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Alain Pelat

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Beaux arts

Figures de l'art N° 37/2019 : Le savoir-rire de l'art

Des plaisanteries de Duchamp et de ses amis dadaïstes aux dernières facéties de Yue Minjun, Liu Bolin, Calle, Koons, Cattelan, etc., en passant par l'humour noir des fumistes ou surréalistes, l'art de ce dernier siècle n'a eu de cesse de se débarrasser de l'aura du sacré pour devenir léger, désinvolte, humoristique ou ironique avec le triomphe mondial du Pop Art Design dans les années soixante. Un nouveau prisme qui nous invite à penser que, des joutes en trompe-l'oeil de Zeuxis et Parrhasios aux caprichos de Vélasquez ou Goya en passant par les traits d'esprit — cosa mentale — des doux souris tout chargés de mystères de Léonard ou les peintures facétieuses du Tintoret, un habile savoir-faire-rire a toujours été le propre de l'art. C'est dans ce contexte en effet qu'un Daniel Arasse s'est mis à dénoncer "l'esprit de sérieux de ces gardiens de cimetière, qui se drapent dans la prétendue dignité de leur discipline et, au nom d'un triste savoir, veulent qu'on ne rie jamais devant une peinture", pour risquer une iconographie analytique jubilatoire habile à se mettre au diapason des poétiques rieuses ou risibles des oeuvres d'art. Et c'est dans cet esprit que les articles de Nicolas Boutan, Alice Cazaux, Dominique Etna Corbal, Cécile Croce, Alain Chareyre Méjan, Eliane Chiron, Avril Closset, Cécile Croce, Marine Crubilé, Mylène Duc, Eric Dicharry, Christian Globensky, Bernard Lafargue, Gérard Lahouati, Richard Leeman, Elisabeth Magne, Oscar Motta, Nicolas Nercam, Nicolas Nouhaud, Bertrand Prévost, Bertrand Rougé, Ronald Shusterman, Frédéric Sicard et Christophe Viart réunis par Bernard Lafargue et Bertrand Rougé dans ce numéro 37 de Figures de l'art, s'attachent à analyser les principaux tropes de la "vis comica et polemica" de l'art.

01/2020

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Droit

Les langues régionales et la construction de l'Etat en Europe. Actes du colloque organisé les 7 et 8 juin 2018 par l'IRDEIC-Centre d'excellence Jean Monnet

La problématique des langues régionales est d'autant plus délicate à saisir au sein d'une République dont le récit peut notamment se faire par le prisme jacobin. A l'heure d'une éventuelle révision constitutionnelle qui devrait permettre à la notion de différenciation de pénétrer le texte suprême, il est pertinent de s'interroger sur les éléments qui font, précisément, de la diversité une richesse républicaine et non un élément à combattre. La question du traitement des langues régionales, au coeur d'un colloque qui s'est tenu en juin 2018 à l'Université Toulouse Capitole et dont les actes sont réunis dans le présent ouvrage, est de ceux-ci. Comment, en Europe, les Etats considèrent-ils les langues régionales qui coexistent avec leurs langues nationales officielles ? Comment établir la frontière entre l'épanouissement et la sauvegarde ? Comment sauver une langue qui se meurt ? Par la permission ou la contrainte ? Dans la création de programmes scolaires bilingues ou la co-officialité ? Quels sont les modèles de reconnaissance possibles ? Dans quelle mesure ces revendications linguistiques pèsent-elles dans la rhétorique partisane ? Est-ce la question de la langue qui cristallise le plus les revendications dites identitaires, met le feu aux poudres des canons autonomistes et indépendantistes ? Existe-t-il, en Europe, une problématique commune de ce lien entre langues régionales et pouvoir étatique ou des multitudes si complexes qu'elles empêchent la comparaison rigoureuse ? Autant de questions que plusieurs auteurs venant d'horizons géographiques et disciplinaires différents ont souhaité soulever dans cet ouvrage. Avec les contributions de Hubert Alcaraz, Itziar Alkorta Idiakez, Jordan Arlettaz, Patxi Baztarrika Galparsoro, Joxerramon Bengoetiea, Véronique Berthe, Philippe Blacher, Romain Colonna, Alain Di Meglio, Olivier Dubos, Eugène F-X. Gherardi, Jean-Eric Gicquel, Victor Guset, Christian Lagarde, Philippe Martel, Lluis Medir, Paolo Passaglia.

12/2019

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Droit

Laïcité. Une question de frontière(s)

La laïcité est une valeur de la République française, elle en est un principe essentiel. Largement admise, elle est cependant toujours en débat, débat centré désormais sur les conséquences de l'option nationale laïque. En effet, la laïcité, conçue en termes de séparation de l'Etat et des Eglises depuis la loi de 1905, a évolué, s'est transformée, au profit, dans certains domaines, d'une laïcité renouvelée que d'aucuns cherchent à adjectiver. L'objet du colloque, organisé par l'institut du Droit de l'Espace, des Territoires, de la Culture et de la Communication de l'Université Toulouse 1 Capitole, est d'inviter à réfléchir sur la laïcité à un moment où elle est confrontée à de nouvelles situations qui sont autant de défis. La problématique retenue est celle des frontières : frontières que la laïcité a elle-même établies entre la sphère publique (celle de l'Etat, de ses institutions et de ses services) et la sphère privée (celle des individus, des groupements, des communautés), et qui se trouvent aujourd'hui remises en cause, frontières territoriales que la mise en uvre de la laïcité interroge, n'étant pas appliquée sur certains territoires de la République et s'appliquant parfois de façon différenciée au niveau local. Accommoder la laïcité aux nouveaux rapports entre croyance et politique et assouplir le principe de séparation ou revenir à la laïcité "à la française", à l'universalisme laïque républicain ? Telle est l'alternative qui se pose aujourd'hui et sur laquelle historiens, juristes, philosophes, spécialistes de sciences politiques, d'éducation, ont porté un regard. ONT CONTRIBUE A CET OUVRAGE : Danielle ANEX-CABANIS, Ghaleb BENCHEIKH, Laurent BOUVET, Cécile CASTAING, Gilles CLAVREUL, Frédéric DIEU, Didier GUIGNARD, Catherine KINTZLER, Frédérique DE LA MORENA, Roseline LETTERON, Nicole MAGGI-GERMAIN, Henri PENA-RUIZ, Sébastien SAUNIER, Jean-Eric SCHOETTL, Michel SEELIG, Alain SEKSIG, Jean-Christophe VIDELIN, Jacques VIGUIER.

