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Fred Bernard

Extraits

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Histoire internationale

Second livre

Introduction du Dr Bernard Plouvier. Adolf Hitler n'a rédigé que deux livres : les deux tomes (par la suite réunis en un seul volume) de Mein Kampf, et ce Second livre, consacré surtout (mais non exclusivement) à la politique étrangère, qu'il n'a jamais publié... qui, de ce fait, est demeuré sans titre et auquel manquent quelques précisions chiffrées (qui devaient être ajustées à la date de publication). Ce Second livre est rédigé en 1928, en la phase de triomphe du capitalisme le plus débridé en Occident, en une période de bien mai­gres vaches électorales pour le NSDAP, dont l'essor formidable ne commence que lors des législatives du 14 septembre 1930, où le Parti nazi est propulsé au second rang de la trentaine de partis qui encombrent le Reich (dont seulement 15 sont représentés au Reichstag). Cette sombre période pour son Parti explique le ton quelque peu désabusé employé par Adolf Hitler dans la préface, alors que le livre est empreint d'une indéniable foi en l'avenir. Après relecture du livre, cet homme fort prévoyant comprend le danger d'exprimer aussi crûment ses vues de politique étrangère, une telle franchise ne pouvant que le gêner une fois devenu chef de l'Etat, d'autant que la situation internationale le forcera peut-être à modifier ses objectifs. Il décide donc de le garder secret. Le texte sera retrouvé, au printemps de 1945, par un para­chutiste US de la 101e Airborne, lors du pillage du Berghof (la maison de montagne du Führer, sur le site de Berchtesgaden) et publié pour la première fois en 1961.

01/2015

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Religion

Par le pouvoir du Coeur-Sacré de Jésus

Le Coeur-Sacré de Jésus est incontestablement le refuge le plus sûr pour ceux qui recherchent une protection efficace, un secours puissant en toutes circonstances, le soulagement ou la fin de leurs souffrances, l'appui du Ciel dans toutes leurs entreprises, et enfin le guide le plus éclairé sur la route de leur destin. Cette puissance du Sacré-Coeur prend sa source dans l'amour immense du Fils de Dieu qui l'a conduit à souffrir jusqu'à la mort pour nous racheter. Les plus grands Saints de tous les siècles : Saint Bernard, Saint Bonaventure, Saint François d'Assise, Sainte Thérèse, Saint Augustin et bien d'autres, ont puisé dans le Coeur Sacré de Jésus, la force nécessaire pour l'accomplissement de leur mission. Ils ont reconnu que ce divin coeur est le trésor de toutes les grâces et la porte par où nous devons aller à Dieu et par où Dieu vient à nous. Les soixante et onze apparitions du Coeur-Sacré de Jésus à Sainte Marguerite-Marie ont universalisé la dévotion à ce symbole divin, devenu une source infinie de grâces sur toute la surface de la terre. Lors de ces apparitions, Notre Seigneur Jésus-Christ a fait douze promesses à Sainte Marguerite-Marie en faveur des personnes qui pratiquent la dévotion à son Coeur-Sacré. Ces promesses sont reproduites dans cet ouvrage. Ce livre de dévotion au Coeur-Sacré de Jésus vous guidera et vous éclairera, comme furent éclairés tous les Saints qui ont eu recours à sa puissance. Les prières et évocations dévoilées dans ce livre vous protégeront des dangers de ce monde.

11/2006

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Critique littéraire

Les tragiques grecs. Tome 2

" Nous assistons à une renaissance de la tragédie ", s'écriait Nietzsche dès 1872. Et nombreux sont les auteurs qui, depuis, ont évoqué le retour du tragique. En effet, il est omniprésent. Et que serait le théâtre occidental sans les Tragiques grecs ? Il n'existerait pas. Tant est grande l'influence d'Eschyle, d'Euripide et de Sophocle sur l'ensemble des auteurs qui leur ont succédé : de Sénèque à Corneille, de Shakespeare à Racine, de Goethe à Victor Hugo, de Gide à Cocteau, de Giraudoux à Anouilh, nous retrouvons les figures d'Hélène, d'Agamemnon, d'Electre ou de Ménélas. Ils incarnent, pour l'éternité, certaines attitudes humaines, certains destins exemplaires qui reparaîtront sur les scènes de théâtre aussi longtemps qu'il y aura des hommes. Les Tragiques grecs n'ont pas seulement été revisités à chaque génération, ils ont également inspiré d'innombrables pièces modernes et suscité une multitude de traductions. Il était indispensable de proposer au public d'aujourd'hui une version nouvelle tenant compte des derniers acquis de la science. ROBERT KOPP. Cette nouvelle édition en deux volumes des Tragiques grecs a été préparée par Bernard Deforge, doyen de la faculté des lettres et de sciences humaines de Caen, et François Jouan, professeur émérite de langue et littérature grecques de l'université de Paris-X, avec le concours de Louis Bardollet, professeur agrégé de l'Université, et jules Villemonteix, maître de conférences à l'université de Poitiers. Ce deuxième volume est consacré à Euripide. Le premier volume contient, outre une introduction générale, toutes les pièces (et fragments) connus d'Eschyle et de Sophocle; chaque volume est complété par un Index mythologique, historique et topographique.

09/2001

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Cuisine

Ma vie, une affaire de cuisine

Ambassadeur de la cuisine de la mer, taquinant le turbot, la sole et le requin, promoteur des coquillages et des crustacés, hissé au firmament de la gastronomie française à la force des casseroles, Jacques Le Divellec domine en maître queux l'esplanade des Invalides à Paris. A l'occasion de ses soixante-dix ans, le chef a accepté de raconter sa vie. Et quelle vie ! Du grand-père, né en 1848 sous Louis-Philippe, à la mère, cordon bleu fin et délicat, qui fait du poisson sa spécialité, et au père, bistrotier dans les Halles, Jacques a de qui tenir. On le suit à l'école hôtelière, au Grand Véfour aux côtés de Raymond Oliver, dans l'hôtel particulier du maréchal Juin, puis à La Rochelle, sur les terres familiales, des bords de la Seine aux rives des mers du Sud : une existence qui ne manque ni de piquant, ni d'émotion, où l'humour le dispute à la grivoiserie, où les papilles sont toujours en éveil, d'un homard à la presse à un foie gras aux langoustines... La table du Grand Jacques est celle des voyages et des anecdotes, où se bousculent Fernand Raynaud, Johnny Hallyday, Rostropovitch et Robert Mitchum, ou encore François Mitterrand, Edouard Balladur et Bernard Tapie. Tout ici est affaire de gourmandise, de fourneaux, de tours de main, de recettes distillées au coin des confessions. Mais cette " affaire de cuisine " est surtout une leçon de vie, qui nous parle d'un temps où l'acharnement au travail, la passion du savoir transmis, la force de la sagesse populaire conféraient à la perfection artisanale la puissance et la beauté du grand art.

