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Yachar Kemal, Alain Bosquet

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Beaux arts

Alain Kirili

Né en 1946, Alain Kirili vit et travaille à Paris et New York. En 1972, il expose pour la première fois à la galerie Sonnabend à Paris. Sa sculpture actualise les moyens et les matériaux traditionnels (terre cuite, plâtre peint, fer forgé, bronze). Il transforme également des matériaux contemporains tels que l'aluminium et la résine. La diversité des médiums et la dimension spirituelle de la création sont aussi des traits caractéristiques de son oeuvre comme l'ont montré par exemple ses collaborations avec des musiciens de jazz américains. Ses sculptures figurent dans de nombreuses collections privées et publiques telles que le Museum of Modern Art de New York, le musée Ludwig de Cologne, la collection Raymond Nasher de Dallas, les musées de Grenoble et de Saint-Etienne. Parmi les commandes publiques qu'il a réalisées, on peut voir ses sculptures Grand Commandement blanc à Paris, dans le jardin des Tuileries et Ascension (récemment installée) à l'abbaye de Montmajour. Robert C. Morgan a un Master of Fine Arts en sculpture et un doctorat en philosophie de l'art. Il est critique d'art et écrit dans un grand nombre de revues internationales et de magazines professionnels. Il est rédacteur à Sculpture Magazine, New York Arts et Tema Celeste (Milan) ; il collabore également à Art News. Il est en outre l'auteur de catalogues et de monographies. Parmi ses ouvrages récents, citons Art into Ideas : Essays on Conceptual Art (1996), The End of the Art World (1998), Bernar Venet, 1961-1970 (1999), Gary Hill (2000) et Bruce Nauman (2002). En 1999, il obtient le premier prix Arcale de critique d'art, à Salamanque, et il est élu membre du jury du prix Unesco à la biennale de Venise. Robert Morgan est également poète et artiste ; il vit et travaille à New York mais voyage aussi dans le monde entier. Il occupe les fonctions de professeur adjoint des beaux-arts au Pratt Institute et de conseiller du doyen au Rochester Institute of Technology de New York.

09/2002

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Histoire de France

Alain Peyrefitte

Alain Peyrefitte, l'homme des records ? Un champion toutes catégories en matière de réussite personnelle, sociale et intellectuelle ? C'est l'impression que donne son curriculum vitae : résistant à dix-neuf ans, normalien à vingt, énarque à vingt et un, secrétaire d'ambassade à vingt-quatre, consul général à vingt-neuf, sous-directeur à trente, député à trente-trois, ministre à trente-sept, académicien à cinquante et un... Il faudrait y ajouter les 1 800 000 exemplaires de Quand la Chine s'éveillera, les dix-sept années de présidence du comité éditorial du Figaro, les trois volumes du C'était de Gaulle, et on serait encore loin du compte. Alain Peyrefitte fut en réalité bien plus que cela : un philosophe de la politique plus qu'un homme politique, un écrivain de premier ordre qui sut faire de sa vie publique une incomparable matière première. C'est en effet de son quotidien de maire, de conseiller général ou de ministre qu'il a tiré ses réflexions les plus profondes, ses vues d'avenir les plus fécondes - Le Mal français lui valut d'être qualifié de Tocqueville du XXe siècle. À travers toutes ses réussites, Alain Peyrefitte fut pourtant un mal-aimé. Auteur de la première loi de libéralisation de l'audiovisuel, il passe encore pour le ministre de la censure. Garde des Sceaux dont l'œuvre législative est pour l'essentiel intacte, beaucoup ont vu en lui un pourfendeur des libertés. La présente biographie redonne sa véritable dimension à un homme qu'on reconnaîtra bientôt comme l'un des personnages marquants de la seconde moitié du siècle écoulé.

