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Un rebelle dans la révolution. Allemagne 1918-1921

Extraits

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Esotérisme

L'éveil spirite. La nouvelle révélation (1918) ; Le message vital (1919) ; Débat avec Joseph McCabe (1920) ; La Côte Inexplorée (1919-1921) ; L'Eglise chrétienne primitive et le spiritisme moderne (1925) ; Pheneas Parle (1927)

Arthur Conan Doyle, l'auteur des aventures de Sherlock Holmes, consacra les 30 dernières années de sa vie à l'étude du spiritisme, c'est-à-dire la croyance d'une communication possible avec les morts. Cet ouvrage réunit ses principaux textes (en-dehors de "La Trilogie Spirite", précédemment publiée), produits entre 1915 et 1930, à la fin de sa vie d'écrivain. Des textes rares et disponibles pour la première fois en français, à part "La Nouvelle Révélation", présentée ici dans une nouvelle traduction. Erudit, rationnel, l'auteur nous raconte ses rencontres avec les plus grands médiums de son temps, ses débats avec ses détracteurs, les avancées scientifiques, les témoignages souvent impensables qui lui furent rapportés. Une lecture indispensable pour bien comprendre le mouvement spirite moderne. Traduction de François Montmirel.

11/2019

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Romans historiques

Femmes dans la guerre (1914-1918)

Durant cette guerre que nos anciens avaient cru être la dernière, c'est tout un pays qui s'engagea dans un combat titanesque : les hommes, héros parfois involontaires, souvent tragiques, dans les tranchées du front ; les femmes "à l'arrière" pour faire vivre et tourner le pays en plein désarroi. Ces héros à l'uniforme azur, nous en connaissons presque tous l'histoire. Nous célébrons leur sacrifice chaque année le 11 novembre, ainsi qu'en d'autres circonstances, le souvenir des victimes de toutes les guerres qui suivirent. Je me suis souvent demandé pourquoi, à cette même date, nul ne pensait à ces femmes qui, non contentes de les attendre, les remplacèrent et furent une des clés de cette victoire qui coûta tant de vies humaines, militaires et civiles. Cette interrogation fit son chemin et lorsque, peu de temps après, un ami me suggéra d'écrire quelque chose pour le centenaire de l'armistice de 14/18, l'idée devint plus concrète. Il fallait que je raconte la vie des femmes pendant cette difficile période de guerre et que j'en fasse un levier pour parler de leur émancipation future. Durant plusieurs mois, j'ai lu, j'ai écouté témoignages et récits et ce que je découvris de cette période, de cette facette de l'histoire fut une authentique, passionnante et émouvante surprise.