09/2002

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Humour

Le Petit livre des méchancetés et autres traits d'esprit. D'Alphonse Allais à Margaret Thatcher

La méchanceté est un art à la condition d'être drôle et inspirée. Cet ouvrage offre le florilège le plus complet et jubilatoire qui soit des traits d'esprit, saillies, épigrammes et autres "vacheries" qui ont jalonné l'histoire littéraire, mondaine et politique depuis l'Antiquité. Entièrement révisée, cette nouvelle édition comprend plus d'une centaine d'ajouts et est accompagnée de nombreuses illustrations — dessins, caricatures... — qui forment un ensemble encore plus désopilant. Certaines époques et certains milieux se sont particulièrement illustrés dans l'exercice vivifiant de la méchanceté : les cercles littéraires des XVIe et XVIIe siècles, les salons du siècle des Lumières, la société mondaine de la IIIe République, l'Angleterre post-victorienne, la grande période hollywoodienne de l'entre-deux-guerres, le monde politique dans sa globalité... Autant d'espaces où la liberté d'esprit s'est exprimée sans craindre de tourner en ridicule les figures du conformisme intellectuel et de l'académisme pontifiant. Parmi les experts en la matière, de grands hommes d'Etat tels que Clemenceau, l'un des plus féroces, disant à propos du président de la République, Félix Faure, qui venait de mourir "En entrant dans le néant, il a dû se sentir chez lui." De célèbres dramaturges ou comédiens firent eux aussi profession de rosseries en tous genres. Ainsi de Sacha Guitry, commentant en ces termes l'élection à l'Académie française de l'un de ses confrères : "Ses livres sont désormais d'un ennui immortel", ou de Tristan Bernard, disant d'une actrice en vogue : "Pour se faire un nom, elle a dû souvent dire oui."

11/2022

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Droit

La défense dans la peau

Son nom est associé aux affaires brûlantes du moment : Servier, Bettencourt, Polanski, Clearstream. Hervé Temime fait partie de l'élite des avocats pénalistes français. Il est celui que les puissants (chefs d'entreprises ou hommes politiques dont Bernard Tapie, Jean Louis Borloo, Alain Afflelou.) et les célébrités (Nathalie Baye, Catherine Deneuve, Gérard Depardieu.) sollicitent. On le voit en " avocat des stars " ? Lui considère qu'il " est un pénaliste qui a mal tourné ". Surtout, il n'oublie pas d'où il vient. Orphelin de père à 10 ans, il développe une sensibilité viscérale à l'injustice. " Si je n'avais pas eu un surmoi très fort, je serai devenu un grand délinquant ", ironise-t-il. Au lieu de cela, à 21 ans, il prête serment pour défendre ceux qu'on accuse. Son rêve ? Plaider aux Assises. Commis d'office à ses débuts, il apprend sur le tas, sans patron, sans réseau, en défendant d'abord des petits voleurs, des dealers, et puis très vite des meurtriers. Ce métier, subtil et stressant, lui apprend très tôt, très vite, que " n'importe qui peut, un jour, faire n'importe quoi ". A 54 ans, il tire le bilan de son parcours, aussi atypique qu'unique. Avec l'honnêteté et l'humour qui le caractérisent, en s'appuyant sur son vécu, dense, riche, et des anecdotes édifiantes, il dit tout sur ce métier qui lui colle à la peau, et qui le consume autant qu'il le soigne. Il en profite aussi pour enfoncer quelques a priori tenaces et pour dénoncer une tendance suspecte, voire dangereuse : la défense médiatique.

11/2012

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Beaux arts

Vézelay. Un chemin de lumière

C'est un des lieux les plus inspirés de France et de toute la chrétienté. Vézelay est une merveille surgie du paysage, attirant le pas du pèlerin, l'oeil du visiteur et l'âme du chercheur de sens. C'est un lieu de confluences et de rayonnement, aux pierres vivantes et à la lumière apprivoisée. Et quelle formidable histoire derrière l'immobile minéralité de l'édifice ! Plus de mille ans au coeur des élans et des turbulences de chaque génération. Le petit sanctuaire gallo-romain renaît au IXe siècle comme communauté de prière chrétienne, puis monastère. L'arrivée des reliques de Marie Madeleine au XIe siècle attire les pèlerins de toute l'Europe en route vers Compostelle, conférant un rayonnement qui se transformera en puissance redoutable. Bernard de Clairvaux y prêche la croisade à Pâques 1146 en présence du roi de France. C'est l'âge d'or de Vézelay, avant les conflits entre abbayes qui mèneront à son déclin, puis aux saccages des Guerres de religion et de la Révolution. Le XIXe siècle, avec Prosper Mérimée puis Eugène Viollet-le-Duc, sera celui de la redécouverte, du sauvetage et des audacieuses transformations, que viendra saluer le classement par l'Unesco en 1979. A Vézelay, le souffle de l'esprit roman porté à la perfection se joint à l'élan gothique du choeur. Les sublimes portails et leurs statues, ainsi que les deux cents fascinants chapiteaux, composent un véritable cheminement esthétique et spirituel. Les visiteurs ne s'y sont pas trompés, en témoigne notamment le regard de tant d'artistes et d'écrivains sur cette "colline inspirée" à nulle autre pareille.

10/2018

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Critique littéraire

Les désenchantés

    Entre la Libération et les débuts de la Ve , la Quatrième République des Lettres s’enorgueillit d’un petit parti informel qu’un jeune polémiste du nom de Bernard Frank baptisa « Hussards ». Ses membres les plus éminents s’appelaient Roger Nimier, Jacques Laurent et Antoine Blondin. Plus tard, on leur associa Michel Déon.    Un même mal de vivre dans un demi-siècle épuisé, une approche du monde désinvolte et insolente et, par-dessus tout, le goût de la littérature rassemblaient ces Désenchantés, enfants de l’entredeux- guerres. Ils ont cherché à se faire une place entre l’Existentialisme exécré et le Nouveau Roman moqué et redouté. Ces touche-àtout romanciers, journalistes, scénaristes et éditeurs prirent un malin plaisir à défendre les écrivains bannis de l’après-guerre – Chardonne, Morand, mais aussi Giono et Céline – , et quelques causes politiques perdues d’avance.    Voici l’histoire passionnante de ces intellectuels de droite, libertins d’une décennie féconde, qui traversèrent une époque e ervescente. On ferraillait alors pour ou contre la décolonisation, le retour du Général, l’indépendance de l’Algérie, la disparition du personnage et de l’intrigue, la « qualité française » et la Nouvelle Vague, au coeur d’un Saint-Germain-des-Prés où l’on croisait maîtres-penseurs et noctambules cultivés.Alain Cresciucci est professeur de littérature du XXe siècle à l’université de Rouen. Spécialiste de Céline et des auteurs peu reconnus par l’institution universitaire, il a consacré une biographie à Antoine Blondin (Gallimard, 2004), dont il a également édité des nouvelles, des articles et une correspondance à ses proches (La Table Ronde).

