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Amis, Amants, Chocolat

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Littérature francophone

Éros. Saga RolePlay Tome 1

La vie de Gabrielle bascule lorsqu'elle rencontre Maxence. L'alchimie s'installe dès le premier regard. Ce séduisant parisien la fait vibrer de mille façons. A ses côtés, elle se sent belle, désirée. Le plaisir n'est plus une quête, mais une découverte qui s'apprivoise et s'assume. Le lien indicible qui unit les deux amants va progressivement les mener à s'adonner aux jeux de rôles. Lors de ces rendez-vous secrets, le jeune couple rejoue ses débuts dans des contextes où audace et adrénaline sont de mise. La passion, l'Eros, prend le dessus et les entraîne vers une relation dévorante, proche de l'addiction. Seront-ils prêts à accepter ce ravissement à l'autre ? Eros est le premier tome d'une trilogie écrite par Gabarelle Corentin, une jeune autrice de la région de Verviers (Belgique) travaillant en autoédition. C'est une romance dramatique mariant érotisme, psychologie et suspens. Il est difficile de cataloguer cette oeuvre dans un genre précis, car elle ne répond pas aux exigences des maisons d'édition spécialisées en la matière. En effet, la romance érotique est un genre littéraire aux codes assez restrictifs. Gabarelle a voulu garder une certaine liberté d'expression en abordant des sujets, comme les plaisirs solitaires féminins ou l'infidélité, souvent éclipsés par les besoins masculins dans les best-sellers d'aujourd'hui. Dans ce roman, la sexualité de la femme est mise en avant de façon assumée et naturelle. Eros est l'histoire d'une rencontre charnelle fondée sur le respect où consentement et considération ont une place prépondérante. Gabrielle - le personnage principal - goûte à ce qu'elle appelle une "jouissance non assistée" (premier orgasme qu'un homme lui procure). Elle se sent en confiance, belle, désirée et n'hésite pas à jouer de ses charmes. Le plaisir n'est pas une quête, mais une découverte qui s'apprivoise et s'assume. Le pouvoir d'attraction est le seul maître d'un jeu animé par la séduction, le désir, l'amour et l'irrésistible attirance entre deux amants. Ces derniers vont rapidement être emportés par "l'éros" , la passion. Soucieuse de donner une dimension réaliste à son histoire, l'autrice aborde la relation passionnelle sous un autre angle en rappelant qu'elle peut faire naître l'obsession, la jalousie et nous entraîner vers l'irrationnel. Plusieurs références à la mythologie grecque sont faites tout au long du récit, en parallèle à une analyse psychologique des personnages. Il existe plusieurs termes pour qualifier l'amour en grec ancien et certains seront abordés tout au long de la trilogie, entre autres Storgê qui représente l'amour de la famille, comme celui qu'une mère peut porter à son enfant ainsi que Philia qui désigne "l'amour raisonnable" . Eros, quant à lui, incarne la passion. Dans la mythologie grecque, il est le dieu de l'amour et de la puissance créatrice. Il fait naître la concupiscence et le plaisir charnel. Freud voyait Eros comme une pulsion de vie qui habite chaque être humain. Il l'opposait à Thanatos, le dieu de la mort, qui représente la pulsion de destruction. Ces deux pulsions sont, selon lui, indissociables. Eros nous lie amoureusement les uns aux autres. Thanatos, de son côté, nous pousse à rompre ce lien pour que notre "moi" reste tout-puissant. La passion fait naître une forme de ravissement à l'autre, mais notre "moi" nous dicte de garder le dessus. C'est une sorte de conflit intérieur. Les Grecs considéraient la passion comme un danger, car c'est un amour qui peut vous faire perdre le contrôle, basculer dans l'irrationalité. C'est exactement ce qui se passe dans ce roman, Eros était donc une évidence.

03/2022

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Droit

M. Fétis mis à la portée de tout le monde. Campagne de M. Fétis contre un homme qu'il ne connaît pas

M. Fétis mis à la portée de tout le monde. Campagne de M. Fétis contre un homme qu'il ne connaît pas / par F. -C. Busset... Date de l'édition originale : 1838 Le présent ouvrage s'inscrit dans une politique de conservation patrimoniale des ouvrages de la littérature Française mise en place avec la BNF. HACHETTE LIVRE et la BNF proposent ainsi un catalogue de titres indisponibles, la BNF ayant numérisé ces oeuvres et HACHETTE LIVRE les imprimant à la demande. Certains de ces ouvrages reflètent des courants de pensée caractéristiques de leur époque, mais qui seraient aujourd'hui jugés condamnables. Ils n'en appartiennent pas moins à l'histoire des idées en France et sont susceptibles de présenter un intérêt scientifique ou historique. Le sens de notre démarche éditoriale consiste ainsi à permettre l'accès à ces oeuvres sans pour autant que nous en cautionnions en aucune façon le contenu.

02/2020

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Littérature française

A mon ami Tom. Ce que je n'ai pas pu te dire, c'est que la différence est une identité universelle

Hiro est une mère de deux enfants. Elle vient d'Afrique, et arrive en France pour poursuivre ses études. Mais avec le temps, les difficultés à trouver un emploi en lien avec sa formation, l'ont amené à s'adapter en faisant des petits boulots pour subvenir à ses besoins. Dans sa quête de travail, elle va obtenir un emploi dans un Institut medico-éducatif, qui est en charge des jeunes ayant une déficience intellectuelle et physique. Elle arrive dans cet établissement avec des appréhensions, mais très vite, une amitié va naître entre elle et le jeune, Tom. La souffrance de ces jeunes, leur différence, ne la laisse pas indifférente. Elle comprend au fil du temps que la différence n'est pas exclusivement l'apanage de ces jeunes, mais elle serait plutôt une identité universelle. Car chacun est porteur d'une différence : physique, intellectuelle, identitaire, sociale, économique, sentimentale, etc. L'auteure Annick IMBOU tente à travers l'histoire de Hiro faire comprendre à tous que nous baignons dans un même fleuve qui porte un seul nom : le différence.

10/2021

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Théâtre

Élise ou L'ami comme il y en a peu, drame en trois actes, en prose. Théâtre de la ville, Montauban, 1776

Elise, ou L'ami comme il y en a peu , drame en trois actes, en prose, représenté sur le théâtre de la ville de Montauban en 1776. Par l'auteur du "Laboureur devenu gentilhomme, anecdote de Henri IV" Date de l'édition originale : 1779 Le présent ouvrage s'inscrit dans une politique de conservation patrimoniale des ouvrages de la littérature Française mise en place avec la BNF. HACHETTE LIVRE et la BNF proposent ainsi un catalogue de titres indisponibles, la BNF ayant numérisé ces oeuvres et HACHETTE LIVRE les imprimant à la demande. Certains de ces ouvrages reflètent des courants de pensée caractéristiques de leur époque, mais qui seraient aujourd'hui jugés condamnables. Ils n'en appartiennent pas moins à l'histoire des idées en France et sont susceptibles de présenter un intérêt scientifique ou historique. Le sens de notre démarche éditoriale consiste ainsi à permettre l'accès à ces oeuvres sans pour autant que nous en cautionnions en aucune façon le contenu.

