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Oeuvres Complètes Tome 20 : Commentaires et exégèses. Volume 2, L'épée et le miroir

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Pléiades

Oeuvres complètes. Volume 1

Marguerite Duras, qui fut une légende vivante, s'incarne pour beaucoup dans un livre particulier : souvent Un barrage contre le Pacifique (1950) ou L'Amant (1984), parfois Le Ravissement de Lol V. Stein (1964), ou encore dans un film et sa mélodie, India Song (1973). Plus rares sont les lecteurs qui se représentent l'oeuvre dans sa continuité souterraine. À travers la diversité des genres - romans, nouvelles, théâtre, scénarios, films -, Duras n'a jamais cessé d'explorer l'écriture elle-même. Car c'est précisément la recherche d'une voix qui lui fût propre qui l'a amenée à composer pour le théâtre (où le langage "a lieu") comme à prendre la caméra : "Je parle de l'écrit même quand j'ai l'air de parler du cinéma. Je ne sais pas parler d'autre chose." Bien sûr, l'expérience de l'écriture dramatique ou cinématographique influence l'écriture romanesque, et certains sujets passent d'un genre ou d'un support à un autre, mais il y a plus : peu à peu se fait jour un style reposant sur la porosité des genres. Sur la couverture d'India Song se lit une triple mention, "texte théâtre film"... Sa voix propre, Duras ne l'a pas trouvée d'emblée, et le mystère de sa découverte est l'un des charmes d'une lecture chronologique de son oeuvre. Ses deux premiers romans respirent l'air "existentialiste" de l'époque. Les trois suivants - Un barrage contre le Pacifique (1950), Le Marin de Gibraltar (1952), Les Petits Chevaux de Tarquinia (1953) - s'inscrivent dans l'"âge du roman américain". Puis, peu à peu, le romanesque narratif s'efface, les personnages s'estompent ou s'affinent - au point de se réduire bientôt, dans la nouvelle "Les Chantiers" (et plus tard dans Détruire dit-elle), à des séries d'états d'âme presque anonymes, voire à un étrange statut de regard regardé. L'évolution, toutefois, n'est pas linéaire : la tendance à la déréalisation du réel et au primat de la parole dialoguée ou soliloquée était marquée dès L'Après-midi de monsieur Andesmas (1962), mais les personnages du Vice-consul (1966) prennent corps dans la chaleur moite d'un décor indien quasi baroque. Les deux premiers volumes des oeuvres complètes, enrichis de nombreux textes et documents rares, retracent l'histoire d'une écriture et, par le biais d'épisodes ou de personnages récurrents (dont certains deviendront de véritables mythes littéraires), mettent en place les "cycles", informels et poreux, qui traverseront toute l'oeuvre : l'Indochine de l'enfance, l'Inde du fantasme.

10/2011

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Pléiades

Oeuvres complètes. Volume 1, Nouvelles et récits

La littérature doit beaucoup aux testaments trahis. La plus grande partie de l'oeuvre de Kafka, par exemple. Histoire connue. Franz Kafka demande à son ami Max Brod de détruire - vernichten, dit-il, "anéantir" - après sa mort les papiers inédits qu'il laisse derrière lui, ses manuscrits littéraires aussi bien que ses écrits personnels, journaux et lettres. Brod refuse d'obtempérer. Sa trahison, si c'en est une, est double. Il ne se contente pas de conserver les inédits : il les fait paraître. Aux romans et récits s'ajoutent bientôt, dans des versions d'abord édulcorées, les écrits intimes. Quant aux éditions françaises réunissant plusieurs textes, elles ne respecteront pas les recueils organisés et publiés par Kafka, mais mêleront - nouvelle trahison - récits publiés et écrits posthumes. Sur le résultat les avis divergent. Certains lecteurs en ont plusieurs. Un expert en testaments trahis comme Milan Kundera situe Kafka au sommet de son panthéon personnel et, au sommet du sommet, place les romans, tous trois sauvés par Brod. Pourtant, Brod lui paraît coupable : divulguer ce qu'un écrivain a souhaité voir détruire, c'est "le même acte de viol que censurer ce qu'il a décidé de garder" . Quant au fait de mêler posthumes et ouvrages publiés par Kafka, cela produit, selon Kundera toujours, "un flot informe comme seule l'eau peut l'être, l'eau qui coule et entraîne avec elle bon et mauvais, achevé et non achevé, fort et faible, esquisse et oeuvre" . Sans renoncer à aucune oeuvre ni à aucune esquisse - Brod fut peut-être un traître, mais sa trahison était à coup sûr nécessaire -, la présente édition adopte une disposition plus fidèle à l'histoire de la découverte de l'oeuvre de Kafka. Elle propose, en ouverture, l'intégralité des textes publiés par lui, ici restaurés dans la forme (recueil, petit livre ou publication dans la presse) qu' il a voulue pour eux. Puis viennent ses récits et fragments narratifs posthumes : ceux que l'on trouve dans ses Journaux, qui servaient aussi de laboratoire littéraire, et ceux des liasses ou des cahiers dans lesquels il composait la plupart de ses récits. L'ensemble est retraduit. Les conditions d'une redécouverte sont réunies.

