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Le XVIIème siècle, une révolution de la condition humaine

Extraits

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Cinéma

Films sans images. Une histoire des scénarios non réalisés de La Condition humaine

Les projets de films restés irréalisés sont-ils voués à ne subsister qu'à titre d'anecdotes dans les biographies des réalisateurs ? Le premier, ce livre s'intéresse à des oeuvres cinématographiques qui n'ont existé que sous forme de scénarios. Ceux auxquels a donné naissance La Condition humaine sont des cas exceptionnels. En raison du texte concerné (dont on a loué les qualités cinématographiques), mais surtout par le nombre de tentatives accumulées et le prestige des scénaristes et réalisateurs engagés : Malraux lui-même, en collaboration avec Eisenstein, James Agee, Han Suyin et Fred Zinnemann, Laurence Hauben et Costa-Gavras ou encore Michaël Cimino. L'étude de ces adaptations ne se réduit pas ici à la confrontation entre un texte-source et le film qui en est tiré. Elle s'attache à montrer l'incroyable quotient d'"adaptabilité" que recèle un roman comme La Condition humaine, c'est-à-dire son aptitude à engendrer sans cesse de nouveaux possibles scénaristiques. A la croisée de l'histoire littéraire et cinématographique, de la poétique des oeuvres et de la critique génétique, cette étude, où un récit allègre s'entrelace à l'analyse théorique, montre que des scénarios "désoeuvrés" peuvent retrouver la valeur potentielle qui était la leur à un stade ou à un autre d'un processus d'adaptation resté inabouti.

02/2015

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Critique littéraire

L'aventure ambiguë. Un témoignage sur la condition humaine

"J'ai lu beaucoup de livres dans ma vie, mais il y en a deux qui ne me quittent jamais. D'ailleurs, si vous ouvrez mon sac, vous les y trouverez. Ce sont Cahier d'un retour au pays natal d'Aimé CESAIRE et L'Aventure Ambiguë de Cheikh Hamidou KANE. Ces deux livres-là ne me quitteront jamais". C'est à peu près en ces termes que Sophie Eckoue, qui présente l'émission "Livres sans frontières" sur Radio France internationale (RFI), a répondu à une question d'un jeune membre du "Club REI" de Ndjamena (Tchad) qui lui demandait quels étaient ses livres favoris. Hommage ne pouvait être plus grand, venant d'une dame de grande culture qui affirme par ailleurs avoir lu depuis sa tendre enfance, énormément, et toutes sortes de livres, de revues, de journaux. C'est une preuve, parmi des centaines d'autres, effectives, et des millions, potentielles, que L'Aventure ambiguë est une oeuvre majeure de la littérature universelle, par-delà les frontières, les époques, les cultures et les civilisations. Oeuvre qui a été au programme de nombreuses universités sur les cinq continents, L'Aventure ambiguë est la preuve que l'on peut bien être prophète chez soi. Depuis 1961, des dizaines de promotions de lycéens, d'étudiants, d'instituteurs, d'administrateurs, de juges, de financiers, de douaniers, de travailleurs sociaux, bref, des millions de Sénégalais et d'Africains, étudiants à tous les niveaux du système d'enseignement ou travailleurs de tous les secteurs de l'administration, ont eu, à un moment ou à un autre, L'Aventure ambiguë dans leur programme de formation, en alternance ou concomitamment avec d'autres oeuvres majeures de notre littérature telles Les Bouts de bois de Dieu de Sembene Ousmane, L'Exil d'Albouri de Cheik Aliou Ndao, Maïmouna d'Abdoulaye Sadji... Il est donc logique que, cinquante après que cette oeuvre a paru au firmament de notre littérature et s'y maintient avec une constance peu commune, que l'on procède à une sorte de bilan, que l'on la revisite non seulement à l'aune des problèmes qu'elle révélait en son temps, mais encore que l'on la relise en la mettant en perspective dans le champ sociopolitique, culturel et civilisationnel qui prévaut de nos jours dans notre pays, sur notre continent et dans le monde. Il y a dans ce livre des intuitions fulgurantes qui trouvent leur pleine signification dans notre contexte mondialisé, en perte de valeurs, de repère et de sens.