11/2020

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Histoire internationale

Impérialisme, guerre et lutte de classes en Allemagne 1914-1918

Paul Frölich avait conçu ce livre comme la première partie d'une oeuvre plus importante (10 Jahre Krieg und Bürgerkrieg.I. Der Krieg, " Dix ans de guerre et de guerre civile. I. La guerre "), qui aurait dû s'occuper des événements intervenus en Allemagne pendant et après la Première Guerre mondiale. Toutefois, il ne réussit à terminer que le premier volume (Der Krieg, " La guerre ") que nous présentons ici dans sa première édition française. Le livre s'ouvre sur les événements d'août 1914, qui représentent un tournant. Le capitalisme entre dans le XXe siècle ayant épuisé la phase de développement progressif des forces productives et ayant atteint le stade de l'impérialisme. Le déclenchement de la Première Guerre mondiale transforme les rythmes insouciants de la Belle Epoque en détonations meurtrières. Comme l'écrit Erich Maria Remarque (A l'Ouest, rien de nouveau), " une génération a été détruite par la guerre, même si elle a réussi à échapper aux obus ". Cette guerre représente le commencement dramatique de ce que Lénine appela " l'époque des guerres e des révolutions ". Il ne s'agit plus de guerres bourgeoises pour la formation de marchés, mais de guerres impérialistes pour le partage de marchés et du monde tout entier en sphères d'influence. La lutte de la Bosnie pour son indépendance de l'Autriche, qui constitue le casus belli, ne change pas le caractère essentiellement impérialiste de la guerre. L'impuissance de la bourgeoisie à résoudre les causes de l'instabilité et les conflits de l'époque impérialiste est démontrée par le fait que l'effondrement des deux Empires – l'Ottoman, et l'Austro-hongrois – a ouvert, au carrefour entre Europe, Asie, Afrique, un arc de crise encore existant, allant des Balkans jusqu'au Moyen-Orient. Remarque avait raison : la destruction n'a pas été exclusivement physique. Le conflit emporte comme un ouragan les classes exploitées. D'autant plus que, en quelques jours à peine, l'édifice politique que les travailleurs avaient construit avec leurs luttes, grâce aux efforts et aux sacrifices de beaucoup – l'Internationale socialiste – a fondu comme neige au soleil. Après les grands discours, les affirmations solennelles et les ordres du jour, la plupart des partis socialistes se rangent du côté de leurs bourgeoisies respectives, allant jusqu'à théoriser que l'Internationale doit être considérée comme un instrument pour les périodes de paix, et " suspendue " en temps de guerre. C'est la plus flagrante trahison des aspirations de la classe ouvrière. Selon certaines sources, Lénine lui-même, à l'annonce du vote en faveur des crédits de guerre par la social-démocratie allemande – jusque là point de repère de l'ensemble du prolétariat européen – aurait exprimé son étonnement et son incrédulité. Un grand rendez-vous historique est manqué. Le désarroi des masses est énorme. Les courants internationalistes restent isolés et dans l'impossibilité de renverser la situation. A l'exception de la Russie. En effet, " quelque chose de nouveau " entre en scène " à l'est ". La Révolution d'octobre et les épisodes de fraternisation entre les troupes sur le front oriental deviennent l'exemple à suivre. Ce n'est pas un hasard. L'exception russe était due à la rupture précoce de Lénine et des bolcheviks d'avec les réformistes. Son analyse de l'impérialisme, du social-impérialisme et ses bases sociales dans l'aristocratie ouvrière – corrompue par les miettes de superprofits – explique la dynamique objective de la trahison social-démocrate. Le retard de la rupture avec les réformistes empêche les internationalistes allemands et de l'Europe de l'ouest de suivre l'exemple russe. La révolution reste isolée. Sur le côté oriental, elle accélère objectivement le développement de l'Asie, en amorçant les luttes de libération nationale dans les pays arriérés. Sur le côté occidental, elle ne trouve pas l'alliance naturelle avec le prolétariat le plus important et le plus avancé politiquement du monde : le prolétariat allemand. Pour cette raison, en Occident, la révolution doit reculer devant une contre-révolution interne qui, malheureusement, en vole traîtreusement le langage, les symboles et les drapeaux : le stalinisme. Pendant des décennies, le capitalisme d'Etat oriental se présente comme socialisme voire comme communisme. Mais finalement l'histoire a réclamé des comptes. La " rupture du maillon le plus faible de la chaîne impérialiste " se réfère à l'immense " crise de déséquilibre " représentée par une super-structure encore tsariste du développement capitaliste en Russie. En effet, la social-démocratie n'a même pas essayé de limer le maillon le plus fort, le maillon allemand ; au contraire, elle l'a renforcé, en déployant le prolétariat aux côtés de sa propre bourgeoisie. C'est là l'échec historique du réformisme, un échec qui n'admet pas d'appel. La question historique et politique centrale demeure la trahison de la social-démocratie en 1914. Comment cela a pu se produire ? Quelles en ont été les conditions ? Quelle la dynamique ? Comment peut-elle justifier sa trahison devant les masses ? C'est en répondant à ces questions que le travail de Paul Frölich prend toute son épaisseur. Internationaliste, connu pour sa superbe biographie de Rosa Luxemburg, Frölich nous offre une chronique politique autant sévère que documentée de ces événements. Depuis les causes de la guerre (l'impérialisme, le colonialisme, le militarisme) et les positions internationalistes et antimilitaristes de la IIe Internationale, jusqu'au " triomphe de la folie " déclenché le 28 juin 1914, à Sarajevo, par l'assassinat de l'archiduc François-Ferdinand, héritier du trône autrichien, par les nationalistes bosniaques. De la social-démocratie impériale du 4 août (date du premier vote au Reichstag sur les crédits de guerre), à la paix sociale imposée grâce aux syndicats et à la suspension des lois de protection des travailleurs. Sur ce terrain, les dirigeants sociaux-démocrates vont même au-delà des requêtes du patronat, allant jusqu'à abolir les célébrations du Premier mai. Depuis les luttes de classe qui ont eu lieu en dépit de tout cela, au courage de Karl Liebknecht qui, lors du procès politique contre lui, s'érige en juge du gouvernement et de la bourgeoisie allemands. Liebknecht est condamné à quatre ans et un mois de prison et à six ans de privation des droits politiques. Une condamnation qui contribue à faire pousser des ailes aux radicaux de gauche et au groupe Spartakus, malgré l'emprisonnement à plusieurs reprises d'autres dirigeants du calibre de Rosa Luxemburg et Franz Mehring. On en arrive ainsi à la crise finale et aux révoltes de masse, à savoir à la débâcle politique et militaire de l'impérialisme allemand. Dans son travail, l'auteur ne saisit pas toujours entièrement les limites de l'action politique de la gauche social-démocrate (voir chapitre 3, l'allusion à " la grève générale politique de masse ", une thèse chère à Rosa Luxemburg). Dans le même chapitre, Frölich fait référence à la " thèse erronée d'Engels " contre l'insurrection et en faveur d'une action respectueuse des lois. De toute évidence, il ne savait pas que l'introduction de 1895 d'Engels aux Luttes de classe en France de 1848 à 1850, de Marx, avait été grossièrement falsifiée par l'élimination de plusieurs morceaux, et qu'elle avait été publiée à l'époque sous cette forme domestiquée dans le Vorwärts. C'est Karl Kautsky qui avait refusé à Engels la publication du texte complet. Mais, dans l'ensemble, le texte de Frölich est très valable. C'est une fresque fascinante du grand drame historique dans lequel les masses anonymes, trahies et trompées, sont envoyées à l'abattoir. Un massacre que l'auteur estime à hauteur d'environ 35 millions de victimes, en comptant, dans les différents pays, la chute de la natalité, les morts au front et les victimes des famines et des difficultés de toutes sortes à l'intérieur. Nous sommes certains que, en parcourant ces pages, aujourd'hui encore, même le lecteur politiquement engagé et non dépourvu de culture historique sera pris d'étonnement, d'indignation et, peut-être, de colère. C'est bien qu'il en soit ainsi. La force que la social-démocratie allemande aurait pu déployer contre la guerre et contre sa propre bourgeoisie est impressionnante : des centaines de milliers de membres du Parti, quatre millions d'électeurs, 110 représentants au Parlement ainsi que de nombreux journaux ayant une large diffusion parmi le prolétariat, ce à quoi il faut encore ajouter les organisations syndicales et les coopératives. Mais Frölich documente la progressive diffusion – dès avant le déclenchement du conflit – de positions opportunistes, social-impérialistes et colonialistes au sein du Parti et parmi ses cadres syndicaux. Il en analyse aussi ponctuellement les formulations et les prétentions théoriques, souvent basées sur la " défense des intérêts nationaux ". A une époque telle que la nôtre, caractérisées par des processus de renationalisation, par le localisme et le racisme, il s'agit là d'une leçon précieuse. Le bruit de la campagne en faveur de la guerre est assourdissant. Les journaux surchauffent les esprits. La chasse à l'étranger est lancée. Les chants de guerre accompagnent le départ des troupes : " A chaque balle, un Russe / A chaque coup de baïonnette, un Français / A chaque coup de pied, un Britannique ! " Parmi ceux qui vocifèrent, il y a aussi de nombreux travailleurs socialistes, entraînés dans le tourbillon. Une autre leçon à retenir. Le chapitre sur la guerre en tant qu'" affaire " est instructif. " Business as usual ", écrit Frölich au tout début du chapitre. Il explique les diverses méthodes par lesquelles " l'or était distillé à partir du sang humain ". Il documente aussi l'extraordinaire multiplication généralisée des profits, la grande arnaque financière de Daimler Motoren Werke à Stuttgart, les menaces de sabotage de cette même Daimler, les dons intéressés à la Croix-Rouge, les sociétés par actions de la bienfaisance. Parmi les autres exemples, le libéralisme commercial paradoxal et effronté de Thyssen qui, en pleine guerre, vend des boucliers à l'armée allemande à 117 reichsmarks la pièce, et à 68 reichsmarks au gouvernement néerlandais. Les hommes de confiance des grands industriels deviennent les conseillers des bureaux gouvernementaux. Les épisodes d'escroquerie que relate Frölich sont nombreux. Les impôts de guerre se répercutent principalement sur la consommation de masse. Le livre contient beaucoup d'affirmations qui font réfléchir. Rappelons-en deux. " Regardez le monde tel qu'il était avant la guerre, et vous verrez que c'était un monde qui était fait pour la guerre ", écrit Frölich au début du texte. Il parle d'économie mondiale, de concentration du capital, de blocs de puissances, d'armements, de partage des marchés... Si l'on fait une comparaison, comment le monde d'aujourd'hui se présente-t-il ? " Pour nous, aujourd'hui, il est clair que les deux questions que constituaient le maintien de la paix et la révolution, n'en faisaient qu'une. Lutte contre la guerre voulait dire lutte de pouvoir contre la bourgeoisie dans tous les pays, autrement dit lutte révolutionnaire. Aujourd'hui, il est tout aussi clair pour nous que la lutte révolutionnaire présuppose certaines conditions spirituelles, morales et organisationnelles. " Et encore : " Le désarmement était une utopie. A tout moment, il était possible d'en contourner les effets en créant de nouveaux moyens de guerre. " La critique de Frölich à l'égard des positions de Karl Kautsky est ponctuelle. Ce dernier imaginait un capitalisme sans l'impérialisme et sans politique de puissance. Une lutte véritable pour la paix et contre le militarisme n'est possible qu'à la condition d'être une lutte contre le capitalisme. En conclusion de son livre, Frölich affirme qu'il ne voit pas la paix dans l'avenir de l'Europe : " Certains Etats se sont effondrés. Sous les ruines de la guerre mondiale gisent les cendres des vieilles monarchies. Le monde a été partagé de manière différente. La France se considère comme la première puissance du continent européen, les Etats-Unis comme la première puissance du monde. Certains Etats impérialistes ont été détrônés. Les colonies ont fait un grand pas en avant sur la voie de leur libération. L'Allemagne et l'Autriche sont devenues elles-mêmes des colonies. ... Les peuples se sont laissés entraîner au massacre de masse dans le but de renverser le militarisme allemand qui menaçait tout le monde. Ce but "élevé" est atteint, et le monde, plus sinistre que jamais, regorge d'armements. Avant la guerre, les armées comptaient sept millions d'hommes ; elles en comptent onze millions après la guerre. ... On dit que ce sera la dernière guerre. La Société des Nations existe désormais. Les tribunaux d'arbitrage sont mis à contribution. Les peuples sont unis sur le papier par de sacro-saints traités qui n'engagent à rien. En vue de la prochaine guerre, les techniciens et les chimistes se mettent au travail et les Etats s'arment. ... Et pourtant ! La bourgeoisie s'est elle-même porté le coup le plus terrible en déclarant cette guerre. Dans l'immense empire de l'Est, la classe de l'avenir a déjà triomphé. Les vieilles puissances capitalistes sont grosses de la révolution. Et si aujourd'hui la bourgeoisie, dix ans après ce maudit 4 août, cherche encore une fois à prêcher la conciliation des classes en vue de l'extermination des peuples, alors retentira le cri de Karl Liebknecht, répété par des millions de voix : Contre la guerre, révolution ! " Les choses ne sont pas allées comme Frölich l'espérait. L'erreur de 1914-1918, sous d'autres formes, a déjà été répétée en 1939-1945. Elle ne doit plus se répéter. Voilà pourquoi elle doit être connue.