09/2002

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Policiers

Bosque

Quatre malfrats ont voulu dévaliser la banque de Bosque. L'équipée a mal tourné et tous ont été massacrés par les habitants. Muto, un homme solitaire, vient de découvrir que l'un d'eux était l'amant de sa femme. Il veut connaître cette petite ville perdue dans la province de Buenos Aires. Sur place, les circonstances, le hasard, l'atmosphère opaque et surtout la présence mystérieuse d'une jeune fille à moto l'amènent à enquêter en se présentant comme le scénariste d'un prochain tournage sur le hold-up. Et dans le film, tous joueront leur propre rôle. Avec sa prose d'une précision millimétrique et sa parfaite maîtrise du procédé narratif, Antonio Dal Masetto revient sur ce lieu qu'il a créé ("Les noces du fou"-Le Seuil 1984) pour montrer la cruauté humaine tapie derrière la respectabilité, l'ordre établi et les perversions qu'engendrent violence, hypocrisie sociale et désir de vengeance.

01/2013

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Turquie

Kémal Atatürk. Père fondateur de la Turquie

Travailleur acharné, charmeur et bluffeur, Kemal Atatürk (1881-1938) a réalisé une étonnante marche au pouvoir : en 1923, il met fin au sultanat ottoman, proclame la république de Turquie et en devient le premier président. Ayant vaincu l'occupant allié après la Première Guerre mondiale, Atatürk impose à son pays des réformes radicales - occidentalisation, laïcité, droit de vote des femmes. Fondateur de la Turquie moderne et véritable mythe, il reste au centre des aspirations, des contradictions et des déchirements du pays : problème kurde, entrée dans l'Europe, question de la laïcité du monde musulman... A partir de sources inédites et des témoignages directs, Alexandre Jevakhoff dresse le portrait de ce chef d'Etat moderne, au carrefour de l'Occident et de l'Orient, du XIXe siècle et du monde contemporain.

06/2021

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Policiers

Le bosquet des princes

La France entière pleure la mort de son ancienne Présidente sauf... Capucine, sa petite-fille pour qui le mythe n'a jamais su jouer son rôle de grand-mère. Sollicitée par sa mère afin de dresser l'inventaire du "Bosquet des Princes" avant que la vaste demeure de la défunte ne devienne un musée, la jeune femme se plonge sans engouement dans l'intimité de cette aïeule dont elle ne connait que le visage politique. La découverte d'objets, d'une chambre secrète et d'une sanguine aiguisent sa curiosité au point de la convaincre de partir à la recherche de la face intime de la Grande Dame. Elle ignore que le destin va les rapprocher et bouleverser sa propre existence.

09/2020

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Littérature française

Les solitudes

"La solitude est un abîme. Un homme, pour en émerger, trouve d'autres solitaires, auxquels il s'accroche : n'importe qui. Vivre avec eux lui paraît plus acceptable que de vivre avec soi. La solitude résulte d'un surpeuplement : il faut quitter ses proches, et se quitter. Un homme va de rupture en rupture, comme pour n'avoir ni passé ni présent. Faire le vide : quelle hygiène ! La solitude est une tyrannie de l'identité. Si elle était quelqu'un d'autre - le hasard décidera -, une femme connaîtrait un peu de paix, un peu d'équilibre. On éprouve toujours de l'ivresse à devenir qui l'on n'est pas". Alain Bosquet.

04/1992

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Littérature française (poches)

Un homme pour un autre

Pour sauver l'honneur de son père qui travaille avec les Allemands, Antoine Corbin doit rejoindre De Gaulle. Oucher Topolsky, dont le fils a épousé une Aryenne, fait tout pour se faire déporter. Maria Diroz, qui se sait condamnée, s'emploie à se faire détester de son fils. Un homme qui doit en tuer un autre, sous contrat, lui propose d'intervertir leurs rôles. Tous les personnages de ces récits d'Alain Bosquet ne sont pas ce qu'ils semblent être. Campés avec un humour décapant, ils sont imprévisibles, ils se métamorphosent, surprennent, à jamais insaisissables. La notion même d'identité peut être désormais dénoncée...

