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James Teck

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Philosophie

Déchiffrer le corps. Penser avec Foucault

Des médecins, à l'Age classique, observent le visage humain, et tentent d'y deviner les passions de l'âme ; des savants, dans les premières décennies du XIXe siècle, déchiffrent le corps du monstre, et y perçoivent un semblable. Des curieux se pressent, au siècle des Lumières, au spectacle d'un homme sans bras ni jambes, vêtues à la Turque, qui tourbillonne, le sabre au clair, sur le pavé parisien ; les foules de la Belle Epoque, à la Foire du Trône, se massent sur le seuil des musées de cires anatomiques, qu'elles déserteront bientôt. Des soldats américains, durant la Guerre d'Irak, posent devant des prisonniers dénudés... Ce sont là quelques-uns des regards qui les scrutent et qu'interroge le travail de Jean-Jacques Courtine, dans un parcours qui traverse l'histoire du visage, celle du corps, celle de la virilité. On y sent à chaque pas la présence de la pensée de Michel Foucault, entendue, discutée ; ses concepts - énoncés, formation discursive, dispositif - questionnés. Le livre partage avec le travail foucaldien un paradoxe fondateur : lorsqu'on y interroge l'énigme de la chair, ce sont tout autant l'épaisseur sédimentée du langage et les incessants déplacements du regard qui répondent. Pas d'histoire du corps qui ne soit une archéologie des discours et une généalogie des regards.

11/2011

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Littérature française

LE TEMPS DE LA REFLEXION 1981

Réflexion : Le religieux dans le politique : Claude Lefort, Permanence du théologico-politique ? Miguel Abensour, L'utopie socialiste : une nouvelle alliance de la politique et de la religion Jutta Scherrer, L'intelligentsia russe : sa quête de la "vérité religieuse du socialisme" Emile Poulat, Dérèglements et débordements du "champ religieux"Jean Pouillon, Des dieux et des lieux Eric Weil, Religion et politique Leo Strauss, Théologie et philosophie : leur influence réciproque Edgar Quinet, Le mahométisme Recherche : Jean-Pierre Vernant, Le tyran boiteux : d'Odipe à Périandre Javier Teixidor, L'hellénisme et les barbares : l'exemple syrien François Lissarague ; Alain Schnapp, Imagerie des Grecs ou Grèce des imagiers ? Gérard Simon, Derrière le miroir Bertrand Weil, Expressions de la xénophobie du soi Critique : Paul-Laurent Assoun, Wittgenstein séduit par Freud, Freud saisi par Wittgenstein Michel Schneider, Elias Canetti : la défusion des langues Marie-Christine Pouchelle, Des peaux de bêtes et des fourrures Jean-Pierre Morel, Lieux ravagés Hubert Damisch, Aujourd'hui, l'architecture Lecture : Michel Jeanneret, La poésie au pouvoir Paul Viallaneix, Entre deux chemises Michel Izard, Le flâneur et le "petit bossu"Jean-Pierre Morel, Doubles noirs de l'écrivain Lucien Scubla, Procréation, philosophie, religion Paul Jorion, Les structures élémentaires du savoir Nicole Loraux, Un Arcadien à Athènes Roberte N. Hamayon, Parler à la tête et aux jambes Michel Deguy, L'oeil au supplice.

10/1981

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Histoire de France

Les diverses familles spirituelles de la France

Personne, avant 1914, n'aurait imaginé qu'un jour, Barrès reconnaîtrait aux protestants, aux juifs et aux socialistes le même statut de "familles spirituelles de la France" qu'aux catholiques et aux traditionalistes. N'avait-il pas, au temps de l'affaire Dreyfus, soutenu les campagnes antisémites de Drumont, brocardé l'influence "dissolvante" du protestantisme, ferraillé contre l'"internationalisme rouge" ? Publié en 1917, au plus fort des combats du Chemin des Dames, des mutineries, de la crise morale qui saisit l'arrière, Les Diverses Familles spirituelles de la France dévoile un Barrès inattendu. Face à la commotion nationale, il se fait le chantre des "amitiés françaises" contre les germes de division qui, trop longtemps, affaiblirent le pays. "La guerre est l'occasion pour une nation déchirée de dépasser ses clivages et de mettre en commun, au service d'un but qui les transcende, l'énergie jusque-là dépensée dans la vanité des querelles de partis", lance l'écrivain-député dont le coeur bat au rythme des lettres de soldats qu'il reçoit alors par milliers. La relecture de ce classique monte que Barrès ne fut ni le "crieur public du massacre" dénoncé par Jean Guéhenno, ni le "rossignol du carnage" fustigé par Romain Rolland. Pour Barrès, en effet, le soldat se bat pour que ses enfants n'aient pas à se battre. Il fait la guerre pour détruire la guerre...

