Recherche

J'attends un enfant. Edition 2019

Extraits

ActuaLitté

Cinéastes, réalisateurs

Ingmar Bergman. Carnets 1955 - 2011

VOUS AVEZ ADORE LES CARNETS D'OZU... VOUS ALLEZ DEVORE LES CARNETS DE BERGMAN ! INGMAR BERGMAN, L'UN DES PLUS GRANDS CINEASTE DE L'HISTOIRE DU CINEMA. SES CARNETS INTIMES RACONTENT L'HOMME ET LE REALISATEUR. UN VOYAGE AU COEUR DE SON UNIVERS. Du Septième Sceau (1957) à Sarabande (2004), en passant par Persona (1966), Sonate d'automne (1978) ou Fanny et Alexandre (1982), ces Carnets inédits d'Ingmar Bergman nous dévoilent les coulisses mentales de ses plus célèbres oeuvres, mais aussi de projets de films jamais réalisés, au gré de dialogues, de scènes et d'anecdotes où la réalité et les souvenirs se mêlent à la fiction et au rêve. Tour à tour journal intime et exploration du coeur palpitant de la création, ces Carnets nous livrent un autoportrait poignant, celui d'un artiste au quotidien, avec ses moments d'euphorie et d'abattement, à la recherche éperdue de la vérité enfouie, brute et intime, des êtres et des sentiments.

11/2022

ActuaLitté

Chanson française

Post-scriptum. Journal, 1982-2013

"Post-scriptum, c'est le démarrage d'une autre vie. C'est le début de ma vie avec Lou... de mon union avec Jacques Doillon... Kate qui était enfant dans le premier tome est maintenant teenager, Charlotte a neuf ans... C'est une autre ouverture, une autre balade, plus curieuse des autres, découvrant une trajectoire, des concerts, des tournées, des pièces de théâtre, voyageant, parfois m'attachant à des personnes qui n'étaient pas seulement mes parents, ma soeur Linda, mon frère Andrew, les enfants... Mais l'amour est toujours l'amour, peut-être même qu'il y en avait un autre dans cette vie vieillissante, dans mon cas solitaire, accompagnée par mes amis... Il me semble que j'ai plutôt navigué dans un optimisme absolument infondé. J'ai cessé d'écrire ce journal à Besançon le 11/12/13... en apprenant la mort de Kate... " Après les Munkey Diaries, qui retraçaient la vie de Jane Birkin de 1957 à 1982, ce second volume de son journal intime, débutant après sa séparation d'avec Serge Gainsbourg, traverse les années 1980 à 2000 avec une fantaisie et une grâce qui lui permettent de surmonter bien des épreuves. On retrouve avec bonheur une mère dévorée d'amour pour ses trois filles qui s'émancipent et entrent dans l'âge adulte, une amoureuse tiraillée entre passion, jalousie et nostalgie, une artiste engagée qui s'épanouit et enchante le monde entier.

10/2019

ActuaLitté

Science-fiction

Solaris N° 205, Hiver 2018

Le numéro d'hiver 2018 de Solaris débute par la nouvelle qui s'est méritée le prix Joël-Champetier (deuxième édition), " Le Contrat d'Antonov-201 " de Feldrik Rivat. Cet auteur belge qui a publié six romans aux éditions de L'Homme sans nom, propose une incursion unique dans le monde des mystérieux Cuprifères qui hantent Paris-Capitale. De son côté, l'auteur Hugues Lictevout pose la question : quelle influence possède " La Force des Huit " sur les communications entre les colonies ? Il faut lire sa nouvelle de science-fiction pour découvrir la réponse pour le moins surprenante... " Ici ou là-bas ", de Jérémie Bourdages-Duclot, vous glissera dans l'esprit d'un personnage qui se réveille à différentes époques, dans différents lieux, sans son consentement. Où est-il ? Quand est-il ? Et vous, parviendrez-vous à retrouver votre chemin ? Tu dors, Chercheuse des Songes, et moi, Veilleur de Vague, je ne dors pas. Intriguant, n'est-ce pas ? C'est ainsi que débute la nouvelle " L'Orthographe de la crique " de Julien Chauffour. " Les Réalités aléatoires " de Samuel Lapierre, une discussions qui a pourtant commencé de banière bien banale... alors pourquoi en est-on rendu là ? Et nous terminons le numéro d'hiver avec " Mise à jour " d'Enola Deil... Gageons qu'après la lecture, vous ne verrez plus jamais les quatre cavaliers de l'apocalypse du même oeil ! Du côte des articles, Mario Tessier, futurible, nous éclaire sur " Omni, l'étrange et scandaleuse histoire d'une revue " fondée par nul autre que Bob Guccione, également éditeur de la célèbre revue érotique Penthouse. Qui a dit que la science-fiction n'était pas sexy ? Pour terminer ce numéro d'hiver en beauté, notre équipe de critiques spécialisés vous propose de nombreuses suggestions de lecture (pour réchauffer votre imaginaire en plein coeur de l'hiver !)

04/2018

ActuaLitté

Critique

Chroniques littéraires africaines 2010-2020

Ces soixante-sept chroniques de Daniel Delas proposent un panorama aussi vif qu'érudit de la production littéraire contemporaine d'Afrique et de ses diasporas. Puisant dans tous les genres, romans, nouvelles, poésie, essais critiques, témoignages, récits, qu'ils soient d'auteurs confirmés ou de jeunes révélations, Daniel Delas livre ses choix, ses partis-pris, ses découvertes, ses analyses personnelles dans un style enlevé et toujours accessible, nous guidant d'Abd al Malik à Umubyeyi Mairesse, de Dakar au Cap, de Madagascar aux Grands Lacs, de l'Angola aux Antilles et jusqu'aux banlieues françaises.

09/2023

ActuaLitté

Histoire de France

Vivre la France 1914-2014

Ce livre est l'histoire d'une découverte de 150 clichés, tous réalises lors de la mobilisation pour la Premiere Guerre mondais. Portraits de celles et ceux qui sont restés pour continuer à faire vivre la France pendant cette guerre. C'est ensuite celui d'un projet, photographier un siècle plus tard au même lieu et place les habitants de ce village et des alentours. Manière de rendre hommage à cous ceux qui ont vécu cette période de notre histoire bien plus difficile que celle d'aujourd'hui et de s'interroger en comparant ces portraits à un siècle d'écart, sur l'évolution de notre mode de vie.

12/2013

ActuaLitté

Histoire de France

Histoire des syndicats (1906-2010)

Quel a été le rôle des organisations syndicales dans l'évolution de la société française depuis un siècle ? Comment analyser la désyndicalisation contemporaine ? Ce livre propose de répondre à ces questions en partant d'un moment fondateur de l'histoire syndicale : le congrès de la CGT, à Amiens, en 1906. A travers l'histoire du syndicalisme français, c'est une autre histoire qui s'écrit, celle qui se joue dans la rue, dans les ateliers et les bureaux, dans des salles de meetings et de congrès et, depuis 1968, dans les grand-messes de la négociation collective. Cette histoire met en valeur d'incontestables succès mais aussi de retentissants échecs, qui se paient par une désaffection syndicale, dont les auteurs analysent ici les raisons et les motivations profondes.

