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Sociologie

Placards & Libelles N° 1, 7 octobre 2021

Retour à l'origine de l'imprimé. En une grande feuille pliée en quatre, à afficher, à déplier, à lire et à partager, un grand intellectuel intervient sur l'actualité pour éclairer le jugement de l'opinion. Une réinvention radicale du livre et de la librairie, ultra-moderne dans son archaïsme. Le meilleur de la pensée en condensé et en instantané. Placards et libelles ? A la Renaissance, au moment de la révolution Gutenberg, l'imprimé devient le levier des combats d'opinion et un instrument de liberté. Sur une seule feuille, recto et verso, se déroule un texte d'intervention pour alerter, critiquer, mobiliser en rompant avec les discours officiels. On l'affiche sur les murs, on la plie en quatre pour qu'elle circule sous le manteau, on la communique. Aujourd'hui, à l'heure d'internet, Le Cerf renoue avec cette forme et formule originelle en donnant une libre parole à un intellectuel majeur sur l'actualité longue ou immédiate. Une aventure éditoriale qui reprend également le fil de la revue fondatrice de la maison entre 1928 et 1956, La Vie intellectuelle, animée par Jacques Maritain, Etienne Gilson et François Mauriac. Un samizdat et dazibao pour penser aujourd'hui et afin que le débat continue. Paraît tous les quinze jours à 2, 50 euros. Pour cette première parution, le grand historien Emmanuel de Waresquiel a accepté d'en illustrer le pourquoi et le comment en livrant un récit critique et commenté des placards, libelles et affiches à chaque noeud crucial qu'a connu la France, à commencer par les Guerres de Religion et la Révolution. Eclairant, éblouissant, programmatique.

10/2021

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Histoire internationale

Me fas caga

On oublie souvent qu'une grande partie des soldats français durant la grande guerre n'avaient pas le français comme langue maternelle mais s'exprimaient quotidiennement dans une langue régionale. Louis Bonfils, officier du XVIème corps est de ceux-là : et quelle langue ! l'occitan languedocien d'un félibre énergique, engagé et "grande gueule" : Soui counougut couma l'ouficiè lou mai emmerdant de touta la divisioun Doublement patriote, pour la France et pour la langue d'oc, Bonfils se bat au front comme il se bat dans son régiment. Cité pour bravoure un jour, et passé en conseil de guerre un autre (pour avoir pris à partie son supérieur qui insultait les soldats du midi), Bonfils sait que la guerre s'écrit à l'arrière, et il veut donner une vision plus proche de la vérité du front. Quand Clémenceau, Joffre et le sénateur Gervais accusent les soldats méridionaux d'être responsables de la retraite de Lorraine en Août 1914, Bonfils exhorte ses "pays" à la fierté et au courage et sourtout à continuer à parler occitan : "es pas en francimand que pourrès vous rapelà das bords dau Rose ou das serres de las Cevenas". Il nous raconte la guerre comme il la voit, les permissions où l'on se repose, "avèn ben manjat, ben begut, parlat en lenga ". . et les visions horribles des cadavres des deux camps : "Pos creire que, quoura pense à-m-aco, soui encara boulegat". Tombé au front en 1918, il ne fais pas de doute qu'il a dit à la mort ce qu'il disait à ceux de ses supérieurs ou collègues qui l'importunaient : Me fas cagà !

10/2014

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Intelligence artificielle

L'intelligence artificielle en pratique avec Python. Recherche, optimisation, apprentissage

Cet ouvrage a vocation essentiellement pédagogique a pour but d'aider les débutants et praticiens confirmés de l'Intelligence Artificielle à mieux faire le tri dans un ensemble de mécanismes algorithmiques propres à cette discipline et souvent confondus, tels la "recherche" , "l'optimisation" et "l'apprentissage" . Le besoin d'un tel écrit s'est fait sentir lorsque l'auteur qui enseigne cette discipline informatique depuis plus de trente ans a constaté de manière accrue la grande confusion régnant dans l'esprit de ses étudiants lorsque ces derniers choisissent de programmer ce qui leur paraît comme l'algorithme et donc le logiciel le plus prometteur pour résoudre le jeu du taquin ou des problèmes de sudoku, un logiciel pour affronter des joueurs humains au jeu du puissance-4, des dames ou des échecs, un logiciel pour jouer aux vétérans Tetris ou au Snake, pour contrôler Super Mario dans le jeu vidéo du même nom, un logiciel capable de trouver le chemin le plus court dans un graphe ou de trouver le parcours le plus rapide traversant toutes les villes par un voyageur de commerce et, finalement, un logiciel capable de distinguer un chien d'un chat sur une photo qu'on lui présente. Et, de fait, les trois mécanismes les plus souvent confondus afin de s'attaquer à ces problèmes sont effectivement la "recherche" , "l'optimisation" et "l'apprentissage" . Cet ouvrage théorique mais aussi et surtout pratique enseigne les bases de l'IA en exploitant la force du langage de programmation Python. Tous ces exemples seront donc repris en donnant les clés pour maîtriser l'intelligence artificielle grâce à Python.

11/2021

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Sciences politiques

Cosmopolitisme et réaction : le triangle Allemagne-France-Italie dans l'entre-deux-guerres

e présent volume - qui réunit des contributions de spécialistes de civilisation, de littérature, d'histoire contemporaine, de sciences politiques et d'histoire des relations internationales - a l'ambition de proposer une approche fortement pluridisciplinaire pour l'étude du cosmopolitisme et de ses liens avec l'idée de réaction, en fixant des limites spatio-temporelles bien précises. Sous l'angle chronologique, la période choisie est celle de l'entre-deux-guerres, caractérisée par la coexistence d'aspirations politiques cosmopolites, européistes, libérales, démocratiques, socialistes, réactionnaires et totalitaires. L'un des principaux objectifs de l'ouvrage est de montrer combien les frontières entre ces différentes aspirations s'avèrent parfois plus floues qu'il n'y paraît de prime abord. Du point de vue géographique, voire géopolitique, s'est imposé le choix du triangle franco-italo-allemand, soit des trois grands pays qui, douze ans après la fin de la Seconde Guerre mondiale, en signant le Traité de Rome, créeront la Communauté économique européenne ? ; ce qui pourrait amener le lecteur à s'interroger sur les différences et sur les possibles convergences entre, d'une part, les tendances pro- ou anti-cosmopolites et pro- ou anti-européennes de l'entre-deux-guerres, et, d'autre part, les débats actuels sur les transferts de souveraineté nationale vers l'Union européenne, antichambre d'une gouvernance mondiale et d'un processus de globalisation dont les valeurs sont en crise et deviennent, chaque jour davantage, la cible de critiques dites populistes. Là encore, on ne saurait comprendre ce fossé croissant entre les peuples et leurs élites cosmopolites sans revenir à la source de ces conflits de civilisation.