07/2020

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Musique, danse

Solfèges de Rodolphe et d'Italie réduits avec accompagnement de pian. ou orgue harmonium mis à la portée des enfants op. 261

Solfèges de Rodolphe et d'Italie réduits avec accompagnement de piano ou orgue harmonium mis à la portée des enfants op. 261 Date de l'édition originale : 1865 Le présent ouvrage s'inscrit dans une politique de conservation patrimoniale des ouvrages de la littérature Française mise en place avec la BNF. HACHETTE LIVRE et la BNF proposent ainsi un catalogue de titres indisponibles, la BNF ayant numérisé ces oeuvres et HACHETTE LIVRE les imprimant à la demande. Certains de ces ouvrages reflètent des courants de pensée caractéristiques de leur époque, mais qui seraient aujourd'hui jugés condamnables. Ils n'en appartiennent pas moins à l'histoire des idées en France et sont susceptibles de présenter un intérêt scientifique ou historique. Le sens de notre démarche éditoriale consiste ainsi à permettre l'accès à ces oeuvres sans pour autant que nous en cautionnions en aucune façon le contenu.

01/2019

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Littérature étrangère

Pinocchio à Venise

Robert Coover s'attache ici à exhumer, à soulever et à ébranler la pierre angulaire des contes de notre enfance, le fameux : " Il était une fois... un simple bout de bois... " Il promène Pinocchio, sous les traits d'un vieil universitaire américain, à travers une Venise hivernale et fantomatique, livrée au Carnaval et au plus cruel des charivaris, où son héros découvre des personnages au moins duplices ou triplices sous leurs déguisements et leurs masques : autant de personnages qu'on ne peut identifier sans se fier à leurs propos, et surtout sans s'en défier... Que penser, par exemple, de cette bonne fée qui est ici tour à tour enfant et sœur, mère et préceptrice, muse et marâtre, amante et tortionnaire ? Le jour où Pinocchio était devenu un vrai petit garçon, on s'en souvient, il s'était exclamé : " Que j'étais ridicule ; quand j'étais un pantin ! " Et Coover d'imaginer que Pinocchio avait préféré oublier son existence antérieure, pour aller vivre sa vie d'homme en Amérique. Mais si sa Fée n'avait pu se résoudre à sacrifier totalement le pantin à l'enfant, il était dit que Pinocchio reviendrait un jour vers son passé... qu'il retomberait aux mains de ses ennemis de toujours, le Chat et la Renarde, et qu'il retrouverait avec ses vieux amis Polichinelle, Colombine, Pantalone et Arlequin toute la troupe des marionnettes d'antan, revivant enfin dans Venise de picaresques aventures. Avec une éblouissante virtuosité, Robert Coover relit ce Pinocchio si parfaitement intégré à notre culture qu'on en oublie qu'il n'est pas un legs de la culture populaire, mais l'œuvre de Collodi, le mythe littéraire dominant la première moitié du XXe siècle, le mythe de l'enfance par excellence et un monument de " culture parlée ". Croce a pu écrire que " le bois dans lequel est taillé Pinocchio, c'est l'humanité ". Mais Coover nous laisse à penser que, pour atteindre à l'humanité, il ne faut peut-être pas entamer trop profondément le bois de l'enfance.

03/1996

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Compositeurs

Federico Mompou. A la recherche d'une musique perdue

Né à Barcelone en 1893, Federico Mompou est aujourd'hui considéré comme l'un des compositeurs les plus atypiques du XXe siècle. A l'écart de toute école, il a su bâtir patiemment une oeuvre reconnaissable entre toutes par sa générosité mélodique et sa saveur harmonique, par sa nostalgie et sa concision. Pour évoquer la vie de cet artiste singulier, il fallait un texte économe comme chacune de ses pièces, une approche biographique suggestive qui retrace l'évolution du musicien, la naissance de son esthétique dans les fonderies de cloches de son grand-père, son amour pour le piano et pour les chants traditionnels catalans, ses longs voyages à Paris et ses amitiés avec Villa-Lobos, Poulenc, Milhaud, Rubinstein ou les Rothschild, son projet fantasque d'introduction de chocolats glacés en Espagne ou encore sa découverte tardive de saint Jean de la Croix, mystique dont il s'inspirera pour écrire une musique du silence qui se tait de peur de trop en dire... Voilà donc l'occasion de découvrir la personnalité tendre et attachante qui se cache derrière le caractère discret de celui en qui l'on vit un successeur de Debussy ou que l'on surnomma Frédéric II, en référence à un Chopin avec lequel il partagea bien des traits.

03/2021

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Poches Littérature internation

Rendez-vous chez Tiffany

Jane a 8 ans. Ses parents ont divorcé et elle vit à New York avec sa mère, Vivienne, célèbre productrice de Broadway qui collectionne les amants et n'a guère de temps à lui consacrer. Sauf le dimanche, en fin d'après-midi, quand, après avoir goûté au St. Regis, elles vont faire un tour chez Tiffany, le célèbre joaillier.Pourtant, Jane ne se sent jamais seule. Elle possède un vrai ami en la personne de Michael, même si elle est la seule à le voir et à l'entendre. Sorte d'ange, Michael est son confident. Hélas, les amis imaginaires, qui sont là pour guider les enfants dans la vie et les aider à trouver leur place dans le monde, ne sont pas éternels. Un jour, il leur faut partir. C'est ce qu'explique Michael à Jane au soir de son neuvième anniversaire. Il ajoute qu'elle ne sera pas triste puisqu'elle ne se souviendra pas de lui...Vingt-trois ans ont passé. Enfant boulotte, Jane est devenue une jeune femme séduisante, et une scénariste de talent. Sa vie privée est cependant un désastre. Sa mère ne lui accorde toujours ni attention ni amour et son petit ami du moment ne reste avec elle que par intérêt... Or, elle pense toujours à Michael. Car, malgré sa prédiction, elle ne l'a jamais oublié. À tel point qu'elle lui a même consacré une pièce à succès, qui va bientôt devenir un film. Et c'est alors, en pleins préparatifs, qu'elle croise Michael dans les rues de New York. Tel qu'en son souvenir, il n'a pas changé. Ils ont à présent le même âge. Va dès lors pouvoir naître entre eux une histoire d'amour... forcément unique, forcément magique.