01/2011

ActuaLitté

Littérature française

Journal. Tome 4, 2003-2011

TOMME IV. (Les provinciales.) Après les années d'apprentissage et les premiers succès, c'est l'homme mûr que ce 4e tome du Journal nous découvre : Richard Millet continue son exploration intérieure en déroulant la période la plus prestigieuse de l'écrivain dont tous les livres sont désormais publiés chez Gallimard (notamment La Confession négative, 2009) et qui entre au comité de lecture de cette maison. Mais ces années (2003-2011) ne sont pas les plus heureuses, puisqu'il ne croit pas à ces prestiges et que sa lucidité donne au contraire à son regard sur les cuisines de la pauvre littérature dont notre siècle est capable une acuité qui lui sera fatale. " Depuis le début, élu au "comité", cela ne semble être qu'un "malentendu." " Il verra son " sentiment de la langue " se changer en malaise et sa répugnance à l'égard du milieu éditorial parisien mener à sa fatale éviction. " L'anecdote a, dans mes cahiers, une valeur politique ", écrit-il et ici en effet, " chez Gallimard ", c'est " la banque centrale " qui produit elle-même la " fausse monnaie ". C'est l'époque des Bienveillantes, qu'il est chargé de publier et de " mettre au propre ", et d'un autre prix Goncourt qui ne lui auront pas servi de sauf-conduit, lorsque commencera " l'affaire Richard Millet ". " Très tôt, chez Gallimard, j'ai senti puis compris la fragilité de ma position. " Voici donc " presque un anti-journal, ou un contre-journal... Choses vues, réflexions, sismographie du moi, références à des oeuvres littéraires ou musicales, fragments pour une autobiographie depuis longtemps rêvée, tentation aphoristique... " Cependant, " un écrivain n'apprend rien à son lecteur ; il ne fait que lui rappeler ce qu'il sait déjà – tout en faisant mine de ne pas le savoir. Le style est l'instrument de cette transaction à demi mensongère. "