09/2016

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Critique littéraire

Lettres de Madame de Maintenon. Volume 4, 1707-1710

Le quatrième volume de l'édition des lettres de Mme de Maintenon couvre la période de 1707 à 1710. Avec 759 lettres adressées à 61 correspondants, on a le récit des sombres événements qui ont marqué la fin d'un règne accablé de désastres militaires. La place particulière de la princesse des Ursins auprès de Philippe V et de la jeune reine Marie Louise fait l'objet de 192 lettres. Le drame de la guerre de Succession y est sensible avec son cortège de discordes entre les deux correspondantes soutenues malgré tout par une estime mêlée d'affection. Les querelles religieuses qu'on a suivies dans les ouvrages précédents connaissent une pause, mais les nominations de l'archevêque de Rouen, Claude Maur d'Aubigny, et du successeur de Godet des Marais à l'évêché de Chartres, François de Mérinville, occupent Mme de Maintenon qui veille, en Mère, au sort de l'Eglise. Les Dames de Saint-Cyr et l'abbesse de Gomerfontaine ainsi que les chères amies intimes de sa petite Cabale affectueuse apportent un éclairage touchant sur cette période où la grande histoire jette son ombre sur l'Europe entière. Cette correspondance, jamais entièrement publiée, offre enfin aux historiens et aux curieux de la Cour de Louis XIV le portrait d'une femme longtemps et arbitrairement jugée qui mérite une place exceptionnelle dans la littérature épistolaire.

10/2011

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Décoration

Les célébrités de la rue

Les célébrités de la rue prend pour cadre des endroits de la capitale comme le Pont-Neuf ou le Palais-Royal, qui composent de véritables villes en miniature. Des charlatans débitent leurs drogues et leurs lazzi sur des tréteaux dressés en plein vent, devant un public de bourgeois et de seigneurs, de grandes dames et de grisettes, de laquais et d'écoliers, d'oisifs et de mendiants, ou de boutiquiers en goguette. On voit passer aussi, bien sûr, des petits marchands ou des colporteurs, qui formaient déjà l'univers des Cris de la ville. Mais ce nouveau livre s'attache à décrire une faune toute particulière et non moins nombreuse sans doute. Dans cette multitude bigarrée, on trouve aussi bien des batteurs de pavé, des prédicateurs en plein vent, des racoleurs (ces "vendeurs de chair humaine" qui recrutaient pour les armées du roi), que des représentants de la jeunesse dorée ou des viveurs dandys à la Lord Seymour. On côtoie des rimeurs burlesques, des bossus facétieux, des ermites insolents ou d'orgueilleux va-nu-pieds ; on croise de faux égyptologues et des inventeurs de religions, des apôtres de phalanstère et des chiffonniers philosophes ; on aperçoit le neveu de Rameau ou la silhouette de noctambules comme Restif de la Bretonne ; on fait enfin la connaissance de personnages fantasques ou extravagants, voire énigmatiques.

11/1981

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Littérature française

L'amitié

Ce recueil de Maurice Blanchot contient un choix d'essais critiques très variés. La naissance de l'art, son rôle historique, son universalité et l'illusoire pérennité que les musées assureraient aux "chefs-d'oeuvre" ont inspiré à Maurice Blanchot des essais sur les grottes de Lascaux, la psychologie de l'art de Malraux, les écrits de Georges Bataille et de Georges Duthuit. Claude Lévi-Strauss, Henri Lefebvre, Dionys Masolo, Karl Marx, Trotski entraînent l'auteur vers les problèmes de l'ethnographie, du marxisme, de la littérature et de la politique. De nombreux essais sont consacrés à des oeuvres de "fiction" (Louis-René des Forêts, Pierre Klossowski, Roger Laporte, Marguerite Duras), à des autobiographies ou à des témoignages (Michel Leiris, Robert Antelme, André Gorz), à des auteurs plus que jamais contemporains (Jean Paulhan, Albert Camus). On retrouve également une des préoccupations dominantes de Blanchot, le judaïsme, par une réflexion sur des oeuvres d'Edmond Jabès, d'Emmanuel Levinas, de Martin Buber et de Franz Kafka. L'Amitié s'achève sur le souvenir, l'oubli, de la mort de Georges Bataille. L'un des centres de ce livre qui n'a pas de centre : la mise en cause de la culture et la "transgression" que ne précède, au moins dans l'espace de l'écriture, nul interdit. Ici, il faudrait prononcer encore le nom de René Char.

10/1971

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Littérature érotique et sentim

Les contes de mémé lubrique

"Lorsque j'étais enfant, souvent, le dimanche, mes parents me laissaient avec d'autres gosses du village chez une vieille grand-mère qui vivait au seuil de la forêt dans une petite maison de bois. Je me souviens qu'en hiver, le feu brûlait dans l'âtre de la cheminée en éclairant par intermittence la pièce dans laquelle nous nous tenions. La vieille dame était assise dans un fauteuil en tissus rouge qui se balançait lentement au rythme de sa respiration. Elle était toujours habillée d'un vieux pull gris et d'une couverture à grands carreaux vert qui couvrait ses jambes. Son visage était émacié et son nez semblait immense. Je me souviens très bien de ses petits yeux lumineux et brillants qui semblaient toujours nous surveiller. Les enfants se tenaient bien lorsqu'ils étaient là, hypnotisés par les histoires que la grand-mère nous racontait. Sa voix était étonnement jeune pour son âge et si l'on fermait les yeux, on aurait pu penser que c'était une jolie jeune fille qui nous parlait. Parfois elle sortait ses mains maigres et nerveuses de sous la couverture et l'on aurait dit, dans la lumière du feu de bois, qu'il se jouait un étrange ballet magique. Nos parents l'appelait Mémé Renard mais nous, qui la connaissions bien, nous l'avions surnommée Mémé lubrique !"