04/2011

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Sociologie

La désinstruction nationale

Professeur, j'hérite en Terminale d'élèves qui ne maîtrisent pas l'accord du participe passé, peinent à déchiffrer une phrase complexe et manient leur propre langue comme s'il s'agissait d'une langue étrangère, usant du ''donc'' et du ''parce que'' à la façon d'un joueur cherchant à deviner les numéros gagnants d'une loterie. En lisant leurs copies, j'ai trop souvent l'impression de me trouver devant des enfants malnutris, voire dénutris, à qui il faut d'abord donner une bouillie protéinée parce qu'ils ne sont pas en état d'avaler une nourriture plus consistante. Combien sont-ils en ce cas ? Beaucoup trop. Une grande partie de mes élèves obtiennent leur baccalauréat alors qu'ils sont dans un état de quasi-illettrisme. Si l'on quittait jadis l'école primaire en sachant lire et écrire, on entre aujourd'hui à l'Université en éprouvant les plus grandes difficultés pour lire et en ne sachant plus du tout écrire. De cette catastrophe, tous sont complices : ministres de passage qui ne rendent jamais compte de leurs méfaits, chroniqueurs hors-sol qui les encensent du haut de leur ignorance, intellectuels qui ont abandonné la cause de l'école pour de vains mais plus juteux bavardages, professeurs, aussi, qui distribuent sans conviction, uniquement pour qu'on leur ''fiche la paix'' des notes auxquelles nul ne croit. La société tout entière semble indifférente au préjudice subi par d'innombrables jeunes gens qu'elle consent à voir priver de lettres et d'instruction pourvu qu'on les gratifie de diplômes en chocolat après leur avoir promis la ''réussite'' depuis le berceau. Le mensonge sur cette situation ne peut plus durer. J'ai donc décidé de révéler au public l'ampleur alarmante de la désinstruction nationale, d'en fournir des preuves et en indiquer les causes, dans la conviction qu'il nous est encore possible de nous relever collectivement de ce désastre.

11/2019

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Sciences historiques

1492

Cette année-là, trois caravelles rencontrent un continent ; s'effondre le dernier royaume islamique d'Europe ; les Juifs sont expulsés d'Espagne ; un Borgia est élu pape ; meurent Laurent le Magnifique, Piero della Francesca, Casimir IV, roi de Polo-gne, Ali Ber, roi du Songhaï ; la Bretagne devient française, la Bourgogne disparaît ; l'Angleterre renonce au continent et se tournera vers les colonies ; débarquent en Europe le chocolat, le tabac, le maïs, la pomme de terre ; en Amérique arrivent la roue, le cheval et la variole ; Martin Behaïm construit à Nurem-berg la première sphère terrestre ; on publie à Ferrare le premier plan d'urbanisme ; on émet à Gênes la première lire ; le professeur Antonio de Nebrija fait paraître à Salamanque la première grammaire en langue vulgaire ; à Genève apparaît la syphillis ; au Vatican, on tente peut-être la première transfusion sanguine ; en Italie, on imprime pour la première fois le traité d'harmonie musicale de Boèce ; à Mayence, Middleburg prophétise la Ré-forme et annonce Luther ; en Espagne, on représente la première pièce de théâtre sur une scène fermée. Cette année-là, Anvers supplante Venise au coeur de l'économie-monde ; l'Europe se tourne vers l'Atlantique, oubliant l'Est et son passé oriental, la Méditerranée et sa composante islamique. Elle se rêve pure, romaine et non plus jérusalmite. Se forge ce qui deviendra tantôt le rationalisme, tantôt le protestantisme ; s'inventent la démocratie et la classe ouvrière. On fait le projet d'un Homme nouveau. Commence à s'écrire l'Histoire telle que les nouveaux maîtres la raconteront pour leur plus grande gloire, vantant leur passion de la Raison, l'audace de leurs découvertes, leur goût de la vérité, leurs rêves de monuments et de musique. J'ai voulu comprendre ici cette catastrophe comme disent certains mathématiciens , cette bifurcation comme disent des physiciens , ce rendez-vous, comme pourrait dire, plus simplement et sans doute mieux, le commun des mortels. J. A.

09/1991

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Théâtre

Cailloux

La pièce se passe à Capri, mais c'est un Capri hors saison, débarrassé des touristes et des estivants, réduit à sa petite société cosmopolite qui, sur ce "caillou", espère trouver un remède à son angoisse. Arrive le vieux Douglas Forstetner, ex-roi du chocolat. Il est venu à Capri pour y acheter une maison et chercher à entrer dans ce milieu plein de prestige à ses yeux. Il est accompagné de son secrétaire, un jeune Hongrois réfugié, sans argent, sans papiers, sans appuis. Douglas lui fait cruellement sentir à quel point il dépend de lui. Le jeune Hongrois pourtant s'éprend de Sandra et, poussé par elle, il va lutter pour retrouver sa liberté. Par snobisme, Douglas multiplie les attentions à l'égard d'une Américaine, Marjorie Watson, dont tout peut faire penser qu'elle est une des reines de New York. En réalité, c'est une petite employée, à qui le hasard a fait gagner une certaine somme et qui s'en est servie pour vivre son rêve : mener la grande vie pendant quelques mois. Elle aime Vos, un peintre qui a renoncé à la peinture et qui a cru trouver à Capri son équilibre et sa paix. Déçue, à bout de ressources, Marjorie finira par se suicider. Pour sauver le jeune Hongrois, Sandra vole l'argent de Forstetner. Elle sera arrêtée. Le jeune Hongrois renonce au combat. Il accepte son esclavage. A côté de ces deux couples qui luttent pour leur bonheur, gravitent d'autres personnages dont l'exemple contribuera à les acheminer vers la défaite : Cetrilli, le play-boy mâtiné de bourgeois ingénu, lady Ambersford qui vole les petites cuillers, lady Noakes qui les rapporte, Passiekoc, l'antiquaire somnambule, Jacquot, le joli parasite. Comme l'île sur laquelle ils vivent, tous ces personnages sont des cailloux. Ils sont atteints de ce mal contemporain : l'impossibilité de communiquer. Il s'agit ici d'une pièce où l'essentiel peut-être se trouve dans ce qui est suggéré, non dans ce qui est dit.