02/1989

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Histoire de France

Un détenu à Auschwitz

"William Shakespeare a réinventé Jules César et les rois d'Angleterre. Edmond Rostand a prêté à l'Aiglon des sentiments invérifiables. Paul Claudel a donné de Christophe Colomb un portrait idéalisé. George Bernard Shaw a déformé les paroles de Jeanne d'Arc. Aujourd'hui, Franz Kafka est devenu un mythe, et tout auteur dramatique a le droit de se l'approprier comme il l'entend. Admettons que Kafka ne soit pas mort en 1924 : il a vécu caché jusqu'en 1944. Il n'aurait eu que soixante ans s'il était mort à Auschwitz. Face à son bourreau, qu'aurait-il dit ? Demeurer lui-même, se montrer inflexible, refuser la moindre pitié, souligner la culpabilité de l'autre : tel eût été son choix, odieux mais digne. Il aurait eu le pouvoir, aussi, de glorifier le bourreau." Alain Bosquet.

04/1991

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Critique littéraire

Les Trente premières années

Le petit Anatole, dit Tolia, suit sa famille en Bulgarie, après la Révolution d'Octobre. L'exil ne lui pèse pas : il s'émerveille de tout et de rien. Il donne le non de Volodia aux arbres, et rebaptise les nuages ; il se sent libre de découvrir le monde, selon son imagination. Mais il faut aussi apprendre le réel : n'est-ce pas plus douloureux que de se plier à sa fantaisie ? Peu à peu le siècle le rejoint, dans les années 20. Ses parents, ayant fait le deuil d'un retour improbable en Russie, le conduisent à Bruxelles. L'âge des rêves et des espiègleries doit faire place à celui des devoirs. Tel est le thème de L'enfant que tu étais. Nous retrouvons Anatole dans Ni guerre ni paux. Il est un lycéen consciencieux, qui soudain se trouve devant ses responsabilités : la montée des périls ne l'empêche pas de faire la connaissance livresque de Jules César, de Louis Pasteur, de l'hydrogène et de l'hypoténuse. Il est le premier de sa classe, mais il apprend bientôt l'insatisfaction. On le destine au commerce et aux duretés de la vie. Il se révolte : il préfère le latin, le grec et la philosophie. Les écolières et les dames l'attirent. Il hait Franco, il a peur de Hitler, il ne sait que penser de Staline. Il prend acte de son impuissance en partant combattre, trop jeune, dans le rang des Républicains. L'équilibre intérieur est une fausse notion, au lendemain de Munich. L'Histoire emporte Anatole, le 10 mai 1940. Il perd très vite la guerre, il fait passer des patriotes à Londres, il doit fuir en Afrique du Nord, il est journaliste d'un périodique gaulliste à New York, il revient en Angleterre, cette fois au Q. G. d'Eisenhower. Le voici préparant le débarquement en Normandie, puis sur ses plages. Haut fonctionnaire à Berlin, il y enseigne la démocratie à l'Allemagne écartelée. Il joue un rôle important pendant le blocus de 1948. Les femmes tombent avec une facilité déconcertante. L'après-guerre, pour lui, est vorace. A trente ans, il a vécu plusieurs vies, mais a-t-il vraiment eu le temps de vivre une vie à lui ? Devenu Alain Bosquet, à la fin des Fêtes cruelles, il prend la décision de tout abandonner en s'installant à Paris : le café-crème et le croissant chaud valent bien une messe. Cette étourdissante trilogie est plus qu'un journal intime ou qu'une autobiographie : c'est un roman picaresque et le fidèle portrait d'une époque, avec toutes ses contradictions. on rira, on pleurera, on découvrira des chapitres poétiques ou impitoyables. Comme le dit Ismaïl Kadaré, cette oeuvre possède la dimension épique.

