de virer au pur " supplément d'âme " à destination des autruches qui ignorent tout ce qui se découvre et de la manière dont on le découvre, délaisser par exemple les questions fondamentales soulevées par la physique quantique ou les théories de l'hérédité. Il s'agit de bien plus que d'intégrer ou de réintégrer à la philosophie l'élucidation des énoncés de la science : il y va de l'accomplissement même du programme de pensée ouvert depuis la Grèce antique. Point d'avenir sans reprise du dialogue de la philosophie et des sciences, et sans redécouverte de la pertinence de la position matérialiste. Celle-ci s'enracine chez Démocrite, n'a cessé depuis de constituer aussi, par-delà ses manifestations propres, le contrepoint critique et l'aboutissement sensé des efforts idéalistes pour penser le monde, et représente désormais la seule option ouverte à une pensée effective.

04/2004

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Poches Littérature internation

Rituels

Peu de chose, sans doute, rapproche le rituel de la messe et celui de la cérémonie du thé. Pourtant, l'un comme l'autre vont marquer de leur empreinte Inni Wintrop. Ce dilettante sceptique coulerait à Amsterdam des jours heureux, s'il n'était maladivement sensible à la fuite du temps et à l'omniprésence de la mort. Inni, cependant, aime trop la vie pour ne pas conclure avec elle les compromis que requiert la société. Ce n'est pas le cas des deux êtres dont la rencontre bouleversera son existence. Le premier, Arnold Taads, est un misanthrope qui impose à ses jours le carcan d'une discipline de fer. Le second, Philip Taads fils d'Arnold, qu'Inni rencontre vingt ans plus tard, en l973, a en commun avec lui le goût de la solitude et de la méditation. Les deux Taads refusent le monde tel qu'il est, et le monde les éliminera tragiquement. Mais Inni, sous son masque ironique, n'est-il pas leur frère jumeau ? L'art, l'amour, les religions, le suicide - peu de livres ont l'art d'aborder des sujets aussi graves avec autant de légèreté, d'élégance et d'humour. Poète de la décadence souriante, Nooteboom nous offre ici, avec la délicatesse de trait d'un maître japonais, une chatoyante " peinture du monde flottant ".

10/2006

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Littérature française

Les Tabor

" Tu ne m'as toujours pas dit pourquoi maman n'est pas venue me chercher ". Passer un moment de surprise ; l'enfant s'était précipité dans les bras de son père, heureux de sa présence inattendue. Néanmoins, comme ils tournaient l'angle de la rue, il lui avait demandé où était sa mère, à quoi Léo lui avait rétorqué qu'il lui expliquerait plus tard. Il songeait qu'il avait eu tort de le laisser dans l'ignorance. A vouloir le protéger, ils avaient dressé entre eux et lui une sorte de cloison invisible qu'il devinait toutefois, d'où son insistance. Léo eut le sentiment d'avoir trompé son fils, ou plus exactement, de lui avoir menti par omission. Il prit sa main et exhala un soupir de mauvaise conscience. La pluie avait cessé, les oiseaux passaient et repassaient devant eux sans manifester la moindre crainte, picorant à qui mieux mieux, tandis que l'employé, ressorti par une porte opposée, poussait une brouette entre deux rangées d'arbustes. " Elle avait rendez-vous avec un cousin de Mme Becker, la couturière, qui travaille à la police. Il doit l'aider à régler nos affaires avant le départ. - Je ne savais pas que la police s'occupait de se genre de choses. - La police s'occupe pratiquement de tut, maintenant. - Est-ce qu'on part pour longtemps ? - Peut-être bien. "

08/2006

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Religion

Pour chaque moment de la vie

Chögyam Trungpa (1939-1987) est l'un des plus importants maîtres spirituels du XXe siècle, par sa capacité à ouvrir la sagesse qui réside en nous sans faire aucun compromis. Dans un univers où chacun vise une maîtrise étendue à tous les domaines de la vie, Chögyam Trungpa dénonce, avec une vigueur sans pareille, l'inanité d'un tel projet. En ce sens son enseignement présente le cœur ardent de toute voie spirituelle - la nécessité d'un abandon sans condition pour que s'ouvre à nous un monde plus vivant. On sera alors sensible à la manière dont, dans sa bouche, la spiritualité prend un accent neuf, rarement entendu, tout en étant entièrement traditionnel. Mais on peut aussi remarquer le tranchant impitoyable avec lequel il ne cesse de dénoncer l'hypocrisie et la naïveté qui entourent généralement toute recherche spirituelle. Les religions, dans leur effort pour établir règles, dogmes, lignes de conduites, indications morales en vue d'aider leurs adeptes, finissent par les séparer du chaos fondamental sur lequel toute vie humaine repose et qu'il nous faut au contraire embrasser. En ce sens, une telle œuvre redéfinit les limites habituelles de ce que nous nommons " spiritualité " par rapport à d'autres domaines de la vie - que ce soit la politique, la philosophie, l'art ou l'amour.