04/1962

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Critique littéraire

Mementos

On commence à peine à connaître Louise autrement que comme muse de Flaubert et on la réduit le plus souvent au rôle de destinataire de la longue correspondance qu'il lui a adressée. Quant aux lettres de Louise, bien peu ont survécu. Cette correspondance à sens unique permet de connaître les positions de Flaubert sur la poésie et le lyrisme, sur sa conception de l'écrivain et de son rôle. Certes, il les exprime ailleurs, par exemple dans ses lettres à ses amis, Maxime Du Camp et Bouilhet, mais ici, elles sont assenées avec d'autant plus de netteté que les idées de Louise sont aux antipodes des siennes. Elle est femme, et donc sentimentale, que ce soit dans sa relation avec l'amant trop peu empressé ou dans sa poésie lyrique. Malheureusement, cette poésie, on l'ignore généralement, alors qu'elle est souvent de très grande qualité. Certes, Louise obtint des subsides, des pensions qui fluctuaient au gré du pouvoir en place, mais c'était toujours trop peu. Les articles, y compris de mode, la quête incessante et vaine pour se faire jouer au théâtre, le moyen le plus rapide pour un écrivain de gagner de l'argent, lui laissaient peu de temps pour la réflexion et la lenteur. Les mementos sont ainsi intéressants à plus d'un titre. Outre leur intérêt personnel et leur valeur documentaire sur les difficultés de la vie des femmes à l'époque, ils sont un reflet de l'histoire littéraire et politique d'une période particulièrement féconde en événements. La publication de ces mementos permettra peut-être de se faire une idée plus objective de la "belle créature d'amour", qui était avant tout une femme intelligente, cultivée, talentueuse, une femme d'exception. C'est ce qu'il est permis de souhaiter. Joëlles Gardes

05/2018

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Littérature française

Les stigmates de Lisbé. Une fiction détective dont Pierre Jean Jouve est le héros

Chaque année qui passe le confirme un peu plus : Pierre Jean Jouve (1887-1976) est l'un des plus grands poètes et romanciers français du XXe siècle. Son oeuvre poétique, d'une haute exigence, se double d'un ensemble de romans qui, de Paulina 1880 au Monde désert, sont devenus des classiques. Mais qui était Jouve ? Premier écrivain en France à recourir à la psychanalyse, il a revendiqué haut et fort dans En miroir la nature autobiographique de son oeuvre. En fait, réalité et fiction s'entrelacent étroitement dans son mythe personnel. Le livre de Jean-Paul Louis-Lambert se présente comme une enquête quasi policière (une fiction détective, dit l'auteur) pour retrouver les éléments qui ont permis l'édification de ce mythe, avec son singulier cortège de figures féminines. Rencontrée en 1909 puis en 1933, Lisbé est une troublante créature érotique stigmatisée. Chantée en 1935 et 1936, Hélène de Sannis est la sublime initiatrice qui meurt pour accoucher de l'artiste. Sont-elles les héroïnes d'une histoire ? D'un mythe ? D'un roman ? Plongé dans ses fantasmes en fusion, Jouve a recréé ses amours avec la femme-mère Caroline, la femme-soeur Andrée, d'intrigantes amies, et avec Blanche Reverchon, la femme qui est tout à la fois la mère et la soeur, une amante adultère et une épouse dévouée, une mystique discrète et une psychanalyste qui a rencontré Freud. C'est cette mystérieuse galaxie qu'explore cet essai-enquête documentaire qui constitue aussi une lumineuse introduction à la lecture de Jouve.

06/2017

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Théâtre

La Tour de Nesle. Une pièce de théâtre d'Alexandre Dumas

Drame relatant l'affaire de la tour de Nesle dont voici la trame historique. Philippe le Bel a quatre enfants, dont trois fils qui vont lui succéder au trône de France, respectivement Louis X le Hutin, Philippe V le Long et Charles IV le Bel, qu'il marie avec trois princesses. En 1305, Louis épouse Marguerite de Bourgogne (12901315), la fille du duc de Bourgogne. Philippe épouse Jeanne de Bourgogne, la première fille de Mahaut d'Artois, en 1306. Enfin, Charles épouse Blanche de Bourgogne, la deuxième fille de Mahaut d'Artois, en 1308. Très liées entre elles, les princesses font souffler un vent de gaieté et de charme sur la cour austère du Roi. Leur élégance et leur coquetterie font bientôt naître une rumeur destructrice. Elles sont soupçonnées de recevoir des jeunes gens. Toutefois, aucune preuve ne vient étayer ces accusations et les princesses poursuivent leur joyeuse vie. La visite à Paris du roi d'Angleterre Edouard II et de sa femme Isabelle, fille de Philippe le Bel, au début de l'année 1314, sonne le glas de leurs beaux jours. Philippe le Bel donne plusieurs fêtes en l'honneur de ses hôtes. Au cours de l'une d'elles, Isabelle remarque que deux chevaliers portent à la ceinture des aumônières semblables à celles qu'elle a offertes personnellement quelques mois plus tôt à deux de ses belles-soeurs, Marguerite et Blanche. Elle s'empresse de signaler les frères Gauthier et Philippe d'Aunay à son père. Le roi ordonne une enquête qui confirme les faits. Arrêtés, les frères d'Aunay résistent à la question, puis ils finissent par avouer, suivis de Marguerite et de Blanche. Sous la torture, les deux chevaliers auraient avoué leurs relations avec les princesses, qui duraient depuis trois ans. Philippe d'Aunay est l'amant de Marguerite et son frère Gauthier est l'amant de Blanche. On ne connaît aucun amant à Jeanne, mais elle est au moins coupable d'avoir couvert les débordements de ses bellessoeurs. A Pontoise, les deux frères sont roués vifs, écorchés vifs, émasculés, du plomb soufré en ébullition épandu sur eux, traînés par des chevaux avant d'être décapités le 19 avril 1314 puis pendus par les aisselles à des gibets. Philippe le Bel n'a aucune pitié pour ses brus adultères. Marguerite et Blanche sont tondues, habillées de bure et jetées au cachot des Andelys. Après la mort de Philippe le Bel, Marguerite reste enfermée à Château Gaillard où elle meurt en 1315 à cause des mauvais traitements1, même si la légende veut que son mari, devenu Louis X, l'ait fait assassiner peu après son accession au trône. Compromise dans l'affaire, Jeanne est acquittée, faute de preuves. Elle reste toutefois en résidence surveillée au château de Dourdan. Philippe V envisage de la répudier mais il devrait alors rendre la FrancheComté qu'elle a apportée en dot. Il calcule alors que son "honneur conjugal" ne vaut pas cette perte. En 1316, Philippe V le Long accèd'Au trône après le règne de Louis X, son frère, et le très court règne de son neveu Jean Ier le Posthume, fils de Louis X. Jeanne devient donc reine de France. Philippe lui offre la tour et l'hôtel de Nesle en 1319, soit cinq ans après l'affaire. Après la mort de Philippe V en 1322, elle y installe définitivement sa résidence. Dans son testament, Jeanne de Bourgogne demande que l'hôtel de Nesle soit vendu et devienne un collège. L'annulation du mariage de Blanche (toujours emprisonnée) est prononcée en 1322, quand son mari, Charles IV, devient roi de France. Elle se retire alors à l'abbaye de Maubuisson, où elle meurt en 1362.

