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Littérature Allemande

Monsieur Faustini part en voyage

Monsieur Faustini habite Hörbranz, une petite bourgade sur les hauteurs du lac de Constance. Célibataire retraité, il vit seul avec son chat. Il porte depuis des années le même veston avec lequel il a fini par « ne plus faire qu'un », et qui est devenu « sa demeure, son repaire, sa carapace, sa livrée de paon ». De temps en temps, Monsieur Faustini prend l'autobus et se rend à Bregenz, la grande ville toute proche, où il se promène au bord du lac...
À cet antihéros esquissé avec une tendre ironie, l'auteur réserve des surprises propres à le déstabiliser de plus en plus, pour notre plus grand plaisir. Après l'avoir promené dans des décors autrichiens de carte postale et lui avoir fait endurer quelques péripéties de la vie de province, il va conduire Faustini très loin de son cher pays natal. Des émotions fortes le pousseront à abandonner son veston - autant dire, à perdre la tête. Le roman qui a commencé comme une satire de la banalité la plus absolue s'achève dans un étrange délire : Monsieur Faustini, qui se met à rêver d'Afrique, devient la proie de la fiction la plus débridée.
Lointain frère en miniature de l'illustre Faust, le Faustini de Wolfgang Hermann a tellement séduit les lecteurs que l'auteur en a fait le héros de toute une série de romans pleins de malice et de finesse.
Dans la littérature récente de langue allemande, peu de livres sont aussi divertissants que ce petit chef d'oeuvre d'humour et de fantaisie.

08/2021

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Petits classiques parascolaire

Nouvelles

Le veston ensorcelé, L'oeuf, Douce nuit, Jeune fille qui tombe... tombe, Chasseur de vieux :cinq histoires savoureuses et étrangement inquiétantes, qui racontent les difficultés des hommes à vivre ensemble, l'injustice sociale et la mort inévitable des uns comme des autres. Des nouvelles drôles et tragiques à la fois, dans lesquelles l'irrationnel sert de révélateur.L'édition Classiques & Cie collègeSoigneusement annoté, le texte des nouvelles est associé à un dossier illustré, qui comprend :- un guide de lecture (avec des repères, un parcours de l'oeuvre et un groupement de documents sur le thème de l'attrait du vide).- une enquête documentaire : "La société italienne depuis 1945".

11/2011

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BD tout public

La faute. Une vie en Corée du nord

Pyongyang est le théâtre et la vitrine d'un régime aux abois dont l'omniprésence et la propagande masquent mal la misère humaine et économique dans laquelle est plongé le pays. Le "héros" de ce livre est guide touristique pour les rares visiteurs étrangers. Durant dix jours, il va chercher à réduire coûte que coûte les critiques que ses supérieurs lui adressent depuis quelque temps. Au ministère des Affaires étrangères, sa hiérarchie lui reproche d'avoir écorné gravement l'image de Kim Jong-il, le défunt , Cher Leader en omettant de porter sur son veston le badge officiel représentant les portraits souriants de Kim Il-sung et Kim Jong-il lors des funérailles nationales de ce dernier.

05/2014

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Théâtre

Rhinocéros. Pièce en 3 actes et 4 tableaux

Ce sont eux qui sont beaux. J'ai eu tort ! Oh ! Comme je voudrais être comme eux. Je n'ai pas de corne, hélas ! Que c'est laid, un front plat. Il m'en faudrait une ou deux, pour rehausser mes traits tombants. Ca viendra peut-être, et je n'aurai plus honte, je pourrai aller tous les retrouver. Mais ça ne pousse pas ! (Il regarde les paumes de ses mains.) Mes mains sont moites. Deviendront-elles rugueuses ? (Il enlève son veston, défait sa chemise, contemple sa poitrine dans la glace.) J'ai la peau flasque. Ah, ce corps trop blanc, et poilu ! Comme je voudrais avoir une peau dure et cette magnifique couleur d'un vert sombre, une nudité décente, sans poils, comme la leur !