11/2004

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Littérature étrangère

D'amour et d'ombre

Un roman solaire ; Irène, fille d'une grande bourgeoise excentrique et déchue qui a transformé sa résidence en hospice de vieillards, noue avec Francisco, fils d'émigrants rescapés de la guerre civile espagnole, une relation d'amitié complice que l'épreuve transmue peu à peu en un amour indissoluble. Un roman des ténèbres : journaliste, Irène se trouve incidemment à l'origine de la révélation d'un de ces massacres politiques dont abondent les annales des dictatures d'Amérique du Sud. La répression se tourne alors contre elle, contre Francisco, manque plusieurs fois de les faire disparaître et les condamne finalement à l'exil, nouveaux émigrants d'une nouvelle guerre civile... Passant sans cesse de l'ombre à la lumière et de l'amour à la terreur, ce second roman d'Isabel Allende fait vivre des dizaines de personnages pathétiques ou burlesques, de la jeune paysanne épileptique et faiseuse de miracles au général fantoche qui régit le pays depuis son bunker, du prêtre-ouvrier des bidonvilles à l'inventeur de la machine à cueillir les noix de coco, du clown à la retraite à l'officier tortionnaire, du vieil anarchiste impénitent au coiffeur pour dames homosexuel et résistant - et, surtout, ces inoubliables figures de mères, d'épouses, de filles, qui font de l'auteur de La Maison aux Esprits la romancière par excellence du destin des femmes latino-américaines.

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Littérature française (poches)

Le 19 octobre 1977

On connaît les ingrédients des récits ; je n'en refuse aucun, et voici de la conversation, de l'amour, de l'amitié, des rencontres, de la mort, des lectures..., mais tout cela est également ce qui fait la vie. M'intéresse le portrait que les uns tirent de l'autre à travers cette boîte qu'on appelle la tête. Et dans la tête m'intéressent surtout les yeux, qui sans cesse transforment le visible en pensée par une opération dans laquelle la ressemblance tient lieu de vérité. N'en va-t-il pas du vécu comme du visible ? Ils s'articulent inséparablement dans ce mensonge qui, en les disant, en les écrivant, court après la vérité - et qui les fixe en quelques instantanés très ressemblants. Il n'y a pas de suite, mais un perpétuel fondu enchaîné qui fait comme si. On rêve d'un miroir à trois faces qui permettrait de voir la vie de dos. On écrit dans ce sens, et puis, après tant de livres axés sur l'intérieur, sur l'ordre du dedans, ce 19 octobre 1977 remet le je du narrateur à sa place de simple figure optique. Du coup, tout n'est que matériau de la pensée. Toujours et malgré les innombrables leurres, la pensée assemble et permute de l'extérieur. C'est pourquoi ce livre est aussi le premier monologue extérieur. B. N.

01/2006

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Critique littéraire

Marguerite de Navarre

Marguerite de Valois, reine de Navarre par son second mariage, est la soeur de François Ier et la grand-mère d'Henri IV. Après des siècles d'oubli, elle nous apparaît comme l'une des plus passionnantes figures de femmes du XVIe siècle et comme l'un des très grands écrivains français. Pourquoi si longtemps méconnue ? D'abord parce que ses oeuvres lyriques les plus achevées ne furent découvertes que trois cent cinquante ans après sa mort. Ensuite parce que l'on mésestima longtemps son Heptaméron, le chef-d'oeuvre dru et cru de la jeune langue française. Oubliée aussi, Marguerite, par la discrétion qu'elle s'imposa. Farouche partisan de l'oecuménisme en pleine crise du christianisme, l'intouchable soeur du roi exaspère sans cesse les théologiens de la Sorbonne. Elle protège tout auteur accusé d'hérésie : Marot, mais aussi Rabelais. Chez elle, à Nérac, se réfugient les penseurs qui contestent. Calvin, en fuite, y passera. Catholique déclarée, Marguerite deviendra tour à tour suspecte à chaque confession chrétienne, qui tentera pourtant après sa mort de la récupérer. Inconditionnelle de son frère, elle le brave à l'occasion, mais chevauche en Espagne pour le délivrer ou le long du Rhône avec ses armées. Folle de Dieu, elle promène cependant sur la société de son temps des yeux bien ouverts, en malicieux témoin.