02/2023

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Littérature érotique et sentim

Les Lorettes. Paris capitale mondiale des plaisirs au XIXe siècle

Au XIXe siècle, Paris gagne ses galons de capitale mondiale des plaisirs. Lorettes, grisettes et courtisanes, conquérantes et victorieuses, règnent alors sur la Ville Lumière. Et derrière elles, une myriade de congrégations, aussi nombreuses que les petits noms secrets et affectueux susurrés par les amants à l’oreille de leurs maîtresses, se réclamant des États de la prostitution. S’il existe une typologie des femmes publiques aussi riche, la responsabilité en revient au premier chef aux journalistes, chroniqueurs, échotiers, illustrateurs et caricaturistes, écrivains oubliés ou à jamais illustres qui ont dénommé les filles qu’ils croisaient sur les trottoirs de la capitale, le long des boulevards ou dans les faubourgs, au théâtre, au bal ou à l’Opéra, dans les cafés, sur les Champs-Élysées et au sein de quelques salons. Mais si les catins parisiennes de l’époque ont eu le bonheur d’entrer dans l’histoire, cela tient d’abord à leur fortune littéraire. Les frères Goncourt, Baudelaire, Eugène Sue, Théophile Gautier, les Dumas, père et fils, Tristan Corbière, Huysmans, Zola, Balzac, Flaubert, Maupassant, Barbey d’Aurevilly ont tous témoigné, à des degrés divers, de leur intérêt vis-à-vis de ces dames, les dégageant des vils clichés auxquels elles étaient réduites et contribuant à changer le regard que la société leur portait jusque-là. Ces grands noms, le lecteur les connaît. Leurs ouvrages, Nana, La Dame aux camélias, Splendeurs et misères des courtisanes, etc., il les a parfois lus à un âge et dans un cadre, scolaire et donc pudique, qui ne lui ont pas toujours permis de saisir qu’ils avaient tous pour sujet… les lorettes !

10/2013

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Littérature étrangère

La peau de la terre

" C'était l'heure où à Mogador les amants se réveillent. Ils portent encore leurs rêves pris au filet le long de leurs jambes, sous les paupières, dans les moindres creux de leurs corps. Ils dorment, d'un baiser à l'autre. La mer rugit au soleil et les réveille. Mais ils ouvrent les yeux tout au fond du songe où ils s'aiment, jouissent l'un de l'autre et, parfois, se meurtrissent. C'était l'heure où à Mogador toutes les voix de la mer, du port, des rues, des places, des hammams, des chambres closes, des cimetières et du vent se nouent et content des histoires. " La rencontre d'une femme mystérieuse et d'un homme à qui elle lance un défi : elle fera l'amour avec lui lorsqu'il lui décrira les jardins de la ville. Seulement, il n'y a pas de jardins à Mogador. La Peau de la terre raconte la quête de cet homme qui déambule entre les murailles secrètes de Mogador, auprès des conteurs publics, des tireuses de cartes, d'autres femmes, dont les discours tissent les échos secrets du désir et des sens. De jardin secret en jardin secret, il apprendra le fragile équilibre entre le désir et l'épanouissement de l'esprit et du cœur. La Peau de la terre est le troisième volet d'une tétralogie dionysiaque placée sous le signe des quatre éléments, avec une unité de lieu, Mogador. On retrouve dans La Peau de la terre la délicate trame poétique des deux premiers romans d'Alberto Ruy-Sanchez, Les Visages de l'air et Les Lèvres de l'eau, parus aux éditions du Rocher.

03/2002

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Théâtre

Histoire à lire debout suivi de Retours à l'envoyeur

Histoires à lire debout : La nuit, dans le silence de la bibliothèque, Magnus, l'encyclopédie, Philo, Roman, le soupirant de la délicate Flore, le recueil de poésies, et Sans-Nom, le livre raté qui mélange ses pages, forment une joyeuse bande dans le meilleur des mondes. Hélas, une ombre menaçante s'étale sur ces rayonnages heureux : celle du Grand Autocrate et ses acolytes qui décident de partir en guerre contre le livre et la lecture. Mais d'Artagnan, Buffalo Bill, Obélix, la Princesse de Clèves, Molière et le Petit Poucet ne l'entendent pas de cette oreille ! Avec bien d'autres héros encore tout droit sortis des pages des chefs-d'oeuvre les plus célèbres, ils s'unissent pour défendre la liberté d'écrire et de penser... Retours à l'envoyeur : Un facteur que tout le monde surnomme Béquille, passionné par son métier de "transporteur de mots" , se met à lire en douce les lettres avant de les distribuer à leurs destinataires. Militant pour la préservation du courrier à l'ancienne et ardent défenseur de la poésie, il décide de partager avec le public un florilège de ces missives dérobées. Il y a la correspondance entre deux anciens amants qui avaient tout pour ne pas s'entendre et qui se brouillent à nouveau ; les mots entre un écrivain acharné qui adresse son dix-septième manuscrit à un éditeur excédé ; la lettre entre une institutrice et le parent d'un élève ayant fait exploser un lapin en classe avec des conséquences regrettables... Il y a, aussi, l'étrange courrier entre un damné postulant aux enfers et Satan... Et si Béquille avait inventé toute cette histoire ?

08/2020

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Renaissance

Bianca, l'âme damnée des Médicis

Le 5 juin 1578, Francesco Ier de Médicis, grand-duc de Toscane, épouse son amour de jeunesse et sa maîtresse de toujours, l'audacieuse Bianca Capello, aussi admirée que détestée. Volontaire, indépendante et opiniâtre, Bianca défie les époques par son courage, sa combativité et son ambition. La noble et toute-puissante famille Médicis, elle, outragée par cette union avec celle que l'on dépeint alors comme une favorite sans scrupules et une intrigante volage, use de mille stratagèmes pour séparer les deux amants, faisant courir les pires médisances à son égard. Contre vents et marées, Francesco, et l'amour qu'il porte à Bianca, la protègent. Dix ans plus tard, alors que rien ne semble pouvoir troubler leur bonheur, Francesco et Bianca s'éteignent à deux jours d'intervalle entre les murs de leur villa toscane. Très vite, la rumeur d'un empoisonnement à l'arsenic enflamme les cours italiennes, et bientôt le bruit se répand que le corps de Bianca aurait été vulgairement jeté dans la fosse commune par le cardinal Ferdinand, le frère de Francesco... Pourquoi Bianca suscite-elle cette rage chez le clan Médicis qui la surnommait alors Pessima Bianca - " l'exécrable Bianca " ? Carol Ann et Patrick de Carolis remontent des siècles d'histoire et réécrivent le destin incroyablement romanesque de celle qui fut vilipendée et sacrifiée par cette fratrie médicéenne avide de puissance et d'argent. A travers leur plume, Bianca de Médicis revient à la vie et se révèle une héroïne à la modernité frappante et fascinante : une jeune femme libre et affranchie de la morale étouffante de l'époque, mais aussi une amoureuse passionnée et une figure aussi ensorcelante qu'inspirante.

