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J. Margot Critch

Extraits

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Animaux, nature

Cinquante ans de souvenirs de chasse. Au marais, à la hutte, sur les grèves et en mer

"Le fils du garde Lefebvre vint me dire : "Monsieur, à tout moment, il arrive des canards et des bécassines dans la rivière et sur ses bords. De la terrasse du château on les voit poser." Comment rester au coin du feu après un tel discours ? Dix minutes après, fusil en mains, j'étais en observation sur la terrasse et je voyais un aimable couple de cols-verts se remettre à proximité de l'abri où reposait le canot. Qu'est-ce qu'une descente de 35 m par le raidillon que vous connaissez déjà, pour des jambes de 20 ans ? Cinq minutes après j'étais au bord de la rivière ; deux minutes plus tard les deux cols-verts, unis dans un double trépas, reposaient au fond de mon carnier et je continuais la visite des berges de la rivière avec des succès mêlés de revers. Au bout d'une heure, j'étais de retour avec trois canards, un morillon, une sarcelle et trois bécassines, et j'allais ôter mes bottes quand le fils du garde accourut hors d'haleine, les yeux lui sortant de la tête. Il venait de voir douze cols-verts s'abattre presqu'au confluent du ruisseau du Vivier. Pas moyen d'ôter ses bottes quand douze cols-verts vous attendent : le petit raidillon me revit, les berges de la rivière me reconnurent et mon père à la fenêtre contempla son fils rapportant trois cols-verts, deux tués au posé et un au vol. Je pris alors une décision héroïque : puisque les canards s'acharnaient à arriver quand je remontais, pour m'obliger à redescendre, je ne remonterais plus qu'à la nuit. A 4 h du soir, n'y voyant plus, j'ôtais cette fois-là mes bottes définitivement et j'alignais quatorze cols-verts, trois morillons, un milouin, un souchet, une sarcelle, deux judelles, cinq bécassines. Ce fut le cadeau de nouvelle année que saint Hubert daigna me faire."

10/2015

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Littérature française

La Preuve par neuf

"Je n'ai jamais passé de nuits blanches à m'éclater. le ne sais pas ce que veut dire s'éclater. Il aurait fallu que je profite de ma jeunesse. Je n'ai pas fait la fête. Je n'ai pas d'amis d'enfance. Je ne ferai jamais le tour du monde. Je ne m'envolerai pas vers d'autres continents. Je n'ai même pas pris le train pour demander à mon père de me raconter sa vie avant qu'il soit trop tard. Je n'ai pas arrêté de fumer, Je ne me suis pas occupé de ma calvitie. Je ne me suis pas mis au sport. J'ai raté des dizaines d'expositions, de films et de concerts inoubliables. Je n'ai pas investi dans l'immobilier au bon moment. [...] Je ne suis pas marié. Je n'ai pas d'enfants. A l'heure qu'il est je devrais déjà avoir un enfant. Si j'étais une femme, j'aurais eu un enfant avec n'importe quel homme, très vite, à trente ans. Avec un enfant, j'aurais oublié de décompter les années. Je lui aurais appris à vivre et j'aurais oublié que je vais mourir. Je lui aurais fait faire ce dont je ne suis pas capable. Et ce serait comme si j'y étais arrivé. " Le premier attend l'anniversaire du milieu de sa vie. La deuxième a quinze ans et rédige son testament. La troisième s'interdit de faire l'amour plus d'une fois par semaine. La quatrième a tellement peur d'accoucher qu'elle perd les eaux en secret. La cinquième se persuade d'avorter avant qu'il ne soit trop tard. La sixième négocie ses fréquentations avec sa petite fille intérieure. La septième s'imagine que son mari la trompe. La huitième se couperait le nez pour ne plus sentir l'odeur putride qui émane de son chéri. Le neuvième donnerait tout pour faire un peu la guerre et le tout se fourvoie en neuf nouvelles, comme autant de preuves.

12/2004

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Cardiologie, angiologie

Les fondamentaux de la pathologie cardiovasculaire. Enseignement intégré - système cardiovasculaire, 2e édition

Rédigé par des enseignants du Collège National des Enseignants de Cardiologie (CNEC) et à son initiative, sous l'égide de la Société Française de Cardiologie (SFC), cette nouvelle édition présente ce qu'il faut connaître ("Les fondamentaux") en DFGSM 2-3 de la pathologie cardiovasculaire et procède à une mise à jour complète en lien avec l'évolution des connaissances qui rendait l'actualisation, voire la refonte, indispensable. Cette nouvelle édition pose les notions de base de l'anatomo-physiologie du système cardiovasculaire et introduit la pathologie cardiovasculaire. A la description des facteurs de risques cardiovasculaires, fait suite celle des grands syndromes et maladies cardiovasculaires et enfin, celle des principales pathologies vasculaires artérielles et veineuses. Chaque chapitre envisage l'embryologie, l'anatomie, l'histologie, la physiologie et la physiopathologie, la sémiologie, les modalités diagnostiques morphologiques et biologiques, les principes de pharmacologie et enfin initie à la stratégie thérapeutique. Chaque chapitre est étayé de nombreux tableaux, algorithmes, points de synthèse et par quelque 200 schémas et iconographies en couleur, afin d'illustrer et faciliter l'acquisition des connaissances. Afin d'accompagner l'étudiant dans sa formation, un site dédié propose 290 QCM sous forme de questions isolées et/ou intégrées à des cas cliniques, avec leurs réponses commentées. Les observations cliniques sont agrémentées de discussions commentées des corrections. Des vidéos d'échocardiographie, échographie-Doppler vasculaire, scanner, IRM, sont également disponibles sur ce site. Avec la contribution de V. Aboyans, L. Amar, D. Angoulvant, M. Azizi, L.-D. Azoulay, S. Benhamed, F Boccara, D. Borgel, J. Capron, S. Dupont, N. El Bèze, J. Emmerich, G. Franck, E. Gall, L. Houyel, J.-S. Hulot, B. Iung, F. Ivanes, C. Kerneis, G. Lamirault, T. Le Tourneau, D. Legallois, G. Lemesle, A. Lorthioir, E. Messas, G. Meyer, J.-B. Michel, P-U. Milliez, E. Miquelestorena-Standley, P. Nhan, A. Nitenberg, F. Sanchez, A. Sannier, J.-M. Schleich, C. Toquet, J.-N. Trochu, A.-I. Tropéano, E. Vidal-Petiot et F. Vincent.