10/2018

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Littérature étrangère

Oeuvres complètes. Coffret en 2 volumes : Oeuvres poétiques ; Oeuvres en prose

Ce coffret réunit en deux volumes les oeuvres complètes d'Ossip Mandelstam traduites du russe par Jean-Claude Schneider. I. Oeuvres poétiques, en édition bilingue, texte russe en bas de page. La Pierre (1913/1915/1923), Tristia (1922), Le Livre de 1928, Poèmes non rassemblés en recueil ou non publiés (1908-1934), Cahier de Voronej (1935-1937), Poèmes non inclus dans les Cahiers (1935-1937) et, en appendice : Poèmes de jeunesse (1909-1911) et poèmes pour enfants (1925-1926). II. Oeuvres en proses. Le Bruit du temps (1925), Féodossia (1925), Proses éparses, esquisses (1922-1927), Essais, articles (1913-1932), De la poésie (1928), Le Timbre égyptien (1928), La Quatrième Prose (1929-1930), Le Voyage en Arménie (1933), Entretien sur Dante (1933) et, en appendice : écrits de commande ou alimentaires.

03/2018

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Pléiades

Oeuvres romanesques complètes. Coffret en 2 volumes

Cela commence bien pour Vian, l'écrivain. Queneau aime Vercoquin et le plancton. Gallimard accepte ce premier roman puis un deuxième, L'Ecume des jours. Sartre reçoit l'auteur aux Temps modernes, où paraîtront ses Chroniques du Menteur. J'irai cracher sur vos tombes fait scandale – un vrai scandale, du premier coup, celui que tant d'artistes attendent en vain toute leur vie... Et pourtant, cela ne prend pas. Les seuls romans de Vian qui connaissent le succès de son vivant sont ceux qu'il signe Sullivan. Les autres ne trouvent pas leur public. Le dernier, L'Arrache-coeur, sept ans à peine après Vercoquin, est un ultime échec. Vian en conclut que sa destinée ne sera pas littéraire. Il renonce au roman. Sa célébrité est alors à son comble, pour d'autres raisons. "Oh ! je fais dans pas mal de choses, n'adjudant ; ingénieur, auteur, traducteur, musicien, journaliste, interprète, jazzologue, et maintenant directeur artistique d'une maison de disques. — Ouais... je vois..." répond l'adjudant, "bon à tout, bon à rien..." Le personnage de Vian – trompinette, tourniquette et cor à gidouille – prend beaucoup de place, il est vrai, jusqu'à masquer en partie son oeuvre. Résultat : au lendemain de sa mort prématurée, la plupart de ses livres "littéraires" sont introuvables. Le succès viendra plus tard, au rythme des rééditions posthumes, et il sera accompagné d'une certaine reconnaissance. Mais prend-on vraiment l'écrivain au sérieux ? L'imaginaire de Vian déconcertait ses contemporains. On a parfois l'impression, aujourd'hui, que son humour embarrasse les nôtres. C'est ainsi ; Vian trouvait le sérieux risible et voyait dans le rire une chose sérieuse. Dans son arbre généalogique littéraire figurent les noms de Rabelais, Swift, Carroll, Jarry, Queneau. Cette édition réunit les romans, les nouvelles et les scénarios de Boris Vian, ainsi qu'un choix de textes brefs qui, bien que non fictionnels (encore que certaines chroniques soient fort "romancées"), éclairent son univers imaginaire. Précisément, à quoi ressemble-t-il, cet univers ? A un monde parallèle au nôtre et communiquant avec lui, doté de son langage propre, irréductible aux catégories convenues (fantastique, science-fiction), aussi contrasté que le désert à rayures de L'Automne à Pékin, mais concerté, cohérent, à la fois poétique et réel : "l'histoire est entièrement vraie, puisque je l'ai imaginée d'un bout à l'autre. Sa réalisation matérielle proprement dite consiste essentiellement en une projection de la réalité en atmosphère biaise et chauffée, sur un plan de référence irrégulièrement ondulé et présentant de la distorsion." Langage d'ingénieur, mais il cache une définition du récit poétique, au service de thèmes graves – la difficulté d'être, l'usure de toute chose, l'angoisse de la mort – qui chez Vian sont transfigurés par la magie du rêve.

01/2020

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Pléiades

Oeuvres poétiques complètes. Coffret en 2 volumes

Aragon ne ressemble pas à l'image que l'on a de lui, celle d'un poète qui, après avoir pris part à l'aventure surréaliste, a recouru à la rime et à des formes traditionnelles pour chanter la France résistante, le parti communiste et l'amour d'Elsa. Sa voix propre est sans doute moins célèbre que celles que lui ont prêtées les chanteurs. Il arrive en effet qu'on ne voie en lui qu'un parolier de génie, surtout quand on néglige de «commencer par le lire». Sa poésie, il est vrai, n'est pas un rébus ; elle demeure une parole intelligible, ce qui la rend accessible, ce qui permet aussi à ses non-lecteurs de se méprendre à son propos. Aragon, à qui le lit, apparaît comme le poète du mouvement perpétuel. Inventeur de formes et de mètres nouveaux, il ne s'en tint jamais à ses découvertes, continua de se renouveler, contesta les genres anciens sans les refuser : en les utilisant. Comme Hugo (vu par Mallarmé), «il était le vers français personnellement». Comme Hugo encore, il eut plusieurs cordes à son instrument et n'en négligea aucune. Voici donc toute la lyre d'Aragon, rassemblée, ainsi qu'il l'a souhaité, dans l'ordre chronologique, depuis Feu de joie jusqu'aux Adieux en passant par des traductions et des textes épars dont cette édition offre le recueil le plus complet jamais réalisé. On a pris l'habitude de distinguer trois périodes dans ces soixante années de création : l'appel à l'imaginaire des époques dadaïste et surréaliste, la quête de la réalité à travers les noces de l'écriture et du militantisme (dont la poésie de la Résistance est la plus belle illustration), le lyrisme intime, enfin, qui offre une incessante relecture de soi via une diversité inouïe de formes. Ces deux volumes montrent qu'Aragon, en fait, ne changea jamais tout à fait de matière, que tous les enjeux de sa poésie - la langue, l'Histoire, le sujet individuel - sont toujours présents, même si l'accent est mis tantôt sur l'un, tantôt sur l'autre. Son oeuvre poétique a l'unité, labyrinthique certes, mais incontestable, d'un océan. On en a beaucoup fréquenté les plages ; on peut désormais l'explorer jusque dans les grandes profondeurs.