07/2017

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Religion

Une histoire des mentalités religieuses aux XVIIème et XVIIIème siècles. Mille rétables de l'ancien diocèse du Mans

C'est un livre sur les systèmes d'images des retables construits du XVIe au XIXe siècle dans les églises paroissiales de l'ancien diocèse du Mans. Ne laissant pas dans l'ombre les retables détruits, ne méconnaissant pas l'histoire toujours perturbée de chacun des monuments d'autel, ce livre privilégie le millier de retables conservés qu'aujourd'hui encore le regard peut saisir. Ces archives de bois, de pierre, de marbre et de terre cuite, appartiennent à un système de communication dont est remarquable la cohérence interne. Le retable manceau est rarement lieu de tension entre deux cultures : il est plus souvent lieu de rencontre. Devant le retable paroissial, ont pu se rejoindre, en une commune écoute, en un commun geste, hommes de l'oral et hommes de l'écrit, suffisamment instruits en leur religion pour avoir une commune intelligence de la foi. "Les Mille retables manceaux s'inscrivent déjà dans l'histoire de l'histoire. L'histoire est mémoire et, comme la mémoire, elle trie, elle ordonne, elle oublie. Longtemps l'histoire a oublié le geste des humbles, longtemps elle a négligé le rapport à l'essentiel, quand ce rapport à l'essentiel était rapport des humbles. Il y a eu une histoire de la vie matérielle, il y avait une histoire religieuse au niveau des élites. Mais, en vieille terre de chrétienté, qui se souvient de la piété de ceux qui n'avaient pas accès aux sommets de la pensée, de la contemplation ou de l'ascèse ? De ceux qui ne laissent d'autres traces que les trois actes des registres des paroisses ? Comment les saisir ? ... Michèle Ménard lit les retables, le discours collectif de l'image retablière, comme nous lisons les testaments du Minutier parisien. L'histoire telle qu'elle la conçoit et telle qu'elle la réalise a vocation à déborder, donc à unir le passé et le présent, dans une même quête de l'essentiel. Empressez-vous de lire. Vous ne serez pas déçu. (Extrait de la Préface). MICHELE MENARD, ancienne élève de l'Ecole Normale Supérieure de Fontenay, est maître-assistant à l'Université du Maine. Son ouvrage, qui a reçu le prix du Conseil Général de la Sarthe et de l'Académie du Maine, aura pour premiers lecteurs ceux qui aiment la Province du Maine. Mais ce livre, qui parle de notre patrimoine, sera aussi le livre de tous ceux qui perçoivent que l'intensité de notre vécu est tributaire de notre mémoire collective, est tributaire de la qualité de notre relation avec tout ce qui a été conservé.

01/1980

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Littérature française

Le dualisme de la nature humaine et ses conditions sociales

" Bien que la sociologie se définisse la science des sociétés, en réalité, elle ne peut traiter des groupes humains, qui sont l'objet immédiat de sa recherche, sans atteindre finalement l'individu, élément dernier dont ces groupes sont composés. Car la société ne peut se constituer qu'à condition de pénétrer les consciences individuelles et de les façonner "à son image et ressemblance" ; sans vouloir dogmatiser avec excès, on peut donc dire avec assurance que nombre de nos états mentaux, et des plus essentiels, ont une origine sociale. Ici, c'est le tout qui, dans une large mesure, fait la partie ; par suite, il est impossible de chercher à expliquer le tout sans expliquer la partie, au moins par contrecoup. Le produit par excellence de l'activité collective, c'est cet ensemble de biens intellectuels et moraux qu'on appelle la civilisation ; c'est pourquoi Auguste Comte faisait de la sociologie la science de la civilisation. Mais, d'un autre côté, c'est la civilisation qui a fait de l'homme ce qu'il est ; c'est elle qui le distingue de l'animal. L'homme n'est un homme que parce qu'il est civilisé. Chercher les causes et les conditions dont la civilisation dépend, c'est donc chercher aussi les causes et les conditions de ce qu'il y a, dans l'homme, de plus spécifiquement humain. C'est ainsi que la sociologie, tout en s'appuyant sur la psychologie dont elle ne saurait se passer, lui apporte, par un juste retour, une contribution qui égale et dépasse en importance les services qu'elle en reçoit. C'est seulement par l'analyse historique qu'on peut se rendre compte de quoi l'homme est formé ; car c'est seulement au cours de l'histoire qu'il s'est formé"

03/2023

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Histoire internationale

Histoire générale de l'Afrique. Volume 5, L'Afrique du XVIème au XVIIIème siècle

L'Africain a toujours été et demeure créateur de cultures originales qui se sont épanouies et perpétuées, à travers les siècles, dans des voies qui leur sont propres. Cette conviction s'est renforcée depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale et se consolide, tous les jours, depuis l'accession à l'indépendance des pays d'Afrique. Sous l'égide de l'UNESCO, d'éminents historiens se sont efforcés d'aborder l'étude de l'Afrique avec plus de rigueur, d'objectivité et d'ouvertures d'esprit, en utilisant entre autres - avec les précautions d'usage - les sources africaines elles-mêmes. Leur œuvre, d'importance capitale, l'Histoire générale de l'Afrique, dans cette édition abrégée, comporte huit volumes. Méthodologie et préhistoire africaine. Afrique ancienne L'Afrique du VIIe et XIe siècle L'Afrique du XVIe au XVIIIe siècle L'Afrique au XIXe siècle jusque vers les années 1880. L'Afrique sous domination coloniale, 1880-1935 L'Afrique depuis 1935

