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Cocteau Orphée théâtre

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Beaux arts

Visage(s). Sens et représentations en Occident

Objet et sujet de tous les regards, le visage humain est omniprésent et toujours difficile à saisir : jamais nous ne pouvons être tout à fait certains qu'il se livre entièrement à nous. En partie en raison de cette ambivalence, il est devenu un objet d'étude au croisement de disciplines fort diverses, de la neurophysiologie à la philosophie du corps, de l'anthropologie culturelle à l'histoire des arts visuels. Il est ainsi analysé aussi bien comme enveloppe, surface, matériau, médium, théâtre des opérations, objet culturel, social, et politique, mais peut-être avant tout comme une prérogative de l'espèce humaine. Or toutes les interrogations qu'il suscite convergent vers une question à la fois très simple dans sa formulation et infiniment complexe dans les multiples réponses que l'on peut y apporter : qu'est-ce qu'un visage ? En choisissant une approche encyclopédique dans un ouvrage richement illustré, l'auteur favorise plusieurs types de lectures : une lecture méthodique, mais aussi des consultations ponctuelles et des découvertes aléatoires, afin de restituer un peu de ce que les recherches menées lors de cette enquête doivent au hasard des rencontres, des profils perdus et des singuliers face-à-face.

09/2015

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12 ans et +

Quatre filles et un jean Tome 4 : Le dernier été

Après leur première année loin de chez elles, à l'université, Carmen, Tibby, Bridget et Lena ont chacune des projets différents pour l'été : Carmen participe à un festival de théâtre. Persuadée de n'être bonne qu'à s'occuper des décors, elle est la première surprise lorsqu'elle se fait repérer pour ses talents d'actrice. Mais Julia, sa nouvelle amie, semble tout à coup bien distante.... Tibby reste au campus à New York pour suivre un séminaire d'écriture de scénarios et file le parfait amour avec Brian, jusqu'à ce que... tout se complique ; Bridget part en Turquie sur un chantier de fouilles archéologiques. Elle tombe sous le charme de Peter, trente ans, marié ; père de famille... Lena suit un atelier de dessin en compagnie d'un élève particulièrement doué et plutôt beau garçon, Léo, qui pourrait bien lui faire oublier Kostos... Ce dernier volet laisse les quatre filles au seuil de leur vie d'adulte. C'est l'heure des grandes questions et, parfois, des déceptions. Mais une chose est sûre : avec ou sans le jean, leur amitié restera éternellement dans le bleu.

06/2007

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Critique littéraire

L'école dans la littérature

L'école dans la littérature ou comment les écrivains mettent-ils en scène la vie scolaire, tel est le thème de ce livre original. Qu'ils soient fondés sur des souvenirs personnels ou sur des œuvres d'imagination, nombreux sont les romans et les pièces de théâtre qui explorent des registres quelque peu négligés par la recherche pédagogique : passion d'enseigner ou d'apprendre ; histoires d'amour et de mort entre élèves et professeurs ; rivalité ou complicité entre parents et enseignants ; portraits tragiques ou comiques d'instituteurs, d'élèves et de professeurs ; bouffonnerie de certaines scènes scolaires (leçon, inspections, examens, distribution des prix, etc.) ; liens éventuels entre enseigner et écrire. La fiction fournit une vérité qui va bien au-delà de la simple étude de la réalité scolaire et les romanciers s'avèrent être souvent les précurseurs audacieux des chercheurs en éducation. Pour cet ouvrage, Claude Pujade-Renaud s'est appuyée sur une documentation abondante empruntée à la littérature française et étrangère des XIX et XX siècles. Avec un humour parfois caustique mais qui n'exclut pas la tendresse, elle nous propose une vision romanesque de l'école, approche éclairante qui invitent en même temps à la réflexion.

01/2006

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Littérature française

Dans le décor

Jérôme Beaujour pense que la fiction est la condition pour que quelque chose soit vécu. Elle vient avant. Elle ne raconte pas après. Son personnage, à certain moment, perd la fiction comme on perd la vue. Il n'arrive plus à mettre un pied devant l'autre parce qu'il a perdu la fiction de la marche, de la promenade, d'un lieu à atteindre, d'une visite à faire. Il découvre ce que découvre le Comte Mosca quand, dans La Chartreuse de Parme sa femme accompagne Fabrice del Dongo au théâtre. Tout se passera bien si le mot «amour» n'est pas prononcé. Si le mot «amour» n'est pas prononcé entre Fabrice et la Sanseverina, ils ne s'aimeront pas. A l'inverse de mouvement des personnages dans La Rose pourpre du Caire ceux de Jérôme Beaujour ne descendent pas de l'écran, ils y montent, rentrent dedans. Parce que dans la vie, ils ne savent pas quoi faire, parce qu'ils ont perdu les repères de la fiction. Mais rejoignant la fiction, buteront-ils à un moment sur le réel ? C'est la mort qui le dira.