05/1998

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Policiers

Maigret : Pietr le Letton

CommissaireMaigret – Le commissaire Maigret, de la 1re Brigade mobile, leva la tête, eut l'impression que le ronflement du poêle de fonte planté au milieu de son bureau et relié au plafond par un gros tuyau noir faiblissait. Il repoussa le télégramme, se leva pesamment, régla la clef et jeta trois pelletées de charbon dans le foyer. Après quoi, debout, le dos au feu, il bourra une pipe, tirailla son faux col, qui, quoique très bas, le gênait. Il regarda sa montre, qui marquait quatre heures. Son veston pendait à un crochet planté derrière la porte. Il évolua lentement vers son bureau, relut le télégramme et traduisit à mi-voix : " Commission internationale de Police criminelle à Sûreté générale, Paris : Police Cracovie signale passage et départ pour Brême de Pietr le Letton. "

02/2003

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Littérature française

Mister Tock

Ce récit de Jean-Luc Coudray développe avec une logique implacable mais non dénuée d’humour les expériences d’un homme animé d’une curiosité qui l’engage à penser le monde dans lequel il vit selon une dialectique toujours surprenante. Pour être parfaitement respectable, Mister Tock s’affuble de tous les attributs du gentleman anglais. C’est donc avec flegme et comme par distraction, qu’il traverse les murs, lévite tel un hélicoptère, gravit l’Everest en chaussures de ville ou se transforme en bactérie. Sa capacité expérimentale est sans limite mais il peut aussi simplement philosopher ou se laisser aller aux divagations poétiques de promenades non planifiées. Mystique sans croyance et homme imprévisible, il doit son unité à la finition exemplaire de son complet veston rigoureusement British qui en fait un sphinx contemporain.

12/2010

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Thrillers

Le tueur en pantoufles

Un roman de jeunesse, drôle et décalé. Dans un petit pavillon confortable de la banlieue parisienne, Jango, personnage débonnaire entouré de sa mère et de son fils Zizi, un gamin farceur, mène une vie bien pépère. Il possède un poisson rouge dans un bocal, un lapin apprivoisé. Il jouit de l'estime de son voisinage, la boulangère lui fait les yeux doux. Tout est banal et tranquille. A un détail près : Jango est tueur à gages... Il s'est constitué une bonne clientèle ; et avec une seringue, une piqûre, hop ! Il fait ensuite disparaître les cadavres dans une cuve d'acide. Aucune trace, les clients sont contents. Mais un événement insolite vient bouleverser cette belle organisation : l'utilisation d'une rosette de la Légion d'honneur prélevée sur le veston de la dernière victime, un colonel...

11/2021

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Romans, témoignages & Co

La fille du docteur Baudoin

Ils sont deux à se partager la clientèle du cabinet. Jean Baudoin, le fondateur, la cinquantaine à la fois fringante et fatiguée. Il ne garde jamais les gens plus de dix minutes, distribue les médocs comme les regards méprisants. Les malades l'énervent de plus en plus. Et Vianney Chasseloup, un débutant, avec des yeux d'âne, un prénom de saint, une triste figure de chevalier, les cheveux en pagaille et le veston froissé. C'est lui qui soigne tous ceux dont Baudoin ne veut plus : les vieux, les gâteux, les paumés, les cas désespérés. Mais voilà qu'un jour, parmi les patients du docteur Chasseloup, se glisse une toute jeune fille aux yeux bleus, presque violets. Violaine. Elle a tout pour être heureuse. C'est la fille du docteur Baudoin. Alors, qu'est-ce qu'elle fait là ?

02/2021

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Policier-Espionnage

Soda Tome 13 : Le pasteur sanglant. Edition 2023

Après une nuit agitée peuplée de cauchemars, Soda se réveille, constate qu'il a perdu la petite croix du revers de son veston et se rend sur les lieux d'un meurtre. La victime, une prostituée qui a une page de calendrier agrafée sur le front ? et une petite croix au creux de la main ? n'est pas morte et hurle en voyant Soda, le reconnaissant comme son agresseur. Les crimes s'enchaînent et la population apprend à connaître un nouveau serial killer surnommé le Pasteur sanglant... Les séances de psy qu'on impose à Soda lui permettront-elles de se souvenir de ce qu'il fait de ses nuits ? Avec " Le Pasteur sanglant ", Bruno Gazzotti et Olivier Bocquet ont une grande ambition : revenir à l'essence même de la série et rappeler à tous que cette série est géniale.

