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L'homme des bars

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Littérature française

L'homme Déo

L'histoire commence dans le Limousin, au château de Ménant où le narrateur, jeune homme, est invité par Déo (D. O. - Dominique). Le père de Déo, le Comte, abandonné par sa femme, sombre dans le délire. Claire, sa demi-soeur, est amoureuse de son neveu Déo. Ce dernier hante les collines, disparaît, hurle à la nuit. Et l'évêque Willibald, sceptique, enseigne que le monde est un théâtre. Grâce à un almanach magique qu'Amande, l'amante du narrateur, rapporte d'Italie et qui a la propriété de libérer des poupées vivantes, nous sommes transportés dans l'Italie de la fin du XVIIIe siècle, dans un monde onirique et fascinant. Nous suivons les aventures d'Hélian-Déo et de Carlo - le narrateur -, qui construit le plus prestigieux des théâtres, la Scala de Milan. Dix ans après la rencontre de Ménant, le narrateur, devenu professeur, rencontre dans la ville Déo, maintenant devenu aventurier, toujours insaisissable, que s'arrachent les femmes. Déo n'a plus qu'une passion : le théâtre. Et tout finit comme dans un théâtre. Singulier roman, initiatique et picaresque.

09/1978

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Littérature française

Le troisième homme du bas-fond

"J'ai poursuivi la voiture en me tenant à une distance suffisamment grande pour ne pas éveiller le moindre soupçon de filature. A un moment, le taxi s'est arrêté. Un homme s'est éjecté du siège passager. Il a ouvert une portière arrière et s'est mis d tirer un sac vers le bas-fond. J'ai décidé de me rapprocher. C'est alors que le taxi est reparti à vive allure. Peut-être le chauffeur avait-il pris peur. J'ai pensé que je devais agir vite, que Malick essayait peut-être de dissimuler l'or." La découverte de deux corps sans vie dans un bas-fond de la haute banlieue de Conakry suscite l'indignation, mais aussi des interrogations : les victimes auraient-elles été tuées par un même meurtrier ? Pour quel mobile ? L'enquête menée par le commissaire Youssouf et l'inspecteur Simakan permettra, peu à peu, d'élucider le mystère.

03/2020

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Littérature française

Paris avant les hommes. L'univers avant les hommes. L'homme fossile, etc.

L'Insurrection , poème dédié aux Parisiens, par Barthélemy et MéryDate de l'édition originale : 1830Le présent ouvrage s'inscrit dans une politique de conservation patrimoniale des ouvrages de la littérature Française mise en place avec la BNF.HACHETTE LIVRE et la BNF proposent ainsi un catalogue de titres indisponibles, la BNF ayant numérisé ces œuvres et HACHETTE LIVRE les imprimant à la demande.Certains de ces ouvrages reflètent des courants de pensée caractéristiques de leur époque, mais qui seraient aujourd'hui jugés condamnables.Ils n'en appartiennent pas moins à l'histoire des idées en France et sont susceptibles de présenter un intérêt scientifique ou historique.Le sens de notre démarche éditoriale consiste ainsi à permettre l'accès à ces œuvres sans pour autant que nous en cautionnions en aucune façon le contenu.Pour plus d'informations, rendez-vous sur le site hachettebnf.fr

09/2013

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Autres philosophes

Spengler, l'homme des faits

Préface de Laurent Schang. On a souvent qualifié Oswald Spengler de prophète, rarement d' "homme des faits" . Ce n'est qu'en plongeant dans la pensée d'Hermann von Keyserling que l'on comprend combien ce titre a valeur d'accusation, nonobstant l'admiration que son auteur porte au génie si singulier du héraut du Déclin de l'Occident. Mais pour lui, "l'homme des faits est l'homme superficiel par excellence" . Spengler, l'homme des faits constitue le troisième chapitre des Figures symboliques de Keyserling, paru en Allemagne en 1926. Au-delà de la personnalité de Spengler, cet essai est une critique lapidaire de ce qu'il incarne : la pensée mécaniste allemande de l'ère wilhelmienne. Keyserling lui oppose la quête du Sens créateur : un au-delà spirituel qui préside aux choses et illumine la conscience des peuples. Sa philosophie ouvre des pistes de réflexion, à une époque où nous peinons à préparer l'avenir. Cette réédition propose de redécouvrir une pensée originale et féconde, injustement tombée dans l'oubli.