08/2005

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Critique littéraire

Sophocle

En guidant son lecteur dans le siècle de Périclès à Athènes, parmi les travaux et les jours de Sophocle (il occupa les fonctions de stratège, il contribua à l'introduction du culte d'Asclépios et même fut héroïsé après sa mort) et dans son oeuvre théâtrale, Jacques Jouanna accomplit le tour de force de nous rendre proche ce véritable " monstre sacré " du théâtre antique que fut Sophocle, sur lequel il ne nous est pourtant parvenu qu'un seul témoignage direct et dont on n'a conservé, sur un total de 120 ou 130, que sept pièces, toutes des chefs-d'oeuvre. Appuyé sur une formidable érudition, avec l'art, la retenue et la pénétration d'un éminent savant, Jacques Jouanna fait sentir à l'homme d'aujourd'hui le destin d'un homme qui a réussi à maintenir l'équilibre entre ses devoirs de citoyen et son activité de poète. D'analyses approfondies de textes en croisements entre les oeuvres, les personnages et les procédés dramaturgiques, il montre l'incroyable diversité des sujets abordés par Sophocle et la profondeur psychologique de figures vivantes qui, pour certaines, sont devenues des archétypes.

10/2007

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Littérature étrangère

Correspondance 1950-1969

De son exil argentin, Witold Gombrowicz, cherchant à publier son deuxième roman et une pièce de théâtre écrits après la guerre, entame une relation épistolaire avec le directeur de la revue polonaise Kultura, Jerzy Giedroyc. Durant ces années d'isolement et d'incompréhension, avec une conviction inébranlable et une lucidité rarement en défaut, il associe celui qui devint son éditeur à tous ses efforts pour conquérir d'abord un public polonais réticent, puis une audience internationale. L'intérêt de cette Correspondance réside d'abord dans la confrontation de personnalités exceptionnelles. Deux grandes figures intellectuelles de l'exil défendent et illustrent la liberté d'expression et de création : l'écrivain polonais majeur promis à une célébrité mondiale, et celui qui a favorisé, par son activité éditoriale, les bouleversements intervenus en Pologne et en Europe de l'Est dans les années quatre-vingt. Outre qu'elle apporte des éléments nouveaux sur les personnalités respectives des deux interlocuteurs, cette Correspondance évoque aussi les affinités de Kultura et de Witold Gombrowicz avec J. Czapski, K. Jelenski, C. Milosz) S. Mrozek, Camus, Malraux, Martin Buber, Koestler, et bien d'autres.

03/2004

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Littérature française

L'amour s'arrête à Stendal

Un écrivain, une musicienne, leur rencontre dans un théâtre. Mais, un instant, une autre femme efface la musicienne. Chacun raconte l'histoire de son côté, à la recherche d'une fusion dont les mots et la musique seraient les clefs. Lui, parcourt sans fin un Berlin schizophrène au lendemain de la chute du Mur, poursuivant la solution d'une énigme dont elle s'inquiète mais dont souvent elle le délivre par son chant. Elle, devine Paris à travers le plaisir et la peinture qu'il lui révèle, et découvre sa propre ville, Berlin : la familiarité lui en cachait l'insolite. Et cherche sa voix, dont l'amour serait l'autre versant. Tous deux mènent leur quête à travers l'exubérance de leurs corps, les souvenirs qui les séparent, les œuvres qui les rapprochent. Les mots ici font l'amour comme les arpèges ou les couleurs. Jusqu'au moment où... dans une petite ville à laquelle l'auteur de De l'amour emprunta son pseudonyme en l'agrémentant d'un h... Entre la brièveté de la surprise et les échos d'un certain baroque, l'écriture de l'auteur embrasse toutes les ressources d'une langue arrivée à sa plénitude.

02/2000

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Critique littéraire

Tous les mots sont adultes. Méthode pour l'atelier d'écriture, Edition revue et augmentée

Au début des années 1990, François Bon s'est lancé dans l'aventure des ateliers d'écriture. Il en conduit un peu partout en France, suscitant et écoutant la parole de publics en situation extrême, lycéens de banlieues difficiles, Rmistes à la dérive, détenus, mais aussi enseignants ou acteurs de théâtre. Autant d'échanges et de découvertes radicales dont son œuvre porte trace et qui dessinent, en filigrane, un traité de poétique personnelle. Tous les mots sont adultes, dit Maurice Blanchot, et l'on peut réaliser une partie de soi-même dans l'écriture d'un texte, entrer de plain-pied dans le mystère de la littérature, se laisser guider dans l'atelier des écrivains. L'expérience s'est enrichie au fil des années, des rencontres, des lectures d'où cette nouvelle édition, augmentée et revisitée, qui renforce l'appui et la curiosité sur les pistes inédites du contemporain, celles qui permettent de construire soi-même un cycle d'ateliers plutôt que d'en transposer les recettes. Le monde qui nous entoure n'est peut-être pas autant qu'on le croit un déni à l'imagination littéraire ou créative.