10/2014

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Littérature érotique et sentim

Mauvais garçons et belles ingénues Tome 2 : L'ingénue se rebelle

Dans ce second tome de la délicieuse série de Maya Rodale mettant en scène trois ingénues condamnées à faire tapisserie, la jeune fille la moins susceptible de Londres de provoquer un scandale décoiffe la bonne société… S'être conduite en bonne fille n'a guère servi la jeune Olivia Archer. Tout ce qu'elle a récolté au bout de quatre années à attendre le mari idéal, c'est le sobriquet de Petite Bégueule. Ses perspectives d'avenir sont si désespérantes que ses parents décident de la fiancer contre son gré à un inconnu dont la réputation laisse grandement à désirer. Mais comme Phinneas Cole - surnommé le Baron Fou - tient à épouser une femme docile, Olivia entreprend de le décourager en enfreignant toutes les règles auxquelles se plient d'ordinaire les dames. Lors d'un bal, Phinn avait été séduit par le calme et le raffinement d'Olivia… qualités qui semblent toutefois s'être envolées depuis qu'ils sont officiellement fiancés. La nouvelle Olivia flirte avec tout le monde, est provocante et néanmoins terriblement attirante. Ce n'est pas du tout la femme dont il rêvait, mais c'est la seule dont il rêve désormais. Il est résolu à la conquérir. Elle est résolue à lui résister. Mais Olivia découvrira qu'il n'y a rien de plus excitant qu'un fiancé fou, intense et dangereusement séduisant…

06/2015

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Littérature française

Fées, naïades et nymphes

Qui n'a pas souhaité un jour changer le cours de son destin ? Devenir plus beau, plus riche, plus jeune ? Oui, mais comment ? Soit votre prochain cadeau d'anniversaire sera une baguette magique, soit vous ouvrez ce livre. Mais attention, ces pages n'abritent que de vraies fées : les dames du destin. Inquiétantes Parques, fileuses de mauvais coton ou belles jeunes filles à la longue chevelure, elles hantent les sombres forêts ou les eaux troubles et ne se montrent que pour bouleverser votre vie. Le lecteur rencontrera ici Mélusine, Morgane et toutes ces enchanteresses, qu'elles soient grecques, alsaciennes, galloises ou corses, apportent le meilleur, et parfois le pire. Dépitées par l'ingratitude des hommes, elles auraient, dit-on, quitté notre bas monde, nous laissant seuls et désorientés, avec au cœur le chagrin insurmontable d'être passés à côté de notre destin. Alors seuls l'imagination des peuples, leurs contes, leurs mythes et leurs légendes vous rappellent qu'il fut un temps où les fées enchantaient notre existence. Fidèle à l'esprit de cette collection, Dominique Besançon nous offre ici un beau florilège de textes français et étrangers. Le thème de la fée y est traité sous ses multiples facettes : fées des bois, des eaux, de l'air... fées bienfaisantes, malfaisantes, souvent ambiguës et toujours fascinantes. Un choix appuyé de commentaires qui respecte la valeur symbolique de ce merveilleux personnage.

10/2000

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Littérature française

Au-delà de l'ultime terre

Anno domini 795, le monastère de Clonmacnoise qui se dresse au cœur de la verte Irlande, est en flammes. Parmi l'horrible confusion des moines ensanglantés et les hurlements des mercenaires Bersekirs venus des côtes de Norvège, Aelden, fille aînée du roi celte, cherche vainement le secours du Ciel avant d'être enlevée par Haraldr, le chef des Vikings. Au retour de leur funeste expédition, les pillards découvrent leur village complètement déserté et comme frappé par une malédiction. Quelle profanation a bien pu offenser les dieux et déclencher leurs colères ? Aelden, devenue l'esclave d'Haraldr, est obligée de suivre son maître, dans un long et périlleux voyage qui les mènera toujours plus au nord. Alors que tout semble les séparer, ils vont pourtant apprendre à se découvrir et à s'aimer. Leur périple devient quête initiatique lorsque leur route croise celle de Klemet, sorcier légendaire des tribus Sames. Contraints de cheminer ensemble, le chaman, le Viking et la Celte vont peu à peu trouver des points communs à leurs traditions. En alliant leurs sagesses, parviendront-ils à mettre fin à la magie qui souille l'île sacrée de Mageroy et menace l'équilibre du monde ? Un roman historique au cœur de la longue nuit polaire et de la solitude des plaines glacées. à plus de 70° de latitude nord, entre mythologie nordique et légendes fantastiques.

04/2008

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Histoire de France

Souvenirs d'un artilleur et pilote de la Grande Guerre 1914-1918

Avocat de formation, plongé à 28 ans dans les affres de la Grande Guerre, c'est ainsi que ce lieutenant de réserve passera cinquante-quatre mois aux Armées. En véritable "historien du moment", son témoignage retrace les marches et contre- marches épuisantes, voire meurtrières, de la Meuse à la Marne, de la Marne à l'Argonne, les combats des Eparges, de la Woëvre, l'offensive de Champagne. Ensuite, du haut de son avion, ce seront les échecs des offensives de la Somme, du Chemin des Dames, puis l'offensive allemande de 1918 et enfin la contre-offensive victorieuse. Dans ce récit, empreint d'une sincérité totale et qui a conservé toute sa spontanéité, alternent tour à tour la bravoure du jeune lieutenant, l'exaltation dans l'action et parfois la déception lucide face au décompte tragique des pertes et à la prolongation d'un conflit "sans fin". Artilleur, cavalier dans l'âme, il demande l'Aviation pour y donner sa pleine mesure en tant qu'observateur, puis comme pilote à l'époque glorieuse des "machines plus ou moins merveilleuses" maniées par des "fous volants". Est-ce la raison pour laquelle l'emblème que l'auteur choisira pour l'escadrille dont il assumera le commandement était une "tête de fou" ? Ce récit sur le vif de ces combats, de ces atterrissages en catastrophes, ne cesse un instant d'investir son lecteur...