02/1994

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Littérature française (poches)

Le métier d'otage

Ce récit -qui est aussi une satire et une sorte de pamphlet- commence par ces phrases: " Deux centième jour de ma captivité ! Je compte, je recompte. Je ne peux pas me tromper. Je me trompe. Je suis normal, je suis équilibré: je me le redis. Je dois me le redire sans cesse. En six mois, j'ai vécu plusieurs vies. Je distingue entre le réel et le flou. Mon esprit est intact: non, il s'est dilaté, au point que mon crâne en éclate. " A la fin du récit on trouve ces phrases-ci: " Je ne garde aucune tendresse pour ma patrie: démocratie de la lâcheté, spectacle permanent, décadence de luxe. Il n'est pas raisonnable de penser ainsi, mais qui oserait exiger un autre comportement de moi ? J'ai été un prisonnier convenable: pourquoi serais-je un homme libre comme les autres ? Je m'arroge le droit de remettre en cause mon être le plus profond, et en même temps, l'ensemble de mes contemporains. J'ai mal à ma planète, ce qui est trop vaste: j'ai mal avant tout à mon Europe et à ma France. " La confession de cet otage -héros lamentable d'aujourd'hui- s'achève ainsi: " Très calme, je voudrais appartenir à une autre civilisation que la mienne. "

01/1994

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Beaux arts

Entretiens avec Salvador Dali

Ces entretiens avec Salvador Dali ont été publiés pour la première fois il y a trente ans. Ils reproduisent une série de conversations tenues dans un même lieu : un hôtel de luxe parisien, comme il les aimait et où il jouait beaucoup plus au pitre, au matamore, au génie philosophique, qu'au peintre proprement dit. Il se plaisait alors dans une atmosphère qu'on peut qualifier d'agoraphile. Il nous a dit, vers 1975 : " Je veux qu'il y ait un faux Dali avec une vraie signature de Dali dans chaque épicerie des cinq continents, depuis Santiago du Chili jusqu'à Katmandou. " Cette flagellation ne peut rien, aujourd'hui, contre les trente ou quarante - pas plus - toiles qu'il a laissées, où l'art s'allie si bien avec le défi sans cesse renouvelé. Salvador Dali n'est-il pas une sorte de Sigmund Freud allongé sur le dos d'une girafe en feu ? A. B.

02/1999

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Critique littéraire

Le verbe est un navire

Nécessité d'écrire comme de respirer, besoin de se mettre en mots, exercice de style : ainsi peut-on définir ce livre, qui est avant tout le journal intime d'une conscience (et de ce qui la combat), au cours d'une année. Ce qui semble fragmenté crée aussi l'unité qu'aimerait dire et redire une convulsion de l'esprit aux aguets. Ni la réflexion ni la mémoire ni la volonté ne sont linéaires : elles procèdent par à-coups. Je n'ai pas voulu concilier les éléments inconciliables de mon grand âge : ce qui se perd, ce qui annonce le néant, l'explosion poétique, la joie qui tempère une lucidité en apparence guettée par le cynisme. Parfois des velléités surviennent : un roman qu'on résume au lieu de le rédiger, un plongeon dans la philosophie, un constant désaccord avec le siècle, un éclat de rire aussi banal que la réplique d'un vaudeville. Un écrivain s'émiette et se recrée, tant bien que mal, entouré de mille pièges que lui pose la maladie : cet autoportrait ne vaut que si on veut accepter la diversité ou, plus humblement, le jeu d'une imagination souffrant d'être elle-même.

11/1998

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Littérature française

Le gardien des rosées

"L'aphorisme est le genre littéraire le plus ingrat. Il ne se pare pas de musique ou de rêve, comme le poème. Il n'a pas de personnage pour le soutenir, comme le récit. Il est nu, bref, péremptoire. Ou bien, il va à l'évidence insoupçonnée, avec une précision de mitrailleuse. Ou bien, il assène des contre-vérités vénéneuses mais aguichantes : quelques mots lui suffisent. Il faut en écrire mille pour en garder dix. Paul Valéry en faisait graver au fronton des édifices publics : vrais, terribles, sans preuves. L'aphorisme fait réfléchir, mais parfois de travers. Par exemple, dans ce recueil : "Un pas pour vivre, un pas pour regretter la vie", "Identité : misérable complot", "Ni rose ni raison", etc". Alain Bosquet.