11/2014

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Théâtre

Théatre. 1963-2008

Jean Gillibert dans son théâtre ne se contente pas d'explorer passionnément les fourvoiements de l'histoire de son siècle ; il cherche, plus encore peut-être, à rendre compte d'un autre phénomène, lui aussi moderne et non moins inquiétant : la démission des mots. Il n'est certes pas le premier à avoir diagnostiqué et ausculté en nous cette maladie du verbe : Artaud - dont il paraît être aujourd'hui l'un des rares à prolonger fidèlement la quête avait frayé avant lui ce chemin de ronces empoisonnées et s'y était cruellement déchiré. Lui-même pense qu'il est sans doute trop tard pour tenter de guérir l'humanité du cancer langagier qui la ronge et la paralyse, la réduisant peu à peu à ce grand corps frappé d'aphasie baveuse et bavarde que l'on sait, à mesure que prolifère sa rage de communiquer pour ne rien dire. Ce qui n'est pas une raison, estime-t-il, pour baisser les bras, et moira encore pour baisser la voix-à condition que celle-ci daigne s'appliquer à articuler les mots de la tribu avec un minimum d'exigence. Car si le roman peine de plus en plus à dénoncer l'insuffisance de ce que nous avons à dire, ou plutôt de la façon dont nous essayons de le dire, le théâtre, lui. fort de cette présence physique partagée - et publiquement partagée- entre un acteur-locuteur et un auditeur à la fois spectateur et témoin, y parvient encore assez bien. Il est peut-être le dernier lieu où il ne soit pas tout à fait vain de secouer les mots, de leur faire rendre gorge.

12/2009

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Sciences politiques

Résistances, insurrections, guérillas. Les Géopolitiques de Brest

Résistances et Guérillas sont des mots devenus d'usage tellement courant dans l'actualité que leur évocation paraît ne pas poser de problème de sens. Et pourtant, la redécouverte par la grande puissance militaire américaine depuis le début du XXIe siècle du danger de guerres asymétriques contre des résistances nationales (Irak) ou des guérillas ethno-religieuses (Afghanistan) doit amener une redéfinition de ces concepts. Cette redéfinition est d'autant plus urgente que les guerres contemporaines sont devenues aussi des guerres du sens et de l'image et l'appellation autoproclamée de " résistance " est plus valorisante que celle, disqualifiante, de " terroriste ". Ce présent volume, issu de la seconde édition des Géopolitiques de Brest, veut être une étape de cette redéfinition. Pierre Laborie synthétise 30 ans d'historiographie récente de la Résistance en France pour tenter une définition du concept de résistance, tandis que le politiste britannique Simon Murden essaie de reformuler des notions pertinentes d'insurrection et de guérilla dans la guerre globale des Etats-Unis contre le terrorisme. Quant à Aude Signoles, elle étudie le cas du Hamas en Palestine pour tracer une ligne de séparation entre résistance et terrorisme. Pour valider ce travail conceptuel, François Marcot et Hugues Tertrais se sont emparés de deux exemples historiques, avec la Résistance en France et le Vietminh en Indochine, ayant utilisé des techniques de guérilla et de lutte armée. Mais qu'advient-il alors des anciens " résistants " ou " guerilleros " une fois le combat politique achevé ? L'insertion des résistances dans les sociétés civiles, pendant et après les combats, est précisément au coeur des réflexions contemporaines croisées de David Garibay sur la Colombie et de Brigitte Steinmann sur le Népal.

03/2010

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Littérature française

L'année de l'éclipse

L'année de l'éclipse. Basile est de ceux qui n'abdiquent pas. Philosophe, il s'interroge sans désemparer sur le Sens, dans un monde qui en paraît dépourvu. Même si ses tentatives de mener à bien sa somme sur l'éclipse de la pensée se soldent par de stériles ruminations, même si sa femme, avec qui il avait partagé les utopies des années soixante-dix, l'a quitté, et si ses séances hebdomadaires avec son psychiatre débouchent sur une impasse, il veut croire encore, dans un sublime désarroi, que la philosophie peut sauver le monde. Le surgissement de l'amour sous la forme d'un éblouissement érotique pour Shadi, moderne Mélisande rencontrée dans la touffeur de la grande serre du Jardin des Plantes, vient à point nommé réenchanter sa vie. Shadi est iranienne, son père a été exécuté lors de la révolution des mollahs, et pour ces deux êtres que rapproche l'héritage de pères problématiques - Basile se souvient de ses visites au sien à la prison de Tulle, après la guerre d'Algérie -, l'extase se matérialise dans la fusion des corps. La musique, la poésie, les errances urbaines dans un Paris fantasmagorique, l'exploration de la magie du corps féminin, sont autant de jalons d'une flamboyante dérive amoureuse et philosophique. Philippe de la Genardière, confrontant la folle logique des hommes et celle de son narrateur exalté, brouille au fil d'un récit somptueux les repères de la raison. Au terme de ce roman total, il n'est pas certain que l'individu sorte vainqueur de la société post-moderne et mondialisée... Mais l'écrivain donne ici la preuve éclatante que la littérature, elle, le peut.

08/2008

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Critique littéraire

Aimez-vous Sagan..