11/2011

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Beaux arts

Souvenirs à venir. Pavel Schmidt

Pavel Schmidt fait se rencontrer des objets. De prime abord, ils n'ont rien en commun : des fémurs et des clés à molette, des Vénus callipyges et des tubes de pommade Anusol, un pistolet Beretta et un saucisson des frères Beretta, charcutiers au service de l'épicerie fine depuis 1812. Mais parce que le sculpteur les confronte, ils entrent en dialogue. Un autre objet, alors, voit le jour, un objet invisible et cependant palpable — un sens nouveau, qui nous ouvre à un monde, lui aussi, nouveau. Avec une féconde obstination, Pavel Schmidt s'attaque aux piliers de la société de consommation et aux stéréotypes de la mentalité petite-bourgeoise. Explosions de nains de jardin, de Vénus et de David en plâtre, assemblages de tampons de chemin de fer surmontés de paratonnerres, feux d'artifice, fumigènes, tout lui est bon pour détruire et reconstruire en musique les archétypes de notre culture. Dans la lignée de Marcel Duchamp et de Daniel Spoerri, le sculpteur poète, infirmier destructeur et réparateur, applique ses bandages et ses béquilles sur des agglomérats de mains, bras, jambes, torses, têtes et tubes pour construire patiemment le lexique loufoque et inspiré de son propre langage. Ce livre, réunissant quelque deux cents sculptures, est accompagné d'un entretien qui donne une clé cette oeuvre encore trop méconnue.

02/2020

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Littérature française

Un violon sur la mer

1908. Rien ne prédestinait Yann, fils d’un médecin de Paimpol, à devenir marin pour s’en aller pêcher la morue dans les eaux glacées de Terre-Neuve. Mais, en rupture avec sa famille, brisé par le départ de Francesca, la belle et mystérieuse Italienne, il s’embarque sur la Reine Marie avec pour tout bagage le violon qu’elle lui a laissé en gage d’amour avant de disparaître. Il a dix-neuf ans et rêve d’aventure. A bord du grand trois-mâts, il va découvrir et apprendre le dur métier des terre-neuvas, les "forçats de la mer". A haïr ses souffrances, à aimer aussi la sombre beauté des aurores boréales et des éléments déchaînés, la solidarité et la fraternité des hommes d’équipage. Mais retrouvera-t-il un jour l’amour ? Gilbert Bordes nous fait revivre l’angoisse des lames toujours plus hautes, des déferlantes qui balaient tout sur leur passage, du bateau qui craque à se briser dans des gouffres écumants. Il nous rappelle la noblesse de ce métier aujourd’hui disparu dont les légendes hantent toujours notre imaginaire. Dans la lignée d’un Pierre Loti, Gilbert Bordes, l’auteur des Enfants de l’hiver, nous entraîne dans une fresque grandiose où se mêlent l’appel du large, l’amour et l’amitié.

02/2013

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Poches Littérature internation

ROMAN DE BAIBARS TOME 1 : LES ENFANCES DE BAIBARS

Les esclaves allèrent balayer le sol devant la porte du palais et l'asperger d'eau, puis ils sortirent un fauteuil à la mode franque. Baïbars, accompagné d'Ahmad Agha et de tous les autres, alla s'asseoir. Ils étaient en train de converser entre eux quand soudain déboucha de la ruelle... un éléphant ? un djinn ? un démon ? Baïbars, le regardant, n'en crut pas ses yeux : c'était long comme un bambou, large comme une porte cochère ; cela avait un torse et des épaules énormes, deux jambes solides et nerveuses, une tête aussi grosse que deux têtes d'homme ordinaire, et une poitrine si large qu'entre un téton et l'autre on aurait pu s'asseoir à l'aise. La tête était coiffée d'un turban cramoisi à calotte écarlate, le corps couvert d'un cache-poussière à boutons d'or gros comme des noisettes, le visage orné de moustaches noires pareilles aux ailes d'un aigle. Une armure de trente-six pièces toute en acier bleui le couvrait de pied en cap : casque, hausse-col, double pourpoint rembourré, jambières. Il marchait en faisant résonner le sol sous ses pas, comme un chameau en rut, et sa châkriyyeh, large comme le vantail d'une porte de boutique, battait ses jambières d'acier en faisant un tintamarre terrible.

05/1998

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Littérature étrangère

Attention

Et donc, comme il était trop tôt pour faire les choses différemment et trop tard pour continuer comme avant, je restai dans ce blocage, incapable de vivre comme j'avais vécu pendant si longtemps, en consacrant ma vie à rechercher la mort tout en faisant semblant de vouloir survivre. Mais incapable pour l'instant de vivre autrement. La lourdeur habituelle gagna mes bras et mes jambes tandis que je pensais à ça. Elle commençait à me chavirer, à me retourner, alors je restais surtout couchée sur le ventre, blottie dans des coussins. L'obscurité prit le pas sur la lourdeur. Elle progressa, réconfortante et vaste, comme toujours. Mais pas mortelle. Pas exactement. Pas ce soir en tout cas. Ce qui me fit penser que je pouvais peut-être simplement me plonger dedans. Pendant de brèves intermittences. Sans avoir la sinistre tentation d'y rester, ce qui me permettrait peut-être de me reposer un peu. De trouver le sommeil, le vrai, qui commencerait peut-être à me réparer. Alors je m'y engouffrai, avide comme toujours. Mais, même en m'enfonçant dans ce sommeil paisible, en me coulant dedans, je savais que ce monstre géant dormait de ce même sommeil noir. Qu'il était couché avec moi, aussi. Qu'il se reposait en attendant son heure.