09/2005

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Critique littéraire

Dans la solitude de Bernard-Marie Koltès

Bernard-Marie Koltès (1948-1989) a laissé l’image d’un homme souriant, éternellement jeune, à l’énergie romantique et au destin tragique. Il a multiplié les rencontres et les voyages, s’est intéressé tant au roman, au cinéma et à la peinture qu’au théâtre. Dans les années 80, son compagnonnage avec Patrice Chéreau, tout récemment disparu, a forgé sa reconnaissance internationale. Il aimait les acteurs et a obtenu de Jacqueline Maillan comme d’Isaach de Bankolé, d’Yves Ferry comme de Maria Casarès, qu’ils interprètent ses pièces. Pourtant, son sens de l’amour, homosexuel ou amical, ne s’est jamais départi d’un sentiment de profonde solitude. Au programme, cette année (2014), des concours d’entrée aux Écoles Normales Supérieures d’Ulm et de Lyon, Dans la solitude des champs de coton met aux prises un dealer et un client dans de longs monologues croisés, qui se coupent et s’accélèrent à mesure qu’ils s’approchent d’un dénouement sans résolution. Ce numéro s’engouffre dans les méandres d’une pièce sur laquelle Patrice Chéreau sera revenu trois fois, livrant en autant de mises en scène des interprétations toujours plus profondes et séduisantes.

07/2014

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Poches Littérature internation

De toutes les couleurs

Isabel vient de fêter ses quarante ans. Ce n'est pas le désastre annoncé par son amie Carlotta. A peine une ponctuation dans la douce fuite des jours. Un mari, une fille, un atelier de confection de masques : la vie continue. Toutefois, Dan, le mari, lassé de son métier, ne vit plus que pour le théâtre. Il a connu un premier succès à Oxford et n'aime pas voir ses manuscrits refusés. Sylvie, la fille, a beau porter un regard affectueux sur le couple que forment ses parents, elle n'en est pas moins une adolescente en conflit ouvert avec sa mère et n'en fait qu'à sa tête. Quant à Bert, l'ami de jeunesse de Dan, de retour après avoir travaillé à New York, il n'est ni aveugle, ni sourd, ni muet vis-à-vis des femmes qui l'entourent. Et Carlotta, la bonne copine célibataire, qui cumule les aventures, éprouve un gros faible pour Dan. Des êtres fragiles et ambigus, les troubles du désir, une valse des sentiments, des épilogues amoureux inattendus... Un roman fort et tendre sur la vie contemporaine.

10/2006

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Littérature française

Les vieux campeurs et autres nouvelles

" Les enfants ressortent du jardin d'Acclimatation les traits révulsés, la tête qui tourne et le cœur au bord des lèvres ; les longs serpents de guimauve qu'ils ont ingurgités leur nouent la gorge ; leurs genoux saignent, leurs fronts sont bosselés d'ecchymoses violettes ; tous sont blafards, certains ont du vomi sur leurs vêtements ; les claques pleuvent des parents excédés, et peut-être secrètement honteux de ce monde créé trop parfaitement à leur image... " Ici l'habituel est étrange, l'ordinaire menaçant et le familier prend les allures de l'inconnu. Tout décor a son envers : le fameux parc des Sablons devient, la nuit, le théâtre d'un massacre de chats errants ; des " Vacances en Grèce " tournent au cauchemar mythologique ; un morceau de plage idyllique voit de " Vieux campeurs " conjurer la mort par une interminable partie de ballon. La réalité chatoie, jamais acquise, sujette aux lubies. Avec Les vieux campeurs et autres nouvelles, Jean Lévi - traducteur, essayiste, romancier - se fait le voyageur d'une croisière aléatoire, l'emmenant d'Arezzo à Paris, des bords du Yang-tsé aux rivages de Bretagne, de la Grèce antique à la fin des temps.