04/2007

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Pléiades

Oeuvres complètes. Histoires Coffret en 2 volumes

Coffret de deux volumes vendus ensemble

10/2008

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Pléiades

Borges, oeuvres complètes. Coffret en 2 volumes

Coffret de deux volumes vendus ensemble, réunissant des réimpressions récentes des premières éditions (2010)

04/2016

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Littérature russe

Oeuvres complètes. Coffret en 2 volumes : Journaux et lettres, Tomes 3 et 4

Coffret de deux volumes vendus ensemble

05/2022

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Théâtre - Pièces

Oeuvres complètes, série 2. Oeuvres littéraires Tome 4, Oeuvres dramatiques, 2 volumes

Ce volume offre, pour la première fois, une édition complète du théâtre de Germaine de Staël, réunissant les quelques pièces éditées par Auguste de Staël en 1821 et plusieurs compositions, restées à l'état manuscrit. Une nouvelle facette, peu connue, de l'auteur se trouve dévoilée : celle de dramaturge. Ce volume rassemble dix-huit pièces composées entre 1778 et 1811 et révèle plusieurs tragédies, restées inédites. Longtemps minoré par rapport à l'ensemble de l'oeuvre, le théâtre apparaît ici dans toute sa richesse et sa complexité. Germaine de Staël a écrit et joué pour le théâtre toute sa vie, parallèlement à ses autres activités. La langue dramatique prolonge alors, sous une autre forme, la réflexion staëlienne sur l'individu et la société.

09/2021

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Littérature française

Oeuvres complètes. Volume 3, Oeuvres littéraires

"Tous les récits et poèmes de Georges Bataille publiés de son vivant sont réunis ici, à une exception près : Histoire de l'oeil. C'était son premier livre et il était légitime qu'il figurât dans le premier tome de ces Ouvres complètes. Les oeuvres littéraires que l'on a groupées dans ce volume expriment la même exigence que les oeuvres théoriques de Bataille. Il s'agit là aussi d'une "expérience intérieure", une expérience de la vérité qui est d'abord ce cri : "Nous n'avons de possibilité que l'impossible." La poésie (L'Archangélique, L'Orestie, L'Etre indifférencié) se veut "haine de la poésie", allant "au bout de la possibilité misérable des mots". Elle est le lieu où l'expérience se vit et se communique à la fois. Quant aux fictions, où "l'érotisme envisagé gravement, tragiquement, représente un singulier renversement", elles donnent de l'édifice "la clé lubrique". Ainsi Madame Edwarda et Le Petit mènent Dieu au bordel ; Histoire de rais et Dianus (ces deux récits qui, avec les poèmes de L'Orestie, composent L'Impossible, et dont La Scissiparité semble être un fragment avorté) lient lourdement les fièvres du désir aux fièvres de l'agonie ; L'Abbé C. met en scène un prêtre égaré par les débordements de son frère jumeau ; Le Bleu du ciel, enfin, est le plus beau roman d'amour, situé sous un ciel trop pur où déjà grondait l'orage des guerres." Thadée Klossowski.

02/2008

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Littérature française

Oeuvres complètes. Introduction, notes et commentaires sous la direction de Pierre Musso. Coffret en 4 volumes

Ces 4 volumes constituent de fait les premières oeuvres complètes de Claude-Henri de Saint-Simon (1760-1825), considéré comme le fondateur de la sociologie, du socialisme, de l’anarchisme, du saint-simonisme, voire des théories du management. Il fut en son siècle le maître à penser d’auteurs aussi divers que l’historien libéral Augustin Thierry, le philosophe positiviste Auguste Comte, le socialiste Pierre Leroux ou l’économiste technocrate Michel Chevalier. On y découvrira de nombreux inédits. Les éditeurs scientifiques, connus pour leurs travaux sur l’auteur, y livrent une introduction générale, des notices exhaustives sur chaque texte, un apparat critique substantiel, une biobibliographie, un inventaire des manuscrits, un riche choix de références, un index thématique et un index des noms : tout ce qu’il faut, en somme, soit pour une étude approfondie, soit pour une lecture cultivée.

03/2019

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Pléiades

Oeuvres complètes. Tomes 1 et 2

Editer Prévert dans la Pléiade, c'est installer son oeuvre dans la vérité en permettant à celle-ci de laisser entrevoir combien elle est faite d'une culture qui se cache. Car il n'est pas vrai que Prévert se contentait de griffonner en toute hâte sur les tables des bistrots ; les versions successives que cette édition procure le prouveront à l'évidence. Il n'est pas vrai non plus que Prévert dédaignait la littérature : cette édition s'efforce d'élucider les réminiscences et de repérer minutieusement les nombreuses références à des écrivains comme Hugo, Zola, Blake, Melville, Proust, et à beaucoup d'autres. On verra aussi combien les poèmes de Prévert sont structurés et quelle peine l'auteur se donnait pour cacher sous le sens apparent l'autre sens, énigmatique qui, la plupart du temps - dans la chute -, ouvre des failles. Si se servir de mots simples était nécessaire au poète pour être compris de tous, on mesurera à travers cette édition combien subtilement Prévert détourne le lieu commun, qu'il utilise, pour faire rendre gorge à la vérité première - et cruelle - de celui-ci. Aussi - plus que beaucoup d'autres - il a su déranger l'ordre établi en dérangeant l'ordre des mots.