10/2021

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Actualité médiatique France

Avant que t'oublies tout !

Claude, je nous revois à Portofino commencer nos entretiens dans la perspective de ce livre, c'était il y a au moins sept ans. A la terrasse d'un café du port, le mini-magnéto pour enregistrer nos échanges était prêt, mais toi, pas encore. C'est seulement cette année 2009 que nous avons tout repris à zéro, au coin de ton feu, dans ton refuge de l'île Saint-Louis, maintenant que les hommes de ta vie ne sont plus là et que tu te sens plus libre pour parler. En effet, l'idée m'était venue que plutôt de recueillir des bribes de ta vie, au hasard de nos vacances, émissions, dîners et voyages, ç'aurait été chouette de tout remettre dans l'ordre et qu'on sache vraiment comment tu avais traversé ces huit décennies : ton enfance de fille d'une écrivain célèbre, la guerre, Le Monde, la radio, la télé, les livres, tes trois maris, tes amants... C'était mon souhait le plus cher parce qu'on rencontre peu de personnages comme toi dans une vie, et je souhaitais faire partager l'intérêt, la curiosité, l'amusement, la surprise permanente que j'ai la chance, jamais tarie, de ressentir à tes côtés. Tu sais à peu près tout de moi, de ma vie, et j'avais envie de tout savoir moi aussi de la tienne. Ma pudeur, ma timidité et la peur de te déranger ne m'auraient jamais permis de te poser toutes ces questions. Je prends ce qu'on me donne ; j'avais déjà beaucoup ; avec ce livre, tu m'as donné plus encore.

11/2009

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Littérature française

OEUVRES COMPLETES. Tome 6

Le Moine paraît à Londres en 1796. Il rend aussitôt célèbre Matthew Gregory Lewis, un jeune Anglais de vingt ans qui l'a écrit près de deux ans auparavant, et, alors que toutes ses autres oeuvres trouveront l'oubli, il suffira à sa gloire future. Considéré comme l'un des chefs-d'oeuvre du roman gothique ou roman noir, redécouvert par les surrélistes - André Breton écrivait en 1924 que "le souffle du merveilleux l'anime tout entier" -, ce Moine, où la plus atroce des réalités se mue en fantastique et qui fait "du surnaturel une réalité comme les autres", dont l'érotisme flamboie dans la profanation, l'inceste ou la putréfaction, où les fantasmes se déploient dans la mort toujours présente, Antonin Artaud, en 1930, décide d'en refaire scintiller la magie, d'en rouvrir le souterrain où le viol a les cadavres pour témoins, de donner une vie neuve à ces amants fascinants et hautains que sont le moine Ambrosio et le démon Mathilde. Ce n'est pas une traduction qu'il entreprend alors, mais, il le dit lui-même, "une sorte de "copie" en français du texte original". Pour ce travail, il utilise la traduction la plus fidèle, celle que Léon de Wailly avait faite en 1840. Et s'il ne se prive pas de lui emprunter lorsque sa langue romantique ne contrarie pas le mouvement qu'il désire imprimer au récit, la plupart du temps il n'en use que comme d'un matériau brut qu'il modèle en profondeur, resserrant, élaguant, récrivant, renforçant la couleur, ajoutant même au besoin pour donner un tour plus théâtral au déroulement des intrigues qui s'entrecroisent.

04/1982

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Littérature française

Le muscle du silence

LE LIVRE Le Paris des années 1990 est le décor d'un amour improbable entre un psychiatre et sa jeune patiente. Pour lui, septuagénaire, survivant des camps nazis, le souvenir semble la clé de la joie de vivre. Pour elle, élevée derrière le rideau de fer, le corps est un obstacle dont il a fallu apprivoiser les limites. Cet amour passion, amour transgression, dérangeant et fascinant, cocasse parfois, jaillit comme une nécessité des débris des mémoires totalitaires. Il se développe dans la fugacité d'un présent hanté par le passé mais sans véritable avenir. Car la maladie fait son apparition, telle une tierce personne qui s'infiltre dans la relation. Les deux amants pourront-ils s'aimer dans, plutôt que contre elle ? POUR ALLER PLUS LOIN Le roman, telle une recherche sur Internet, s'organise autour de mots clefs comme la « peur », le « désir » ou le « pouvoir ». Chacun de ces mots se fait l'écho d'une expérience intime de la vie des protagonistes, bouleversée par les totalitarismes, et qui se trouve revisitée par la parole, par le désir ou le souvenir dans le Paris indolent de la fin du XXe siècle. Plutôt que de traiter de la vie sous les totalitarismes, nazisme ou communisme, le roman de Rouja Lazarova traite de la vie d'après. Il pose la question de la survie, des séquelles ou des déficits de la mémoire. Dans une langue sobre, précise, délicate, souvent empreinte d'humour, Le Muscle du Silence nous donne à voir des personnages qui, malgré un passé tumultueux et des luttes intérieures douloureuses, se délivrent des chaînes qui les entravent.