05/2002

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Actualité et médias

Paris de femme

Comment deux femmes aussi différentes sont-elles parvenues à l'avant-scène d'un théâtre dirigé par des hommes ? Nathalie Kosciusko-Morizet, la "hussarde" d'origine polonaise, s'est révélée aux côtés de Nicolas Sarkozy ; Anne Hidalgo, la discrète fille d'immigrés espagnols, s'est épanouie dans l'ombre de Bertrand Delanoë. Elles tiennent désormais les premiers rôles. Toutes deux se veulent des femmes indépendantes, dégagées des tutelles machistes ou paternalistes. Malgré leur apparente fragilité, Nathalie Kosciusko-Morizet et Anne Hidalgo sont aussi ambitieuses l'une que l'autre. Tout les oppose pourtant : leur enfance, leur histoire, leurs blessures, leur carrière, leur méthode, leur tempérament et même leur look. Quelle est la plus solide face à la brutalité du monde politique ? Quelle est la plus rusée face aux crocs-en-jambe machistes ? Ce livre-reportage dresse le portrait de ces nouvelles héroïnes politiques, de leurs conjoints discrets mais engagés, de leurs rivaux parfois phallocrates et de leurs rivales très féminines. Il fait le récit d'une épopée inédite, riche d'enseignements sur le combat de femmes dans un jeu organisé par les hommes. Cette bataille capitale, dans la capitale, constitue deux remarquables paris de femmes.

02/2014

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Actualité et médias

Demain comme hier. Conversations avec Jean-Michel Helvig

Professeur agrégé de droit public, mendésiste et anticolonialiste dès dix-sept ans, initiateur à vingt-quatre ans du Festival mondial de théâtre de Nancy puis directeur à trente-trois ans du Palais de Chaillot, avant de s'engager auprès de François Mitterrand : Jack Lang est le seul ministre à avoir appartenu à tous les gouvernements du président socialiste, dont il a souvent partagé l'intimité familiale. En cette année de cinquantenaire du ministère de la Culture, on se souvient qu'il resta rue de Valois aussi longtemps qu'André Malraux. En outre, depuis la Libération, aucun autre que lui n'a exercé à deux reprises les fonctions de ministre de l'Education nationale. Jack Lang peut se prévaloir d'un parcours riche d'idées, d'initiatives et de rencontres – en France et à l'étranger – éclairant utilement toute une part de notre histoire contemporaine. Il en est toujours un acteur majeur. Sans reniement ni renoncement, Jack Lang s'estime moins contraint aujourd'hui par les enjeux partisans. Fort d'une popularité intacte, il entend désormais user pleinement de cette liberté au service de son idéal et de notre pays.

04/2009

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Critique littéraire

Démons et dragons. Dix-neuf pièces d'Euripide racontées et interprétées

Dans un style proche de celui des fables, avec leurs rois, leurs princesses, leurs monstres imaginaires et leur morale, Mayotte Bollack raconte les dix-neuf pièces du poète tragique Euripide que la tradition ancienne nous a transmises. L'entreprise de paraphrase est une re-création qui transforme le théâtre en récit. Elle s'inscrit dans le projet de l'auteur lui-même, s'il est vrai qu'Euripide a été reconnu comme un maître indépassable du romanesque ; elle double l'auteur, toujours avec distance, elle l'interprète comme il s'est lui-même interprété Nous sommes d'abord captivés par son invention débridée touchant les mythes grecs : la mythologie, c'est lui. Nous nous émerveillons ensuite de sa liberté dans l'usage des formes dramatiques, et de l'équilibre jubilatoire à chaque fois différent entre tragique et comique. Nous sommes saisis enfin par son engagement politique et intellectuel, qui se manifeste dans l'analyse froide des rapports de pouvoir dans la société. L'auteur le plus populaire du monde ancien, sur une scène comme habitée par des masques qui cachent d'invisibles démons, s'adresse à nous.

01/2017

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Musique, danse

La flûte enchantée. Opéra merveilleux et multiple

Opéra merveilleux et multiple, La Flûte enchantée fait partie de ces grandes oeuvres qui nous accompagnent et nous éclairent tout au long de notre vie. Dépassant la simple et belle expérience esthétique car complexe, profonde et mystérieuse, elle nous apprend aussi à penser, à élargir la conscience de soi, des autres et du monde. L'ultime et le plus populaire des opéras de Mozart est une oeuvre au contenu ésotérique que son mélange de gravité et de légèreté, de sacré et de profane, de comique et de tragique a pu rendre difficile à interpréter. S'appuyant sur les dernières recherches musicologiques allemandes, Eric Chaillier se propose ici de nous guider dans les méandres de l'oeuvre ; après avoir retracé sa genèse (du livret à la création dans le théâtre qu'Emanuel Schikaneder, l'auteur du texte, dirigeait dans les faubourgs de Vienne), il en évoque tous les aspects (l'amour, le pouvoir, le rituel initiatique, le sacré, la verve populaire, l'esprit d'enfance, la féerie) qui, combinés en un tout cohérent et fusionnés dans la sublime musique de Mozart, font de ce testament un hymne à la vie et au pouvoir magique de la musique.