10/2007

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Romans historiques

Haine de sept ans. 1390-1397, entre Bresse, comté de Savoie et pays vaudois [EDITION EN GROS CARACTERES

Othon de Grandson, comte apprécié du Pays de Vaud, le plus renommé des poètes du Comté de Savoie, revient en son château de Grandson, qu'il a fait reconstruire après un incendie. Son charme fait des ravages auprès des gentes dames de son entourage... et va mettre en marche une terrible vengeance. La mort suspecte d'Amédée VII de Savoie, la soif de gloire et le désir d'agrandir un domaine déjà conséquent, vont pousser un certain Jean de la Baume à jouer un rôle nauséabond dans cette vengeance... Sept ans de complots, de compromissions, de tractations, d'assassinats... Sept années durant lesquelles des innocents seront broyés, des peuples conduits au bord de la guerre civile... Sept années de médisances dont beaucoup auront du mal à se relever... Un roman historique vrai, dans lequel tous les personnages ont réellement existé? : les "?bons?" qui subirent les pires exactions, comme les "?méchants?" qui usèrent de tous leurs pouvoirs néfastes pour arriver à leurs fins. Seuls quelques individus subalternes ont été créés pour donner plus de liant à l'histoire, bien qu'ils ne semblent finalement pas être si imaginaires?! Une page d'Histoire, de cette Histoire dont on parle peu dans les grands livres de l'Histoire. Mais la "?petite?" Histoire n'a-t-elle pas toujours permis à la "?grande?" Histoire de dérouler sa trame??

12/2018

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Poésie

Le coeur innombrable

Ce recueil de vers paru en 1901 consacre d'emblée Anna de Noailles (1876-1933) comme une des plus grandes poétesses françaises. Son titre même est passé en locution proverbiale. Il est expliqué par ces vers : " Toi, vis ; sois innombrable à force de désirs, / de frissons et d'extase. " La formule nouvelle d'un amour panthéistique pour la nature y reconnaît pourtant une inspiration traditionnelle du romantisme depuis Rousseau, Senancour, Maurice de Guérin. Un des intérêts du recueil est qu'il contient déjà tout ce qu'Anna de Noailles développera par la suite, les thèmes qui traversent son oeuvre : identification de l'être pensant avec les choses matérielles, l'univers végétal, aperception voluptueuse et résignée de la mort, profession de foi païenne... Ce qui frappe dans ce livre, c'est la forme stricte et la perfection de son architecture. On y retrouvera l'influence de Victor Hugo qu'Anna de Noailles admirait tant. Bien des lecteurs y trouveront d'autres influences : des poètes contemporains comme Jean Moréas ou Henri de Régnier, mais aussi Verlaine ou Francis Jammes. La voix d'Anna de Noailles a charmé tous ceux qui l'ont approchée ou lue. Ses cadences retrouvent aujourd'hui des lecteurs, car elle a su renouveler la poésie tout en s'inscrivant dans un lyrisme européen qui remonte à Horace et aux grands poètes de la Renaissance.

10/2022

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Belge

Comment engueuler son prochain en bruxellois

Vous aimez Bruxelles mais vous ne comprenez pas le bruxellois. Vous vous désespérez parce que vous ne saisissez jamais les afgelekte boestring, dikke papzak et autres "engueulades" qu'on vous assène si vous avez fait une blanche dans la voiture d'un autochtone... Grâce à ce petit livre, non seulement vous comprendrez qu'on vient de vous traiter de "hareng saur léché" ou de "gros sac à panade", mais vous apprendrez à retourner l'engueulade contre votre interlocuteur. Bientôt, vous n'hésiterez plus à le traiter d' "à moitié cuit" (half gebakke) et, s'il a l'oeil globuleux, à lui reprocher ses yeux en forme de grosses billes (kartachutrge). Vous deviendrez tout aussi vindicatif vis-à-vis de dames qui vous bousculent en les traitant de tous les noms d'oiseau. Bref, en peu de temps, moyennant un effort minime, vous aurez autant de pugnacité pour vous défendre que pour attaquer : vous serez presque un "echte", un vrai de vrai ! Bien sûr, le bruxellois appelant un chat un chat, ce livre n'est pas à mettre entre toutes les mains ! Les délicats le fuiront et vous vous garderez bien de le mettre dans la hotte de Saint-Nicolas pour vos petits-enfants. Les autres "se riront une bosse" à la lecture de ces expressions savoureuses et, souvent, gratinées.

11/2023

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Littérature française

Le principe de ruine

"Dans Calcutta surpeuplée, dans la cité que les pauvres assiègent et occupent, le rêve de fonder des cités pour établir le nom d'homme dans son humanité et son universalité se renverse en règne de l'inhumanité universelle, et l'idée moderne de progrès se voit remplacée par celle de cycle, où domine le principe de ruine. La ruine, ici, est un principe et non un résultat ; une action, non un état. L'homme démesurément pauvre, l'homme qui est au-delà de la misère, l'homme qui a faim et qui ne mange rien, l'homme miné, celui-là ne vit pas en cité : il s'agglutine en masse et fait bloc de son corps avec les autres corps ; il s'enfonce dans des niches sans air, sous des couvertures puantes ; il dort partout, au soleil comme à l'ombre, entre les autos, entre vos jambes, dans la poussière grasse et l'huile de voiture et dans la fumée des échappements ; il fait des feux sur le trottoir et gratte pour les manger les immondices qu'il dispute aux chiens, aux corbeaux, aux chevreaux, aux vaches. Ici ce n'est pas la raison qui triomphe, ni non plus la déraison, mais la régression vers le besoin nu, absolument insatisfait. La ville est redevenue une nature". Danièle Sallenave.