03/2017

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Poésie

Oeuvres complètes. Tomes 1 et 2

Coffret de deux volumes vendus ensemble, réunissant des réimpressions récentes des premières éditions (1975, 1976)

04/2021

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Poésie

Oeuvres complètes. Tomes 1 et 2

En 1931, c'est avec les oeuvres de Baudelaire - choix alors peu conformiste - que Jacques Schiffrin inaugure la Bibliothèque de la Pléiade. Edition après édition, la collection ne cessera d'accompagner le poète et de contribuer à l'évolution du regard porté sur son oeuvre. Les volumes qui paraissent aujourd'hui constituent à cet égard un tournant décisif. On dit de Baudelaire qu'il est, pour la poésie en vers, l'homme d'un recueil unique. Il serait au moins aussi significatif de souligner que Les Fleurs du Mal sont l'oeuvre d'une vie, prépubliée à partir de 1845, publiée et condamnée en 1857, reprise et augmentée en 1861, prolongée jusqu'à la fin, ou presque. Or l'édition de 1857, qui n'est pas le fruit des circonstances, mais celui de la volonté de Baudelaire, n'est pas accessible à un large public. Dans le même ordre d'idées, on néglige de rééditer pour lui-même le recueil des Epaves de 1866, préférant l'annexer aux Fleurs du Mal de 1861 au motif qu'il procure les six pièces condamnées. La présentation habituelle du Spleen de Paris ne se distingue en rien de celle des livres publiés par Baudelaire, bien que ce recueil de cinquante "Petits poèmes en prose" n'ait jamais paru de son vivant et pose plusieurs des problèmes inhérents aux ouvrages posthumes. Bien des textes moins célèbres sont fréquemment regroupés au sein de recueils factices qui les coupent du contexte de leur rédaction. Les nouvelles Ouvres complètes de Baudelaire rompent avec ces usages. Pour la première fois, l'oeuvre n'est plus partagée entre poésie et critique. Le sommaire est désormais chronologique. Des Fleurs du Mal on propose les deux éditions, 1857 et 1861, dans leur intégralité. Elles sont précédées de toutes les prépublications de poèmes dans la presse, parfois réunies par Baudelaire en de petits recueils transitoires, tel Les Limbes en 1851. Les Epaves retrouvent leur autonomie et leur date. L'édition du Spleen de Paris ne dissimule plus la diversité des origines des poèmes en prose qui s'y trouvent rassemblés et fait entrer le lecteur dans l'atelier du poète : quand deux versions sensiblement différentes existent pour un même texte, toutes deux sont publiées. A leurs dates respectives, les différents Salons dialoguent avec les autres écrits. Les poèmes envoyés à Théophile Gautier dans l'espoir (en partie déçu) qu'il les publie en revue retrouvent leurs liasses originelles. Les féroces manuscrits "belges", enfin, font l'objet d'un nouvel établissement du texte et d'une présentation plus conforme à leur matérialité. L'oeuvre, en somme - "l'oeuvre qui a déterminé les voies de la poésie future" (A. Compagnon) -, s'écrit et se déploie sous les yeux du lecteur.

05/2024

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Littérature française (poches)

Contes et nouvelles en vers. Oeuvres complètes, volume 1

Du grand auteur des Fables, on sait moins les Contes. Avec eux pourtant, une autre facette de La Fontaine se met au jour. Alors, La Fontaine libertin ? Sans doute. Mais d'une sensualité faussement joyeuse, avec toute la finesse et l'esprit qui le caractérisent.

10/2018

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Benoît XVI

Oeuvres complètes. Volume 6, Tome 2, Ecrits de christologie

SUITE DU SUCCES MONDIAL DE "JESUS DE NAZARETH" (partie A) "Depuis soixante ans, les différents thèmes de la christologie sont au centre des activités de Benoît XVI et de son enseignement en tant que professeur, en tant qu'évêque et en tant que Pape". Enquêter sur "le lien inséparable entre histoire et transcendance, combiner la perspective d'en-haut avec la perspective d'en-bas, le Jésus de l'histoire et le Christ de la foi" tel est l'objectif que s'est proposé Benoît XVI avec so n Jésus de Nazareth. A partir des acquisitions historiques et des récits des Evangiles, il a su proposer avec beaucoup de clarté une vue d'ensemble sans précédemt sur la personne de Jésus et suciter de part le monde un débat durable. Une contribution aussi bien confessante que stimulante pour la réflexion. PARTIE B : REGARD SUR LE CRUCIFIE LE MYSTERE PASCAL DU CHRIST PARTIE C : MESSIE ET FILS DE DIEU : LE MYSTERE DE LA PERSONNE DE JESUS

03/2023

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Littérature française

Oeuvres complètes. Tome 20, Vérité et Justice (1902-1903)

Vérité, troisième des Quatre Evangiles, publié en 1903 après la mort de Zola, est nourri par le souvenir de l'affaire Dreyfus. Mais celui-ci est transposé dans une intrigue qui substitue au martyre d'un officier juif injustement condamné dans une affaire d'espionnage, celui d'un instituteur laïc calomnié et persécuté par les tenants de l'école congrégationniste, dans une affaire de mœurs. Ce roman offre à la fois un hommage à ceux qu'on a appelés " les hussards " de la République et une réflexion moderniste sur les problèmes de l'éducation publique.