02/2021

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Littérature française

Le temps long

Quand je ferme les yeux, je vois Maman. Toujours elle. Personne d'autre qu'elle. Tata dit qu'elle est maigre et moche. Moi je trouve pas. Elle a les cheveux courts, un peu bouclés. Et sa bouche est si jolie quand elle sourit ! Elle a les yeux rieurs. Etincelants, bleu ciel. C'est ce que j'aime le plus. Ils me plaisent encore plus que les rayons du soleil. (...) Moi, j'ai pas besoin d'argent. Pas besoin d'en gagner. C'est d'elle que j'ai besoin. De personne d'autre, seulement d'elle. J'ai demandé à Mamie pourquoi c'est si difficile de comprendre ça. A chaque fois que je vais chez Irina, sa maman est à la maison ; elle me prend dans ses bras, me caresse, me berce. Mais pas comme Maman, parce que personne sait me prendre dans ses bras comme elle, si doucement, que je remarque à peine qu'elle me serre contre elle, me caresse la tête et me console en me chuchotant à l'oreille que je suis son petit ange. (...) A la station d'autobus, je tiens la main à Maman, je regarde les arbres du parc, et je me dis : comme ils sont bien, comme ça, parce que eux, ils doivent aller nulle part. Alors que moi, je dois de nouveau quitter Maman, être loin de celle que j'aime tellement, et je peux même pas lui dire comme ça me fait mal de la quitter, même si elle part que pour quelques mois. Si je pleure, elle me répète toujours que c'est pour moi qu'elle part, que c'est pour moi qu'elle travaille, pour me rendre la vie meilleure, c'est ce qu'elle dit, mais moi de toute façon j'arrive pas à comprendre tout ça, ça sert à rien qu'elle essaye de me persuader que c'est pour moi qu'elle part, pour moi, que c'est rien que pour moi qu'elle fait tout ça.

05/2023

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Littérature française

Dans l'obscurité de la nuit

"Toi et moi, ça n'arrivera jamais. Ni aujourd'hui, ni demain, ni dans cinq ans. Pas même quand un idiot te brisera le coeur. Je vais repousser tes limites, te briser, te faire pleurer et, à la fin... je te sauverai". Certaines personnes existent dans la lumière bénie du jour ; je ne suis pas l'une d'elles. J'existe dans le sombre gris d'un monde d'après crépuscule où la chaleur a disparu et où les ombres en apesanteur sortent pour jouer. Je ne serai jamais libre, parce que mon démon ne me quittera jamais. Il n'a pas toujours été là, mais quelque chose est arrivé, quelque chose de grave. Qui m'a volé un an de ma vie. Peut-être que le démon, c'est lui : Nicholai Fell. Il réside dans l'horrible obscurité d'une nuit sans lune : tranquille, plein de mystère, complètement inaccessible. Sa profession consiste à sauver les gens, mais ça ne marchera pas cette fois-ci. Pas même lorsqu'il commence à enfreindre toutes ses propres règles. Parce que peut-être que... Peut-être... Que le démon, c'est moi. Attention, ce livre contient des sujets sensibles comme la dépression. --- "Ce livre est incroyable, j'ai tout aimé, il est si bien écrit que j'ai été accrochée à l'histoire dès le premier chapitre, je n'ai pas pu le reposer. Washington sait vraiment écrire des rencontres tout en maintenant assez de secrets dans le livre, pour le garder beaucoup plus intéressant tout au long du chemin, j'ai adoré ! " - Carol "Cet auteur sait comment me briser en mille morceaux et me remettre en place. Dans l'obscurité de la nuit est sombre et déchirant, mais il est plein d'espoir, de rédemption et de nouveaux départs. Il m'a fait ressentir tellement de sentiments intenses. J'ai lu ce livre d'une traite, car je ne pouvais pas vraiment le poser et y revenir, j'avais besoin de savoir ce qui allait se passer". - Jemimah Zafoune