Elle n'a pas eu le Goncourt, encore moins l'habit vert, elle a fui les honneurs, elle ne doit qu'à son charme d'éternel dandy d'être Sagan, l'auteur chéri des Français. Si, du côté des années cinquante, la critique sermonne volontiers cette adolescente par trop chanceuse, vendue dans le monde entier à des millions d'exemplaires, elle la dorlote aujourd'hui, sensible à l'anxiété souriante de ses romans indémodables. Il aura fallu à Sophie Delassein trois ans d'entretiens, de lectures, de voyages sur ses traces, pour cerner le mythe Sagan - mythe de la liberté à tout prix. Comme elle paraît sage, l'enfance de Françoise Quoirez à Paris, élève du couvent des Oiseaux ! On ne s'attend pas à cette gloire de cocagne, à cette popularité de star, et certes pas à voir sa vie s'écrire un jour à l'encre du roman noir. Démêlés avec la justice et l'administration, excès divers, étourderies, étourdissements... Comment le " charmant petit monstre " va-t-il devenir un personnage mystérieux jusque dans les coulisses du pouvoir ? La romancière n'est pas femme à se livrer. Sans déroger à l'élégance, Sophie Delassein met en lumière les zones d'ombre de l'écrivain qu'elle admire, unifiant dans un livre passionnant documents et témoignages inédits. Mais Sagan ne serait pas Sagan sans les excentricités, les mots d'esprit et les fous rires de sa " bande ". Et ce sont Schoeller, Frank, Régine, Chazot, Bergé, Gréco, subjugués par l'intelligence exceptionnelle de leur égérie, qui font de cette biographie comme la suite inspirée d'Avec mon meilleur souvenir.

03/2002

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Histoire de France

Les rythmes au Moyen Age

Les rythmes entraînent dans leur mouvement la vie tout entière des individus et des sociétés : les comportements quotidiens et les expériences esthétiques, les déplacements dans l'espace aussi bien que l'ordre du temps. Il n'y a pas de vie sans rythme, c'est-à-dire - comme dans un air de jazz ou une toile abstraite de Mondrian - sans une mise en ordre variable de faits qui se répètent en combinant indéfiniment périodicité et rupture. Philosophes, sociologues, anthropologues, musicologues s'interrogent parmi d'autres depuis deux siècles sur les rythmes sociaux, dont Marcel Mauss disait qu'ils commandent les représentations du temps. Pourtant, il n'existe pas à ce jour une histoire des rythmes qui confronte nos conceptions et expériences du rythme à celles du passé. Or, le contraste est fort entre notre monde moderne, où les rythmes sont partout, mais sont observés dans des champs séparés (rythmes scolaires, arythmie cardiaque, tempo musical, croissance économique en dents de scie...) et la civilisation holiste de l'Europe médiévale : ici, la notion de rythme, héritée de l'Antiquité gréco-romaine, paraît ne concerner que la musique, la poésie et la danse, mais elle entre en fait en résonance avec la totalité de la Création, que Dieu aurait façonnée en six jours. C'est à ce rythme fondateur que le présent livre emprunte sa propre scansion, en explorant successivement les significations du rhythmus médiéval, les rythmes du corps et du monde, ceux du temps, de l'espace et du récit, avant de s'interroger sur la fonction des rythmes dans le changement social et la marche de l'histoire.

05/2016

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Histoire internationale

La prisonnière de Lhassa. Ngawang Sangdrol, religieuse et résistante

Cette jeune Tibétaine, née en 1978 à Lhassa, capitale du Tibet, incarne la résistance de son peuple à l'occupation chinoise. Ngawang Sangdrol a en effet passé près de la moitié de sa vie derrière les barreaux à la suite de manifestations - pacifiques - en faveur de l'indépendance de son pays, annexé par la Chine en 1950. Par son courage et sa ténacité, cette nonne bouddhiste au physique d'enfant a ému de nombreuses personnalités à travers le monde. Le dalaï-lama lui-même, dans un entretien accordé aux auteurs, dit combien elle symbolise la cause tibétaine. Rebelle à neuf ans, prisonnière à onze, condamnée pour avoir enregistré clandestinement des chants de liberté puis pour s'être insurgée contre les injustices pénitentiaires... Son parcours, tel qu'il est reconstitué ici pour la première fois grâce aux témoignages inédits de ses plus proches amis et d'anciennes camarades de détention, mène du couvent à la prison, de la foi à la souffrance. L'édition originale de ce document date de septembre 2001. À l'époque, Ngawang Sangdrol était encore la détenue politique la plus lourdement condamnée du " Pays des Neiges " ; elle ne devait sortir de la terrible prison de Drapchi qu'une douzaine d'années plus tard. Mais, en octobre 2002, la mobilisation internationale a fini par payer : en raison de l'aggravation de son état de santé, les autorités chinoises ont annoncé sa libération anticipée, après dix ans de détention. À l'heure où paraît cette nouvelle édition, la jeune femme vit toujours au Tibet et reste, aux yeux de ses compatriotes, un modèle de résistance.

01/2003

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Littérature française

Les 12 travaux d'Emeraude Kelly qui voulait changer sa vie

Emeraude Kelly, que tout le monde appelle Emmy, a 33 ans et descend d'une famille d'aristocrates aujourd'hui sans le sou. Elle vit seule dans un studio à Paris avec son chat, accuse quelque kilos en trop, et travaille pour la société Dulac, qui fabrique des arrosoirs, parce qu'il " faut bien travailler ". Bien sûr, Emmy a de quoi manger, un toit au-dessus de la tête, un boulot stable et sécurisant, une famille pas trop dégénérée, des amis fidèles. Mais elle attend tellement plus de la vie ! Comment faire ? Entre l'amour, le poids, et l'accomplissement professionnel, le " chantier " paraît démesuré à la jeune femme. Alors qu'elle visite une exposition sur l'univers de Disney, la jeune femme fait une rencontre providentielle. A la manière d'une Mary Poppins, Maud, une femme d'un certain âge, se matérialise devant elle. Elle propose à Emmy de relever 12 défis pour réenchanter sa vie. Emmy accepte de jouer au Hercule du développement personnel, et se se livre, pendant 12 semaines, aux exercices concoctés spécialement pour elle par son nouveau coach en imaginaire. A l'issue des douze semaines de travaux, Emmy aura accompli un remarquable travail sur elle-même : elle s'est réconciliée avec son corps, ce grand inconnu qu'elle considérait si mal ; elle a lancé un nouveau projet professionnel d'envergure : racheter le château où elle a grandi, le restaurer, et le transformer en un lieu unique d'évasion et de magie ouvert au public ; Enfin, elle s'est engagée dans une belle et saine histoire d'amour avec un homme inattendu : Lancelot Dulac, fils du créateur de la société Arrosoirs Dulac.