01/1994

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Littérature française

Commencement

Celui qui parle traite d'une difficulté comique à se dépêtrer de son propre tas, à naître, à parler, à entrer chaque matin dans la vie d'action, de conversation et de profession. Il n'expose pas les tranches de sa vie mais refait en langues sa vie de non-vie et sa vie d'envies : visite des souvenirs montés à l'envers, choses vraies vues par-derrière, baudruches des fictions sur des ciels exacts : voici les jeunes gredins des soleils lointains, les essais d'idylle version bocagère et les mélodrames avec plusieurs dames ; voici les vestiaires pour peaux strip-teasées à fond sur du rien ; voici la gymnastique d'Eros dans des greniers crâniens ; voici le music-hall à fonction critique, le Château des Par-Quatre des parfaites familles, la fête politique sur ses tréteaux en toc ; voici Judith, Nausicaa et leurs avatars ; voici Calypso, Circé, Clélie, Juliette, Pandora ; ciao, Artemisia, woman number one ! bonjour, Père Caboche ! ça va, Mère Pinard ? salut Ferdi Kubler, Louise Brooks et LoIlobrigida ! Le monde d'esprit passe dans son train fantôme repeint en idiot sur des toiles foraines. C'est fait pour se muscler la langue : bousculades des souffles, contorsions rythmiques des sites syllabiques, roulement des phrases sur la déflation des scènes ravagées, exercices pour commencer, naître et dire : merci, je vis, j'écris, congé à la folie !

11/1989

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Littérature française

Le Prince répète le Prince

"Rapidement, à grands traits, on dessine sur les murs intérieurs de ce vieux hangar des galeries, des balcons, des lustres, des lambris dorés, des corridors. Les spectateurs étaient peints également, assis dans les loges, des dames parées regardaient un détail du spectacle au travers de petites jumelles tenues du bout des doigts, leur main longuement gantée de blanc jusqu'à l'épaule, l'épaule nue. Des hommes, en chapeaux hauts-de-forme, l'oeillet à la boutonnière, se tenaient debout derrière elles, certains, un peu penchés en avant, chuchotaient de menus secrets, leur bouche remuant à peine près d'une oreille poudrée. On avait aussi peint les projecteurs et leurs rayons, peint les musiciens appliqués, dos voûtés sur leurs instruments, peint le rideau rouge et le mouvement de ses plis, on avait eu le souci de dessiner le visage d'une danseuse surveillant, anxieuse, la salle par un pan du rideau entrouvert. Le décor ainsi fixé, tout avait été rigoureusement reproduit, car cette histoire devait commencer à partir de ce qui ne bouge plus". Là commence l'étrange voyage du Prince qui répète chapitre après chapitre le rôle du Prince. Indocile à son personnage, bousculant les textes, inventant son propre roman, il va traverser les temps et les régions, les civilisations anciennes aussi bien que celle d'aujourd'hui, poursuivant une quête qui lui sera fatale.

12/1984

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Techniques instrumentales

Rhapsody in Blue. For solo piano and jazz band (Two-Piano Score)

The names of George Gershwin (1898-1937) and Ira Gershwin (1896-1983) are synonymous across the globe with American musical creativity. The Gershwin family estates, their publishers, and the University of Michigan have joined forces to produce The George and Ira Gershwin Critical Edition-the first-ever scholarly edition of the Gershwins' music and lyrics. This all-new practical edition facilitates both study and performance, giving a wide audience of musicians, scholars, students, and enthusiasts alike greater insight into the Gershwins' art. The goal is to create clear and definitive publications that achieve the most accurate representations possible of the Gershwin brothers' unique and pioneering creativity. This all-new critical edition of the original 1924 arrangement of George Gershwin's Rhapsody in Blue presents an authoritative transcription of arranger Ferde Grofé's handwritten holograph score preserved in the collection of the United States Library of Congress in Washington, DC. The edition represents as best as possible the piece as premiered by the Paul Whiteman Orchestra at his "Experiment in Modern Music" concert on February 12, 1924. Grofé prepared the score for the specific talents and timbres of the Whiteman Orchestra, largely from an ink fair copy of Gershwin's two-piano short-score manuscript. Gershwin continued to modify the piano solo portion of this short score during rehearsals and, most likely, even after the premiere of the piece. Instrumentation : 2 pianos