03/2011

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Genres et mouvements

Littérature enfantine et communisme. L’exemple de L’École et la Nation (1961-1970)

Cet ouvrage examine les enjeux du livre pour enfants dans une revue pédagogique communiste, L'Ecole et la Nation, au cours de la décennie 1960. Les chroniques des "Livres pour enfants" , qui y sont rédigées, se révèlent, en effet, pionnières dans ce domaine de la littérature. Cet ouvrage examine les enjeux du livre pour enfants dans une revue pédagogique communiste, L'Ecole et la Nation, au cours de la décennie 1960. Les chroniques des "Livres pour enfants" , écrites par Natha Caputo puis par Bernard Epin, se révèlent pionnières, à une époque où la littérature enfantine occupe une place mineure, comme le confirme l'étude, pour la même période, du grand journal culturel Les Lettres françaises dirigé par Aragon. Ces chroniques sont examinées selon une triple perspective. La perspective historique envisage le contexte de la Loi du 16 juillet 1949 sur les publications destinées à la jeunesse ainsi que les rapports évolutifs entretenus par le PCF avec la littérature pour enfants depuis les années 1920 jusqu'à la fin des années 1960. La perspective scolaire situe ces chroniques, destinées aux instituteurs et institutrices, dans un contexte marqué par des réformes réalisées ou envisagées et par l'usage à l'école de la littérature pour enfants (rôle des bibliothèques scolaires, listes préconisées pour la remise des Prix...). La perspective culturelle retrace l'engagement de militants du livre pour enfants, le rôle de certains éditeurs, l'émergence de bibliothèques spécialisées ainsi que l'avènement progressif de ce que l'on appellera bientôt la littérature de jeunesse. Ces chroniques rendent ainsi compte d'une conception humaniste du livre pour enfants et affirment le rôle émancipateur de la culture.

01/2023

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Théologie

Charité bien ordonnée de saint Augustin à Goethe. Six études

Les adages les plus paradoxaux n'ont cessé de hanter les penseurs les plus exigeants. Celui selon lequel la charité bien ordonnée commence par soi-même a déterminé les métamorphoses du sujet et de la conscience en Occident. Un livre éclairant pour ne pas finir désordonné. Charité bien ordonnée commence par soi-même : le dicton est si commun qu'on a cessé de s'en étonner. Pourtant, il n'a rien d'anodin. Non seulement parce que la charité, selon saint Paul, ne cherche point son intérêt, mais aussi parce que les notions d'ordre et d'amour semblent mal s'accorder. Si l'amour de soi est premier, quels sont les autres amours qui devraient s'y ordonner ? Et surtout, comment définir le bon ordre ? Répondre à ces questions signifie retracer la fortune d'un thème augustinien, celui de l'ordre de la charité, du Moyen Age à l'époque moderne. Les six études réunies ici proposent moins une histoire de ce thème qu'une analyse de ses métamorphoses les plus marquantes. Car l'idée d'ordo charitatis s'épanche comme une sève au cours des siècles et sous les plumes d'innombrables auteurs, qui s'en emparent et la refaçonnent. De saint Augustin à saint Bernard, saint Thomas et Dante ; de Montaigne et Thomas Browne à Descartes, Pascal et Goethe. Mais aussi des juristes médiévaux aux casuistes du xviie siècle et aux théoriciens de la raison d'Etat : l'ordo charitatis revient sans cesse, en se chargeant d'enjeux multiples et parfois contradictoires. De sorte qu'il faudra désormais y reconnaître une de ces cellules idéelles qui structurent en profondeur l'histoire de la culture européenne.

08/2021

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Déportation

Yzkor. Une famille juive en France entre 1940 et 1944

Manek Fajnkuchen naît le 24 août 1908 à Przedborz. En 1929, il fuit l'antisémitisme de sa Pologne natale et rejoint son frère aîné à Lens. Le 17 juillet 1944, il est arrêté, remis aux Allemands qui lui font prendre, ironie terrible de l'histoire, le chemin du retour vers la Pologne. Destination finale : Auschwitz. Ce texte est le fruit d'un travail de recherche mené par Franck Fajnkuchen, petit-fils de Manek, portant sur le parcours de son grand-père et de 50 membres de sa "tribu familiale" entre Lens, Périgueux et Lyon, de 1940 à 1944. Deux ans de recherches, d'analyse de documents d'archives et d'entretiens ont été nécessaires à la réalisation de ce récit. Au-delà d'un travail de mémoire familiale, ce texte rend compte, à l'échelle d'une famille élargie de 50 membres, du destin de Juifs en France pendant la Seconde Guerre mondiale. Il permet de suivre pas à pas le parcours de chacun des membres de cette famille et décrit la manière dont la conscience du risque d'être arrêté et déporté s'est progressivement construite, induisant des mécanismes d'adaptation. L'auteur, né en 1969 à Lille, ophtalmologiste, a coordonné et collaboré à de nombreux ouvrages de médecine. Le tapuscrit a fait l'objet d'une relecture par deux historiens (Bernard Reviriego et Christophe Woehrle) et par le comité scientifique de la Fondation Mémorial de la Shoah qui en a soutenu l'édition. Ce récit, dont l'objet dépasse le cadre de la monographie familiale, s'inscrit dans la collection "Histoire & Mémoires" des éditions Secrets de Pays.

08/2021

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Monographies

Chantal Petit. 1973-2023

Textes : français / anglais chantalpetit conçoit cette monographie comme un oeuvre qui se déploierait dans les salles complexes d'un labyrinthe en spirale. Ariane et Dionysos y tracent quelques pas de danse retentissants pour dessiner, entre le bois et l'écorce, le damier impénétrable d'une existence ? : "? Depuis toujours ce livre m'accompagne et évolue en parallèle de mon oeuvre. Comme l'ouroboros, le serpent légendaire de l'éternel retour, je le fais, le défais, le refais sans cesse. Sans filtre, je ne sépare pas l'oeuvre de la vie, le livre de l'oeuvre. ? " chantalpetit - 19732023 est conçu comme un gigantesque roman au déroulé chronologique, sur cinquante ans, avec dix têtes de chapitre et quarante-six sous-parties. Sa forme est guidée par celle, cyclique, du travail de l'artiste, constitué de séries très différentes (peintures, dessins, sculptures, vidéos) qui s'imbriquent et se génèrent les unes les autres. Le format du livre s'apparente au format qu'elle utilise le plus en peinture ? : la figure, soit un rectangle fuyant vers le carré. Les textes de Colin Lemoine (un texte général qui met en lumière l'ensemble du travail de chantalpetit), de Fabrice Hergott (sur la peinture récente) et de Juliette Laffon (entretien autour des vidéos) ponctuent cette monographie. Chaque chapitre est porté par la voix d'un auteur (Roger Blin, André Ruellan, Alain Jouffroy, Marie-Laure Bernadac, Eduardo Manet, François Barré, Philippe Morel, Jean-Luc Chalumeau, Bernard Noël et Jean-Christophe Bailly), qui présente les séries présentées. Enfin certains extraits des propres textes de l'artiste sont disposés le long du livre, comme une respiration.