02/2009

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Littérature française

Oeuvres complètes. 2e édition revue et augmentée

Les oeuvres de Palissy sont comme un itinéraire dans la découverte des savoirs et des arts de la Renaissance. A peine sorti de la prison où l’ont jeté les premiers troubles de religion, Palissy décrit son art et son esthétique de peintre-verrier devenu émailleur de « rustiques figulines », ses projets de jardinier, d’architecte. C’est aussi une réflexion sur la folie des hommes et sa foi profonde. L’admiration des merveilles du monde gouverne son propre désir de créer de la beauté. Bernard Palissy témoigne, face au savoir antique des lettrés, de son savoir supérieur : don de Dieu, talent à faire fructifier, mais aussi fruit de l’observation minutieuse et raisonnée du réel. La Théorie ne vient pour lui qu’après l’expérience. Fontaines et fossiles, fumiers et marais salants, pierres et matière finissent par livrer des secrets, et lui faire concevoir l’unité d’une Nature sans cesse en travail. Fragments d’autobiographie d’un artiste qui fut aussi un croyant et un savant, les OEuvres font ici l’objet d’une édition critique complète avec des notes, réalisées par une équipe d’universitaires (Keith Cameron, Jean Céard, Marie-Madeleine Fragonard, Marie-Dominique Legrand, Frank Lestringant, Gilbert Schrenck) sous la direction de Marie-Madeleine Fragonard.

01/2010

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Poésie

Oeuvres complètes. 2e édition

Rimbaud a si peu publié, et il a consacré si peu d'années à la littérature, qu'on peut s'étonner de l'épaisseur de ses Œuvres complètes. C'est que l'écriture y est inséparable d'une étonnante aventure : d'une aventure avec les mots, des premiers essais scolaires aux Illuminations ; d'une aventure sans les mots, quand il répond à l'appel du lointain, du commerce et parfois du trafic. Ce volume permettra de revivre tout cela, et aussi d'en comprendre l'unité, malgré l'apparente rupture de la vingtième année. Rimbaud a toujours été fasciné par " l'inconnu " : le poète l'a recherché quand il a voulu se faire Voyant, l'homme aux semelles de vent l'a passionnément désiré. Mais autant Rimbaud va vite, comme son " Génie ", et procède par bonds, quand il crée, autant il stagne et s'enlise dans l'ennui à Chypre, à Aden et au Harar. Sa poésie est placée sous le signe du bond ; sa correspondance d'Afrique, interminable comme le désert, en présente parfois l'aride beauté. Aussi complète que possible, cette édition richement annotée et commentée obéit à des principes qui trouvent leur source dans l'œuvre même de Rimbaud : le lien entre les poèmes et les lettres, la présentation juxtaposée des différentes versions et, pour la correspondance, la répartition en " lots ", comme pour un solde nouveau. Non pas pour une liquidation, mais pour l'inventaire d'un trésor et un nouveau Reliquaire.

03/2024

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Economie

Oeuvres complètes. Tome 21, Faits et théories

Cet ouvrage, publié en 1920, est l'avant-dernier que Pareto a fait éditer de son vivant. Il s'agit d'un recueil de textes (articles et études), qu'il a donnés à des revues durant la dernière période de sa vie. Le sociologue avait déjà percé sous l'économiste, et de façon toujours plus prépondérante la réflexion sur la politique occupait une place prédominante. C'est donc à propos de questions délimitées que Pareto affirme dans ces écrits la maîtrise de sa pensée, en appliquant à des analyses ponctuelles les principes de la méthodologie qu'il venait d'élaborer (action logique et action non-logique, procédure logico-expérimentale, différence entre résidus et dérivations). En même temps cet ouvrage prend un caractère testamentaire, du fait que Pareto y a joint un long épilogue, dans lequel il résume les grandes lignes de sa pensée, tout en apportant parfois l'une ou l'autre précision nouvelle. Saris doute l'ouvre de Pareto est-elle en général touffue, pleine de digressions parfois ennuyeuses, mais il faut également reconnaître que l'auteur possédait le sens du trait. On trouvera dans Faits et théories quelques formules bien frappées, qui ramassent de façon saillante l'essentiel de l'un ou de l'autre aspect de sa pensée. Si l'on considère la substance de cet ouvrage, il excite l'intérêt du lecteur à divers titres. Tout d'abord il présente de nombreux éléments d'autobiographie intellectuelle, principalement en ce qui concerne l'évolution discutée de Pareto. La pensée globale d'un auteur peut ne pas être "homogène". S'il est attentif aux faits qu'il analyse et aux problèmes qu'il rencontre il est obligé, à moins d'être un dogmatique de ses propres idées, d'élargir son horizon, de modifier ses méthodes, d'adopter des points de vue nouveaux, d'infléchir la ligne générale de ses réflexions et parfois de se mettre en question lui-même. Cela ne va pas sans hésitation, variations et parfois contradictions, que l'on aurait tort de lui reprocher. Au contraire il témoigne ainsi de son ouverture d'esprit et de sa capacité à dominer ses propres préjugés. L'originalité consiste précisément à tracer de nouvelles voies, de rompre avec d'anciens maîtres, sans pour cela les renier, d'accepter certaines équivoques et obscurités. C'est à ce prix qu'une recherche progresse. Il faut du temps à une pensée avant qu'elle ne parvienne à maîtriser le champ qu'elle entend explorer. C'est dans cette optique qu'il faut lire ce livre, que ce livre est important.