08/2023

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Policiers historiques

Une enquête des soeurs Brontë Tome 1 : La mariée disparue

Une inquiétante disparition Yorkshire, 1845. Une jeune femme disparaît, laissant derrière elle deux enfants en bas âge et une mare de sang. Quand les filles d'un humble pasteur des environs apprennent la nouvelle, elles sont horrifiées. Les soeurs Brontë décident aussitôt de mener l'enquête pour faire toute la lumière sur les circonstances de ce drame. Charlotte, Emily et Anne ne manquent ni d'esprit ni d'énergie ; pourquoi ne pas s'improviser détectives ? Mais dans cette société rétrograde où on considère que la place d'une femme est au foyer, on voit d'un mauvais oeil ces " dames-détectives " qui arpentent la lande en quête d'indices. Qu'à cela ne tienne, les soeurs Brontë sont prêtes à braver tous les dangers pour découvrir ce qui est arrivé à l'épouse disparue... " Une atmosphère gothique à souhait, des personnages bien plantés traduisant une excellente connaissance de l'univers de Brontë. Incontournable ! " Publishers Weekly " Les soeurs Brontë en détectives ? Quelle délicieuse idée ! Bella Ellis ressuscite les soeurs Brontë avec brio. " Rhys Bowen " Bella Ellis combine de main de maître les meilleurs ingrédients de la fiction historique, du polar à énigme et de la littérature féminine, pour créer un roman plein de suspense, d'humour et d'émotions. " The Nerddaily " Quel régal ! Ce roman est un délice absolu du début à la fin. " Hazel Gaynor " Uneintrigue merveilleuse ! " Emily Brightwell

09/2021

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Bouddhisme

Fleurs de vacuité. L'étude comme pratique dans le bouddhisme Chan

Le bouddhisme chan : un exposé de la doctrine Le bouddhisme chan est une version du bouddhisme qui, après être arrivée d'Inde, a pris racine en Chine et s'est développée jusqu'au xe siècle environ. Influencé par le taoïsme indigène, ce bouddhisme a été particulièrement original et a donné naissance à de grands maîtres comme Lin-Tsi, Huineng, ou Houang-po. Cependant, cette école a trop souvent été réduite à une approche dite " abrupte, directe, iconoclaste ", ce qui a conduit à sous-estimer l'importance de l'étude dans cette voie spirituelle. Derrière le préjugé selon lequel le Chan se situerait en dehors des écritures et relèverait de l'approche abrupte et non progressive, se cache dans les faits une tout autre réalité. L'auteur va s'employer ici à montrer que sous l'apparent mépris des textes et des lettres, les maîtres du Chan (et en particulier Lin-Tsi) accordent une grande importance à la réflexion. Le disciple chemine sur deux jambes, celle de droite, certes prépondérante, correspondant à la pratique (praxis), celle de gauche à l'étude (gnosis) pour résoudre la dualité inhérente à toute réalité, à tout dharma. Fort de sa grande familiarité avec les textes bouddhistes et taoïstes, Yen Chan nous révèle ici la richesse de cette immense tradition d'éveil.

06/2023

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Histoire de France

Amie, c'est la guerre. Correspondance de guerre de Théonie et Henri Arnaud (1914-1919)

Théonie et Henri Arnaud sont deux paysans très modestes des confins du Poitou et de la Saintonge. En 1914, quand la guerre éclate, ils ont la trentaine et sont mariés depuis dix ans. A partir du 7 août, ils sont séparés et s'écrivent quasiment tous les jours. Lui est mitrailleur dans l'Aisne, dans la Somme, au Chemin des Dames et en Champagne ; elle, assure la survie de l'exploitation agricole avec ses beaux-parents et ses deux filles. Leur correspondance quotidienne s'arrête le 25 janvier 1919, au retour du mari. Ces lettres de guerre nous éclairent sur la vie de tous les jours de deux "invisibles de l'histoire" dans un effet miroir entre le front et l'arrière. Elles apportent une lumière crue sur le front intérieur encore mal connu, spécialement pour ce qui est des campagnes. C'est, à un siècle de distance, un de leurs intérêts majeurs. Au-delà, elles constituent le témoignage "en direct" d'événements, de situations et de sentiments hors normes. Les lettres de Théonie et de Henri Arnaud nous racontent certes une histoire de guerre, mais aussi une véritable histoire d'amour. Elles nous permettent à distance d'écouter une conversation intime entre époux. C'est ce qui les rend si proches de nous et, finalement, si contemporains.

05/2020

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Histoire du cinéma

Du média au postmédia. Continuités et ruptures

La récente pandémie a révélé l'importance des médias numériques dans les pratiques sociales ainsi que les mutations qu'ils induisent. Mais la nébuleuse numérique inaugure-t-elle une révolution ou poursuit-elle des processus inhérents aux systèmes d'information nés avec la société industrielle ? Assiste-t-on à une révolution numérique ou à une évolution des médias nés au XIXe siècle ? Cet ouvrage aspire à donner une image nuancée et plus juste de ce qui constitue un média. La récente pandémie a révélé l'importance que prenaient les médias numériques dans les pratiques sociales - communica-tion, divertissement, enseignement, administration, archivage, contrôle, télé-travail - en même temps que les mutations qu'ils induisent. Mais la nébuleuse numérique inaugure-t-elle une révolution ou poursuit-elle des processus inhérents aux sys-tèmes d'information nés avec la société industrielle ? Du média au postmédia propose une réflexion étendue sur l'émergence et le développement de multiples pratiques médiatiques : des technologies nées au XIXe siècle et qui se sont développées au XXe, comme le phonographe, le cinéma ou la télévision, récentes comme les jeux vidéo et les ARG (alternate reality games), mais aussi des dispositifs oubliés comme l'électrono-vision, le théâtrophone ou l'optophone. Cet ouvrage aspire à donner une image nuancée et plus juste de ce qui constitue un média.

