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Paola et l'intraitable

Extraits

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Théâtre

Pier Paolo Pasolini

Pier Paolo Pasolini est surtout connu pour les six pièces qu'il écrivit en 1966 et pour son Manifeste pour un nouveau théâtre paru en 1968. Cependant, à chaque période de sa vie, le théâtre est présent. Dès ses années lycéennes et universitaires à Bologne, il lit du théâtre, assiste à des représentations et fait ses premières expérimentations pratiques. Dans le Frioul, terre maternelle, il découvre le monde paysan auquel il voue un attachement intime, il entend le dialecte frioulan et il écrit alors des dialogues et des poésies, fixant par écrit un dialecte qui n'était pas destiné à l'être ; à Rome, enfin, où c'est le monde des sous-prolétaires qui l'attire au sortir de la guerre, il s'interroge sur la façon de le représenter et invente son fameux adage : "Représenter la réalité à travers la réalité". Au-delà des concepts et de ses écrits théâtraux, Pasolini s'essaye au théâtre, il écrit des chansons et un spectacle mêlant danse, chants et textes pour Laura Betti et il traduit Eschyle et Plaute pour la scène. Ce livre présente le parcours théâtral de Pier Paolo Pasolini, un parcours indissociable des changements historiques et du contexte théâtral italien des années quarante aux années soixante-dix, du fascisme qui entendait interdire les dialectes, à la société de consommation qu'il abhorrait. Un parcours historique bien que dirigé vers l'avenir, tant le théâtre de Pasolini, "théâtre de Parole" comme il le désignait lui-même, est un théâtre à oraliser et à jouer, un théâtre où la métathéâtralité, omniprésente, peut permettre de produire un rapport nouveau entre acteurs et spectateurs et de bouleverser, aujourd'hui encore. Un théâtre où la musicalité et la poésie des mots provoquent une émotion d'une puissance rarement égalée.

04/2015

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Littérature française

La cousine Paula

Errance d'une femme "mal aimée" dans le passé et le présent par une soirée de neige, le temps d'un repas.

01/2014

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Lecture 6-9 ans

Paula, chauve-souris

Collection Petit-Pré : des histoires à mettre dans toutes les poches pour rêver, s'amuser, voyager... Des aventures de chauves-souris pour apprendre sur leur mode de vie, mais aussi une belle histoire de courage et d'amitié. Qu'il est difficile pour Paula de quitter la douce quiétude de la nursery ! Mais il est temps pour elle de voler de ses propres ailes et de découvrir la vie hors de la grotte. Bien des aventures l'attendent... Illustrations en noir et blanc de Jacob - A partir de 6 ans

06/2010

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Critique littéraire

Pier Paolo Pasolini

" Ceux qui comme moi ont eu le destin de ne pas aimer selon la norme finissent par surestimer la question de l'amour. Quelqu'un de normal peut se résigner - quel mot terrible - à la chasteté, aux occasions manquées : mais chez moi la difficulté d'aimer a rendu obsessionnel le besoin d'aimer : la fonction a hypertrophié l'organe, alors que, dans mon adolescence, l'amour me semblait être une chimère inaccessible. " La vie de Pier Paolo Pasolini (1922-1975), cinéaste, romancier, théoricien de l'art et de la littérature, se déroula à la fois comme un destin tragique et comme le symbole de la plus noble des libertés. Ce courage, il le paya très cher : scandales, procès, assassinat mystérieux enfin dont il fut la victime, sur une plage d'Ostie, une nuit de novembre.

11/2005

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Histoire de France

Paula. Survivre obstinément

«A mon retour d’Auschwitz, le 22 mai 1945, j’ai eu la chance inouïe de retrouver à Paris ma famille miraculeusement épargnée. Je n’ai ni oublié, ni par- donné et j’ai tenu parole : j’avais promis à mes camarades de déportation de tout raconter. Aujourd’hui, souvent inquiète pour l’avenir, je suis heureuse que mon histoire puisse être lue par tous». Paulette Sarcey.