09/2023

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Histoire des idées politiques

Malraux et le Bangladesh

Septembre 1971. Voici cinquante ans, André Malraux s'engageait pour l'indépendance du Bangladesh, dont le peuple et les intellectuels étaient victimes de la répression du Pakistan, auquel ils étaient rattachés depuis la partition du sous-continent indien en 1947. L'écrivain, ancien ministre des Affaires culturelles du général de Gaulle, était-il vraiment prêt, à presque soixante-dix ans, à prendre le commandement d'une brigade de volontaires internationnaux, comme il le dit et l'écrivit à la suite de son "Appel pour le Bengladesh" ? Devant les millions de victimes et réfugiés, le gouvernement provisoire du Bangladesh, installé à Calcutta, avait interpellé la communauté politique et intellectuelle internationale avec le soutien indien. André Malraux, personnellement approché, fut l'un des rares intellectuels français qui répondirent à cet appel au secours ; sa fascination pour l'Inde et la figure de Gandhi l'y rendit sans nul doute plus sensible. Il s'attira ainsi l'admiration de jeunes intellectuels, parmi lesquels Bernard-Henri Lévy, et suscita l'engagement, entre septembre et décembre 1971, de nombreux volontaires. Du 22 au 24 avril 1973, Malraux accomplit au Bangladesh, devenu indépendant à la suite de l'intervention armée de l'Inde, un voyage triomphal, où il fut reçu comme un chef d'Etat. Michaël de Saint Cheron, qui découvrit, fasciné, Malraux à travers le documentaire télévisé sur son voyage de la reconnaissance (réalisé par Philippe Halphen), diffusé le 6 juillet 1973, révèle ici les pièces du dossier restées enfouies durant cinquante ans, et montre comment le Bangladesh occupa une place tout à fait insoupçonnée dans la vie d'André Malraux au cours des années 1971-1974.

11/2021

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Thèmes picturaux

Voyages imaginaires. Train Zug Treno Tren

Préfaciers : Cesla Amarelle, Pascal Broulis, Bernard Fibicher, Tatyana Franck, Patrick Gyger, Chantal Prod'hom Dès l'été 2022, le nouveau quartier des arts PLATEFORME 10 contribuera à faire de Lausanne une capitale culturelle de premier plan. Train. Zug. Treno. Tren. Au croisement de la peinture, de la photographie et du design constituera l'exposition inaugurale de PLATEFORME 10, organisée conjointement par les trois musées (beaux-arts, photo, design). Pluridisciplinaire et transversale, l'exposition explorera les liens de parenté entre l'espace des musées et celui des gares (lieux de passages, de croisements et de rencontres) d'une part, entre l'expérience de la visite de l'exposition et celle du voyage en train (fenêtre sur le monde) d'autre part. Elle réveillera le passé de Lausanne, étape du mythique Venise-Simplon-Orient-Express, et elle annoncera son futur de noeud ferroviaire majeur au coeur de l'Europe. L'exposition est accompagnée de trois catalogues complémentaires, richement illustrés, disponibles séparément ou en coffret. Des textes d'historiens de l'art, de la photographie et du design, d'artistes et d'écrivains, portent des éclairages originaux sur la thématique du chemin de fer. Marco Costantini, conservateur au mudac (Musée de Design et d'Arts appliqués), est le commissaire de l'exposition "Rencontrons-nous à la gare" . Marc Donnadieu, conservateur en chef à Photo Elysée (Musée de la photographie), est le commissaire de l'exposition "Destins croisés" . Camille Lévêque-Claudet, conservateur au MCBA (Musée des Beaux-Arts), est le commissaire de l'exposition "Voyages imaginaires" . Textes rédigés par les commissaires des expositions et par divers historiens de l'art, de la photographie et du design.

06/2022

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Histoire du droit

Les droits du genre humain : la liberté en France et en Angleterre (1159-1793)

Des deux côtés de la Manche, la France et l'Angleterre ont été pendant six siècles les créateurs d'une certaine idée de la liberté personnelle et politique. Jean de Salisbury, né en Angleterre, ami de Thomas Becket et évêque de Chartres, publie en 1159 son Policraticus, ouvrage de réflexion politique qui est l'un des premiers livres imprimés ; en 1576, Jean Bodin publie les Six Livres de la République qui ont une grande influence sur John Locke ; Montesquieu prolonge la pensée de Locke dans l'Esp ·it des lois en 1748 ; Sir William Btackstone, qui publie de 1765 à 1769 ses Comrnentaries on the laws of England, était un grand lecteitr de Montesquieu. De Jean Bodin à Locke, de Locke à Montesquieu, de Montesquieu à Blacks/one, quelle chaîne de réflexion sur la liberté des deux côtés de ta Manche ! (...) Le livre de Michael Tugendhat et Elizabeth de Montlaur Martin montre "l'influence réelle qu'eurent le droit anglais en France et te droit français en Angleterre pendant plus de six siècles" . Celte large réflexion sur ta liberté dans les deux pays entre 1159 et 1793 permet de mieux comprendre tes ressorts de cette féconde interaction. li donne accès, dans un volume dont les dimensions restent mesurées, à des clefs qui ouvrent des portes qu'il est aussi utile qu'agréable de franchir avec eux : et les donnent à voir l'importance des tiens entre nos deux pays, leur rôle dans la construction de l'idéal européen de liberté, les promesses qui, au-delà des incertitudes du moment, en résultent pour l'avenir. Bernard Stirn