05/2014

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Romans historiques

Guerres & révolutions 1914-1924. 8 volumes

Un grand récit en huit "épisodes" présenté par Marc Blondel, Gérard Chaliand, Philippe Dagen, Alain Krivine, François Maspero, Rémy Porte, Jean-Michel Ribes et Yves Ternon.

10/2013

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Critique littéraire

Les Romans de la Révolution 1790-1912

"La Révolution a forgé le clairon ; le dix-neuvième siècle le sonne" (Hugo). Dès 1790, et tout au long du XIXe siècle, une abondante littérature romanesque raconte la Révolution, du récit élégiaque de l'émigration chez Sénac de Meilhan à la noire ironie d'Anatole France, en passant par Les Chouans de Balzac, la saga de Dumas, les sombres romans normands de Barbey d'Aurevilly ou la célébration de 93 par Hugo, auxquels s'ajoutent de très nombreux textes qui ont eu une large diffusion, par le feuilleton, la presse ou des éditions populaires. C'est ce vaste corpus que le présent ouvrage interroge. Comment le roman, en regard d'autres écrits (mémoires, historiographie), parvient-il à faire entendre sa voix sur les événements révolutionnaires ? La mise en récit de la Révolution conduit-elle à des évolutions significatives de la forme romanesque ? Dans une perspective résolument synthétique, cet ouvrage jette un regard nouveau sur la grande tradition romanesque française, en analysant les ruses de la fiction pour dire l'histoire en marche et scruter une société en pleine mutation.

