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Vie ? Ou théâtre ?

Extraits

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Critique littéraire

Eloge du théâtre

Reprenant le dialogue millénaire du théâtre et de la philosophie, vieux couple jamais désuni depuis Platon, Alain Badiou offre un nouveau regard sur cet art essentiel, montrant avec brio que «le théâtre sert à nous orienter. Quand on en a compris l'usage, on ne peut plus se passer de cette boussole».

02/2016

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Policiers

Théâtre au sang

Un crime au théâtre cela n'arrive pas tous les jours, surtout quand la victime tombe des cintres sous les yeux effarés du public ! Dans un style enlevé et inventif, Théâtre au sang relève le défi de mêler enquête haletante et plongée très précise dans les coulisses du monde du théâtre.

04/2019

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Chanson française

Alain Souchon. La vie, c'est du théâtre et des souvenirs

A partir de dizaines d'heures d'entretiens inédits, assorties de témoignages de proches avec Alain Souchon, cette biographie complète retrace le parcours de l'indémodable chanteur de "la Ballade de Jim" qui aura 80 ans le 27 mai 2024. "Pendant une année entière, presque toutes les semaines, j'ai rencontré Alain Souchon. Le même jour, le vendredi, à la même heure, 11 heures du matin, au même endroit, le bar de l'hôtel Regina à Paris. "Ma vie n'est pas intéressante", m'avait-il dit, comme pour me dissuader de faire un livre sur lui. Avant de concéder : "A moins de parler de mon parcours. Quand j'avais quinze ou seize ans, je me voyais devenir une sorte de clochard. Un clochard vivant à la campagne. Je n'en reviens toujours pas de ce qui m'est arrivé." " Comment d'un mal-être existentiel et d'une enfance compliquée Alain Souchon a-t?il fait une oeuvre ? Pourquoi tout le monde se retrouve-t?il dans ses chansons ? Tenter de répondre, de dépasser l'anecdotique pour atteindre une vérité plus universelle est le propos de ce livre issu d'entretiens à la mélodie singulière.

04/2024

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Critique Théâtre

L'Art du théâtre. Tome 2, Pratique du théâtre

Le tome II de L'Art du théâtre contient des textes, en partie inédits, que Louis Jouvet a consacrés à toutes les composantes de la création théâtrale : scénographie, mise en scène, réception spectaculaire, institutions, écriture dramatique et critique littéraire.

06/2022

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Théâtre

Une vie pour le théâtre. Laurent Terzieff, mon frère

J'ai longtemps cru que mon frère Laurent Terzieff déjouerait la mort, et puis un jour, après le décès de notre soeur aînée, j'ai compris que lui aussi s'en irait. Après la disparition de Pascale, sa complice, il accepta sa mort au point d'aller au-devant d'elle. Ce récit volontairement achronique de ses six dernières années pendant lesquelles je l'ai accompagné entrecroise des souvenirs plus anciens, des moments de bonheur autant que des zones sombres. Laurent qui gardait en lui ces vers du poète Milosz : «Il faut vivre, vivre, rien que vivre...» Personne ne fut plus soucieux que Laurent de donner sens à sa vie, de la sculpter comme une oeuvre en soi et de transcender l'ordinaire des hommes. Lui qui, ces derniers mois, tout en travaillant, révisait sa vie en se préparant à la quitter. J'ai regroupé dans son Répertoire des pièces, ses réflexions sur chacune d'elles. On y découvre un Laurent toujours attentif à faire connaître à son public des auteurs contemporains, ceux qu'il considérait comme les auteurs de demain : Schisgal, Saunders, Albee, Mrozek... Laurent se voulait modestement un simple passeur, mais il fut aussi pourvoyeur de texte, metteur en scène et acteur. Si comme il le disait, les êtres sont ce qu'ils font, il fut pour moi le théâtre incarné. Sa dernière intervention en public se termina par ces paroles : «J'ai bon espoir pour le Théâtre.»