05/1998

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sociologie des organisations

Homo anthropologicus. La gestion à l'épreuve de la condition humaine

Cet ouvrage présente une réflexion critique des pratiques managériales contemporaines à partir d'une perspective anthropologique ; il vise à apporter sa pierre à l'édifice des forces de proposition qui surgissent un peu partout en vue de trouver des alternatives crédibles et durables aux impasses où nous mènent ces pratiques. En effet, face aux redoutables défis socioéconomiques, technologiques, environnementaux, éthiques, auxquels nous sommes confrontés, le temps presse. Comme ces défis ne pourront être relevés que collectivement, l'humanisme renouvelé, auquel cet ouvrage invite les gestionnaires, et tous les citoyens que nous sommes, cherche donc à en fournir quelques pistes à partir des principales dimensions anthropologiques qui fondent la condition humaine.

09/2023

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Notions

Que sommes-nous ?. Essais sur la condition humaine

Un ouvrage aussi exigeant qu'ambitieux qui rassemble diverses conférences prononcées par Siri Hustvedt sur la condition humaine. On y trouvera notamment une puissante lecture de Kierkegaard, une analyse tranchante du suicide, et des réflexions pénétrantes sur l'hystérie, la synesthésie, la mémoire, l'espace, et les dilemmes philosophiques posés par la fiction.

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Notions

Que sommes-nous ? Essais sur la condition humaine

Très jeune, Siri Hustvedt réalise que sa vision et son toucher diffèrent de ceux des autres : lorsqu'elle voit quelqu'un être touché à un endroit du corps, elle ressent en miroir une sensation au même endroit. Si la synesthésie visuo-tactile fascine, c'est parce qu'elle se situe à la frontière entre soi et l'autre. Et l'auteure de La Femme qui tremble lui doit sa vive conscience du fait qu'il n'y a pas de soi sans l'autre. S'élevant contre la suprématie de l'esprit sur le corps, de la raison sur l'émotion et du masculin sur le féminin, Siri Hustvedt prône une approche non dissociative : la signification naît dans la réalité d'un corps vivant dans le monde et interagissant avec d'autres. En explorant avec précision et élégance les mystères de l'hystérie, de l'imagination et de la mémoire, en proposant une analyse aussi sensible que pénétrante des ressorts du suicide, ainsi qu'une lecture très personnelle de Kierkegaard, Siri Hustvedt nous invite à arpenter avec elle autant de zones frontières - une géographie du potentiel, de la rêverie, des désirs, des attentes et des peurs, où un soi avide de reconnaissance s'entrelace sans cesse à l'autre.

11/2021

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Sociologie

La condition humaine en partage. Un vademecum pour le temps présent

Dans une époque dominée par la perte de repères, toujours plus connectée mais aussi peuplée de solitudes dont le nombre va en se multipliant, le grand anthropologue et ethnologue Marc Auge, à qui l'on doit l'introduction des notions de non-lieux et de surmodernité, se confronte avec l'acuité qui lui est propre à des questions centrales, relatives à l'humanité même de l'homme : le bonheur, la dignité, la confiance, l'augmentation préoccupante des inégalités. Ce volume, qui trouve dans le sens profond du partage de l'humanité générique habitant chacun d'entre nous son fil rouge, se présente comme une sorte de vadémécum pour le temps présent. Presque assoupi dans un pseudo-bonheur sédentaire, le sujet contemporain — pris entre peur du futur et relations superficielles — semble s'enliser dans un présent perpétuel, marqué par un climat de barbarie grandissant. Loin de laisser place au pessimisme, Marc Auge offre au lecteur une sorte de kit de survie et une boussole pour s'orienter dans notre temps. Il nous invite aussi à miser sur une carte mettant en jeu notre futur à même : l'utopie de l'éducation.

01/2021

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Sciences historiques

Entre fêtes et clochers. Profane et sacré dans l'Europe moderne XVIIème-XVIIIème siècle

Ce livre s'attache à cerner, sur deux siècles, à partir de quelles démarches les pouvoirs, les autorités, les sujets, les fidèles construisirent ou remodelèrent leur approche du profane et du sacré, ce qu'ils entendaient à travers ces appellations et quels types d'objets elles pouvaient désigner pour chacune de ces instances. Il tente aussi de saisir les rapports qui se jouaient entre l'un et l'autre terme et de mesurer les changements intervenus dans des relations que l'on pensait être bien définies et encadrées. C'est donc moins une histoire des manifestations du sacré qu'une histoire sociale et culturelle de son organisation avec le profane. On peut dès lors interroger l'aptitude de ces deux notions à révéler le fonctionnement social des cultures d'Ancien Régime, leur capacité à traduire leurs complémentarités, leur capillarité, leurs affrontements plus subtils que cette confrontation manichéenne et sans merci entre deux fractions du monde ; l'une, dominante et savante, imposerait son outillage mental à une majorité populaire définitivement dépossédée de son identité. L'image d'une conception univoque de ces notions, renforcée par les signes communs de la révélation chrétienne, est tout aussi exagérée. Car elle n'effaçait pas ce que chacun pouvait éprouver du sacré comme expérience subjective d'un autre ordre que l'ordre naturel où se cantonnait le profane.