10/2015

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Littérature française

Paula toute seule

"Je crois être sensuelle, mais d'une sensualité diffuse et multiforme qui peut trouver son apaisement, sa plénitude dans un objet caressé, dans la saveur tiède et fade d'un fruit sucré, au soleil, en été. J'ai aimé plusieurs hommes dans ma vie et, à ceux qui me l'ont demandé, je ne me suis jamais refusée. A certains, même, je me suis offerte. Mais ceci est une autre histoire." Adolescente, jeune femme, Paula n'a jamais véritablement guéri d'une enfance ailleurs, "dans les îles", dont elle garde au coeur et au corps la nostalgie. Etudiante dans un Paris qui l'émerveille et la déconcerte, elle s'y vit comme en exil et se replie, par accès, dans une quasi claustration qui fait naître d'étranges hallucinations. Solitaire, indifférente au monde et aux êtres, elle n'accueille à ses côtés qu'une seule amie, sa complice et son reflet, taciturne comme elle, dont la présence tendre et distraite ne suffit pas à l'ancrer durablement dans le réel. Et pas davantage celle des hommes qui, pour quelques jours, quelques mois ou des années, traversent sa vie. Car Paula la mélancolique exerce sur les hommes de tout âge un charme d'autant plus irrésistible qu'elle ne se sait pas séduisante. Au hasard des rendez-vous, des liaisons, des vacances en d'autres îles, moins lointaines, elle va suivre, d'essais en erreurs, entre tristesse formatrice et joie inespérée, un itinéraire amoureux qui la met en danger. Jusqu'à la rencontre finale. Et salvatrice. Pour le temps du moins, éphémère, que dure l'éblouissement partagé. Toutes les femmes sont ou ont un jour été Paula. Tous les hommes chanceux ont aimé une Paula. Pourtant Paula est unique. Elle dessine, sans le savoir, la forme même du désir.

02/2015

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Récits de voyage

Seuls avec Paola. Récit d'une traversée

Ce livre est un récit d'une semaine particulière lors de mon voyage en Amérique Latine qui a duré deux ans. Beaucoup de choses se sont passées durant ce périple de l'autre côté du globe, mais la traversée de la Mer des Caraïbes, de la Colombie au Panama à bord d'un petit voilier nommé Paola a été une aventure au vrai sens du terme, une expérience humaine incroyable qui m'a beaucoup appris sur moi-même, sur les gens qui m'entouraient et qui m'a laissé un goût particulier.

12/2015

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Vie chrétienne

Paolo, la présence de l'absent

Depuis juillet 2013, on est sans nouvelles du prêtre jésuite italien Paolo Dall'Oglio, qui a réhabilité dans les années 1980 le monastère Mar Moussa al-Habachi, dans le désert syrien, pour en faire un haut lieu d'hospitalité et de dialogue. Opposant résolu à Bachar al-Assad, le père Paolo n'a cessé de plaider, aux côtés des révolutionnaires, pour une "Syrie libre" . Expulsé de son pays d'adoption en 2012, il y retourne clandestinement au bout d'un an. Il est enlevé peu de temps après à Rakka dans des circonstances troubles. Est-il retenu dans les prisons du pouvoir ou dans celles de Daech ? Le mystère autour de sa disparition reste entier. Pris entre les sentiments confus de révolte, de découragement et d'espoir, René Guitton rend ici hommage à un ami très cher, mais aussi, à travers lui, à ceux qui hurlent en silence leurs souffrances, leurs douleurs physiques et morales, et leur rage devant les irrémédiables destructions d'un des berceaux les plus importants de l'humanité. René Guitton, essayiste engagé et romancier, est l'auteur de nombreux ouvrages, essais, documents et romans, parmi lesquels Ces chrétiens qu'on assassine ou encore le Dictionnaire amoureux de l'Orient.

08/2023

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Cinéma

Paolo et Vittorio Taviani. Entretien au pluriel

Paolo. On nous a demandé parfois pourquoi nous faisions du cinéma. La réponse est que nous pratiquons le cinéma comme un acte d’amour, pour aimer et pour être aimés par des personnes que nous ne connaissons pas et que peut-être nous ne connaîtrons jamais. Vittorio. — Je ne sais pas comment je réussirais à me situer par rapport aux autres dans ces choses fondamentales que sont les relations amoureuses, érotiques, politiques, si je n’avais pas une identité bien précise grâce au travail que je fais, dans mon cas le langage que j’ai choisi et qui est le cinéma. Alors, dans ce sens, le cinéma est ma vie parce que sinon je serais seulement un fantôme et tous les rapports avec les autres se dissoudraient dans le brouillard.