10/2021

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Géopolitique

Diplomatie de combats. Mémoires

Un témoignage exceptionnel qui révèle ce qu'est une diplomatie exigeante, par un serviteur de l'Etat qui durant quarante ans a porté avec fermeté la voix de la France, dans des environnements parfois hostiles. Ses derniers postes, en Russie et en Chine, donnent une acuité remarquable à son analyse de la période troublée à laquelle le monde se trouve confronté. " C'est pour la France, ce qu'elle représente, ce qu'elle incarne, ce qu'elle signifie comme Nation et comme principes que Jean-Maurice s'est dévoué. Une France qui ne craint pas d'être européenne pour être plus influente et plus grande. Une France qui n'a pas peur du monde mais qui en sait les dangers face aux prétentions des empires. Une France qui doit offrir à sa diplomatie, qui n'est rien d'autre que la politique intérieure avec d'autres moyens, un terrain de manoeuvre pour défendre nos intérêts mais surtout promouvoir une conception de l'avenir de la planète. " François Hollande, Préface Ces récits mémoires sont un témoignage rare qui offre une véritable histoire de la diplomatie française du dernier demi-siècle, par un diplomate engagé, qui a notamment servi aux cabinets de Michel Rocard, Bernard Kouchner et Lionel Jospin avant de devenir ambassadeur en Russie puis en Chine, à l'épicentre des crises actuelles. Ecrits d'une plume alerte, ils sont riches en enseignements sur la prise de décision politique et la conduite des grandes négociations récentes dont l'auteur a été un acteur prépondérant tout en dressant des portraits vifs de nombreux contemporains, tels ceux de Bill Clinton, Recep Tayyip Erdogan ou encore Vladimir Poutine et Xi Jinping.

09/2023

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Histoire de France

Dumas, le comte noir

Qui a inspiré à Dumas les personnages du Comte de Monte-Cristo et des Trois Mousquetaires ? Son père. Un père né en 1762 d'un marquis désargenté et d'une esclave de Saint-Domingue. Il est bâtard et brun de peau, cela ne l'empêche pas de devenir sous la Révolution le premier général d'origine antillaise, d'affirmer un républicanisme à toute épreuve et de multiplier les exploits militaires, dont le Col du Petit-Saint-Bernard puis le siège de Mantoue, arrachés aux Autrichiens. Mais les risques que Dumas prend sont à la hauteur des trahisons qu'il subit : ayant mené de grandes batailles en Egypte, il désapprouve ouvertement la politique impérialiste du général Bonaparte. Son entièreté ne lui fut pas pardonnée. Quand il tombe entre les mains des Italiens, il est jeté en prison à Tarente, où tout le monde l'oublie, le Premier Consul puis Empereur ayant refusé de l'aider. Libéré mais banni de l'armée, sans un sou de pension, il meurt à Villers-Cotterêts en 1806, de mauvais traitements et d'humiliations. Si le romancier a donné une seconde vie à son père dans ses chefs-d'oeuvre, le Général fut un symbole pour la France de cette époque si contrastée : il est héros de l'armée révolutionnaire, alors que l'esclavage était tout juste aboli. Dix ans plus tard, Napoléon rétablit des lois esclavagistes, Dumas, lui, est un damné. Grâce à de colossales recherches, l'historien américain Tom Reiss livre ici une brillante mise en perspective d'une décennie dont nous sommes toujours les héritiers aujourd'hui. Le livre a reçu les très prestigieux prix Pulitzer et Pen en 2013.

10/2013

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Préparation au CRFPA

Grand oral du CRFPA. Libertés et droits fondamentaux, Edition 2021

Dans une perspective de culture générale juridique, cet ouvrage traite, dans toute leur ampleur et leur diversité, des libertés et droits fondamentaux de la personne, prise en tant que telle mais aussi comme justiciable, citoyen ou acteur économique et social. 40 thèmes pour aborder les points essentiels, les débats fondamentaux et les questions d'actualité. Discussions générales et exemples précis, outils indispensables à la maîtrise de l'épreuve. Exemples de questions susceptibles d'être posées le jour de l'épreuve, qui sont autant de pistes de réflexion. O Un style clair et accessible, présence d'encadrés en exergue de chaque article mettant en évidence les éléments les plus fondamentaux et actuels de l'étude. Cette 27e édition, oeuvre de spécialistes reconnus, s'adresse également aux candidats aux concours administratifs de catégorie A, notamment au concours d'entrée à l'ENM, et plus généralement à ceux qui veulent comprendre ce qui s'impose aujourd'hui comme le coeur du droit au XXIe siècle. Christophe Albiges, Elie Alfandari, Jeremy Antippas, Bernard Beignier, Florence Benoit-Rohmer, Alexandra Bensamoun, Romain Boffa, Rémy Cabrillac, Lise Casaux-Labrunée, Dany Cohen, Xavier Dupré de Boulois, Dominique Fenouillet, Didier Ferrier, Nicolas Ferrier, Natalie Fricero, Léna Gannagé, Jean-Eric Gicquel, Catherine Ginestet, Jean-Louis Halpérin, Anne d'Hauteville, Hervé Henrion, Christine Hugon, Jean Paul Jacqué, Mélanie Jaoul, Paul Lagarde, Annie Laboley, Yves Lequette, Rémy Libchaber, Pascal Lokiec, Fabien Marchadier, Jean-Pierre Marguénaud, Marie-Laure Mathieu, Mustapha Mekki, Philippe Pédrot, Xavier Philippe, Florian Poulet, Didier Rebut, Jacques Robert, Dominique Rousseau, Olivier Salati, Philippe Ségur, René Sève, Marie-Christine Sordino, Yves Strickler, François Terré, Emmanuel Terrier, Didier Thomas, Raymonde Vatinet, Pierre-Yves Vekindt, Patrick Wachsmann.

05/2021

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Notions

Humanité/Animalité. Une querelle contemporaine entre spécistes et antispécistes

Y a-t-il une différence de degré ou de nature entre les hommes et les animaux ? En d'autres termes, doit-on considérer une nature humaine spécifique qui, par son intelligence rationnelle et consciente, caractérise une espèce singulière et la distingue de la nature animale, ou bien l'homme est-il un animal comme les autres, à quelques degrés d'évolution près ? Le débat entre créationnistes et évolutionnistes semble de nos jours resurgir à travers la querelle entre spécistes et antispécistes. Ces derniers remettent en cause cette différence de nature entre hommes et animaux, parce qu'ils portent sur elle des jugements de valeur et l'associent systématiquement à une attitude supérieure et discriminatoire envers les animaux. Pourtant, loin d'affirmer cette supériorité humaine, loin de l'interpréter stricto sensu en termes de domination et d'exploitation, loin de réduire de surcroît l'animal à un simple objet ou à une machine selon la conception cartésienne, cette différence n'existe-t-elle pas de facto ? Vouloir la nier ne conduit-il pas à humaniser l'animal et à animaliser l'homme ? Cette tendance post-humaniste pourrait aboutir à une dévalorisation de l'humanité, à moins qu'une forme d'hybridation "humanimalis" ne soit conçue. Que nous apporte néanmoins l'antispécisme dans la considération de la cause animale ? Avec les contributions de : Guillaume André, Georges Chapouthier, Bernard Grasset, Jean-Marc Joubert, Jean-Baptiste Juillard, Alain Lanavère, Olivier Launoy, Alain Le Gallo, Jean-Pierre Marguénaud, Clément Millon, René Moniot-Beaumont, Sylvie Paillat, Gilbert Pons, Jocelyne Porcher, Catherine Rémy, Jacques Ricot, Claudia Terlouw, Egle Barone Visigalli, Francis Wolff.