10/2022

ActuaLitté

Critique littéraire

Études anglaises - N°1/2015

Agnès DERAIL-IMBERT Eros et Arès : les enfants de la guerre dans Billy Budd, Sailor de Melville Cette étude se propose de lire Billy Budd, Sailor comme une fable juridique qui dramatise, dans un double contexte de guerre et de mutinerie, le conflit entre la violence d'une innocence exceptionnelle (Billy) et celle du mal absolu (Claggart). L'une et l'autre, hors la loi, recèle une menace insurrectionnelle que la souveraineté politique (celle du capitaine Vere), pour se maintenir, doit réprimer. Le jugement de Vere - l'exécution de Budd -, s'exerçant au nom de la violence légale, met en oeuvre une stratégie qui enrôle la puissance cohésive d'Eros au service de la loi mar- tiale, dans une opération qui vise à naturaliser et à sublimer la violence arbitraire de l'état d'exception. Against a backdrop of war and mutiny, Billy Budd, Sailor can be read as a juridical drama staging the conflict between the exceptional violence of utmost innocence (Billy's) and that of absolute evil (Claggart's). Both infringe the law and both are pregnant with a threat of insurrection which political sovereignty (captain Vere's) must eradicate for the sake of its own integrity. Vere's sentence condemning Budd to death in the name of legal violence partakes of a complex strategy whose aim is to summon Eros's cohesive power in order to buttress martial law and to naturalize and sublimate the arbitrary violence of the state of exception. Michael GILLESPIE The Picture of Dorian Gray as a Postmodern Work Despite the wide range of interpretative approaches to The Picture of Dorian Gray that have appeared since its publication, all seem to assume that a particular set of values or beliefs-traditional Judeo-Christian morality, cultural attitudes, nationa- list dispositions, or queer inclinations-is integral to Wilde's narrative. This essay challenges the value of any metaphysical reading by asserting that the world of The Picture of Dorian Gray is delineated in strictly physical terms and so is best as a Post-Modern work. Through close reading, this essay shows key points in the narrative that highlight the absence of all values and that underscore the view that characters behave according to strictly material considerations. In the end the essay concludes that Wilde presents a world as grim and bleak as anything found in the works of Samuel Beckett. Malgré les nombreuses interprétations dont a fait l'objet The Picture of Dorian Gray depuis sa publication, tous les critiques semblent penser qu'un ensemble de valeurs ou de croyances-qu'il s'agisse de la morale judéo-chrétienne, de positions culturelles, de dispositions nationalistes ou de l'homosexualité-fait partie inté- grante du roman de Wilde. Cet essai remet en question la pertinence de toute lec- ture métaphysique en affirmant que le monde de The Picture of Dorian Gray est délimité en termes strictement physiques et que l'on ici affaire plutôt à une oeuvre post-moderne. En se fondant sur une lecture détaillée, cet essai montre que des points-clés dans le récit mettent en évidence l'absence de toute valeur et soulignent l'idée que les personnages se comportent en fonction de considérations purement matérielles. En conclusion, cet article souligne que Wilde donne à voir un monde aussi sombre que celui de Samuel Beckett. Christopher S. NASSAAR Hidden Meanings and the Failure of Art : Wilde's A Woman of No Importance Complexity is the hallmark of Oscar Wilde's mature works. From "Lord Arthur Savile's Crime" through The Picture of Dorian Gray and Salome, there is an incre- dible amount of complexity wherever we look. When we reach A Woman of No Importance, however, the complexity apparently disappears, and the play is usually read as a conventional Victorian melodrama. A deeper look at the play reveals veiled references to Farquhar, Hawthorne, Arbuthnot and Baudelaire. The refe- rences point to a deep hidden meaning in the play. Traced carefully, they reveal Mrs. Arbuthnot as a deeply corrupt woman who is unaware of the dark recesses of evil within herself. Unfortunately, this suppressed undercurrent of meaning is too dee- ply buried and very difficult to detect, which has led people in general to accept the surface meaning as the true one. The play is thus a stylistic failure, although its veiled thematic content is quite profound. La complexité caractérise les oeuvres d'Oscar Wilde, de "Lord Arthur Savile's Crime" jusqu'à The Picture of Dorian Gray et Salome, alors que, dans A Woman of No Importance, celle-ci paraît moins évidente, la pièce étant le plus souvent lue comme un mélodrame victorien conventionnel. Cependant, si on analyse la pièce de plus près, on y décèle des références voilées à Farquhar, Hawthorne, Arbuthnot et Baudelaire. Celles-ci soulignent qu'il y a dans la pièce un sens caché, et une analyse détaillée révèle que Mrs Arbuthnot est en fait une femme corrompue et inconsciente du mal tapi en elle. Malheureusement, parce que celui-ci est profondément enfoui, on s'en est souvent tenu à une lecture superficielle de la pièce. Celle-ci est donc, en un sens, un échec stylistique en dépit de sa profondeur thématique. Nathalie SAUDO-WELBY Narratorial authority in Sarah Grand's Beth Book (1897) The Beth Book, a partly autobiographical narrative, is a feminist Bildungsroman told in the third person. Historical, religious and scientifc discourses combine to give authority to the narrator's vision of Beth, so that the narrator is fnally in a position to award Beth the title of female genius. Yet, very little is said of the con- tent of Beth's "art for man's sake ;" the title and the content of her non-fction book are not described ; and the novel's last words are the name of her "Knight, " a writer who believes in woman's genius to reveal man's own. Avoiding the most direct form of didacticism, Sarah Grand has shifted the emphasis away from Beth's message to women to the narrator's work of authorizing Beth to progress to her position of public speaker. In the process, this narrator is given a historical consciousness and a sex. The Beth Book est un roman d'apprentissage féministe au contenu en partie auto- biographique. Fondant son autorité sur une analyse historique et un discours reli- gieux et scientifque, l'instance narrative fnit par octroyer à Beth le titre de génie féminin. Pourtant, un vide entoure le contenu de "l'art pour l'homme" de Beth ; de son ouvrage, on ne sait ni le titre ni le contenu mais seulement qu'il ne s'agit pas de fction ; les derniers mots du roman sont le nom de son "Chevalier" , un écri- vain qui croit que le génie des femmes consiste à susciter celui des hommes. Tout en évitant les formes de didactisme les plus directes, Sarah Grand a placé au centre de son roman engagé la tâche de la narratrice omnisciente qui va faire progresser Beth en position d'orateur de génie. Au cours de ce processus, la narratrice acquiert une conscience historique et un sexe. Pierre LONGUENESSE Yeats et le mélange des genres : du texte à la scène Dans le projet de "théâtre de l'imagination" formulé par Yeats dès 1890, le Verbe poétique est porteur d'un pouvoir visionnaire, par la performativité de son énoncia- tion concrète portée par le corps de ce que l'on n'appelle pas encore, avec Georges Banu, un "acteur-poète" . Ce projet fait de l'écriture dramatique un objet multi- forme, où le drame n'a de sens que mis en tension par ce qui le "menace" dans sa pureté générique : la narration, le chant, la danse. ll conduit le dramaturge vers des collaborations audacieuses sur les scènes de ses créations, entre musiciens, compo- siteurs, et danseurs. En somme, loin de "menacer" son théâtre, ces figures d'un "hors-champ" artistique sont ce qui en constitue l'expression par excellence, puisque, par le théâtre, est dévolu au verbe le pouvoir extra-ordinaire de faire sur- gir, par sa physicalité propre, aussi bien le souffle du chant que le rythme du corps dansant. In the "Theatre of Imagination" conceived by Yeats in the 1890s, the poetic Verb is given the power to create visions through the concrete physicality of its uttering by the performing body of what Georges Banu will later call an "acteur-poète". This project transforms dramatic writing process into the creation of a multiform object, in which the issue of the drama is brought out by the tension between oppo- site mediums : theatre on the one hand, singing, dance, tale on the other hand... This exploration involves Yeats in original collaborations on stage with composers, musicians, and dancers. In short, these manifestations of an artistic "hors-champ, " far from threatening the drama, become on the contrary the core of its expression, as a new power is, on stage, devoted to the Verb : the extra-ordinary power to arise the pneuma of singing as well as the rhythm of the dancing body. Anne MOUNIC "To tell and be told" : war poetry as the "transmission of sympathy" War poetry raises a paradox : the destructive collective imposition which weighed upon each soldier during the Great War triggered off new individual awareness and led to a questioning of the values that had prevailed until then, and notably idealis- tic philosophy. Discussing the paradox, we shall oppose tragedy and the individual epic, catharsis and empathy, the choice of death and the choice of life. The Great War writings will be placed in their literary and philosophical context, before and after. La poésie de guerre soulève un paradoxe : la contrainte collective de destruction qui pesa sur chaque soldat durant la Grande Guerre suscita une nouvelle conscience singulière, menant à un questionnement des valeurs et, notamment, de la philoso- phie idéaliste. Discutant ce paradoxe, nous opposerons la tragédie à l'épopée indi- viduelle, la catharsis à l'empathie, le choix de la mort à celui de la vie. Les écrits de la Grande Guerre seront placés dans leur contexte littéraire et philosophique, avant et après. Olivier HERCEND Cinema, the mind and the reader in Virginia Woolf's The Mark On the Wall Taking up David Trotter's Cinema and Modernism, this article emphasises the strong links that exist between Virginia Woolf's thoughts on cinema and the new techniques and notions that she develops in "The Mark on the Wall. " Indeed, her depiction of the mind's process fosters the image of a fragmented world, a succes- sion of images that come under no authoritative order or meaning : a mere mon- tage. But cinema also contains the promise of an artistic answer to the fragmentation of the modern condition. Through a renewal of textual co-operation, Woolf opens her reader to the possibilities of what I choose to call an "aesthetics of juxtaposi- tion. " Reprenant les idées exprimées dans Cinema and Modernism, de David Trotter, cet article relie la pensée de Virginia Woolf sur le cinéma aux techniques et aux notions nouvelles qu'elle développe dans "The Mark on the Wall" . De fait, en tentant de décrire le fonctionnement de l'esprit, elle fait naître l'image d'un monde fragmenté, une succession d'images qui ne tombent sous l'autorité d'aucun ordre ni d'aucune signification essentiels : en un mot, un montage. Mais le cinéma est également la source d'une réponse artistique à la fragmentation de la condition moderne. En renouvelant les modalités de la coopération textuelle, Woolf ouvre son lecteur aux possibilités d'une "esthétique de la juxtaposition" . Antonia RIGAUD Les Europeras de John Cage : de l'opéra au cirque Cet article interroge le rapport ambigu qu'entretint John Cage avec le théâtre tout au long de sa carrière. Influencé très tôt par Artaud et Stein, il ne cesse de faire référence au théâtre et conçoit son art comme une réflexion sur la théâtralité et la notion de performance. Ses Europeras, à la fin de sa carrière, permettent de mettre en avant la manière dont il a cherché à la fois à inscrire ses expérimentations artis- tiques dans le champ théâtral tout en faisant sortir le théâtre des codes mêmes de la scène. La place centrale que Cage donne au théâtre, bien qu'il ne produise que de très rares oeuvres théâtrales, témoigne de son désir de penser le théâtre non pas en tant que médium mais en tant que lieu d'expérimentation. This article addresses John Cage's ambiguous relationship with theatre throughout his career. Influenced early by Artaud and Stein, he often referred to theatre and understood his own art project as a reflection on theatricality and performance. The Europeras, written late in his career, testify to his attempt to associate his artistic experimentation with theater while pushing on the limits of theatre. The prominent position Cage gave to the theatre in contrast to the rarity of his theatrical work pieces is emblematic of his ambition to re-think the theatre as a locus of experimentation.