06/2023

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Littérature française (poches)

Les célibataires

" M. de Coëtquidan descendit l'étage, et pénétra dans la cuisine. Dans le sucrier, il prit trois sucres, dans un compotier, trois noix ; le tout fut empoché. Un litre de vin rouge était entamé ; il en mit le goulot à sa bouche, en but la valeur d'un verre, s'essuyant la bouche avec le revers de son veston. Il trempa dans la confiture une cuiller, et s'en fit du bien. Il était en train de laver la cuiller - tout cela dans le plus grand silence - quand, derrière la porte, une voix trémulante cria : - Qui est là ? " Les Célibataires ont valu à leur auteur le Grand Prix de Littérature de l'Académie française. Œuvres de Montherlant, dans la même collection : Les jeunes filles, Pitié pour les femmes, Le démon du bien, Les lépreuses, La reine morte, Le maître de Santiago, La mort qui fait le trottoir (Don Juan).

09/1972

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Littérature française

CONTES DIVERS Tome II. Tome 2

Comme onze heures venaient de sonner, MM. les employés, redoutant l'arrivée du chef, s'empressaient de gagner leurs bureaux. Chacun jetait un coup d'oeil rapide sur les papiers apportés en son absence ; puis, après avoir échangé la jaquette ou la redingote contre le vieux veston de travail, il allait voir le voisin. Ils furent bientôt cinq dans le compartiment où travaillait M. Bonnenfant, commis principal, et la conversation de chaque jour commença suivant l'usage. M. Perdrix, le commis d'ordre, cherchait des pièces égarées, pendant que l'aspirant sous-chef, M. Piston, officier d'Académie, fumait sa cigarette en se chauffant les cuisses. Le vieil expéditionnaire, le père Grappe, offrait à la ronde la prise traditionnelle, et M. Rade, bureaucrate journaliste, sceptique railleur et révolte, avec une voix de criquet, un oeil malin et des gestes secs, s'amusait à scandaliser son monde.

02/2023

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Littérature française

Contes divers tome 3. Tome 2

Comme onze heures venaient de sonner, MM. les employés, redoutant l'arrivée du chef, s'empressaient de gagner leurs bureaux. Chacun jetait un coup d'oeil rapide sur les papiers apportés en son absence ; puis, après avoir échangé la jaquette ou la redingote contre le vieux veston de travail, il allait voir le voisin. Ils furent bientôt cinq dans le compartiment où travaillait M. Bonnenfant, commis principal, et la conversation de chaque jour commença suivant l'usage. M. Perdrix, le commis d'ordre, cherchait des pièces égarées, pendant que l'aspirant sous-chef, M. Piston, officier d'Académie, fumait sa cigarette en se chauffant les cuisses. Le vieil expéditionnaire, le père Grappe, offrait à la ronde la prise traditionnelle, et M. Rade, bureaucrate journaliste, sceptique railleur et révolte, avec une voix de criquet, un oeil malin et des gestes secs, s'amusait à scandaliser son monde.

02/2023

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Livres 3 ans et +

L'étourdie petite sorcière

Il était une fois une petite sorcière pas tout à fait comme les autres… Cette petite sorcière-là est très étourdie, et quand elle lance un sort, si elle ne se souvient pas d’un mot, elle le remplace sans état d’âme par un autre. C’est ainsi qu’au lieu d’un corbeau, elle a un lapin. C’est aussi pour cela que sa maison est de travers, et le manche de son balai aussi ! Les grandes sorcières ne se cachent guère pour se moquer d’elle ! Mais un jour, le grand méchant géant arrive et s’empare des sorcières qu’il met dans la poche de son veston. La petite sorcière lui jette un sort, se trompe de mots et au lieu de le transformer en « petit », elle en fait un « gentil ». Depuis ce jour, la tranquillité est revenue dans la forêt et quand le géant est triste, ou de mauvaise humeur, il vient voir sa nouvelle amie.