01/2016

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Poches Littérature internation

La fin d'une liaison

A Londres, par une soirée sombre et mouillée de janvier 1946, Maurice Bendrix, écrivain, rencontre par hasard son ami Henry Miles, diplomate, qu'il n'avait plus vu depuis un an et demi. Henry est marié à Sarah avec qui Bendrix a eu une liaison. Il a rencontré le couple à l'été 1939 et Sarah l'a tout de suite attiré par sa beauté et son air heureux. Après quelques années d'une passion intense, un obus frappe la maison où se sont retrouvés les deux amants. Pendant plusieurs minutes, Sarah croit Bendrix mort. Lorsqu'il réapparaît, Sarah, bouleversée, met brutalement fin à leur histoire sans un mot d'explication. Lors des retrouvailles des deux hommes, Henry confie à l'écrivain rempli de haine qu'il est inquiet. Il a le sentiment que son épouse le trompe. Rongé par la curiosité et la jalousie, Maurice tente de convaincre Henry d'engager un détective privé pour s'assurer de la fidélité de sa femme, mais Henry n'ose pas. Bendrix décide alors d'engager lui-même un détective. Au terme de son enquête, ce dernier lui remet le journal de Sarah. Il comprend enfin le revirement inexplicable de sa maîtresse le jour fatidique de leur rupture. Un des romans les plus autobiographiques de Graham Greene, La Fin d'une liaison est une histoire en trompe-l'oeil sur le tiraillement d'une femme entre son amour illégitime et Dieu. Elle laisse d'abord croire à une passion classique qui s'avère plus grave et complexe qu'il n'y paraît et que chaque lecteur peut interpréter à sa guise.

06/2016

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Histoire de l'Eglise

Fils de saint François. Les capucins, histoire et spiritualité

Connaissez-vous les Capucins ? Qui sont-ils ? Cette voie franciscaine ne se résume pas à une robe de bure, mais elle unit étroitement vie contemplative, vie de travail et vie d'apostolat. Les considérations historiques exposées dans ce présent ouvrage permettent de comprendre la naissance de ce rameau franciscain. A travers des portraits de frères qui, du XVIe au XXe siècle, ont laissé une empreinte indélébile de leur passage, la spiritualité capucine se comprend davantage. Souvent inconnues ou oubliées, ces vies de frères permettent de toucher du doigt le désir de radicalité évangélique qui a animé ces religieux à travers les siècles dans une fidélité marquée à l'esprit franciscain des origines. Quelles que soient leurs fonctions, tous ont gardé cet esprit originel : une vie simple et fraternelle en de petites communautés qui favorisent l'oraison ; un zèle apostolique qui les poussent à sortir régulièrement du cloître pour partager les joies et les espoirs, les angoisses et les tristesses de leurs contemporains, rendant ainsi ces amants de la solitude "frères du peuple" , et spécialement des pauvres et des petits. Ayant goûté à la saveur sainte de ces vies, on entrera alors plus facilement dans ce que l'ouvrage présente comme le coeur de la vocation capucine : l'oraison mentale qui est, selon les constitutions, "maîtresse de vie spirituelle pour les frères" . Le but de la vie évangélique et franciscaine, c'est de donner et non de prendre. Ouvrage collectif sous la direction de Jean-Marcel Rossini, capucin, gardien de la fraternité de Lourdes et chapelain au Sanctuaire. Il est l'auteur de plusieurs ouvrages, en particulier sur la figure du capucin Marie-Antoine de Lavaur.

06/2024

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Littérature scandinave

La ferme africaine

" Quand le souffle passait en sifflant au-dessus de ma tête, c'était le vent dans les grands arbres de la forêt, et non la pluie. Quand il rasait le sol, c'était le vent dans les buissons et les hautes herbes, mais ce n'était pas la pluie. Quand il bruissait et chuintait à hauteur d'homme, c'était le vent dans les champs de maïs. Il possédait si bien les sonorités de la pluie que l'on se faisait abuser sans cesse, cependant, on l'écoutait avec un plaisir certain, comme si un spectacle tant attendu apparaissait enfin sur la scène. Et ce n'était toujours pas la pluie. Mais lorsque la terre répondait à l'unisson d'un rugissement profond, luxuriant et croissant, lorsque le monde entier chantait autour de moi dans toutes les directions, au-dessus et au-dessous de moi, alors c'était bien la pluie. C'était comme de retrouver la mer après en avoir été longtemps privé, comme l'étreinte d'un amant. " Le travail d'Alain Gnaedig, un des plus éminents traducteurs des langues scandinaves, mais aussi l'auteur d'une nouvelle traduction de Dickens, rend enfin tout son éclat à la prose de Karen Blixen, en proposant au lecteur français une traduction fidèle de l'original danois de La ferme africaine, un des titres les plus populaires de la littérature du vingtième siècle.

05/2005

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Policiers

La maison Montricourt

Paris, 24 octobre 1870. Depuis cinq semaines les Allemands assiègent la capitale. Les habitants des faubourgs se sont réfugiés derrière les remparts. Les canons ennemis bombardent la ville. Toutes les tentatives de sortie ont échoué. La famine menace la population et dans les rues la révolte gronde. On espère une intervention de l'armée de la Loire qui ne viendra jamais. Ce soir-là, une aurore boréale illumine le ciel de Paris. Signe heureux ou funeste présage ? Chez lui, à Grenelle, entouré de ses amis, Charles Montricourt, négociant en draps et tissus, veut y voir ce qu'il souhaite : la fin de la guerre et le retour de l'Empire. Aux Batignolles, dans les bras du capitaine Garin, son amant, Hortense Barreau, une jeune modiste, rêve, les yeux au ciel, d'un avenir de demi-mondaine. Entre Rosny et Nogent, face au campement ennemi, Achille Féron, un mobile tout juste engagé, n'a qu'une rage en tête, se venger des Prussiens qui ont tué sa femme. Filant un dangereux criminel, l'inspecteur principal Maubert, de la Sûreté, ne jette qu'un rapide regard sur la lumière rose qui balaye les façades. Ils ne savent rien encore des rencontres et des drames à venir...

09/2018

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Correspondance

Correspondance générale. Tome 11, 1860

La comtesse d'Agoult passe l'année 1860 surtout en Italie dont fait encore partie Nice où la conduit une santé chancelante. Un long séjour à Turin lui permet de rencontrer nombre de notabilités. Sa pièce Jeanne d'Arc y est représentée en italien et elle publie dans Le Siècle des Lettres écrites d'Italie. Après une cure thermale à Aix-les-Bains, elle remonte brièvement à Paris puis redescend à Saint-Gervais. Son état de santé s'aggravant, elle revient à Nice où elle a soudé autour d'elle un cercle d'amis, comme la poétesse Louise Ackermann. Ses relations avec sa fille Claire, devenue quasiment sa secrétaire, tournent à l'aigre lorsqu'elle apprend que celle-ci a pris un amant. Ses liens avec ses deux autres filles sont également conflictuels. Ses lettres sont pleines de la passion avec laquelle elle suit l'avancement de l'unification italienne. Parmi ses correspondants, on retrouve Charles Dollfus qui tente de sauver sa Revue germanique, l'avocat Freslon, Emile Littré. Louis de Ronchaud poursuit auprès d'elle son sacerdoce de garde-malade. Enfin, Louis Tribert lui adresse de longues lettres au cours de son voyage en Amérique du Nord puis centrale.