10/2019

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Sports

Bad boys du rugby

Les joueurs et les histoires les plus dingues de l'histoire du rugby C'est sa faute, au rugby, de s'être toujours présenté comme " un sport de voyous pratiqués par des gentlemen ". Parce que depuis, ceux qui le pratiquent hésitent parfois entre les deux personnages, et certains ont une fâcheuse tendance à basculer plutôt du côté obscur. Dans cet ouvrage figurent toutes les fortes têtes et les têtes brûlées qui font aussi l'âme de ce jeu. Y sont présentés sans ambages leurs casiers judiciaires, parfois lourds, mais aussi les arguments de leur défense. Car les fortes têtes peuvent avoir un grand coeur. Quant aux têtes brûlées, ce sont ces joueurs, pas forcément " virils " qui n'ont jamais pu obéir à d'autre loi que la leur... Les joueurs inscrits sur ce tableau d'honneur (ou d'horreur) ont en tout cas suffisamment marqué les esprits pour être pour la plupart affublés d'un sobriquet qui résume leur tempérament : l'Animal (Sébastien Chabal), l'Exécuteur (Bakkies Botha), le Patron (Gérard Cholley), la Griffe (Peter Clohessy), Terminator (Jerry Collins), le Duc (Amédée Domenech), la Bête de Béziers (Alain Estève), le King (Barry John), Ferengi (Martin Johnson), le Sultan (Jean Sébédio), le Pin (Colin Meads), le Massif Central (Olivier Merle), Rapetou (Vincent Moscato), le Chiropracteur (Brian Lima), Ramsès (Michel Palmié), Casque d'Or (Jean-Pierre Rives), le Duc de Fer (Barry Windsor), le Pépé du Quercy (Alfred Roques) et quelques autres encore... dont Ernesto " Che " Guevara, que ses coéquipiers de Rosario avaient surnommé " Le Furieux ". Sont aussi racontés par le menu les matches les plus violents de l'histoire comme les troisièmes mi-temps mémorables et les coups de folie de ces barjots du rugby.

10/2020

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Ethnologie

Le Grand Océan. L'espace et le temps du Pacifique

Temps et espace se renouvellent au sein du plus vieux, du plus grand, du plus profond des océans de la planète. A l'initiative de Serge Dunis, une équipe homogène de chercheurs présente ici le Pacifique sous l'angle fédérateur de la culture polynésienne dont la naissance est intimement liée à l'exploration et au peuplement du tiers liquide du globe. La première partie, Installation, fournit les récentes données scientifiques de la géologie et de l'archéologie : Alain Bonneville dévoile le volcanisme sous-marin et Christophe Sand, fort de sa découverte de deux poteries intactes à Lapita, balise les 3 000 ans fondateurs de la Nouvelle-Calédonie et de Wallis et Futuna : Mélanésie insulaire et Polynésie occidentale des pionniers du grand large. Dépassant les sommets du Triangle polynésien : Hawaï, Nouvelle-Zélande et Pâques, la deuxième partie, Contacts, prolonge le voyage pré-européen jusqu'en Amérique du Sud avec Serge Dunis, retrouve les navigateurs des Lumières dans le sillage d'Odile Gannier, évalue le choc des cultures grâce à Christine Pérez, Serge Tcherkézoff et Claude Delmas. Les résurgences culturelles fleurissent en troisième partie où le maître d'astres et de navigation Ben Finney en personne se penche sur la renaissance des pirogues au long cours. Marie-Noël Capogna loue l'ubiquité du tahitien, Simone Grand celle des tradipraticiens, Flora Devatine conte l'histoire traditionnelle des noms. Armand Hage et Léopold Musiyan ferment la fresque amérindienne de la reconquête de l'espace et du temps. De l'Australasie aux Amériques se boucle ainsi le vaste cercle pacifique dont l'originalité inspire l'anthropologie française depuis Mauss et Lévi-Strauss. Sept des quatorze contributions sont signées des membres de l'Equipe de Recherche du Professeur Serge Dunis, l'A (" prises de pêche " en tahitien) : Institut des Anglicistes, Américanistes, Antiquisants et Anthropologues, de l'Université de la Polynésie française.

02/2004

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Droit

LES DOCTRINES DU POUVOIR POLITIQUE. Du totalitarisme à la démocratie

Qu'est-ce que la politique ? A quoi servent les théories et les philosophies politiques ? Comment se fait-il que l'homme, qui est né libre (Rousseau) soit si souvent assujetti, maintenu en esclavage ? Vingt-cinq siècles de philosophie politique ont apporté des réponses à ces questions que nous nous posons. Ce livre rappelle la nécessité pour tous de penser la politique à un moment où beaucoup d'entre nous doutent de leur sens et de leur aptitude à réaliser une société meilleure. Mais, pour construire le futur, il est nécessaire de connaître le passé. Ce livre est un guide de lecture des grandes pensées politiques qui ont forgé notre monde occidental et il fait le point sur la situation actuelle. Nous assistons simultanément à une montée de la violence politique et à un désir de secouer le joug des tyrannies qui ont de nouveaux visages : l'Etat, la classe, le capitalisme, la dictature, la torture, le totalitarisme, etc... C'est à nous tous, citoyens, que ce livre s'adresse car il nous permet de comprendre et d'analyser les mécanismes du pouvoir et de nous éclairer sur les théories qui le fondent. Voilà donc un outil de réflexion utile pour tous les citoyens et les responsables politiques, mais il s'adresse aussi à tous ceux, universitaires, enseignants, étudiants, chercheurs, militants, qui ont fait le choix passionnant de comprendre à quoi servent les pensées politiques pour agir : Platon, Bodin, Machiavel, Hobbes, Hegel, Aristote, La Boétie, Locke, Montesquieu, Rousseau, Tocqueville, Saint-Simon, Proudhon, Marx, Bakounine, Burke, Fichte, Maurras, Sorel, Alain, Sartre, Aron, Castoriadis, Foucault. Ces penseurs nous sont précieux en effet, non pas s'ils nous donnent un modèle tout fait, mais s'ils nous servent à être créatifs, inventifs, conscients des choix politiques que nous engageons pour construire la société d'aujourd'hui et de demain.

01/1986

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Décoration

Richesses du livre pauvre

La tradition des livres enluminés est séculaire. Elle a trouvé un relais, du temps de Mallarmé puis d'Apollinaire et des surréalistes, dans les livres d'artistes, dont le destin a souvent été de rejoindre les étagères ou les coffres des bibliophiles. Le livre pauvre est certes un livre d'artistes, mais qui obéit à une double exigence : les ouvrages, qui associent le texte manuscrit d'un écrivain et l'illustration originale d'un peintre, sont tous " hors commerce " et leurs exemplaires en nombre très réduit (de deux à sept). Destiné à être montré au public le plus large, le livre pauvre est paradoxalement un livre de bibliophilie qui se refuse aux bibliophiles. Si on le qualifie de " pauvre ", c'est parce qu'il se passe des relais habituels - avec lui, point d'imprimeur, point de graveur ni de lithographe, point d'éditeur, point de diffuseur. II s'affranchit allégrement de toutes les barrières pour s'adonner à l'échange, à la confrontation, au métissage. René Char avait réalisé des " manuscrits enluminés " avec les plus grands peintres de son temps (de Braque et Picasso, à Alexandre Galperine). Ami et confident du poète, Daniel Leuwers a repris son flambeau en associant une pléiade de poètes - et parfois de romanciers - à leurs " alliés substantiels ". Du côté des écrivains, les plus affirmés - Fernando Arrabal, Michel Butor, Alain Jouffroy - tendent la main à la génération des Bernard Chambaz, Guy Goffette, Henri Meschonnic, André Velter, parmi tant d'autres. Quant aux peintres, ils ont pour noms Pierre Alechinsky, Georges Badin, Béatrice Casadesus, Erré, Philippe Hélénon, Michel Nedjar, Claude Viallat, André Villers, Yuki... Le livre pauvre est un livre riche - et qui s'enrichit du regard des autres, hors des huis clos stériles. Avec lui, comme l'écrivait René Char, " toute la place est pour la beauté ".