11/2017

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Littérature française

OEUVRES COMPLETES. Tome 6

Le Moine paraît à Londres en 1796. Il rend aussitôt célèbre Matthew Gregory Lewis, un jeune Anglais de vingt ans qui l'a écrit près de deux ans auparavant, et, alors que toutes ses autres oeuvres trouveront l'oubli, il suffira à sa gloire future. Considéré comme l'un des chefs-d'oeuvre du roman gothique ou roman noir, redécouvert par les surrélistes - André Breton écrivait en 1924 que "le souffle du merveilleux l'anime tout entier" -, ce Moine, où la plus atroce des réalités se mue en fantastique et qui fait "du surnaturel une réalité comme les autres", dont l'érotisme flamboie dans la profanation, l'inceste ou la putréfaction, où les fantasmes se déploient dans la mort toujours présente, Antonin Artaud, en 1930, décide d'en refaire scintiller la magie, d'en rouvrir le souterrain où le viol a les cadavres pour témoins, de donner une vie neuve à ces amants fascinants et hautains que sont le moine Ambrosio et le démon Mathilde. Ce n'est pas une traduction qu'il entreprend alors, mais, il le dit lui-même, "une sorte de "copie" en français du texte original". Pour ce travail, il utilise la traduction la plus fidèle, celle que Léon de Wailly avait faite en 1840. Et s'il ne se prive pas de lui emprunter lorsque sa langue romantique ne contrarie pas le mouvement qu'il désire imprimer au récit, la plupart du temps il n'en use que comme d'un matériau brut qu'il modèle en profondeur, resserrant, élaguant, récrivant, renforçant la couleur, ajoutant même au besoin pour donner un tour plus théâtral au déroulement des intrigues qui s'entrecroisent.

04/1982

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Littérature française (poches)

Il te faudra quitter Florence

Il est des maladies qui sont comme des aventures. Adrien Laplace se trouve d'abord pris en charge par une charmante amie, CharlottE. Puis surgit un inquiétant médecin, le docteur Prados. Et bientôt Luciana, la femme de ce médecin, entre dans ses pensées. Dans le Paris des années cinquante, les Prados sont des exilés qui ont perdu pour toujours la patrie d'origine. C'est à leur exil que fait allusion le titre du roman, Il te faudra quitter Florence. Il est emprunté à un vers de Dante, une prophétie qu'entend le poète et qui lui annonce qu'il sera banni. Adrien, lui, connaît une autre sorte d'exil. De plus en plus fasciné par Luciana, il est entraîné loin de ses habitudes, de ses amis, de son métier, dans une chute qui paraît ne jamais devoir finir. Du jour où il connaît les Prados, il va de surprise en surprise. Mais, dans ce jeu, le plus coupable est aussi une victime, et la victime a sa part de culpabilité. On ne peut en dire davantage, pour ne pas dévoiler le nœud secret de cette histoire aux rebondissements tantôt pittoresques, tantôt tragiques. Ajoutons seulement que certains hommes, après avoir coulé au fond du malheur, sont doués par la nature de la faculté de refaire surface. Les voici prêts à recommencer les mêmes folies, à montrer la même faiblesse, à se laisser attirer par le même genre de personnages et de situations. Luciana, pourtant, ne croyait-on pas qu'elle serait à jamais la seule digne d'un grand amour, l'unique et irremplaçable bien-aimée ?

03/1994

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Critique littéraire

Journal. Tome 3, 1937-1949 ; Textes autobiographiques (1950-1958)

Ce dernier volume du Journal commence l'année du prix Nobel de littérature et s'achève à la mort d'Hélène Martin du Gard , la compagne du romancier depuis quarante-trois ans. Rayonnement d'une oeuvre et détresse d'une vie d'homme qui, sur le plan de l'histoire, a vu pour la seconde fois s'écrouler dans l'horreur ses idéaux de justice et de paix. Livre des bilans dénués de complaisance : Martin du Gard se juge ici, et juge ses contemporains et les générations nouvelles : Jules Romains, André Gide, Georges Duhamel, Jean Schlumberger, et aussi Montherlant, Malraux, Camus, Sartre enfin qui, en 1945, lui paraît condamner sans appel toute la production antérieure. Livre du vieillissement, de la sagesse pragmatique, de l'accoutumance à la mort, dont rendent bien compte Le Lieutenant-Colonel de Maumort, qui s'édifie peu à peu et que son auteur accepte de laisser inachevé, et les textes autobiographiques de 1950 à 1958, rassemblés par la volonté de Martin du Gard. Chroniques privées, ces documents fourmillent de vues pertinentes sur la fin de la Quatrième République, le retour du Général de Gaulle au pouvoir, les troubles en Algérie... Jusque dans les dernières semaines de sa vie recluse, déchirée par les dissensions familiales, Roger Martin du Gard n'a pas cessé d'être présent au monde, attentif à sa misère, inquiet de son devenir. C'est là ce qui donne son prix à un Journal aussi éloigné des complaisances narcissiques, des poses satisfaites que des déclarations pontifiantes : tour à tour amusée, irritée, indignée, la voix de Roger Martin du Gard éveille toujours en nous de fraternelles résonances.

11/1993

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Sciences historiques

Faces

L'homme n'est nulle part aussi présent que dans son visage. C'est pourquoi l'humanité s'est toujours efforcée d'en décrypter le mystère et de le fixer en image. La grande histoire du visage qu'entreprend ici Hans Belting, la première du genre, est un voyage à travers l'histoire de la civilisation européenne. Cette histoire montre la course éperdue des images, leurs tentatives sans cesse renouvelées pour capturer le visage animé et leur échec permanent à le saisir comme Moi humain. Lorsque l'homme paraît sur un tableau, c'est toujours le visage qui en occupe le centre. En même temps, ce visage, dans son caractère vivant, se dérobe à toutes les tentatives de le fixer en image. La vie pousse sans cesse à forger des images nouvelles, mais elle se soustrait à toute norme de représentation. L'art européen du portrait des Temps modernes n'a, pour l'essentiel, réussi qu'à engendrer des masques. Et même quand le cinéma projette le visage à l'écran dans une intimité sans pareille, il ne peut remplir la tâche qu'il s'est assignée de porter enfin l'être humain à l'image dans sa réalité. Tout travail sur le visage est un travail sur l'image, et par conséquent sur le masque. Telle est la tension dont ce livre explore le secret. Dans les masques de théâtre, les mimiques des acteurs, dans la peinture de portrait, la photographie, dans les films, dans l'art contemporain, Hans Belting exhume les diverses recherches qui ont visé, en vain, à se rendre maître du visage.