09/2015

ActuaLitté

Comics Super-héros

Spider-Man 2099 Tome 1

Les dangers sont nombreux en l'an 2099, mais aucun ne l'est plus que les corporations corrompues qui dominent le monde. Miguel O'Hara, en tentant d'échapper à son employeur Alchemax, acquiert d'incroyables pouvoirs et devient le Spider-Man d'une nouvelle ère ! A nouveaux héros, nouveaux ennemis ! Le Vautour, Thanatos et d'autres sont de la partie. Et comment réagira Miguel quand le Docteur Fatalis tentera de conquérir le monde ? Au début des années 90, Marvel se projette cent ans dans le futur et imagine ce que sera l'univers Marvel. Des versions futuristes du Punisher, des X-Men et de Fatalis sont créées, mais le personnage qui a eu le plus de succès, c'est très certainement la version 2099 de Spider-Man imaginée par Peter David (Incredible Hulk), qui joue un rôle essentiel dans Spider-Man : Across the Spider-Verse. L'occasion idéale de redécouvrir l'intégralité de sa première série !

06/2023

ActuaLitté

Histoire internationale

Chili 1973-2013. Mémoires ouvertes

Le coup d'Etat militaire initié le 11 septembre 1973 contre le gouvernement démocratiquement élu de Salvador Allende se traduisit par une répression féroce et un exil qui ont durablement marqué les esprits. Quarante ans après ce 11 septembre 1973, Pinochet est mort dans son lit, et sa Constitution taillée sur mesure reste en vigueur. Pour les victimes, pour reprendre la célèbre formule d'Eric Conan et Henry Rousso, c'est "un passé qui ne passe pas" : la société chilienne reste polarisée entre deux camps qui s'opposent autour d'un processus mémoriel complexe. Les tensions à l'oeuvre sous l'Unité Populaire (1970-1973), entre tenants de la voie parlementaire (PS, PC, radicaux), partisans de la révolution (MIR), "cordons industriels" et autres ont perduré dans l'après-11 septembre. Les divergences entre "ceux de l'intérieur", avec leurs faibles moyens de résistance (une partie de la création théâtrale notamment), et les exilés, parfois perçus comme des "nantis", ont elles aussi pu engendrer incompréhension et défiance, y compris après le retour des seconds, les retornados. Dans l'exil européen, dans les années 1970-1990, ces différences furent aussi transversales. Le conflit de générations put ainsi produire une dialectique inédite entre la fidélité à l'avant et là-bas (la lutte des classes, le combat contre l'impérialisme) des parents et un ici et maintenant occidentalisé (consommation, libre parole et approche politique réformiste tournée vers le sociétal). C'est à ces questions, entre autres, à la fois intimes et nationales, qu'est confronté un pays sur lequel planent encore l'ombre tutélaire du président Salvador Allende, omniprésente, et le souvenir du poète Pablo Neruda, mort quelques jours après le coup d'Etat. Les articles d'universitaires, auteurs et journalistes réunis ici proposent des approches historiques, sociologiques et littéraires de ces problèmes.