03/2013

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Littérature française

Aïzer : Mon grand-père assassiné par un rabbin

"Arrivés sur la place d'armes de Médéa, Eliahou, Aïzer et David remarquèrent le rabbin Jacob Shebabou qui était assis sur un banc avec son nouvel ami Joseph. Ils ne se saluèrent point. Aïzer observa Jacob et remarqua avec consternation qu'en ce jour de Shabbat, un pistolet dépassait de la poche de son veston. Il l'interpella : "?Tu as un revolver, mais n'es pas homme à tirer sur moi?". Il n'avait fait que quelques pas, Jacob se leva et cracha en direction d'Aïzer puis sortit son arme. Il n'y eut plus d'autre bruit que des détonations qui résonnèrent. D'abord quatre, puis trois autres ; au total le rabbin venait de tirer à sept reprises dans le dos d'Aïzer qui s'effondra sur les pavés. Il ouvrit un oeil, aperçut l'homme en burnous qu'il avait croisé quelques instants auparavant, il comprit qui il était et murmura : "Pitié pour mes enfants".

12/2020

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Policiers

Les 13 énigmes

Place Saint-Georges, une voiture rouge, de la série G.7, s’arrêta à quelques mètres de nous et une jeune femme en sortit vivement, tout emmitouflée de fourrures. Elle tendit un billet au chauffeur et s’en alla sans attendre la monnaie.– Prenez-le, dis-je, en désignant le taxi à mon compagnon.– Du tout ! Prenez-le, vous !– J’habite à deux pas d’ici…– Qu’importe ! Je vous en prie…Je cédai. Je lui tendis la main, bien que nous ne nous connussions que de fraîche date. Il me présenta sa main gauche, car, de toute la soirée, sa main droite était restée enfouie dans la poche de son veston. Et l’instant d’après, j’étais sur le point de le rappeler. Car je tombais brusquement en plein drame, en plein mystère. Dans la voiture où je m’étais engouffré, je heurtais quelque chose. J’avançais la main et je m’apercevais que c’était un corps humain.

09/2005

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Littérature française

Tireur embusqué

Shams, adolescent rescapé de la guerre en Syrie, vit son premier hiver à Montréal. Après s'être violemment battu à l'école, il consent à suivre une psychothérapie. Il se lie d'amitié avec Kevin. Avides de drogue, de sexe et de musique, ils sillonnent ensemble les rues enneigées de la ville. Tireur embusqué raconte cette jeunesse en quête d'affirmation. Après quelques échanges - pour lui expliquer mon fort accent avec mes r roulés - je lui balance que ma mère est Française, que mon père a fait ses études à Paris et que j'ai fréquenté le lycée d'Alep. Ménard tire un stylo de son veston, s'empare d'un document broché sur le coin de son bureau et d'un calepin pour servir de support. Il me demande si je sais pourquoi je suis ici. - Parce que je me suis battu. - Tu te bats souvent ? Je m'esclaffe. - Dans mon pays, celui qui refuse de se battre ne survit pas. Romancier et scénariste, Jean-Pierre Gorkynian est né à Montréal en 1986.

02/2022

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Histoire internationale

Robert Schuman. Du Lorrain des frontières au père de l'Europe

Le 9 mai 1950 naissait la Communauté européenne du charbon et de l'acier (CECA), ancêtre de l'actuelle Communauté européenne. A l'origine de ce projet historique qui bouleversa le vieux continent, un homme discret et méconnu : Robert Schuman. Né en 1886 à Luxembourg, Robert Schuman est alsacien-lorrain, donc sujet de l'Empire allemand. Il ne deviendra français qu'en 1918, à l'âge de 32 ans. Élu député de la Moselle, sous-secrétaire d'État aux Réfugiés dans le gouvernement de Paul Reynaud, il est arrêté par les nazis et emprisonné pendant sept mois avant d'être envoyé en résidence surveillée dans le Palatinat. Il poursuivra une brillante carrière politique après la guerre. Ministre des Affaires étrangères de 1948 à 1953, il est, entre autres, l'initiateur d'une nouvelle politique française à l'égard de l'Allemagne, qui vise à mettre fin aux affrontements meurtriers du passé. Homme de la frontière, marqué par deux conflits mondiaux qui concernèrent en premier chef ses deux patries successives, Robert Schuman, ce " saint en veston " comme certains le baptiseront, était sans doute prédestiné à devenir le visionnaire de la réconciliation franco-allemande et de la pacification de l'Europe.