01/2017

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Critique littéraire

Le paradoxe de l'ordre. Essai sur l'oeuvre romanesque de Michel Mohrt

"Le premier roman de Michel Mohrt que j'eus dans les mains fut La campagne d'Italie. Ses accents stendhaliens m'enchantèrent ; suivirent Deux Indiennes à Paris, Les dimanches de Venise, La prison maritime, L'ours des Adirondacks...J'y retrouvais ce ton que j'avais aimé dès l'abord, ce naturel qui, selon Valéry, est "le fruit d'une conquête". Certains des livres de Michel Mohrt, soties, courts romans dialogués, font songer au théâtre de Marivaux, et à cet art de la conversation, quasi perdu aujourd'hui, où travestissement d'identité, sous-entendus, mots à double sens abondent et font les délices du lecteur. J'eus envie de faire partager ces bonheurs de lecture. J'en fis part à Michel Mohrt, qui tint à me mettre en garde : "Il faut d'abord écrire ses propres livres", me dit-il. Je m'obstinai cependant : je ne sais pas renoncer à ce qui excite ma curiosité. J'imagine d'ailleurs que les plaisirs du lecteur ne sont pas si différents de ceux de l'amateur de curiosités : une "ardente patience", la sûreté du coup d'oeil, le désir de comprendre, le goût d'admirer...". Marie Ferranti.

05/2002

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Histoire internationale

Après l'empire. Essai sur la décomposition du système américain

Il n'y aura pas d'empire américain. Le monde est trop vaste, trop divers, trop dynamique pour accepter la prédominance d'une seule puissance. L'examen des forces démographiques et culturelles, industrielles et monétaires, idéologiques et militaires qui transforment la planète ne confirme pas la vision aujourd'hui banale d'une Amérique invulnérable. Emmanuel Todd trace ici le tableau plus réaliste d'une très grande nation dont la puissance a été incontestable, mais dont le déclin relatif parait irréversible. Les Etats-Unis étaient indispensables à l'équilibre du monde ; ils ne peuvent aujourd'hui maintenir leur niveau de vie sans les subsides du monde. L'Amérique, par son activisme militaire de théâtre dirigé contre des Etats insignifiants, tente de masquer son reflux. La lutte contre le terrorisme, l'Irak et l'"axe du mal" ne sont plus que des prétextes. Parce qu'elle n'a plus la force de contrôler les acteurs économiques et stratégiques majeurs que sont l'Europe et la Russie, le Japon et la Chine, l'Amérique perdra cette dernière partie pour la maîtrise du monde. Elle redeviendra une grande puissance parmi d'autres.

09/2002

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Littérature étrangère

Nuits insomniaques

Bonnie doit affronter tant de difficultés que seule la difficulté ne lui paraît pas difficile : son mari est parti écrire de mauvaises pièces de théâtre en Amérique du Sud, elle élève seule ses deux petits garçons, elle n'arrive pas à finir sa thèse, ses étudiants n'apprécient pas ses cours, ses aventures amoureuses, dont la dernière lui vaut d'être de nouveau enceinte, sont peu satisfaisantes et, surtout, elle ne dort pas. Ou mal. Ou pas assez. Jusqu'à ce qu'elle apprenne l'existence d'un nouveau médicament lancé par une firme pharmaceutique qui cherche des cobayes humains. C'est à cette occasion qu'elle rencontre tan, un psychiatre qui poursuit des recherches sur le sommeil paradoxal dans le laboratoire où est mis au point le produit miracle. C'est un homme plutôt seul, qui habite chez sa soeur après l'incendie de son dernier appartement, croit être amoureux d'une de ses collègues et nourrit un intérêt quasi obsessionnel pour les animaux de laboratoire. Un récit plein d'humour dont le sujet principal est le cerveau, à travers ses troubles, insomnies et dépressions.

01/2011

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Actualité et médias

Les dessous de la campagne

Au terme d’une campagne présidentielle menée à coups de canon, les Français ont élu un nouveau président de la République. L’ambition de ce livre, écrit quasiment en temps réel du 1er janvier 2012 jusqu'à la veille du secont tour, est de raconter les coulisses d’une élection présidentielle qui, très tôt, a pris des allures de guerre. Tantôt guerre de lenteur et de patience, tantôt blitzkrieg. Une guerre dure, brutale, sauvage qui a atteint des degrés de violence inédits. Une guerre avec ses traîtres, ses lâches et ses héros. Avec ses états-majors, ses quartiers généraux, ses snipers, ses "cellules riposte", ses coups de Trafalgar et même, oui, ses bombes sales...Pendant quatre mois, Laurent Neumann a rencontré les protagonistes de cette campagne : les candidats à l’Elysée, bien sûr, mais aussi leurs lieutenants, leurs stratèges et leurs agents. Pour les avoir vécus en direct du théâtre des opérations, l'auteur décrit les assauts, les retraites...et les sales coups. Reportage politique ou reportage de guerre ? A vous de juger les vrais dessous d'une victoire !Laurent Neumann est directeur de l'hebdomadaire Marianne et chroniqueur politique à Europe 1 et à LCP.