11/1993

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Littérature française

Paula Monti. Tome 1

En 1837, le bal de l'Opéra n'était pas encore tout à fait envahi par cette cohue de danseurs frénétiques et échevelés, chicards et chicandards (cela se dit ainsi), qui, de nos jours, ont presque entièrement banni de ces réunions les anciennes traditions de l'intrigue et ce ton de bonne compagnie qui n'ôtait rien au piquant des aventures. Alors, comme aujourd'hui, les gens du monde se rassemblaient autour d'un grand coffre placé dans le corridor des premières loges, entre les deux portes du foyer de l'Opéra. Les privilégiés se faisaient un siège de ce coffre et le partageaient souvent avec quelques dominos égrillards qui n'étaient pas toujours du monde, mais qui le connaissaient assez par ouïdire pour faire assaut de médisance avec les plus médisants. Au dernier bal du mois de janvier 1837, vers deux heures du matin, un assez grand nombre d'hommes se pressaient autour d'un domino féminin assis sur le coffre dont nous avons parlé. De bruyants éclats de rire accueillaient les paroles de cette femme. Elle ne manquait pas d'esprit ; mais certaines expressions vulgaires et le mode de tutoiement qu'elle employait prouvaient qu'elle n'appartenait pas à la très bonne compagnie, quoiqu'elle parût parfaitement instruite de ce qui se passait dans la société la plus choisie, la plus exclusive. On riait encore d'une des dernières saillies de ce domino, lorsque, avisant un jeune homme qui traversait le corridor d'un air affairé pour entrer dans le foyer, cette femme lui dit : Bonsoir, Fierval... où vastu donc ? Tu parais bien occupé ; estce que tu cherches la belle princesse de Hansfeld, à qui tu fais une cour si assidue ? Tu perdras ton temps, je t'en préviens ; elle n'est pas femme à aller au bal de l'Opéra... . C'est une rude vertu ; vous vous brûlerez tous à la chandelle, beaux papillons !

01/2023

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Critique littéraire

Sur Pier Paolo Pasolini

" Je défendrai toujours l'œuvre de Pasolini, la liberté de sa parole, l'inventivité de son esthétique cinématographique, le génie de sa poésie, la férocité de sa critique des tièdes, des veules, des conformistes, son courage, sa faculté d'exposition, sa curiosité, sa vitalité, sa vérité. J'admirerai toujours ses films, ses poèmes, ses critiques, ses essais, ses romans, ses nouvelles. Je suis heureux d'avoir traduit l'une des plus grandes œuvres littéraires du XXe siècle, Petrolio, et d'avoir tenté d'en analyser la structure. Je publie peut-être trop tôt un recueil de mes articles et conférences sur Pasolini. Puisque je ne crois pas à la fin des histoires d'amour. On ne cesse pas d'aimer. Je ne cesse pas de lire Pasolini. Ce que j'écris est écrit dans cet amour-là qui a accompagné le premier texte que j'ai voulu publier. Mais ce n'est pas la fidélité douloureuse de la filiation. Non, ne jamais voir un père en Pasolini qui dédia son premier recueil frioulan à son père et en fut si mal aimé et l'aima si mal. On aime toujours mal un père. Je ne crois pas aimer mal Pasolini. " Sur Pier Paolo Pasolini (1922-1975) dont il a traduit de nombreux ouvrages, René de Ceccatty publie en même temps une biographie, Pasolini (" Folio biographies ", Gallimard) et un dialogue avec Maria Callas, dans Le Mot amour (Gallimard).

10/2005

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Beaux arts

Paolo Uccello, "Le déluge"

Il y a plusieurs âges de la peinture dans la fresque. Ce Déluge d'Uccello retient une énigme. Le problème de l'espace et de la construction perspective y est étrangement anachronique par rapport à ce qu'est ici la solution de la figure : une grande métonymie des états de mouvement dans un espace stéréoscopique ; la figure ainsi comprise comme corps y est débordée par une inconnue de référence et d'emploi dans le " mazzocchio ". La couleur découpe des unités, non des détails : elle est faite d'un grain plus gros que les corps. Un des niveaux de lecture est sans doute celui qu'impose une sorte d'avancée fantomale du corps de la mythologie, non de ses figures. Ce livre est mis en scène par des passages de peinture (des passages écrits, des sortes d'animaux) qui prennent appui sur les deux bords opposés de ce Déluge : la division des corps dans l'eau et l'objet le plus résistant (le module refermé de construction des figures).