10/2023

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Littérature française

28, boulevard Arisitide-Briand. Suivi de Tour Jade

"A vrai dire, 28, boulevard Aristide-Briand est l'un des meilleurs Besson qui soit. Avec Lettre à un ami perdu. Si vous n'avez jamais rien lu de Patrick Besson, je vous invite à lire cette brochure de moins de cent pages. Pour renflouer L'Humanité, si j'étais M Lagardère, j'en demanderais la publication intégrale en feuilleton pendant une semaine. Le journal de Jaurès aurait des chances de s'en tirer. Après ? Après, tout dépendrait de Besson et s'il veut donner une suite à ses Mots. Et de quelle somme lui serait proposée par le grand capital. J'ai mis les points sur les i. Depuis Les Mots de Sartre, je n'avais pas lu un récit qui m'ait autant touché. En plus naturel. Et pourtant, c'est écrit. Lisez le début, et ce n'est pas le début le plus fort, vous serez pris, vous serez obligé d'aller jusqu'au bout : " Les petites - de la sixième à la troisième - ont leur propre cour séparée de celle des grands par le bâtiment de la cantine. Est-ce parce que Montreuil-sous-Bois [oui, nous sommes à Montreuil, pas à Montreux, pas toujours Nabokov, Morand, Chaplin] est une municipalité communiste que le lycée ressemble à une faucille coupée d'un marteau ? Aujourd'hui, les enseignants - quand a-t-on commencé à appeler les professeurs des enseignants ? - semblent inquiets pour leurs jeunes élèves. De l'autre côté de la cantine, chez les secondes, premières et terminales, c'est la révolte, la révolution. " Hé oui, Patrick Besson a 12 ans, nous sommes en 1968, à Montreuil", Bernard Frank

08/2012

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Philosophie

Roland Barthes ou l'image advenue

Tout au long de son oeuvre, que cela soit sous la forme de préfaces de catalogues consacrés à des artistes contemporains (Bernard Réquichot, Daniel Boudinet, Cy Twombly), d'articles dédiés à des peintres classiques (Arcimboldo, Artemisia Gentileschi) ou de réflexions plus générales sur l'art (le kitch, le "filmique ", le tableau vivant), Roland Barthes a accordé une attention toute particulière aux images. Elles étaient, à ses yeux, bien plus qu'un passe-temps — notamment lorsqu'il s'adonnait, en amateur, à la peinture, un délassement intellectuel qui l'éloignait de son véritable travail critique. L'image, et l'imaginaire qui lui est lié, possèdent une vertu que le texte ne semble pas pouvoir revendiquer pleinement : mêler le langage expressif au discours critique, faire émerger la " substance sous le concept " et pousser la question de la signification jusqu'à sa limite la plus extrême. Sans s'embarrasser des règles méthodiques dictées par l'histoire de l'art, et en se voulant " sauvage et sans culture" devant des oeuvres d'art qui venaient à lui comme par inadvertance pour l'inciter à l'aventure, Roland Barthes a élaboré une esthétique qui demeure une contribution à l'étude des images des plus singulières et des plus utiles. Le troisième sens et son corrélat, la " signifiance " (un " au-delà " du sens), l'" imaginaire de l'image " ou bien encore le célèbre couple punctum / studium, avec lequel il précise la dimension subjective de tout commerce avec les oeuvres, sont autant de propositions méthodiques qui méritent d'être reconsidérées attentivement afin de tirer toute la force heuristique de cette " leçon de l'image " à laquelle nous convie Roland Barthes.

10/2015

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Littérature française

Battements de coeur

Tous je les ai rencontrés, dans la vie, ou ailleurs, leurs coeurs battaient trop vite, ou trop fort, ou n'importe comment. Mademoiselle a tant chéri les enfants des autres, accomplissant son devoir de parfaite gouvernante. Si Bernard de Récy regardait, haletant, le corps de ses jeunes camarades, c'est qu'ils étaient beaux, comme doivent l'être les fils de Dieu. Feldman, le bon élève, a pu travailler, donner des leçons, s'acharner à devenir professeur : l'étoile juive, cousue sur sa poitrine, veillait à détruire son rêve. Servante au grand coeur, Dolorès s'en est allée, si mince, si noire, bonne à rien, sauf à aimer. Aimer un peu, beaucoup, à la folie ? Aimer jusqu'à tuer, aimer jusqu'à mourir et au-delà, ils y ont cru, Auguste Velours et sa belle Emma, ils ont imaginé la vie et la mort mêlées comme leurs jambes. Monsieur Fouille avait donné son impartageable tendresse à sa vieille compagne et à sa jeune maîtresse, il aurait voulu qu'elles soient heureuses, mais l'une était de trop. Comme aucune mère Mademoiselle Write adora sa fille, mais elle avait peur pour elle, si peur que vînt l'âge de raison. Lorsque Lulu, notre ami, tomba amoureux d'une lapine, et qu'il voulut l'épouser, devant Dieu, devant les hommes, nous le crûmes un peu fou. Un peu fou ou trop sage, qu'en savons-nous ? Ce qui est sûr, c'est qu'aucun d'eux n'eut le coeur avare. Au bout du rêve, la mort a fait taire ces coeurs trop battants. La fièvre fut leur commune aventure, le froid son même achèvement. J. -D. B.

11/1991

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Critique littéraire

Livres pillés, lectures surveillées. Les bibliothèques françaises sous l'Occupation

On sait l'ampleur des pillages des collections, d'art en France par l'occupant nazi. Nul n'ignore plus l'existence des listes Otto - recensant les auteurs, juifs ou antinazis, qui devaient être à jamais bannis de tout catalogue - et que le syndicat des éditeurs français appliqua dès les premières heures de l'Occupation avec un zèle certain. Personne, avant Martine Poulain, ne s'était inquiété du devenir des bibliothèques dans la France de 1940 à 1944. Une France qui est à la fois celle de l'occupant nazi et celle du régime de Vichy. A la différence des archives des ministères (Guerre, Affaire, étrangères, Intérieur, justice) et des musées, peu de bibliothèques publiques sont l'objet du pillage par l'occupant, à l'exception des alsaciennes et des mosellanes, germanisées et propriétés du Reich. Le vol de masse, nazi mais aussi vichyste. frappe, dès juin 1940, les bibliothèques institutionnelles - juives, slaves, maçonnes - mais aussi privées, celles des premiers ennemis du Reich (les grandes familles juives, les Allemands exilés, les hommes politiques du Front populaire). Puis le pillage accompagne ordinairement les rafles. Plus de dix millions de livres prennent le chemin de l'Allemagne. Martine Poulain a constitué une première liste des personnes spoliées de leur bibliothèque - près de 1 700 noms. Le régime de Vichy, de son côté, surveille les livres, les bibliothèques et les lecteurs, sous la houlette d'une Bibliothèque nationale devenue le parangon de l'ordre nouveau, instrument de la collaboration d'Etat aux mains de Bernard Faÿ. Ce dernier mène une lutte obsessionnelle contre la franc maçonnerie sous couvert d'un " Musée des sociétés secrètes ".