07/2022

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Témoignages

Tout pour être heureuse

Le récit intime et sincère d'une victime de harcèlement et d'anorexie. " Ce livre n'est pas un désir de revanche et encore moins de vengeance. J'ai voulu raconter mon histoire en pensant à ceux qui, comme moi, ont été victimes de harcèlement et qui, comme moi, ont peiné à s'en remettre. J'ai vécu une grande partie de ma vie sans oser parler de mes années adolescentes : elles m'ont tellement traumatisée que j'en suis restée longtemps malade. A cette époque, on ne parlait pas d'anorexie mentale, ça n'était pas pris au sérieux. Et surtout, on ignorait que beaucoup de jeunes filles, de femmes adultes en meurent. C'est en pensant à celles-ci que j'ai souhaité prendre la parole. Il ne m'a pas été facile de me livrer dans cet ouvrage et de me replonger dans ma vie d'adolescente, d'abord au sein de ma famille puis à la pension. Bien sûr, j'évoquerai mes parents, Paul et Jacqueline Desmarais, et l'on comprendra que mon éducation comme la personnalité haute en couleur de ma mère ne sont pas étrangères à certaines de mes fragilités. Je sais déjà ce que certains pensent : étant née dans une des familles les plus fortunées du Québec, ayant fréquenté les lieux les plus beaux et assisté aux soirées extraordinaires que donnaient mes parents, je n'ai à me plaindre de rien. Erreur profonde. L'argent, le luxe ne sont pas et ne seront jamais des facteurs de bonheur et d'équilibre. Les biens matériels ne combleront jamais le manque d'amour et d'attentions. Enfant, j'aurais tout donné pour un sourire, une main tendue, un peu d'amitié... Et ma recherche d'amour et de tendresse s'est poursuivie adulte. Je pense même que je n'en aurai jamais fini avec cette quête. Je vous ouvre donc la porte de mon coeur. "

06/2022

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Littérature française

Nocturnes. (Trois violences)

Trois textes, variations sur une souffrance indicible, l'emprise, le viol. Histoires de toutes jeunes femmes piégées, détruites, mais cherchant au plus profond la force de se relever. Ils ont en commun leurs personnages, brossés avec talent, dont la résilience force l'admiration. Avec son agilité stylistique et sa plume magistrale, d'une manière à la fois frontale et poétique, l'autrice nous révèle ainsi avec une intense acuité les mécanismes psychiques de cette destruction qu'est le viol pour une victime. Le quatrième texte, en écho aux trois autres, raconte et questionne : au coeur de son propos, comme une puissante interrogation, la possibilité et le sens même de l'écriture. Extrait " Cette part de moi, détruite dans ma chair, j'avais cru pouvoir la retrouver vivante dans la littérature. J'étais sous le choc. Je sentais l'urgence de parler. Je m'affolais. Il fallait trop de temps dans mon désordre pour m'adapter aux règles, à la syntaxe d'un discours organisé, pouvoir expliciter, condenser, révéler, accuser simultanément et sans détour. Si je n'arrivais pas à formuler la perversion ni la violence de mon viol, j'étais perdue, j'en porterais l'empreinte pour toujours. Mais même si je croyais, en prétendue créatrice, le réduire au silence, loin de s'écarter de mes pensées, le viol au contraire, tandis que j'écrivais, s'intensifiait dans l'insistance avec laquelle, malgré moi, mon dégoût se répétait. J'avais beau pendant des heures, me croire, me vouloir écrivaine, réagir en soi-disant artiste, m'imaginer vierge de toute autre vie que celle que nous invente la fiction, mes mots écrits ne m'abusaient pas. Pourtant, je m'obstinais. Je ne renonçais pas. Ils finiraient par transcrire intégralement le crime. Un jour, je serais prête à me défendre. Même si c'était dans ma tête, même si c'était trop tard... Je témoignerai. " C.C

06/2022

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Romance sexy

Bad love Tome 1 : Mauvaise habitude

On a tous un vice. Le mien c'est elle. BRIAR Le jour où Asher Kelley a dégringolé de la fenêtre de mon frère, cinq ans auparavant, je me suis entichée de lui. Même avec des hématomes et couvert de sang, c'était le plus beau garçon que j'avais jamais vu. L'idée de former un couple avec lui était inconcevable. J'étais trop jeune, et lui intouchable. Il était trop perturbé, et moi trop naïve. Mais le coeur a ses raisons, et le mien a décidé de faire l'impasse sur tout ça. En grandissant, le flirt inoffensif s'est transformé en moments volés dans des recoins sombres. Jusqu'à ce qu'il disparaisse sans laisser de traces. Aujourd'hui, trois ans plus tard, il est revenu. Insensible et cruel. C'est le meilleur ami de mon frère. Le pire cauchemar de mes parents. Je devrais le détester. Mais, comme d'une mauvaise habitude, je ne peux m'en défaire. ASHER J'ai été attiré par Briar Vale à l'instant où elle a levé son regard azur vers moi, des étoiles plein les yeux. Ce n'était qu'une enfant dégingandée, mais aussi la plus belle créature que j'avais jamais vue. Nous ne pouvions pas être ensemble. J'étais trop âgé, et elle m'était interdite. Elle était trop sage, et moi un salaud. Finalement, la tentation a été trop grande pour résister. J'ai tout risqué pour un simple baiser, et elle m'a trahi. Trois années ont passé et je suis obligé de la revoir, mais c'est une femme, à présent. Elle est la petite soeur de mon meilleur ami. Elle est ma perte. Je la déteste pour ce qu'elle m'a fait. Mais elle a toujours été ma drogue favorite. Les tomes de cette série peuvent se lire indépendamment. #AmourInterdit #BadBoy #EnemiesToLovers #Drame