11/1990

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Poésie

Demain sans moi

D'une grande perfection formelle et d'une non moins grande variété, ce recueil de poèmes d'Alain Bosquet est précédé de cet avant-propos : "Cet écrivain a publié deux mille pages de poèmes. A soixante-quinze ans, son souci esthétique lui impose silence : il risquerait la répétition, l'apitoiement, la mollesse. De son déclin il tente, une dernière fois, de faire une fête. Son honneur n'est-il pas de réinventer, de façon ludique, l'existence qui lui échappe ? Tout poème est de demain, sans son poète".

01/1994

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Littérature française

Lettre à mon père qui aurait eu cent ans

Alain Bosquet va à la recherche de son père, Alexandre Bisk, né à Kiev en 1884. Il conte d'abord les moments qu'ils ont vécus ensemble : la vie à Bruxelles, dans les années trente, les rencontres à New York deux décennies plus tard, l'affection, les affrontements, l'exil, l'âge mûr. Après le témoignage direct, les scènes reconstituées : une réalité ancienne, faite de fragments, à la Belle Epoque, en compagnie de Rainer Maria Rilke, puis la Révolution d'Octobre, la condamnation à mort, la fuite de Russie... Retrouver son père est banal. Il faut savoir le reperdre et en faire son double. Alain Bosquet le réinvente, dans une troisième partie. Les deux hommes seront contemporains et intemporels.

01/1987

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Poésie

Un jour après la vie. Suivi de Maître objet

"Je publie des poèmes depuis quarante ans. Ils correspondent à un besoin que, loin des métaphysiques, je dois qualifier de corporel. Les sens, les nerfs et l'illusion de me libérer de ma peau y participent. Je les nourris de concepts ou d'images, d'idées transmissibles ou de rapports qui demeurent, même pour moi, des énigmes. S'ils suivent un élan, ils naissent aussi d'une volonté à combattre la volonté : on aime s'investir d'un pouvoir extérieur à soi. Je discerne dans cette longue pratique deux sollicitations, ou complémentaires ou contradictoires. L'isolement et l'orgueil exigent du poète une écriture sans compromis : tout y est réinvention, du mot à l'économie de l'espace, en passant par le rythme inouï et la désobéissance souveraine. Le poème devient une forme de l'absolu, proféré mais secret. Je m'y recrée et espère vous y recréer, par une contagion dont je suis le maître et la victime. Je m'y donne ; je vous y prends. Quelquefois, à cette ascèse je préfère un chant qui en rappelle d'autres. Je ne bannis pas la rime qui me rapproche des hommes, sans avoir à les malmener. Alors, une solidarité séculaire me console de tout ce qui dans mon anatomie - j'y tiens - m'apparaît comme fragile. Le bouvreuil emprunte les ailes du passereau pour mieux organiser, non plus son vol, mais le leur, soudain double. La rime me porte et me confère une étrange liberté", Alain Bosquet, juin 1983.

02/1988

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Littérature française

Le tourment de Dieu

Un ensemble de trois recueils. Le tourment de Dieu : Sur le ton familier qui convient aux sujets graves, le poète parle de l'agnosticisme, des imageries de la foi traditionnelle et d'une sorte d'expérience spirituelle préchrétienne. L'humour y voile un mélange d'interrogation et de désarroi, sous un climat de paradis terrestre ou de création inachevée. D'un désarroi heureux : Le poète redescend dans sa propre histoire. Pour une identité : Replié sur ses souvenirs, le poète ycherche un sol plus stable.

01/1987

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Littérature française

Bourreaux et acrobates

Deux sollicitations se partagent l'oeuvre poétique d'Alain Bosquet, depuis plus de trente ans. L'une marque sa fidélité à l'écriture classique : rime, clarté, images analysables. L'autre est l'expression, plus libre en apparence, de sa lucidité ; l'absurde et la fable s'y conjuguent, en des notes inextricables. Le présent volume appartient aux deux guerres. Dans la première moitié, Bourreaux et acrobates, le poète veut succéder à Mallarmé et à Valéry, par un exercice de perpétuelle élucidation : la trinité femme-poète-poème est indissoluble, la femme naissant du texte et discutant dans celui-ci de l'homme. Tous trois doivent se fondre pour mieux se comprendre. La femme est manuscrite, le poème est de chair, le poète devient ce que l'un et l'autre lui imposent d'être. La seconde moitié du livre, Poèmes sans chauffeur, de préhension immédiate, est comme la banalisation de la présence poétique, considérée comme un témoignage de l'actualité, où réel et irréel ne doivent plus s'opposer. D'un état sans lieu on aboutit à un état des lieux, dont le lecteur aussi doit être responsable.