03/2002

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Sociologie

Anthropologie de l'exclusion ou l'exil de la condition humaine

Ce livre est conçu comme un essai sur la nécessité, en éducation et en travail social, d'adopter un changement stratégique de paradigme envers ceux qui devraient être les objectifs de tout projet concernant la formation et l'aide aux personnes. Dans tous les cas, il s'agit de comprendre que la réalisation, aussi bien que la réorganisation des itinéraires de vie, exigent la capacité d'affronter des aléas, des phases indéfinies, des mutations, des fluctuations, etc., qui n'ont rien à voir avec la rigidité des principes abstraits, ni avec la consistance des pratiques stables, ni avec la sécurité des comportements convenus.

10/2014

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Romans historiques

Le siècle maudit. Récit d'une passion en Alsace au XVIIème siècle

Nous sommes en 1700, dans le comté du Kochersberg, en Alsace. Après un siècle de tourmentes, l'Alsace devenue Française est l'une des plus riches provinces de l'Europe. Dans un village où il fait bon vivre, deux riches propriétaires terriens décident d'un commun accord de marier leurs enfants, Amélie Hobergen et le beau Jean Weick. Mais au village, il y a aussi Félicie, qui bien que de modeste condition, déborde d'amour pour Jean Weick, amour d'ailleurs réciproque. Rivales depuis toujours, Amélie et Félicie vont se disputer le jeune homme, tandis que Robert Hobergen et Ferdinand Weick vont se liguer pour arriver à leurs fins. Un amour contrarié sur fond de coutumes et de croyances paysannes, une fresque romanesque qui transportera le lecteur.

05/2002

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Littérature française

Transformation de la condition humaine dans toutes les branches de l’activité

43. La forme 99 notes préparatoires est un couteau suisse. 83. La forme 99 notes préparatoires est un jardin anglais. 41. La forme 99 notes préparatoires est ce qui se rapproche le plus, en poésie, de la pensée (la mienne). 8. De toutes façons, la forme 99 notes préparatoires finit toujours par trahir son sujet.

12/2023

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Littérature érotique et sentim

Anthologie érotique. Le XVIIIème siècle

Nul n'entre ici s'il n'est amoureux du plaisir : telle pourrait être l'épigraphe de la grande anthologie érotique conçue par Maurice Lever. Si elle commence par le XVIIIe siècle, c'est que le plaisir y apparaît comme l'une des clés majeures de nos façons d'être et de sentir, et que les femmes y mènent allègrement le jeu. Centré autour de l'érotisme féminin, ce volume donne la parole à toutes celles - princesses, bourgeoises, ou comédiennes - qui osent assumer leurs désirs et revendiquer leur vagabondage sexuel. Au travers de la vie parisienne évoquée dans ces pages, avec ses parties fines, ses maisons d'amour, ses maquerelles et ses filles galantes, cet ouvrage témoigne aussi de ce moment de l'Histoire où l'érotisme devient une arme au service de la contestation politique. Des pamphlets d'une extrême violence, rassemblés ici pour la première fois, constituent Marie-Antoinette en véritable mythe de la " fureur utérine ", et le bordel en théâtre du pouvoir. Un glossaire en fin de volume explique, entre autres, le sens de guerluchon, demi-castor, gamahucher, faire le postillon, ou mettre la tête dans l'étau... Maurice Lever réunit, commente, annote et présente ces textes, pour la plupart inédits depuis longtemps, sans nulle discrimination hiérarchique. Il le fait avec l'érudition d'un grand chercheur doublé d'un écrivain à la plume vive et forte.