11/2022

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Histoire de France

Souvenirs d'un officier de zouaves. 1915-1918

Ces Souvenirs d'un officier de zouaves sont inédits. L'auteur, Charles Hanin, les a écrits en 1919 à partir des notes jetées à la hâte sur ses carnets depuis son départ pour le front des Dardanelles jusqu'à l'Armistice. Issu d'une famille établie en Algérie au milieu du XIXe siècle, Charles Hanin est mobilisé à Alger dans un régiment d'Afrique. Avec son unité il rejoint en mai 1915 le corps expéditionnaire franco-britannique, qui a débarqué à Gallipoli dans le but de contrôler les Détroits. Il laisse un récit saisissant des combats contre les Turcs émaillé de descriptions des lieux et des hommes, qui attestent de son remarquable talent d'écrivain et de son sens de l'observation. Il est présent comme aspirant à la bataille de Verdun, puis à celle du Chemin des Dames, où il fait une peinture sans concession de la guerre de tranchées. Parti simple soldat, il entre en Belgique comme sous-lieutenant de zouaves en novembre 1918, après avoir été grièvement gazé. Charles Hanin prend ensuite la plume en complète sincérité. Il ne dissimule rien de ses antipathies ou de ses admirations. Ses souvenirs sont écrits dans un style qui reflète une personnalité affirmée, mûrie aux heures terribles de la guerre. Ils portent la marque des épreuves endurées. Le lecteur garde de ce témoignage une impression profonde.

09/2014

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Littérature française

Mon petit

PEPLP23 – Dans les années 90, à Belleville, se déroule le récit captivant de Naëlle. Chez sa Grand-Maman, dans la cité HLM de la rue Piat, elle revêt des robes à col Claudine, apprend l'usage de l'expression "les intempéries" plutôt que "un temps de merde", et s'arrête quotidiennement devant le restaurant chinois de Mme Ah, où des canards décapités sont exposés.

À la Porte de Montreuil, chez Jeanne, sa mère infirmière, libre et bohème, abonnée aux huissiers, les repas se composent de Banania et de biscottes, le tourne-disque tourne en boucle avec les Jackson Five à fond. Entre ces deux mondes, Naëlle, accompagnée de ses frères et sœurs, effectue des allers-retours, grandit, pose des questions sans obtenir de réponses, rencontre des hommes qui ne sont jamais à la hauteur, tombe amoureuse de Gustave et de ses yeux verts ainsi que de ses nouvelles Nike, et devient mère à l'âge de 19 ans. Les éclats de rire et les silences persistent. Le drame semble guetter son heure...

C'est dans ce premier roman bouleversant que "Mon petit" nous entraîne dans les rues de Belleville, suivant le rythme frénétique d'une jeune fille déterminée à vivre plus intensément que les autres, sans se douter que parfois, l'avenir vous coupe les jambes...

08/2023

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Techniques instrumentales

Rhapsody in Blue. For solo piano and jazz band (Full Score)

The names of George Gershwin (1898-1937) and Ira Gershwin (1896-1983) are synonymous across the globe with American musical creativity. The Gershwin family estates, their publishers, and the University of Michigan have joined forces to produce The George and Ira Gershwin Critical Edition-the first-ever scholarly edition of the Gershwins' music and lyrics. This all-new practical edition facilitates both study and performance, giving a wide audience of musicians, scholars, students, and enthusiasts alike greater insight into the Gershwins' art. The goal is to create clear and definitive publications that achieve the most accurate representations possible of the Gershwin brothers' unique and pioneering creativity. This all-new critical edition of the original 1924 arrangement of George Gershwin's Rhapsody in Blue presents an authoritative transcription of arranger Ferde Grofé's handwritten holograph score preserved in the collection of the United States Library of Congress in Washington, DC. The edition represents as best as possible the piece as premiered by the Paul Whiteman Orchestra at his "Experiment in Modern Music" concert on February 12, 1924. Grofé prepared the score for the specific talents and timbres of the Whiteman Orchestra, largely from an ink fair copy of Gershwin's two-piano short-score manuscript. Gershwin continued to modify the piano solo portion of this short score during rehearsals and, most likely, even after the premiere of the piece. Instrumentation : Jazz Band

08/2023

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Actualité médiatique internati

Un éclat dans le noir

"J'ai ressenti tout à coup une immense douleur. Une douleur qui m'a traversé le corps, qui a fait exploser mes os, qui a coupé mes nerfs. Une douleur muette. Ce concert, j'y pensais depuis des mois. Un jour de novembre 2015, notre destin a basculé. Nous venions à peine de nous rencontrer, nous étions jeunes, nous avions soif de vivre. Ce soir-là, des hommes en noir étaient pressés de tuer. Plus que moi, c'est ma mémoire qui est résiliente. Elle a effacé, ou flouté, tout ce que je ne voulais pas voir du Bataclan. L'attaque, les hurlements, le sang, les assassins. Il a suffi d'une balle pour sectionner ma moelle épinière et couper mes jambes. Une seule. Mon corps n'est pas mort, non, il est immobile. A deux, nous sommes entrés dans un monde que nous ne connaissions pas, celui du handicap. Nous ne savons pas à quoi demain ressemblera, mais une chose est sûre : nous souhaitons vivre plus fort. Rien n'est plus comme avant mais nous voulons ressentir, expérimenter, vibrer. Comme les autres". Myriam et Pierre Cabon ont créé Wheeled World, le média de l'aventure pour tous. Engagés sur le terrain, ils invitent les personnes en situation de handicap comme les valides, à oser vivre, intensément. Textes de préface de Michaël Jérémiasz et Denis Brogniart.

10/2021