01/1990

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Littérature française

Comme un refus de la planète

Franz Kafka n'est pas mort en 1924. Il a mené une existence effacée et solitaire jusqu'à la Seconde Guerre mondiale. Déporté à Auschwitz, il s'est vu offrir le choix de sa mort. C'est une responsabilité qu'il a refusé de prendre. Il n'aurait eu que soixante ans... Un Français moyen va au front en 14-18, devient un démocrate modèle dans les années 30, puis un sage pétainiste, puis un collaborateur et, enfin, tire dans le dos des Allemands vaincus : il faut bien survivre... Un milliardaire s'ennuie. Il monte une machination minutieuse, fait voler un Van Eyck inestimable, le garde comme une relique, le découpe en petits morceaux, qu'il envoie aux musées les plus réputés sur terre... Un libraire parisien ne trouve plus de sens à sa vie, parmi les livres rares et poussiéreux. Pourquoi, simple frisson, ne déposerait-il pas une bombe dans un lieu fréquenté, pour le compte de quelques terroristes arabes ? Quand on n'est personne, il faut vivre dangereusement... Un vieux poète désaffecté rencontre une jeune femme, qui ne sait que faire de son corps. Elle s'offre à lui, car c'est son seul langage. Bouleversé, le poète se remet à écrire. Il sait pourtant que ses vers ne valent plus rien... Alain Bosquet aimerait que l'absurde devienne une notion radieuse. Ses récits, qui font suite à ceux d'Un homme pour un autre, sont d'un absurde passionné, voire triomphant. L'aliénation, au lieu d'être douloureuse, se transforme en fête.

01/1989

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Poésie

Poèmes, un (1945-1967). Suivi de Les testaments

De la poésie Je vous présente ma poésie : c'est une île qui vole de livre en livre à la recherche de sa page natale, puis s'arrête chez moi, les deux ailes blessées, pour ses repas de chair et de paroles froides. J'ai payé cher le voisinage du poème ! Mes meilleurs mots se couchent dans l'ortie ; mes plus vertes syllabes rêvent, et c'est d'un silence jeune comme elles. Offrez-moi l'horizon qui n'ose plus traverser un seul livre à la nage. Je vous donne en retour ce sonnet : c'est là que vivent les oiseaux signés par l'océan ; puis ces hautes consonnes d'où l'on observe les tumeurs au cerveau des étoiles.

04/1985

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Cinéma

Marlène Dietrich, un amour par téléphone

" Jonglant avec différents vocabulaires, la littérature, la musique, le cinéma, la peinture mais aussi les événements les plus banals, les plus éloquents de la vie quotidienne, Alain Bosquet est à l'écoute de cette belle dame qui a su préserver son image en la cachant. On ne dit pas grand-chose, mais tout passe entre les mots. Comme Marlène, superbe, émouvante, surgit entre les lignes de ce livre. En sort-elle banalisée ? Oh non ! et c'est tant mieux. Le mystère reste entier, et d'ailleurs Alain Bosquet ne cherche pas à le dissiper. Ce qu'il veut, ce qu'il réussit, c'est évoquer Marlène assez pour que nous, lecteurs immobiles et rêveurs galopants, nous sentions sa présence, presque palpable, son parfum, son charme, son aura. " Jean-François Josselin, Le Nouvel Observateur

05/2002

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Littérature française (poches)

La Confession mexicaine

Une colonne de fourmis dévore un oiseau-mouche. Un iguane incarne les dieux précolombiens. Des enfants dépècent un taureau. La cruauté et la magie du Mexique : c'est ce que découvre un peintre qui a perdu son inspiration, Bernard Léry, et qui a quitté sa femme, Sabine. Il retrouve au Mexique le goût de la vie. Quand il y fera venir Sabine, il sera un autre homme. Un nouvel amour va naître entre eux, mais s'y mêleront le mystère, fla mort et le sens du tragique.