10/2014

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Religion

A nos morts ignorés. Les musiciens et la grande guerre XV

Reynaldo Hahn A nos morts ignorés (1915) Rudi Stephan (1887-1915) Pantherlied / In Nachbars Garten / Am Abend / Abendlied Albert Roussel Light / A Farewell (1918) André Caplet La Croix douloureuse (1916) / Détresse (1918) Ivor Gurney In Flanders / Severn Meadows / All night under the moon (1917) Claude Debussy Berceuse héroïque (1914) Fernand Halphen (1872-1917) Le jour succombe Lili Boulanger (1893-1918) Dans l'immense tristesse (1918) Nadia Boulanger Soir d'hiver (1914-1915) Georges Antoine Wallonie (1917) Marches Oh what a lovely war (1917), Roses of Picardy (1916) Quelle diversité d'expression - littéraire et musicale - dans ces mélodies de la Grande Guerre : elles sont parfois détachées de toute actualité (Stephan, Halphen, Roussel) ; ou elles évoquent les événements tragiques, implicitement (Lili Boulanger) ou avec des tonalités diverses : nostalgique (Gurney, Antoine), mélancolique (Debussy), pathétique et révoltée même chez Caplet tandis que Reynaldo Hahn recherche l'apaisement.

11/2015

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Philosophie

Le pacifisme et la révolution. Ecrits politiques 1914-1918

Monsieur, mon projet - considérablement plus économique et plus humain que la présente manière de conduire la guerre - est le suivant : que les grandes puissances de l'Europe s'accordent pour que les garçons, sitôt atteint l'âge de dix-huit ans, soient répartis par tirage au sort en trois classes, la première incluant la moitié d'entre eux, les deux autres un quart chacune. La classe incluant une moitié sera exécutée sans douleur dans une salle d'exécution. Quant aux deux autres classes, les garçons de la première seront privés d'un bras, d'une jambe ou d'un oeil, à la discrétion du chirurgien ; ceux de la seconde seront exposés jour et nuit à des bruits assourdissants jusqu'à être affligés d'une détresse nerveuse : folie, aphasie, cécité mentale ou surdité ; après quoi ils seront libérés pour former l'humanité future de leur pays (Lettre au Times, 20 avril 1916).

04/2014

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Critique littéraire

Le chemin de Marie - Roman biographique : 1921-1981

Marie Lacombe, ma grand-tante, est née en 1900 dans un village du Lot, à Prayssac. L'histoire commence le jour de son départ, le jour de ses 21 ans. Elle laisse une lettre à sa soeur, puis ferme la maison et s'en va pour ne plus jamais revenir. Son chemin la mène au Carmel de Cahors puis trente ans après, à celui de Castres.

10/2018

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Histoire internationale

L'opposition communiste en URSS : les trotskystes (1923-1938). Tome 1, 1923-1927 : La lutte antibureaucratique dans le parti bolchevique

Les ennemis le plus irréductibles du stalinisme vinrent des rangs du parti bolchevique qui avait dirigé la Révolution russe d'octobre 1917. Dès 1923, nombre de ses dirigeants et militants formèrent l'Opposition de gauche pour combattre la bureaucratie et son expression politique : le stalinisme. La guerre civile (1918-1922) menée par les Blancs et les puissances impérialistes ne put briser l'État ouvrier. Mais il en sortit exsangue et isolé car partout refluait la vague révolutionnaire qui, depuis 1918, avait dressé les prolétaires contre la bourgeoisie en Allemagne, en Finlande, en Hongrie, etc. Sur ce fond de stabilisation au profit de la bourgeoisie, en URSS, une caste de bureaucrates parvint à usurper le pouvoir. Les compagnons de Lénine et de Trotsky combattirent la dégénérescence bureaucratique, négation du bolchevisme, jusqu'à leur massacre par Staline en 1938. C'est leur combat, celui de communistes défendant les intérêts de la classe ouvrière et de la révolution mondiale, que nous retraçons ici.

10/2013

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Littérature française

Sauvages blancs ! Chroniques tunisiennes 1911-1927

Jossot n'aime pas les tièdes, pas plus qu'il ne supporte la bêtise, l'ignorance ou les préjugés qu'il fustige dans ses caricatures. Lorsqu'en 1911, en pleine gloire, il abandonne ses pinceaux et quitte la France pour s'installer en Tunisie, il est à la recherche d'un monde nouveau. Mais de l'autre côté de la Méditerranée, il se montre tout aussi horrifié par l'attitude des Européens, les "sauvages blancs", que par celle des musulmans avides de singer la culture des colons. Alors Jossot trempe sa plume dans le vitriol et ne fait plus de quartiers ; il rue dans les brancards et sait choisir ses sujets : les raisons de sa conversion à l'Islam, les méfaits de l'instruction, le port du voile, l'intégrisme religieux, l'"assimilation" avilissante, la folie meurtrière des états, le droit à la paresse, la course irraisonnée aux profits... Et tout cela entre étrangement en résonance avec le monde qui est le nôtre, près d'un siècle plus tard.

03/2013

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Correspondance

Correspondance. Lettres Paroles Esquisses, 1912-1924

De 1914 à 1924 Edith Maryon, sculptrice anglaise travailla avec Rudolf Steiner à l'ouvrage sculpté du premier Goethéanum, notamment à la sculpture haute de neuf mètres du représentant de l'humanité. Dans ses lettres, Rudolf Steiner commente certaines de ses conférences, ses expériences et ses rencontres avec des personnalités au cours de ses voyages.

05/2021

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Histoire de France

Touché ! Souvenirs d'un blessé de guerre

CÉLESTIN FREINET est né le 15 octobre 1896, à Gars (Alpes-Maritimes). Il est le fondateur du plus important mouvement pédagogique du XXe siècle, connu à l'origine, sous le nom d'Imprimerie à l'école. Entré à l'École normale d'instituteurs de Nice en octobre 1912, il en sort prématurément à la fin de l'année scolaire 1914, pour exercer les fonctions d'intérimaire à Saint-Cézaire, au-dessus de Grasse, la guerre ayant envoyé au front les maîtres d'école. Le 10 avril 1915, il est mobilisé. Le 15 août, il entre à Saint-Cyr comme aspirant. Le 26 février 1916, il arrive dans les tranchées de Champagne. Un an et demi après, le 23 octobre 1917, il est blessé au poumon droit dans le bois des Gobineaux, sur le Chemin des Dames. Il vient d'avoir vingt et un ans. " Touché ! " raconte les circonstances de sa blessure et ses premiers mois d'hospitalisation. Ce texte a été rédigé dans le courant de l'année 1919, à partir des notes d'un carnet de campagne qu'il a tenu depuis son incorporation jusqu'au 11 novembre 1918. Il a été publié une première fois en 1920, par la Maison française d'art et d'édition. Il n'avait jamais été réimprimé.