02/2017

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Beaux arts

Art précolombien. La collection Barbier-Mueller, 3 volumes

Référence absolue en art précolombien, la collection Barbier-Mueller sera réunie pour la première fois sous la forme d'un somptueux coffret contenant deux ouvrages magnifiquement illustrés et commentés par les plus grands spécialistes mondiaux en la matière. Ces livres d'art présentent un ensemble unique au monde, que Josef Mueller a commencé à réunir il y a près de cent ans. En 1908 et 1909, Josef Mueller acquiert à Paris des oeuvres maîtresses d'Hodler et de Cézanne. Ouvrant sa collection aux chefs-d'oeuvre de l'art universel, il achète à Paris, en 1920, sa première et importante oeuvre d'art précolombien, la Déesse de l'eau aztèque. Grand esthète, homme de culture, son gendre Jean Paul Barbier-Mueller portera cette collection, comme celles dédiées aux autres domaines artistiques (arts d'Afrique, arts d'Océanie, art cycladique, arts d'Asie du Sud-Est...), à l'excellence qui la caractérise aujourd'hui. Provenant du continent américain, les plus de 300 oeuvres qui la composent (sculptures en pierre et en bois, céramiques, tissus, objets rituels) sont représentatives des plus importantes cultures précolombiennes et illustrent, à travers les chefs-d'oeuvre emblématiques ponctuant chaque ensemble, tels que la statue Chupicuaro et le vase Tarasque provenant tous deux de l'ancienne collection de Guy Joussemet, la richesse de ces civilisations. Cet ouvrage, véritable hommage à la beauté des arts précolombiens, paraît alors que la collection sera vendue en mars 2013 à Paris. Le coffret comptera, en plus des deux volumes dédiés à la mise en contexte historique et artistique des oeuvres, le catalogue de vente de Sotheby's.

03/2013

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Science-fiction

Averia Tome 3 : Laïka - Kodos

Laïka : Quelques mois ont passé depuis le bombardement de la Colonie. Personne n'a de nouvelles de Lanz et de Kodos. Alors que les Tharisiens érigent des murailles autour de leur bastion, ceux qui restent dans la ville avec les Humains subissent la tension qui n'en finit plus de grimper. A l'hôpital, Seki s'affaire au chevet de Laïka. Gravement malade, celle-ci tente de la préparer aux épreuves qui se profilent à l'horizon. Myr, quant à elle, tente de faire comprendre à sa soeur que ses allégeances vont à sa famille, mais elle doit d'abord se convaincre elle-même. Tandis que la rumeur de la guerre gronde au loin, sur Averia, toutes les forces en présence manoeuvrent pour tirer profit de la situation. Seki et Myr, plus déterminées que jamais, feront tout en leur pouvoir pour contrecarrer les plans de leurs nombreux adversaires... Kodos : " Trouvez Kodos... " Annika fouille les villages du désert à la recherche de Kodos. L'Humain serait le récipiendaire des dernières instructions secrètes de Kavel Assalia, défunt héritier du trône tharisien, et elle se rend compte rapidement qu'elle n'est pas la seule à le traquer. Quand elle le trouve enfin, Annika doit déployer d'impossibles efforts pour gagner sa confiance. Sa coopération, paraît-il, suffirait à influencer le cours de la guerre qui fait rage juste au-dessus de leurs têtes entre les Humains, l'Armada et les partisans de l'ancienne monarchie... Lorsque Kodos pose ses conditions à Annika, il est clair qu'il a un plan. Reste à savoir à qui il profitera...

06/2018

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Photographie

Le plat pays qui fut le tien. Hommage photographique à Jacques Brel

Placer en miroir des photographies et des textes de Brel, voilà pour le moins une démarche originale, en cette année du 40e anniversaire de la disparition du "Grand Jacques", pour rendre hommage au plus célèbre chanteur belge. C'est celle de Charles Henneghien, intrépide photographe-reporter octogénaire montois qui publie par ailleurs, chez le même éditeur, un ouvrage bilingue de vulgarisation historique, Moyen Age, enfance de l'Europe, et accroche aux cimaises de l'Hôpital Notre-Dame à la Rose, à Lessines, une exposition éponyme, visible du 23 juin à fin décembre. Il s'en explique d'emblée dans les premières pages de son livre Le Plat Pays qui fut le tien, qui paraît en ce mois de juin, avec le soutien des autorités francophones bruxelloises : "Comme Brel, je suis né dans ce petit pays bizarre qu'est la Belgique. Tous deux, nous avons survécu à l'enseignement catholique et nous avons été boy-scouts. Son succès a décollé dans les années 60, au moment où je débutais une carrière dans le photoreportage. Je voyageais souvent, parfois au bout du monde, mais les chansons de Brel me suivaient partout. De temps à autre, il m'arrivait de constater des correspondances inattendues entre certaines de mes photos et des rengaines de Brel gravées dans ma mémoire. Récemment, des amis m'ont convaincu de mettre en forme ces coïncidences constatées a posteriori. Aucune de ces photos n'a été préméditée, ni mise en scène. Leur relation subtile et imprévisible avec le texte est le fait du hasard. A moins qu'elle ne révèle parfois une lointaine communauté de pensée."

06/2018

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Pédagogie

Enseigner la Grande Guerre. Actes du colloque, abbaye-école de Sorèze, 21-22 octobre 2017

Dans cet ouvrage, les meilleurs spécialistes nous éclairent sur la façon dont est enseignée la guerre de 1914-1918, en France mais aussi en Allemagne, en Italie, en Irlande, et avec le cas si particulier de l'Alsace. Ils s'interrogent sur les grilles successives d'interprétation qui sont proposées aux élèves. La confrontation des scénarios didactiques montre combien ils dépendent des situations nationales et des traumatismes spécifiques à chaque pays, des enjeux présents ou supposés futurs de chaque nation. Source essentielle pour tracer les évolutions des enseignements depuis 100 ans, l'étude des manuels scolaires fait ici l'objet d'une attention particulière. Mais entre les programmes officiels, les manuels et la réalité d'une classe, il y a encore tout un monde. Une large place est donc faite aux expériences de terrain, variables selon les niveaux, car on n'enseigne pas la Grande Guerre de la même façon à des enfants, à des adolescents et à des étudiants. C'est tout l'art de l'enseignant que de s'adapter à son public, en tenant compte des progrès de l'historiographie. Cet ouvrage, qui paraît à la fin des commémorations du centenaire, dresse aussi un bilan des actions engagées depuis quatre ans. Positionnement de la Mission du centenaire, rôle de l'école, des enseignants, des élèves sont ici interrogés. A-t-il été possible, lors de ce temps fort commémoratif, de garder le cap ardu du "devoir d'histoire", tant à l'échelle nationale qu'à celle des territoires, de proposer autre chose aux élèves que d'assister passivement à des cérémonies d'hommages organisées par d'autres ?