04/2015

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Théâtre

L'anti-Brecht. Le théâtre, sa mort, sa vie

Il y a vingt ans, j'ai publié un opuscule polémique, Thaumaturgie du théâtre ou l'Anti-Brecht, où j'annonçais avec des arguments de fond la dégringolade de cette icône stalinienne du mur de la honte où elle était accrochée. Certes, je n'étais pas le seul, bien qu'ayant ouvert le feu dès 1968 - moment particulièrement choisi ! - dans les Nouvelles littéraires et enfoncé le clou à partir de 1971 dans Matulu, tandis que les godillots défilaient en colonnes compactes dans les médias aux ordres, sous la bannière rutilante du compagnon de la Stasi. Parmi d'autres, Ionesco, Weingarten, le cher Georges Vitaly, Arrabal, Sacha Pitoeff, Guy Scarpetta, plus récemment John Fuegi ont dénoncé les impostures de l'homme, et surtout la fadeur du ragoût mitonnée dans le chaudron du Berliner Ensemble. Les chapitres qui composent cet Anti-Brecht revu, augmenté et actualisé entendent, non seulement en finir avec l'idole, mais aussi, d'une part, réfléchir sur la nature... anti-brechtienne du théâtre telle qu'Aristote, Corneille, Jouvet l'ont analysée ; d'autre part, prendre en compte ce qu'on nomme périodiquement la " crise du théâtre " et son évolution durant ces dernières années. L'ouvrage est dédié à la mémoire de Silvia Monfort, qui a suivi mes travaux pendant dix ans avec autant d'attention que j'ai suivi les siens, et de Jacques Mauclair, éveilleur et animateur de théâtre exemplaire. Après en avoir lu la version de 1989, ce dernier avait écrit de mon Anti-Brecht : " Il était temps que l'on sorte de cette ère de terrorisme brechtien et surtout de celui qu'ont exercé les médiocres successeurs du maître, brechtologues sourcilleux, critiques et autres " dramaturges ". M. M.

03/2010

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Théâtre - Essais

Le théâtre et la vie. Ethiques et scènes contemporaines

Ce livre se propose d'interpréter le théâtre comme un art de l'existence. Loin d'être un simple divertissement ou loisir culturel, la scène théâtrale est envisagée comme une expérience par laquelle artistes et spectateurs s'individualisent, se stylisent et s'inventent. Elle est un espace de jeu et de partage essentiel et indispensable de nos vies, qui permet d'explorer et d'expérimenter nos puissances d'imagination, critiques et créatives. Plus encore, le théâtre est un terrain où peut se pratiquer et se constituer une éthique des vertus. En cela, cet essai cherche à établir les conditions d'un embellissement moral en compagnie de plusieurs artistes de théâtre contemporain qui n'ont cessé et ne cessent d'interroger les conditions d'existence de la scène (Stanislas Nordey, Claude Régy et François Tanguy). A l'heure où les êtres humains ont à mettre en oeuvre de nouvelles manières de penser et d'agir, en cette période trouble de l'histoire traversée par l'obscurité, l'inquiétude et le doute, le théâtre apparaît plus que jamais comme une source précieuse de vie, d'espérance et de réinvention.

11/2021

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Théâtre

Théâtre épique, théâtre dialectique. Ecrits sur le théâtre

Comment le théâtre d'illusion et d'empathie du début du XXe siècle, captant le spectateur par une sorte de transe, aurait-il pu fonder et cautionner les projets dramatiques auxquels Brecht songeait ? Il était donc obligé de recourir à de nouvelles formes, bien que ces formes n'aient pas été tout à fait nouvelles. Les tableaux du théâtre religieux du Moyen Age, les drames de Büchner ou ceux de Lenz lui montrèrent le chemin pour un théâtre de l'âge scientifique. Mais pour contrebalancer l'effet épique, à savoir la perte ou la chute de tension sur le plan théâtral et rendre la quête de solutions sur le plan social plus véridique, voire plus efficace, un autre moyen est nécessaire. Cet élément, Brecht le trouva, ce fut la dialectique.

