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Concours administratifs

2000 QCM de Français, Culture générale, Mathématiques et Tests psychotechniques. Epreuve de préadmissibilité - Catégories B et C - Concours 2024-2025

Ce livre vous permettra de réussir vos épreuves écrites de préadmissibilité en français, culture générale, mathématiques et tests psychotechniques aux concours de la fonction publique de catégories B et C. Il vous accompagnera également dans votre entraînement à toute épreuve de type QCM. Pour un entraînement optimal, il propose : des tests d'auto-évaluation pour personnaliser vos révisions ; un planning de révisions pour organiser votre préparation ; 2 000 QCM corrigés classés par thèmes et sous-thèmes, pour vous entraîner de manière intensive ; des QCM d'annales corrigés et des sujets blancs pour vous mettre dans les conditions du jour J ; les conseils pour comprendre les attentes du jury et les pièges à éviter. OFFERT en ligne : 20 tutos pour décrypter les tests psychotechniques. Plus d'annales corrigées.

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Littérature étrangère

Catalogue de tableaux modernes, aquarelles, dessins par Barye, Boudin, Boulard. de la collection de M. le comte A. Du C.

Catalogue des tableaux modernes, aquarelles, dessins par Barye, Boudin, Boulard... [et al. ] composant la collection de M. le comte A. Du C. / [expert] Georges Petit Date de l'édition originale : 1910 Le présent ouvrage s'inscrit dans une politique de conservation patrimoniale des ouvrages de la littérature Française mise en place avec la BNF. HACHETTE LIVRE et la BNF proposent ainsi un catalogue de titres indisponibles, la BNF ayant numérisé ces oeuvres et HACHETTE LIVRE les imprimant à la demande. Certains de ces ouvrages reflètent des courants de pensée caractéristiques de leur époque, mais qui seraient aujourd'hui jugés condamnables. Ils n'en appartiennent pas moins à l'histoire des idées en France et sont susceptibles de présenter un intérêt scientifique ou historique. Le sens de notre démarche éditoriale consiste ainsi à permettre l'accès à ces oeuvres sans pour autant que nous en cautionnions en aucune façon le contenu.

03/2020

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Concours administratifs

Entretien avec un jury concours Catégories A, B et C. Méthode et exposés commentés en 35 fiches, Edition 2022-2023

Grâce à ce livre, déjouez tous les pièges de l'entretien avec un jury ! Préparez-vous efficacement à votre entretien avec un jury ! Les 35 fiches de ce livre vous permettront de : - connaître la nature de l'épreuve orale ; - valoriser votre parcours et votre expérience professionnelle (REP et RAEP) ; - adopter la bonne attitude au cours de l'entretien ; - maîtriser les outils essentiels de l'action administrative. Grâce aux différentes parties qui vous sont proposées : - une méthodologie détaillée ; - les connaissances indispensables à maîtriser ; - 5 exposés commentés ; - les conseils du formateur et les astuces des candidats.

01/2022

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Archéologie

Des premières communautés paysannes à la naissance de l'Etat dans le Centre de la France (5000-50 a.C.)

Cet ouvrage est consacré à la formation des systèmes politiques protohistoriques sur une période de 5000 ans. La première partie présente une cartographie sous SIG de 8000 sites enregistrés dans la base de données Patriarche du Ministère de la Culture dans l'ensemble de la région Centre-Val de Loire. Du Néolithique ancien jusqu'à l'âge du Fer, elle permet de visualiser l'évolution du peuplement depuis le début de la sédentarisation jusqu'à la formation des trois civitates de l'âge du Fer : Turons, Carnutes et Bituriges. La seconde partie s'investit plus précisément dans l'analyse de trois complexes archéologiques emblématiques de la région Centre : les célèbres sites de Fort-Harrouard (Eure-et-Loir), Sublaines (Indre-et-Loire) et Levroux (Indre) sont réexaminés pour reconstituer la formation de trois territoires singuliers dans la longue durée. Fondée sur les problématiques de l'anthropologie politique, la dernière partie comprend une réflexion théorique sur la naissance de l'Etat à l'âge du Fer. Une approche originale combine les données archéologiques et les ressources textuelles, confrontées ensemble aux modèles anthropologiques. Du royaume mythique d'Ambigatus à la guerre des Gaules, les données archéologiques sont confrontées aux textes puis aux théories de l'anthropologie politique. De la résidence princière hallstattienne de Bourges aux oppida de La Tène finale du Berry, progressivement l'histoire politique des Celtes se dessine.

06/2016

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Deuil

C'est OK que tu ne sois pas OK. Rien de plus normal que d'aller mal durant un deuil

Le chagrin du DEUIL est une réaction saine, il est le prolongement naturel de l'amour. BEST-SELLER INTERNATIONAL, TRADUIT EN 19 LANGUES Le chagrin n'est pas un problème à résoudre, c'est une expérience à vivre. Lorsqu'un deuil ou un événement douloureux bouleverse votre vie, voici la première chose à savoir : le chagrin n'a rien d'anormal. Il est " le prolongement naturel de l'amour. C'est une réaction saine face à la perte d'un être cher ", explique Megan Devine. Alors, pourquoi notre société traite-t-elle le deuil comme une maladie dont nous devrions guérir le plus vite possible ? Dans cet ouvrage, l'auteure propose une nouvelle approche du deuil et de la manière dont nous essayons d'aider ceux qui doivent y faire face. Ayant vécu cette tragédie des deux côtés - ; en tant que thérapeute et en tant que femme qui a assisté à la noyade accidentelle de son compagnon - ; Megan livre, avec perspicacité et compassion, la vérité sur la perte, sur l'amour et sur la guérison. Elle remet en cause l'objectif prescrit par la société de retrouver une vie normale et " heureuse ", en le remplaçant par une alternative bien plus saine : vivre avec le chagrin plutôt que de chercher à le surmonter. A travers des témoignages, des recherches, des conseils ainsi que des pratiques créatives, l'auteure offre un guide unique pour mieux vivre cette expérience, que nous affronterons tous à un moment ou un autre de notre vie.

04/2024

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Histoire antique

Le peuple et l'argent. Administration et représentations du Trésor Public dans la Rome républicaine (509-42 av. J.-C.)