10/2008

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Actualité et médias

La Règle du jeu N° 67, janvier 2019 : Fumer tue

DOSSIER : PASTICHES ET MELANGES BIS Cent ans après la parution des Pastiches et Mélanges, où Proust racontait " L'affaire Lemoine " à la manière de Flaubert, Balzac ou Sainte-Beuve, La Règle du jeu propose de relancer l'exercice à propos, cette fois-ci, de l'affaire Dupont de Ligonnès. Plusieurs contributeurs relèveront le défi d'écrire ce fait-divers tragique en adoptant le style de Michel Houellebecq, de Bernard-Henri Lévy, de Philippe Sollers, de Michel Onfray, de Yann Moix, d'Alain Finkielkraut, de Régis Jauffret, de Marguerite Duras, de Jean-Paul Sartre, d'Aragon ou encore de Giono. DOSSIER : ISRAËL 2018 Soixante-dix ans est, selon les Maximes des Pères, l'âge des vénérables : heure de fierté devant ce que l'on a fait, sourire du travail accompli - heure, aussi, de dissiper les images d'Epinal, de méditer sur ce qui est advenu, de retracer son histoire différemment, en découvrant des ombres à la place des lumières et des lumières à la place des ombres. David Gakunzi nous livre un dossier à la fois exhaustif et minutieux, bienveillant et critique, où les grands intellectuels israéliens expriment leur regard, partagent leurs questions : Amos Oz, David Grossman, Daniel Epstein, Moshé Halbertal, Cyril Aslanov, Dov Maimon, Michal Govrin, Tom Seguev, Sam Tyano, Olivier Rafowicz, Dan Béri, Daniel Rouach. Mais également des réflexions philosophico-politiques, signées par Ivan Segré, Raphaël Zagury-Orly et Joseph Cohen. Mais aussi : - Un entretien inédit avec Michel Houellebecq. - " Journal du fumeur (ayant arrêté de fumer) " : un texte d'autofiction écrit par un jeune homme décidé à vaincre son addiction au tabac. - " Réflexions sur l'oeuvre d'Edouard Louis " : un article à la fois respectueux et critique.

01/2019

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Histoire de France

Dix jours en mai

Pour la première fois un socialiste prend le pouvoir. François Mitterrand a dix jours pour se préparer, rien n’est négligé, des symboles au protocole en passant par la composition, avec Pierre Mauroy et en grand secret, du gouvernement. Dix jours chargés d’une intense activité, de tension, d’émotion aussi. Dix jours pour marquer un changement fort. Installé dans son bureau-pigeonnier de la rue de Bièvre, Mitterrand reçoit beaucoup, consulte, échange avec les responsables du PS. Loin des micros et caméras. Pendant ce temps, à Matignon, Raymond Barre assiste sans broncher à la fuite des capitaux et aux attaques contre le franc... tandis qu’à l’Élysée Valéry Giscard d’Estaing, qui veut réussir sa sortie, peaufine son « au revoir » télévisé aux Français. Pierre Favier journaliste politique, chargé de « couvrir » pour l’AFP les activités de François Mitterrand a suivi ces événements au jour le jour. Pour ce livre, il a interrogé tous les acteurs et de très nombreux témoins, tant publics et connus que personnages plus discrets : Jacques Attali, Robert Badinter, Michel Charasse, Jacques Delors, Hubert Védrine, Anne Pingeot, Lionel Jospin, Serge Moati, Pierre Mauroy, Danielle Mitterrand, Hubert Védrine, André Rousselet, Evelyne Richard, Laurence Soudet, Jean Glavany, Jean-Marcel Bichat, Jack Lang, Jean-Bernard Mérimée, Jean-Philippe Lecat, François-Xavier Stasse... Il a recueilli confidences, anecdotes, réflexions : le souvenir de ces jours est indélébile mais le temps a permis un tri, un regard neuf et plus aigu sur les enjeux et les émotions de ces dix journées. Un récit chronologique, à l’image de ces dix jours : dense et bien rythmé !

04/2011

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Sociologie

Communications N° 84 : Figures de la preuve

Figures de la preuve Valider, certifier, démontrer : de la logique mathématique aux procès criminels, de l'écriture de l'histoire à la délivrance des autorisations administratives pour la mise en circulation de produits pharmaceutiques, du principe de précaution aux enquêtes sociologiques, prouver est une exigence, implicite ou explicite, de la connaissance. C'est souvent aussi une condition de l'action. De la science au sens commun, faire preuve revient à apporter des certitudes - quant à la légitimité, voire la nécessité des décisions à prendre, quant à la recevabilité des discours et des pratiques. Faire preuve et faire sens ont partie liée. Ce numéro de Communications se propose d'investir la question de la preuve, en l'abordant sous deux angles complémentaires et mutuellement éclairants : interroger, d'une part, l'acte de prouver, les démarches diverses qui l'informent, ses modes d'existence. D'autre part, interroger les sciences humaines et sociales, le droit, les mathématiques - leurs démarches, leurs modes d'existence - avec la preuve et sa centralité cognitive pour entrée. Présentation Rafael Mandressi Sur le paradoxe de la preuve en rhétorique Emmanuelle Danblon La preuve judiciaire et la liberté du juge Jean-Louis Halpérin Démontrer en logique : une science expérimentale ? Claude Rosental Le cannibale et son témoin Mondher Kilani La preuve mathématique en tant qu'elle est épreuve de mémoire Jean Dhombres La démonstration comme élément de pratique mathématique Karine Chemla Preuve, expérience et témoignage dans les " sciences du corps " Rafael Mandressi La rumeur, ou la preuve ordinaire Bernard Paillard Observer, raconter ou ressusciter les rêves ? Jacqueline Carroy La reproduction à l'épreuve Christine Jungen L'effet Pressac Nicole Lapierre