10/2008

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Sciences historiques

La Corse et les Corses dans la diplomatie

Poursuivant leur louable engagement pour sa restauration, l'Association des Amis du château de La Punta, sur les hauteurs d'Ajaccio, et sa Présidente Elisabeth Sanguinetti : Noël Pinzuti, directeur (h.) des Archives départementales de Corse-du-Sud ; et Etienne Ferrandi, maire d'Alata, ont demandé au professeur Michel Vergé-Franceschi d'y réunir une quinzaine d'historiens, afin d'y tenir un deuxième colloque international autour de Pozzo di Borgo, né à Alata en 1764, ambassadeur de Russie à Paris de 1814 à 1834, puis à Londres de 1834 à 1839. Lucien Bély, professeur à la Sorbonne, spécialiste d'Histoire diplomatique, deux ambassadeurs de France, Henry Zipper de Fabiani et Jacques Huntzinger et Alain Blondy, professeur émérite à la Sorbonne, nous disent ici ce qu'est l'Art de la diplomatie en Méditerranée, à Malte et dans le monde. Michel Vergé-Franceschi, Lucette Poncin, spécialiste du patrimoine, Zelia Darnaut-Orsoni, professeur à l'école de Design de Nantes, Jean-Marc Olivesi, conservateur général du patrimoine, et Philippe Perfettini, responsable des collections napoléoniennes à Ajaccio ont axé leurs recherches sur les diplomates insulaires au coeur du patrimoine corse et ajaccien : château de La Punta, Maison Napoléon, Musée Fesch, les Milelli, le cap Corse (Morsiglia, Centuri). Le professeur Francis Beretti (université de Corte), Anna Vladimirovna Moretti, agrégée de l'université (Corte), Elena Linkova (Université de l'Amitié des peuples, Moscou), le professeur Nathalia Petrovna Tanchina (Université de Moscou et Académie du service d'Etat du président de la Fédération russe) et Tania Rakhmanova, réalisatrice russe du film Pozzo di Borgo (2017) montrent à leur tour les passerelles qui reliaient la Corse des XVIIIe-XIXe à la Russie de Catherine II, d'Alexandre Ier, de Nicolas Ier et à l'Angleterre de Georges III, terres d'élection de Pascal Paoli et de Pozzo di Borgo.

10/2019

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Philosophie

Après badiou

"Mehdi Belhaj Kacem a été proche d'Alain Badiou. Il est de ceux qui connaissent le mieux, et de l'intérieur, la mécanique et les ruses de son œuvre. Badiou l'a même tenu pour l'un de ses disciples les plus prometteurs. Et voilà que le disciple en est venu, par un cheminement dont il rend compte, ici, avec probité, à considérer que l'œuvre du maître contenait d'impardonnables impostures.Après Badiou est un livre joyeux et cruel. Plein d'humour et de savoir. C'est un démontage biographique (toute philosophie n'est-elle pas, selon le mot célèbre, une biographie mise en concepts ?) non moins que métaphysique (sur la question de l'Evénement, sur celle de l'Universel, sur l'énigme du Mal et de l'insistante surdité de "la" philosophie à son interpellation, Belhaj Kacem avance ses propres thèses qui s'opposent point sur point à celles de Badiou).Comment un philosophe en vient-il, de l'apologie de Pol Pot, au déni de l'existence même du problème écologique ? D'où procède son mépris de la démocratie ? Pourquoi son platonisme ne peut-il, pris à la lettre, que rendre sourd et aveugle au surgissement de l'événement, le vrai, tel celui qui importait, à l'heure où ce livre s'achevait, la dictature en Tunisie puis dans une large partie du monde arabe ? Telles sont quelques-unes des questions qui hantent ce livre sincère et limpide, plein de colère et de révolte — et brûlant d'une belle passion pour la vérité.De la terreur en philosophie, et comment s'en libérer. La première déconstruction d'un système dont on se dit, lecture faite, qu'il ne tenait peut-être que par l'intimidation qu'il diffusait."B.-H. L.

03/2011

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Policiers

Faux-semblants

Oslo, au coeur de la nuit. Le corps sans vie d’une jeune femme est retrouvé dans une benne à ordures. Nu, le cadavre a été soigneusement enveloppé dans un film plastique, les parties génitales ébouillantées, comme si l’on avait cherché à masquer une quelconque trace de viol. Dépêché à l’institut médico-légal, l’inspecteur Frank Frolich est chargé de l’enquête. Quand il découvre le visage de la victime, son trouble est manifeste. Cette femme, il ne la connaît que trop bien : la veille, il l’a arrêtée en flagrant délit mineur de possession de stupéfiants avant de la croiser quelques heures plus tard au bras d’un vieil ami d’enfance perdu de vue depuis des années et qui célébrait son mariage. On dit souvent que la mariée est trop belle. Celle-ci semble trop mystérieuse… Tiraillé par ce conflit d’intérêt, et alors qu’une nouvelle affaire éclate avec la disparition d’une jeune étudiante ougandaise, Frank Frolich se rend vite compte qu’il va devoir replonger dans les moments troubles de son adolescence pour trouver les clés du mystère… Pour la troisième enquête de Gunnarstranda et Frolich, Dahl a décidé de mettre la focale sur Frolich, son héros le plus sombre et le plus torturé. Dans ce roman de la divagation et de la dissimulation, nous sommes face à des personnages en rupture, en fuite dont la psychologie est un mélange explosif de rationalité, de passion et de superstition. Pas de course-poursuite pétaradante, mais une progression psychologique en creux, pas à pas, comme si nous levions le voile sur les traumatismes de la jeunesse et les secrets sur lesquels nous nous construisons. Traduit du norvégien par Alain Gnaedig.

01/2012

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Littérature française

Vous êtes nés à la bonne époque

À quarante-deux ans, Nathalie Dumont habite, dans le quartier de la Bastille, un superbe et vaste appartement que son insolente réussite professionnelle lui a permis de s’acheter. Elle est la mère comblée d’une jeune femme de vingt-deux ans, Charlotte. En ce début d’automne 2009, Nathalie traverse pourtant la plus grave crise de son existence. Charlotte a largué les amarres vers la Californie pour mettre ses compétences au service de la juteuse économie verte. Après avoir découvert qu’il la trompait, Nathalie vient en plus de congédier Alain, l’homme qui partageait sa vie depuis six années. La rupture est d’autant plus douloureuse que Nathalie espérait concevoir avec lui ce deuxième enfant qu’elle désire avec une ardeur intacte, malgré les années qui passent. Lors d’un vernissage, elle croise le regard d’Arno – Arno Genic. Il la subjugue d’emblée. Il a vingt ans, il expose ses premières toiles. Entre petits boulots et crise du logement, il s’escrime pour vivre de son art. Il ne prête, ce soir-là, aucune attention à la nuée d’admiratrices branchées qui gravitent autour de lui, car il n’a d’yeux que pour Nathalie. Ils se revoient, ils se plaisent. Nathalie lutte, au début, contre ce coup de foudre mutuel. Seulement, chaque heure passée avec lui est pour elle un ravissement. Dans sa vie chamboulée, rien ne console Nathalie comme les conversations qu’elle entretient avec celui qui ne tardera plus à devenir son amant. La bonté intrinsèque du jeune homme, son intelligence étincelante, son humour hors du commun la bouleversent. Au-delà des mots, quelque chose les lie, de l’ordre de la sensation pure ; une intimité spontanée, qui tire sa source d’obscures réminiscences, surgies d’un passé englouti, aux confins de leurs âmes… Quelle force irrépressible les attire donc l’un vers l’autre ?