12/1999

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Pléiades

Théâtre

Un siècle exactement après sa mort, le Norvégien Henrik Ibsen est considéré comme l'un des pionniers du théâtre moderne. Le temps ne semble pas avoir de prise sur lui, peut-être parce qu'il a soulevé des questions essentielles, sur la morale, la société, la famille, l'individu, l'humain en général, tout en laissant aux générations successives le soin d'y apporter les réponses qui leur conviennent. Les grands écrivains ont proclamé leur admiration pour son ouvre, et le jeune Joyce n'a pas hésité à apprendre les rudiments du norvégien pour lui dire, dans une lettre célèbre, à quel point son théâtre, « absolument indifférent aux canons officiels de l'art, de l'amitié et des mots d'ordre », comptait pour lui. Joyce ne se trompait pas en pointant la « résolution farouche » avec laquelle Ibsen cherchait à « arracher à la vie son secret ». Comment mener une « vie vraie » : la question est centrale dans le théâtre d'Ibsen, dont cette édition, composée de traductions nouvelles, propose l'essentiel : les dix-sept dernières pièces (sur un total de vingt-six), depuis Les Prétendants à la couronne, encore imprégnée de l'inspiration historique qui fut celle du jeune dramaturge lecteur de sagas, jusqu'à Quand nous ressusciterons, qui est en quelque sorte l'« épilogue dramatique » de l'ouvre, en passant par Peer Gynt, où s'accuse la rupture avec le romantisme, et par tous les chefs-d'ouvre dits « bourgeois ». Mais le qualificatif ne rend guère justice à ces tragédies du quotidien. Chez Ibsen, les fenêtres du salon donnent sur le fjord. La force et le mystère du paysage scandinave passent dans les caractères des créatures de celui qui fut (selon André Suarès) « le seul Rêveur, depuis Shakespeare ».

11/2006

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Critique littéraire

Théâtre

Pourquoi une nouvelle traduction d'Eschyle ? Dimitri T. Analis s'est évidemment posé la question. " Le monde, la société, la relation avec la langue évoluent. Être classique ne signifie pas refuser le changement. " Il n'est pas indifférent que Dimitri T. Analis - écrivain de langue française, auteur de plusieurs recueils de poèmes, d'essais sur l'art et les voyages, et d'ouvrages sur les relations internationales - se soit attelé à une tâche d'une telle envergure. Il a étudié les classiques à l'école en grec ancien et les a vu représenter, en grec moderne, au théâtre Hérode Atticus ou à Épidaure. Que veut-il nous faire entendre ? Qu'une mélodie a survécu à travers les millénaires ; que ce théâtre-là peut émouvoir le spectateur d'aujourd'hui ; que, simplifié sans être trahi, il a des choses à nous dire. L'œuvre est vivante : c'est le rôle des poètes de la soustraire aux érudits et aux universitaires et de la rendre au public pour lequel elle a été écrite. LES SUPPLIANTES LES PERSES LES SEPT CONTRE THÈBES PROMÉTHÉE ENCHAÎNÉ AGAMEMNON LES CHOÉPHORES LES EUMÉNIDES

06/2004

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Théâtre

Théâtre

« Mon ami, n'est-ce pas un pays irréel ? Cette musique au loin, dans la forêt, ce ciel Plein d'étoiles, ces arbres et ces galeries, Sont-ils pas le décor de quelque féerie ? Et ne sommes-nous pas ces étranges amants, Faits d'une Belle au bois et d'un prince charmant, Qui se trouvent, dit-on, quand naissent les étoiles, Quand la brume montante a la grâce d'un voile Sur le corps d'une vierge, indolemment jeté ? Peut-être notre amour et cette nuit d'été Ne sont-ils que dans l'âme étrange d'un poète Qui s'attarde à rêver et se fait une fête Solitaire de ce songe impalpable et vain ? » [extrait du Songe d'une nuit d'été] Ce sont quatre pièces – complètes ou inachevées – que ce volume convie à redécouvrir : Ma Mère l'Oye, Le Songe d'une nuit d'été, Viviane et Ariel et Le Double Message. De Musset à Molière, de Shakespeare à Perrault, Bernard Marcotte multiplie les références et les hommages tout en donnant vie à son propre univers. La poésie s'invite au théâtre, le conte côtoie la comédie, légèreté et lyrisme s'entremêlent. L'humour, l'élégance de la plume et la fantaisie du propos confirment le talent polymorphe d'un auteur injustement méconnu.

