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Sarah Kofman et Jacques Derrida. Croisements, écarts, différences

Extraits

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Global Manga/type mixte

Sarah

L'itinéraire de Sarah semble le démontrer. A peine Zo ans et la voilà condamnée au malheur, abandonnée des siens, livrée aux violences, à la drogue et aux dégradations en tout genre. Son style de vie à contre-courant et sa vie de nomade ne seront pas du goût de ses proches, qui feront tout pour lui retirer la garde de son fils. Au coeur du drame, une simple rencontre va tout faire basculer et aider Sarah à découvrir l'essentiel de sa vie : son fils, ses amis, son désir d'être heureuse... Sans être épargnée par la rudesse du quotidien, du passé qui refait surface et de la maladie, elle continue d'avancer en s'appuyant sur les aides que la providence met sur son chemin. Sarah se révèlera ainsi capable de suivre son coeur pour faire les choix dont personne ne l'aurait crue capable. Sarah - une histoire de courage, d'amitié et de rédemption au coeur des drames de ce monde. Inspiré d'une histoire vraie.

07/2021

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Littérature française

Sarah

Dans une société en déclin où les libertés s'amenuisent, Sarah, chanteuse en fin de carrière, défend la chanson française contre vents et marées. Durant un long road-movie, on la suit en tournée avec Francis et Pierrick, ses amis musiciens, ainsi que Greg, l'homme à tout faire qui assure la technique et conduit le minibus. Sarah a sympathisé avec Jennifer, une journaliste récemment rencontrée, et l'invite à les accompagner... Cette fiction se projette dans un avenir gris qui va devenir de plus en plus noir. Mais est-elle si loin de la réalité d'aujourd'hui ?

04/2016

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Littérature française

Sarah

Sarah est une intrigue qui met en opposition deux cousines dont l'une rongée par la jalousie cherche à faire ressentir à l'autre cette douleur qui la consume dont elle l'accuse d'en être la responsable. A cause de sa bien séance et du fait de s'attirer toute l'admiration de tous ceux qui la croise, alors qu'elle est vue comme une chimère, une personne malveillante. Dans cette saga où a lieu une sorte d'iconoclasme, il y a un homme qui va en apprendre non seulement à ses dépends mais sera l'objet d'une sorte de Ping-pong entre ces deux soeurs qui se vouent presque une haine viscérale. Cela dit, malgré cette situation, on peut y lire une histoire d'amour dont l'ordinaire rime avec des controverses dans lesquelles l'auteur invite le lecteur à se laisser embarquer par cette histoire pour voir une autre facette de l'être humain et de l'humanité.

05/2016

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Ouvrages généraux

Hospitalité et substitution. Derrida, Levinas, Massignon

Dans son séminaire "Hostilité/hospitalité" donné en 1995-1996 et en 1996-1997, Jacques Derrida a multiplié les analyses de ce concept énigmatique. Se déplaçant de l'hospitalité universelle promue par Kant et les Lumières à l'Antiquité grecque, il s'est ensuite penché sur l'hospitalité abrahamique. Son analyse de la Genèse l'a conduit à relire la pensée de Levinas, pour proposer ensuite un nouveau déplacement : allant à la rencontre de l'hospitalité islamique, il engage un dialogue avec la pensée de Louis Massignon, qu'il relit à travers celle de Levinas. C'est au coeur de cette rencontre que Derrida associe, de manière essentielle, l'hospitalité et la substitution, dont Massignon avait fait le coeur de son approche de "l'hospitalité sacrée". L'héritage abrahamique de l'islam se trouve ainsi rapproché de la tradition Juive et chrétienne. Ce n'est pas le moindre mérite de cet important séminaire que de rappeler la haute figure de Massignon et de restituer pour le présent un idéal d'hospitalité inconditionnelle que Derrida n'a Jamais cessé de promouvoir.

03/2021

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Philosophie

Foi et savoir suivi de Le siècle et le pardon. Entretien avec Michel Wieviorka

Comment penser la religion aujourd'hui, sans rompre avec la tradition philosophique ? Et qu'est-ce que pardonner après la Shoa, si le seul pardon qui vaille consiste à pardonner l'impardonnable ? Si le langage même du pardon s'impose à des cultures qui ne sont ni européennes, ni bibliques ? " Foi et Savoir " et " Le Siècle et le Pardon " (entretien avec Michel Wieviorka) sont deux jalons importants et complémentaires de la réflexion de Jacques Derrida sur les urgences historiques de notre temps de " mondialatinisation ".