12/2021

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Littérature française

Trop

Les murs de la salle d'exposition sont couverts de tableaux, ils sont tous tellement beaux qu'on ne sait plus où donner de la tête, devant lequel s'attarder. Alors, on ne s'attarde pas. Dans la pénombre, au fond d'une salle, est accroché un seul petit tableau, l'assistance est silencieuse, recueillie. Il s'agit d'un dessin de Raphaël, une vierge belle à se damner. Je m'arrête devant la devanture d'un kiosquier. Les étagères ploient sous le poids des journaux, des revues, souvent jamais lues. Le marchand de journaux est débordé, il n'a plus de place. Je viens d'acheter un nouveau poste, il me garantit 1350 stations. Je ne peux plus entendre ma radio préférée, il y a trop de stations, elles se brouillent. Sur l'appareil qu'on m'a offert, je peux stocker plus de 1000 chansons. Mon nouveau téléviseur me promet 500 chaînes. Je suis arrêté dans un embouteillage depuis plus d'une heure, il y a trop de voitures. J'ai voulu acheter les sonates pour piano de Mozart, il y a 50 interprétations. Comment choisir ? Au supermarché, j'ai compté 40 marques de gâteaux secs. Je n'en ai pas acheté. Le prince a 400 femmes dans son harem, il a l'embarras du choix. Chaque soir, il hésite, se morfond. Quand il choisit une brune, il pense aux blondes, quand il choisit une blonde, il pense aux brunes. J'ai le syndrome du harem. J'ai le choix, j'ai surtout l'embarras du choix. J'imagine une forêt hirsute, les arbres sont côte à côte, trop serrés, ils s'étouffent, la forêt va bientôt mourir. On va couper quelques arbres pour mon nouveau livre. Il sort une centaine de livres par jour, je pense à mon petit livre. Au bout d'une semaine, il va disparaitre, écrasé par 600 livres. Mon prochain livre, je vais l'appeler TROP.

06/2014

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Littérature française

Impostures et séparations. 9 courts romans

"Je crains le faux. Quand j'ai écrit ce livre, j'étais tourmentée par un doute qui me faisait souffrir. C'est un très vieux tourment qui fait écrire. Un très vieux tourment et un très jeune. Le très vieux, qui est personnel à l'auteur, n'intéresse le lecteur que s'il se change en jeune tourment, qui est celui d'écrire. Dans un roman une énigme est une clarté. Fabriquer neuf romans me donnait neuf fois l'occasion de la voir. Car un roman ne résout pas une question que l'auteur se pose, ne lui apporte pas la réponse, il la réalise, ce qui est différent. Ce qui me faisait souffrir était que l'amour puisse être imaginaire. Alors que je crois qu'il existe jusque dans ce qui l'abolit : la séparation. Et cela - deux êtres liés dans leur écart qui n'est pas rien -, je voulais l'éprouver par la fiction. Inventer des histoires où la séparation se renverse en présence. Mais, principe de réalité du doute, il y a le faux. Quand carrément on s'imagine ou se leurre, ou qu'on leurre quelqu'un. L'imposture, cela se révèle. C'est tangible et carré. Il n'y a pas à y redire. C'est comme ça. Ca termine l'affaire. Pas moyen d'y échapper. Contre l'imposture qu'on endure ou qu'on produit, j'ai lancé le sentiment qui ne se termine pas. Mensonge et vérité : vieux thème. Au lieu d'en montrer les mélanges, je les ai séparés par des dénouements. J'aime les dénouements : ils sont la vérité d'une intrigue, ils mettent la vérité en circulation. Chacun se fait l'écho des autres. Ils forment entre eux comme un roman qui parlerait du reste du livre : roman de l'achèvement du bonheur (de l'amour). J'ai aussi écrit ce livre parce que j'espère qu'il s'opposera à son titre".

09/1986

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Littérature étrangère

Journal. 1955-1962

" N'ai-je pas écrit tout ceci au jour le jour, selon mon état d'âme, mon humeur, selon les circonstances, l'atmosphère créée par l'événement et le retentissement qu'il a pu avoir dans mon cœur ? Et pourquoi ai-je ainsi écrit au fur et à mesure si ce n'est pour témoigner, pour clamer à la face du monde la souffrance et le malheur qui ont rôdé autour de moi ? Certes, j'ai été bien maladroit, bien téméraire, le jour où j'ai décidé d'écrire, mais autour de moi, qui eût voulu le faire à ma place et aurais-je pu rester aveugle et sourd pour me taire et ne pas risquer d'étouffer à force de rentrer mon désespoir et ma colère ? Et maintenant que c'est fait, que tout est là, consigné, bon ou mauvais, vrai ou faux, juste ou injuste, maintenant que nous entrevoyons la fin du cauchemar, faudra-t-il garder tout ceci pour moi ? Après ce qui s'est écrit sur la guerre d'Algérie, bon ou mauvais, vrai ou faux, juste ou injuste, il convient qu'à cela s'ajoute mon journal, comme une pièce supplémentaire à un dossier déjà si lourd. Je sais combien il est difficile d'être juste, je sais que la grandeur d'âme consiste à accepter l'injustice pour éviter soi-même d'être injuste, je connais enfin les vertus héroïques du silence. Bonnes gens, j'aurais pu mourir depuis bientôt dix ans, dix fois j'ai pu détourner la menace, me mettre à l'abri pour continuer de regarder ceux qui meurent. Ceux qui ont souffert, ceux qui sont morts pourraient dire des choses et des choses. J'ai voulu timidement en dire un peu à leur place. Et ce que j'en dis, c'est de tout cœur, avec ce que je peux avoir de discernement et de conscience. "