08/2015

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Théâtre - Pièces

Théâtre

Auteur de 36 romans, dont la plupart ont été reconnus et salués, Jacques PERRY laisse aussi une oeuvre dramatique abondante et foisonnante, pour la scène et la radio. Pour célébrer le centenaire de sa naissance, nous avons voulu faire découvrir cette autre facette de son immense talent, en publiant ses deux dernières pièces de nature très différente : "Le Marabout" (1989) "Le Minotaure ou L'Amitié selon Picasso" (1994) Dans la première, un grand oiseau noir (un marabout) vient apporter paix et sérénité au sein d'une famille de bûcherons en proie au désarroi. Dans la seconde, on assiste aux retrouvailles du peintre avec un ami de jeunesse, perdu de vue de puis 30 ans.

02/2021

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Théâtre

Théâtre

Ce volume, qui rassemble la production théâtrale de Radovan Ivsic, est avant tout remarquable par sa profonde diversité. Il contient non pas un théâtre, qui serait régi par une formule préconçue, mais plusieurs théâtres, où se joue un langage d'une liberté extrême... Comme l'a souligné Annie Le Brun, les pièces de Radovan Ivsic sont d'abord un voyage, un vrai voyage au pays du langage. Et ils sont bien rares, ceux qui, comme leur auteur, s'embarquent seuls pour une telle aventure, " les yeux fixés au large et les cheveux au vent ". Au lecteur, à présent, de s'immerger dans le courant des mots, afin de découvrir un théâtre à l'image même de son auteur : libre et solitaire, mais relié aux autres par la force et la plénitude multiple de son langage. La voix qui s'y fait entendre est, d'un bout à l'autre, celle d'un poète qui, pour paraphraser le mot de Breton, n'a jamais démérité, n'a jamais cessé de ne faire qu'un de la chair de l'être aimé et de l'eau glissant sur les feuilles et les fougères.

02/2005

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Théâtre

Théâtre

Ce livre est la première édition du théâtre complet de Maupassant. Il regroupe les cinq pièces jouées ou publiées du vivant de Maupassant : A la feuille de rose, maison turque (1875), Histoire du vieux temps (1879), Une répétition (1880), Musotte (1891), et La Paix du ménage (1893). En annexe figure La Trahison de la Comtesse de Rhune (1877), jamais jouée et laissée à l'état de manuscrit, et la saynète La Revanche (1886). Volontiers contradictoire, Maupassant disait ne pas aimer se rendre au théâtre, par crainte de l'ennui et du manque de confort, mais était en réalité passionné par la scène, comme en attestent les souvenirs de Charles Lapierre : "Une seule chose pouvait distraire Maupassant du canotage, c'était le théâtre. Il avait pour complice de sa passion Robert P[inchon], avec lequel il fit, en 1873, pour son début, une comédie-libre, en un acte, quelque chose comme une Lysistrata en diminutif. Le sujet était scabreux, si la forme était châtiée. Il nous suffira de dire que l'action se passait dans un harem parisien. Les acteurs étaient Robert Pinchon, Guy de Maupassant qui faisait un rôle de femme, MM. Maurice Leloir, D... et F..., etc." La pièce en question est A la feuille de rose, maison turque, pièce érotique dans laquelle Maupassant tient le rôle de Raphaële, l'almée la plus demandée du bordel parisien. Si ses autres pièces sont plus chastes, et si elles ont été montées dans les théâtres parisiens plutôt que dans le cénacle d'un Maupassant travesti pour l'occasion, toutes ont en commun le souci de dé-jouer l'hypocrisie des moeurs du XIXe siècle finissant : à la manière d'un moraliste plus que d'un boulevardier, il épingle la brutalité des pères et la stupidité des maris, dans une société où l'adultère reste un délit pénal, la possibilité du divorce n'étant rétablie qu'en 1884. Le présent texte a été établi par Noëlle Benhamou, chercheuse et auteur de Filles, prostituées et courtisanes dans l'oeuvre de Guy de Maupassant (Presses du Septentrion, 1997). La publication du Théâtre de Maupassant a reçu le soutien du Centre national du livre.