02/2001

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Philosophie

Eperons. Les styles de Nietzsche

Femmes, quel titre eût été plus juste et plus résonnant ? Prononcée en 1972, cette conférence fut en effet scandée ou jouée par telles propositions : "la femme sera mon sujet", "il n'y a pas d'être ou d'essence de la femme ou de la différence sexuelle", "la femme n'aura donc pas été mon sujet"... Pour "déchiffrer cette inscription de la femme" l'écriture ne doit plus recevoir ses ordres de la philosophie ou de la littérature.

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Philosophie

Geschlecht. Tome 3 : Sexe, race, nation, humanité

Geschlecht : ce mot allemand, qui a donné son titre générique à une série de quatre études consacrées par Jacques Derrida à la philosophie de Martin Heidegger, est proprement intraduisible en français. C'est que le mot a partie liée tout à la fois avec"sexe","race","nation","humanité". Or, telles sont bien les catégories que Derrida entend explorer dans l'oeuvre de Heidegger. Dans ce troisième volume de la série, c'est avant tout la dimension politico-sexuelle et la notion de patrie qui sont au coeur de l'enquête. Occasion, pour Derrida, de penser une sexualité plus radicale que la binaire, occasion aussi pour lui de dénoncer un nationalisme de nature troublante chez Heidegger – une approche pour le moins ambiguë par rapport à celle du nazisme dont elle prétend pourtant s'écarter. Cette édition donne à lire une étude qui paraissait perdue à jamais. L'équipe de chercheurs qui en a établi le texte fait donc oeuvre intellectuelle et éditoriale majeure. Ce volume III prend désormais place dans la série des Geschlecht : I. Différence sexuelle, différence ontologique (in Psyché, Inventions de l'autre, Galilée, 1987) ; II. La Main de Heidegger (ibid.) ; IV. L'Oreille de Heidegger : philopolémologie (in Politiques de l'amitié, Galilée, 1994).

10/2018

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Philosophie

Le parjure et le pardon. Volume 1, Séminaire (1997-1998)

Jacques Derrida déploie ici les éléments d'une réflexion profondément originale sur l'inconditionnalité du pardon, une notion qui ne saurait être confondue avec l'excuse, l'amnistie, la prescription ou la grâce. Si le pardon est hérité de diverses traditions (judéo-chrétienne, coranique et grecque), il ne leur est pas réductible : il excède les modalités du "comprendre", de la mémoire et de l'oubli, d'un certain travail de deuil aussi. Hétérogène à la phénoménalité, à la théâtralisation, voire au langage verbal lui-même, il suspend, comme une "violente tempête" (Benjamin), l'histoire, le droit et le politique. Inconditionnel, le pardon fait l'épreuve de l'impossible : c'est pourquoi il doit rester exceptionnel, sans calcul ni finalité, à l'écart de tout échange et de toute transaction. La trajectoire ainsi dessinée par Derrida tout au long de ce passionnant séminaire passe parla lecture des ouvrages de Jankélévitch sur le pardon et l'imprescriptibilité, de Kant sur le droit de grâce, des textes bibliques et grecs, d'oeuvres littéraires (Shakespeare, Kierkegaard, Baudelaire, Kafka, Rousseau et Augustin), ainsi que par l'analyse de scènes d'aveu et de repentir telles qu'elles se sont multipliées dans l'espace public, en France et ailleurs, à la fin des années quatre-vingt-dix.

11/2019

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Beaux arts

Atlan grand format. De la couleur à la lettre

Le moment est venu d'élaborer un nouveau langage, d'inventer des formes, de créer des objets, de faire surgir un univers de lignes et de couleurs qui n'emprunte pas à la littérature, qui ne ressemble pas à ce qu'on appelle la réalité, mais qui constitue, par lui même, une réalité.Pouvons-nous contraindre des formes inédites à exister concrètement ? L'expression purement plastique est-elle possible ? J'ai écrit dans la revue américaine Continuity que l'important, pour un peintre, ce n'était pas la vision de la réalité, mais bien plutôt la réalité de la vision. L'imagination plastique peut créer des formes qui, pour être mystérieuses ou inédites, n'en sont pas moins tout aussi réelles et concrètes.