05/2012

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Critique littéraire

Métalepse. De la figure à la fiction

La rhétorique classique définissait la métalepse comme la désignation figurée d'un effet par sa cause ou vice versa, et plus spécifiquement la métalepse " de l'auteur "comme une figure par laquelle on attribue à l'auteur le pouvoir d'entrer lui-même dans l'univers de sa fiction, comme lorsqu'on dit que Virgile " fait mourir Didon " au IVe livre de l'Énéide. De cette façon de dire, la narratologie moderne s'est autorisée pour explorer sous ce terme les diverses façons dont le récit de fiction peut enjamber ses propres seuils, internes ou externes: entre 'acte narratif et le récit qu'il produit, entre celui-ci et les récits seconds qu'il enchâsse, et ainsi de suite. Mais la fiction littéraire n'a pas le monopole de ces pratiques transgressives, et l'on tente ici d'en évoquer quelques effets, désinvoltes ou inquiétants, qu'on trouve à l'œuvre dans d'autres arts : en peinture, au théâtre, au cinéma, à la télévision, partout en somme où la représentation du monde, d'Homère à Woody Allen, se met elle-même en scène, en jeu, et parfois en péril.

01/2004

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Livres 3 ans et +

La belle au bois dormant

La prédiction de la grenouille se réalise, la reine donne naissance à l'enfant tant désiré. Le roi organise une grande fête pour célébrer l'événement et y invite toutes les fées du pays. Mais une méchante fée que l'on avait oubliée arrive et jette un sort à la petite princesse : "A quinze ans tu te piqueras à un fuseau et tu tomberas morte". Une autre fée tente de le conjurer : "Tu ne mourras point, tu dormiras cent"... Le kamishibaï est un art de conter d'origine japonaise basé sur des images qui défilent dans un butaï (théâtre en bois). Cette pochette contient 18 planches (37 x 27,5 cm), une face pour l'illustration en couleurs et une face pour le texte (avec vignette en noir et blanc). Conseils pour une séance réussie : Vérifiez que les planches sont dans l'ordre, de 1 à 17 (verso), la planche 0 (titre) se place sur la 17. Introduisez les planches dans le butaï, portes fermées. Ouvrez les volets et racontez. Exercez-vous face à un miroir pour bien définir la vitesse de défilement des illustrations en fonction de votre rythme de lecture. Imaginez un accompagnement musical ou des bruitages.

09/2019

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BD tout public

Mercy Tome 1 : La dame, le gel et le diable

Jusqu'à quel point peut-on changer par amour ? Alaska, fin du XIXe siècle. Hellaine, une femme d'apparence noble et aux origines mystérieuses, débarque dans la petite ville de Woodsburg non loin de l'épicentre de la ruée vers l'or du Klondike, Dawson City. Elle cherche à acheter la concession d'une mine à l'abandon. Car ce que tout le monde ignore, c'est que sous les décombres se cache un lac souterrain donnant accès à une autre dimension peuplée d'êtres cauchemardesques. Hellaine est en réalité l'un de ces êtres. Et manifestement, elle a un plan. Un plan qui va être bouleversé par l'apparition de Rory, une jeune orpheline amérindienne pour qui Hellaine va se prendre d'affection après l'avoir délivré des griffes de son agresseur... Créée par Mirka Andolfo (Contro Natura), Mercy est l'histoire d'une sorte de Dracula au féminin qui trouvera la rédemption grâce à l'amour inconditionnel d'une fille adoptive qu'elle va rencontrer par accident. Une fable romantique résolument classique mais moderne, où le Grand Nord devient le théâtre d'un fantastique horrifique proche de Entretien avec un vampire.

09/2020

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Sciences politiques

Afghanistan, guerre lointaine ?