03/2001

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Littérature française

Blue Bay Palace

" J'ai alors giflé son visage d'ange. Si j'avais eu une pierre, un bâton, n'importe quoi, je l'aurais massacré jusqu'à ce qu'il ne soit qu'une bouillie de chair, je crois. Mais je n'avais que mes mains pour dire ma colère et mes yeux pour fusiller. Il ne l'a pas vue venir cette gifle et sa tête s'est retournée comme celle d'une marionnette et il a reculé. J'ai senti la brûlure sur ma paume et j'ai abattu ma main encore, mais cette fois, il a esquivé. J'ai bondi sur lui. Je me rappelle que mon corps avait soudain pris la souplesse d'un félin, que je criais comme un animal parce qu'une main froide me broyait le cœur jusqu'à ce qu'il explose. Après, je ne sais plus très bien. J'ai comme ça, des accès de rage où le sang m'aveugle et ce bruit là, qui tonne dans ma tête. Le soleil bouge, je suis avec lui sous le banian géant et nous sommes assis sur des racines. Je n'ai plus chaud, je ne suis plus en colère... Il commence à parler tout bas. Tellement bas que sa voix couvre à peine le flux indolent des vagues et je dois m'approcher pour entendre. Il hausse les épaules de temps en temps, secoue la tête. Ses mains sont serrées l'une contre l'autre... Maya, commence-t-il, Maya, mon amour... " Entre mer et soleil, images immaculées pour touristes et venelles crasseuses pour indigènes, entre raison et folie, Maya, dix-neuf ans, poursuit l'amour. Elle vit à Blue Bay, village pauvre bordé d'un côté par l'océan et de l'autre par un hôtel de grand luxe. Quand son amour lui échappera, elle ira au bout de son cœur, de son corps et de son pays.

12/2003

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Développement personnel - Orie

Quand obsession rime avec passion

L'obsession m'a sauvé la vie et a fait de moi une superstar dans le monde des affaires. Que peut-elle faire pour vous ? Avant que je fonde cinq entreprises, que je devienne multimillionnaire, que je possède mon propre avion et que j'écrive des best-sellers, j'étais fauché, sans emploi et toxicomane. J'ai passé les 25 premières années de ma vie à écouter ma famille et mes amis affirmer qu'être dans la moyenne était suffisant, d'être raisonnable, moins exigeant, de faire comme tout le monde et qu'ainsi, avec de la chance, je pourrais peut-être jouir de la version du succès que connaissait la classe moyenne. J'ai donc étouffé les obsessions de mon enfance — devenir un magnat de l'immobilier, vivre dans un manoir, conduire de belles voitures, et posséder mon propre avion. Et ainsi, à force de rester dans la moyenne, je suis devenu un moins que rien. Devant ce constat d'échec, j'ai opté pour l'approche contraire. J'ai dit NON à ceux qui s'opposaient à mes ambitions et OUI à mon obsession brûlante, extravagante, voire animale, et cela a fonctionné au-delà de mes rêves les plus fous. Lorsque nous nous donnons la permission d'être animés par l'obsession, nous ne nous préoccupons plus de la sécurité d'emploi ou des évaluations de rendement. Nous ne nous soucions plus de ce que les autres pensent, incluant notre patron (si nous en avons un) et notre famille. Nous bâtissons notre vie autour de nos plus grandes passions et, tout à coup, le concept d'"équilibre travail-vie" disparaît. Le travail EST alors un jeu. Nous nous levons chaque matin parce que nous le voulons. Nous écrasons la concurrence en promettant davantage, en donnant plus et en impressionnant tout le monde. Soyez animé de l'obsession du succès ou restez dans la moyenne ! A vous de choisir !

10/2018

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Religion

Vie de combat, vie d'amour

Je me souviens du 3 juillet 1965. Tout tremblant et éperdu de joie, j'étais entre les mains de l'évêque de La Rochelle qui m'ordonnait pour le service de l'Eglise d'Algérie. Il me demanda : "Guy, est-ce que tu promets de donner toute ta vie au service de Dieu, au service de l'amour, au service des autres ?" Je répondis en latin : "Promitto." Cinquante ans ont passé, il me semble pourtant que c'était hier. Me reviennent à la mémoire tant d'êtres rencontrés, de situations vécues, de moments tragiques, d'autres éblouissants aussi. Ce demi-siècle d'engagement qui n'a pas cessé, et même ma vie entière, j'ai voulu les écrire en hommage à ceux qui ont croisé ma route et qui m'ont transformé. Pas comme un long récit pontifiant, mais sous forme d'un abécédaire ludique, de A à Z, d'Amour à Zizou. Sans oublier Blouson, Christ, Drogue, Educateur, Faucon, Guerre d'Algérie, Héros, Islam, Jeunes, Kawasaki, Loubard, Messe, Nuits, Ordination, Popeye, QHS, Rue, Santiags, Tibhirine, Urgence, Vagabond, Wallabies, Xénophilie, ou Youyous, et bien d'autres encore... Après quarante livres, j'ai voulu écrire le dictionnaire de ma vie, quelques 200 entrées, graves ou drôles, narratives ou réflexives, d'hier ou d'aujourd'hui, en église ou hors d'elle, avec mes jeunes loulous qui m'en ont fait voir de toutes les couleurs, ou mes anciens, si touchants de fragilité... On y trouvera des histoires d'amour, des coups de gueule, des naissances, des morts... On s'y amusera aussi, j'y ai veillé ! Ces textes sont tous marqués par le sceau d'une reconnaissance infinie pour ces décennies où j'ai été indéfectiblement soutenu par l'Amour de Dieu, tentant de suivre l'exemple du Christ, dans les épreuves comme dans les joies. Cet Amour qui ne m'a jamais abandonné et que j'ai à coeur de partager ici à pleins tubes avec vous, mes amis lecteurs. Guy Gilbert