03/1987

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Sciences historiques

Le mythe du 14 juillet. Ou la méprise de la Bastille

Pourquoi et comment le 14 Juillet fut-il choisi comme le jour de notre fête nationale ? L'unité des Français autour de cette journée n'est-elle pas un mythe ? Ne scelle-t-elle pas au contraire l'anniversaire d'une France désormais coupée en deux ? Tout le propos de cet essai est de traquer l'évanescence et la duplicité de cette date alors même que son évidence paraît s'imposer depuis que Michelet, grand pourvoyeur de nos mythes nationaux, s'est écrié: "Seul le 14 juillet fut le jour du peuple tout entier." Mais alors, qu'est-ce qui n'est pas évident dans notre 14 juillet ? Tout ou presque... Sa date fondatrice Un événement douteux et rien moins que glorieux. Son premier anniversaire? Une mascarade à grand spectacle trompant le peuple sur lui-même. Son accession au statut de fête nationale ? En 1880 seulement, au terme de près d'un siècle de mise hors la loi et après de longues hésitations sur le choix d'une date. Oui, mais un large consensus national après cette longue gestation ? Que non ! Devenu fête nationale, le 14 Juillet n'a cessé, depuis, de voir son sens renouvelé au gré des régimes qui se sont succédés et qui l'ont cuisiné chacun à leur manière - et ce jusqu'à aujourd'hui.

05/2013

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Littérature étrangère

La bataille du Petit Trianon. Fable poue éveiller un espérance

Fable pour éveiller une espérance.Nous sommes au Brésil à Rio de Janeiro, en pleine Seconde Guerre mondiale, sous l’Estado Novo, dictature militaire proche de l’idéologie nazie qui n’a de cesse de chasser les communistes et de torturer les opposants politiques.Le grand poète académicien Antonio Bruno apprend la déroute des Français et l’entrée des Allemands dans Paris. Devant une telle défaite, voyant que la barbarie s’installe, il meurt de chagrin. Une place est désormais vacante à l’Académie des Lettres brésilienne ; le colonel Agnaldo Sampaio Pereira, grand admirateur du IIIe Reich, va alors se présenter, persuadé d’être élu à l’unanimité. Mais les académiciens refusent de laisser ce « Goebbels » brésilien briguer le fauteuil des immortels et vont lui imposer un autre candidat, membre de l’armée lui aussi, mais défenseur de la démocratie : le général Waldomiro Moreira. Qui du fascisme ou du libéralisme finira par gagner ? L’armée parviendra-t-elle à trouver sa place au sein du précieux monde des Lettres ? Avec un humour féroce, Jorge Amado dénonce, dans La bataille du Petit Trianon, la bestialité et la bêtise de l’homme. Dans une société où les machinations et la perversité sont de mise, ne restent que la littérature et la poésie pour (ré)enchanter le monde et faire éclater sa sensualité.

10/2011

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Sciences politiques

Esclavage et réparations. Comment faire face aux crimes de l'Histoire...

Qu'est-ce que la réparation ? C'est le fondement de toute justice. Quand un tort est commis, il doit être réparé. Si l'on reconnaît que la traite négrière fut un crime, alors il faut qu'il y ait réparation. Si l'on refuse la réparation, c'est qu'on remet en cause le caractère criminel du fait. Les esclaves et leurs descendants n'ont cessé de plaider en ce sens : ils se sont battus pour obtenir, selon les cas, des dommages et intérêts, des aides au retour en Afrique, des lopins de terre, des retraites, des bourses d'études, des actions mémorielles, culturelles ou symboliques. De Condorcet à Desmond Tutu, en passant par Lincoln, Martin Luther King, Malcolm X, Frantz Fanon ou Aimé Césaire, tous ont plaidé en faveur des réparations. La loi Taubira elle-même prévoyait des réparations, mais l'article fut écarté en commission des lois. En 2012, le gouvernement français s'est engagé à mettre en place une politique de réparation. Va-t-il tenir parole, ou va-t-il plutôt chercher à protéger les intérêts des négriers et de leurs héritiers ? A la lumière de cet ouvrage fort et dérangeant, la question des réparations apparaît pour ce qu'elle est : un enjeu grave, qui nous oblige à repenser à nouveaux frais l'histoire de France en particulier et les rapports Nord-Sud en général...