07/1996

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Critique littéraire

Correspondance 1921-1968

L’abondante et surprenante correspondance qu’ont échangé Marcel Jouhandeau et Jean Paulhan entre 1921 et 1968, année de la mort de Paulhan, présente un document passionnant pour ceux qui s’intéressent à l’histoire littéraire ; de plus, elle nous révèle deux personnalités aussi différentes qu’attachantes : Jouhandeau, l’écrivain intimiste, l’auteur prolifique d’une incessante autobiographie éclatée dans plus de cent titres, et Paulhan, l’éditeur, l’auteur, l’ami des peintres et des poètes, le directeur officieux puis officiel de La Nouvelle Revue française, lui, beaucoup plus secret. Sur quelques 4 000 lettres recensées, ce volume en retient 904, que l’on peut considérer comme les plus significatives. L’ensemble se lit comme un roman de l’époque, du petit monde des lettres, de la NRF et des Editions Gallimard. On y voit Paulhan, magnanime et amusé, considérer avec le plus grand sérieux les plaintes incessantes de Jouhandeau, qui s’épanche sur sa mère, sur les injures que lui adressent les surréalistes alors qu’il a tout fait pour les introduire à la NRF, sur les scènes incessantes que lui fait Elise alors même qu’ils ne sont pas encore mariés et devraient être en pleine lune de miel… Mais c’est à l’occasion de l’Occupation et de ses séquelles que leur relation prend une tournure dramatique : Paulhan est un résistant de la première heure bientôt contraint de vivre dans la clandestinité ; Jouhandeau, auteur du pamphlet antisémite Le péril juif, participe avec empressement au voyage des écrivains collaborationniste à Weimar, "pour les beaux yeux bleus du lieutenant Heller", affirmera-t-il plus tard pour se dédouaner. Plus grave : Paulhan apprend avec certitude que c’est Elise Jouhandeau en personne qui l’a dénoncé à la Gestapo, ce que Marcel refusera toujours de reconnaître. Pourtant, le lien n’est pas rompu, la correspondance se poursuit pendant encore plus de quarante ans comme si de rien n’était, sans être altérée par une quelconque froideur ou distance. Alors que tout devrait les opposer, les pousser à s’affronter, les deux hommes nous laissent ainsi entrevoir ce qui préside au mystère de l’amitié.

04/2012

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Adolescence

Journaux d'adolescence. 1915-1981

"Devrai-je te quitter, mon cher cahier ? " Le journal personnel est un genre qui, comme la poésie, s'accorde avec les questionnements et la soif de lyrisme des adolescents. Nombreux sont les jeunes qui se confient à lui, la plupart d'entre eux l'abandonnent à l'âge adulte ou même avant ; très peu, s'ils l'ont conservé, songent à le transmettre. Les journaux d'adolescence déposés dans les archives de l'Association pour l'autobiographie et le Patrimoine Autobiographique par leurs auteurs, une fois devenus adultes, sont d'autant plus précieux. Pour composer ce livre, Claudine Krishnan a puisé dans ces archives une dizaine de journaux écrits par des adolescents entre 1913 et 1980, avant l'ère d'Internet et des réseaux sociaux. Ces jeunes, confrontés à une société bien différente de celle d'aujourd'hui - certains vivent par temps de guerre - utilisent une langue "classique" , celle que l'on enseigne. L'amour et la sexualité sont bien-sûr très présents, mais on est plus proche de l'amour courtois que du réalisme cru qui préside aux relations amoureuses des jeunes ces dernières décennies. Ce qui frappe, c'est la gravité des confidences. Rimbaud s'est-il trompé ? On est souvent très sérieux quand on a dix-sept ans et on s'occupe de sujets importants : amour, religion, engagement. Un regard sans complaisance est porté sur le monde adulte et sur une société qui apparaît comme peu désirable. On imagine leur sévérité, voire leur anxiété, s'ils avaient tenu leur journal aujourd'huiâ-

10/2023

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Critique littéraire

CORRESPONDANCE. Tome 1, 1915-1928

Le volume l de la Correspondance de René Daumal (1915-1928) couvre la première partie de sa vie. Les lettres, publiées dans l'ordre chronologique, croisées avec celles de ses correspondants, permettent de suivre l'auteur du Mont Analogue presque au jour le jour. Humoristiques ou sérieuses, elles éclairent les deux événements qui ont marqué sa jeunesse : le Simplisme et le Grand Jeu, le seul mouvement qui osa tenir tête à André Breton. De la communauté des adolescents de Reims au groupe des jeunes hommes unis et liés par la même recherche, elle nous fait vivre des moments drôles ou importants dans l'intimité de Roger Vailland ou de Gilbert-Lecomte ; elle nous fait connaître Maurice Henry et Artur Harfaux, Pierre Minet, Monny de Boully, Richard Weiner, Léon Pierre-Quint, Josef Sima et le climat de Montparnasse, des avant-gardes de l'époque, tout ce qui, à travers Daumal et Lecomte, fait que le Grand Jeu ne cesse de se jouer.

05/1992

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Histoire de France

Un père et son fils dans la guerre 1914-1918

Charles DE Poumayrac est officier pendant la Première Guerre mondiale, alors que son fils Henry est adolescent, à l'arrière, puis incorporé. Pendant plus de quatre ans, ils vécurent la guerre chacun à leur manière. Alors que le père dirige et prend part aux combats, rencontre de futurs grands noms dans les tranchées, tel que l'écrivain Rudyard Kipling, et voit ses compagnons d'armes tomber à ses côtés, son fils Henry vit dans un premier temps le conflit de l'arrière, dans des villes ruinées par les bombes, puis en tant que jeune mobilisé. L'un et l'autre ont laissé chacun des écrits de leur guerre ; ainsi que des photos et des documents historiques inédits repris dans ce livre. Cet ouvrage, écrit par l'arrière-petite-fille de Charles de Poumayrac, reprend leurs mémoires et retrace le parcours de ce père et son fils dans la Première Guerre mondiale.