09/2008

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Littérature française

Jules, etc.

"D'un geste précis du bras droit, le torero de quatre-vingts ans resserre ensuite son tempo. Il ramène l'étoffe contre lui et l'arrête net. Le taureau fait un brusque demi-tour. Il s'immobilise à deux mètres. L'aveugle toise l'animal qu'il ne voit pas, les yeux dans les yeux. Puis il se tourne vers moi, sa foule conquise d'avance. La veste en chiffon traîne à terre au bout de son bras droit. Il oublie le fauve dans son dos et s'éloigne à pas lents. Il est magnifique, mon grand-père. A l'instant, je vous assure que c'est vrai, un taureau vient de s'engouffrer dans les plis de cette cape rose et jaune qui n'existe pas. L'aveugle a vu, absolument vu l'animal. Il l'a aspiré dans les spirales de son veston devenu percale écarlate et il a détourné sa charge. Même moi, je me suis écarté au passage de la bête invisible. J'apprends à rêver le monde" Michel Rostain signe un grand roman sur la transmission, l'amour et la musique, saturé de la chaleur et des couleurs du Sud.

08/2015

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Littérature française (poches)

Souvenirs d'un buveur d'éther. Sensations et souvenirs ; Une femme par jour ; Contes d'un buveur d'éther

Corseté, fardé, parfumé, les poches de veston fleuries, Lorrain arrive aux fêtes du Paris 1900 dans un halo d'éther, portant beau sa réputation de «dandy de la fange». Une parfaite figure du Paris fin de siècle, la plus excentrique, intrigante et attachante. Lorrain conçoit sa vie et son apparence comme une oeuvre d'art et de provocation pure. Drogué, déguisé, travesti, inverti, fréquentant les salons du Tout-Paris comme les plus violents marlous des fortifications, le débauché hante la nuit parisienne. Mais Jean Lorrain mérite mieux que cette image sulfureuse et scandaleuse. Il se révèle un écrivain à la langue personnelle et subtile, aux métaphores parfois fulgurantes, à l'esprit ironique, caustique et vénéneux. Il fut aussi bien poète, chroniqueur, romancier que dramaturge, et propose un style haut en couleur, incisif, souvent drôle, rarement tiède, jamais niais, ponctué de réjouissantes aigreurs misanthropes. Lorrain, comme d'autres décadents, Bloy, Huysmans, Tinan, Loti ou Schwob, continue de fasciner, par sa vie comme par son oeuvre. Au sein de textes encore dispersés, ce recueil trace une veine autographique majeure, mêlant l'esprit de la chronique mondaine et la description de soi. S'y esquisse l'autoportrait d'un buveur d'éther du Paris de la Belle Epoque.

11/2015

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Policiers

Les Exploits du Pr Challenger. Et autres aventures étranges

Le professeur challenger est le plus extraordinaire de tous les personnages inventés par Conan Doyle : une tête de taureau assyrien barbu posée sur le corps d'un homme des cavernes en veston. Toujours beuglant et grondant, il boxe les journalistes passant à sa portée, traite ses confrères d'ignorants timorés, insulte même notre système solaire. Ce " soleil de troisième ordre traînant une racaille de satellites vers une fin misérable ". Dans Le Monde perdu, au cœur de l'Amazonie, il réveille la mémoire terrifiante de la terre : un cauchemar traversé de monstres volants et rampants. Il forme une "arrière-garde de la vie " pour observer l'agonie de l'humanité (La Ceinture empoisonnée). Et il démontre, dans Quand la terre hurla, que notre planète est vivante et sensible à la douleur. Il anéantit La Machine à désintégrer, parce que les hommes en aurait fait un mauvais usage. Et il termine son aventures terrestres par une douloureuse incursion Au pays des brumes, dans la pénombre mystérieuse qui sépare la vie et la mort. La saga de Challenger est complétée par Le Monde perdu sous la mer et par les quatre cycles de nouvelles vouées par Conan Doyle à l'aventure et au fantastique.