02/1999

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Littérature française

Paula Monti. Tome 2

En 1837, le bal de l'Opéra n'était pas encore tout à fait envahi par cette cohue de danseurs frénétiques et échevelés, chicards et chicandards (cela se dit ainsi), qui, de nos jours, ont presque entièrement banni de ces réunions les anciennes traditions de l'intrigue et ce ton de bonne compagnie qui n'ôtait rien au piquant des aventures. Alors, comme aujourd'hui, les gens du monde se rassemblaient autour d'un grand coffre placé dans le corridor des premières loges, entre les deux portes du foyer de l'Opéra. Les privilégiés se faisaient un siège de ce coffre et le partageaient souvent avec quelques dominos égrillards qui n'étaient pas toujours du monde, mais qui le connaissaient assez par ouïdire pour faire assaut de médisance avec les plus médisants. Au dernier bal du mois de janvier 1837, vers deux heures du matin, un assez grand nombre d'hommes se pressaient autour d'un domino féminin assis sur le coffre dont nous avons parlé. De bruyants éclats de rire accueillaient les paroles de cette femme. Elle ne manquait pas d'esprit ; mais certaines expressions vulgaires et le mode de tutoiement qu'elle employait prouvaient qu'elle n'appartenait pas à la très bonne compagnie, quoiqu'elle parût parfaitement instruite de ce qui se passait dans la société la plus choisie, la plus exclusive. On riait encore d'une des dernières saillies de ce domino, lorsque, avisant un jeune homme qui traversait le corridor d'un air affairé pour entrer dans le foyer, cette femme lui dit : Bonsoir, Fierval... où vastu donc ? Tu parais bien occupé ; estce que tu cherches la belle princesse de Hansfeld, à qui tu fais une cour si assidue ? Tu perdras ton temps, je t'en préviens ; elle n'est pas femme à aller au bal de l'Opéra... . C'est une rude vertu ; vous vous brûlerez tous à la chandelle, beaux papillons !

01/2023

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Cinéastes, réalisateurs

Avec Pier Paolo Pasolini

"Comme tous les grands artistes, Pasolini demeure éternellement présent. Lorsqu'on a admiré profondément un créateur, on ne change pas de rapport avec lui. Souvent, autour de moi, on dit que Pasolini est dépassé, que son cinéma est daté, que ses poèmes et ses romans sont illisibles... Cela me paraît aberrant. Autant dire que Flaubert est vieillot, que Villon est illisible, que Dante est ennuyeux... Pasolini était une figure active de la vie politique. C'est cela qui donne l'impression qu'il appartient au passé. Mais les grandes oeuvres sont inépuisables. ". . Le poète, le romancier et le polémiste ; le cinéaste, le dramaturge et le peintre ; ses relations aux autres ; la mort... A l'occasion du centenaire de la naissance de Pier Paolo Pasolini (1922-1975), dont la vie s'est tragiquement achevée une nuit de novembre sur une plage d'Ostie dans des circonstances encore mystérieuses, René de Ceccatty rassemble ici un large choix de ses études, articles, entretiens et conférences qu'il n'a cessé depuis quarante ans de consacrer au poète cinéaste. René de Ceccatty est romancier, éditeur, traducteur et critique. Il a publié une trentaine de romans et récits, et de nombreux essais littéraires et biographies. Il a traduit une grande partie de l'oeuvre de Pasolini (romans, essais, poèmes) et il est l'auteur de sa biographie chez Gallimard.

03/2022

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Théâtre

Pola. Un polar sans en avoir l'r

Pola, un polar sans en avoir l'r mais avec de la musique... Avec deux protagonistes tantôt musicien et conteur, tantôt enquêteurs enquêtés, pour un collage surréaliste, "oulipien" et déjanté, où les personnages ne sont pas à la noce et au cours duquel le public complice doit prendre le mors aux dents en avalant son croque-madame sur les chapeaux de roue, en attendant de passer à table. J'ai écrit ce spectacle sous la menace d'un crayon sur la tempe. On m'a sommé de trouver des mots assassins, sans faire d'histoires, pour un polar au bar. Je n'avais pas d'alibi pour me défendre...