10/2015

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Littérature française

Le cri du coeur

Maman, "J'ai entendu ton appel au secours. Que puis-je faire pour toi ?" Sa réponse : me sauver la vie ma fille. Ne m'abandonnes pas là. Si je suis obligée de rester ici, je préfère en finir maintenant. Suite aux supplications de ma mère de ne pas finir ses jours dans cette Institution de retraite au milieu de gens inconnus, souvent déstabilisés, désorientés, le regard perdu à se demander comment ils ont pu en arriver là et qu'est ce qu'ils ont bien pu faire pour mériter de terminer leur vie dans la solitude et l'ennui, seuls désespérément seuls. J'ai pourtant tout entendu. On m'avait dit lorsque j'avais à peine l'intention de prendre maman chez moi et de m'en occuper : "Vous allez faire comment ? Pour votre maman il n'y a plus rien à faire à 91 ans et dans un tel état de dépendance"... L'avis de maman différent : "ne doutes pas de tes capacités pour t'occuper et prendre soin de moi ma fille, ce n'est pas la première fois et j'étais en bien meilleure santé. Il faut dire quelle à une force de caractère exceptionnelle, une volonté de fer et un courage à toute épreuve. "Tant qu'il y a la vie, il y a de l'espoir" ! "Ecoutez votre coeur" si vous avez décidé envers et contre tous de vous occupez d'un proche dépendant. Si vous pensez lui apporter votre soutien et un peu de bonheur, n'hésitez pas... Notre histoire est une histoire comme on en voit tous les jours. J'écris aussi pour tous ceux qui ont le coeur en peine et qui souffrent. Ce sont leurs difficultés que j'évoque dans ce manuscrit. Soigner leurs blessures affectives, c'est tellement important. On ne peut pas s'en sortir seul. Sans tendresse, sans affection, sans amour.

04/2015

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Acteurs

Lettres d'excuses

Dans ces lettres d'excuse à des proches, des amis, mais aussi à des institutions, à des lieux et même à la vie, Patrick Chesnais déploie avec verve et humour toutes les variations de l'art de s'excuser. Ou pas. Un délice de sagesse, d'irrévérence et de drôlerie. L'art et la manière de (ne pas) s'excuser " J'ai eu envie d'écrire des lettres à des gens que j'aime ou que j'ai aimés. Puis ces missives sont devenues, je m'en suis rendu compte, des lettres d'excuse. On met en lumière les manquements qu'on a eus, les sorties de route, les actions bonnes et mauvaises, les exagérations, les lâchetés, les oublis, les à-peu-près, tout ce qui nous empêche d'être un homme parfait. Parce que c'est impossible. A tous ceux qu'on a blessés, qu'on a délaissés, auxquels on n'a pas fait suffisamment attention, parce que l'on a privilégié notre plaisir, notre envie, notre soi avant tout. Et puis, il n'y a pas que les gens dans la vie, il y a aussi les périodes, les institutions, les lieux... D'où des excuses à la politique, à la vie, et même au soleil... C'est vous dire que les raisons de s'excuser sont infinies. Quand on a commencé à s'excuser, on ne s'arrête plus. Mais suis-je si coupable ? C'est sûr, j'aurais pu faire mieux, mais j'ai fait ce que j'ai pu. Est-ce que ça valait la peine de s'excuser ? Est-ce que c'est une façon de ne pas chercher d'excuses que d'en chercher ? Pour finalement sortir de toutes ces histoires encore plus inexcusables ? Je ne sais pas... Mais je me suis bien marré et puis, je peux bien vous l'avouer, quand je me suis excusé dans ma vie, c'était une façon polie de dire que finalement je n'avais pas tort... A vous de voir. "