04/2013

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Littérature française (poches)

A la recherche du temps perdu Tome 3 : Le côté de Guermantes I et II

Les Guermantes n'étaient pas seulement d'une qualité de chair, de cheveu, de transparent regard, exquise, mais avaient une manière de se sentir, de marcher, de saluer, de regarder avant de serrer la main, par quoi ils étaient aussi différents en tout cela d'un homme du monde quelconque que celui-ci d'un fermier en blouse. Et malgré leur amabilité on se disait : N'ont-ils pas vraiment le droit, quoiqu'ils le dissimulent, quand ils nous voient marcher, saluer, sortir, toutes ces choses qui, accomplies par eux, devenaient aussi gracieuses que le vol de l'hirondelle ou l'inclinaison de la rose, de penser : " Ils sont d'une autre race que nous, et nous sommes, nous, les princes de la terre. " " Proust est quelqu'un dont le regard est infiniment plus subtil et plus attentif que le nôtre, et qui nous prête ce regard, tout le temps que nous le lisons. Et comme les choses qu'il regarde (et si spontanément qu'il n'a jamais l'air d'observer) sont les plus naturelles du monde, il nous semble sans cesse, en le lisant, que c'est en nous qu'il nous permet de voir... Vous êtes extraordinaire, mon cher Proust ! Il semble que vous ne parliez que de vous, et vos livres sont aussi peuplés que toute La Comédie humaine... " André Gide

11/2008

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Littérature française

Amalia, à la Croisée des mondes

Amalia après avoir partagé sa vie entre l'Europe et d'autres contrées, réalise enfin l'un de ses rêves les plus chers, vivre au bord de l'océan Indien. Une existence émaillée de plusieurs drames personnels dont le suicide de son enfant, la conduisent inexorablement à cheminer hors des voies ordinaires toujours poussée à se dépasser. Animée d'un amour maternel éternel et d'une soif de connaissance de l'au delà, Amalia parvient à communiquer avec son fils de façon la plus surprenante qui soit. Ce retour d'amour filial post mortem la propulse parfois dans un autre monde, qui la contraint à vivre un pied dans l'un et un pied dans l'autre. Assoiffée d'une quête de connaissance des grands mystères de l'humanité, elle n'a de cesse d'élargir et d'approfondir ses acquis et ce va et vient continu entre le connu et le l'intangible, entre le mystique et le rationnel contribue à forger la nouvelle Amalia Ce n'est qu'en retournant sur les lieux de sa naissance à Madagascar, qu'elle trouve finalement là, celui de la paix et de la beauté si indispensable à son nouvel état d'être. C'est un portrait en partie autobiographique de l'auteur qui livre entre autre au lecteur un témoignage authentique de phénomènes surnaturels.

06/2015

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Poésie

La proximité de la mer. Une anthologie de 99 poèmes

Malgré une éclipse considérable de trente ans entre son troisième recueil - Cuaderno San Martin (1929) - et son quatrième - L'Auteur (1960) -, durant laquelle il a composé ses proses les plus mémorables, Borges n'a cessé, sinon (le publier, du moins d'écrire de la poésie. Peut-être parce que le poème relève pour lui d'une nécessité existentielle. S'il y a recours aux mêmes obsessions et paradoxes qui ont fait la célébrité de ses récits - labyrinthes, tigres et miroirs, jeux sur le temps, l'espace ou l'identité, mais aussi mythologie de faubourgs, de malfrats, de guitare et de couteaux qui est celle de la milonga et du tango, à laquelle il restera attaché toute sa vie -, c'est moins pour nous plonger et nous perdre dans leur fascinant vertige, que pour les interroger ou nous en communiquer mezza voce l'inquiétante familiarité. Dans ses poèmes, Borges médite et chante. Et ce croisement de pensée et d'émotion leur donne ce mélange très particulier de rigueur et d'abandon, d'emphase maîtrisée et de simplicité retorse qui fait leur tonalité singulière. Quelque chose qui hésite, entre le vers bien frappé et la confidence chuchotée, entre l'épique et l'élégiaque, entre le baroque et, nous dit Borges, " non pas la simplicité, qui n'est rien, mais la modeste et secrète complexité". Jacques Ancet