03/2006

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BD tout public

Ma tante adorée Tome 1

Paolo a toujours semblé un peu chichiteux, alors pourquoi ne pas aller jusqu'au bout de son tempérament, et le transformer en Paola, une jolie petite fi-fille ? La thérapie hormonale de sa tante fonctionne à merveille et bientôt la jeune Paola se met à porter des robes, des talons hauts et du maquillage. Il... Elle a une ou deux choses à apprendre sur les manières d'une dame, toutefois. Tante Erica se fera un plaisir de l'éduquer sur les derniers détails, et de la punir quand elle devient vilaine !

02/2014

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Romans policiers

Pola Tome 2 : Fugitif

Noëlle, une mère octogénaire et enfermé depuis longtemps dans un asile psychiatrique, pense revoir son fils, mort, aux informations du midi. Un fils qui l'avait abandonnée soudainement, sans explications, et différent familiale. Etant dans l'incompréhension, elle souhaite comprendre ce qui a bien pu se passer. Seulement, personne ne veut l'écouter. Stéphanie est à présent commissaire et ne s'attendait certainement pas à ce qu'elle allait découvrir. Des difficultés dans les comptes, un personnel qui la jalouse atrocement et de macabres découvertes. Néanmoins, à présent, elle n'est plus seule. Thomas est rentré dans sa vie. Seulement tous n'est pas rose de son côté. Ayant tué une personne l'année passée, il peine à surmonter cette épreuve. Noëlle, va-t-elle trouver réponse à ses questions ? Et comprendre enfin ce qui a bien pu arriver à son fils unique qui l'a abandonné ! Quant à Stéphanie, va-t-elle parvenir à surmonter tous les obstacles qui lui barrent la route ? Et Thomas va-t-il enfin parvenir à sauter le pas de la dépression et se ressaisir ? Car le sort de la ville de Boulogne-Billancourt en dépend.

06/2023

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Photographes

Paolo Roversi par Christian Caujolle

Si on le connaît surtout pour ses photographies dans le domaine de la mode, Paolo Roversi n'est surtout pas photographe "de" mode. Ce grand connaisseur de la photographie - qu'il collectionne avec un goût très sûr -, cet amateur, au plus beau sens du terme, de livres qui, dès sa jeunesse l'ont familiarisé avec les classiques comme avec les auteurs de sa génération, est photographe, tout simplement. Il considère chaque photo comme un "portrait", qu'il s'agisse d'un visage, d'une robe, d'un paysage ou d'une cafetière, et affirme sa passion pour August Sander, Diane Arbus ou Richard Avedon. Et évidemment Robert Frank dont il fut proche. Simplement parce qu'il cherche à "placer au centre du monde" ce qu'il photographie, qu'il s'efface pour pouvoir éliminer et épurer au maximum. Avec une grande élégance. Au début, cela n'a pas été facile. Le COVID 19 nous a empêchés de nous voir en face à face et nous avons dialogué par écrans interposés, ce que ni l'un ni l'autre n'aimons et qui ne se prête guère au type d'échange qui est la règle, la base et le fondement de ces discussions. Dès la première rencontre physique sur la terrasse du Studio Luce et malgré l'intempestif passage d'un hélicoptère, la parole est devenue plus fluide. D'autant que le lieu est accueillant, que le studio, dans un immeuble des années trente au sud de Paris fait cohabiter espaces de vie et de travail. Comme une évidence. Retrouvailles complices, échanges, partage. Et toujours cette bonne humeur élégante, ce sourire qui plisse au coin des yeux, ce rire fréquent et jamais haut, cet humour léger, une façon de ne pas se prendre au sérieux, une forme de prédestination au bonheur comme une décision de vie. On sent à chaque instant une exigence, par nécessité et, tout aussi forte, l'indispensable liberté qui ouvre les portes. Le rythme est souple, musical, à la fois ferme dans ses convictions et jamais arrogant. Français parfait et précis pour le plus italien des parisiens, ou, peut-être, le plus parisien des italiens. Peu importe, d'ailleurs. Oui, une évidente élégance. Comme, plus tard, dans son appartement lumineux au dernier étage d'un bel immeuble. Un univers habité, ni en désordre ni vraiment rangé, surtout pas arrangé. Un monde de livres, dès l'entrée et dans presque toutes les pièces. Des livres de tous types, poésie, roman, philosophie, littérature, photo évidemment, livres d'art et de remarquables exemplaires reliés de belles éditions anciennes - vu une originale de Paul et Virginie, un ouvrage de 1776 sur l'Italie avec des aquarelles magnifiques ou un exemplaire des Œuvres complètes de Jules César - qui viennent de son épouse, Laetitia, ancienne top model descendante des imprimeurs typographes Firmin Didot. Un monde de photographies, partout, dans toutes les pièces, au mur ou sur des rangements en bois à croisillons. Peu de photographies du maître des lieux, finalement, mais beaucoup de pépites, de Robert Franck - beaucoup - à Diane Arbus - dont le si rare autoportrait enceinte - à Kertész - un petit tirage inédit d'une vue de Paris –, plusieurs Shoji Ueda ou Louis Faurer. Et tant d'autres, mêlés à quelques photos de famille. Face à un mur entièrement couvert de photographies, bouleversant, un Lucio Fontana blanc, d'un format inhabituellement grand, très pur d'une seule entaille verticale. On aperçoit, dans une bibliothèque dont les portes vitrées protègent des livres particulièrement précieux, un petit paquet carré, emballage mystérieux des tout débuts de Christo. D'autres peintures au mur, dont une d'un ami. Ici, rien n'est décoration, on vit dans un environnement où l'art trouve tout naturellement sa place pour que l'on vive avec lui. On le respire. Mais il ne s'agit ni d'un musée, ni d'une monstration, encore moins d'une démonstration. Pas de logique, pas de hiérarchie, une manière plutôt d'autoportrait fait de bribes de souvenirs, de moments d'une vie, d'émotions préservées. Nous n'avons, finalement, pas tellement parlé de mode. Sans doute parce que ce n'est pas vraiment le propos, même si celui qui dit avoir été fortement influencé par August Sander est catalogué comme photographe "de mode" et que c'est son activité professionnelle principale. Mais il est évident que pour celui pour qui " tout est portrait " l'enjeu, le seul, est la photographie. Donc la lumière. Et une indispensable liberté que l'on retrouve dans la façon d'évoquer et sa pratique et des souvenirs, de se dire sans toujours se dévoiler, avec une pudeur qui n'est pas un calcul ou une cachotterie. La parole est fluide, les émotions et les souvenirs reviennent, les convictions, les commentaires, sans affectation. On se parle. Juste entre nous.