01/2015

ActuaLitté

Critique littéraire

Études anglaises - N°1/2014

Claire Vial : Clothing the debate : textiles, text-isles and the economy of gift-giving in four Middle English Breton lays Textiles, both as clothes and elements of the codified knightly costume, play a major structuring role in the Breton lays. Whether embodied in recurring poetic motives or staged in descriptive pauses, these text-isles, or recognisable textual islands, contribute to the spiralling aesthetic of the Breton lays with issues of their own, involving narrative and character development, processes of social signposting and potential theatricality. Pièces d'étoffes, vêtements, éléments du costume chevaleresque... sont dotés d'une fonction structurante majeure dans les lais bretons en moyen-anglais. Sous la forme de motifs poétiques itératifs ou de pauses descriptives singulières, ces îlots textuels récurrents participent de l'esthétique en spirale caractéristique des lais anglais, qu'ils enrichissent de problématiques qui leur sont propres, liées au développement des personnages et de l'intrigue, à l'affichage du statut social et aux effets de théâtralité. Denis LAGAE-DEVOLDERE : "Nothing of what is writ" (4. 2. 199) : silenced texts in Measure for Measure Focussing on an aspect often neglected by critics, this paper suggests a word-by-word exploration into the trajectory of the various written texts, letters or "writs" in Measure for Measure. With the New Historicism notion of negotiable, volatile authority/auctoriality, this is an attempt at probing into the political and dramatic consequences of the letter-writing activity and its implications on the ever slippery notion of truth. Such "writs" are turned into instruments of manipulation, and deceit, which defy reason, and call for what one could call blind faith, from both the characters on stage and the off-stage audience. En s'intéressant à un aspect souvent négligé par la critique, cet article propose une analyse détaillée de la trajectoire des messages écrits dans Measure for Measure. Il examine les conséquences dramatiques et politiques de l'activité d'écriture frénétique, notamment celle du Duc Vincentio, producteur de textes à la fois vrais et faux, lus ou tus, à suivre à la lettre ou à lire à l'envers. On verra ainsi comment Shakespeare utilise la chose écrite et l'événement d'écriture pour en faire un signifiant dramatique qui est bien plus qu'un procédé? : par-delà les notions d'autorité et d'auctorialité ainsi mises à mal, les textes de Measure for Measure interrogent le concept de connaissance et celui de vérité, explicitement décliné dans sa version plurielle, et invitent les personnages comme les spectateurs à un acte de foi dramatique. Guyonne Leduc : The dramatic import of letters within letters in Frances Burney's Evelina (1778) That no attention has been paid to the rather numerous letters within letters in this epistolary novel might seem surprising for any critic studying Evelina. Yet a careful reading of those letters within letters, that seem to pass unnoticed in a novel where sight is the most important of the five senses and where the (mis) interpretation of signs is central, proves rewarding if only from a dramatic viewpoint. Indeed, some of those (enclosed, copied, mentioned, commented upon, etc.) letters within the letters collected by the "editor" trigger not just one of the two plots (the quest for Evelina's name and, at least, social identity) but also changes in geographical places, new turns in the two plots (the second one being the love plot), a comic episode, etc. If some of them thwart the reader's expectations, all of them make it possible to approach one of the key issues broached in the novel. Les lettres dans les lettres, pourtant assez nombreuses dans ce roman épistolaire, n'ont pas retenu l'attention, ce qui peut paraître étonnant pour quiconque étudie Evelina. Pourtant, une lecture minutieuse de ces lettres dans les lettres, qui semblent passer inaperçues dans un roman où la vue est le plus important des cinq sens et où l'interprétation (erronée) des signes est centrale, s'avère fructueuse, ne serait-ce que du point de vue dramatique. En effet, quelques-unes de ces lettres (incluses, recopiées, mentionnées, commentées, etc.) dans les lettres collationnées par l' "éditeur" déclenchent, non seulement l'un des deux intrigues (la quête du nom et de l'identité, au moins sociale, d'Evelina), mais aussi des changements géographiques, des tournants dans les deux intrigues (la seconde étant l'intrigue amoureuse), un épisode comique, etc. Si certaines déçoivent les attentes du lecteur, toutes permettent d'aborder l'une des questions-clés traitées dans le roman. Jean-François BAILLON : Tableaux vivants, still lives : tracing Terence Davies in The House of Mirth (2000) This article attempts to trace the presence of Terence Davies as author of The House of Mirth through three distinct but concurrent strategies. First, the recurrent use of symmetrical patterns at every level appears to link the film to Davies's previous output and signals the presence of a mega-narrator. Secondly, the structuring reference to classical Hollywood melodrama can be referred both to Davies's previous films and to his own personal taste. It is also a way for him to claim his attitude to the source material as fundamentally cinematic. Lastly, self-referential scenes at key moments in the narrative foreground the nature of the film as artefact. Cet article tente de repérer les traces de la présence de l'auteur Terence Davies dans The House of Mirth au moyen de trois procédures distinctes mais convergentes. D'abord, l'usage récurrent de figures symétriques à tous les niveaux relie le film à la production antérieure de Davies et signale la présence d'un méga-narrateur. Ensuite, la référence structurante au mélodrame hollywoodien classique renvoie aussi bien aux films précédents de Davies qu'à son propre goût personnel. C'est aussi pour lui un moyen de revendiquer l'essence profondément cinématographique de son attitude envers le texte-source. Enfin, quelques scènes autoréférentielles situées à des moments clés du récit mettent en avant la nature du film comme artifice. Antoine CAZE : Helen in Egypt et Trilogy : les écritures de guerre de H. D. Toute l'oeuvre de H. D. s'enracine dans l'expérience de la guerre. Cet article ­s'attache à montrer comment cette condition première de l'écriture conduisit la poète américaine à inscrire les grandes séquences poétiques que sont Helen in Egypt et Trilogy dans l'intervalle qui à la fois relie et sépare les modes épique et lyrique. En dépit de l'ordre de composition de ces deux recueils - le premier étant postérieur de dix ans au second - la récriture du mythe qu'est Helen in Egypt, transposant l'épopée sur un mode lyrique, est ici envisagée comme le creuset dans lequel se forge l'écriture de Trilogy : événement traumatique à maints égards pour H. D. , la guerre dont se nourrit son imaginaire ne peut en effet être abordée qu'à rebours du temps, dans une logique de l'après-coup (Nachträglichkeit) que rejoue ici la relation entre mythe antique et histoire contemporaine. La voix à la fois transpersonnelle et intime que crée H. D. dans Trilogy - celle d'une "communauté lyrique" - peut alors être comprise comme la tentative d'une médiation qui lui permettrait d'articuler le trauma. H. D. 's entire oeuvre is premised upon the experience of the war. In this article, I attempt to show that such a seminal condition for her writing led H. D. to pitch the tone of her war-related poetic sequences-Helen in Egypt and Trilogy-in the middle ground between the epic and the lyric. In spite of the chronological order of composition of these two books, the first written some ten years after the second, I contend that H. D. 's re-writing of the Helen story, transposing it from the epic to the lyric, can be understood as the crucible in which the materials for Trilogy are melted. For indeed, H. D. can deal with the traumatic event of the war, which so deeply affected her imagination, only by going against the current of time, according to a logic of the aftershock (Nachträglichkeit) which is structurally implicit in the way she intertwines Greek myth with twentieth-century history. The poetic persona which H. D. creates as a speaker in Trilogy, both transpersonal and intimate, may thus be seen as an attempt on her part to mediate and articulate trauma. Yves FIGUEIREDO : De Mount Auburn à Central Park : aux origines du park movement Le park movement américain a été très largement étudié et historicisé depuis les années 1970, mais ses origines ont fait l'objet de peu d'études. Il serait le produit de l'action combinée de trois facteurs : urbanisation et industrialisation, développement du tourisme et des loisirs, renouveau du regard sur la nature. Cet article examine les limites de ces interprétations sur la période précédant immédiatement la création des premiers parcs et étudie l'apport des cimetières paysagers au développement du park movement. The American park movement has been extensively studied and historicized since the beginning of the 1970s, but its origins have been little documented or analyzed. It is understood as resulting from the combined action of three factors : urbanization and industrialization, development of tourism and leisure, evolving perceptions of nature. This paper examines the limits of such interpretations on the period immediately preceding the foundation of the first parks and studies the contribution of rural cemeteries to the park movement. Andrew DIAMOND : Cutting through the "Fog of War" : World War II and the fracturing of the New Deal order in the urban North While the New Deal created a new relationship between ordinary citizens and the federal government with its work relief programs, welfare system, and laws protecting organized labor, this relationship began to sour in a northern wartime context marked by massive black migration, widespread racial conflict, and increasingly militant civil rights organizations. Pressured by black mobilization and the outbreak of violent civil disorders in major war production centers between 1941 and 1943, federal, state, and city authorities moved to create a range of race relations organizations devoted to fighting racial discrimination and fostering interracial cooperation. These organizations, some which were of a quasi-official nature, quickly became fixtures on the local political scene, playing active roles in countering the campaigns of whites to keep blacks out of their neighborhoods and to retain the privileges of whiteness at work. What follows constitutes an attempt to understand how white residents and workers perceived and responded to these new race relations organizations. I will argue that in the eyes of average white residents and workers whose interests seemed to run up against them, the proliferation of these organizations worked to recast the role of the state from protector of the working man to protector of black rights, thereby fracturing the young New Deal order. Le New Deal a mis en place une nouvelle relation entre les citoyens ordinaires et le gouvernement fédéral grâce à ses programmes de création d'emplois, son système d'assistance sociale et ses lois protégeant les droits des ouvriers. Mais cette relation commença à se détériorer dans le contexte de la mobilisation du Nord pour la guerre, caractérisé par une migration massive des Noirs, des conflits raciaux fréquents et des organisations noires de droits civiques de plus en plus militantes. Sous la pression des organisations de défense des droits civiques et des troubles violents qui éclatèrent dans les grands centres de production militaire entre 1941 et 1943, les autorités fédérales, ainsi que celles des Etats et des municipalités créèrent toute une série d'organisations chargées de lutter contre la discrimination raciale et de promouvoir la coopération interraciale. Ces organisations, dont certaines étaient quasi-officielles, devinrent rapidement des éléments essentiels de la scène politique locale, et jouèrent un rôle actif pour contrer les campagnes des Blancs visant à maintenir les Noirs en dehors de leurs quartiers et à conserver sur leur lieu de travail les privilèges attachés à la peau blanche. Cet article essaie de comprendre comment les habitants et les ouvriers blancs des villes du Nord ont perçu ces nouvelles organisations chargées des relations interraciales. Il défend l'idée selon laquelle, aux yeux des habitants et ouvriers blancs ordinaires dont les intérêts se heurtaient aux objectifs de ces organisations, leur prolifération a contribué à transformer leur vision du rôle de l'Etat du protecteur du travailleur en protecteur des droits des noirs.