Pourquoi arrive-t-il que, dans les inscriptions latines d'époque républicaine, le mot populos soit employé pour désigner l'Aerarium ? C'est de cette question qu'est né ce livre consacré au Trésor Public romain entre le V siècle av n. è. et l'époque césarienne. L'enquête porte, d'une part, sur les rouages d'un service administratif indispensable au fonctionnement de la première puissance méditerranéenne. Les relations de la cité romaine avec les publicains, les mouvements de fonds publics, les procédures institutionnelles relatives à la prise de décision financière et à sa mise en oeuvre, les activités concrètes des questeurs urbains et de leurs appariteurs montrent la singularité d'une administration républicaine dont l'historiographie a souvent eu tendance à minorer l'importance. D'autre part, l'étude conduit à s'interroger sur le rôle, qu'au cours des siècles, l'idée de dépense publique légitime a joué dans la progressive structuration de la respublica, l'élaboration de la notion de biens communs et la définition de la place que le peuple devait occuper dans la cité.

07/2022

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Critique littéraire

L'arbitre aux mains vides. Ecrits de jeunesse

Arthur Adamov (1908-1970) appartient à une riche famille arménienne propriétaire d'une partie des pétroles de la Caspienne, chassée de Russie par la Révolution. Après une errance entre l'Allemagne et la France, le jeune Adamov fréquente Montparnasse et rencontre des écrivains, dont Roger Gilbert-Lecomte et Antonin Artaud avec lesquels il se lie d'amitié. Dans les années 50, il est, avec Ionesco et Beckett, l'un des créateurs du théâtre dit de l'absurde et mis en scène par les plus grands (Blin, Vilar, Serreau, Mauclair, Planchon...). Sous l'influence de Brecht, il s'oriente ensuite vers le théâtre politique en même temps qu'il publie des essais sur le théâtre ainsi que de bouleversantes confessions. Mais si Beckett est nobélisé en 1969 et Ionesco élu à l'Académie française en 1970, Adamov, en cette même année, malade et marginalisé, se donne la mort. Traducteur de Gogol, Tchekhov, Gorki, Dostoïevski, Büchner, Rilke..., auteur de pièces radiophoniques, Arthur Adamov, entre 1927 et 1947, écrit de nombreux poèmes en vers et en prose, mais aussi des manifestes, des essais, des préfaces, des critiques de livres et d'art éparpillés au hasard de revues souvent éphémères. Ces textes de jeunesse écrits dans le sillage de Rimbaud, disent l'amour, la mort, la solitude, mais aussi l'émerveillement au monde. Inconnus alors qu'ils constituent pourtant le creuset d'une oeuvre, ils relèvent d'une écriture mystérieuse qui nous touche au plus profond. Ces documents, réunis ici pour la première fois, éclairent cette figure injustement oubliée, qui est l'une des voix les plus authentiques et les plus bouleversantes de l'avant et l'après-guerre, celle d'un témoin, d'un poète inspiré, d'un passeur...

11/2019

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Littérature française

1945

J'ai tenté de retrouver les origines de mon esprit, savoir comment il se forma au hasard des gens, des choses, quand encore en enfance, plongé dans son grand balbutiement, on ose à peine nommer ce qui nous entoure, qu'on vit comme à tâtons dans le jour le plus clair, cherchant son coeur, celui des autres, alors que les adultes s'agitent autour comme de beaux diables avec leurs problèmes déraisonnables, trop grands pour nous. Pour moi, ce fut en Bretagne, durant la dernière guerre, l'Occupation allemande, j'ai de 9 à 15 ans, des parents séparés, une mère Éva trop jeune, un père du même âge, Alexandre dit Alex. Éva pour son malheur se remaria avec un médecin, Robert Le Floch, surnommé Bob. En 1944, après maintes tribulations, j'habite avec cet homme taciturne (l'effroi de son silence à mon égard) un hiver, un bout d'été dans une presqu'île battue par un fort ressac (ce ressentiment de la mer), où bientôt se déroulèrent des événements majeurs. J'en ressens encore l'ombre à défaut du soleil qui s'est éclipsé, de la pluie vengeresse qui depuis rabaissa son caquet. Il y avait du vent, un grand qui m'emporte toujours, de l'écume, et tout se salissait vite, sentiments, pensées. À qui se fier ? Sur la plage, le pied enfonçait trop, tout devenait mouvant, incertain. Les vagues se succédaient chargées de périls. Où trouver le sol assez ferme ? Le lieu débarrassé de toute forfaiture ? Le granit ne manque pas, mais la certitude ? Je cherche, avance à l'aveugle, qu'enfin au bout du chemin, les gens ressemblent à ce qu'ils paraissent, qu'il n'y ait plus de traîtrise qu'entre chien et loup, au crépuscule.

01/2004

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Histoire de France

Et ils sont devenus harkis

L'Histoire est tragique. Que ceux qui ne l'auraient pas encore compris lisent ce livre. Tous les éléments de la tragédie sont là : les traîtres, les vrais et les faux ; la politique et le cynisme des hommes politiques au nom de la raison d'Etat ou de l'ambition nationaliste ; les hommes de bonne volonté dépassés par la violence et l'enchaînement des événements ; les idéologies, les passions mais aussi le hasard ; et surtout, les véritables héros de Mohand Hamoumou, les hommes, les pauvres hommes, victimes d'un piège historique, qui ne comprennent pas ou mal ce qui leur arrive et qui souffrent. Il raconte l'histoire de ces " Français musulmans " qui participèrent à des titres divers à l'action de la France en Algérie. Lorsque furent signés les accords d'Evian, malgré les engagements pris, et après quelques semaines pendant lesquelles rien, ou presque rien ne se passa, beaucoup d'entre eux furent massacrés par les membres du FLN victorieux. Les autorités militaires françaises avaient reçu l'ordre de ne pas intervenir. Unanimement condamnés par l'opinion, certains officiers qui avaient engagé leur parole auprès de " leurs hommes " désobéirent au pouvoir politique au nom de leur honneur personnel et de ce qu'ils pensaient être l'honneur de la France. Ils purent rapatrier leurs anciens supplétifs et leurs familles, directement menacés de mort. Environ la moitié, à leur arrivée, furent installés dans des camps, où d'anciens sous-officiers ont longtemps fait régner un ordre quasi militaire. Tous ceux qu'on appelle les " harkis " et leurs enfants n'en sont pas encore sortis aujourd'hui. Régulièrement, un incident violent rappelle l'existence du drame. Puis le silence retombe. Avec précision, talent et pudeur, Mohand Hamoumou explique pourquoi le silence recouvre cette tragédie et le destin des harkis : silence des Français, silence des victimes.