11/2022

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Littérature étrangère

Paula T. une femme allemande

Paula veut être peintre, elle ne veut que cela. La petite fille terrorisée par son père va trouver la force de s'opposer à lui d'abord, puis à son mari. Elle luttera pour exister, pour disposer de son corps, puis pour faire des études aux Beaux-Arts. Elle en paiera le prix: elle renoncera à son premier enfant. Paula se cuirasse contre ses sentiments, elle se construit contre les hommes, qu'elle n'hésitera pas à utiliser pour réaliser son rêve : peindre comme elle le veut, dans une Allemagne de l'Est où il est dangereux de s'éloigner des canons du réalisme socialiste. Christoph Hein crée un personnage magnifique de femme forte et pourtant si faible, qui est aussi une métaphore de la difficulté à être un créateur à certaines époques et une illustration du degré de contrôle et d'égoïsme nécessaire à qui sent et sait qu'il doit construire une oeuvre, qu'il y arrive ou pas. Un grand roman aussi émouvant que dérangeant.

03/2010

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Poches Littérature internation

Paula T. Une femme allemande

Paula veut être peintre, elle ne veut que cela. La petite fille terrorisée par son père va trouver la force de s'opposer à lui d'abord, puis à son mari. Elle luttera pour exister, pour disposer de son corps, puis pour faire des études aux Beaux-Arts. Elle en paiera le prix, en renonçant à son premier enfant. Paula se cuirasse contre ses sentiments, elle se construit contre les hommes, qu'elle n'hésitera pas à utiliser pour réaliser son rêve : peindre comme elle le veut, dans une Allemagne de l'Est où il est dangereux de s'éloigner des canons du réalisme socialiste.

09/2016

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Suspense

Qui se souvient de Paula ?

Un polar hors du commun, qui s'ouvre par un crime innommable : la rafle du Vel' d'Hiv' du 13 juillet 1942. A la fois un très grand roman noir et un immense roman de mémoire.