08/2011

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Sciences historiques

Le monde de l'Angle. Voix paysannes 1915-2020, avec 1 Clé USB

L'Angle est le nom d'un lieu-dit d'altitude de la commune du Mont-Dore, en Auvergne. Ce bout de terre a été acquis en 1932 par Blaise Legay (1897-1972) et son épouse Anaïs. Le buron qui s'y trouvait à l'origine est devenu une ferme-auberge, aujourd'hui tenue par Virginie et Alexandra, leurs arrière-petites-filles, et les parents de celles-ci, Jean-François et Maryse. Le livre s'ouvre par un document rare : le carnet de Blaise, qu'il a titré Souvenirs et récits de mes pèlerinages à Vassivière. Rare, ce carnet l'est par sa richesse documentaire, sa force littéraire et l'étendue de la période sur laquelle il court : plus d'un demi-siècle, de 1915 à 1967. Coutumière des lieux, l'historienne Corinne Legoy, disciple d'Alain Corbin, a recueilli entre 2016 et 2019 les paroles des descendants de Blaise qui témoignent de leur passé et de leur quotidien, de leurs rêves et de leurs fatigues. Ainsi se tisse l'histoire du monde de l'Angle. Ainsi s'entendent des vies paysannes, souvent méconnues, oubliées ou tues. Deux "films sonores" (50' chacun, 2020) accompagnent et prolongent le livre, Aux quatre coins de l'Angle et Dans les pas de Blaise et des sangliers. Une autre manière - par l'ouïe, un sens guère sollicité pour "voir" - d'appréhender le monde de l'Angle, ses gens et ses bêtes, ses bâtiments et ses machines, ses entours enneigés et venteux. Le réalisateur Philippe Busser fait oeuvre pionnière avec ces saisissantes créations sonores au service d'un livre. On y entend les comédiens Monique Brun et Olivier Perrier lire des extraits du carnet de Blaise.

10/2020

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Sciences politiques

Une seule voie : l'insoumission

Dix-huit mois d'écriture. Plus de quatre cents pages. Une somme. Un ouvrage à la fois intime - j'y dévoile mon parcours et les menaces de mort dont je fais l'objet depuis trente ans - et universel puisqu'il met en lumière l'état de notre monde et les périls qui le menacent. Pêle-mêle, parce que tout se rejoint, dans ce récit hors norme je raconte l'Algérie, la guerre civile, Charlie Hebdo, le FN, Al-Qaïda, l'Afghanistan, le Proche-Orient, le monde arabe, la gauche laxiste, Eric Zemmour, Tariq Ramadan, la droite débile, Charb, le blasphème. Mais aussi Alain Finkielkraut, les intellectuels, Georges Bensoussan, la laïcité, le microcosme, Emmanuel Macron, Michel Houellebecq, les diffamateurs, Daech, les Frères musulmans, le racisme, les dictateurs, les autocrates, les hypocrites, mes détracteurs, les extrémistes, l'antisémitisme, les attentats manqués, nos ennemis... Et encore les rumeurs, le conspirationnisme, les alliés, les amis, les déceptions, les lâchetés et bien d'autres choses. Homme de conviction, Mohamed Sifaoui n'a jamais triché ni caché ses idées. Résultat : les positions de ce journaliste spécialisé dans le terrorisme islamiste, de cet enquêteur courageux et débateur informé, lui valent nombre d'adversaires et de menaces. De son parcours en Algérie dans les années noires du GIA à ses combats en France pour la laïcité et contre l'islam radical, de ses batailles contre les "idiots utiles" de l'islamisme (certains intellectuels et politiques) à ses prises de position contre l'extrême droite, les tenants du "grand remplacement" et les autres, il ne cache rien. Voici le livre sans concession d'un véritable insoumis, un texte majeur qui remet les pendules de la démocratie à l'heure de nos valeurs.

08/2017

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Philosophie

Le regard vide. Essai sur l'épuisement de la culture européenne

Notre culture classique - les humanités que célèbrent George Steiner, Marc Fumaroli ou Alain Finkielkraut - a toujours été une " figure unique de l'inquiétude dans le courant des civilisations ", selon Jean-François Mattéi. Des plus grands penseurs du siècle passé aux " déclinologues " d'aujourd'hui, tous sont hantés par la possible extinction de la culture européenne. Qu'est-ce donc qui menace de s'éteindre ? L'Europe est certes l'héritière d'Athènes, de Rome, de Jérusalem, de Byzance et de Cordoue. Mais elle est davantage encore, telle est la thèse de cet essai, caractérisée par les modalités du regard qu'elle porte sur le monde, sur la cité et sur l'âme. C'est ce regard théorique et critique (regard se dit theoria en grec) qui a permis la diffusion universelle de sa culture, de Homère à Kundera. Mais, de critique, ce regard est devenu profondément autocritique, comme en témoigne la diatribe de Susan Sontag : " La vérité est que Mozart, Pascal, l'algèbre de Boole, Shakespeare, le régime parlementaire, les églises baroques, Newton, l'émancipation des femmes, Kant, Marx, les ballets de Balanchine, etc., ne rachètent pas ce que cette civilisation particulière a déversé sur le monde. La race blanche est le cancer de l'humanité. " Arborant le relativisme en blason et prônant la repentance, la pensée dominante refuse d'assumer l'identité de sa culture au motif que toute identité est menace. Jetant un regard vide sur leur époque, les intellectuels sont ainsi devenus des " symboles de l'expiation ", selon le mot de Lévi-Strauss à propos des ethnologues. Pour Jean-François Mattéi, la question de l'éminence, voire de la supériorité, de la culture européenne mérite d'être posée : n'est-elle pas la seule à avoir véritablement " regardé " les autres cultures ?

10/2007

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Récits de voyage

Mes barricades mystérieuses. Sur le chemin de Stevenson

"Lorsqu'il entreprit son Voyage avec un âne dans les Cévennes, en septembre 1878, Robert-Louis Stevenson n'avait que vingt-huit ans et il cherchait à fuir le souvenir de Fanny Osbourne. Il est fort douteux que ce périple l'ait aidé de ce point de vue, ou alors d'une façon inattendue, puisqu'il la retrouva dès l'année suivante et l'épousa finalement. Par contre, il garda certainement de son aventure un autre souvenir, déterminant pour sa carrière d'écrivain et ses futures pérégrinations : celui de cette petite ânesse grise et un rien coquine qui l'accompagna courageusement pendant les treize jours d'un voyage qui ne furent pas de tout repos et qui, assurément, changèrent la vie de notre dandy. Quant à moi, je n'ai pas d'ambition littéraire, j'ai un âge nettement plus avancé que Robert-Louis à l'époque, et une besace pleine de souvenirs. J'ai voulu, comme d'autres, suivre les traces de l'écrivain à la faveur d'un changement de vie, désireux de faire le tri dans toutes les réminiscences et tous les fantasmes qui m'occupent, et découvrir de nouvelles pistes. Des milliers de pas pour avancer en chemin, approcher le discernement, dépasser les espoirs portés par chaque jour et entrevoir l'espérance qu'apportera le dernier. Stevenson dédicaça son livre à son ami Sydney Colvin, qui l'avait introduit dans le monde littéraire. Je dédie le mien au personnage d'Alain, présent dans ce récit. Ses réflexions ciselées sur le poids des souvenirs et sur le besoin impératif de se construire en leur tournant le dos pour lutter contre le temps m'ont aidé à apprivoiser les miens. Pour essayer, comme lui, non pas de m'évader mais d'aller plus loin - par moi seul." J.B. Marsaut.