05/2009

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Littérature française

Rééducation Nationale

Le plus drôle des romans de Patrice Jean : une satire mordante et fine des idéologies et des théories pédagogiques ayant cours au sein de l'Education Nationale "La nuit, il rêvait qu'il rendait des copies [... ] en félicitant chaque élève ; parfois, des applaudissements intempestifs interrompaient sa leçon, pour honorer une démonstration grammaticale, un mot d'esprit ou une envolée lyrique. Le jour, il rêvait que le recteur de l'académie lui piquait, au revers de son veston, la Légion d'honneur, sous les hourras des élèves, des collègues et du personnel administratif, cuisinier compris". Lorsque Bruno Giboire, candide et fraîchement titularisé, pousse enfin les portes du Lycée Malraux en septembre, c'est une toute autre histoire qui s'offre à lui... Le premier trimestre n'est pas achevé que la salle des profs monte en pression au sujet de la vente d'une statue antique pour financer "un atelier pédagogique et citoyen'. Si, pour le plus grand plaisir des élèves, tous les coups sont permis entre pédagogistes et réacs, une question subsiste : l'Education sortira-elle victorieuse ? Dans Rééducation Nationale, Patrice Jean met en scène de façon hilarante l'inanité des idéologies et explore, dans une veine plus satirique que jamais, les thèmes qui lui sont chers : la morale dominante, la bêtise et l'amour de la littérature.

09/2022

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Littérature française

Monsieur Vénus

"Soudain, elle se jeta sur lui, le coucha à ses pieds avant qu'il ait eu le temps de lutter, puis prenant son cou que le veston de molleton blanc laissait décolleté, elle lui enfonça ses ongles dans les chairs. - Je suis jaloux ! rugit-elle affolée. As-tu compris à présent ? ... Jacques ne bougeait pas, il avait posé ses deux poings crispés, dont il ne voulait pas se servir, sur ses yeux humides. En sentant qu'elle lui faisait mal, les nerfs de Raoule se détendirent. - Tu dois t'apercevoir, dit-elle ironiquement, que je n'ai pas, comme toi, des mains de fleuriste et que, de nous deux, le plus homme c'est toujours moi ? " Raoule de Vénérande, jeune femme noble, rejette les valeurs de la société, refuse toute forme de domination et vit au masculin. Elle tombe amoureuse d'un jeune fleuriste et fait de lui sa "maîtresse" . Narcissique, violente, elle le soumet et l'entretient, dans une passion à rebours des normes de son temps. En attribuant les moeurs et codes masculins du XIX ? siècle à son personnage féminin, Rachilde force la réflexion sur la place des femmes. A sa publication en 1884, Monsieur Vénus fait scandale. Jugé trop érotique, licencieux, il est condamné en Belgique puis repris dans des versions amputées. "L'Imaginaire" propose aujourd'hui la version originale de ce texte, sans aucune censure.

06/2022

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Théâtre

La malscène

Ce livre est un livre de colère. On nous casse le théâtre. On nous casse l'opéra. La mise en scène est devenue totalitaire et le metteur en scène un dictateur. Ses fantasmes (comme tout dictateur, il en est bourré) ont le devoir de s'imposer à tous ceux qui regardent comme à ceux qui jouent, mais plus particulièrement à l'œuvre. Pourquoi ? La faute à qui ? Faut-il à tout prix transformer l'œuvre pour lui faire dire ce qu'on veut ? A-t-on le droit d'ajouter deux scènes à Roméo et Juliette pour que Shakespeare ait (enfin !) un message politique à transmettre ? D'ajouter du sang, de l'urine, du viol et du massacre à Marivaux pour démontrer qu'il est le précurseur de Sade ? Faut-il déguiser les personnages, les habiller en complet-veston ou en sacs-poubelle pour que nous comprenions que l'œuvre nous concerne ? Le Paradoxe du comédien de Diderot est-il toujours vrai ? Faut-il y ajouter un Paradoxe du spectateur ? Et un Paradoxe du musicien, puisque, à mesure que le temps passe, les musiciens restituent avec de plus en plus de fidélité les chefs-d'œuvre de l'opéra, exactement au moment où les metteurs en scène s'acharnent à les défigurer. Mais depuis peu, le public se révolte, à l'opéra surtout. On ovationne les musiciens, on siffle les malfaisants qui polluent la scène à coups de millions d'euros. Vont-ils comprendre ? Pas sûr. Alors il faut gueuler plus fort. Le public a toujours raison.