05/2014

ActuaLitté

Théâtre

Carnets d'artiste. 1956-2010

Ce volume inaugure une nouvelle collection de L'avant-scène théâtre, la collection "Figures", qui se consacre dans ce volume à l'oeuvre du grand comédien Philippe Avron, figure de la scène disparu en 2010, dont les "Carnets d'artiste" sont ici repris, accompagnés de commentaires et de photos inédites.

04/2014

ActuaLitté

Sciences historiques

Histoire des commandos (1939-2011)

De tous temps et en tous lieux, de petites unités de combattants d'élite ont imaginé des opérations "coup de poing" pour surprendre et frapper l'ennemi, de manière souvent décisive. La Seconde Guerre mondiale leur a donné leurs lettres de noblesse et les a baptisées "commandos". Ce nom leur est resté. C'est cette succession d'actions foudroyantes, qui se sont déroulées de 1939 à 2011, que relate ici Pierre Montagnon. En historien et en technicien, refusant le romanesque, même si certains événements paraissent irréels, il évoque les interventions les plus spectaculaires ou les plus audacieuses qui ont marqué l'Histoire. Des pages héroïques et glorieuses mais aussi, parfois, des actes sombres, voire criminels.

02/2014

ActuaLitté

Littérature étrangère

Faux-papiers. Journal 2000-2010

Dans ce cinquième tome des journaux du grand écrivain suisse vivant à Paris, on trouve de magnifiques portraits d'écrivains, des récits de rêves et rêveries ou des miniatures de villes invitant à un départ immédiat - mais aussi l'évocation de la souffrance ressentie par l'auteur quand il écrivait La Fourrure de la truite, ou encore celle d'une douloureuse séparation amoureuse. L'écriture, elle, est toujours lumineuse et triomphante. Rassemblées en un volume par décennie, ces pages extraites de son journal se transforment en objet autonome dévoilant les fondements d'une oeuvre sublime.

09/2014

ActuaLitté

Sciences historiques

Commandos de légende (1954-2011)

Après avoir consacré trois volumes à l'Histoire des commandos, Pierre Montagnon le complète en relatant un ensemble d'opérations spectaculaires et audacieuses, parfois tragiques et sinistres, restées dans les mémoires. Certaines sont des interventions militaires, comme la libération des otages de la grotte d'Ouvéa en Nouvelle-Calédonie, celle d'Ingrid Betancourt et l'élimination de Ben Laden... D'autres évoquent des actions à caractère "civil" comme l'enlèvement du nazi Adolf Eichmann par des émissaires israéliens, du président du Conseil italien Aldo Moro par les Brigades rouges, ou l'assassinat du commandant Massoud et les attentats fomentés par Carlos. Ce sont autant des pages héroïques et glorieuses que des actes sombres, voire criminels, qui sont brillamment racontés ici avec la plume d'un historien rigoureux.

11/2012

ActuaLitté

Critique littéraire

Aujourd'hui Cendrars (1961-2011)

Avec Cendrars, la vie et l’oeuvre se confondent en formant ce que Henry Miller a nommé « une masse poétique étincelante, dédiée à l’archipel de l’insomnie ». Voilà ce qui, aux yeux de son ami américain, faisait de lui rien de moins que l’écrivain du siècle. Un écrivain trop « distraitement reconnu », au dire de Malraux, qui déplorait que le poète ait été souvent négligé au profit du bourlingueur, dont Cendrars lui-même a largement contribué à sculpter la figure. Au miroir déformant de la légende, le romancier, le mémorialiste, le cinéaste ou encore l’homme de radio et le reporter se sont effacés, ne laissant trop longtemps persister de Cendrars qu’un cliché, celui de l’aventurier au visage buriné prêt à raconter ses voyages : sans doute la meilleure façon pour lui de prendre le large. Dès 1912 avec le poème Les Pâques et jusqu’en 1956 avec le roman baroque Emmène-moi au bout du monde !…, chaque publication ressemble à l’une des pièces d’un vaste puzzle où se dessine la modernité du XXe siècle. C’est peu dire que Cendrars fut un novateur de formes et de genres : son œuvre, élaborée dans l’effervescence et le tumulte esthétiques, offre aujourd’hui plus que jamais des échos puissants à nos questionnements contemporains : elle ne cesse de commencer. Ce volume rassemble les contributions au colloque international « Aujourd’hui Cendrars. 1961-2011 » organisé, à l’occasion du cinquantenaire du décès de Blaise Cendrars, par l’Université de Lausanne, l’Université Paris Ouest Nanterre La Défense, le Centre d’Études Blaise Cendrars (CEBC) et l’Association internationale Blaise Cendrars (AIBC), qui s’est déroulé à Dorigny-Lausanne du 4 au 6 mai 2011.

09/2012

ActuaLitté

Littérature française

Fraternité secrète. Correspondance 1975-2009

En 1975, alors qu’il a tout juste dix-huit ans, Jérôme Garcin écrit pour la première fois à un écrivain qu’il admire, Jacques Chessex. C’est le début d’une correspondance passionnée et passionnante, qui durera plus de trente ans, jusqu’à la mort de Chessex en 2009.Ces lettres sont d’abord le lieu, puis le témoin, de la naissance d’une amitié. Une amitié littéraire hors du commun, entre un jeune garçon au seuil de son existence, et un homme de vingt ans son aîné, un écrivain reconnu, exigeant, curieux de tous les excès et objet de tous les scandales.Elles sont aussi, ces lettres, le journal de création d’un auteur majeur, l’antichambre de ses œuvres.On y voit passer, en ombres chinoises, les hommes et les femmes qui firent la littérature du second vingtième siècle : des éditeurs - Bernard Privat, Bertil Galland, Jean-Claude Fasquelle -, des journalistes, et des auteurs, comme François Nourissier, Gustave Roud, Francis Ponge ou Yves Berger. On y croise, aussi, année après année, les grands modèles sans cesse convoqués (Flaubert), les inspirateurs obsédants (Jean Paulhan)…Des méditations sur le métier d’écrire, des émerveillements devant la nature vaudoise, des inquiétudes, des joies, et, surtout, une langue juste, ciselée, d’une grande beauté.