03/1993

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Littérature française

Les Mal-aimants. Néo-roman

Dix beaux jeunes gens s'isolent en Toscane, sur les hauteurs de Florence, et se racontent des histoires (de sexe, bien entendu). S'agit-il du Décaméron, que Boccace situait pendant la grande peste de 1348 ? Non, nous sommes autour de l'an 2000 à la Villa Malin et nos amis, pensionnaires du hasard, orphelins privés de catastrophe, jouissent du bel été italien sans rien faire... Mais ce " rien " est-il matière à écrire ? Nos petites histoires navrantes ont-elles un lien avec l'autre histoire ! Plaisir simple du livre de l'été : la paresse de nos vacances s'y double d'un vrai roman d'aventures avec complots, masques, combats au sabre ou au pistolet, galopades et gaillardises bien troussées. Au bordel sous Napoléon 1er, un duo saphique, Coralie et Delphine, charme deux clients qui ont le même nom : Fourier et Fourier. Charles et Joseph inventent la même chose : des " séries ". Des séries mathématiques pour Joseph, pionnier de la physique moderne et des statistiques ; des " séries passionnées " pour Charles, l'utopiste de la liberté sexuelle ; des séries de séries qui exaltent " la propagation de la chaleur ", sexes en rut, fûts de canon. De l'amour à la guerre, entre France et Italie, l'ironie cruelle de l'Histoire modifie les lois de l'attraction magnétique : les aimants se repoussent au lieu de s'attirer. De nos jours, les " séries " ne sont que télévisées. Fade ou grotesque, la comédie du savoir et de l'art ne cultive plus que notre mélancolie. Néanmoins, polarisés ensemble, Bien-pensants et Mal-aimants, en avance ou en retard d'un siècle ou d'une génération sur le Grand Soir de l'amour libre, croient toujours au Paradis.

04/2008

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Religion

FREDERIC OZANAM. le bienheureux

La récente béatification du fondateur de la Société de Saint-Vincent-de-Paul, Frédéric Ozanam, est l'occasion de redécouvrir une de ces personnalités d'hier dont le message reste toujours actuel. Né à Milan en 1813, au hasard de l'affectation de son père, médecin au service des armées de Napoléon, Frédéric Ozanam passa son enfance à Lyon puis vint à Paris pour faire ses études. Dès sa prime jeunesse, il fut marqué par la foi intense de ses parents, par la bonté de son père qui soignait gratuitement les indigents, et par la vocation sacerdotale de son frère aîné. Homme de prière, Frédéric eut très tôt l'intuition que la charité pratiquée par des hommes de foi profonde était le vecteur de toute action sociale efficace. Il mit cette idée en oeuvre dès 1833 en lançant avec quelques compagnons les Conférences de charité. Celles-ci devinrent rapidement la Société de Saint-Vincent-de-Paul, dont le développement fut extraordinaire dans toute l'Europe. Car Ozanam avait perçu avec acuité les enjeux fondamentaux de son époque, plongée dans le bouillonnement social de la révolution industrielle naissante : la réconciliation du catholicisme et de la société moderne, la protection des plus faibles face à l'indifférence des riches et à l'activisme des extrémistes. Ce précurseur du catholicisme social et de la démocratie chrétienne fut également un brillant intellectuel. Professeur à la Sorbonne, spécialiste de littérature médiévale italienne et d'histoire du Moyen Age allemand, cet historien à la vaste culture et à l'ambition philosophique élevée fit redécouvrir Dante et les poètes franciscains du XIIIe siècle à ses contemporains. Près de quarante ans après sa mort, survenue en 1853, ce sont les idées de Frédéric Ozanam qui inspirèrent l'encyclique Rerum novarum (1891), lesquelles demeurent aujourd'hui encore un des éléments clés de toute pensée sociale ennemie des extrêmes.

08/1997

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Littérature française

Le retour

Au coeur de cette histoire, deux soeurs que la vie a séparées. Deux soeurs très différentes l'une de l'autre. Olivia, artiste dans l'âme, a fui sa famille (en 1987) alors qu'elle avait à peine atteint l'âge de la majorité (21 ans à l'époque), pour aller vivre à Caracas (Venezuela). Ségolène, plus terre à terre, est restée à Bruxelles et a repris la pharmacie de ses parents. Depuis vingt-cinq ans (l'histoire se déroule en 2012), elles ont rompu tout contact et voici que Ségolène reçoit une lettre d'Olivia. Très perturbée, elle la lit, entrecoupant sa lecture de souvenirs et de réflexions. S'instaure ainsi entre les deux soeurs, une sorte de dialogue à distance. Dans sa lettre, Olivia explique pourquoi elle est partie comme une voleuse et n'est jamais revenue (drame familial), raconte ce qu'elle a vécu pendant ces vingt-cinq années, ce qu'elle est devenue (elle n'est pas devenue artiste peintre, mais enseigne dans une école sise dans les barrios de Caracas et a fondé un orphelinat) et pour finir, annonce son retour (son attachement à ses racines est matérialisé par un saule pleureur). Ségolène qui dans un premier temps refuse d'accueillir Olivia, se fait peu à peu à l'idée de la revoir et finalement, se surprend à l'attendre avec impatience. Olivia revient, mais les retrouvailles ne se passent pas du tout comme prévu ou espéré. Ce retour va rapprocher Ségolène de sa soeur, bouleverser sa vie et l'amener à se remettre en question (elle a alors 44 - 45 ans). Au-delà de la mise en scène d'une relation complexe, nourrie de sentiments contradictoires, ce roman nous rappelle que notre personnalité est plurielle, que le destin n'existe pas et que notre vie est conditionnée autant par nos choix que par le hasard.