10/2018

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Littérature étrangère

Journal : 1918-1921, 1933-1939

C'est toujours un rare privilège de pénétrer dans la vie quotidienne d'un grand écrivain. Avec le Journal de Thomas Mann, le privilège est multiple : nous participons à ses petites joies et à ses petites misères de tous les jours, mais aussi à l'élaboration de son ouvre au fur et à mesure qu'il y travaille, qu'il forme des projets pour l'avenir, qu'il livre ses textes à la publication. Mais l'intérêt essentiel de ce Journal, ce sont sans doute les réactions à chaud de l'auteur face à la situation politique, d'abord dans les années 1918 à 1921, période où il vit intensément la fin de la Première Guerre mondiale, les troubles de la République des Conseils de Munich et les débuts de la République de Weimar. Il faut ensuite attendre 1933 pour que le Journal reprenne son fil. Nous ne saurons donc jamais comment Thomas Mann a ressenti la première tentative de faire fonctionner en Allemagne un Etat démocratique. Surpris par la prise de pouvoir de Hitler alors qu'il effectuait un séjour en Suisse, il comprend aussitôt la gravité de ce qui se passe et décide de ne pas rentrer en Allemagne. Dès lors, son Journal nous fait vivre sa répulsion vis-à-vis du national-socialisme, les problèmes que lui pose l'abandon en Allemagne de sa maison et de l'essentiel de sa fortune, mais aussi les espoirs et les joies que lui procure l'accueil que lui réserve l'étranger. Les séjours en France et en Amérique jalonnent cette période, et l'attitude antinazie de l'écrivain ne se dément jamais.

05/1985

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Romans historiques

Neige. Allemagne 1941-1967

Dans ces années fondatrices, au coeur de l'Europe, se noue l'étrange destin d'une jeune fille née dans des circonstances atroces. Frêle figure de résilience, elle se dresse face aux totalitarismes, et à un nouveau führer, Alfried Krupp. Des neiges de Prusse au sinistre palais de Krupp à Essen, du Mur de Berlin aux années de plomb, son passage ressemble au battement d'aile d'un papillon. Est-il cause des basculements historiques qu'elle traverse ?

09/2017

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Critique littéraire

Lettres à sa mère. Tome 1, 1898-1918

De Jean Cocteau à sa mère, il nous reste quelque neuf cents lettres écrites entre 1898 et 1938, dont voici la première partie. Celles du début sont parfois tracées sur un papier de deuil qui rappelle le suicide du père (1898). Par la suite, cartes postales, papiers à en-tête, supports divers et inattendus y mettent beaucoup de fantaisie. Elles sont envoyées des Côtes-du-Nord (1906, 1907), de chez les Daudet à Chargé (1911), d’Algérie où Jean Cocteau voyage avec Lucien Daudet, de chez J -E Blanche à Offranville, de chez les Rostand à Cambo-les-Bains (1912, 1913), du service de la Croix-Rouge ou du Secours aux blessés (1915, 1916), de Rome où il séjourne avec Picasso, Diaghilev et Massine, puis du bassin d’Arcachon et de Grasse (1917, 1918). On n’y trouve pas seulement les preuves très ferventes de l’amour et de la fidélité, ou les premières évocations magiques - de la Bretagne, de Blida, de la nuit de Noël sur le front -, ou l’air d’une époque dont on aura plus tard l’évocation dans Portraits-souvenir. Ces lettres sont aussi des «notes pour un travail que je compte faire». A cette mère adorante, parfois plaintive, toujours fière de lui, Jean Cocteau confie ses projets, laisse entrevoir la genèse de ses ouvres : Le Cap de Bonne Espérance, Discours du grand sommeil, Vocabulaire, Le Potomak, et la métamorphose d’un David en Parade. Il l’entretient aussi des grandes amitiés naissantes : avec Picasso, avec Stravinski, avec Satie...

04/1989

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Littérature étrangère

Journal (1918-1920)

25 juillet 1920, Nelly Ptachkina tombait dans la cascade du Dard, au pied du Mont-Blanc. Elle avait dix-sept ans et laissait un journal, édité ensuite par sa mère, dans les années 1920. Joseph Kessel en publia des extraits dans ses Souvenirs d'un commissaire rouge. Le Journal (1918-1920) recouvre la chronologie de la guerre civile depuis son déclenchement jusqu'aux débuts des conflits russo-polonais, lesquels entraîneront la guerre soviéto-polonaise. Mue essentiellement par la nécessité d'une introspection liée à la construction de sa personne, Nelly utilise ses notes pour rédiger de véritables "rapports" sur son état intérieur face à ces complexes bouleversements historiques. Elle ignore alors, mais plus pour très longtemps, que vivre et s'observer, pour elle, sera synonyme de se penser comme témoin historique. D'une maturité peu commune et d'une indépendance d'esprit absolue, Nelly, dont la personnalité est peu à peu façonnée par la présence constante de la mort et la perspective de la destruction du monde familier, reste cependant attachée à une Russie dont elle n'a pas encore compris ni accepté la disparition. Mais, face aux pogroms qui déchirent l'Ukraine et à l'explosion de la violence, l'émigration devient salut, même si c'est le coeur lourd qu'elle se sépare des paysages familiers. Images vues comme à travers le trou de la serrure, de façon parcellaire, fragmentée, floue: c'est ainsi que la révolution et la guerre civile apparaissent à un individu isolé, aux familles jetées dans la tourmente et, à plus forte raison, à une adolescente pensant son devenir dans un monde déstructuré. Mais l'acte de l'écriture implique une volonté magistrale : c'est de cette volonté que Nelly sera porteuse, érigeant la vie privée en acte de résistance et l'écriture de soi en un document contribuant à l'élaboration d'une micro-histoire du XXe siècle.