01/2012

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Théâtre - Pièces

Théâtre

Théâtre / Robert d'Humières Date de l'édition originale : 1923 Le présent ouvrage s'inscrit dans une politique de conservation patrimoniale des ouvrages de la littérature Française mise en place avec la BNF. HACHETTE LIVRE et la BNF proposent ainsi un catalogue de titres indisponibles, la BNF ayant numérisé ces oeuvres et HACHETTE LIVRE les imprimant à la demande. Certains de ces ouvrages reflètent des courants de pensée caractéristiques de leur époque, mais qui seraient aujourd'hui jugés condamnables. Ils n'en appartiennent pas moins à l'histoire des idées en France et sont susceptibles de présenter un intérêt scientifique ou historique. Le sens de notre démarche éditoriale consiste ainsi à permettre l'accès à ces oeuvres sans pour autant que nous en cautionnions en aucune façon le contenu.

02/2021

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Théâtre

Théâtre

Que l'oeuvre de Feydeau soit rattachée, non sans raison, mais un peu paresseusement, à un genre léger, populaire et aussi décrié qu'il est goûté n'a pas aidé à sa reconnaissance. Il reste que l'on ne dit pas grand-chose de l'oeuvre quand on se contente de mentionner ce genre - le vaudeville - ou de parler d'amants dans le placard et de portes qui claquent. Pas d'erreur pourtantoe : les portes claquent bel et bien. Mais elles claquent de telle façon que ce genre, le vaudeville donc, s'en trouve renouvelé, énergisé, accéléré (bien des scènes semblent des odes à la vitesse), poussé à son paroxysme et, en définitive, conduit à l'implosion. L'implacable mécanique souvent évoquée existe bien, et les rouages de la machinerie mise au service du comique sont admirablement huilés. Ce que l'on évoque moins souvent, c'est l'arrière-plan de l'univers de Feydeau. Or la manière dont ses pièces traduisent et véhiculent les engouements, préoccupations et inquiétudes d'une époque qui voit, ou ne voit pas, arriver la guerre mondiale et la fin d'un monde mérite d'être soulignée. La gaieté de Feydeau est indéniable, mais elle n'est pas séparable d'une sorte de folie, dont l'écriture, aussi bien que les situations, porte la marque. Car Feydeau n'est pas (seulement) un brillant entrepreneur de spectacles : c'est un écrivain. La qualité de son dialogue, tout en apparente spontanéité, résulte d'un travail opiniâtre. Les indications scéniques parfois fascinantes qui émaillent le texte de ses pièces et décrivent avec une précision horlogère, jusqu'au vertige, la disposition des lieux et l'attitude des personnages témoignent d'une passion de la description que l'on ne rencontrera plus avant le Nouveau Roman. Pourtant, même ainsi "programmés", les personnages ne sont ni des pantins ni des automates. Autant que des intrigues trop convenues, Feydeau se défie des "types" trop conventionnels mis en scène par les vaudevillistes de son temps. Ses personnages, il va les chercher, de son propre aveu, dans la réalité ; peu désireux de faire d'eux des fantoches, il leur conserve leur personnalité, leur vitalité - et tout soudain les plonge dans des situations burlesques. On a pu les comparer à des cobayes, et leur créateur à un expérimentateur non dénué d'une certaine cruauté. Mais c'est à l'égard du langage, des langages, qu'il met à la disposition de ses créatures ou dont, par moments, il les prive, que Feydeau se montre le plus audacieusement expérimentateur. A force de répétitions, de déformations, de mélanges babéliens, de lapsus, de mal-entendus, la langue perd tout ou partie de sa fonction de communication. Les liens logiques se desserrent, ils se dissolvent, on ne s'entend plus, l'absurde triomphe. Loin de prolonger un genre réputé poussiéreux, Feydeau ouvre la voie au théâtre qu'illustreront bientôt Ionesco ou Beckett.