Alors que pour de nombreux Français la guerre d'Afghanistan semble lointaine et incompréhensible, l'auteur décrypte les difficultés que les forces occidentales rencontrent sur le terrain. Remontant jusqu'aux sources anthropologiques et idéologiques qui servent de cadre à la stratégie occidentale, il montre qu'au-delà des obstacles conjoncturels qu'il ne faut pas minimiser, ce sont bien nos présupposés, nos préjugés les mieux établis qui se heurtent au réel sur le théâtre afghan. Redéfinir ce qu'est un ennemi, redéfinir ce qu'est une victoire, redéfinir ce que peut être une nation, voilà des impératifs pour trouver le chemin d'une paix véritable en Asie centrale. Là-bas nos vrais ennemis sont les faiblesses et les déficiences de l'Occident post-moderne. Même si malheureusement des soldats français tombent sous les coups des Talibans, ceux-ci doivent être débarrassés du costume du diable dont on les revêt trop aisément. L'auteur nous engage à faire notre la conclusion de la prière orthodoxe placée en exergue de l'ouvrage : "Il hait ses ennemis celui seul qui n'a pas reconnu qu'ils ne sont pas des ennemis, mais des amis impitoyables".

11/2011

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Histoire de France

Le pape, l'empereur et le roi. L'entrevue de Nice (1538)

En 1538, Nice et ses environs furent le théâtre d'une entrevue entre le pape Paul III, l'empereur Charles Quint et le roi de France François Ier. L'événement était exceptionnel. Le souverain pontife en personne avait alors fait le déplacement depuis Rome dans l'espoir de ramener la paix en réconciliant l'empereur et le roi de France qui ne se rencontrèrent cependant pas. Les enjeux d'une telle réconciliation étaient énormes. On assista dès lors au cours du mois de juin 1538 à un véritable bras de fer diplomatique entre les négociateurs de Charles Quint et ceux de François Ier. En même temps, l'entrevue de Nice fut aussi une formidable rencontre entre Français et Impériaux. A l'instar du Camp du Drap d'Or en 1520, elle fut un moment festif et fastueux rythmé notamment par les banquets et les danses. Evénement politique majeur de l'année 1538, cette entrevue constitue un épisode important de l'histoire niçoise. Ainsi, quelques années avant le célèbre siège de 1543, les Niçois montrèrent déjà leur ardeur à défendre et protéger leur ville, choisie comme lieu d'une rencontre princière extraordinaire.

05/2019

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Littérature érotique et sentim

L'écriture érotique. Roman, lettre, sms, blog : toutes les clés pour exprimer le désir

Savoir trouver les mots, ça s'apprend ! Trouver les bons mots pour parler d'érotisme, de son désir, de son corps, de ses sentiments, faire monter l'excitation avec son partenaire pour le rendre fou, se lancer dans l'écriture d'un roman... Que ce soit pour séduire, pour parler de soi et de ses fantasmes ou pour tenir en haleine un lecteur, ce guide vous permettra d'améliorer vos connaissances en matière d'écriture érotique et de vous entraîner de façon concrète. Vous découvrirez notamment : - l'importance de la communication érotique dans votre vie quotidienne (même si vous n'êtes pas écrivain) ; - les techniques pour écrire une histoire passionnante et les pièges à éviter ; - les astuces pour relancer le désir entre vous et votre partenaire à distance ; - comment vous faire publier et connaître du public (que ce soit en roman, théâtre, musique, etc.). Emaillé de nombreux exercices et exemples issus de textes érotiques, ce livre est à mettre dans toutes les bibliothèques de ceux qui souhaitent apprendre à écrire l'amour et le sexe pour eux-mêmes, pour leur amant. e ou pour un public plus large.

03/2020

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Littérature française

Un jeune homme éventré

Rédigé en 1983, ce recueil de nouvelles nous plonge dans la genèse psychologique du groupe Bérurier Noir. Fortement marqué par le cinéma japonais d'avant-garde ou de la nouvelle vague, FanXoa, ancien chanteur et co-fondateur du groupe, nous livre 24 histoires courtes toutes en tension, pulsions et cruauté. On retrouve au fil des flashs illustrés par l'auteur quelques influences majeures de la culture de la fin des années 70 : Cavani, Fassbinder, Kubrick, Mishima, Pasolini, Visconti... L'époque est sombre, le tableau écarlate, la mort rôde. L'auteur, étudiant aux Beaux Arts de Paris, est traversé par un mal indicible et ne pensait qu'à mourir en beauté. Influence samouraï et soldatesque érotisée mais aussi manifeste nihiliste, gestuelle autodestructrice, le petit "théâtre de force" prend forme dans le fantasme d'un suicide psychologique et d'une renaissance. Corps, carcasses, chairs à vif, sensualité, "éros + massacre" comme le stipule le film de Yoshida. Sur le plan pictural, ce brûlot de sous-culture punk rappelle les belles heures de Bazooka. "Un jeune homme éventré" est une traversée crue et vacillante dans un néant sublimé.