10/2011

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Droit

Le droit à la lumière de Bergson : mémoire et évolution

"Henri Bergson est élu au Collège de France le 17 mai 1900 et y enseigne jusqu’en 1914. Il fait deux cours : le samedi, où il explique un texte, et le vendredi où il traite de sujets comme "l’idée de cause" (1900-1901), "l’idée de temps" (1901-1902), "l’histoire des théories de la mémoire" (1903-1904), etc. Il ne fait pas cours tous les ans. À trois reprises, il se fait remplacer : en mars 1906 par Couturat (Bergson reprend ses cours à l’automne 1906) ; en 1909-1910 par R. Worms ; entre 1914 et 1921 par Édouard Le Roy. Les événements de sa vie, postérieurs à la publication de L’Évolution créatrice, comportent, notamment, ses missions pendant la Première Guerre mondiale, en Espagne et surtout aux États-Unis, et la participation à la création de l’Institut international de coopération intellectuelle au sein de la Société des Nations. En 1928, il reçoit le prix Nobel de littérature".

07/2013

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Histoire de France

Journal politique. La République gaullienne (1958-1981)

La Ve République se met en place, le marxisme bouche l'horizon intellectuel, la guerre d'Algérie semble interminable. Nous sommes en 1958, Michel Winock a 20 ans. "Dévoré par la politique", il s'ennuie en licence de Lettres et décide de devenir historien. On découvrira dans ses notes quotidiennes un peintre de notre temps, à l'art du trait et du portrait digne de nos moralistes. Un observateur méticuleux des affaires publiques, des médias, des conflits sociaux ou idéologiques. Un conteur né, dont l'ironie s'est faite méthode pour mieux comprendre ses contemporains. Ce volume où s'enchevêtrent vie politique et vie universitaire, vie de l'édition et vie personnelle, s'achève en 1981. Avec la victoire de François Mitterrand à l'élection présidentielle, "un cycle se terminait : la république gaullienne était finie.

10/2015

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Histoire internationale

Mémoires de la Grande Guerre (1911-1915)

Lorsque paraissent les deux premiers volumes des Mémoires de la Grande Guerre en 1923, l'écrivain Winston Churchill est bien plus populaire en Grande-Bretagne que le politicien. Le succès est immédiat : la Première Guerre mondiale est encore dans tous les esprits - elle n'est achevée que depuis cinq ans - et ces Mémoires traitent d'une période pendant laquelle Churchill était ministre. Premier Lord de l'Amirauté, il se trouve alors au coeur des affaires internationales, au plus près des leaders politiques et militaires du temps. Et ses écrits livrent donc un aperçu sans précédent des coulisses du conflit. Pendant près de cinq ans, il oeuvre aux préparatifs de la guerre, rencontre les différents responsables, tente d'imposer ses vues, est confronté aux différentes crises gouvernementales, attaqué à la fois par les conservateurs et les membres de son parti. Jamais inactif, il se rend en octobre 1914 à Anvers où l'armée belge est encerclée. Favorable à l'opération dans les Dardanelles, Churchill passe pour l'initiateur du projet ; son échec lui est alors imputé et il démissionne en novembre 1915. S'ensuit alors une douloureuse traversée du désert. Churchill se fait le chroniqueur des événements qui ont bouleversé l'Europe entre 1911 et 1915, et dont il a été le témoin autant que l'acteur. Un document irremplaçable sur l'histoire de la Première Guerre mondiale.

02/2014

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Philosophie

Correspondance philosophique

De 1911, date à laquelle il entama ses études de philosophie, jusqu'à la veille de sa mort en 1951, Ludwig Wittgenstein entretint une abondante correspondance philosophique avec des philosophes fort célèbres, avec d'autres moins reconnus, mais aussi avec des grands intellectuels. Dans les année 1910, il fut en correspondance avec ses maîtres en logique, Gottlob Frege et Bertrand Russell, avec George Edward Moore, avec l'économiste John Maynard Keynes, ainsi qu'avec Ludwig von Ficker, l'éditeur de Der Brenner, et l'architecte Pat Engelmann, dont il fit la connaissance à Olmütz en 1916 et qui devint son ami. Pendant les années 1920 parfois qualifiées d'"années perdues" (puisqu'il ne faisait plus alors de philosophie), Wittgenstein eut néanmoins de nombreux échanges avec C K Odgen autour de la traduction anglaise du Tractatus logico-philosophicus., et il entra également en correspondance avec l'un des traducteurs de l'ouvrage, le logicien-mathématicien Frank P Ramsey, et avec Moritz Schlick qui prit contact avec lui dès 1924, et dont le Cercle s'engagea dans l'exégèse du Traité. A ces premiers correspondants, s'en ajoutèrent de nombreux autres après le retour de Wittgenstein à la philosophie en 1929 : Friedrich Waismann, Rudolf Carnap auquel il adressa une unique lettre l'accusant de plagiat, l'économiste Piero Sraffa qui eut une réelle influence sur l'évolution de ses idées, et quantité d'élèves et disciples dont certains devinrent ensuite des wittgensteiniens reconnus - notamment Norman Malcolm, Rush Rhees et Georg Henrik von Wright.

11/2015

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BD tout public

Love in vain. Robert Johnson 1911-1938

Né dans une plantation de coton au sud des Etats-Unis, Robert Leroy Johnson (1911-1938) est aujourd'hui considéré comme l'un des plus grands guitaristes de tous les temps. La légende veut qu'à un carrefour, il ait vendu son âme au diable pour hériter de sa virtuosité. Beau garçon, on lui prête également une réputation de coureur de jupons invétéré et d'écumeur de troquets notoire. Une vie de débauche qui le mènera, à l'âge de 27 ans, à une mort prématurée et voilée de mystère. Le premier d'une longue lignée d'artistes maudits partis trop jeunes... Durant sa courte carrière, Robert Johnson aura seulement laissé une trentaine de titres enregistrés et 3 photos. Mais sa vie, sa musique et sa mort en ont fait une légende pour plusieurs générations de bluesmen et de rockers. Découvrez son histoire... En grands amoureux du blues et de la musique du Delta, Jean-Michel Dupont, par son écriture subtile, et Mezzo, par son graphisme léché, signent un somptueux album comme une ode à la mémoire de ce père du blues qui a inspiré tant de grands musiciens comme Jimi Hendrix, Bob Dylan ou encore les Rolling Stones.