01/1976

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Littérature française

Oeuvres complètes. Volume 27, Romans Tome 9 (1932-1937)

Entre 1932 et 1937, Ramuz publie ses derniers grands romans. Explorant tantôt le contexte montagnard, tantôt le décor des rives du lac, la production de ces années illustre de manière particulièrement éloquente la richesse et la variété de la palette de l'écrivain. Adam et Eve, roman du désespoir ontologique publié en 1932, apparaît comme un point culminant de la recherche esthétique de Ramuz. Derborence, en 1934, est un roman à la fois poétique et populaire, qui conjugue imagination et invention, lyrisme et intrigue palpitante, tragédie de la condition humaine et dénouement heureux ; son succès est retentissant, auprès du public mais aussi de la critique. Dans Le Garçon savoyard, publié en 1936, la figure du lac accompagne et module l'intrigue, et c'est à cette présence que le texte doit sa spécificité. Quant à Si le soleil ne revenait pas (1937), dernier roman évoquant la montagne, Ramuz y questionne à sa manière le statut de la modernité en tant que dépassement des sociétés traditionnelles, par le biais d'un récit valaisan ancré dans l'époque contemporaine. Textes établis, annotés et présentés par Daniel Maggetti, Raphaël Baroni, Vincent Verselle et Stéphane Pétermann ; édition électronique coordonnée par Rudolf Mahrer.

08/2013

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Littérature française

Oeuvres complètes. Volume 22, Romans Tome 5 (1917-1921)

Les années sombres de la Grande Guerre se reflètent dans l’œuvre romanesque de Ramuz : la proximité de cette tragédie collective modifie en profondeur le regard de l’écrivain. La critique est unanime à reconnaître dans Le Règne de l’esprit malin, paru dans les Cahiers vaudois en 1917, un tournant : Ramuz y abandonne les intrigues articulées autour d’un personnage-héros au profit d’un tissage de plusieurs trajectoires, affectées par un événement d’ampleur métaphysique. Roman « mystique », donc, puisqu’il donne à voir l’éternelle lutte du bien et du mal, et que le poète y cherche, par l’écriture, à rendre visible le surnaturel. Au diabolique Branchu qui, dans Le Règne de l’esprit malin, perturbe la quiétude villageoise, s’oppose la pure Marie Grin de La Guérison des maladies. Publié en 1917 dans les Cahiers vaudois, ce « mystère » lémanique met en scène un groupe de marginaux touchés par la grâce de cette jeune thaumaturge, dans une petite société fermée qui aspire à l’ordre bourgeois des bien-pensants. Paul Claudel, enthousiaste, souligne le paradoxe de ce « livre chrétien » où on ne « trouve pas une seule phrase qui parle de Dieu ». Dans Les Signes parmi nous, Ramuz agence en 1919, toujours à l’enseigne des Cahiers vaudois, une série de morceaux qui forment un « tableau » de l’atmosphère morose caractérisant la fin de la Première Guerre mondiale. Les catastrophes réelles (grippe espagnole, grève ouvrière, orages destructeurs) annonceraient-elles l’Apocalypse ? Si Caille, le colporteur biblique, incarne la face sombre d’un protestantisme sectaire, ce sont finalement les amoureux qui triomphent, témoins de l’éternel « recommencement » de la vie. Au début des années 1920, Ramuz met en chantier divers projets qui n’aboutissent pas. Seul « Travail dans les gravières » nous a semblé suffisamment achevé pour être publié. Dans ce roman inédit daté des premiers mois de 1921, l’écrivain concentre sa réflexion sur le destin d’un personnage qui illustre à l’extrême la condition de l’homme abandonné à lui-même. Le récit est représentatif de la production de cette période : audacieuse dans le style, exploratoire dans les formes narratives, philosophique quant au contenu. Ce volume contient Le Règne de l’esprit malin, La Guérison des maladies, Les Signes parmi nous et « Travail dans les gravières ». Le disque qui l’accompagne comprend une reproduction du manuscrit de « Travail dans les gravières » avec sa transcription en regard, les cinq versions du Règne de l’esprit malin (préoriginale de 1914, 1917, 1922, 1937, 1941), les trois versions de La Guérison des maladies (1917,1924, 1941) et les trois versions des Signes parmi nous (1919, 1931, 1941), qu’un logiciel permet de comparer.

09/2012

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Littérature française

Oeuvres complètes. Volume 23, Romans Tome 5 (1917-1921)

Les années sombres de la Grande Guerre se reflètent dans l’oeuvre romanesque de Ramuz : la proximité de cette tragédie collective modifie en profondeur le regard de l’écrivain. La critique est unanime à reconnaître dans Le Règne de l’esprit malin, paru dans les Cahiers vaudois en 1917, un tournant : Ramuz y abandonne les intrigues articulées autour d’un personnage-héros au profit d’un tissage de plusieurs trajectoires, affectées par un événement d’ampleur métaphysique. Roman « mystique », donc, puisqu’il donne à voir l’éternelle lutte du bien et du mal, et que le poète y cherche, par l’écriture, à rendre visible le surnaturel. Au diabolique Branchu qui, dans Le Règne de l’esprit malin, perturbe la quiétude villageoise, s’oppose la pure Marie Grin de La Guérison des maladies. Publié en 1917 dans les Cahiers vaudois, ce « mystère » lémanique met en scène un groupe de marginaux touchés par la grâce de cette jeune thaumaturge, dans une petite société fermée qui aspire à l’ordre bourgeois des bien-pensants. Paul Claudel, enthousiaste, souligne le paradoxe de ce « livre chrétien » où on ne « trouve pas une seule phrase qui parle de Dieu ». Dans Les Signes parmi nous, Ramuz agence en 1919, toujours à l’enseigne des Cahiers vaudois, une série de morceaux qui forment un « tableau » de l’atmosphère morose caractérisant la fin de la Première Guerre mondiale. Les catastrophes réelles (grippe espagnole, grève ouvrière, orages destructeurs) annonceraient-elles l’Apocalypse ? Si Caille, le colporteur biblique, incarne la face sombre d’un protestantisme sectaire, ce sont finalement les amoureux qui triomphent, témoins de l’éternel « recommencement » de la vie. Au début des années 1920, Ramuz met en chantier divers projets qui n’aboutissent pas. Seul « Travail dans les gravières » nous a semblé suffisamment achevé pour être publié. Dans ce roman inédit daté des premiers mois de 1921, l’écrivain concentre sa réflexion sur le destin d’un personnage qui illustre à l’extrême la condition de l’homme abandonné à lui-même. Le récit est représentatif de la production de cette période : audacieuse dans le style, exploratoire dans les formes narratives, philosophique quant au contenu. Ce volume contient Le Règne de l’esprit malin, La Guérison des maladies, Les Signes parmi nous et « Travail dans les gravières ». Le disque qui l’accompagne comprend une reproduction du manuscrit de « Travail dans les gravières » avec sa transcription en regard, les cinq versions du Règne de l’esprit malin (préoriginale de 1914, 1917, 1922, 1937, 1941), les trois versions de La Guérison des maladies (1917,1924, 1941) et les trois versions des Signes parmi nous (1919, 1931, 1941), qu’un logiciel permet de comparer.