01/2012

ActuaLitté

Critique littéraire

Poétique N° 171, septembre 2012

Cet ouvrage s'attache à définir le nouveau paradigme de la forme dramatique qui, apparaissant dans les années 1880, se perpétue jusque dans les dramaturgies contemporaines. Un pont est ainsi jeté entre les premières pièces de la modernité du théâtre, celles d'Ibsen, Strindberg, Tchekhov, et les plus récentes, qu'il s'agisse des oeuvres de Heiner Müller, de Bernard-Marie Koltès ou de Jon Fosse. Jean-Pierre Sarrazac met en évidence la dimension rhapsodique du drame moderne: une forme ouverte, profondément hétérogène, où les modes dramatique, épique et lyrique, voire argumentatif de dialogue philosophique contaminant le dialogue dramatiquej'ne cessent de s'ajointer ou de se chevaucher. Loin de souscrire aux idées de "décadence" (Lukacs), d'obsolescence (Lehmann) ou de mort du drame (Adorno), Poétique du drame moderne dessine les contours, toujours en mouvement, d'une forme la plus libre possible, mais qui n'est pas l'absence de forme.

10/2012

ActuaLitté

Poésie

Poétique N° 160, Novembre 2009

Lire la poésie, la réciter, l'étudier, l'interpréter, ce n'est pas seulement savoir en compter les syllabes et s'assurer de la conformité du poème à l'idée que l'on se fait de la justesse métrique. C'est surtout en comprendre les mécanismes de fabrication les plus profonds, saisir les choix individuels et collectifs qui y président, considérer les négociations d'un poète avec les traditions formelles qui encadrent son écriture, savoir comment s'articulent langue et poésie. Ce livre retrace l'histoire du vers français, de la fin du XVe siècle à aujourd'hui. Alliant perspectives d'ensemble et microlectures, il offre un regard renouvelé sur de nombreux poèmes, canoniques ou non. On y trouvera aussi un examen des théories savantes de la versification et des représentations subjectives dont le vers peut être l'objet. Enfin, on y verra comment des usages ont pu devenir des principes, et comment peuvent naître toujours de nouvelles formes.

11/2009

ActuaLitté

Poésie

Poétique N° 161, Février 2010

La vocation du roman est de donner à penser. Prodigue en détails qui laissent songeur, il en dit à la fois trop et trop peu : il esquisse et esquive la pensée. Son langage consiste en idées esthétiques, non en concepts : suggestives, impossibles à circonscrire, comme ouvertes sur l'incertain. La fiction se méfie du discours de la vérité. Le XIXe siècle français représente de ce point de vue un tournant dans l'histoire du genre, le moment où se manifeste son essence : le romancier, bon gré mal gré, renonce à la pensée catégorique. Alors que, dans un tourbillon d'idéologies en concurrence, s'édifie le monde nouveau de la société démocratique, le roman explore " le présent qui marche ", comme dit Balzac. Il s'interroge sur la place de l'homme dans cette société mouvante, sur ses désirs et ses angoisses. Pour ce faire, il se renouvelle lui-même : apparaissent le roman intime, le roman historique, le roman réaliste. Face au discours spécialisé du savant, du psychologue, du sociologue, de l'historien (de Maine de Biran, de Tocqueville, de Michelet, par exemple), le romancier se pose en " docteur ès sciences sociales ", cherchant à saisir le réel dans sa complexité - et avouant sa perplexité. Le roman donne à penser, mais ne prétend plus instruire. Tel est le paradoxe de la pensée romanesque : à la fois prolixe et sceptique.

03/2010

ActuaLitté

Histoire internationale

Londres 2012 et autres dérives

Arpenteur insatiable de Londres, Iain Sinclair dresse dans ce recueil de textes un portrait de sa ville, loin des images fabriquées pour touristes consommateurs. La ville qu'il décrit est aux mains de spéculateurs qui construisent le site des Jeux Olympiques de 2012, ou plutôt s'enrichissent en orchestrant la destruction de quartiers entiers dont la population abandonnée est refoulée vers l'extérieur. Au-delà de la M25, le gigantesque périphérique de la mégalopole londonienne, s'étend une terra incognito, zone d'anarchie et de piraterie colonisée par les résidences de prestige. Là aussi, un monde disparaît. Au gré de ses dérives volontaires, à la manière d'un Walter Benjamin ou d'un Georges Perec, Iain Sinclair dresse une anthropologie de l'infraordinaire et déchiffre les signes de son époque.

03/2011

ActuaLitté

Poésie

Poétique N° 163, Septembre 2010

La vocation du roman est de donner à penser. Prodigue en détails qui laissent songeur, il en dit à la fois trop et trop peu : il esquisse et esquive la pensée. Son langage consiste en idées esthétiques, non en concepts : suggestives, impossibles à circonscrire, comme ouvertes sur l'incertain. La fiction se méfie du discours de la vérité. Le XIXe siècle français représente de ce point de vue un tournant dans l'histoire du genre, le moment où se manifeste son essence : le romancier, bon gré mal gré, renonce à la pensée catégorique. Alors que, dans un tourbillon d'idéologies en concurrence, s'édifie le monde nouveau de la société démocratique, le roman explore " le présent qui marche ", comme dit Balzac. II s'interroge sur la place de l'homme dans cette société mouvante, sur ses désirs et ses angoisses. Pour ce faire, il se renouvelle lui-même : apparaissent le roman intime, le roman historique, le roman réaliste. Face au discours spécialisé du savant, du psychologue, du sociologue, de l'historien (de Maine de Biran, de Tocqueville, de Michelet, par exemple), le romancier se pose en " docteur ès sciences sociales ", cherchant à saisir le réel dans sa complexité - et avouant sa perplexité. Le roman donne à penser, mais ne prétend plus instruire. Tel est le paradoxe de la pensée romanesque : à la fois prolixe et sceptique.

09/2010

ActuaLitté

Romans historiques

1936-2010, Itinéraires de femmes

Maria, Marine et Irène sont toutes les trois gardiennes d'une mémoire enfouie, cachée et enfin exhumée par la plus jeune d'entre elles. Trois itinéraires de femme où chacune, tel un gardien de phare, veille sur le temps, scrutant l'obscurité pour rappeler ces lumières anonymes qui précédèrent leurs existences et en furent à l'origine. Une histoire de famille parallèle à la grande histoire, depuis cette " Guerre d'Espagne " jusqu'à nos jours, avec une héritière qui au coeur du terroir roussillonnais cherche et veut comprendre...