02/2023

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Vie de famille

Comment ne pas devenir une marâtre. Guide féministe de la famille recomposée

Si la famille recomposée était une sandale, la marâtre serait le caillou à l'intérieur. Personne n'a envie d'avoir un caillou dans sa sandale. Mais personne n'a envie d'être ce caillou non plus. Je n'ai jamais rêvé d'être marâtre car moi aussi, j'ai toujours associé la fonction aux sorcières que j'ai croisées dans les mêmes contes que vous. Quand j'ai appris qu'il avait des enfants, mon GPS interne m'a invitée à faim demi-tour dès que possible mais comme vous, j'y suis allée quand même. Et j'y suis restée, même si j'ai bien failli rendre mon tablier une dizaine de fois (par mois). On ne naît pas marâtre. On le devient à force de patience et d'amour, paraît-il, et beaucoup de doutes, de bourdes, de ruminations et de frustrations, plus ou moins aggravées par des attentes familiales et sociales fortes et souvent contradictoires, un flou juridique persistant, et une charge mentale lourde. Très lourde. Ce livre est l'antidote au sortilège dont les belles-mères modernes sont encore prisonnières. Il analyse l'origine de leur mauvaise réputation, et déconstruit un certain nombre de préjugés au sujet de l'Amour de seconde main, de son ex et de leur(s) enfant(s). A travers de nombreux témoignages, des paroles d'expert.e.s et une solide expérience du terrain, il apporte aussi des réponses concrètes à ces questions que l'on n'ose pas toujours (se) poser : pourquoi les beaux-pères ont-ils la paix, eux ? Est-on obligée d'aimer les enfants de la personne que l'on aime ? Quelle place trouver au sein d'une famille dont la majorité des membres ne nous a pas choisie ? Qu'est-ce qu'un conflit de loyauté, et comment le résoudre ? Quoi répondre à : "Ben t'as qu'à partir, si t'es pas contente ! " ? Quel rôle doit jouer le.la conjoint.e dans tout ça ? Bref : comment négocier son happy end ?

05/2021

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Economie (essai)

Chroniques d'un économiste (juste ?) avant la crise. Inclus des chroniques inédites

Voici plusieurs mois que j'écris des articles et chroniques sur différents médias, concernant la situation économique que nous vivons. Au fil de ces chroniques, j'ai vu, tout comme vous, la situation économique se détériorer. Et j'analysais au fur et à mesure ce qui se déroulait sous nos yeux. En cet été 2022, j'ai tenu, avant que la crise ne démarre vraiment officiellement et médiatiquement, à compiler un certain nombre de ces textes, dans un ordre chronologique, afin que vous constatiez comment a évolué le monde qui nous entoure depuis ce début d'année 2022 ; quelle a été sa progression, son cheminement, et celui de la pensée économique qu'est la mienne. Et vous noterez qu'aujourd'hui, on a tendance à mettre tous les maux que nous subissons sur le dos de la guerre en Ukraine, alors que, bien avant cette guerre, les problèmes économiques étaient en germe, et qu'ils ont été provoqués par les politiques menées pendant la crise du COVID. Ce sont en tout 20 chroniques qui sont ici compilées, mais aussi commentées, analysées et enrichies par la vision que je porte aujourd'hui sur ce que j'ai écrit à tel ou tel instant. Parmi ces 20 chroniques, 3 textes inédits en fin d'ouvrage. Dont le dernier se nomme : "La Troisième Guerre mondiale : est-ce pour cette fois ? " Cet ouvrage fige en quelque sorte le monde à un instant donné, mais dans plusieurs années, il pourra encore être lu par toutes les personnes voulant décortiquer le mécanisme ayant mené à une crise... Jean-David Haddad, professeur agrégé, économiste éclectique, sociologue, chroniqueur, et bien sûr éditeur, signe ici son 23e livre. Il a aussi préfacé plusieurs auteurs classiques (J. M. Keynes, George Orwell, H. G. Wells, R. Guénon, etc). Avec cet ouvrage atypique, il se propose de suivre et d'analyser à la trace, en une centaine de pages, les mécanismes qui mènent à une crise économico-politico-sociale, en l'occurrence celle qui est en germe en 2022.

07/2022

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Littérature française

Monsieur Morphée, Empoisonneur Public. Suivi de Les Derniers Jours de Roger Gilbert-Lecomte

Et je défie quiconque de me contredire sur ce que j'avance là.

01/2012

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Shonen/garçon

Goal ! Tome 2 : Edition Coupe du Monde

J'ai l'impression qu'il y a un espion dans l'équipe !

10/2022

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Science-fiction

Asylie, la Cruelle. Pirate et Vampire

A l'origine, j'ai été conçue pour dispenser du plaisir, pourtant celle que j'ai surnommée Kitty est terrorisée. Qui ne le serait pas ? Je lui ai promis de croquer son coeur juteux. Que voulez-vous ? je suis une Shamblô assoiffée de sang. Il est dans ma nature de vampire de me nourrir du liquide délicieux, si chaud, si goûteux et si suave de mes proies. Mais avant, ce qu'elle subira me permettra aussi de déguster ses émotions. Plaisir dont le nom n'a pas été inventé ou douleur fulgurante innomée, les deux me satisfont. Selon mes précieuses envies, elle bénéficiera tant de mes sévices que de mes douces attentions. Avant, pour bien la savourer, je dois la préparer à mon goût, elle n'en sera que plus savoureuse. Je suis une raffinée et non un monstre. Je ne force jamais ma victime. Je souhaite qu'elle se donne, qu'elle s'offre pour mieux pouvoir la déguster lentement. J'en ai déjà le sang qui me monte à la bouche... Afin de mieux la séduire, je lui narre ma vie de pirate. Conçue aussi comme une arme de guerre par Lilith la Maudite, j'ai reçu pour mission de combattre sur mer comme sur terre, les Shylocks qui menaçaient d'anéantir le royaume de Titan. Plus tard, j'ai participé à la guerre de succession de l'empire Mu. Puis, j'ai anéanti sur mer les Hordes Mardokhans. Ma dernière mission d'importance : ruiner l'Empire de Charles Quint. Mon ultime action d'éclat : la prise et le sac de Veracruz. Des exactions, j'en ai commis, mais qu'y puis-je, c'est ma nature. Certains nous considèrent mes semblables et moi, comme des monstres de cruauté et de perversité. Ils souhaiteraient nous voir disparaître de la surface du monde. Ils nous tendirent des pièges ignobles pour nous anéantir et nous firent des procès insensés. En vain. Nous avons passé les siècles et les millénaires et nous sommes toujours là. Cela ne m'écartera en aucune manière de ce pourquoi je suis ici : Croquer le coeur de Kitty. Peu m'importe ses suppliques et ses efforts pathétiques, afin d'échapper à mes crocs. Je n'éprouve aucune pitié, non vraiment aucune, car je suis une Shamblô. Je sens que je vais me régaler.