01/1974

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Cuisine

Alain Artaud - Recettes

Alain Artaud propose à sa famille, mais aussi à ses amis, clients, et gastronomes curieux, son témoignage d'une vie passée derrière les fourneaux. Son récit est une transmission de l'histoire familiale ? ; de faits marquants d'une vie professionnelle riche en anecdotes, en joies et en aléas... et bien sûr en mises au point de plus de 200 recettes qui ont fait honneur à la grande cuisine française traditionnelle.

06/2018

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Littérature française

Mémoires d'Alain

Alain Noyer, né en 1928, raconte à ses petits-enfants comment il est devenu juge et comment s'est déroulée sa carrière. Entré dans la magistrature en 1956, il a exercé toutes les fonctions d'un juge du siège, en province d'abord, puis à Paris où il termine sa carrière à la Cour d'appel en 1995. Sa vie professionnelle se conjugue avec une vie de famille très active, des engagements humanitaires et la rédaction de plusieurs livres. Tour à tour historien, romancier et poète, il aborde des sujets très divers.

05/2019

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Philosophie

Propos sur Alain

Ces Propos sur Alain traitent de la crise du politique et de la méfiance envers le pouvoir, de l'interrogation face à la puissance des croyances religieuses, de la justification de la guerre et de la persistance irrationnelle de la haine. Ces problèmes sont les nôtres. Alain, relu par Francis Kaplan, nous aide à penser aujourd'hui. La force d'Alain est d'être capable de reconnaître la légitimité de ce qu'il n'aime pas - le pouvoir, la religion, la guerre. La lecture de Kaplan ramasse l'argumentation, montre la pensée à l'oeuvre, offre une vue d'ensemble, impartiale, décapante, passionnante. Où l'on découvre que "la doctrine politique d'Alain est l'une des très grandes doctrines politiques de l'histoire de la philosophie, à côté de celle de Platon, d'Aristote, de Hobbes, de Rousseau, de Montesquieu ou de Hegel" . Ce livre est une heureuse rencontre, celle de deux esprits libres dont l'un nous sert de guide pour redécouvrir la pertinence, la cohérence et la profondeur de l'autre.

02/2020

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Linguistique

Lire Alain Rey

Alain Rey joue avec les mots à sa manière. Pas un jeu passager et éphémère. C'est un jeu profond, un itinéraire de découvertes continues, de moulage tel un sculpteur, de jet de couleurs tel un peintre, de rythmes tel un poète. Oui, Alain Rey est, simultanément, le poète-sculpteur-peintre du mot. Et aussi le metteur en scène admirable de la fable des mots. Pas d'un film muet, mais d'un film sonore, dont la musique est de Mozart ou Rossini, Beethoven ou Stravinsky. Ses livres, ses dictionnaires, ses articles, ses entretiens, sont des symphonies. Il y a du cinéma d'artiste étonnant dans son voyage avec les mots. Jamais d'ennui, jamais de halte, jamais de doute sans solution. Tout voyage, tout brille, tout est naturel comme une rose rouge au bord de la route. Ce livre est un acte d'amour, d'amitié et de partage avec le plus grand linguiste français des XXe et XXIe siècles.