05/2010

ActuaLitté

Poésie

Poétique N° 166, Avril 2011

Pourquoi se préoccuper des brouillons, de tous ces manuscrits de travail illisibles qu'ont laissés derrière eux les écrivains ? N'y a-t-il pas assez de livres à lire ? Ne posent-ils pas suffisamment de problèmes en eux-mêmes ? L'idée d'une génétique littéraire, voire d'une critique génétique fondée sur l'étude des brouillons, laisse perplexe. On se demande si une telle bizarrerie peut revendiquer sérieusement le statut d'une véritable discipline. Pour répondre à ces interrogations, ce livre propose une série de modèles, empruntés aux domaines les plus divers, de la recette des oeufs brouillés aux truffes au transfert freudien, de la bathmologie barthésienne à la sémantique des mondes possibles, qui s'efforcent de rendre compte, de manière à la fois rigoureuse et imagée, des enjeux de la genèse et des logiques qui lui sont propres - car, malgré les apparences, l'univers des brouillons n'est pas chaotique, il est régi par des logiques qui ne sont pas les mêmes que celles du texte achevé. Ces modèles sont la trace de l'expérience que représente la plongée dans les manuscrits d'écrivains, à la fois expérience vécue, dont on ressort avec un regard transformé, et pratique expérimentale d'une discipline encore neuve. C'est à partir de là qu'on peut espérer apporter une réponse à la plus difficile des questions : "à quoi bon?" et montrer ce que la dimension génétique apporte à l'expérience de la littérature et, plus généralement, de l'oeuvre d'art.

05/2011

ActuaLitté

BD tout public

Wallstrip. Rapport d'activité 2010

Humour, fantaisie et performances graphiques sont au rendez-vous de cet Ovni de la bande dessinée ! Inspiré par les exercices formels de l'Oubapo (BD expérimentale) et inscrit dans la tradition du strip (courte histoire de 3 ou 4 cases, souvent humoristique), Wallstrip est un projet qui touche un public très large part sa diversité et son aspect ludique. Chaque recueil regroupe à la fois des festivaliers ayant pris le crayon le temps d'un strip et des auteurs amateurs ou professionnels : Killoffer, Trondheim, ibn al rabin, Menu ou encore Konture dans les premiers recueils, Lécroart, Jouvray, Baladi, Delisle dans celui-ci.

02/2010

ActuaLitté

Poésie

Poétique N° 164, Novembre 2010

La vocation du roman est de donner à penser. Prodigue en détails qui laissent songeur, il en dit à la fois trop et trop peu : il esquisse et esquive la pensée. Son langage consiste en idées esthétiques, non en concepts : suggestives, impossibles à circonscrire, comme ouvertes sur l'incertain. La fiction se méfie du discours de la vérité. Le XIXe siècle français représente de ce point de vue un tournant dans l'histoire du genre, le moment où se manifeste son essence : le romancier, bon gré mal gré, renonce à la pensée catégorique. Alors que, dans un tourbillon d'idéologies en concurrence, s'édifie le monde nouveau de la société démocratique, le roman explore " le présent qui marche ", comme dit Balzac. Il s'interroge sur la place de l'homme dans cette société mouvante, sur ses désirs et ses angoisses. Pour ce faire, il se renouvelle lui-même: apparaissent le roman intime, le roman historique, le roman réaliste. Face au discours spécialisé du savant, du psychologue, du sociologue, de l'historien (de Maine de Biran, de Tocqueville, de Michelet, par exemple), le romancier se pose en " docteur ès sciences sociales ", cherchant à saisir le réel dans sa complexité - et avouant sa perplexité. Le roman donne à penser, mais ne prétend plus instruire. Tel est le paradoxe de la pensée romanesque : à la fois prolixe et sceptique.

11/2010

ActuaLitté

Actualité et médias

Chroniques de Gaza 2001-2011

Gaza, terre de massacres, de terreur et de martyrs. Gaza, épicentre du "choc des civilisations", théâtre inquiétant où se joue paraît-il la paix du monde... Mais au fond, à quoi ressemblent-ils les habitants de Gaza ? Qui sont-ils ? Que pensent-ils ? Comment vivent-ils ? Christophe Oberlin n'a pas la prétention de répondre à ces questions d'une manière académique. Il n'est ni journaliste ni "expert en relations internationales". Mais depuis dix ans, il se rend dans la bande de Gaza plusieurs fois chaque année, pour y soigner les blessés de l'Intifada et enseigner la chirurgie à ses confrères palestiniens soumis au blocus de l'Etat d'Israël. Au-delà de son simple bistouri, il a su observer, écouter et questionner. Ce n'est donc pas un rapport technique qu'il nous livre ici, mais tout simplement sa propre expérience de médecin voyageur, à travers une série de regards, d'anecdotes et de récits qui nous font vivre ce qui n'est pas rapporté par les agences de presse. En tableaux insolites, drôles ou émouvants, il nous brosse l'envers du décor. M. Oberlin est également le coauteur avec Jacques-Marie Bourget de Survivre à Gaza, la biographie de Mohamed al-Rantissi, le chirurgien palestinien frère du dirigeant historique du HAMAS assassiné par l'Etat d'Israël...

04/2011

ActuaLitté

Poésie

Poétique N° 159, Septembre 2009

Lire la poésie, la réciter, l'étudier, l'interpréter, ce n'est pas seulement savoir en compter les syllabes et s'assurer de la conformité du poème à l'idée que l'on se fait de la justesse métrique. C'est surtout en comprendre les mécanismes de fabrication les plus profonds, saisir les choix individuels et collectifs qui y président, considérer les négociations d'un poète avec les traditions formelles qui encadrent son écriture, savoir comment s'articulent langue et poésie. Ce livre retrace l'histoire du vers français, de la fin du XVe siècle à aujourd'hui. Alliant perspectives d'ensemble et microlectures, il offre un regard renouvelé sur de nombreux poèmes, canoniques ou non. On y trouvera aussi un examen des théories savantes de la versification et des représentations subjectives dont le vers peut être l'objet. Enfin, on y verra comment des usages ont pu devenir des principes, et comment peuvent naître toujours de nouvelles formes.

09/2009

ActuaLitté

Informatique

Formation à VBA Office 2010

VBA est un langage de programmation qui permet de développer des fonctions ou macros personnalisées dans les principaux logiciels de la suite Office de Microsoft : Word, Excel, PowerPoint, Access et Outlook. Cet ouvrage présente VBA et les spécificités de VBA pour Office 2010. Il propose au lecteur d’assimiler en douceur les concepts fondamentaux de VBA et de construire progressivement des macros de plus en plus évoluées.

01/2011

ActuaLitté

Critique littéraire

Lecture. Journal littéraire 2002-2009

Lecture, l'acte simple qui rassemble, croise et disperse les mille et un livres dont sont faits ces Journaux des Deux Mondes. Lecture, pour dire le temps hors du temps des lectures, les griffonnages, les dévorations, la sieste et les promenades. Lecture enfin, à cause du mot lecture : une guitare dans le patio calme.

10/2009