09/2021

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Poches Littérature internation

L'Homme des vallées perdues

1889 : un cavalier solitaire s'arrête l'espace d'une saison dans une ferme du Wyoming, dont il va bouleverser l'ordinaire. Refusant de porter une arme alors qu'il sait parfaitement s'en servir, évitant l'affrontement physique bien que personne ne l'effraie, cet homme semble tout à la fois une légende et un mystère. Shane est l'homme des vallées perdues, celui auquel une seule balle suffira pour rétablir sa vérité. Il est, raconté par les yeux d'un enfant, l'une les plus belles figures inventées par la littérature de l'Ouest américain. L'Homme des vallées perdues est un texte somptueux qui, par son humanité profonde, raconte aussi, comme dans les romans de Cormac McCarthy, la genèse d'une nation née les armes à la main.

05/2012

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Littérature française

L'homme aimé des femmes

Un carnet intime dévoilé par Bob principalement, l'homme aimé des femmes et qui les décrit. Une galerie. Aussi bien des saintes nitouches que des filles perverties. Des amours platoniques et d'autres charnelles, fidèles ou adultères. Des dévouées, des sauterelles et des gentilles, le parcours sexuel de Bob est d'une richesse inouïe. D'un continent à l'autre il sévit. Des femmes de toutes les couleurs il séduit. Mais parfois il en souffre et vomit ses acrimonies. Bob souffre-t-il d'une addiction au sexe ou est-il pourvu d'une hypersexualité prolifique ? L'auteur s'y invite et parfois sur son héros il renchérit. Comment ? En s'inspirant de sa propre vie et en y narrant les expériences de ses anciens patients et de ses autres amis. Non seulement il écoute et transcrit, mais il participe également à commenter et à conceptualiser. D'autant qu'il bénéficie des confessions et des confidences de femmes délurées et affranchies. Et que vivent les amours, pour une nuit ou pour toujours, les galipettes, les filles de joie, aussi ! Au-delà du carnet intime, un hymne à toutes les femmes et à leurs amours.

07/2018

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Littérature étrangère

L'homme des hautes solitudes

Deux hommes, Rand et Cabot, unis par une forte amitié et la passion de la montagne. Ils se retrouvent dans les Alpes pour l'assouvir ensemble et chacun à sa manière. Pour Rand, la montagne - l'alpinisme - c'est à la fois une quête d'absolu et la fuite d'un monde qu'il n'accepte pas. Un jour, à l'occasion d'une escalade particulièrement périlleuse, Rand parvient à sauver Cabot d'une mort certaine. Leur aventure est largement médiatisée et Rand devient un héros. Ce qui sonne le glas de l'amitié entre les deux hommes. Ainsi, peu à peu, Rand sent sa volonté faiblir et ses mains lâcher prise. Cabot se blesse lors d'une escalade dans le Wyoming et Rand retourne retrouver une dernière fois son vieil ami. Ils s'interrogent sur leur vie, leurs conquêtes et leur destin. Peu d'écrivains ont réussi à décrire avec autant de force la pureté des grands espaces, l'amitié et l'ambition qui lient les hommes au plus fort du danger et la déchirure qui les attend une fois retrouvée la réalité.