11/2021

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Théâtre - Pièces

Théâtre

Voici en trente et une pièces, auxquelles il est juste d'ajouter Psyché (écrite avec Pierre Corneille) et la Pastorale comique qui ne fut pas imprimée, l'intégrale illustrée du théâtre de Molière, celui qu'on aime comme on aime un ami... autant qu'on admire l'auteur. Et qui, monument du patrimoine, garde le charme d'un jeune premier.

01/2022

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Théâtre

Théâtre

Dans ce volume, trois pièces de théâtre dont la première est inédite. L'excès contraire est une pièce de boulevard. Drôle, rapide, enlevée, elle se situe en Allemagne, en 1914. Frédéric, jeune lieutenant du troisième régiment de Uhlans de Saxe, est l'amant d'une nuit d'Adèle lorsque le mari de celle-ci rentre à l'improviste de la chasse. Le cocu demande réparation au jeune Frédéric qui se révèle capon et fuit dès le lendemain. Il trouve refuge chez la soeur du mari trompé pensant pouvoir l'épouser pour éviter le duel. Un piano dans l'herbe est peut-être plus proche de ce à quoi nous sommes habitués dans l'univers de Sagan. l.es personnages ont une quarantaine d'années, ils sont réunis pour des vacances à la campagne et cherchent à retrouver leur jeunesse. Mais comme le dit l'un des protagonistes : " La jeunesse, ma chérie, c'est aussi dangereux à réveiller qu'un tigre ". Il fait beau jour et nuit est certainement la pièce la plus grave des trois. Une jeune femme vient de sortir de l'asile où elle a passé trois ans à se demander si elle était vraiment folle. Elle retrouve son mari et sa cousine qui n'ont pas toujours les meilleures intentions...

10/2010

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Critique littéraire

Théâtre

Ménandre, en plus de son charme, donne toujours entière satisfaction, que ce soit au théâtre, dans les entretiens ou dans les banquets : pour la lecture, l'éducation, les concours dramatiques, sa poésie constitue le sujet le mieux accepté parmi tout ce que la Grèce a apporté de beau, car il démontre ce qu'est précisément et en quoi consiste un discours talentueux qui parcourt tous les sujets avec une force de persuasion invincible et manifeste une maîtrise de tous les sons et de toutes les significations de la langue grecque. Quelle est en effet la raison qui justifie vraiment qu'un homme cultivé aille au théâtre, sinon le désir d'entendre Ménandre ? Y a-t-il d'autres occasions où l'on voit le théâtre se remplir de lettrés quand un personnage comique est mis en scène ? Qui mérite mieux, dans les banquets, qu'on l'admette à sa table et que Dionysos lui fasse une place ? De même que les peintres, quand ils ont la vue fatiguée, se tournent vers les couleurs des fleurs et des prairies, les philosophes et les gens qui s'adonnent aux études se reposent de leurs efforts soutenus et constants grâce à Ménandre qui permet à leur esprit de trouver, pour ainsi dire, une prairie fleurie, ombragée et parcourue par les brises.

08/2000

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Littérature française (poches)

Théâtre

"Un maître du rire plus grand que Labiche, par son dialogue, son style et son mouvement." Albert Thibaudet.

01/1965

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Poches Littérature internation

THEATRE

Un des plus originaux et des plus grands auteurs comiques européens, Goldoni, devait figurer dans la Bibliothèque de la Pléiade. Le volume qui lui est consacré contient dix- huit pièces qui ont été choisies avec soin parmi les plus significatives et les plus représentatives des divers aspects de son talent, Le Valet de deux Maîtres, Le Café, La Locandiera, Les Amoureux, Les Rustres, la trilogie de La Villégiature, Barouf à Chioggia, L'Éventail, etc.