10/2017

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Science-fiction

Frissons avec sursis

Léo Maizeret, député UDF élu par hasard en mai 1981, disparaît dans la nuit du 12-13 juillet 1982 dans le vol Paris-Miami pour réapparaître en juillet 2018. Pour le commun des mortels, il s'est écoulé 36 ans mais pour lui qui a côtoyé l'immortalité, seulement un mois. Un mois durant lequel il a été confronté à la subtile mécanique de l'univers, du temps dans l'espace et de l'homme face à son destin. Coupable de légèreté et d'inconstance, il est entraîné dans cette forme de rédemption initiatique qui s'avère être une mission divine. Pour orchestrer le ballet de cette âme en déroute, Bermude, féminité et grâce incarnées, lui fera vivre un amour éternel, une ivresse dévastatrice, impossible à imaginer même dans les rêves les plus fous. Collection Magnitudes, dirigée par Yoann Laurent-Rouault La collection Magnitudes offre au lecteur une déclinaison d'oeuvres littéraires différentes, identifiées par un chiffre (rappelant l'échelle de Richter des séismes), qui n'a pas pour vocation de classer ni de noter, mais d'informer le lecteur sur le caractère potentiellement choquant du texte, en raison du vocabulaire utilisé, d'un climat de haine, de danger, de passages décrivant des scènes de violence, d'érotisme, ou de propos crus relatifs à la religion, la politique, les moeurs. 4. 0 Faible magnitude. Texte tout public. 5. 0 Moyenne magnitude. Texte tout public pouvant légèrement secouer certaines sensibilités. 6. 0 Assez forte magnitude. Texte tout public comportant des éléments susceptibles de heurter certaines sensibilités. 7. 0 Forte magnitude. Texte comportant des éléments pouvant choquer certains lecteurs. 8. 0 Très forte magnitude. Texte pouvant fortement choquer ; réservé aux lecteurs avertis. 9. 0 Magnitude extrême. Texte fortement déconseillé aux âmes sensibles. 9. 5 Magnitude ultime. Texte pouvant très fortement ébranler le lecteur, totalement déconseillé aux personnes sensibles.

07/2020

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Religion

L'Evangile selon Jean

Il n'est pas mauvais que les Évangiles aient été transcrits mot à mot : le lecteur peut regarder par-dessus l'épaule du transcripteur. Il n'est pas mauvais non plus qu'il y ait des traductions nobles qui intéressent les lettrés. D'autres traducteurs ont eu le souci de faire sentir le caractère populaire ou au moins oral de ces écrits. Mais ne pourrait-on pas, sans s'écarter de la structure du texte, en retrouver mieux le naturel ? On rêve de le faire parler en français sans tomber dans la trivialité ni dans l'embellissement. Car les Évangiles sont à la fois manifestement parlés et volontairement écrits. Et si les évangélistes connaissent tout ou partie de l'Écriture qui les précède, la dimension littéraire leur est voilée par leur souci d'exactitude et d'utilité, sans parler de la pénurie de leurs moyens. Pour nous en tenir à l'Évangile selon Jean, remarquons un vocabulaire admirablement réduit, une syntaxe passablement monocorde et des gaucheries qui ne sont peut-être pas involontaires. La composition a une allure racée mais de guingois. Une ferveur sans épanchement tisse un texte sans couture, mais non sans reprises, et donne à chaque phrase une vibration d'autant plus étonnante qu'elle semble ne rencontrer que par hasard son éloquence à la fois publique et intime. La pauvreté presque ostentatoire de ce langage laisse transparaître une lumière qui ne supporterait guère d'artifices. Jean tente (à l'écart des hiératismes comme des séductions) de faire corps, comme il peut, avec une vie indivisiblement externe et interne qui est le dialogue du Messie en Dieu, dans le monde et dans l'âme. Une tension y est pleine d'abandon sans que la sérénité cesse d'être dramatique.

03/1988

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Théâtre

Je pense à Yu. Suivi de Entrefilet

Je pense à Yu : Madeleine, la cinquantaine, vit comme en suspension dans un nouvel appartement qu’elle n’arrive pas à aménager, entre un travail de traduction qu’elle reporte sans arrêt et des leçons de français qu’elle ne se résout pas à donner. Un entrefilet dans le journal du matin attire son attention. On y annonce que le Chinois Yu Dongyue vient d’être libéré après dix-sept ans de prison. Il avait été incarcéré pour avoir lancé des coquilles d’œuf remplies de peinture rouge sur le portrait de Mao de la place Tienanmen, en mai 1989. Cette nouvelle secoue Madeleine plus qu’elle ne l’aurait cru. Elle s’enferme chez elle pour se plonger dans ces jours de mai 1989, mais sa retraite est perturbée par l’arrivée de Jérémie, un voisin qu’elle ne connaît pas, et par celle de Lin, une jeune immigrante chinoise réclamant ses leçons de français. Etrangers l’un à l’autre, réunis par hasard dans le salon de Madeleine et confrontés à l’histoire de Yu, tous trois voient ressurgir leurs doutes, leurs regrets et leurs espoirs. Madeleine relit son journal intime et adresse des pensées à Yu. Jérémie téléphone et parle de Yu à son fils qui souffre d’un manque affectif chronique et dont il s’occupe seul depuis que sa femme l’a abandonné. Lin envoie des lettres à sa mère restée en Chine, et compare le sacrifice de Yu pour son pays à son propre choix de fuir sa terre natale dans l’espoir d’une vie meilleure. Carole Fréchette est toujours juste dans sa réflexion sur le militantisme et sur la vie. Grâce aux points de vue contradictoires de ses personnages, elle n’offre aucune réponse manichéenne mais ouvre au contraire largement la question de l’engagement, de nos jours.

02/2012

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Policiers

Je reste roi d'Espagne

Juan Carlos a disparu, laissant derrière lui une note énigmatique : “Je pars à la recherche de l’enfant. Je reviendrai quand je l’aurai trouvé. Ou pas. Joyeux Noël.” Pour le retrouver, le ministre de l’Intérieur joue sa dernière carte : José Maria Arregui, l’inspecteur mélancolique et sanguin qui, quelques années plus tôt, a par hasard sauvé la vie du roi une première fois… Quelques semaines avant Noël, le roi d’Espagne a quitté sa résidence, laissant derrière lui un mot dont personne ne comprend le sens. Tout effort pour retrouver sa trace s’avère vain et l’on fait appel, en dernier recours, à un ex-flic, le détective Arregui (déjà croisé dans Nager sans se mouiller) qui lui a jadis sauvé la vie et qui, pour résoudre les cas qui se présentent à lui, doit chercher l’inspiration dans les cabines vidéo des sex-shops. Poursuivi par sa propre mélancolie, par des policiers corrompus et par les hommes de main d’un puissant personnage connu sous le nom du “Chasseur”, Arregui se perd dans une Espagne arriérée, située à une centaine de mètres seulement des grandes routes, traversée par des personnages aussi étranges qu’un voyant “rétroviseur” qui ne peut deviner que le passé, qu’un chef d’orchestre ayant perdu la symphonie censée guérir tous les chagrins, ou qu’un roi déguisé en hippy persuadé de vivre un film d’aventures. Pour revenir à Madrid, ils doivent traverser une rivière dont personne ne se souvient du nom et accepter “que les canards puissent canarder les fusils”. Avec ce matériau, Carlos Salem construit son troisième roman, un road trip dans lequel, derrière l’humour et l’action présents dans tous ses livres, transparaît la tendresse des personnages poursuivis par le temps au rythme doux et mortel d’une ranchera mexicaine.