03/2003

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Littérature française

L'homme des jours heureux

Chardin a 66 ans, et s'il paraît son âge, son coeur, lui, n'en a pas : versatile et tendre, sous une carcasse solide. Sa carte de visite indique "conseiller artistique " mais ne rend pas justice à ce qu'il fut - acteur et metteur en scène -, ni même à l'énergie qu'il déploie désormais : décorateur, muse, mentor, philosophe, paysagiste, autant de talents qu'il met au service de la richissime Delphine Campbell, qui d'octobre à juin l'accueille dans son immense bastide, où défile toute la bonne société. Et si Delphine n'est pas indifférente à son ami-majordome, lui n'a d'yeux que pour Gina, la nièce de Madame, de presque quarante ans sa cadette. Son dernier amour, pense-t-il... Dans ce nouveau roman dont les deux principaux protagonistes, Chardin et Madame Campbell, forment un duo délicieux, Jean-Pierre Milovanoff nous revient avec l'humanité et la délicatesse qui depuis toujours le caractérisent, comme cette prose sobre et expressive, dont on retrouve ici la musique avec un plaisir intact.

01/2020

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Droits de l'homme

Droits de l'homme et des minorités. L'ex Yougoslavie comme miroir de l'Europe

Les Droits de l'homme sont aujourd'hui partout sans que nous sachions réellement de quels "droits" ou de quel "homme" nous parlons. Pourtant, la poursuite de cet idéal philosophico­politico-juridique façonne notre quotidien et notre environnement, au point de devenir par lui-même un concept ayant élaboré notre cosmos. Or, dans celui-ci, les minorités sont devenues non seulement un pilier et un étalon de mesure pour apprécier 1·assimilation de ces Droits mais apparaissent dorénavant comme le fer de lance nécessaire à l'instauration et au développement du concept à vocation universelle que sont justement ces Droits de l'homme. Tel un miroir européen, les pays issus de l'ex-Yougoslavie permettent alors d'illustrer cette dynamique en action, puisqu'au sein même de la culture européenne, truisme du creuset des minorités et objet de l'implantation des Droits de l'homme depuis trois décennies. Mais, souffrant à leur tour d'un certain désenchantement, ces Droits de l'homme pourront-ils demeurer encore longtemps ce concept révolutionnaire se voulant affranchi de toute hétéronomie ? Ouvrage publié avec le soutien du Laboratoire Interdisciplinaire d'Etude du Politique Hannah Arendt (EA 7373) (LIPHA) de l'Université Gustave Eiffel.

11/2022

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Littérature française

Voltaire considéré comme homme de science

Proverbes : Un ministre sous Louis XV, Le jeune docteur, La conversion, Potemkin, Le tête-à-tête / Eugène ScribeDate de l'édition originale : 1853Le présent ouvrage s'inscrit dans une politique de conservation patrimoniale des ouvrages de la littérature Française mise en place avec la BNF.HACHETTE LIVRE et la BNF proposent ainsi un catalogue de titres indisponibles, la BNF ayant numérisé ces œuvres et HACHETTE LIVRE les imprimant à la demande.Certains de ces ouvrages reflètent des courants de pensée caractéristiques de leur époque, mais qui seraient aujourd'hui jugés condamnables.Ils n'en appartiennent pas moins à l'histoire des idées en France et sont susceptibles de présenter un intérêt scientifique ou historique.Le sens de notre démarche éditoriale consiste ainsi à permettre l'accès à ces œuvres sans pour autant que nous en cautionnions en aucune façon le contenu.Pour plus d'informations, rendez-vous sur le site hachettebnf.fr

04/2013

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Littérature française

Comme un homme à la mer

Dans le début des années 1990, Samuel, 30 ans, mari et père, rencontre Sébastien également marié. L'histoire vrai d'un amour fou qui bouleverse des vies familiales toute tracées et pose les doutes et les choix à faire pour envisager un avenir plus conforme à la sensibilité réelle des deux pères. Un regard sur la construction d'une famille homoparentale, avant le "mariage pour tous" et sur la découverte de la communauté gay pour un trentenaire.