01/2004

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Droit

EBAUCHE D'UN DROIT DE LA CONSOMMATION. Tome 299, la protection du chaland sur les marchés toulousains aux XVIIème et XVIIIème siècles

Aux XVIIe et XVIIIe siècles, la paix civile dépend surtout de l'approvisionnement suffisant de la population en denrées de première nécessité. Aussi, pour la garantir, les institutions toulousaines entreprennent-elles un aménagement rationnel des marchés : les mesures municipales et parlementaires, tantôt coercitives, tantôt libérales, régissent les conditions de vente et d'achat des marchandises, tout comme leur mode d'exploitation. L'économie politique, sur quoi se fonde l'ordre public, s'oriente alors, peu à peu, vers une politique de l'économie. De fait, les enjeux nouveaux, s'alliant aux préoccupations anciennes, tournent les activités industrielles vers une production plus intensive des richesses, et visent un acteur jusqu'alors inconnu sur le marché mais jugé capital dans le succès des transactions : le consommateur. Dès lors, le droit des contrats intervient en sa faveur. On définit non seulement le prix du produit mais aussi la qualité et la quantité de ses diverse constituants, et que certifie la marque. La protection du consommateur, notion toute nouvelle, à laquelle aboutissent ainsi les autorités locales, annonce déjà dans sa modernité l'esprit consumériste du XXe siècle. L'ensemble des dispositions, qui règle les rapports commerciaux sur les marchés toulousains, trace, en effet, une esquisse de notre propre droit de la consommation.

06/1998

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Sciences politiques

Evolution & révolution

L'évolution est le mouvement infini de tout ce qui existe, la transformation incessante de l'Univers et toutes ses parties depuis les origines éternelles et pendant l'infini des âges. Les voies lactées qui font leur apparition dans les espaces sans bornes, qui se condensent et se dissolvent pendant les millions et les milliards de siècles, les étoiles, les astres qui naissent, qui s'agrègent et qui meurent, notre tourbillon solaire avec son astre central, ses planètes et ses lunes, et, dans les limites étroites de notre petit globe terraqué, les montagnes qui surgissent et qui s'effacent de nouveau, les océans qui se forment pour tarir ensuite, les fleuves qu'on voit perler dans les vallées, puis se dessécher comme la rosée du matin, les générations des plantes, des animaux et des hommes qui se succèdent, et nos millions de vies imperceptibles de l'homme au moucheron, tout cela n'est que phénomène de la grande évolution entraînant toutes choses dans son tourbillon sans fin.

01/2020

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Sciences historiques

Une histoire du diable XIIème-XXème siècle

Après le succès de ses analyses de la sorcellerie, Robert Muchembled explore dans cet ouvrage l'image du diable et des figures du Mal dans la civilisation occidentale du deuxième millénaire. Il ne s'agit pas d'une simple histoire de la représentation du diable mais d'une analyse originale et jusqu'à présent inédite des relations entre culture, image du corps, lien social et représentations du Mal. C'est l'ensemble des manifestations culturelles et intellectuelles de la société occidentale (littérature, cinéma, BD, peinture...) qui sont revisitées et réétudiées à travers le prisme de l'image du diable.

03/2002

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Pléiades

Nouvelles du XVIIIème siècle

Amusant, facile à lire, rapidement lu, parfois arrangé, déguisé, traduit, adapté, plagié, le récit court appartient en somme au domaine public. Au XVIIIe siècle, il est un divertissement, un jeu de société, et doit être bref, nouveau, intéressant et varié. Un auteur de nouvelles joue sur tous les registres, réalisme, moralisme, satire, idylle, allégorie, féerie... En somme De tout un peu, comme le proclame le titre d'un recueil de 1766. C'est après avoir fait les beaux jours des périodiques que les nouvelles étaient réunies en recueil. L'abbé Bordelon voyait clairement ce que le genre, sous cette forme, avait à offrir au lecteur : « On pourra quitter mon livre quand on voudra, sans craindre de perdre le fil du discours, reprendre la lecture, sans être obligé pour se remettre sur les voies de relire ce qui précède. [...] Quoi de plus commode ? » Le présent volume, qui mêle des nouvelles signées de grands noms (Marivaux, Diderot, Prévost, Sade, Mme de Staël) à celles d'auteurs moins (re)connus, voire anonymes, a recherché le même agrément, la même nouveauté, la même commodité de lecture que les recueils du XVIIIe.

03/2002

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Littérature française

Cosmos et libre arbitre. Voyage au coeur de la condition humaine

Ce texte qui n'entre dans aucune case, s'attaque à trois thèmes majeurs : hasard, liberté et Dieu. L'ensemble repose sur la science du vingt-et-unième siècle, vulgarisée pour l'occasion. Elle fournit l'essentiel de l'argumentation, prolongée par une créativité rigoureusement rationnelle. On y démontre l'impossibilté formelle, et du hasard, et de la liberté, qui coulent de la même source irrationnelle. Le libre arbitre est la plus profonde et puissante illusion du règne humain, il est démonté jusqu'au dernier atome. Quant à Dieu, c'est bien simple, voila le concept redéfini de A à Z pour croyants, athées et agnostiques, ressuscité de façon visionnaire. Bon voyage !