09/2011

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Ethnologie

Le chemin des humbles. Chroniques d'un ethnologue au Népal

"Je suis entré une première fois au Népal un peu par hasard, ne sachant tout à fait ce que j'allais y chercher. Sur cette bande de terre serrée entre les deux géants de l'Asie, d'innombrables microcosmes s'étagent entre les forêts humides du Sud et les hautes montagnes qui hérissent le Nord de leur chaîne grandiose. La population qui l'habite est à l'avenant : parmi elle, les langues foisonnent, et les modes de vie peuvent diverger du tout au tout. On rencontre aussi bien le résidu de peuples nomades vivant presque comme à la préhistoire qu'une bourgeoisie cosmopolite toujours entre deux avions, tandis que la majorité, elle, vit les pieds dans la glèbe. J'ai vécu à de nombreuses périodes dans des villages de l'ouest du pays, à l'écoute de leurs traditions et de leurs rites. J'ai recueilli notamment des épopées, chants d'un passé lointain déclamés encore aujourd'hui par une caste de musiciens-narrateurs. "Ethnologue", "anthropologue", sans doute, mais il faut aussi savoir n'être qu'un passant, qu'un patient, qu'un marcheur, qu'un amant... La matière première du chercheur de terrain, ce ne sont pas des archives ou des tests de laboratoire, mais bien des personnes et des lieux. Le présent livre est né d'une nécessité, d'une impossibilité de plus en plus grande à servir ces rhétoriques convenues qui s'adressent à un infime lectorat de spécialistes. Le monde dont il est fait témoignage ici est à la fois le lieu d'une certaine permanence, et aussi celui où se font sentir les premiers frémissements de la crue. Ces récits sont à la charnière entre ces deux moments, derniers instants d'une société qui craquelle". Rémi Bordes

10/2017

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Littérature étrangère

Inside

Psychothérapeute de talent à Montréal, Grace tombe par hasard, alors qu'elle skie pour se changer les idées, sur le corps inanimé d'un homme qui vient de faire une tentative de suicide. Elle n'hésite pas à secourir ce mystérieux inconnu mais réalise très vite que ses sentiments pour lui ne sont pas aussi simples qu'elle veut bien l'admettre. Se remettant tant bien que mal d'un divorce douloureux, Grace se sent irrésistiblement attirée par cet homme qui semble cacher tant de choses. Entre-temps, une de ses patientes, Anne, une adolescente troublée qui vient d'avorter, s'enfuit à New York pour faire du théâtre. Quand elle trouve, quelques années plus tard, une jeune fugueuse enceinte réfugiée dans le hall de son immeuble, Anne ne peut s'empêcher de la recueillir chez elle. Pour le meilleur et pour le pire. Mitch, thérapeute à la dérive et ex-mari de Grace, fuit le bonheur de peur qu'il ne se sauve. Il quitte la femme dont il est amoureux et part en mission dans une communauté en difficulté de la région arctique. A son retour, une vieille amie lui apprend que Grace a été victime d'un accident de voiture. Immobilisée, cette dernière a besoin d'aide, notamment pour s'occuper de sa petite fille. Peut-on renouer des liens après dix ans d'absence ? A l'intérieur se déroule sur une décennie, nous promenant de Montréal à New York en passant par Hollywood et le Rwanda. Ce roman nous offre une fresque intimiste qui touche par sa justesse et sa sensibilité. A travers ces différentes destinées cahotées, Alix Ohlin s'interroge sur notre identité, sur ces failles sur lesquelles chacun de nous se construit malgré tout, jour après jour, envers et contre tout. Répétitions, échos, variations : qui sommes-nous réellement à l'intérieur ?

08/2013

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Histoire de France

Les sources juives de l'histoire de France

Les Juifs seraient absents de la mémoire historique de la France. A contre-courant de cette idée, ce livre propose de relire le processus de construction de l'histoire des Juifs de France en partant à la recherche de ses sources. Centré sur le XIXe siècle, il prend pour point de départ les ardents débats relatifs à la citoyenneté des Juifs sous la Révolution française. Tandis que la recherche historique se voit portée en France, à partir des années 1830, par la volonté politique de mise en ordre du passé archivé au sein des dépôts publics, de nombreux documents se voient identifiés, classés, inventoriés et publiés. Parmi eux, des documents relatifs à l'histoire des Juifs. Certains sont disséminés dans les fonds des archives locales, d'autres au contraire sont retrouvés au coeur même des collections les plus prestigieuses de la royauté française. Parallèlement, la fièvre archéologique qui gagne les élites provinciales cherchant à célébrer les racines chrétiennes de la France, fait émerger, presque par hasard, des inscriptions hébraïques. Celles-ci sont néanmoins intégrées difficilement et marginalement au domaine alors florissant des antiquités nationales. Il faudra attendre la fin du XIXe siècle pour qu'un cercle restreint de savants ancre une histoire française des Juifs depuis le Moyen Age, non pas séparée, mais intégrée à l'histoire de France. Cette histoire " judéo-française ", répondant à distance aux attaques antisémites de la presse nationalisted'alors, permet de révéler la part juive insoupçonnée de l'histoire de France. Mais cette reconnaissance a un prix : la perte et la dislocation de nombreuses archives issues des anciennes communautés juives de France, fragilisant à terme la possibilité de reconstituer leur histoire " intérieure ". Préface de Yann Potin