09/2012

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Littérature française

Oeuvres complètes. Volume 22, Romans Tome 4 (1913-1915)

Jamais Ramuz n’aura tenté des formules romanesques aussi variées que durant les années qu’embrasse ce tome, de 1912 à 1915. La Vie meilleure, publié dans « La Semaine littéraire » en 1912, n’a pas été repris en volume par son auteur. Centré sur la figure rimbaldienne d’un rétameur vagabond qui espère réparer la laideur du monde par le pouvoir de l’imagination, ce roman d’apprentissage rappelle par sa forme les textes qui l’ont précédé, mais prépare par ses thèmes plusieurs œuvres à venir comme Le Garçon savoyard ou Adam et Ève. Construction de la maison, écrit au début de 1914, est resté jusqu’à ce jour inédit. L’écrivain le jugeait pourtant porteur d’« un ton nouveau », et pour cause : c’est là une première tentative d’exprimer le vignoble de Lavaux, qui deviendra bientôt la terre promise de sa poétique. Intimement lié à un sol âpre mais fertile dont il s’agit de tirer le fruit, le vigneron y apparaît déjà comme le modèle du poète, jusque dans les aspirations contradictoires que lui prête Ramuz : vivre au jour le jour, au gré des pentes et des saisons, ou accroître un patrimoine. La Guerre dans le Haut-Pays, paru dans les « Cahiers vaudois » en 1915, emprunte son intrigue à l’histoire vaudoise. Selon un schéma fréquent dans le roman historique classique, Ramuz intensifie le tragique de la guerre civile (celle qui déchire la petite collectivité des Ormonts lors de la Révolution vaudoise) en plaçant de part et d’autre de la ligne de tir un père et un fils. Le récit penche pourtant du côté du légendaire, dans la mesure où il confère avant tout au passé le pouvoir de fonder le présent de la collectivité. Dans leur diversité, les romans réunis ici illustrent les voies explorées par Ramuz pour donner corps à une aspiration qu’il place sous les auspices de Cézanne – ce peintre qui, « par le moyen du sol, dresse pour nous un art en face de celui de Paris, un art de race et de milieu ». Ce volume contient La Vie meilleure, Construction de la maison et La Guerre dans le Haut-Pays. Le disque qui l’accompagne comprend une reproduction du manuscrit de Construction de la maison avec sa transcription en regard, deux documents autographes relatifs à La Guerre dans le Haut-Pays, ainsi que les deux versions de ce roman (l’édition originale de 1915 et celle des Œuvres complètes de 1941) qu’un logiciel permet de comparer.

06/2012

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Psychologie, psychanalyse

Oeuvres complètes Psychanalyse. Volume 21, Index général

Ultime volume des Oeuvres complètes de Freud Psychanalyse (OCF/P), cet index général rassemble, réorganise et complète les index des précédents volumes. Précédé de deux bibliographies (Bibliographie de Freud et Bibliographie générale), il se compose d'un Index des noms propres, d'un Index des matières et de plusieurs index spécialisés : index des rêves, des opérations manquées et des traits d'esprit, des cas, des comparaisons, des symboles, des citations, des locutions et proverbes, ainsi qu'un index géographique et un index des peuples et tribus, qui constituent autant de chemins d'entrée dans l'oeuvre de Freud. En faisant suivre de nombreuses entrées de leur terme allemand correspondant, il fait apparaître les inflexions et les variations dans la langue et la pensée de Freud. Cet index général est un outil précieux à l'utilisation des OCF/P, dont il fait ressortir le sens premier : offrir la première traduction complète et cohérente de l'oeuvre de l'inventeur de la psychanalyse.

01/2019

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Littérature française

OEUVRES COMPLETES. Tome 25

En ces mois de décembre 1946 et janvier 1947, c'est toujours la même coulée ininterrompue de textes fulgurants, rapides, jaillissants. Antonin Artaud continue à en extraire, pour Suppôts et Suppliciations, ceux qui vont constituer Interjections, et qu'il dicte chaque matin. Puis, à peine donnée la conférence du 13 janvier au Théâtre du Vieux-Colombier, à peine dissipée la déception d'avoir dû constater "arrivé devant le public et à pied d'oeuvre... qu'il n'y avait plus lieu, qu'il était inopérant de dire certaines choses devant un public qui ne voulait pas les entendre et y mordre jusqu'au bout" et d'avoir dû se résoudre à "plier bagage et s'en aller", le voilà sur le point d'entamer un autre ouvrage et se prenant à penser qu'il va lui falloir défendre Vincent Van Gogh. Un tel bouillonnement, un brassage d'idées aussi constant, une pareille agilité intellectuelle laissent pantois. Une rose et son épine suffisent à Antonin Artaud pour que, du même mouvement, la poésie naisse et la pensée se concrétise : "La rose se fait par son épine et non par la graine de son bouton. / Prenez une épine, enfoncez-vous-la dans le corps et vous ferez éclore dans l'air des armées de rosiers qu'il vous suffira de planter en terre pour leur donner de se concrétiser". Et, dans tout ce foisonnement, la raillerie, jamais, n'est absente : "Moi, Antonin Artaud, / bouillabaisse grossière, / suis roi ignorantin".