06/1994

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Théâtre

Théâtre

Yasmina Reza a décidé d'être elle-même : drôle, nerveuse, impertinente, impatiente, autant de qualités réunies dans " Art ", comédie hilarante et sensible. Le Monde Une comédie remarquablement intelligente, profonde et spirituelle. " Art " touche à l'universel. The Times Un miracle. La plus haute école de la comédie. Die Welt Conversations après un enterrement, une pièce violente, noire, drôle. Yasmina Reza est parmi ces écrivains qui manient en virtuoses une ironie onirique. Le Nouvel Observateur La Traversée de l'hiver, un des plus beaux imbroglios d'amour que j'aie vu depuis longtemps. Le Canard enchaîné

06/1998

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Critique Théâtre

Théâtre

Le théâtre fut l'une des passions les plus durables des frères de Goncourt : leur production théâtrale embrasse une période qui va du Second Empire à la Troisième République. Cette édition critique permettra de mieux cerner le rôle que ces auteurs ont joué au sein du champ littéraire de leur époque.

03/2021

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Littérature française

Théâtre

"Huit jours à la campagne... Pièce en un acte La pièce a été représentée pour la première fois au Théâtre de la Renaissance, le 5 février 1906. Personnages Maman Perrier, 67 ans. Madame Perrier, sa bru. 40 ans. Marie Perrier, sa petite­fille. 16 ans. Georges Rigal, 27 ans. La scène se passe dans un village de l'Yonne. Une petite cour sèche, un banc, une chaise en fer. - Au fond, sur la rue, une grille à barreaux verts, sans ornement. - A droite, la façade d'une maison de village bourgeoise, blanche et presque neuve. Il faut monter trois marches. - A gauche, une bordure de buis sépare la cour du jardin. Non, monsieur. Pardon, madame. Je croyais... Scène I Georges Rigal paraît à la grille. Complet de voyageur ; une petite valise ; l'air heureux et parisien. Il cherche vainement une sonnette. Il ouvre la grille et entre. GEORGES Pas de sonnette ! C'est bien campagne ! On entre comme chez soi... Personne ! ... charmant... Quelqu'un, s'il vous plaît ? (Maman Perrier arrive lentement du jardin ; elle est vieille, petite, droite, maigre, soupçonneuse.) GEORGES Bonjour, madame. (Maman Perrier ne répond pas.) C'est bien ici la maison de M. Maurice Perrier ? MAMAN PERRIER C'est la mienne. On m'avait dit, dans le village, que c'était la maison de M. Maurice Perrier. (Il va s'éloigner.) MAMAN PERRIER Elle sera peut­être à Maurice, quand je serai morte, mais, pour le moment, elle est à moi".

04/2024

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Théâtre

Ecrits. Tome 1, Du théâtre clandestin au théâtre de la mort

Les premiers manifestes qui accompagnent les oeuvres montées et présentées clandestinement dans les appartements sous l'occupation nazie se poursuivent par des réflexions et des essais théoriques rejetant la doctrine imposée du réalisme socialiste. Après le refuge dans l'espace métaphorique, c'est la création du Groupe de Cracovie et de l'ensemble Cricot 2 en 1955 qui lui permet d'approfondir ses recherches sur l'art et le théâtre. Les happenings, les "cricotages" et les expositions se développent interférant avec l'oeuvre théâtrale et toujours associés à d'importants manifestes jusqu'à la création de La Classe morte (1975) qui inaugure le cycle du "théâtre de la mort".

04/2015

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Vins, alcools, boissons

La vie mystérieuse du vin

L'humilité face au terroir, la capacité d'écoute des vibrations de la terre et des éléments comme l'air guident le vigneron dans l'accompagnement de son vignoble. Les grands vins se révèlent avec cette lenteur essentielle où tout devient alors sacré. Ne parle-t-on pas depuis les temps les plus reculés de boisson des dieux ? Le vigneron, comme le sommelier ou le caviste, doit apprendre à être nu pour éviter l'illusion de boire un grand vin au travers d'une étiquette. Un vin bien accueilli aura de grandes chances d'amener un état de transe, avec des perceptions illimitées. Les physiciens d'aujourd'hui démontrent que par la résonance magnétique, l'invisible du vin devient peu à peu visible. D'ailleurs, le vin ne serait-il pas aussi révélateur de nous-mêmes ?