10/2001

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Philosophie

Heidegger et la question. De l'esprit, Différence sexuelle, différence ontologique (Geschlecht I), La main de Heidegger (Geschlecht II)

" Je parlerai du revenant, de la flamme et des cendres." Du nazisme encore, et de celui de Heidegger, il est ici question: parce que là, peut-être, est la question. La " liberté de l'esprit " contre l'inhumanité des mots en -isme (nazisme, fascisme, totalitarisme, matérialisme, etc.): prétention d'alors, prétention encore quand il en va du destin de l'Europe. Heidegger, en 1933, délaisse les guillemets dont il entourait auparavant le mot "esprit ". Dans le concert des grands "esprits" européens (Valéry, Husserl), Heidegger chante l'esprit et le feu. Ce retour de flamme, passé étrangement inaperçu, anime l'échange avec la tradition philosophique, morale et religieuse. Peut-on, doit-on l'interrompre? II en va élu Bien et du Mal. Ces questions rencontrent les inflexions de la démarche de Heidegger: la question de la question, finalement gagée sur l'acquiescement qui la précède, découvre le Oui qui l'engage. Et la question devient : à quoi, à qui dit-on oui? A De l'esprit, Heidegger et la question (1987), nous avons jugé opportun d'associer ici deux autres textes, légèrement antérieurs mais étroitement apparentés : Différence sexuelle, différence ontologique (Geschlecht I, 1983), La Main de Heiddeger (Geschlecht Il, 1985).

10/2010

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Philosophie

La vie la mort. Séminaire (1975-1976)

La vie la mort est l'un des séminaires les plus féconds de Jacques Derrida. En jeu : penser la vie et la mort en vertu d'une logique qui ne poserait pas la mort comme l'opposé de la vie. La pureté de la vie n'est-elle pas, par essence, contaminée par la possibilité même de la mort puisque seul un vivant peut mourir ? interroge d'emblée le philosophe. En renversant la perspective classique, Derrida entreprend d'enseigner à ses étudiants que c'est la mort, au contraire, qui rend la vie possible. En quatorze séances érudites et palpitantes délivrées au cours de l'année 1975-1976, Derrida déconstruit l'opposition traditionnelle entre la vie et la mort à travers des lectures multiples et délibérément pluridisciplinaires, élaborant sa pensée aussi bien au contact de la philosophie (Hegel, Nietzsche, Heidegger) et de l'épistémologie des sciences (Georges Canguilhem), que dans la confrontation à la génétique contemporaine (François Jacob) et à la psychanalyse (catégories freudiennes de pulsions de vie et de mort).

04/2019

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Autres

Hospitalité. Tome 1, Séminaire (1995-1996)

Qu'appelle-t-on un étranger ? Comment l'accueille-t-on ? Comment le refoule-t-on ? Quelle différence entre un autre et un étranger ? Qu'est-ce qu'une invitation, une visite, une visitation ? Comment la notion de l'étranger s'inscrit-elle dans la langue ? Quelle est son histoire européenne, et d'abord grecque ou latine ? Comment se distribue-t-elle dans les espaces de la parenté, de l'ethnie, de la Cité, de l'Etat, de la nation ? Comment analyser aujourd'hui, notamment en France et en Europe, la pertinence et les enjeux de l'opposition ami/ennemi ? Compte tenu de mutations technologiques (par exemple dans la structure et la vitesse de la communication), qu'en est-il des frontières, de la citoyenneté, des droits dits du sol ou du sang, des populations déplacées ou déportées, de l'immigration, de l'exil ou de l'asile, de l'intégration ou de l'assimilation (républicaine ou démocratique), de la xénophobie ou du racisme ? Ces questions sont travaillées par Jacques Derrida à travers des lectures croisées de grands textes classiques (de la Bible, de Sophocle ou de Platon - et surtout du fameux article de Kant sur le droit cosmopolitique à l'hospitalité universelle dans Vers la paix perpétuelle) et modernes (de Heidegger, de Benveniste sur l'ipséité ou sur le rapport hospes/hostis, d'Arendt sur le déclin de l'Etat-nation, de Roberte ce soir de Klossowski), mais aussi à propos de débats en cours au sujet de l'immigration ou du droit d'asile en France et en Europe. La réflexion préliminaire de Derrida dans cette première année de son séminaire " Hospitalité " est structurée par la distinction rigoureuse, quoique sans opposition, entre deux logiques hétérogènes qui risquent toujours de se pervertir l'une l'autre : celle d'une hospitalité stricte et conventionnelle (toujours finie, conditionnelle et subordonnée à la maîtrise du chez soi ou de l'ipséité) et l'idée d'une hospitalité inconditionnellement ouverte à l'arrivant. Séminaire établi par Pascale-Anne Brault et Peggy Kamuf.