11/2019

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Philosophie

Introduction à l'Ethique de Spinoza. Tome 4, La condition humaine

Depuis que l'Ethique a été publiée, en 1677, les idées de Spinoza ont suscité, selon les orientations les plus diverses, un intérêt qui ne s'est jamais relâché. Mais ces idées, le plus souvent, ont été considérées pour elles-mêmes, indépendamment du contexte démonstratif qui soutient leur exposition, en raison du caractère extrêmement technique et de l'aridité de celui-ci. Dans le présent ouvrage, qui devrait servir d'outil de travail à ceux qui cherchent à avoir un accès plus direct au texte, sont proposées les explications indispensables à une lecture suivie de la quatrième partie de l'Ethique, où est abordée, sur des bases dégagées dans les trois parties précédentes (I. La nature des choses ; II. La réalité mentale ; III. La vie affective), la problématique proprement éthique pur laquelle l'ensemble du livre a été écrit. Sous l'intitulé " De la servitude humaine et des forces des affects ", Spinoza procède à un examen objectif de la condition humaine appréhendée dans ses limites, ses dispositions et ses aspirations, de manière à esquisser la dynamique pratique qui permet d'amorcer le mouvement conduisant de la servitude à la liberté : sont ainsi ouvertes les voies de la libération, qui seront examinées dans la cinquième et dernière partie du livre.

01/1997

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Histoire de France

Croisades et pèlerinages. Récits, chroniques et voyages en Terre Sainte, XIIème-XVIème siècle

Au Moyen Age, l'Orient fascine : il est le lieu d'insatiables désirs, il représente l'utopie du raffinement et des richesses, l'espoir du butin, la convoitise d'un luxe inconnu. Sacralisé, il s'offre à la prouesse et à la piété fervente. Dès la fin du XIe siècle, les croisés partent pour arracher aux infidèles les Lieux saints. Les pèlerins s'engagent à leur suite et relatent patiemment le parcours de leur rédemption : la mer Rouge, le Sinaï, Le Caire et Alexandrie, le chemin du Golgotha, sur les traces de la Passion du Christ et des précieuses reliques. A l'horizon se profilent les murs de la Ville sainte, prise puis perdue, qui fait rêver à la Jérusalem céleste. D'autres lieux brillent encore - Constantinople, Antioche, Edesse, Acre, Tripoli -, auxquels sont attachés les grands lignages, Bouillon et Lusignan, Richard Cœur de Lion et le roi Saint Louis. La chevalerie occidentale y arbore ses emblèmes et fait claquer ses oriflammes. Mais l'enthousiasme de la cause sainte ne fait pas oublier les larmes des adieux : les femmes d'Occident s'inquiètent du départ, tandis qu'apparaissent, furtives et inquiétantes, les Sarrasines bientôt converties. Echo des grandes entreprises qui mirent en branle la chrétienté, les chansons de geste de la croisade mêlent l'Histoire au merveilleux, l'imaginaire aux personnages fondateurs des Etats latins. Quant aux voyageurs juifs, ils cherchent la terre de leurs pères, et leurs récits de voyage parlent des retrouvailles attendues et d'une curiosité intense. Portée par les chansons et récits des croisades, par les relations de voyages réels ou fabulés, la mémoire culturelle illustre les réalités et les rêves de l'homme médiéval.

07/1998

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Petits classiques parascolaire

Premières leçons sur "La condition humaine" d'André Malraux

Roman dense, peut-être même " compliqué ", La Condition Humaine, qui installe d'emblée André Malraux parmi les plus grands auteurs du vingtième siècle (prix Goncourt en 1933), noue au fil de l'Histoire d'une Chine qui s'éveille le destin douloureux de quelques révolutionnaires communistes. Tchen, Kyo et Katow inscrivent leur action dans le mouvement des questions fissurant la conscience moderne : interrogations sur le sens de l'engagement, de l'existence, du sacrifice... Yannick Mercoyrol et Richard Robert prennent le soin nécessaire de situer l'action du roman dans un cadre géographique, historique et politique mal connu aujourd'hui. Ils peuvent dès lors proposer une lecture vivante et exigeante d'une œuvre résolument contemporaine.