08/2018

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Science-fiction

Portraits voltés

Les écrivains de science-fiction et de fantasy français ont assez peu souvent l'occasion de s'exprimer dans nos médias, que ce soit dans les colonnes des grands journaux, à la radio ou à la télévision. Et ce alors que les littératures dites "de l'imaginaire" n'ont jamais été aussi populaires et les auteurs aussi nombreux qu'aujourd'hui dans notre pays... Pour autant, les auteurs d'imaginaire, de science-fiction surtout, ont des choses à nous dire quant à l'état du monde et leur vision de l'avenir, autrement que dans leurs romans, désireux dès que l'occasion se présente de partager avec nous leur rapport à la société, à l'époque et à l'art. C'est pourquoi Richard Comballot interroge sans relâche, depuis plus de vingt ans, les auteurs majeurs de ces littératures pour de volumineux entretiens fourmillant de détails et publiés dans des revues telles que Bifrost ou Galaxies. Des entretiens dans lesquels chaque auteur évoque ses origines sociales, sa découverte de la littérature et de l'écriture, le contenu de ses différents ouvrages, ses thèmes, sa personnalité et sa façon de travailler. Arrivé au bout de son périple - ou presque ! -, Richard Comballot rassemble désormais ses entretiens en volumes : après un premier recueil consacré aux "stars" de la SF (Voix du futur, Les Moutons Electriques, 2010), il publie aujourd'hui, pour fêter dignement les dix ans d'existence de La Volte, ses entretiens avec les principaux auteurs français de la maison, parus ou à paraître - dont trois inédits : Alain Damasio, Stéphane Beauverger, Jacques Barbéri, Emmanuel Jouanne, Philippe Curval, David Calvo et Léo Henry. Un livre impressionniste pour tout savoir sur les créateurs de La Horde du Contrevent, du Déchronologue ou de Cosmos Factory.

11/2014

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Littérature étrangère

Sur le vif

SUR LE VIF. Des routes du New Jersey aux collines de Jérusalem, de Paris à Munich, ce roman, qui articule plusieurs registres, retrace la quête d'une femme passionnée et lumineuse. Brillante architecte, partageant sa vie entre ses deux fils, son mari Alain, historien spécialiste de l'Holocauste, et son impossible amour pour Saïd, l'amant palestinien, Ilana Tsouriel incarnait l'ouverture aux autres, la lucidité, la séduction et la liberté. Elle vient de mourir dans un accident de voiture, et laisse derrière elle un épais dossier d'instantanés de sa vie : des notes du quotidien, des fragments murmurés de journal intime, des dessins et des plans s'ajoutent à une longue lettre à son père, un des fondateurs de l'Etat d'Israël, mort un an auparavant. Frappée par la "malédiction de l'errance", désireuse d'affronter la réalité proche-orientale en sortant des sentiers battus, Ilana, qui avait quitté Israël dans sa jeunesse, éprouve, au moment de la guerre du Golfe, le besoin d'y retourner. Le souvenir de son père, figure éclatante de pionnier, la hante, elle veut en allant sur sa tombe poursuivre le dialogue trop tôt interrompu. Elle veut aussi mettre en chantier à Jérusalem un ambitieux et singulier monument pour la paix, inspiré par une relecture humaniste et écologique de la Bible. Au cœur des chambres hermétiques où se terrent les Israéliens durant l'hiver 1991, avec ses enfants qu'elle a entraînés là, et parmi la communauté chaleureuse et magnifique de son quartier, elle trouve les clefs qui lui manquaient, et parvient enfin à interroger la complexité de son pays dans les différentes strates de son histoire. Avec sa générosité et sa force de vie, Ilana donne de sa terre natale une vision d'une vivifiante intelligence

03/2008

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Musique, danse

Route du jazz. Afrique(s), Amérique(s), Caraïbe(s)

ROUTE DU JAZZ Samuel Nja Kwa, Préface de Manu Dibango Editions DUTA, 174 pages, 54 photos noir et blanc, 27 photos couleur, 45 euros ISBN : 978-2-9542391-0-1 Distribution : DAGAN Distribution (info@dagandiffusion. com) ROUTE DU JAZZ raconte l'histoire musicale des Africains. Un point de départ, l'Afrique ; plusieurs territoires au-delà des mers : Les Amériques, les Caraïbes. Ré¬sultat ? Le rythme se multiplie et prend des formes nouvelles là où il renait. Produit d'une synthèse entre la tradition africaine et la création européenne, rendue possible sur le sol américain, le jazz porte en lui les stigmates de l'Histoire. A travers des portraits et entretiens, le photographe Samuel Nja Kwa retrace le voyage du rythme. Des anecdotes, des témoignages personnels, un hommage aux acteurs de cette épopée. LES MUSICIENS QUI FONT LA ROUTE DU JAZZ AFRIQUES Ali Farka Touré, Cheick Tidiane Seck, Doudou Ndiaye Rose, Etienne Mbappé, Femi Kuti, Francis Bebey, Guem, Hugh Masekela, Ibrahim Abdullah, Jean-Jacques Elangué, Lionel Louéké, Malia, Manu Dibango, Miriam Makeba, Ray Lema, Richard Bona, Sandra Nkaké, Seun Kuti, Somi, Tony Allen Toumani Diabaté et Taj Mahal, Zim Ngqawana. AMERIQUES Abbey Lincoln, Ahmad Jamal, Antoine Roney, Archie Shepp, Bennie Maupin, Carlinhos Brown, Cassandra, Wilson, Christian Scott, Danilo Perez, David Murray, Dianne Reeves, Elvin Jones, George Clinton, Gil Scott Heron, Gregory Porter, Herbie Hancock, James Carter, Jimmy Scott, Kenny Garrett, Liz McComb, Maceo Par¬ker, Macy Gray, Mal Waldron, Marcus Miller, Nicholas Payton, Nile Rodgers, Olu Dara, Orlando Poleo, Pharoah Sanders, Randy Weston, Ravi Coltrane, Ray Charles, Rhoda Scott, Ron Carter, Roscoe Mitchell, Sam Rivers, Shirley Horn, Stanley Clarke, Susana Baca, Trombone Shorty, Wallace Roney, Wayne Henderson, Wayne Shorter, Yusef Lateef. CARAÏBES Alain Jean-Marie, Calypso Rose, Courtney Pine, Franck Nicolas, Jacques Coursil, Michel Sardaby, Omar Sosa, Roberto Fonseca.