09/2010

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Littérature française

Forme d'amour n°3 ou 4

Depuis qu'ils connaissent le titre du livre, ils me demandent sans cesse de leur en donner la signification précise. Dans leurs yeux inquiets, je lis l'espoir de voir enfin numéroté l'amour qu'ils vivent, qu'ils ont vécu, et ainsi le tenir à cette place de la pensée où rien ne bouge, où tout serait devenu clair. Je ne leur réponds pas. Je vois le doute faire son travail de sape, les regards vacillent, est-ce qu'ils l'aiment encore leur amour, pourquoi sont-ils avec, que reste-t-il, y en a-t-il un autre qui les attend, quel est son nom, sa forme ? Lorsqu'ils reviennent à eux, mes amis questionneurs ont un vague sourire, comme si nous étions du même bord, tous amoureux à la recherche de quoi. Ils semblent maintenant avoir une idée de ce qu'il y a dans mon livre : un voyage entre les formes. Oui, c'est presque ça. Le mot clé de ce titre c'est ou : trois ou quatre, réalité ou fiction, partir au Nicaragua ou en Inde, faire un film en Russie ou rester là, à écrire les belles raisons de mon endurance avec ce type qui, un jour, a posé la pastille de son stéthoscope d'amour hésite : le délice de me raconter sa vie ou le malheur que je l'écrive.

05/1997

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Développement personnel

Le meilleur de soi. Le rencontrer, le nourrir, l'exprimer

Trop souvent, notre image de nous-même est enfouie dans un fatras de jugements négatifs et de doutes. Et pourtant, le meilleur reste à venir... Dans son nouveau livre, Guy Corneau nous invite à redécouvrir nos aspirations profondes. C'est comme une grille que l'on ouvre sur le plus beau des jardins: celui qui vit caché à l'intérieur de nous et ne demande pour s'épanouir que la lumière de notre attention. Lequel d'entre nous n'a pas eu de ces bagarres qui semblent se répéter sans cesse dans la vie amoureuse, professionnelle ou amicale ? De ces discussions qui paraissent n'avoir aucun sens et ne débouchent sur rien? Guy Corneau nous apprend à les saisir comme autant d'occasions qui nous sont offertes de nous comprendre. Mieux, il nous propose un véritable itinéraire vers l'épanouissement personnel. Notre vie dans son apparente banalité nous offre en réalité de nombreuses situations qui nous permettent d'accéder à ce " meilleur de soi" où nous exprimons enfin -et joyeusement- les possibilités qui somnolaient en nous. Nous ne sommes pas tous des Picasso et des Mozart; mais chacun d'entre nous peut faire une place à sa pulsion de création, sous la forme qui lui convient. Loin des angoisses de la frustration et de l'obsession de la performance, cet élan est la clé de la liberté.

03/2007

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Développement personnel

Aimer, c'est choisir d'être heureux

Ce livre vous initie à la méthode OPTION, une approche de croissance personnelle créée par l'Américain Barry Neil Kaufman, auteur de plusieurs livres, dont Le bonheur, c'est un choix. Dans ce livre vous serez initié à une vision de la vie puissante et efficace, qui découle d'une attitude fondamentale : aimer c'est choisir d'être heureux ; c'est s'accepter et s'aimer, accepter et aimer les autres. A l'aide d'exemples concrets, vous comprendrez : La véritable nature de vos sentiments, de vos valeurs et motivations ; l'influence de votre image personnelle sur vos relations avec les autres ; la base de vos bonheurs et de vos malheurs. Grâce à des dialogues enregistrés et retranscrits par l'auteur, vous apprendrez à utiliser la méthode Option pour : réviser vos expériences et vos attitudes ; éliminer vos réticences à vous aimer vous-même et vos peurs d'aimer les autres ; vous débarrasser de vos croyances défaitistes ; développer vos capacités de choisir, d'aimer et d'être sans cesse plus heureux. La méthode Option comporte un ensemble de techniques d'apprentissage du bonheur dont les applications peuvent être éducatives, thérapeutiques ou tout simplement de l'ordre de la croissance personnelle. En résumé, les différentes techniques visent à acquérir toutes sortes de moyens pour choisir le bonheur plutôt que le mal-être.