03/2021

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Littérature française (poches)

Le bouquet

Le bouquet n'est pas un roman, mais l'histoire du mitrailleur Adrien Gaydamour qui n'avait pas de mitrailleuse, un soldat de quarante, depuis son incorporation au " ...ième Débineurs " jusqu'à sa levée d'écrou. Il s'agirait donc plutôt d'une tranche de mauvaise vie qu'il n'a pas été le seul à avaler. Avant, Gaydamour a suçoté une existence des plus quelconques : l'école, la caserne, le chômage, l'autobus quotidien, le bureau, en compagnie d'autres Gaydamour. Mais voilà qu'on l'invite à entrer dans un conflit mondial. Puis il est fait prisonnier : le bouquet. Adrien a pu s'échapper. Mais, il reste là-bas une chiourme innombrable. D'autres parleront après lui. C'est une histoire répandue par le monde à des millions d'exemplaires. Des variations sur le froid, la faim, l'ennui et la mort. Des histoires toutes simples qui ne s'inventent pas. J'ai fait ce livre en 1942, dans un village de montagne pendant un printemps, un été. Fait après l'avoir souffert. Et aujourd'hui que nous sommes enfin libres, ce récit peut venir au grand jour. Je n'y ai rien changé. H. C. (Octobre 1944)

01/2001

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Poésie

Bouquet final

Monsieur, La note d'intention remarquablement détaillée que vous nous avez adressée a suscité un intérêt unanime au sein du comité de lecture de notre maison dont les vues recoupent dans les grandes lignes celles qui président à la rédaction de votre "Feu d'Artifice". Aussi nous assurons-vous dès à présent que notre soutien financier vous est acquis au prix d'aménagements mineurs que l'on pourrait résumer ainsi : faites plus court et plus simple, plus positif ; plus glamour, plus euphorisant, soyez davantage narratif, subjectif, moins théorique, plus drôle (l'Humour, cher ami, l'Humour ! ), rythmez, envoûtez, mobilisez des célébrités féminines, n'exposez aucun problème sans solution (si vous tenez à aborder la question du pic pétrolier, présentez en contrepoint le travail de ces associations qui militent pour le remplacement des briquets par des allumettes — c'est un exemple) ou à défaut, esthétisez (les pires catastrophes n'implique cent pas nécessairement la réalisation d'images catastrophiques), ne culpabilisez pas le public (ne perdez pas de vue qu'il y a plus d'artistes que de paysans), évitez les aberrations formelles et, de grâce, gardez-vous de ce conservatisme douteux.

09/2018

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Thrillers

Mortel bouquet

Une mort inexpliquée, un tableautin mystérieusement glissé parmi les chefs-d'oeuvre du Louvre, des châtelains veillant jalousement sur leurs secrets de famille, des conservateurs de musée à l'ambition démesurée, des règlements de comptes entre vrai et faux résistants : à l'heure de la Libération, une drôle de guerre éclate dans le bocage sarthois... Un château enfoui dans le bocage du Maine, si vaste qu'en 1940 le musée du Louvre y a entreposé, loin des combats pensait-on, ses Rubens, Véronèse, Fragonard... Le territoire libéré, il faut les récupérer. Des conservateurs, des experts se pressent. Mais, au lendemain d'une fastueuse cérémonie, l'un d'entre eux est retrouvé mort le bec dans une mare. Puis c'est un tableau perdu qui reparaît, une minuscule nature morte hollandaise, comme une carte de visite qu'on laisse sur le lieu d'un forfait. A priori, le tableautin n'a rien à faire parmi les grands formats du Louvre. Qui l'aurait introduit ? L'expert assassiné ? La jeune héritière cloîtrée sous les combles ? Non, la guerre n'est pas finie. Des patriotes de la dernière heure courent le pays ; ils l'" épurent ". Le sang éclabousse le bocage. Le château lui-même semble s'abîmer dans les mystères de son passé... Dans ce contexte délétère, un jeune assistant conservateur enquête, l'énigme lui laissant entrevoir un destin inespéré. Il lui suffirait de forcer les circonstances. Une telle chance ne se présente pas deux fois dans une vie.

04/2023

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Histoire de France

René Bousquet

L'Auteur : Journaliste et historienne, Pascale Froment est aussi l'auteur de Je te tue. Histoire vraie de Roberto Succo, qui vient d'être adapté au cinéma par Cédric Kahn. *** LA BIOGRAPHIE DE REFERENCE SUR RENE BOUSQUET, PRINCIPAL ARTISAN DE LA COLLABORATION D'ÉTAT SOUS VICHY

10/2001