03/2014

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Critique littéraire

Cahiers Roger Martin du Gard Tome 8 : Ecritures de la guerre

En août 1914, alors qu'il a trente-quatre ans, l'auteur de l'ambitieux Jean Barois doit se résoudre à laisser de côté l'oeuvre à venir pour rejoindre les drapeaux. Au sein de l'état-major des Convois automobiles, Roger Martin du Gard sillonne pendant près de cinq ans les routes dévastées de l'est de la France. Sa pratique de l'écriture s'adapte à ces nouvelles conditions, et à l'art de la correspondance s'ajoute celui du journal - ses "Carnets de guerre" - où il prend note de choses vues, de scènes ou de témoignages. Vingt ans plus tard, une autre guerre vient bouleverser le travail du romancier, devenu Prix Nobel de littérature en 1937. Après la publication des deux dernières parties des Thibault - L'Été 1914 et Épilogue -, tandis qu'il prépare son grand oeuvre inachevé, Le Lieutenant-Colonel de Maumort, Roger Martin du Gard est contraint de fuir sa demeure normande et se réfugie à Nice. Ce Cahier rend compte de cette double expérience de la guerre. La première partie présente un ensemble d'études sur les pratiques littéraires de l'écrivain entre 1914 et 1918 et leur utilisation romanesque (par Charlotte Andrieux, Jean-François Massol, Hélène Baty-Delalande, Angels Santa et Alain Tassel). La seconde partie est consacrée à la publication d'un longt texte inédit de Roger Martin du Gard : le "Journal de Maumort 14 juin - 22 juillet 1940", où le personnage du vieux lieutenant-colonel, reclus dans son château, raconte et analyse la débâcle, l'armistice et l'occupation allemande. André Daspre conclut l'ouvrage par une mise au point, revenant sur l'histoire de la publication posthume de ce monument qu'est Maumort, et dont il fut l'un des principaux artisans.

11/2014

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Management international

Cultures et management international. Un nouveau paradigme

Les managers internationaux sont sans cesse frappés par des réactions inattendues de leurs interlocuteurs locaux. Ces derniers ne sont pas moins perplexes. Chacun se doute qu'il est en présence de logiques qui lui sont étrangères, associées à des cultures qu'il peine à déchiffrer. Mais ce dont il s'agit leur paraît souvent bien opaque. Ce livre permet de passer de ce sentiment vague à une compréhension précise de ce que sont ces cultures et de la manière dont elles interviennent dans les multiples aspects de la vie d'une organisation. Diriger une équipe, gérer des clients, décider, apaiser les rapports sociaux, communiquer entre locuteurs de langues différentes ou mettre en oeuvre une démarche éthique porte partout la marque du contexte culturel. Cet ouvrage s'appuie sur un ensemble de recherches menées depuis 40 ans dans une cinquantaine de pays et territoires appartenant aux cinq continents, en partenariat avec de multiples entreprises. Chaque cas, qu'il analyse des malentendus destructeurs ou des coopérations fécondes, est riche d'enseignements. L'ensemble montre ce que peut apporter une prise en compte créative des potentialités de chaque culture qui ne se résume pas à des conduites stéréotypées mais relève d'un univers de sens plein de ressources. Les cinq auteurs coopèrent étroitement au sein du groupe de recherche Gestion & Société fondé au début des années 1980 par Philippe d'Iribarne que Jean-Pierre Segal, Sylvie Chevrier, Alain Henry et Geneviève Tréguer-Felten ont bientôt rejoint. Ils ont publié de nombreux articles et ouvrages depuis La logique de l'honneur (1989). La version anglaise de cet ouvrage a obtenu le prix 2020 du meilleur livre européen de management décerné par l'European Academy of Management (EURAM).

02/2022

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Couple, famille

Dîners en ville, mode d'emploi. L'art de se passer les plats

"Je hais les dîners, je n'y vais jamais" , assure Jean d'Ormesson, un des invités les plus courus de Paris. C'est un classique : grands dirigeants ou artistes en vue, tous se défendent d'en être. Quand on veut torpiller un adversaire, on lui reproche de trop les fréquenter. "Alain Juppé, c'est la politique des dîners en ville" , a dit Henri Guaino. Dîner en ville, ce serait dîner utile. Alors les dîners en ville, ce sont ceux des autres, les nôtres seraient de simples "dîners de copains" . Ne pas dîner fait partie des règles des dîneurs. Non sans humour, cet ouvrage recense les codes non écrits des dîners parisiens (ne pas dîner avec des gens avec qui on pourrait déjeuner, ne pas parler business même si on est là pour ça, mélanger "un peu tout le monde" à sa table...), les faux-pas des débutants (inviter des gens qui font le même métier, apporter du vin...) et les formules magiques ("appelle-le de ma part" , "ça ne sort pas de cette table... "). Moitié anthropologie divertissante, moitié guide pratique, Diners en ville s'appuie sur une soixantaine d'entretiens (dîneurs en vue, sociologues, observateurs étrangers...) et sur des reconstitutions de dîners mémorables - de celui où Carla Bruni rencontra Nicolas Sarkozy à ceux qui jalonnèrent l'ascension d'un Emmanuel Macron qui "ne mangeait jamais seul" . On y croise cet auteur de best-sellers qui comptabilise le nombre de couverts qu'il sert chaque saison ou cet escroc sorti de prison resté un invité très prisé. On en retient que la clé d'un dîner réussi est une question de réseau, pas d'assiette. Et que si les codes ont changé, le dîner en ville est loin d'être une pratique vieillotte et dépassée.

10/2017

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Internat DCEM, ECN

Neurologie. Réussir son DFASM, connaissances clés, 6e édition

L'ouvrage En parfaite conformité avec le programme de DFASM (diplôme de formation approfondie en sciences médicales) s'inscrivant dans la R2C 2021 cet ouvrage rassemble l'ensemble des connaissances indispensables à acquérir en neurologie. Il présente dans le détail les items du programme relevant de cette spécialité avec des objectifs pédagogiques clairement définis et comporte deux grandes parties : - une partie Connaissances composée de 30 chapitres qui traitent les items des UE relevant de la spécialité de neurologie. Chaque item fait l'objet d'un chapitre comprenant un rappel des objectifs pédagogiques nationaux un plan systématique un tableau de hiérarchisation des connaissances en rangs A et B puis développe la thématique avec l'indication des rangs au fil du texte (les rangs C sont abordés le plus souvent dans des encadrés spécifiques) étayée de points clés tableaux et figures de rubriques sur les notions à retenir. - une partie Entraînement proposant une cinquantaine de dossiers progressifs corrigés qui permettent de tester ses connaissances en vue de la préparation des épreuves. Cette 6e édition encore plus didactique est une remise à jour complète de l'ensemble des données et des entraînements conformément à la dernière réforme du deuxième cycle. En phase avec les pratiques et recommandations les plus récentes elle s'enrichit de nouvelles illustrations et propose un accès à une banque d'images et des vidéos en ligne. Accédez à la banque d'images de cet ouvrage : l'ensemble des illustrations y sont regroupées et accessibles facilement via un moteur de recherche. Et retrouvez d'autres fonctionnalités. Le public Les étudiants en DFASM qui souhaitent se préparer efficacement aux rangs A et B et valider leur DFASM. Les auteurs Cet ouvrage est le fruit du travail collectif des membres du Collège des enseignants de neurologie. Cette 6e édition a été coordonnée par Yannick Béjot Alain Créange Luc Defebvre et Mikael Mazighi.