11/2021

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Philosophie

Marges de la philosophie

"Ample jusqu'à se croire interminable, un discours qui s'est appelé philosophie - le seul sans doute qui n'ait jamais entendu recevoir son nom que de lui-même et n'ait cessé de s'en murmurer de tout près l'initiale - a toujours, y compris la sienne, voulu dire la limite. Dans la familiarité des langues dites (instituées) par lui naturelles, celles qui lui furent élémentaires, ce discours a toujours tenu à s'assurer la maîtrise de la limite (peras, limes, Grenze). Il l'a reconnue, conçue, posée, déclinée selon tous les modes possibles ; et dès lors du même coup, pour en mieux disposer, transgressée. Il fallait que sa propre limite ne lui restât pas étrangère. Il s'en est donc approprié le concept, il a cru dominer la marge de son volume et penser son autre...", J. D. Introduits par les descriptions d'un Tympan, inédits ou repris dans une nouvelle version, dix textes s'enchaînent ici pour élaborer ou déplacer ces questions, en interrogeant tour à tour Saussure et Rousseau, Kant, Hegel, Nietzsche, Husserl et Heidegger, Valéry, Austin ou Benveniste, etc. Selon une certaine désorientation active et méthodique, ils déploient aussi la recherche engagée dans La voix et le phénomène, L'écriture et la différence, De la grammatologie, La dissémination. Ils réaffirment, contre les facilités et régressions de l'idéologie dominante, la nécessité d'une déconstruction rigoureuse et générative.

11/1972

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Philosophie

Séminaire la peine de mort. Tome 1, 1999-2000

Le présent volume édite la première des deux années du séminaire que Jacques Derrida consacra au sujet de la peine de mort (en 1999-2000 et 2000-2001). Présenté intégralement dans le cadre du programme "Philosophie et épistémologie" à l'Ecole des hautes études en sciences sociales, à Paris, ce séminaire a aussi fait l'objet d'un enseignement aux Etats-Unis. Il précède immédiatement celui consacré à "La bête et le souverain" (2001-2003), déjà publié. Il relève de l'ensemble commencé en 1997-1998 sous le titre "Le parjure et le pardon", qui appartient lui-même à un ensemble plus long, "Questions de responsabilité", initié en 1989 et finalisé en 2003 avec la dernière année d'enseignement de Jacques Derrida. Voici le résumé qu'en donnait Jacques Derrida dans l'Annuaire de l'EHESS 1999-2000 : "La problématique engagée sous ce titre "Le parjure et le pardon" au cours des deux années passées nous a conduits à privilégier cette fois la grande question de la peine de mort. C'était nécessaire au moins dans la mesure où la peine dite capitale met en jeu, dans l'imminence d'une sanction irréversible, avec ce qui paraît tenu pour l'impardonnable, les concepts de souveraineté (de l'Etat ou du chef d'Etat - droit de vie et de mort sur le citoyen), de droit de grâce, etc. Nous avons étudié la peine de mort, de façon au moins préliminaire, aussi bien à partir de grands exemples paradigmatiques (Socrate, Jésus, Hallâj, Jeanne d'Arc) que de textes canoniques, de la Bible à Camus ou à Badinter, en passant par Beccaria, Locke, Kant, Hugo - à qui nous avons consacré de nombreuses séances -, Genet, etc., et surtout de textes juridiques d'après la Seconde Guerre mondiale. Un grand nombre de conventions internationales recommandent en effet la fin des châtiments cruels et des tortures, dont la peine de mort, sans jamais en faire obligation aux Etats dont la souveraineté devait être respectée. Nous nous sommes intéressés aux mouvements abolitionnistes, à leur logique et à leur rhétorique, et surtout aux Etats-Unis dont l'histoire récente, voire très actuelle, a requis de nombreuses analyses - notamment depuis la décision de la Cour suprême qui, en 1972, jugea inconstitutionnelle l'application de la peine de mort ("cruel and unusual punishment"), jusqu'à la reprise amplifiée et spectaculaire des exécutions depuis 1977, etc. Nous avons accordé beaucoup d'attention à l'exception des Etats-Unis. Trois concepts problématiques ont dominé notre questionnement à travers les textes et les exemples étudiés : la souveraineté, l'exception et la cruauté. Autre question conductrice : pourquoi l'abolitionnisme ou la condamnation de la peine de mort, dans son principe même, n'ont-ils (presque) jamais, à ce jour, trouvé une place proprement philosophique dans l'architectonique d'un grand discours philosophique en tant que tel ? Comment interpréter ce fait hautement signifiant ?"