10/2005

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Littérature française

Les promis

Au début, c'est un conte au Pays du Soleil Levant, une histoire d'amour à la vie à la mort. En 1920, le Japon s'ouvre à l'Occident et dans les rues le complet-veston remplace le Kimono. Deux riches familles, attachées à la puissance des traditions comme à la modernisation du pays, renforcent leur alliance en promettant leurs enfants l'un à l'autre, avant même qu'ils voient le jour. Fidèles à cette parole donnée, Yuki et Takahito vont grandir fiancés avant l'heure, amis avant d'être amoureux, préparés à la naissance d'une passion qu'ils ont le désir et le devoir d'éprouver. Mais autour d'eux, bientôt, la planète perd pied. Ils n'ont pas vingt ans quand la crise de 29 secoue tragiquement le Japon, le précipitant dans la rancœur, et la névrose du repli. Les nationalistes relèvent la tête, réclamant la peau de ces dirigeants vendus à l'étranger, ayant bradé leurs valeurs éternelles pour le mirage d'un progrès fatal. Peut-être fatale aussi, la promesse qui lie bon gré mal gré ces deux jeunes gens moins bien accordés que leurs familles n'espéraient : Takahito est devenu un patriote cruel, jaloux, exalté par un désir de conquête ; Yuki, une brillante et belle étudiante, émerveillée par la vieille Europe. Et quand, se croyant libérée de sa promesse, elle part vivre en France, le cauchemar ne tarde pas à sonner à sa porte - il a le fin sourire de Takahito.

01/2005

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Musique, danse

Mods. La révolte par l'élégance

Apparus au milieu des années 1960 en Angleterre, les Mods (pour « modernistes ») furent les dandies des temps modernes et les premiers « branchés ». Des punks au skinheads, sans oublier les ravers ou les chavs, la quasi-totalité des mouvements de jeunes du demi siècle écoulé dérivent directement de ces défricheurs, dont l’influence considérable perdure aujourd’hui, tant au Royaume Uni que dans le monde entier. Vous roulez en scooter, vous aimez la musique soul, le rhythm and blues et le ska, vous portez des 501 ou des polos Fred Perry, une parka l’hiver ? Alors, vous êtes sans doute un Mod sans le savoir ! Inspirés des créateurs italiens, des surplus militaires américains et de la tradition britannique, les Mods ont, avant toute chose, redéfini l’élégance masculine de l’après-guerre. L’émergence du sportswear ? Ce sont eux... Le jean porté avec un veston élégant ? Eux encore. Les chaussures Doc Martens, les mocassins, les bottines ? Les Mods toujours. Mais aussi les polos, les chemises bariolées ou rayées, les T-shirts ornés de cocardes ou de motifs pop art. Leur goût souvent élitiste pour la musique a aussi fait des Mods les véritables prescripteurs du bon goût musical depuis la fin des années 1950 : jazz cool, soul, ska et et reggae, acid jazz, rock mélodique et énergique, powerpop, Britpop. Tous ces genres leur doivent leur succès. Sans les Mods, les Who, les Kinks, mais aussi les stars de la Tamla Motown comme Marvin Gaye ou plus tard les Jam, les Specials, Paul Weller, Blur, Oasis ou les Arctic Monkeys n’auraient pas rencontré la reconnaissance durable. Et surtout, les Mods ont réhabilité la danse et créé, à partir de rien ou presque, la culture club, si vivante aujourd’hui. Passéistes, nos Modernistes ? Tapez donc « Mods » sur Internet pour découvrir les milliers de clubs et de soirées, de designers, de stylistes et de groupes qui se revendiquent de cette étiquette à travers le monde. En réalité, les Mods sont partout et la culture qu’ils ont créée, imperceptiblement, est devenue une culture dominante.