06/1997

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Sciences historiques

Histoire des choses banales. Naissance de la consommation, XVIIème-XIXème siècle

Les choses aujourd'hui banales ne l'ont pas toujours été. De l'alimentation à l'habitat, la vie de nos ancêtres était conditionnée par les excès ou les insuffisances de la nature, et les objets qu'ils utilisaient chaque jour passaient d'une génération à l'autre, sans que nul ne songe à en acquérir de nouveaux. C'est à une vaste réflexion sur le passage de cette société traditionnelle à la société moderne que nous invite ici Daniel Roche. Les changements sont perceptibles bien avant la Révolution. Dès le XVIIe siècle, l'exemple des villes et des riches, le développement des échanges commerciaux, la multiplication des innovations et des inventions commencent à bouleverser le rapport que les hommes entretiennent avec les objets. Les exigences et les sensibilités de chacun évoluent. Peu à peu, car " tous nos besoins se tiennent ", les modes de vie vont se transformer : les maisons et leur ameublement, leur chauffage et leur éclairage ; les vêtements et la nourriture, sous l'effet de l'accélération des modes et de la montée du goût ; ou encore les usages de l'eau, liés à un souci d'hygiène croissant. Autant de changements dans la vie matérielle qui sont les prémisses de la société de consommation, et dont les répercussions sont aussi bien sociales que politiques. L'homme entouré d'objets n'est-il pas prisonnier, se demande Rousseau ? A peine apparaissent les premiers signes de l'accroissement de la production que déjà s'engage un débat sur la valeur morale des choses, sur l'écart qui se creuse entre le développement du commerce et de l'industrie, gage de la civilivation, et le recul des solidarités entre les hommes.

02/1997

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Poésie

Anthologie de la poésie turque XVIIIème-XXème siècles

Au début était le verbe poétique, populaire puis savant, mais animé de siècle en siècle par la même intarissable vigueur ; fleurissant d'abord dans les hymnes de clans chantés par les bardes, éclosant spontanément aux lèvres des humbles et des simples en chansons de souffrance, de révolte ou de joie, que transportaient et répandaient, comme pollen au vent, les poètes errants, les mystiques et les fous - ou ceux qui se donnaient pour fous afin de mieux jeter, pas toujours impunément, leur chant à la face des puissants. Jaillissement perpétuel, irrépressible et ardent, issu de la bouche de ces êtres hors du commun, hors normes, de ces parfaits hors-la-loi que sont les poètes, ces fols, ces sages : les thèmes éternels sont leur inspiration, leurs chants et ballades, leur respiration, la musique simple et grave du saz les accompagne, la mémoire du peuple est leur meilleur conservatoire. Plus tard, s'élaborera la poésie classique, celle du Divan, de la cour, marquée d'influence arabe, adoptant des formes multiples et sophistiquées : poésie travaillée, recherchée, capricieuse, aux métamorphoses ingénieuses et aussi nombreuses que celles de la calligraphie islamique. Ces recherches se poursuivent et évoluent jusqu'aux formes modernes et au vers syllabique ou libre... Voici, présentée et poétiquement traduite par Nimet Arzik, une poésie survivante et vivante, surprenante et prenante, dont les siècles passés n'ont en rien atténué la charge ni la grâce.

03/2010

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Romans, témoignages & Co

Mousquetaire du Roy. Le XVIIème siècle français au temps de la Fronde

Paris, 1650. L'Europe sort de la guerre de Trente Ans. La France, l'Angleterre, l'Empire allemand, les Pays-Bas, tous ont dû subir les atrocités des guerres de religion. Une belle ambassadrice des Irlandais insurgés, retrouvée la gorge tranchée non loin du cimetière des Saints-Innocents, détenait une cassette contenant des secrets d'Etat qui a été volée par ses meurtriers. Mazarin fait appel au plus courageux de ses mousquetaires et le lance à la recherche des assassins. Ce mousquetaire, c'est vous. Et maintenant, le sort du royaume est entre vos mains.

11/2022

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Pléiades

THEATRE DU XVIIEME SIECLE. Tome 2

On vient de rejouer avec éclat Mairet, Rotrou, Tristan l'Hermite, Quinault, Regnard... Que de talents trop oubliés à côté des « grands classiques », dont les ouvres s'éclairent d'ailleurs d'une lumière nouvelle quand on les replace dans la production contemporaine ! À travers 27 auteurs et 57 pièces de genres très différents - tragédies, tragi-comédies, pastorales, comédies de toutes sortes en vers ou en prose, livrets d'opéra (dont l'admirable Atys) -, le Théâtre du XVIIe siècle conduit le lecteur du temps d'Alexandre Hardy à l'aube de la Comédie- Française. Jacques Truchet

11/2000

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Histoire régionale

Les chemins de transhumance dans la Provence du XVIIIème siècle

Drailles et carraires jalonnent le paysage provençal de l'Ancien Régime et les troupeaux d'ovins les utilisent pour leur migration saisonnière. Explorant quatre des routes principales allant de la plaine (Bouches-du-Rhône) à l'alpage (le Dévoluy, l'Embrunais, la vallée de Barcelonnette, le Dauphiné) ainsi que plusieurs des routes secondaires dans la viguerie d'Aix-en-Provence, cet ouvrage sillonne ces chemins de transhumance et leur évolution dans les communes de Provence entre 1750 et 1789.