10/2012

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Philosophie

La vérité en peinture

Disons que, pour m'en tenir au cadre, à la limite, j'écris ici quatre fois autour de la peinture. Quatre fois, dira-t-on autour de la peinture, donc dans les parages qu'on s'autorise, c'est toute l'histoire, à contenir comme les entours ou les abords de l'œuvre : cadre, passe-partout, titre, signature, musée, archive, discours, marché, bref partout où on légifère en marquant la limite, celle de la couleur même. Du droit à la peinture, voilà le titre ambitieux auquel j'aurais voulu accorder ce livre, son trajet autant que son objet, leur trait commun, qui n'est autre, ni un ni indivible, que le trait lui-même. JD.

10/2010

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Philosophie

Le parjure et le pardon. Volume 2, Séminaire (1998-1999)

Jacques Derrida poursuit dans le second volume de son séminaire sa réflexion sur l'inconditionnalité du pardon, une notion qui ne saurait être confondue avec l'excuse, l'amnistie, la prescription ou la grâce. Si le pardon est hérité de diverses traditions (judéo-chrétienne, coranique et grecque), il ne leur est pas réductible : il excède les modalités du " comprendre ", de la mémoire et de l'oubli, d'un certain travail de deuil aussi. Hétérogène à la phénoménalité, à la théâtralisation, voire au langage verbal lui-même, il suspend, comme une " violente tempête ", l'histoire, le droit et le politique. Inconditionnel, le pardon fait l'épreuve de l'impossible : c'est pourquoi il doit rester exceptionnel, sans calcul ni finalité, à l'écart de tout échange et de toute transaction. Se déplaçant du contexte européen d'après-guerre à l'Afrique du Sud et aux Etats-Unis, la dimension politique du pardon prend, au cours de cette seconde année du séminaire, un relief particulier alors que Jacques Derrida analyse la théâtralité des scènes de repentance en faisant comparaître successivement Hegel, Nelson Mandela, Desmond Tutu et Bill Clinton - sans oublier la portée singulière de la parole des femmes. La trajectoire esquissée en 1998-1999 passe ainsi par la lecture de La Cité de Dieu de saint Augustin, des textes de Hegel sur le pardon, de certaines Lectures talmudiques de Levinas, de différents écrits de Mandela et de Tutu au sujet de la Commission Vérité et Réconciliation, notamment, ainsi que par l'analyse de scènes d'actualité - d'aveu ou de repentir - telles qu'elles se sont multipliées dans l'espace public, en France, en Afrique du Sud, au Chili et aux Etats-Unis, en particulier sous la présidence de Bill Clinton au sujet de l'esclavage, de la politique américaine en Amérique latine, ou encore du " Monicagate ". Le texte de ce séminaire a été établi par Ginette Michaud, Nicholas Cotton et Rodrigo Therezo.