10/2011

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Littérature française

Des fenêtres sur l'océan

La coque noire et effilée du Djemnah, armé pour la ligne Singapour-Japon, brillait sous le soleil blafard de février. Ils étaient là, sur le quai, adossés au mur du hangar. Le froid leur mangeait le nez et les joues. Les mains rugueuses dans les poches, la langue figée, ils piétinaient le sol gelé. Ils étaient une trentaine, agglutinés autour de leur balluchon comme des corneilles sur un arbre dénudé, le visage fermé par la gravité d'un moment décisif. Ils avaient perdu le flegme des années insouciantes et dans leur regard mobile, perçait plus d'anxiété que de vigilance et de curiosité. Ils attendaient... Antonio s'était éloigné de ses compagnons. Il avait serré le col de son veston, posé son barda au pied d'un mât et grimpé dans les cordages. Il n'avait plus de mots mais une boule dans la gorge qui gonflait et l'étouffait. Son amour blessé. Le Djem na avançait et s'arrachaient de lui, le Piémont, son village, sa famille, ses amis et... Marta. Marta qui ne l'aimait plus, partie avec l'autre cazzo. Où était-elle ? Que faisait-elle, la puttana ? Le continent reculait et derrière lui, à des milliers de kilomètres, au bout de l'immensité, se trouvait une fie, française et sauvage. Une fie dont il ne connaissait rien : La Réunion ; un nom sur un papier où il avait apposé sa signature... Lorsqu'Angelo, jeune Réunionnais du bas de la rivière Saint-Denis, fait la connaissance d'Antonio, un Piémontais, il n'imagine pas à quel point cette rencontre va peser sur le cours de sa vie. Dans la société coloniale des dernières années du XIXe siècle où la construction du chemin de fer fait désormais partie de la vie des Réunionnais, nous plongeons dans le quotidien d'un adolescent, de sa famille, de son quartier. Avec en filigrane, l'histoire des Italiens venus percer les tunnels.

03/2019

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Littérature française

Le lecteur aux ciseaux

Dans le récit qui ne se ferme pas, ni ne se fragmente, le lec¬teur aux ciseaux défend ici des causes sans nom, ou qui ont tous les noms. Elles sont nombreuses et instantanées. Paulhan, qui ne perd jamais son latin, note que les siennes sont "célèbres" . Il suffit d'un rien pour les dévier, pour les sortir des intrigues judiciaires. Le narrateur les traite alors, non comme des anecdotes, mais des rumeurs qui ballonnent et crèvent. Et tout autrement, comme ces embarras de langage où nous met le monde alentour, au moment où il paraît se renverser. Picasso dîne avec un compère dans un restaurant parisien. Après le brie fermier, il réclame l'addition, le patron lui demande de la régler avec un dessin, vite fait, sur le coin de la nappe en papier. L'artiste regarde sa petite nature morte, se retourne vers celui qui la dévore des yeux, puis remet son crayon dans sa poche. Le patron le rattrape sur le seuil de la porte de sortie. Il veut une oeuvre signée par le maître qui, bientôt, sera célèbre. Picasso refuse et lance : "Je veux bien payer mon repas, mais non le restaurant". Arp, en promenade à New York, est rentré tard à l'hôtel. Il appuie sur un bouton et son lit disparaît. Il appuie à nouveau, le bouton ne ressort plus. Le touriste passe donc la nuit sur la carpette. Au matin, sa montre, qu'il a tirée de son veston, tombe sur la chaussée. Un inconnu la ramasse et la rend au propriétaire. Arp ne parle pas un mot d'anglais. Il prend le passant pour un vendeur et il refuse avec énergie. L'inconnu, dégoûté, s'en va avec la montre. Breton lève son doigt, l'éditeur surenchérit et c'est lui qui met la main sur une oeuvre de Duchamp, un petit poisson, silhouetté d'un trait de crayon, tacheté de gouache blanche. La vente aux enchères se termine, le propriétaire se faufile vers la sortie, pose le sous-verre sur le sol et un talon l'estampille comme un cachet postal. Breton a suivi l'homme pressé qui lui montre le beau résultat : comme une valeur indéfinissable, une fine étoile de verre fendu s'est ajoutée au dessin, sans l'abîmer. Les fauves, dans le rond de sciure, font les morts à la perfection. Lady Gaga a regardé longuement le malheureux qui agonise dans sa baignoire. Elle a le cou ensanglanté et tient une plume entre les doigts. Elle rejette la tête en arrière, l'incline à droite dans la profondeur. Wilson a demandé à son modèle de fermer les yeux, de les rouvrir imperceptiblement. Sous la lumière du film qui tourne en boucle e

02/2023