03/2024

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Sociologie

Le genre intraitable. Politiques de la virilité dans le monde musulman

La présence des islamistes sur la scène internationale met au jour une question taboue dans le monde musulman : celle du rôle de la virilité. En effet, la virilité y incarne un principe politique essentiel - mais un principe qui ne dit pas son nom. Elle ne renvoie pas seulement au vieux problème des rapports entre les sexes, elle est aussi au fondement du despotisme politique et social qui y sévit de longue date. Elle détermine la nature même des gouvernements, et son enracinement explique pour une large part la crise interminable que subissent les peuples musulmans. Telle est l'hypothèse développée dans ce livre à travers une série de tableaux historiques et contemporains illustrant les débordements et les contradictions des régimes virilistes : de l'anarchie tribale de la période antéislamique jusqu'au rigorisme des wahhabites en Arabie saoudite, en passant par les violences des grands appareils monarchiques d'autrefois, l'aventurisme guerrier et les cruautés de Saddam Hussein, l'autoritarisme du chah puis des mollahs en Iran, le trouble des hommes ordinaires au Maghreb, en butte à la modernisation et à l'oppression. Chaque problème politique renvoie à un type de virilité et à un territoire. Et dans cette traversée des milieux et des siècles apparaissent le Bédouin du désert, les grands conquérants, le maître du sérail chez les Ottomans, le dictateur moderniste et l'islamiste dans ses variations révolutionnaires ou conservatrices. Mais l'auteure examine aussi l'homme de la Cité idéale des théologiens et des philosophes arabes, lesquels ont combattu, à l'âge classique (VIIe - XVe siècle), ces excès et les divisions qui en résultent. Nadia Tazi lève nombre de malentendus sur le rapport des hommes à l'autre - à "l'Occident" en bloc, à la femme, ou à l'homosexuel - et renouvelle l'analyse de thèmes décisifs comme le voile, la souveraineté, le culte du chef, la lutte pour la reconnaissance et la guerre.

10/2018

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Techniques culinaires

Vide ton frigo !. La bible de cuisine intraitable avec les restes !

Vous préparez toujours la même quiche avec des lardons ? Ce brocoli un peu flétri hante votre frigo ? Cette botte de carottes ne vous fait plus rêver ? Dans le fond, tous ces ingrédients ne vous inspirent plus... Il est temps de reprendre votre cuisine en main ! Grâce aux 300 recettes simples et gourmandes de ce livre, imaginées autour des 80 ingrédients les plus consommés, réinventez votre cuisine de tous les jours !

09/2022

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Autres collections (6 à 9 ans)

Je rentre en CP Tome 21 : Paola va à la piscine

"Au bord de la piscine, Paola regarde papa. Et plouf ! Elle plonge". 1 histoire autour d'un son + la version sonore + des activités ludiques. Le son P.

06/2023

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Histoire de France

Pasquale Paoli. Un Corse des Lumières

Né dans un hameau peuplé d'une centaine d'âmes, le Père de la patrie corse est mort dans la plus grande capitale européenne de son temps, Londres. Né en 1725, élevé à Naples, rentré pour moins de quinze ans de " pouvoir " (1755-1769), exilé en Angleterre jusqu'en 1790, revenu à Corte pour quatre ans, retourné à Londres de 1794 à sa mort en 1807, celui qui fut enterré à l'ombre de Westminster a vécu trente-deux ans en Corse, trente-quatre années en Angleterre, seize années de jeunesse italiennes et quelques semaines parisiennes. Corse de Corse, Paoli est aussi Corse de la diaspora, comme Sampiero Corso avant lui et Napoléon Bonaparte après lui. Paoli surprend, étonne, séduit, révolte parfois. Quel est-il ? Philosophe du siècle des Lumières ? Religieux comme son frère, tertiaire franciscain mort au couvent ? Franc-maçon précocement affilié à une loge italienne ? Ou tardivement affilié à une loge anglaise à Londres ? Humaniste ou soldat ? Homme de plume ou d'épée ? Homme d'action ou de réflexion ? Les sources sont si abondantes que la synthèse est malaisée et que l'on néglige presque toujours les trente premières années de sa vie, celles qui pourtant permettent de saisir l'enracinement du personnage dans une terre, une tradition, une généalogie ; c'est l'un des apports décisifs de ce livre que d'évoquer la genèse de l'homme d'État et de lui redonner ainsi sa cohérence et sa vigueur. Cette première biographie exhaustive replace Paoli dans son contexte historique et rend le personnage passionnant.