01/2022

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Histoire de France

Le prix du travail. France et espaces coloniaux, XIXe-XXIe siècle

Le prix du travail ? Cet ouvrage ouvre une question majeure à l'heure où le travail est souvent tenu d'abord comme un coût à réduire et, qu'à cette fin, nombre de droits collectifs et de garanties acquises par les salariés sont remis en question. L'étude traite de l'évolution des formes concrètes, mesures, références, modalités de légitimation, normes et considérations qui ont présidé et déterminent encore aujourd'hui la rémunération du travail. Consacrée à la France et à ses colonies, elle couvre une longue période qui, allant du XIXe siècle à nos jours, fut aussi à la fois celle de la seconde industrialisation, de l'affirmation de la société salariale et de la construction d'un Etat social. La perspective historienne de la recherche collective dont elle est issue, s'est enrichie au croisement d'autres approches disciplinaires - droit, économie, gestion, sociologie - portées par certaines de leurs meilleurs spécialistes. A ce titre, elle éclaire sous des angles multiples les enjeux de maints débats et conflits actuels. Les dix chapitres de l'ouvrage, attentifs à saisir les acteurs, les dynamiques et les temps forts de cette histoire, cernent les conceptions et les politiques à l'oeuvre avant d'en examiner les modalités d'application dans plusieurs cadres conjoncturels, territoriaux et professionnels. Le moindre des apports du livre n'est pas, enfin, son glossaire, dont les cinquante-cinq entrées donnent accès à la définition de plus de quatre-vingts termes et expressions. Les auteursAi-Thu Dang, Claude Didry, Michel Dreyfus, Claire Edey-Gamassou, Bernard Friot, Jérôme Gautié, Pascale Goetschel, Jean-Pierre Le Crom, Laure Machu, Michel Margairaz, Manuela Martini, Michel Pigenet, Maud Simonet, Pierre-Yves Verkindt, Yves Verneuil et Alain Viguier.

06/2019

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Education nationale

Ecole et politique : jusqu'où ?

L'école fait en permanence l'objet de débats, de querelles idéologiques, de réformes trop souvent éphémères et peu productives. Peut-elle encore longtemps se payer le luxe d'un statu quo ? N'est-il donc pas possible dans ce pays d'en sortir ? Riches de leurs expériences professionnelles, les auteurs explorent des éléments clés du fonctionnement du système auxquels il paraît possible d'imputer son manque d'efficience. Qu'il s'agisse des ruptures liées aux changements de ministres, des pratiques d'évaluation, des questions de mixité sociale et scolaire ou encore de la formation des personnels, seule une véritable révolution garantirait des améliorations significatives des performances de cette institution. Les résistances sont nombreuses. Ils ne l'ignorent pas et les évoquent précisément. Mais par-delà ces obstacles, ils s'engagent dans ce livre sur des propositions qui, à l'approche d'un nouveau quinquennat, contribueront au débat sur " le monde d'après ". Les auteurs Instituteurs au début de leur carrière, les auteurs ont exercé des fonctions aussi diverses que directeur d'école, psychologue scolaire ou conseiller pédagogique. Mais c'est en qualité d'inspecteurs qu'au sein de l'Education nationale, ils ont tous les trois forgé leurs convictions sur la base de multiples expériences à différents niveaux de responsabilités. Docteurs en sciences de l'Education, Daniel SUBERVIELLE et Patrick WARGNIER ont entrepris, avec la collaboration de Christian LAJUS, leurs travaux de recherche universitaire au début des années 2000. Inspecteur général honoraire, Alain BOISSINOT, qui a exercé les fonctions de recteur et de directeur général de l'enseignement scolaire au ministère, souligne dans sa préface tout l'intérêt que présente cet ouvrage pour " réconcilier l'école avec une action politique conçue sur de nouvelles bases ".

02/2022

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Ecrits sur l'art

L'art à bras-le-corps. Parcours dans l'art du XXe siècle

David Sylvester (1924-2001) est l'un des principaux historiens de l'art, critiques et commissaires d'expositions britanniques de la seconde moitié du XXe siècle. Outre l'exceptionnelle acuité de ses analyses des oeuvres des artistes qui ont marqué la scène artistique londonienne depuis la seconde guerre mondiale, il est l'un des premiers en Europe, à avoir saisi l'importance et la portée du renouvellement artistique opéré outre-Atlantique par les représentants de l'expressionnisme abstrait et leurs descendants. Ce regard tourné vers l'Amérique ne l'a pas empêché de porter, tout au long de sa vie, une attention très vive aux artistes du vieux continent, attention nourrie d'une part d'une profonde connaissance des pionniers du modernisme et, d'autre part, d'un lien privilégié à Paris où il n'a cessé de revenir depuis la fin des années 1940. En dépit de cette proximité et de son attachement à la France, son oeuvre prolifique et très largement commentée dans les milieux académiques anglosaxons n'est que peu, et très partiellement, connue du lectorat francophone. Cet ouvrage vise à combler cette lacune en proposant un corpus de textes critiques et d'entretiens d'artistes qui offre un aperçu rétrospectif de la façon dont Sylvester a regardé, pensé et écrit sur l'art du XXe siècle. Le choix des textes reprend les jalons que Sylvester avait lui-même choisis pour l'exposition conçue avec Nicholas Serota à la toute fin de sa vie et présentée à la Tate Modern, hélas à titre posthume, en 2002. Ces textes traduits et commentés sont accompagnés d'essais d'Yve-Alain Bois, Nicholas Serota, Fabrice Hergott, Sarah Whitfield et Jean Frémon portant sur la place de l'oeuvre de Sylvester dans l'histoire de l'art au XXe siècle.

06/2021

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Littérature française

Le dompteur du temps

"Fuir, fuir ce bâtiment gris. Silence dehors, dedans, partout. Nuit de lune. M'évader, courir dans les bois pour que les branches me giflent les joues, que mes pieds trébuchent dans les trous et que je saute par-dessus les troncs morts. Traverser le ruisseau, les pieds dans l'eau jusqu'aux mollets. M'arrêter pour écouter l'eau chuchoter, sentir le froid conquérir mes jambes. Avoir mal d'écorchures, avoir soif, avoir faim. Bouger, courir vers le carrefour des herbes et du ciel. Me sentir vivre. Me retrouver". A travers les tribulations d'un amnésique échappé d'un hôpital, en quête de lui-même, c'est un questionnement sur l'identité, sur le temps qui passe que propose ce livre. Par les chemins, en bateau, à cheval et au travers de rencontres improbables mêlées à une histoire d'espionnage, le personnage de ce roman, volontaire et facétieux, s'interroge sur le sens de la vie, de l'amour, de la mort. Entre le Berry et les montagnes du Grand Caucase, en passant par les ports de Porto au Portugal et de Sczeczin en Pologne, ce héros aux quatre noms nous entraîne dans une aventure pleine de rebondissements, de rencontres, d'évènements imprévus. Un roman où l'action est soeur de la pensée. Ce sont ses différentes situations professionnelles au sein d'institutions françaises et internationales qui ont conduit Hervé Barré à fréquenter les milieux interlopes et à découvrir les arcanes de la géopolitique. Alain Fournier, Patrick Modiano, Fernando Pessoa ou encore Arthur Rimbaud et Hugo Pratt, sont parmi les auteurs et poète qui ont compté dans sa formation littéraire. Il est aussi l'auteur de nouvelles non publiées qui révèlent un humaniste universaliste.