04/2015

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Sciences historiques

Le sceptre et la marotte. Histoire des fous de Cour

D'abord authentique débile mental, objet de collection des ménageries royales, le fou de Cour devient, au fil des siècles, le double du roi, sa contrefaçon grotesque. Somptueusement entretenu, il assume la lourde tâche d'égayer le souverain en l'arrachant, sous l'effet du rire, à l'hystérie de la puissance pour le réintégrer dans l'humanité vraie. Sans cesse à ses côtés, il le traite en intime, le tutoie, le critique, le conseille, le persifle. En toute impunité. Mais surtout - privilège inouï -, il a le droit de lui dire la vérité. Il est l'envers du pouvoir, le lieu de l'irrévérence et du désordre, c'est-à-dire aussi le lieu de la fête, avec ses turbulences et ses dérèglements, où se défoulent les pulsions de violence. C'est l'histoire à la fois mythique et réelle de ces bouffons que Maurice Lever fait revivre, tout en s'attachant à leur signification symbolique. Des Saturnales de l'Antiquité à la candidature de Coluche à l'élection présidentielle de 1981 en passant par la fête des Fous, la Mère folle de Dijon, Triboulet, Chicot, Mathurine ..., se déploient des cérémonies aux rites étranges et une galerie de personnages pittoresques qui prouvent, s'il en était besoin, qu'aucune société n'a jamais pu se passer de perturbateurs.

04/2000

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Sociologie

Les intellos précaires

Les intellos précaires sont les enfants indignes de la crise. Mais ils sont d'abord les enfants des babyboomers. Ils ont entre 25 et 35 ans et sont diplômés, ils sont hyperactifs, leur contribution est inépuisable dans les domaines des arts et des lettres, de la communication, du militantisme et d'Internet. Les secteurs dans lesquels ils travaillent ont choisi d'employer des précaires plutôt que des salariés, aussi leur génération n'est-elle pas une génération spontanée, mais le résultat d'une politique de gestion des entreprises. Les intellos précaires sont un ovni social. Ils n'existent pas dans le classement officiel des catégories professionnelles. Ils occupent plusieurs emplois à la fois ou pas du tout, parfois ils travaillent au noir, leur statut change sans cesse. Contrairement aux intermittents du spectacle, les intermittents de l'intellect ne bénéficient souvent d'aucune protection. Créative, entreprenante et sans concession, cette génération montante vit sans filet. Les intellos précaires sont un hybride culturel. Ils vivent en centre-ville, mais dans des studios minuscules où les livres s'entassent jusqu'au plafond. Ils vont au cinéma, achètent des livres, mangent au restaurant. Mais ils font leurs courses chez Leader Price ou au Carrefour de Saint-Denis. Les intellos précaires consomment de manière paradoxale. Leur mode de vie échappe aux logiques classiques. Notamment à celles de leurs parents et de leur banquier.

09/2001

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Psychologie, psychanalyse

Psychothérapie de la dissociation et du trauma. 2e édition

De nombreux professionnels s'intéressent à la notion de dissociation et cherchent à mieux en connaître les prises en charge, voire à s'y former. Ainsi, ces dernières années voient la diffusion de nouvelles techniques en France : EMDR bien sûr, mais aussi ICV, Somatic Experiencing, thérapie sensorimotrice, thérapie des états du Moi, IFS, Brainspotting, Theraplay, etc. D'autres approches développent une application dans ces indications : thérapie des schémas, hypnose, pleine conscience, notamment. Incluant une revue générale de la notion de dissociation et de ses soubassements neurobiologiques, l'objectif de ce manuel est de présenter ces différentes prises en charge de la dissociation et du trauma sous un angle théorique et clinique, chaque auteur illustrant les possibilités d'évolution des troubles dissociatifs ou post-traumatiques avec la technique décrite. Cette deuxième édition, mise à jour et très augmentée, comprend l'ajout de nouveaux chapitres décrivant des techniques qui permettent de traiter le trauma et la dissociation, ainsi que de nouveaux chapitres portant sur l'attachement désorganisé et sur la psychose dissociative. Avec : C. Barois, S. Boon, G. Bouvier, L. Carluer, C. Clement, H. Dellucci, R. Gazon, J.-D. Guelfi, M. Hopchet, M. S. Jacobi, A. Janner Steffan, E. Josse, F. Le Doze, B. Pascal, O. Piedfort-Marin, H. Romano, M. Schittecatte, M. Silvestre, V. Simon, S. Tereno, O. Van Der Hart, V. Vandenbroucke.