01/2021

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Littérature française

Daily fiction. Histoires de la vie ordinaire

Ce sont des passants dans les rues de Brooklyn, de Paris ou d'Odessa. Peu importe, en fait. Un regard, une ombre sur le mur, une phrase à peine entendue, des choses comme on en voit tant, tous les jours, sans y prêter attention. A tort : Matthieu Raffard et Albéric d'Hardivilliers nous offrent ces instantanés de la vie ordinaire avec un relief et une sagacité nouvelle. L'écriture investit le hors-champ de l'image, le quotidien devient le socle d'une histoire à mille ramifications. Avec ironie parfois, mais toujours tendres et bienveillants, les deux auteurs dessinent une humanité sur le fil, et chacun de ces anonymes, fragiles et magnifiques, de devenir soudain les héros du monde contemporain. La recette est simple, un jeu d'enfant : chaque jour, une photo inspire une histoire de quelques lignes. L'effet est marquant, vif, frais, revigorant. Pendant deux ans, le photographe et l'écrivain ont extrait de la gangue du quotidien, de l'insignifiant porté par le hasard, une matière insolite. Cette centaine de fictions proposent de véritables illuminations. La plage qui se vide, un fils qui visite sa mère, l'inconnue du bistrot, ou cette lumière étrange qui tombait sur Manhattan... Daily Fiction est un beau livre. Par cette combinaison originale de la photographie et de la fiction, par la fraîcheur qui s'en dégage, par la justesse et la nervosité du trait, aussi vif qu'un instantané. Des petits bouts de bonheur, des nouvelles à lire et à voir telle une friandise que l'on s'accorderait tous les soirs. D'Odessa à New York, de Dunkerque à Stockholm, ces quidams deviennent soudain les héros anonymes de notre monde contemporain et renvoient à quelque chose d'universel.

10/2012

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BD tout public

Coup de sang Tome 3 : La couleur de l'air

Dans un ciel sens dessus dessous ponctué d'immenses masses nuageuses aux allures menaçantes progresse le Zeppelin sinistré Garbage et son équipage incongru : un couple de passagers de hasard embarqués à Tanger, Anders Mikkeli et Esther Roblès, deux jumelles orphelines sujettes à de mystérieuses crises de citations littéraires, leur garde du corps et le cadavre démembré du pilote de l'appareil, suspendu à ce qui reste de sa nacelle détruite. Dans les soutes, un mélange de déchets nucléaires instables et d'armes atomiques en état de marche, indice probable des visées terroristes du Garbage. Balloté au gré de la violence des vents, ses équipements verrouillés sur navigateur automatique, l'aérostat semble totalement livré à lui-même, et pourtant… Pourtant quelque chose suggère qu'il y a peut-être là un dessein, une volonté, une direction. Car au même moment, nombre des personnages croisés au fil des deux précédents volumes de la trilogie – Ana et Lester, Bacon et son dauphin hybride, Julia, Roem et Lawrence, l'ex-aumonier militaire – se sont eux aussi mis en mouvement, comme mûs par un appel secret. Leur périple annonce-t-il le stade terminal du « coup de sang » planétaire ? S'agit-il des prémisses de la troisième guerre mondiale annoncée, qui mettra ainsi un point final à la crise environnementale généralisée ? Ou d'autre chose encore, divergeant de tout ce qu'on pouvait imaginer ? Toujours magistral, tant dans la puissance et l'originalité de son récit que dans son traitement graphique et chromatique exceptionnel, Enki Bilal apporte un point final à la trilogie amorcée dans Animal'z et poursuivie dans Julia et Roem. L'un des titres les plus attendus de la fin d'année.

10/2014

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Religion

Une famille juive du temps de l'exode

L'exode, juin 1940. Yvonne Dockès n'a pas vingt ans. Avec ses parents, elle quitte les Vosges pour rejoindre Nîmes dans le Sud de la France. Tous trois voyagent deux jours durant dans leur Citroën, atteignent la Haute Loire et s'arrêtent à Saugues. Pour Yvonne et sa famille, cet arrêt dû au hasard, imposé par la débâcle, dure quatre mois, de juin à octobre 1940. Yvonne écrit alors 150 recettes d'une écriture dense et régulière dans un petit carnet. Celui-ci va l'accompagner tout au long de son existence, un repère, un guide. Que s'est-il passé pour qu'Yvonne ait été prise par l'envie d'écrire ? Est-ce pour ne pas oublier, conserver un héritage menacé de disparaître. Fragments de récits d'une famille juive alsacienne, lorraine. Dans l'exil, la mémoire des nourritures familiales reste un ancrage face au désarroi et à la faim. La cuisine, héritage transmis cahin-caha sur plusieurs générations devient matrimoine, une langue mémoire, un grenier à souvenirs pour faire face au chaos du présent. Entre cuisine juive et autres inspirations, nous entrons dans le récit de familles juives ouvertes sur le monde, transportant leur histoire sans dénégation, ni enfermement. Cet ouvrage raconte l'histoire d'une famille juive alsacienne, lorraine patriote qui doit quitter sa région, est soumise aux lois de Vichy et survit en se réfugiant dans un village cévenol. A travers le chaos, la guerre et la Résistance, cet essai transmet un témoignage et un message pour les générations futures. Il traduit les mutations du judaïsme français à travers trois guerres, les déambulations à la suite de la spoliation de biens et du déracinement. La transmission de la mémoire familiale, des rituels et des savoir-faire au féminin contribuent à cette attention à la vie et jouent une large place dans cette destinée familiale.

02/2017

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Critique littéraire

La grandeur et la grâce. Quand l'Europe parlait français ; Le poète et le roi

Marc Fumaroli présente Quand l'Europe parlait français comme "une promenade au hasard de rencontres entre Français et étrangers, dans un XVIIIe siècle où les Français sont partout chez eux, où Paris est la seconde patrie de tous les étrangers, et où la France est l'objet de la curiosité générale des Européens". Une promenade qui commence avec le siècle des Lumières et s'achève à l'aube de l'Empire napoléonien. Marc Fumaroli restitue cette période de notre histoire - la dernière "où l'on ait cru au bonheur sur la terre" - avec une érudition allègre, sensible et rigoureuse à la fois. Il montre comment l'universalité de la langue française s'est confondue avec celle d'un art de vivre et de penser, où princes, diplomates, esthètes et chefs militaires étrangers ont tous en commun d'être amoureux du français. Le second ouvrage repris ici, Le Poète et le Roi, est consacré à Jean de La Fontaine. L'auteur souligne que de toutes les voix issues du Grand Siècle, la plus modeste, la plus retenue est aussi la seule qui n'a jamais cessé d'émouvoir, au point de se fondre dans le folklore de l'enfance. L'Histoire a fait de La Fontaine un "bonhomme" presque aussi anonyme que la tradition orale qu'il a recueillie. Marc Fumaroli rend ici justice au poète caché derrière le personnage de la légende, et à travers lui nous fait revisiter le Paris de la Fronde, de l'affaire Foucquet et du règne de Louis XIV. Ce volume démontre de la façon la plus éclatante que la grandeur et le rayonnement d'un pays comme le nôtre tiennent d'abord à la vitalité de sa langue et de sa culture.