11/2019

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Littérature française

Le dernier verre

C'est un nouveau début. J'ai intérêt à me rénover d'urgence. Mais c'est toujours comme ça, les débuts? ; ça recommence. Elle vient de me virer. Mais elles finissent toutes par me virer, trop de ceci, pas assez de cela. Trop de sky, surtout. Ca, je le sais. Je jure souvent que c'est le dernier verre, mais c'est toujours l'avant-dernier. Alors, je pars souvent à la pêche. Le choc que j'ai ressenti n'a pas dû être perceptible du dehors, car je pense qu'elle ne m'aurait pas délaissé pour reprendre sa marche vers son amant. J'ai décidé de jeter l'éponge. Elle devait se dire " laisse tomber, ma fille, pourquoi une trentenaire comme toi baise-t-elle un homme plus vieux?? " J'étais tellement humilié que je suis resté à l'écart de toutes les femmes, me consacrant plus que jamais à mes parties de pêche et au whisky. Du moins jusqu'avant d'être collé en hôpital psychiatrique après l'ennui de santé qui avait failli avoir ma peau. Comme j'avais besoin d'affection, j'ai eu quelques histoires avec des femmes. Oh, pas beaucoup?! Je ne suis pas un Don Juan. Charlotte, même prénom que ma femme (tiens, quelle coïncidence?! ), je l'avais rencontrée lors de mon second passage en psychiatrie. Elle était bisexuelle, très belle, très jeune et affranchie de tout, je crois surtout qu'elle était homo. Le piège était tendu et bien entendu, je me jetais dedans. Elle me quitta pour rejoindre son ex en Amérique du Sud. Je portais désormais mon âge comme une enclume. Cette simple évocation me pétrifie. Comment ai-je pu rester à ce point absorbé par moi-même, enterré dans ce que je considérais comme mon déclin?? L'esprit est une cage, parfois. Comment réussirai-je désormais à séduire?? Etais-je irrésistible?? Etais-je une force brute?? Un charme subtil?? Eh bien non, pas vraiment. Je connaissais les pulsions les plus basses des hommes et n'en usais qu'avec parcimonie. Beaucoup de gens essaient toutes les combinaisons possibles, moi, je n'en voyais qu'une pour ouvrir ma cage. J'avais par le passé publié quelques livres de poésie. Je décidais d'écrire mon histoire, la vraie, le roman de ma vie, de bosser dur pour me mettre ailleurs. Pourtant, je n'ignorais pas que la littérature, comme la vie, est pleine d'injustices.

08/2019

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Art contemporain

Charles Ray. Catalogue de l'exposition

Hello. C'est Charles Ray. J'ai une histoire vraiment effrayante à vous raconter.

02/2022

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Poésie

Nos éclats de mémoire

Par-delà les astres, J'irai me trouver, Même au bout de l'univers

05/2023

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Littérature française

Délectations moroses

" J'aurai réussi une oeuvre quand mon nom servira à désigner une pathologie mentale. "

09/2009

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Cinéma

Notes sur le cinématographe

Nouvelle édition augmentée d'une préface de J. M. G. Le Clézio en 1988.

06/2005

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Livres 0-3 ans

Je suis le cauchemar !

Tapi le jour sans faire de bruit, j'attends, patient, que vienne le soir.

05/2014

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XIXe siècle

Edvard Munch. Un poème d'amour, de vie et de mort

Je ne peins pas ce que je vois mais ce que j'ai vu.

09/2022

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Littérature française

l'enfant blanc

J M Adrien nous entraîne dans un tourbillon de souvenirs de sa jeunesse sénégalaise.

02/2023

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Romans historiques

Roberto M'Kolo et l’abolition de l’esclavage au Brésil

C'est un roman imbibé d'histoire que j'ai voulu prenant, plombé, saisissant de réalisme au coeur du combat du personnage principal, Roberto Yankolo, un jeune épris de liberté. Il va mener, dans la lignée de ses ancêtres, un combat révolutionnaire contre le système esclavagiste portugais au Brésil. En m'appuyant sur mes connaissances personnelles, mais surtout sur un gros travail de recherche, j'ai essayé de composer un texte que j'ai voulu captivant, mêlant, au coeur du récit, fiction et événements historiques. Tout cela au service d'un travail qui a le mérite – du moins je le crois – de mettre en lumière une page de l'histoire des luttes des esclaves noirs qui n'ont jamais accepté docilement leur sort et d'honorer la mémoire de ceux qui se sont sacrifiés au combat pour faire triompher la liberté.

04/2020