09/2019

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Théâtre

Sapsona ou les chiens marrons. Théâtre

L'action a lieu dans le pays où a disparu le dodo. Un jour ordinaire dans ce petit pays, se produit un événement extraordinaire. Les chiens errants se seraient concertés pour une descente sur la capitale. Le marché a été envahi. Dans la panique, les personnages en ont perdu jusqu'à leurs propres noms. Dans cette allégorie scénique, les chiens prennent la parole et le théâtre devient un jeu rituel dans lequel les spectateurs eux-mêmes réalisent qu'ils ont été piégés. Deux langues se confrontent (français et kreol) dans un fébrile déroulement où la poésie n'est jamais absente.

01/2020

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Théâtre - Pièces

Où sont passés les ravissuers ?. Théâtre

Mango'o est une jeune fille célibataire et maîtresse de l'homme politique Mpondo. Avec lui, elle a un enfant et recherche une babysitter pour s'en occuper lorsqu'elle est indisponible. Elle recrutera Agbo par l'intermédiaire d'une de ses connaissances. Compte tenu de la récurrence des retards au travail de celle-ci, elle va réduire son salaire et une crise va s'installer entre elles. Agbo fait partie d'un groupe d'enlèvement d'enfants et profitera de l'absence de sa patronne pour s'enfuir avec le nourrisson. Cette pièce inspire une réflexion sur les choix à faire, sur la sélection des personnes qui rentrent dans l'intimité et sur les usages et pratiques qui doivent être mis en place pour que les précautions ne soient pas inutiles.

02/2022

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Théâtre - Pièces

Théâtre décomposé ou l'homme-poubelle

Quand des papillons carnivores envahissent la ville, mais ne dévorent que les personnes faisant des mouvements brusques, on est bien obligé, tout d'un coup, de prendre son temps... Le ver dans la pomme se pose bien des questions sur le monde à l'extérieur de son fruit... Un interrogatoire intense avec pour enjeu la prononciation du mot ficelle... Les textes réunis sous ce titre sont en fait des modules théâtraux à composer. Ces textes sont comme les morceaux d'un miroir cassé. Il y a eu, une fois, l'objet en parfait état. Il réfléchissait le ciel, le monde et l'âme humaine. Et il y a eu ensuite, on ne sait ni quand ni pourquoi, l'explosion. Pour le reste, le jeu consiste à essayer de reconstituer l'objet initial. Mais le fait est impossible car le miroir originaire, personne ne l'a jamais vu, on ne sait pas comment il était. Et peut-être que certains morceaux manquent... Le français me faisait délicieusement peur. J'avoue : j'ai eu une relation érotique avec la langue de Molière. Elle était pour moi une sorte de maitresse à la fois dominatrice et stimulante, exigeante et compréhensive. Elle se donnait à moi sans caprices ais il fallait tous les jours que je fasse des efforts pour la séduire. Je vivais avec elle une histoire d'initiation et de grandes promesses. Parfois elle me montrait ses trophées : une vaste panoplie d'auteurs étrangers qui l'avaient adoptée et qui avaient réussi dans la galaxie littéraire. Certains étaient roumains : Tristan Tzara, Eugène Ionesco, Emil Cioran, Ghérasim Luca...

11/2021

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Théâtre

Sept ou huit leçons de théâtre

" Former un acteur, c'est s'effacer. Le formateur doit mourir dans l'acteur. Dans la direction d'acteur, celui qui dirige doit être dans l'acteur, absolument, complètement. Le difficile, c'est quand on cherche la perfection, il faut trouver une harmonie entre ces deux choses qui s'excluent ; il faut faire ça pour ne pas trop mourir soi-même, et ne pas trop tuer l'acteur, le mettre à mort. C'est un art extrêmement fin, subtil. " Anatoli Vassiliev

05/1999