09/2014

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Littérature étrangère

Histoire d'une intelligence. Journal 1910-1911

"Chaque jour se produisent de menus événements qui confirment jusqu'à l'ennui que l'homme sans habitudes culturelles et sans besoins intellectuels est un être nocif et un ennemi de lui-même. Ce sont le style et l'originalité que l'on recherche dans les livres, et la diversité des goûts qu'il faut flatter écarte les choix qui peuvent déplaire. Erreur de croire que la lecture d'un mauvais livre est sans conséquence : ce passe-temps apparemment indifférent signe l'arrêt de mort de tous les bons livres qui n'ont d'existence effective que dans le temps passé à les lire. N'avoir pas de pitié pour la médiocrité littéraire, pour l'absence d'idées : de la "forme", dans l'acception absurde de ce terme, d'autres se soucient déjà assez". Stanislas Brzozowski, 10 décembre 1910.

09/2010

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Sciences historiques

D'Allemagne à Fleury-sur-Orne (1914-1918). La guerre au quotidien

Comment "Allemagne" est devenu "Fleury-sur-Orne" en 1917 ? En 1914, un millier d'habitants vit dans ce village proche de Caen ; beaucoup travaillent dans l'agriculture, les carrières de pierre, les champignonnières ou l'artisanat. Un long travail de recherche a permis de retrouver leur trace, d'établir leurs biographies et de mieux connaître leurs activités. Après le bilan de l'histoire de la localité à travers les siècles, c'est la période de la Grande Guerre qui est développée dans ce livre, en s'appuyant sur de nombreux documents d'archives et notamment sur le courrier d'un soldat du village : Henri Jeanne. Des centaines de cartes postales envoyées à sa femme ont été conservées. Ses préoccupations et son histoire sont celles de beaucoup de soldats : sa famille, l'espoir d'un retour à la ferme et la participation à une guerre qui n'en finit pas. Le changement de nom de la commune en 1917 est un symbole fort de la Première Guerre mondiale.

06/2017

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Sciences politiques

Les gauches dans la Somme (1924-1978)

Département rural où l'industrie est une tradition ancienne, la Somme est une vieille terre de combats politiques et sociaux. Du Cartel des gauches aux années suivant l'Union de la gauche et la signature du Programme commun, des premiers pas du socialiste Max Lejeune - onze fois ministre entre 1946 et 1959 - aux débuts et à l'ascension du jeune Maxime Gremetz au sein de l'appareil communiste, les divers courants et formations politiques se réclamant de la gauche s'associent, se décomposent et se reconstruisent sans cesse sur les questions du moment, souvent doublées d'intenses luttes locales et personnalisées. Ce demi-siècle embrasse la montée en puissance, irrégulière, et l'âge d'or du PCF, l'histoire mouvementée du socialisme et la marginalisation progressive de la mouvance radicale, malgré un sursaut sous la IVe République. La gauche samarienne, parfois en quête d'unité et cultivant toujours ses différences, fut rarement unie toute entière, mais quelques principes d'identité sont clairement identifiables. Ses valeurs, ses traditions, ses références et ses réseaux sont notamment marqués par les héritages des guerres et une culture profondément laïque. S'inscrivant dans le sillage d'une histoire politique renouvelée, ce livre, dont l'approche "par le bas" permet d'appréhender l'histoire de la gauche au plus près des acteurs, est une plongée au coeur de la société samarienne et d'une période marquante de l'histoire politique française.

02/2015

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Romans historiques

Les héritiers du fleuve Tome 2 : 1918-1929 ; 1931-1939

D'une rive à l'autre du Saint-Laurent, des familles inoubliables aux destins entrecroisés voguent entre amitiés et rivalités, drames déchirants et bonheurs intenses. 1918. La guerre, qui ne devait durer que quelques mois, se termine enfin... D'une berge à l'autre du fleuve, la vie suit son cours, inexorablement, à travers les changements à la fois exaltants et inquiétants que la modernité impose. Paul, Célestin, Béatrice, Lionel et leurs familles connaissent autant de moments tendres que d'épisodes bouleversants. Mais quand la Crise de 1929 frappe le pays, c'est tout le quotidien qu'il faut réinventer. Alors que les années passent, les héros de cette fresque inoubliable traversent les épreuves, entre joies, travail acharné, drames et souffrances. Les destins se croisent ou se séparent jusqu'à l'issue de cette saga inimitable.

05/2019

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Documentaires jeunesse

1914-1918

Pour les Européens d'aujourd'hui, la Première Guerre mondiale reste l'un des événements majeurs du siècle et, en même temps, l'un des plus difficiles à comprendre, au point qu'il paraît parfois absurde. Depuis l'assassinat de Sarajevo jusqu'au défilé de la victoire, à Paris, le 14 juillet 1919, Michel Winock a choisi de raconter et d'expliquer cette guerre sous tous les angles possibles. Les grandes phases militaires, de la guerre de mouvement en 1914 à l'affrontement interminable des tranchées, sont présentes. On découvrira aussi les épisodes de la guerre psychologique, l'héroïsme des enfants et des femmes, la mobilisation des énergies qui transforment ce combat européen en une guerre mondiale. On comprendra enfin le caractère particulier de 1914-1918, le courage des soldats, à Verdun ou sur la Somme, leur ténacité dans l'enfer quotidien de la boue des tranchées et des bombardements, leur lassitude parfois et leur acharnement qui ont tenu quatre ans l'Europe en haleine. Grâce à une iconographie riche et souvent rare, ainsi qu'à un ensemble de cartes exceptionnel, Michel Winock, professeur à l'Institut d'études politiques de Paris, spécialiste de l'histoire du XXe siècle, fait découvrir de manière originale l'histoire de ces 52 mois qui ont changé le siècle.

09/1998