11/2020

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Philosophie

De la grammatologie

Ce livre est donc voué à la bizarrerie. Mais c'est qu'à accorder tout son soin à l'écriture, il la soumet à une réévaluation radicale. Et les voies sont nécessairement extravagantes lorsqu'il importe d'excéder, pour en penser la possibilité, ce qui se donne pour la logique elle-même : celle qui doit déterminer les rapports de la parole et de l'écriture en se rassurant dans l'évidence du sens commun, dans les catégories de " représentation " ou d' " image ", dans l'opposition du dedans et du dehors, du plus et du moins, de l'essence et de l'apparence, de l'originaire et du dérivé. Analysant les investissements dont notre culture a chargé le signe écrit, Jacques Derrida en démontre aussi les effets les plus actuels et parfois les plus inaperçus. Cela n'est possible que par un déplacement systématique des concepts : on ne saurait en effet répondre à la question " qu'est-ce que l'écriture ? " par un appel de style " phénoménologique " à quelque expérience sauvage, immédiate, spontanée. L'interprétation occidentale de l'écriture commande tous les champs de l'expérience, de la pratique et du savoir, et jusqu'à la forme ultime de la question (" qu'est-ce que ? ") qu'on croit pouvoir libérer de cette prise. L'histoire de cette interprétation n'est pas celle d'un préjugé déterminé, d'une erreur localisée, d'une limite accidentelle. Elle forme une structure finie mais nécessaire dans le mouvement qui se trouve ici reconnu sous le nom de différence.

04/1997

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Derrida

Eperons. Les styles de Nietzsche

"La question du style, c'est toujours l'examen, le pesant d'un objet pointu. Parfois seulement d'une plume. Mais aussi bien d'un stylet, voire d'un poignard". Dans cet ouvrage issu d'une conférence prononcée en juillet 1972 lors d'un colloque à Cerisy sur le thème "Nietzsche aujourd'hui ? ", Derrida cherche à saisir le style du philosophe, qu'il rapproche d'un éperon. En décryptant ce style, tranchant et menaçant, que Nietzsche le premier qualifie d'"éperonnant", Derrida analyse les provocations nietzschéennes et relance l'interprétation philosophique autour de cet auteur et de sa langue, dans un essai illustré tout en finesse par François Loubrieu.

04/2023

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Derrida

Donner le temps. Tome 2

" Donner, est-ce possible ? ". C'est la question que pose Jacques Derrida dans Donner le temps. 1. La fausse monnaie (1991). Un don ne peut jamais s'annoncer comme tel. Dès lors qu'il engage dans le cercle de l'échange économique et de la dette, le don semble s'annuler dans l'équivalence symbolique qui l'aura toujours réduit à l'objet d'un calcul, d'une ruse qui prétend donner généreusement mais non sans attendre quelque récompense en retour. Un don, s'il y en a, ne peut jamais se faire présent, c'est-à-dire qu'il ne peut jamais se présenter ni pour le donataire ni pour le donateur. Pour donner - si une telle chose est possible - il faudrait, peut-être, renoncer au présent. Indiqué comme un premier tome, Donner le temps en promettait clairement un second à venir. Le présent volume fournit les éléments de cette pièce manquante en donnant à lire les neuf dernières séances du séminaire donné par Jacques Derrida à l'Ecole normale supérieure en 1978-1979 sous le titre "Donner - le temps". Après être passé par des lectures de Baudelaire, Mauss, Benveniste, Lévi-Strauss et Lacan, Jacques Derrida tourne son attention vers la présence subtile mais décisive du don chez Heidegger, lisant des textes qui sont parmi les plus riches et les plus énigmatiques de son corpus, dont L'Origine de l'oeuvre d'art, La Chose, Etre et Temps et, surtout, Temps et Etre. Suivant la trace de l'expression allemande "es gibt" ("il y a", plus littéralement "ça donne") dans la pensée heideggérienne, Derrida donne à penser quelque "chose" qui n'est pas (une chose) mais qu'il y a, ainsi qu'un donner encore plus originaire que le temps et l'être.