12/2018

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Poches Littérature internation

La fin d'une liaison

A Londres, par une soirée sombre et mouillée de janvier 1946, Maurice Bendrix, écrivain, rencontre par hasard son ami Henry Miles, diplomate, qu'il n'avait plus vu depuis un an et demi. Henry est marié à Sarah avec qui Bendrix a eu une liaison. Il a rencontré le couple à l'été 1939 et Sarah l'a tout de suite attiré par sa beauté et son air heureux. Après quelques années d'une passion intense, un obus frappe la maison où se sont retrouvés les deux amants. Pendant plusieurs minutes, Sarah croit Bendrix mort. Lorsqu'il réapparaît, Sarah, bouleversée, met brutalement fin à leur histoire sans un mot d'explication. Lors des retrouvailles des deux hommes, Henry confie à l'écrivain rempli de haine qu'il est inquiet. Il a le sentiment que son épouse le trompe. Rongé par la curiosité et la jalousie, Maurice tente de convaincre Henry d'engager un détective privé pour s'assurer de la fidélité de sa femme, mais Henry n'ose pas. Bendrix décide alors d'engager lui-même un détective. Au terme de son enquête, ce dernier lui remet le journal de Sarah. Il comprend enfin le revirement inexplicable de sa maîtresse le jour fatidique de leur rupture. Un des romans les plus autobiographiques de Graham Greene, La Fin d'une liaison est une histoire en trompe-l'oeil sur le tiraillement d'une femme entre son amour illégitime et Dieu. Elle laisse d'abord croire à une passion classique qui s'avère plus grave et complexe qu'il n'y paraît et que chaque lecteur peut interpréter à sa guise.

06/2016

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Sociologie

Bourdieu et le travail

Plus de dix ans après sa disparition, Pierre Bourdieu demeure toujours l'auteur des sciences sociales le plus cité au monde. Si ses concepts, sujets de débats permanents, expliquent probablement ce succès, son aptitude à explorer l'ensemble des domaines du social y a aussi grandement contribué : la socialisation, l'école, les classes sociales, le célibat, la culture, l'art, l'Etat, la politique, etc., peu d'objets semblent en effet s'être soustraits à l'examen du sociologue, et sur lesquels, en retour, il n'a pas été discuté. Il en existe pourtant un et non des moindres : le travail. Après des travaux liminaires sur la question dans le contexte de la guerre d'Algérie, Bourdieu paraît en effet définitivement s'en désintéresser. Cette désaffection correspond alors à une indifférence équivalente des sociologues du travail à l'égard de son oeuvre. Durant quarante ans, Bourdieu et "le travail" donnent l'impression de s'ignorer superbement. A l'occasion du dixième anniversaire de sa mort, c'est cette double défection - le travail dans la sociologie de Bourdieu, et Bourdieu dans la sociologie du travail - que nous avons voulue questionner : le travail est-il vraiment absent dans I oeuvre de Pierre Bourdieu ? Comment l'aborde-t-il, en particulier après son époque algérienne ? Enfin, dans quelle mesure ses concepts peuvent-ils contribuer à l'analyse du travail, d'hier et d'aujourd'hui ? Réunissant plus d'une vingtaine de contributions, entre exégèses, analyses historiques et enquêtes de terrain, ce livre souhaite montrer l'apport mutuel du sociologue et de l'objet "travail". Une réconciliation scientifique en somme.

03/2015

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Guerre d'Algérie

Dictionnaire de la guerre d'Algérie

Soixante ans après les accords d'Evian paraît le premier dictionnaire consacré à la guerre d'Algérie, rédigé par les meilleurs spécialistes de la période, algériens et français. "Soixante ans après la fin de la guerre d'Algérie, les enjeux mémoriels liés à l'histoire de ce conflit ont alimenté autant de débats que de controverses. La recherche historique n'a cessé de progresser durant cette période. Mais il manquait un ouvrage d'une ampleur suffisante pour permettre, dans un contexte resté passionnel, de traiter du sujet sous tous ses angles, en puisant dans une bibliographie désormais abondante et en se fondant sur les acquis de la recherche, avec le souci d'objectivité et d'exigence intellectuelle qui seul peut aider à faire progresser la connaissance. Cet ouvrage, le voici. Le fruit d'un long travail qui réussit à embrasser sans tabou l'ensemble des thèmes et des données à la fois militaires, politiques, sociologiques et intellectuels liés au dernier épisode de la période coloniale. L'un des mérites de ses maîtres d'oeuvre, Sylvie Thénault, Ouanassa Siari Tengour et Tramor Quemeneur, est d'avoir su regrouper autour d'eux des historiens et chercheurs de provenances multiples, de convictions diverses et parfois opposées. Là où les mythes l'emportent encore trop souvent sur la vérité des faits, cette pluralité des approches était non seulement nécessaire mais indispensable au crédit d'une telle entreprise. Evénement éditorial, ce Dictionnaire, par son ambition et sa richesse exceptionnelles, répondra aux légitimes attentes de tous ceux qui, sur les deux rives de la Méditerranée, n'aspirent qu'à mieux comprendre l'histoire complexe de cette guerre". Jean-Luc Barré

03/2023

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Actualité médiatique internati

Placards & libellés. Tome 9

Retour à l'origine de l'imprimé. En une grande feuille pliée en quatre, à afficher, à déplier, à lire et à partager, un grand intellectuel intervient sur l'actualité pour éclairer le jugement de l'opinion. Une réinvention radicale du livre et de la librairie, ultra-moderne dans son archaïsme. Le meilleur de la pensée en condensé et en instantané. Placards et libelles ? A la Renaissance, au moment de la révolution Gutenberg, l'imprimé devient le levier des combats d'opinion et un instrument de liberté. Sur une seule feuille, recto et verso, se déroule un texte d'intervention pour alerter, critiquer, mobiliser en rompant avec les discours officiels. On l'affiche sur les murs, on la plie en quatre pour qu'elle circule sous le manteau, on la communique. Aujourd'hui, à l'heure d'internet, Le Cerf renoue avec cette forme et formule originelle en donnant une libre parole à un intellectuel majeur sur l'actualité longue ou immédiate. Une aventure éditoriale qui reprend également le fil de la revue fondatrice de la maison entre 1928 et 1956, La Vie intellectuelle, animée par Jacques Maritain, Etienne Gilson et François Mauriac. Un samizdat et dazibao pour penser aujourd'hui et afin que le débat continue. Paraît tous les quinze jours à 2, 50 euros. Pour cette première parution, le grand historien Emmanuel de Waresquiel a accepté d'en illustrer le pourquoi et le comment en livrant un récit critique et commenté des placards, libelles et affiches à chaque noeud crucial qu'a connu la France, à commencer par les Guerres de Religion et la Révolution. Eclairant, éblouissant, programmatique.