11/2014

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Critique littéraire

Céline. Paria et génie

Des rampes de Courbevoie en bord de Seine jusqu'à la froidure de l'exil danois, Céline (1894-1961) va se fabriquer une vie étincelante. Dans son histoire personnelle comme dans ses livres. Ce n'est pas par hasard que les critiques littéraires ont affirmé avec conviction que les deux plus grands auteurs français du vingtième siècle s'appellent Proust et Céline. Médiocre médecin généraliste, Louis Destouches prend le prénom de sa grand-mère bien aimée, Céline, comme pseudonyme. Marié en Bretagne et rapidement divorcé, il livre en 1932 son chef-d'oeuvre Voyage au bout de la nuit, une révolution dans la forme et dans les cris. Il le dédicacera au seul amour de sa vie, la danseuse américaine Elizabeth Craig. Son deuxième grand livre, Mort à crédit, n'a pas le succès espéré sauf auprès de ceux qui adorent les fulgurantes envolées lyriques de Céline, les amoureux de son style qui va populariser l'écriture, la rendre percutante. Ce n'est pas de l'argot mais une invention permanente des mots et des phrases. Même dans les abominables pamphlets qui vont suivre comme Bagatelles pour un massacre, l'éblouissant talent de Céline fait oublier son antisémitisme radical et misérable. Céline carbure à la haine mais revient au roman avec l'époustouflante trilogie allemande : D'un château l'autre, Nord et Rigodon. Homme à femmes, il termine pourtant sa vie avec une pénélope fidèle, Lucette Almansor, dans sa retraite de Meudon. Il échappera à une probable et sévère condamnation, grâce à son avocat et à l'inculture de ses juges. On pourra suivre ce parcours démentiel à travers le regard et les très belles illustrations de Philippe Lorin, remarquable observateur des visages de Céline. Paria ou génie ? Aux lecteurs de choisir.

09/2016

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Monographies

Gaston Chaissac

Improvisateur de génie, Gaston Chaissac (1910-1964) a créé une des oeuvres les plus singulières de son époque. Fils de cordonnier, il est initié à la peinture par Otto Freundlich et Jeanne Kosnick-Kloss, rencontrés par hasard à Paris, en 1937. Encouragé dans cette voie, il invente très rapidement un alphabet pictural qu'il va faire évoluer tout au long de sa vie. Au cours de ces années cruciales, dans un Paris en pleine mutation, Chaissac assimile l'essentiel du contexte artistique d'alors et se forge une vaste culture. Prolifique, ludique, et polymorphe, sa production visuelle aborde tous les genres. L'étourdissant dessinateur qu'il est dès ses débuts exerce sa verve aussi bien dans le domaine de la peinture et du collage, que celui des objets récupérés, métamorphosés avec autant de faconde que de délicatesse, composant un monde paradoxal, à la fois théâtral et confidentiel. Au plasticien se superpose en même temps l'écrivain, dans une activité en miroir, qui révèle un prodigieux épistolier et un poète hors norme. Des milliers de lettres envoyées pendant plus de vingt ans tous azimuts, vont lui permettre aussi de tisser des liens avec grand nombre de ses contemporains (Albert Gleizes, André Bloc, Raymond Queneau, Jean Paulhan, Anatole Jakovsky, André Lhote, Jean Dubuffet, ...) tout en restant volontairement en marge depuis le bocage vendéen qu'il ne quittera jamais. Ce monument épistolaire unique en son genre fascine par l'aisance des jugements, la pertinence des points de vue et la lucidité avec laquelle celui qui se disait "peintre rustique moderne" , joue de son besoin paradoxal de distance et de proximité. Cette première monographie, en forme de portrait, met volontairement à égalité le peintre et l'écrivain, et dessine l'aventure de Gaston Chaissac comme l'une des mutations les plus représentatives que la modernité a connue au siècle dernier.

11/2022

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Sociologie

Retours gagnants. De la sortie sans diplôme au retour diplômant

N'est-il pas étonnant de voir des jeunes qui étaient pour certains dans une relation d'étrangeté sinon d'hostilité à l'Ecole, qui avaient rompu avec celle-ci, jurant— un peu tôt — qu'on ne les y prendrait plus, revenir aux études, s'y tenir, et obtenir une première diplomation, faisant de ce retour un retour (académiquement) gagnant ? L' improbable incarné constitue une figure stimulante pour le chercheur à condition toutefois de ne pas céder à l'illusion héroïque ou à la tentation de l'exception méthodologique (Dobry). La probabilité d'apparition de l'improbable n'est pas distribuée au hasard des appartenances et des conditions sociales et contextuelles. Pour le dire dans un langage plus familier, n'importe quoi (d'ordinaire ou d'extraordinaire) n'arrive pas à n'importe qui, dans n'importe quel contexte. L'auteur s'aventure sur les terrains empiriques en jouant sur le qualitatif et le quantitatif, en se donnant les moyens d'avoir du qualitatif en quantité. Il analyse ainsi les récits de parcours de 215 jeunes (16-30 ans). A bas bruit ou tonitruante, leur sortie sans diplôme ne scelle pas leur destin scolaire, mais ouvre une période hors les murs qu'il convient de caractériser, non de pathologiser en la réduisant à un ensommeillement de la pensée ou à un comas intellectuel. Il dévoile les fadeurs dispositionnels et contextuels qui mettent les jeunes sur le chemin du retour. Avéré, celui-ci ne préjuge pas de la persévérance scolaire. Aussi étend-il la recherche aux conditions permettant le maintien. En fait, il s'agit de ne pas isoler le processus de sortie sans diplôme des processus de retour et maintien aux études. Si le premier peut contenir les germes d'une reprise d'études, les seconds peuvent charrier les conditions d'une nouvelle interruption.