08/2017

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Littérature étrangère

Le Dicôlon. Une histoire grecque

Le Dicôlon - figure qui hante le narrateur et l'engage à raconter son histoire - est ce personnage à deux corps du théâtre populaire grec, ce héros de carnaval qui porte en permanence sur son dos le corps mort de son frère. Le conflit intime du même et de l'autre va jeter Haris, le frère, dans un désenchantement qui touche aussi bien la terre d'origine - une Grèce mythique - que la terre d'accueil - une Europe idéalisée -, et aboutit à l'échec amoureux puis au suicide dans la solitude de l'exil. Mais le mort que l'on porte en soi, au point que les deux corps n'en forment qu'un, se révèle, au fil du récit, comme le signe de la fraternité fécondante de la vie et de la mort, capable d'engendrer du sens, une parole et une existence renouvelées. " C'est toujours ainsi que les choses se passent : toutes nos idées ne sont-elles pas toujours dues à des morts, que nous devons ramener à la vie et pousser plus avant ? Et si nous étions tous d'une certaine manière Dicôlon ? ".

02/2011

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Critique littéraire

L'évolution du pathétique d'Eschyle à Euripide

Toute connaissance s'éclaire par la comparaison. En particulier, toute oeuvre littéraire se comprend d'autant mieux que l'on peut la situer plus rigoureusement par rapport à celles qui l'ont précédée et à partir desquelles elle s'est définie. Or, s'il est un domaine qui prête à des comparaisons de ce genre, c'est bien celui du théâtre grec. Sans doute serait-ce le cas pour n'importe quelle série d'oeuvres dans la littérature grecque, car celle-ci présente ce double caractère d'avoir été entraînée, du moins à l'époque classique, par un élan de renouvellement exceptionel et d'avoir cependant volontiers déguisé ses innovations sous le masque de la tradition. Cependant, le fait est plus sensible encore dans le domaine de la tragédie. Là, en l'espace d'un siècle, on dispose de trois auteurs, qui se sont succédé de façon continue, avec des périodes de chevauchement importantes ; et ces trois auteurs n'ont cessé de donner à un même public, dans un même cadre matériel, des pièces de même structure, pourtant sur les mêmes sujets - pièces qui étaient, pourtant, profondément différentes.

01/1982

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Théâtre

La naissance de l'acteur moderne. L'acteur et son portrait au XVIIIe siècle

C'est au XVIII ? siècle que s'élabore dans la pratique du théâtre et dans le débat philosophique la figure de l'acteur moderne, artiste, véritable créateur de son rôle. Le portrait d'acteur contribue à l'apparition de cette identité issue d'une sensibilité et d'une esthétique nouvelle au sein de la société et de la culture bourgeoise. Des liens privilégiés se nouent entre artistes et comédiens : De Troy représente Adrienne Lecouvreur, Vanloo peint M>l>l ? Clairon, Hogarth, Gainsborough et Reynolds s'attachent à la personne de David Garrick, qui avec plus de trois cents portraits peut être considéré comme le premier à avoir su manipuler les images, au sens moderne du terme. Ce genre de tableau ne montre plus un personnage figé mais illustre l'art du comédien, son travail et sa personnalité. Maria Ines Aliverti situe le portrait d'acteur par rapport aux grands courants qui transforment l'art figuratif de cette époque. Elle met en perspective une partie de l'histoire théâtrale du XVIII ? siècle et notamment le rôle promotionnel des images et leur impact dans la bataille idéologique autour des acteurs.

11/1998

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Beaux arts

Les Tuileries au XVIIIe siècle

Mis en chantier par Catherine de Médicis, édifié sur l'emplacement d'une fabrique de tuiles, le Palais des Tuileries fut étroitement mêlé à notre histoire et aux tumultes de la Révolution de 1789. Délaissée au début du XVIIIe siècle pour Versailles, cette demeure royale devint le cadre d'activités musicales et théâtrales rivalisant de renommée comme le Concert spirituel, l'Opéra, la Comédie-Française, le Théâtre de Monsieur. Avec le retour de Louis XVI à Paris, les Tuileries deviennent, pour un court moment, le siège de la monarchie déliquescente puis celui de la Convention Nationale qui en défigura salons et appartements, remis en état sous l'Empire. Cette exposition se propose d'illustrer les temps forts de cette histoire passionnante sous la forme d'une chronologie figurée. Elle présente au public le fruit des découvertes récentes - de nombreux documents exposés sont, en effet, inédits - et s'attache à faire mieux connaître un lieu que ses jardins ont rendu si familier à notre souvenir que nous n'en soupçonnions plus les ombres, ni les secrets. Je souhaite que les Parisiens découvrent nombreux cette reconstitution émouvante. Jacques CHIRAC

06/1990