03/2022

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Littérature érotique et sentim

Céleste. Les dissymétries du désir - Du triptyque Julie-Ange, Céleste, Dolorès

"Salut mon écriveur préféré. J'ai "bouffé" ton bouquin en une fois, tant chaque page me révélait les invraisemblables secrets de la vie de mon frère et de sa femme. Je croyais bien connaître Céleste et Mark mais il semblerait que non... J'ignore la part de faux et d'invention dans ton roman, mais celle que je connais me paraît fidèle. Ma si douce et délicieuse belle-soeur était-elle réellement aussi cruelle et fourbe que tu la décris ? J'ai de la peine à croire que diminuée comme elle l'était, elle puisse être aussi haut dans la hiérarchie de la "Famille" et n'as-tu pas, d'ailleurs, pris des risques inconsidérés en révélant tant de secrets sur cette redoutable organisation ? Je ne savais pas pour papa... c'est horrible ! Comme tu le dis, j'étais trop petit pour comprendre et on s'est bien gardé de me dévoiler la vérité. Bien fait pour Léonardi ! Qu'il croupisse en Enfer ! La violence de certains passages m'a bouleversé... Inimaginable, la cruauté de la race humaine ! J'espère que la vengeance de Céleste n'est qu'une fabulation de ton imagination malade ! Je ne peux pas croire à tant de sauvagerie de sa part. Je préfère les scènes d'amour que je conçois beaucoup plus facilement ! Il faudra que je fouille dans les affaires de Mark pour retrouver ce fameux requiem... Nous avons décidément une famille très intéressante... déjà avec Julie-Ange... J'ai su que tu t'attaquais à "Dolores"? Dieu sait ce que je vais encore apprendre... Je me réjouis ! Titi"

12/2020

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Première guerre mondiale

Qui a gagné la guerre de 14 ? Enquête sur l'après-guerre de 1918 à nos jours

Un essai historique aussi original que profond Désigner les vainqueurs et les vaincus d'une guerre moderne n'est pas si aisé qu'il y paraît. En effet, sur quels éléments repose la notion même de victoire ? L'occupation du territoire ennemi ? L'asservissement d'une population ? A partir de quand doit-on parler de défaite ? Au moment de la cessation des combats ? Le jour de la signature du traité de paix ? S'il est aujourd'hui communément admis que la Grande Guerre s'est soldée par une victoire des forces de l'Entente sur l'Allemagne, la situation semble en réalité bien plus complexe : dès la signature de l'armistice le 11 novembre 1918, des voix parmi les Alliés expriment le regret que la guerre n'ait pas été portée sur le territoire allemand. Pire, le traité de Versailles est vite considéré par Foch comme " une trêve de 20 ans " et Clemenceau est affublé du sobriquet de " perd la victoire ". Finalement, depuis 1918, des arguments sont avancés, d'un côté comme de l'autre, pour présenter la Première Guerre mondiale comme une victoire allemande. A travers la date symbolique du 11 novembre, cet ouvrage propose une relecture de la " der des der " et, surtout, une formidable enquête politique, économique et sociale sur sa postérité. Du 11 novembre 1919 après la signature du traité de Versailles, au 11 novembre 2018 qui commémore les cent ans du conflit mondial, en passant notamment par le 11 novembre 1938 au lendemain de la nuit de Cristal, Jean-Michel Steg nous montre que, en définitive, c'est bien l'ensemble des belligérants européens qui a perdu la Première Guerre mondiale.

03/2022

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Rwanda

Le genre humain N° 62 : Le Génocide des Tutsi au Rwanda (1959-2023). Devoir de recherche et droit à la vérité

Les responsabilités internationales, et françaises tout particulièrement, qui ont rendu possible ce génocide "prévisible" , selon les mots du rapport Muse de 2021, ont été objectivées. Les recherches récentes montrent que l'entreprise criminelle aurait pu être stoppée, même au début de la phase paroxystique engagée quelques heures après l'attentat contre l'avion présidentiel le 6 avril 1994. Cet engrenage vers l'extermination planifiée des Tutsi a été dans le même temps - on le sait avec le rapport Duclert -, combattu par des agents de l'Etat de la République française, par des chercheurs, journalistes, citoyens. Leurs engagements sont ici appréhendés à travers des portraits, des analyses en profondeur et des documents d'époque. Il importe de réfléchir au sens de l'événement incommensurable qu'est le génocide des Tutsi, de rechercher les traces insondables qu'il dépose dans les sociétés, de penser l'impératif de prévention pour éviter la répétition de l'histoire tragique, de s'interroger enfin sur les raisons de la faillite collective de n'avoir pu empêcher la catastrophe. Malgré les connaissances acquises sur le génocide des Arméniens et sur la Shoah, malgré les alertes nombreuses, la France et la communauté internationale ont laissé le processus génocidaire aller jusqu'à son terme au Rwanda. Des chercheurs français, rwandais, d'Europe et d'Afrique, se sont réunis pour composer ce volume du Genre humain. Ils se reconnaissent dans le devoir de recherche exigeant une quête déterminée, implacable, de la vérité historique. Des sources nouvelles, des sujets renouvelés, des faits démontrés livrent un important savoir, qui paraît un an avant la trentième commémoration du génocide, fragment d'une histoire commune désormais possible. Vincent Duclert