01/2021

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Musique, danse

Musica cubana

Cajoleuses ou revendicatrices, acidulées ou languides, les musiques de Cuba invitent toujours au mouvement des corps et à l'exaltation des sens. Cha-cha-cha, boléro, rumba, guaracha, mambo, danzôn, son cubano, salsa ou guajira, il existe plus d'une vingtaine de styles qui, fatalement, ont irrigué toutes les musiques du monde. Des Caraïbes à l'Amérique du Nord, de l'Europe à l'Afrique, il est désormais impossible d'ignorer les sonorités généreuses et sensuelles de la grande île. Qu'elles soient fermentées à La Havane ou digérées à New York, elles ont rarement connu un tel succès sur la planète. Leur rayonnement est amené à perdurer et ne sera plus réduit à un phénomène de mode comme ce fut parfois le cas le long de leur histoire. Les musiques d'extraction cubaine sont peuplées d'envolées fugaces et d'écoles fondatrices, de traditions et de ruptures, de divas et de héros, de personnages rocambolesques, d'innovateurs ou de suiveurs. Dérouler le fil de cette saga, c'est puiser aux racines d'une culture forte, intacte, sans cesse régénérée. Au-delà de leur influence, de leurs apports rythmiques et de leurs mélodies éternelles, il s'agit surtout d'un art de vivre, et parfois de survivre, d'aimer et d'être aimé, de réconcilier le corps et l'esprit.

01/2006

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Musique, danse

Christine de Suède et la musique

Christine de Suède est l'un des personnages les plus surprenants de tout le XVIIe siècle, qui n'en manque pas. Reine à six ans, elle abdique à vingt-quatre, se convertit au catholicisme, se fixe à Rome. Elle n'a cessé, en toutes circonstances, dans sa vie trépidante de jeune reine puis de reine sans royaume, puis dans son rôle de padrona di Roma vieillissante, de déconcerter ses contemporains, puis les historiens, les romanciers et les gens de théâtre. Elle parlait dix langues, s'habillait en homme et disait ce qui lui passait par la tête. Elle a aimé tous les arts, mais la musique plus que tout. Ouvrir la première salle d'opéra public à Rome, demander à Corelli, à soixante ans, de lui donner des leçons de violon, à Stradella de composer la musique d'un mini-opéra sur un livret de sa main, faire venir Descartes à Stockholm et lui faire écrire le scénario d'un ballet - qui a fait cela ? Il a semblé à Philippe Beaussant que la musique était le plus juste témoin de ce que fut cette femme étonnante : la succession même des oeuvres qu'elle a aimées, qu'elle a voulues, constitue un portrait en musique, plus vrai que tout ce qu'on a pu dire d'elle.

11/2014

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Philosophie

La République de Platon, Feuilleton philosophique. Suivi de L'incident d'Antioche, Tragédie en trois actes

Le présent volume conjoint la version théâtralisée d'une entreprise tout à fait singulière : la traduction-transposition de ce qui est peut-être le livre de philosophie le plus universellement connu, à savoir La République, de Platon, et une pièce de théâtre, L'Incident d'Antioche. Les deux pièces constituent une orchestration théâtrale multiforme d'une seule et unique question : que faut-il entendre par « politique » ? En quel sens peut-on dire qu'il s'agit d'une pensée, ou d'une Idée, et non d'une gestion, ou d'un pouvoir ? Et y a-t-il, par-delà les péripéties douloureuses ou enthousiasmantes de l'Histoire, de grands noms invariants sous le drapeau desquels il faut sans cesse venir, ou revenir - comme l'éternité immanente du désir égalitaire, dont je n'ai pas trouvé d'autre nom que le plus vieux de tous, le plus déchiré, le plus compromis, mais le plus apte à nommer sa destination : Communisme ? Combinaison du théâtre, de l'épopée historique et du devenir des idées, ce livre décide que toute chose, pour être pensée et choisie, doit tout d'abord, aussi longtemps qu'il le faut, être exposée. Mais il véhicule aussi la conviction que toute exposition étant un risque sans garantie, il est impossible de se soustraire à la nécessité d'une constante réinvention de ce que c'est que le courage.

06/2016