05/2022

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Histoire de France

LES XVIEME ET XVIIEME SIECLES. La grande mutation intellectuelle de l'Humanité, l'avènement de la science moderne et l'expansion de l'Europe

La dispersion et l'isolement des groupes humains, à la fin du XVe siècle, font s'ignorer totalement des civilisations distinctes : les sociétés américaines, celles du Pacifique sont inconnues de l'Ancien Monde ; l'Europe, l'Asie, l'Afrique se connaissent à peine. C'est alors que se manifeste en Europe une prodigieuse force de création et d'expansion, qui produira pendant deux siècles des découvertes dans tous les domaines. Une nouvelle époque de l'humanité commence. Elle se caractérise par le puissant développement de l'individualisme. La passion pour l'antique révèle l'instinct d'une nouvelle vie par laquelle les hommes se libéreront du Moyen Age. Stimulé par le commerce maritime et colonial, par l'afflux des métaux précieux, par la hausse des prix qui s'accélère au cours du XVIe siècle, le capitalisme croît rapidement. Les Bourses apparaissent, les banquiers se spécialisent : l'individu fort triomphe dans l'entreprise capitaliste. L'individualisme s'affirme dans la mutation intellectuelle du mécanisme, dans les réformes religieuses, dans l'essor des nations : à l'idée du Saint-Empire, de la République chrétienne et hiérarchisée se substitue la conception d'un ensemble d'Etats souverains. L'énergie individuelle ainsi libérée rend l'Européen irrésistible : pour la première fois, et sur une vaste échelle, il entre en contact avec les autres continents. L'Europe s'apprête à dominer le reste du monde. Roland MOUSNIER.

01/1953

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Pédagogie

Formation et condition humaine au XXIe siècle. Entretiens de Rômont, 30 novembre - 1er décembre 1990

C'est avec la compétence de ses citoyens que l'Europe joue son avenir. Ses succès futurs ou ses échecs possibles dépendront des efforts de formation que nous sommes prêts à consentir à brève échéance. Dans quelles conditions et avec quelles chances de réussite ? Selon quelles méthodes et à quel prix ? Dans un dialogue spontané, vivant et riche, ce livre qui reconnaît la nécessité de soutenir l'effort indispensable de formation, n'hésite pas à mettre en question les conséquences sociales et individuelles de certaines politiques inconditionnelles de formation et ne veut pas sacrifier la condition humaine à une folle course aux compétences qui ne serait ni réfléchie ni "humanisée". Car l'indispensable production de sociétés "surdouées" que la survie économique de l'Europe exige dans un monde de plus en plus compétitif, ne doit mettre en danger ni l'équilibre humain, ni la vie privée, ni l'harmonie du travail, ni l'humanisme qui fait la valeur propre de notre éducation. Derrière l'acquisition et la maîtrise de compétences utilitaires, c'est l'être humain qui est mis en question, car c'est lui seul, et avant tout, qu'il faut former. Rassemblés par RACINE (Réseau d'Appui et de Capitalisation des Innovations Européennes), dans un dialogue vivant et imaginatif, une douzaine d'experts européens proposent leur vision sur les questions essentielles de la formation qui concernent la vie individuelle et sociale dans l'Europe de demain. Gabriel Fragnière, du Centre européen Travail et Société, responsable de la gestion du programme EUROTECNET pour la Communauté européenne, qui s'appuie sur une longue expérience des politiques de formation en Europe, propose au lecteur un texte riche et profond qui ne manquera pas de soulever à son tour de nouvelles questions. La lecture de ce livre doit ouvrir un large débat sur ce problème à travers toute l'Europe.

08/1993

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Poches Littérature internation

Les fiancés. Histoire milanaise du XVIIème siècle

Ce chef-d'œuvre absolu de la littérature romanesque italienne (1825-1842) raconte, sur le fond de l'histoire de la Lombardie au XVIIè siècle, les tribulations des deux fiancés, Renzo et Lucia, qui ne pourront s'unir qu'après bien des malheurs. Le sujet véritable est cependant ailleurs : celui de toute guerre civile, et donc tristement actuel ; oligarchie tyrannique, famines, émeutes, horreurs et ruines dues à la guerre. D'un côté les pauvres, de l'autre, les oppresseurs : l'intrigue tourne au mythe. Manzoni s'insère dans le grand tournant du roman moderne, de Stendhal à Dostoïevski et à Kafka, qui intente un procès de la société : non seulement aux juges, investis d'une autorité sacrée et nécessaire, mais aux citoyens, dont on eut faire ce qu'on veut. La mémoire des crimes de l'histoire ne doit pas s'éteindre dans le cœur d l'homme et la période décrite ici avec des couleurs si sombres n'est pas vraiment morte.

06/2009