06/2005

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Beaux arts

Les contes cruels de Paula Rego

Formée à la Slade School of Arts, où elle a côtoyé Francis Bacon, Lucian Freud ou encore Frank Auerbach, Paula Rego est née en 1935 à Lisbonne, au Portugal. Résidant à Londres depuis plus de cinquante ans, elle a quitté le Portugal pour suivre ses études en Angleterre et fuir l'oppressante dictature de Salazar. Jane Eyre, Daumier, Goya, Peter Pan, Degas, Lewis Caroll... Paula Rego est habitée par une certaine littérature et culture visuelle du XIXe siècle, qu'elle entremêle avec des éléments fortement autobiographiques et des éléments du réel, celui de notre monde actuel et de ses enjeux sociaux et politiques.

10/2018

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Littérature Italienne

La lampe merveilleuse de Paolo Lunare

"Il se rappelait qu'enfant, il avait l'habitude d'ouvrir les coquelicots avec ses mains". Depuis trois ans, Paolo Lunare s'applique à confectionner un mystérieux cadeau qu'il souhaite offrir à sa femme pour leur quinzième anniversaire de mariage. Il passe ses nuits dans son garage à bricoler une lampe singulière qui pourrait reproduire "la lumière du soleil telle qu'elle est" ... au risque de réveiller la communication avec les disparus. Et s'ils ne s'étaient pas tout dit, Petra et lui ? Toutes les vérités ne sont pas bonnes à entendre. Sur fond de réalisme merveilleux, un court roman aux accents pirandelliens sur la vérité et le mensonge dans le couple.

07/2023

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Littérature française (poches)

Et elle me parla d'un érable, du sourire de l'eau et de l'éternité

Alexandre a tout pour être heureux : un physique avenant, une excellente situation professionnelle et un bel appartement. Dorloté par sa voisine qui lui mitonne des bons petits plats, il semble épanoui. Mais lorsque la vieille dame meurt seule à l'hôpital, il commence à prendre la mesure du désert affectif qu'est en réalité sa vie, et surtout son manque évident d'attention envers autrui. Il décide alors de reprendre contact avec un vieil ami qu'il retrouve père de famille épnanoui et marié à une femme remarquable. Grâce à ce couple, aussi amoureux que bienveillant, Alexandre va peu à peu s'ouvrir au monde, aux autres, et se mettre à l'écoute des minutes décisives qui vont changer son existence de manière radicale... " Délicieux, rafraîchissant et apaisant. " Christophe Mangelle – Metronews

03/2017

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Essais

L'Évangile selon Saint Matthieu. de Pier Paolo Pasolini

A l'occasion du centenaire de la naissance du grand poète/cinéaste (mars 2022), la collection "Les Meilleurs Films de notre vie" consacre un volume à l'un des films de Pasolini qui a fait le plus grand bruit. Bien que sa reconstitution fidèle de l'Evangile selon saint Matthieu ait obtenu la faveur de part de la critique (voir le Lion d'argent obtenu au festival de Venise, 1964), la sortie du film a conduit à un débat intellectuel houleux dans la presse, à augmenter la controverse sur les oeuvres de Pasolini et finalement à la censure de la pellicule. Dans ce livre, les deux auteurs offrent au lecteur une analyse en détail, scène par scène, en accompagnant le texte avec des photogrammes extraits directement de la pellicule du film même.

04/2022

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Sociologie

SAO PAOLO. Ville mondiale et urbanisme français sous les tropiques

La diversité, la pluralité, l'universalité dans la métropole. Un désordre qui révèle une géographie absolument ordonnée. C'est la géographie et l'histoire de São Paulo, un rythme espace/temps du Tiers-Monde. Cette exceptionnelle métropole est aujourd'hui un laboratoire vivant pour les " urbanistes et les urbanologues " qui veulent comprendre les métamorphoses de l'espace produit et approprié. Les idées et les théories exprimées dans cet ouvrage pour comprendre et expliquer l'urbanisation du Tiers-Monde ont inspiré plusieurs thèses aux universités brésiliennes. De par son sujet et sa méthode ce livre intéressera non seulement les géographes, mais aussi les urbanistes, les économistes et les aménageurs.

09/1998