05/2009

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Cinéma

Pascal

" Nous nous sommes aimés, nous nous sommes haïs, nous nous sommes réconciliés et nous sommes - enfin et à jamais - devenus amis ", raconte Dominique Lozac'h de Pascal Sevran, l'homme avec lequel il a conçu la mythique Chance aux chansons. Qui pouvait donc mieux que son premier grand amour brosser le portrait de cette figure des médias et du patrimoine musical français ? Un portrait sincère, touchant, tendre, délivrant aussi bien des anecdotes truculentes - les travers de la télévision ; des scènes mémorables avec François Mitterrand, Charles Trenet, Lucienne Boyer, Mireille...; des révélations sur Dalida et le jour de son suicide... - que la vérité sur les doutes et coups de gueule contestés de Sevran. A la fois amant et complice, presque un père, le parolier des mythiques Il venait d'avoir dix-huit ans, A ma manière, Vous étiez belle, Madame, joua pour lui le rôle de Pygmalion. Un mentor talentueux, cultivé, angoissé, exigeant, parfois de mauvaise foi, voire injuste, un guide qui avait tout fait pour entrer dans la lumière sans pour autant livrer ses secrets. Ce voile de mystère, de multiples amis du disparu - Michel Drucker, Sheila, Orlando, Brigitte Bardot, Alice Dona, Hervé Vilard, Bernard Montiel, Henry Chapier, Tintin... - ont tenu à le lever en apportant à leur tour des témoignages inédits, admiratifs mais jamais complaisants. Ce voile de mystère, cet ouvrage de Dominique Lozac'h et Grégoire Colard - autre ami et confident de l'animateur-producteur ayant poussé ce témoin privilégié dans ses retranchements - le déchire aujourd'hui pour livrer le vrai visage de la star de télévision, de l'homme de lettres, de l'homme tout court.

10/2008

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Littérature française

Ainsi parlait Marcel Proust. Dits et maximes de vie

Proust est à lui seul, a-t-on dit, toute la littérature comme Bach est à lui seul toute la musique. On trouve en son oeuvre toute la modernité, et toute la tradition classique. On sait le goût qu'il avait des moralistes comme Pascal, La Rochefoucauld ou La Bruyère. Bernard de Fallois, l'un des meilleurs connaisseurs de l'oeuvre de Proust, a publié dans son Introduction à la Recherche du temps perdu un large choix de maximes et de pensées de Proust, qui atteste qu'il est aussi, dans la concision et la lucidité, le parfait continuateur des moralistes du Grand Siècle. Au reste voulait-il vraiment écrire un roman ? " J'ai trouvé plus probe et plus délicat comme artiste, écrit-il à Jacques Rivière en 1914, de ne pas laisser voir, de ne pas annoncer, que c'était justement à la recherche de la Vérité que je partais, ni en quoi elle consistait pour moi [...] Ce n'est qu'à la fin du livre, et une fois les leçons de vie comprises, que ma pensée se dévoilera. " Quelles sont donc ces essentielles " leçons de vie " ? A travers l'imposante masse de l'oeuvre de maturité, des textes de jeunesse et de la correspondance, ce nouveau volume de la collection Ainsi parlait le fait clairement apparaître. Quelle sont les sources de cette pensée ? On s'en tient souvent à son lien familial avec Bergson, c'est oublier qu'il a suivi lui-même des études de philosophie à la Sorbonne et que, admirateur de Wagner, il s'est également passionné, comme le montre la préface du présent volume, pour la philo-sophie allemande, de Schelling à Schopenhauer.

01/2021

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Littérature étrangère

L'Élève du philosophe

Dans cette ouvre, dont l'écriture apparemment classique dissimule un baroque foisonnant, la grande romancière Iris Murdoch étudie sous un jour nouveau le problème des relations de maître à élève ; et le jeu extraordinairement complexe des rapports humains, dans les circonstances quotidiennes de la vie, se trouve ici dévoilé avec une précision exemplaire. L'histoire se passe dans une station thermale imaginaire et cependant très britannique. Le grand philosophe Rozanov, à la fin de sa vie, revient dans sa ville natale, afin d'y écrire son «grand livre», qui révélera sa «doctrine secrète». Mais il a également d'autres préoccupations, et parmi celles-ci un étrange projet qui place ceux qui l'entourent dans des dilemmes particulièrement délicats. Il y a non seulement George McCaffrey - l'ancien élève de Rozanov, qui demeure fasciné par son maître - mais aussi la mère de George et son frère Tom, ainsi que le Père Bernard : tous se retrouvent enfermés dans le cercle magique de la volonté du philosophe. George, qui s'est choisi lui-même le rôle de la brebis galeuse, espère obtenir le salut et la rédemption ; d'autres personnages, parmi lesquels Stella, sa femme, et Diane, sa maîtresse, voudraient bien «sauver George de lui-même». L'innocence et le désir du salut, la haine et l'exercice magique du pouvoir : telles sont les forces contraires qui animent L'élève du philosophe. C'est une ouvre riche et multiple, où la gravité de la réflexion n'interdit pas la présence d'un humour aussi raffiné que souverain : manifestement nous avons ici affaire à un très grand écrivain au sommet de son art, et qui joue avec aisance de tous les registres.

11/1985

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Religion

L'esprit et la pensée

En dépit des prouesses de la technologie, les rêves de progrès se brisent face à ce constat effrayant : le chaos règne en de nombreux points du globe, la haine raciale et nationaliste sévit et donne libre cours aux pires barbaries, le doute s'installe dans les esprits quant à l'avenir "radieux" promis à l'humanité. Dans L'Esprit et la pensée, Krishnamurti évoque deux voies possibles pour renverser la situation. La première, la plus classique, consiste à vouloir changer les structures sociales, politiques et économiques. Pour l'auteur, cette voie est vouée à l'échec, car c'est la pensée qui l'inspire. La seconde, plus inattendue, passe par une mutation intérieure qui, elle, procéderait de l'esprit. Mais comment faire la distinction entre esprit et pensée, et en quoi sont-ils liés ? Plutôt que de livrer d'emblée les réponses, Krishnamurti invite le lecteur à observer pas à pas le panorama réel de nos processus mentaux, à voir les succès et les impasses sur lesquels ils débouchent. Il nous fait ainsi découvrir cette deuxième voie, celle où le changement ne se fonde plus sur une action volontariste et collective, mais mise sur une mutation radicale, individuelle, intime, inédite. Jiddu Krishnamurti (1895-1986) est un penseur très à part dans l'histoire des mouvements spirituels. Tout en dispensant son enseignement au cours de multiples conférences et à travers de nombreux ouvrages, il a toujours obstinément refusé toute position d'autorité, laissant à chaque individu la liberté entière d'interpréter son message. " Il est unique ", disait de lui Henry Miller, tandis que George Bernard Shaw le proclamait un " maître spirituel d'exception ".

03/2003