04/2021

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Derrida

Hospitalité. Tome 2, Séminaire (1996-1997)

Jacques Derrida poursuivit pendant plusieurs années un cycle de recherches sur les enjeux actuels (philosophique, éthique, juridique ou politique) du concept de responsabilité. Après avoir privilégié, à titre de fil conducteur, les thèmes du secret et du témoignage, il a élaboré une problématique de l'étranger. Qu'appelle-t-on "un étranger" ? Comment l'accueille-t-on ? Comment le refoule-t-on ? Quelle différence entre un autre et un étranger ? Qu'est-ce qu'une invitation, une visite, une "visitation" ? Ces questions et d'autres semblables ont conduit Jacques Derrida dans cette deuxième année de son séminaire sur l'hospitalité à cheminer assez longuement dans une problématique judaïque de l'hospitalité, se laissant alors guider par des textes bibliques, parfois interprétés par Emmanuel Levinas, puis dans une problématique arabomusulmane sur le seuil de laquelle il étudie l'oeuvre de Louis Massignon et son discours sur la tradition de l'hospitalité abrahamique. La lecture de ces deux grands corpus se rassemble à un moment donné autour du concept et du mot de "substitution" . La "substitution" occupe au centre de ces deux pensées une place décisive et énigmatique, justement quant à l'accueil et à l'hospitalité. Jacques Derrida en étudie à la fois les filiations et la "logique" . Le texte de ce séminaire a été établi par Pascale-Anne Brault et Peggy Kamuf.

11/2022

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Derrida

Penser, c'est dire non

Durant l'année scolaire 1960-1961, Jacques Derrida, alors assistant en philosophie générale et logique à La Sorbonne, entreprend une lecture de la phrase d'Alain, "Penser, c'est dire non". Ce cours magistral en quatre séances donne déjà à lire les marques d'une écriture déconstructrice à venir. Il s'inscrit aussi dans une pensée du "oui non", de ce qu'est fondamentalement la pensée, et de ce qu'elle dit quand elle dit oui, non. Des questions qui servent de points d'appui pédagogiques récurrents à Derrida dans les années 1960 – décennie de pensée effervescente en France. A la lecture de cette présente édition, ces questions apparaissent aussi comme ayant toujours déjà été fondamentales à la pensée derridienne. Elles gardent aujourd'hui toute leur pertinence, à une époque où il est souvent difficile de dire la différence entre pensée et croyance. Entièrement inédit et rédigé à la main par Derrida pendant la guerre d'indépendance de son pays de naissance, l'Algérie, Penser, c'est dire non est le fruit d'un défi éditorial de plusieurs années qui donne lieu aujourd'hui à la publication d'un des textes les plus anciens du corpus derridien paru à ce jour.

06/2022

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Critique littéraire

Marguerite Duras. Passages, croisements, rencontres

Ce volume a pour origine les Rencontres de Cerisy organisées à l'occasion du centenaire de la naissance de l'écrivain et de la publication de ses Oeuvres complètes dans la Pléiade (2014). C'est dans son rayonnement que l'une des plus grandes oeuvres du XXe siècle est ici mise en lumière.

04/2019

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Critique littéraire

Marguerite Duras, passages, croisements, rencontres

Ce volume a pour origine les Rencontres de Cerisy organisées à l'occasion du centenaire de la naissance de l'écrivain et de la publication de ses oeuvres complètes dans la Pléiade (2014). C'est dans son rayonnement que l'une des plus grandes oeuvres du XXe siècle est ici mise en lumière.