02/2022

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Littérature française

À la recherche du père

Ahmet est parti de l'Europe à la recherche des traces de son père dans l'Océan indien accompagné de sa femme Roxane. Ensemble, ils découvrent le charme et la beauté d'un archipel où la vie est régie par la chaleur et l'hospitalité de son peuple. Impressionnés et enthousiasmés par une population souriante, ils se sont faufilés dans la masse en épousant sa culture, sa civilisation et ses coutumes. Tellement que la joie et l'harmonie de la vie leur offrent ce dont ils désiraient depuis leur jeune âge, ils oubliaient le but de leur voyage. Quelque temps après, se sentant delaissée par son mari, Roxane se laisse transporté par l'envie de se rajeunir. Commence alors une relation extraconjugale entre la jeune femme et Idjire, un jeune homme dont sa vision est d'amener au lit le maximum possible des touristes. Ahmet se trouve esseulé et mène en parallèle ses recherches et sa vie. Son ami Ben, un jeune commandant d'un patrouilleur lui permet de dévoiler l'autre visage de sa femme et pénétrer le mystère de la mer en maîtrisant le langage maritime. Le hasard fait que le lendemain de leur remariage, Ahmet et Roxane rencontrent un commerçant qu'ils découvriront quelques jours plus tard qu'il est un membre de leur famille insulaire lors d'une invitation chez Djamila, la cousine d'Ahmet. L'euphorie était à son comble quand ils se sont retrouvés tous autour de la table un jour sacré du mois de ramadan. Nabil attribue à Ahmet le poste du gérant de sa boutique comme tapis d'entrée dans sa famille. Roxane et Ahmet restent vivre leurs amours dans ce petit coin du paradis terreste sans jamais penser retourner en Europe.

07/2018

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Littérature française

Maître-chien

A l'occasion d'un séjour à Rio. un jeune homme qui s'avoue un peu fâché avec la vie décide d'en finir avec. sa propre histoire et endosse presque par hasard l'identité d'un autre. Embauché par une entreprise de gardiennage spécialisée dans le dressage des chiens d'attaque, il va s'affirmer comme un parfait vigile au service de la haute société locale, laquelle se barricade, à deux pas de la misère des favelas, dans des résidences protégées connue des forteresses. Il va. aussi. se mettre au service de la femme qui règne sur ce petit monde de haute sécurité, après qu'il aura découvert qu'elle même est entre les mains de trafiquants sans visage qui la tiennent pour ainsi dire en laisse. Tout à la passion qui le lie bientôt à cette superbe " chienne " - le temps pour l'un et l'autre d'oublier la mort qui rôde -. il est bien loin d'imaginer que cet amour même se trouve manipulé de l'extérieur par un ennemi à qui rien n'échappe... On songe à la fatalité qui depuis toujours accompagne les figures féminines auxquelles fait escorte la meute aboyante : Hécate, Penthésilée... On s'effraie, surtout, de voir à l'œuvre un système de surveillance qui, donnant si bien de la griffe et du croc, n'a d'autre issue que la fuite dans une violence sans fin. Et l'on en vient à se dire, songeant au vieil adage pascalien, que dans une société à ce point emmurée par la terreur, qui pratique I'angélisme sécuritaire avec un raffinement si pervers. la véritable bête (qui est le maître ?.... qui est le chien ?....) n'est peut-être pas celle qu'on croit.

09/2004

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Poésie

Poèmes antiques

"Ô Poëtes, éducateurs des âmes, étrangers aux premiers rudiments de la vie réelle, non moins que de la vie idéale ; en proie aux dédains instinctifs de la foule comme à l'indifférence des plus intelligents ; moralistes sans principes communs, philosophes sans doctrine, rêveurs d'imitation et de parti pris, écrivains de hasard qui vous complaisez dans une radicale ignorance de l'homme et du monde, et dans un mépris naturel de tout travail sérieux ; race inconsistante et fanfaronne, épris de vous-mêmes, dont la susceptibilité toujours éveillée ne s'irrite qu'au sujet d'une étroite personnalité et jamais au profit de principes éternels ; ô Poëtes, que diriez-vous, qu'enseigneriez-vous ? Qui vous a conféré le caractère et le langage de l'autorité ? Quel dogme sanctionne votre apostolat ? Allez ! vous vous épuisez dans le vide, et votre heure est venue. Vous n'êtes plus écoutés, parce que vous ne reproduisez qu'une somme d'idées désormais insuffisantes ; l'époque ne vous entend plus, parce que vous l'avez importunée de vos plaintes stériles, impuissants que vous étiez à exprimer autre chose que votre propre inanité. Instituteurs du genre humain, voici que votre disciple en sait instinctivement plus que vous. Il souffre d'un travail intérieur dont vous ne le guérirez pas, d'un désir religieux que vous n'exaucerez pas, si vous ne le guidez dans la recherche de ses traditions idéales. Aussi êtes-vous destinés, sous peine d'effacement définitif, à vous isoler d'heure en heure du monde de l'action, pour vous réfugier dans la vie contemplative et savante, comme en un sanctuaire de repos et de purification. Vous rentrerez ainsi, loin de vous en écarter, par le fait même de votre isolement apparent, dans la voie intelligente de l'époque" Extrait de la Préface aux Poëmes antiques (1852).

04/1994

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Sociologie

Changer le déterminisme social. Chronique philosophique

La complexité donne le tournis. Ivre ou sans gouvernail, le destin personnel est emporté par les événements. La pensée se nourrit du vécu individuel et collectif en recherche d'équilibre. Changer le déterminisme est la réplique à l'incompréhensible complexité de l'existence à voie unique. De la naissance à la mort, la lutte est permanente pour tenir le gouvernail que le destin collectif voudrait commander aux générations. La pensée dominante assure la pérennité des conduites collectives et les répétitions du conformisme social. Tant pis pour ceux que la vague rejette dans la marge ! Pourtant, dans la marge, j'ai rencontré la singularité de personnalités, de langages, d'émotions, de désirs universels, de pensées sans limites. Dans la "pensée brisée", j'ai vu le génie du "désir sans espoir", "sans regard". Touchés par la misère sociale et l'exclusion, de génération en génération, des quartiers de villes vivent sous l'éteignoir de la perte de confiance individuelle et de reconnaissance des autres. Rien n'est inéluctable ! Tout le paraît. L'aléatoire donne le ton. La philosophie de l'événement anime cette chronique où l'induction des générations et la force de la pensée dominent le hasard pour lui donner un sens où le sentiment de bonheur imprègne les rapports humains individuels et collectifs pour donner cohésion au présent et à l'avenir. La force réside en la "confiance en l'énergie individuelle et collective" que chacun porte en soi. Tout le sens de l'action sociale est de la révéler, de proposer des accès à l'égalité des chances et à la croyance en ces réalisations. Les services sociaux doivent rester des passeurs de la "pensée collective" au risque de devenir des engrenages supplémentaires de l'incompréhensible complexité.

05/2012