10/1990

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Littérature française

OEUVRES COMPLETES. Tome 22

Le 26 mai 1946 c'est, pour Antonin Artaud, le premier jour de la liberté retrouvée, liberté totale, il faut le proclamer contre toutes les fausses légendes qui ne cessent de prospérer. Il a enfin échappé à cet espace restreint et confiné des asiles où il avait été enfermé durant neuf années et il est libre de sortir et de rentrer aux heures qui lui conviennent, libre d'aller où il veut, de recevoir qui lui plaît. Des jeunes gens viennent le voir à Ivry, lui manifestent leur admiration et qu'ils attendent beaucoup de lui. Il se sent sollicité et sait qu'il a quelque chose d'essentiel à transmettre. Aussi, dès les premiers moments de son retour, forme-t-il le projet de s'expliquer au cours d'une conférence qu'il se montre, à plusieurs reprises, préoccupé d'organiser. Une autre sorte de contact avec le public va lui être offerte par la proposition, aussitôt acceptée, qui lui est alors faite de publier ses Ouvres complètes. Son abominable expérience ne pouvant avoir été vécue en vain, il décide de mêler à ses oeuvres anciennes des textes récents qui porteront témoignage du travail accompli ces trois dernières années. Cela l'amène à reprendre, sous un tout autre éclairage, les lettres et adresses dont, jadis, en 1925, il avait été responsable dans la Révolution surréaliste. Ce retour sur son passé, à cette période de sa vie, ne laisse pas d'être remarquable : une trajectoire parfaite est dessinée qui s'achève dans la maîtrise enfin conquise d'une langue que, dans la Correspondance avec Jacques Rivière, il accusait de toujours lui manquer. Elle lui permet toutes les audaces, celle qu'à présent il s'est gagnée et qu'il manie avec une allégresse certaine ; sa pensée n'y rencontre plus ni barrières ni chausse-trapes, elle est sienne entièrement : "Car aucun poète n'a jamais rien à apprendre d'un poète autre que lui. / Il faut faire le vide quand on écrit".

10/1986

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Littérature française

OEUVRES COMPLETES. Tome 23

Ces mois d'août et de septembre 1946 sont jalonnés de textes-phares, tels le Retour d'Artaud, le Mômo, par lequel Antonin Artaud marque symboliquement son retour au poème et à la vie, l'Exécration du père-mère, Histoire entre la groume et dieu, Centre pitere et potron chier, tous publiés de son vivant et déjà repris dans de précédents tomes. Mais c'est aussi l'époque où il parachève le Préambule et l'Adresse au pape, qu'il veut placer en tête de ses Ouvres complètes et sur lesquels il revient obstinément jusqu'à l'instant où, de leurs multiples versions, surgit leur forme dernière, pourchassée bien au-delà des frontières de l'impossible. Cette opération par laquelle, membre à membre, le texte se construit et prend corps, la lecture des cahiers nous met à même d'y assister. Elle nous fait toucher combien est lancinante la question de l'écriture : "Je cherche un impossible écrit / qui n'est que dans mes moelles inscrit / et même pas / mais qui dira le vide ou le plein / mieux que moi". A voir, pourtant, à côté de ces pages dont la composition est à ce point travaillée, les cahiers remplis aussi de textes apparemment jaillis, dont la forme semble, d'un seul jet, être née parfaite et si dense qu'elle ne saurait être transformée sans dommage, on a le sentiment qu'Antonin Artaud, en pleine maîtrise de sa langue, a enfin résolu l'énigme qu'il n'en cesse pas moins de se poser, de nous poser : "Pourquoi écrire ? / Il y a un langage non imprimé / avec lequel je mangerai l'imprimé. / Ce langage est inscrit dans le corps sans lettres".

11/1987

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Littérature française

Oeuvres complètes. Tome 29

L'édition des neuf premiers tomes a été établie sous la direction de l'auteur

02/1987

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Littérature française

Oeuvres complètes. Tome 10

Oeuvres complètes de Marivaux. Tome 10 / ... Nouvelle édition, avec une notice historique sur la vie et le caractère du talent de l'auteur, des jugemens littéraires et des notes, par M. Duviquet... Date de l'édition originale : 1825-1830 Le présent ouvrage s'inscrit dans une politique de conservation patrimoniale des ouvrages de la littérature Française mise en place avec la BNF. HACHETTE LIVRE et la BNF proposent ainsi un catalogue de titres indisponibles, la BNF ayant numérisé ces oeuvres et HACHETTE LIVRE les imprimant à la demande. Certains de ces ouvrages reflètent des courants de pensée caractéristiques de leur époque, mais qui seraient aujourd'hui jugés condamnables. Ils n'en appartiennent pas moins à l'histoire des idées en France et sont susceptibles de présenter un intérêt scientifique ou historique. Le sens de notre démarche éditoriale consiste ainsi à permettre l'accès à ces oeuvres sans pour autant que nous en cautionnions en aucune façon le contenu.

10/2020