04/2021

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Biographies

Flaubert et Louise Colet. L'amour en poste restante

Critique, chroniqueur et passionné par la littérature du XIXe siècle, Joseph Vebret raconte l'une des passions les plus célèbres des lettres françaises : celle liant Gustave Flaubert à Louise Colet, aussi brève et tumultueuse que féconde par la correspondance. L'amour avec Louise Colet... poste restante Le 28 juillet 1846, Gustave Flaubert, 24 ans, grand gaillard moustachu, rencontre Louise Colet qui pose dans l'atelier du sculpteur James Pradier. Eclatante beauté de dix ans son aînée, elle est plus connue pour ses frasques sentimentales et son caractère emporté que pour sa production littéraire, pourtant non dénuée d'intérêt. Lui-même sacrifie au " culte fanatique de l'art ", unique consolation à " la triste plaisanterie de l'existence ", mais n'a encore rien publié. Le coup de foudre est immédiat, violent, dévastateur. Louise s'offre sans retenue. Deux jours d'amour fou. Le troisième, Gustave file en direction de Croisset, près de Rouen, où il vit avec sa mère et sa nièce, laissant Louise pour le moins surprise. Gustave semble déjà moins épris, mais il donne le change : " Tu donnerais de l'amour à un mort, écrit-il à Louise. Comment veux-tu que je ne t'aime pas ? Tu as un pouvoir d'attraction à faire dresser les pierres à ta voix. " En réalité, Gustave appartient corps et âme à une puissante maîtresse : la littérature. Bourreau de travail, reprenant et polissant infatigablement ses phrases, noircissant des milliers de feuillets, il jette toutes ses forces dans un roman : Madame Bovary. Louise, volcanique, attend, s'impatiente, tempête, s'emporte, exige, se désespère, se révolte, s'épuise dans d'autres bras. Gustave, impavide, jaloux de sa solitude, tempère. Comment réconcilier le feu et l'eau ? Ce manège dure de 1846 à 1848, puis de 1851 à 1855 : liaison en pointillés de deux amants aux aspirations contradictoires. Mais qui donnera naissance à l'une des plus belles correspondances de la littérature française.

11/2021

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Correspondance

Quand tu viendras je serai presque heureux. Lettres à Elsa Morante

Inédite en France à ce jour, cette correspondance nous plonge dans l'univers intime d'un couple mythique de la littérature italienne. " Chère Elsa, je n'ai plus eu de tes nouvelles, mais je continue quand même à te donner des miennes, dans l'illusion que cela te fera plaisir d'en recevoir. Je fais donc toujours les mêmes choses, que je t'ai déjà dites. Malheureusement je dors mal et cette nuit, peut-être à cause du bruit fait par deux Danoises de retour d'un bal, je n'ai presque pas dormi. Je me sens très nerveux, très agité, très agacé. Hélas, pas même Anacapri où je me suis senti bien si souvent ne parvient à me calmer. Berto est arrivé et nous avons tout de suite repris le scénario. Je ne travaille à rien d'autre, j'ai essayé de commencer une nouvelle, mais elle me donne si peu de plaisir à l'écrire que je l'arrêterai. Comme je te l'ai dit tant de fois, je pense souvent à toi et je ressens terriblement ton absence. Plus que je ne croyais. Quand tu viendras, je serai, du moins au début, presque heureux. " (Anacapri, 11-15 août 1951) La centaine de lettres, télégrammes et cartes adressée par Moravia à Elsa Morante sur près de quarante années (1947-1983) témoigne du lien profond et durable qui unit passionnellement deux des plus grands écrivains du xxe siècle. On découvre au fil de ces lettres leur vie mondaine, leurs amitiés choisies, leur commune passion de l'écriture et l'esprit de saine compétition littéraire, la beauté de Rome et l'enchantement d'Anacapri. Mais s'y dévoilent aussi deux personnalités incompatibles, qui tantôt se ménagent et tantôt se trahissent, qui sont tantôt amants tantôt bourreaux, tantôt vénaux tantôt spirituels, qui ne parviennent jamais à vivre autrement cet étrange et puissant amour. Unis, autant que divisés, pour la vie.

04/2023

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Aquitaine

Le Champ des martyrs

Dordogne, 1994. Pour écrire un roman, Julien Leclerc se plonge dans la vie de la dernière châtelaine d'un village périgourdin. Lors de son enquête, il découvre un champ des martyrs, sur lequel plane un mystère, lié à l'Occupation : le massacre à la fin de la guerre d'un groupe de très jeunes soldats allemands. Julien Leclerc, journaliste parisien, s'installe dans le Périgord pour réaliser son rêve : écrire un roman. Très vite, il est fasciné par la personnalité de Gilberte de Montastruc, la dernière propriétaire du château local. Actrice n'ayant pas su prendre le virage du cinéma parlant, elle a épousé un hobereau périgourdin beaucoup plus âgé qu'elle. Veuve dans les années 1930, elle a mené grand train avec son amant, proche de l'extrême droite, et a éclairé de son charme et de sa culture les milieux intellectuels parisiens. A la déclaration de guerre, elle se réfugie sur ses terres. Sous l'Occupation, elle reçoit tout le gratin artistique venu de la capitale, comme le célèbre écrivain Pierre Benoit, l'auteur de Koenigsmark, mais aussi des nazis et des collaborateurs, tout en cachant une amie juive et en aidant indirectement la Résistance. A la Libération, elle disparaît sans laisser de traces. Malheureusement, quand Julien veut en apprendre davantage, il se heurte à un mur de silence. Mais lorsqu'il insiste pour racheter à son voisin un pré en friche, le champ des martyrs, tout s'emballe. Comme s'il avait ouvert la boîte de Pandore... Les habitants se divisent et la mort s'invite au village, alors que des secrets tragiques de la dernière guerre sont peu à peu dévoilés.

09/2022

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Littérature française

Tu fais pleurer tes fées marraines

Une femme navigue entre des hommes e?lus. Elle se frotte a? eux, s'invente au contact de leurs peaux, de leur langue, de leurs histoires. De leurs silences aussi. Il y a l'artiste, fantasque, histrionique, qui la re?gale de mille et une nuits re?citatives. Il y a l'amant perpe?tuel, lunaire, de?croche?, qui redresse le monde et e?tablit le socle su?r d'un amour inde?fectible. Il y a l'homme. Sans autre nom possible car il est aussi la figure de l'inconnu, de l'inconnaissable, il est l'autre absolu, qui se de?robe a? la prise et creuse un de?sir incendiaire. Quelques silhouettes fe?minines traversent e?galement le paysage et y de?posent leur empreinte, de?licate ou e?ruptive.

02/2020