06/2021

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Musique, danse

Arnold Schoenberg. Suivi de Analyse de l'oeuvre

Plus encore qu'un compositeur majeur, Schoenberg représente une réalité capitale pour la musique du XXe siècle : par la révolution qu'il a apportée au langage musical en s'affranchissant de l'harmonie tonale, il consacre une fracture essentielle dans l'histoire de la musique. Schoenberg incarne parfaitement le mythe du génie solitaire, investi d'une mission historique et sacrée, assumée avec la plus extrême rigueur et dans la plus totale incompréhension, soutenu moralement et matériellement dans ses audaces par la seule dévotion d'un petit cercle de disciples parmi lesquels se détachent Alban Berg et Anton Webern, appelés à former avec lui la fameuse "trinité viennoise". La biographie de Stuckenschmidt, écrite à partir de multiples témoignages de contemporains, révèle un Schoenberg au jour le jour, dans l'intimité de son foyer, de ses relations et de son travail créateur. Loin du sévère doctrinaire et du révolutionnaire iconoclaste trop souvent présentés, apparaît ici un être nourri de la grande tradition classique et romantique, et s'en considérant comme l'héritier authentique, admiratif de Mahler, marqué par l'univers de l'opérette viennoise et du cabaret berlinois. Plus encore, ce qui frappe, c'est la multiplicité de ses activités, de ses centres d'intérêt, reflets de prodigieux dons artistiques et intellectuels ; le compositeur, le violoncelliste, le pédagogue, l'essayiste côtoient ici le peintre expressionniste, le bricoleur, l'inventeur, le visionnaire politique tout autant que le juif profondément religieux. Une vie traversée par les tourmentes du siècle, riche de rencontres et d'amitiés les plus diverses (de Franz Lehàr à Gershwin, de Kandinsky à Thomas Mann) qui s'accompagne d'une oeuvre musicale dont Alain Poirier analyse en détail l'évolution, le contenu et la portée.

02/1994

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Troisième République

Oeuvres. Tome 14, La voix du socialisme

La période du 1er juin 1910 au 30 septembre 1912 met le Jaurès de la maturité aux prises avec son siècle. Sur le plan international, le danger de la guerre se précise avec l'ouverture de conflits dans les Balkans. Les possibilités d'affronte­ments sanglants entre nationalités prennent corps, ainsi que les rivalités et les ambitions des grandes puissances. La recherche de solutions alternatives pour la paix laisse simultanément entrevoir une voie vers la coopération européenne. Autant d'éléments qui nourrissent les discours et écrits de Jean Jaurès dont la stratégie internationale dépasse le cadre européen : nationalisme hindou et propositions américaines d'arbitrage, par exemple. En politique intérieure, Jaurès s'attelle à la grande bataille pour la Représentation proportionnelle (RP) qui soulève la question des alliances et, en filigrane, de la conception de la République et de la démocratie. Un combat de plus, en ces années de luttes, marquées par la grève des cheminots ou la poursuite des débats sur les retraites, qui mettent en jeu droits des travailleurs et prémices de l'Etat social. Dans les congrès nationaux et internationaux se forgent également les contours de l'identité socialiste au gré des controverses, sur le rapport à entretenir avec la franc-maçonnerie, le syndicalisme, ou sur la position de L'Humanité, journal du parti ou journal socialiste. A l'heure où les menaces s'accumulent, où se pose la question des chemins à suivre pour le mouvement ouvrier, Jaurès incarne plus que jamais la voix du socialisme. Edition préparée sous la direction de Marion Fontaine, professeure des universités à Sciences Po, en collaboration avec Alain Chatriot, professeur des universités à Sciences Po, Fabien Conord, professeur des universités à Clermont-Ferrand, et Emmanuel Jousse, maître de conférences à Sciences Po Lyon.

12/2022

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Critique Poésie

«Transparence du regard adéquat». Mélanges en l'honneur de Bertrand Marchal

Pour décrire la lecture, et même la lecture de textes poétiques ardus, Mallarmé parlait d'une "transparence du regard adéquat" . Cette transparence, nombreux sont ceux qui l'ont ressentie en entendant Bertrand Marchal lire les textes de Mallarmé. Ses cours, ses éditions et ses essais ont rendu transparent ce qui pouvait paraître hermétique. Cette intelligence des textes, mise au service des étudiants, des chercheurs et de tous les amateurs de littérature, est le don qu'il a fait à ses élèves et à ses lecteurs - une communauté présente dans le monde entier. Ce volume entend le remercier et rendre hommage à son oeuvre d'éditeur et de critique. Le mot de "lecture" est celui que Bertrand Marchal a choisi pour le titre de son premier ouvrage publié, Lecture de Mallarmé, marquant par sa modestie et son honnêteté intellectuelle. Puisse son exemple être suivi par ce recueil d'articles en offrant des lectures respectueuses de la lettre et de l'esprit, des lectures qui, loin de faire valoir le critique, l'effacent au profit des oeuvres. Avec les contributions de : Joseph Acquisto - Sophie Basch - Philippe Beck - Ramla Bédoui - Barbara Bohac - Eric Bordas - Régine Borderie - Michel Brix - Gabrielle Chamarat - Dominique Combe - Antoine Compagnon - Benoît de Cornulier - Michel Deguy - Béatrice Didier - Pascal Durand - Romain Enriquez - Aurélie Foglia - Georges Forestier - Yann Frémy - André Guyaux - Jean-Marc Hovasse - Jean-Nicolas Illouz - Romain Jalabert - Michel Jarrety - Filip Kekus - Juliette Kirscher - Kensuke Kumagai - Patrick Labarthe - Sylvain Ledda - Frank Lestringant - Dominique Millet-Gérard - Yumi Murakami - Michel Murat - Steve Murphy - Florence Naugrette - Roger Pearson - Nathalie Preiss - Eléonore Reverzy - Thierry Roger - Henri Scepi - Andrea Schellino - Thomas Schlesser - Julien Schuh - Evanghélia Stead - Jean-Luc Steinmetz - Jérôme Thélot - Alain Vaillant - Hélène Védrine - Vincent Vivès - Seth Whidden - Fériel Younsi.

01/2023

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Résistance

« Catherine ». Catherine Varlin-Winter, résistante, militante, journaliste (1925-2004)

Née de parents juifs russophones arrivés en France au début des années 1920, Judith Haït-Hin a quinze ans lorsqu'en juin 1940 elle fuit la capitale devant l'avance allemande. Dès 1941, à Montpellier où sa famille s'est réfugiée, elle intègre un groupe de la MOI (Main-d'oeuvre immigrée). Fuyant l'entrée des Allemands en zone Sud, elle se retrouve, en novembre 1942, à Grenoble, en zone d'occupation italienne. C'est là qu'elle s'engage dans les FTP-MOI (Francs-tireurs et partisans de la Main-d'oeuvre immigrée). En 1943, elle gagne Toulouse et devient Commissaire aux effectifs de la " 35e Brigade ". En 1944, elle est en Meuse, membre de l'état-major départemental des FTP, chargée d'organiser les nombreux étrangers qui séjournent dans les forêts du département. A la Libération, elle accompagne quelque temps le " Bataillon de la Meuse " qui sera intégré à la Colonne Fabien, puis à la 1ère Armée du général de Lattre de Tassigny. De retour à Paris, elle écrit pour diverses publications liées au PCF, avant de devenir journaliste à L'Humanité. A ce titre, elle est notamment envoyée en 1948 en Palestine et rend compte de la création de l'Etat d'Israël. En 1953, c'est elle qui sera, au sein du journal, la principale animatrice de la campagne de protestation contre la condamnation à mort des époux Rosenberg. Ebranlée par les révélations du 20e Congrès du Parti communiste de l'URSS, puis par l'intervention soviétique à Budapest, elle quitte le PCF. Tentée un moment par la littérature, elle écrit et publie des poèmes, mais c'est vers le cinéma qu'elle se tourne finalement et devient productrice. Elle accompagnera des réalisateurs parmi les plus prestigieux, Joris Ivens, Chris Marker, Alain Resnais et bien d'autres.

06/2022