04/2019

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Policiers

Cobayes - Sarah et Sid

Ils ne se connaissaient pas... Ils ont tous répondu à la même annonce... Une compagnie pharmaceutique. Des cobayes. Des effets secondaires insoupçonnés. Le rêve brisé que je traîne derrière moi : le ballet. Je m'appelle Sarah et, autrefois, j'en faisais. Oh, je danse toujours... mais nue. Dans un bar. Ca reste de la danse. Voilà ce que je me répète sans cesse pour ne pas m'écrouler, pour tenter d'oublier à quel point ma vie est misérable... En plus, je dois de l'argent à Carl, mon patron. Cinq mille dollars ! Où vais-je bien pouvoir trouver une telle somme ? Le fantôme qui me hante toutes les nuits : Charlie. Moi, c'est Sid. J'aurais pu être un super programmeur si ma vie n'avait pas dérapé. A la place, je suis devenu serveur dans un resto branché. C'est là que j'ai rencontré Sarah... Cette fille, j'en suis complètement fou. Même si elle a le don de se foutre dans la merde ! C'est en fouillant sur Internet que j'ai découvert qu'on peut faire beaucoup d'argent comme cobaye. Des milliers de dollars en échange de quelques injections... Le produit testé par Alphalab ? Peu importe, on a besoin de cet argent. Et puis, qu'est-ce qui pourrait nous arriver de si grave ? Découvrez l'univers de COBAYES à travers la plume de sept auteurs différents. L'horreur et le suspense vous attendent dans les sept romans de cette série, à lire dans l'ordre... ou dans le désordre !

11/2019

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Poésie

Ecart

Cinq sections se partagent dans Ecart le biographique de plus en plus apparent dans l'ouvre de Jacques Dupin. Ici son enfance parmi les couleurs, les odeurs, les sensations les plus fortes et dans le mystère de parents si hauts. Son présent aussi que la maladie et la vieillesse qui meurtrit intensifient et que l'amour de la peinture exalte.

12/2000

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Littérature française

Sarah en septembre

Claude Maréchal est un notable aisé de belle prestance, épicurien quelque peu cynique et volage, sans soucis, quinquagénaire divorcé, à la tête d'un important cabinet de courtages en assurances florissant, en une aimable petite ville de l'Ain, Divonne-les-Bains. Il est accessoirement auteur marginal en " littérature de gare ", par dilettantisme et souci d'éclectisme. Il y fait la rencontre un jour, par pur hasard - du moins le croit-il - d'une très jeune et jolie étudiante en Lettres, fragile et quelque peu éthérée, de surcroît pianiste émérite, qui va prendre puis occuper une place primordiale en son existence. Ils vivront une histoire d'amour torride - quoique mortifère - de trois mois, parfaitement antinomique et irréelle. Sans le savoir, de rebondissements en rebondissements, Claude Maréchal a levé l'ancre pour un improbable voyage au bout de la nuit et de l'Enfer - en passant par l'Apocalypse new-yorkais du 11 septembre 2001 - jusqu'à une vérité finale révélée, qui le détruira implacablement, en le laissant exsangue. C'est la chronique ordinaire de la destruction annoncée d'un homme, qui a rendez-vous avec sa destinée, aux faiblesses attachantes, mais coupables... Forcément coupables...

08/2018

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Littérature française

Koman sa sécri émé ?

" Je ferme les yeux, je saute. A l'instant de la chute je contemplerai le paysage. Ça me rappelle une histoire d'alpinistes. Dans un passage dangereux le premier de cordée dit à ses compagnons, Si jamais vous tombez (quatre cents mètres d'à-pic) n'oubliez pas de regarder à gauche avec un peu de chance vous pourrez admirer quelques secondes le coucher du soleil sur le mont Blanc. " Connaissez-vous Annie Saumont ? Celle que Jérôme Garcin (Le Nouvel Observateur) appelle la " sueur française de Raymond Carver " ? Ou que Josyane Savigneau (Le Monde) a évoquée comme la " meilleure nouvelliste française " ? Cherchez bien. Vous avez sans doute déjà croisé un de ses étranges personnages en quête d'amour, ou croqué un de ses instantanés drôle et cruel, qui laisse au palais une saveur particulière, longtemps après dégustation. La voilà qui revient - quel bonheur, avec dix-huit brèves histoires surprenantes. Vous ne la connaissez pas ? C'est étonnant. Elle vous connaît bien.

10/2005

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11/2021

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Ombres & différences

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03/2021

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Littérature française

In-différences

Alphonse jouit d'une réussite professionnelle éclatante et aborde la vie avec une énergie débordante. Cependant, il a tendance à négliger les autres et à ignorer les conséquences de ses actions. Son existence bascule lorsque son regard se pose sur une jeune mendiante qui voit en lui une lueur d'espoir pour échapper aux traditions oppressantes de sa famille. De cette rencontre naîtra une amitié singulière qui lui fera découvrir des sensations nouvelles.

09/2023