03/2023

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Sociologie politique

Placards & libellés. Tome 8

Retour à l'origine de l'imprimé. En une grande feuille pliée en quatre, à afficher, à déplier, à lire et à partager, un grand intellectuel intervient sur l'actualité pour éclairer le jugement de l'opinion. Une réinvention radicale du livre et de la librairie, ultra-moderne dans son archaïsme. Le meilleur de la pensée en condensé et en instantané. Placards et libelles ? A la Renaissance, au moment de la révolution Gutenberg, l'imprimé devient le levier des combats d'opinion et un instrument de liberté. Sur une seule feuille, recto et verso, se déroule un texte d'intervention pour alerter, critiquer, mobiliser en rompant avec les discours officiels. On l'affiche sur les murs, on la plie en quatre pour qu'elle circule sous le manteau, on la communique. Aujourd'hui, à l'heure d'internet, Le Cerf renoue avec cette forme et formule originelle en donnant une libre parole à un intellectuel majeur sur l'actualité longue ou immédiate. Une aventure éditoriale qui reprend également le fil de la revue fondatrice de la maison entre 1928 et 1956, La Vie intellectuelle, animée par Jacques Maritain, Etienne Gilson et François Mauriac. Un samizdat et dazibao pour penser aujourd'hui et afin que le débat continue. Paraît tous les quinze jours à 2, 50 euros. Pour cette première parution, le grand historien Emmanuel de Waresquiel a accepté d'en illustrer le pourquoi et le comment en livrant un récit critique et commenté des placards, libelles et affiches à chaque noeud crucial qu'a connu la France, à commencer par les Guerres de Religion et la Révolution. Eclairant, éblouissant, programmatique.

03/2022

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Renaissance

Le rêve brisé de Charles Quint

Ambitions et limites du maître de l'empire " où le soleil ne se couchait jamais ". Marignan, 1515. François Ier est le grand vainqueur de cette mémorable bataille, et son succès érige la France en première puissance européenne. Mais en quelques années, l'équilibre des pouvoirs se renverse totalement : en 1519, Charles Quint ravit le trône impérial au roi de France et, en 1525, il le bat à Pavie et le fait prisonnier. Dès lors, plus rien ne semble s'opposer à ce que l'empereur victorieux devienne le maître absolu de toute l'Europe. Son ambition est désormais simple : revenir à une parfaite unité chrétienne en restaurant un empire universel sur le continent. S'appuyant sur une historiographie renouvelée, cet ouvrage passionnant éclaire d'un jour nouveau son véritable dessein politique, et montre qu'il s'est joué en trois temps. De 1525 à 1529, le Habsbourg s'évertue à ravaler définitivement la France (ce qu'il parvient à faire lorsque le roi Très Chrétien perd la bataille de Landriano). De 1529 à 1540, l'héritier des rois Catholiques touche son espoir du doigt car le Saint Empire rayonne sur l'Europe, et semble alors capable de rétablir durablement la paix. Mais de 1540 à 1545, l'empereur, malade et vieillissant, s'enlise dans divers conflits (Allemagne, Turquie, etc.) et ne parvient pas à endiguer les guerres de religion qui ne cessent de prendre de l'ampleur. Avec le talent narratif qu'on lui connaît, Guillaume Frantzwa analyse la façon dont le rêve impérial paraît triompher, avant d'être définitivement battu en brèche durant la deuxième moitié du règne de Charles Quint. Une synthèse essentielle.

09/2022

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Histoire régionale

Hauts-lieux de l'histoire en Alsace

Sait-on que dans le petit village de Sessenheim, l'illustre Goethe a trouvé l'inspiration pour son fameux Faust ? Ou qu'une modeste auberge, près de Strasbourg, a donné naissance à la chanson la plus célèbre du folklore alsacien ? Ou encore que Ribeauvillé accueille, depuis le Moyen Age, la plus vieille fête d'Alsace ? Ou enfin que le mouvement amish aux USA est né à Sainte-Marie-aux-Mines, à la fin du XVIIe siècle ? Autant le dire tout de suite, ce livre est plus qu'un simple livre ! Il est une invitation à la flânerie, à la rêverie et à la découverte. Des énigmatiques rochers du Taennchel au champ de bataille du Linge, des anciennes mines du Val d'Argent en passant par la cathédrale de Strasbourg ou le Colmar des artistes, cet ouvrage offre en effet un véritable voyage à travers l'histoire de l'Alsace. Un périple qui commence à la préhistoire, dans le petit bourg d'Achenheim, pour ne s'achever que des milliers d'années plus tard, dans ce Strasbourg où bat désormais un peu du coeur de l'Europe. Entre-temps, entre ces deux sites, se dresse une très longue et riche histoire. Une histoire mouvementée, parfois tragique, mais toujours surprenante. A travers ces 50 hauts-lieux du passé alsacien, Kévin Goeuriot se fait ici tout à la fois poète, historien et enchanteur. Tout cela dans l'unique but de faire aimer, à ceux qui le peuplent comme à ceux qui le traversent, un pays plus mystérieux qu'il n'y paraît... et qui nous réserve bon nombre de surprises !

04/2021

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Littérature française

Monsieur Lecoq Volume II

Monsieur Lecoq est un roman policier écrit par Emile Gaboriau et paru sous forme de feuilleton dans Le Petit Journal du 27 mai 1868 au 3 décembre 1868. Il paraît en deux volumes chez l'éditeur Dentu en 1869. L'inspecteur Lecoq est le héros de ce roman policier qui succède à L'Affaire Lerouge, au Crime d'Orcival, au Dossier n° 113 et aux Esclaves de Paris. Principaux personnages Le suspect Mai : homme mystérieux et mutique. Les enquêteurs Monsieur Lecoq : héros du roman. Il travaille en tant qu'agent de la Sûreté pour la Préfecture de police. Malgré son jeune âge, il réussit à résoudre le mystère du meurtre de La Poivrière aidé du père Tabaret et du père Absinthe. Père Tabaret, dit Tirauclair : enquêteur amateur. Il est le maître de Lecoq à qui il a transmis sa méthode inductive et qui lui a appris à se méfier de la vraisemblance. Il a notamment résolu L'Affaire Lerouge. Gévrol : chef de la Sûreté. En tant que supérieur hiérarchique de Lecoq. Père Absinthe : simple agent de la Sûreté. Malgré son manque d'esprit critique, il se montre fidèle à Lecoq et l'aide dans ses démarches. Maurice d'Escorval : juge d'instruction à l'origine chargé de l'affaire du meurtre de La Poivrière. Fils du baron d'Escorval condamné à mort par le père de Martial de Sairmeuse et mari de Marie-Anne Lacheneur, il prétexte s'être cassé la jambe pour ne pas avoir à juger celui qui est pourtant son ennemi. M. Segmuller : juge d'instruction qui reprend l'enquête laissée par le juge d'Escorval.

01/2023