08/2020

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Policiers

L'homme de dos

" Un mois de cohabitation, et sa compagne ne lui plaisait toujours pas. Elle n'était pas jolie, même pas intelligente. Ç'avait été un moyen pour partir. La clé pour sortir de chez sa mère ". La vie ne sourit guère à Giobbe : pas de boulot, pas de vraie femme, rien. Il n'aime que ses livres. Du coup, il est l'otage de sa mère, une veuve tyrannique et castratrice qui lui fait un affreux chantage : pour accéder à ses chers bouquins, ceux de son enfance qu'elle conserve à la maison, il doit venir manger chez elle et lui faire la conversation. En même temps, dans ses rêves, Giobbe voit, de dos, un homme qui marche dans une rue sous des arcades. L'homme semble lié à sa mère comme à son goût compulsif pour les livres. Giobbe connaît cette rue, alors il y traîne sans grand espoir, bien conscient d'avoir perdu le contact avec la réalité. Seul moyen de réagir : rompre enfin avec sa mère. Giobbe élabore un plan simple et efficace, mais la situation lui échappe et bascule dans l'horreur.

10/2010

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Bayard - Je bouquine

L'équipe des bras cassés

Gaspard n'est pas un fan de foot. Il n'aime pas non plus le tennis, ni la natation, et encore moins l'équitation... Mais ne croyez pas qu'il n'est pas sportif. Car, lorsqu'il découvre le nouveau club de rugby, c'est le déclic ! Enfin... c'est sans compter avec l'arrivée des filles dans l'équipe.

08/2021

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Histoire et Philosophiesophie

Alan Turing. L'homme qui a croqué la pomme

Pomme croquée et drapeau arc-en-ciel, le constructeur d'ordinateurs Apple rendait un hommage crypté au mathématicien homosexuel Alan Turing, l'un des plus grands esprits du XXe siècle, qui mit fin à ses jours le soir du 7 juin 1954 en mordant dans une pomme imprégnée de cyanure. Cet étrange surdoué, étudiant à Cambridge dans les années 1930, se distingue en posant les fondations des recherches en intelligence artificielle. En 1936, il a l'idée de concevoir un ordinateur. La Seconde Guerre mondiale lui offre l'occasion d'appliquer ses théories : pour le compte des services secrets britanniques, il parvient à percer le secret de la machine Enigma qui permettait aux nazis de coder leurs messages, et contribue ainsi à la victoire des Alliés. Mais ce héros discret est contraint de demeurer dans l'ombre, une première fois en raison de ses travaux pour les services secrets et par la suite pour sa sexualité : dans la Grande-Bretagne d'après-guerre, l'homosexualité est un crime. Ecarté de tous les grands projets scientifiques, Turing est condamné en 1952 à la castration chimique. Mariant enquête journalistique et archives conservées à Cambridge, Laurent Lemire conte l'histoire stupéfiante d'un génie victime de la cruauté et de l'intolérance de son temps.

05/2004

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Musique, danse

Jean-Jacques Goldman. L'homme bien comme il faut

De sa carrière, on sait qu'elle a commencé en 1981 et qu'après plus de 10 millions d'albums vendus Jean-Jacques Goldman s'est imposé comme l'un des rares artistes emblématiques de la chanson française. De ses compositions évoquant tour à tour l'amour, la solitude, la fuite du temps, mais aussi la fraternité et la tolérance, on sait qu'elles ne cessent de susciter un engouement peu banal. On sait ou croit savoir. Ainsi de ce destin tout entier que cette biographie prend résolument à bras-le-corps. Des premiers pas au sein de Tai Phong à l'inattendu succès d'Il suffira d'un signe, elle brosse de Goldman un portrait à la fois bienveillant et sans concession. S'il aborde sans biaiser les aspects les plus délicats - un frère assassiné, symbole de l'extrême gauche française ; l'influence d'un père, juif émigré de Pologne et grand Résistant ; l'association avec un cadet au sens commercial particulièrement aiguisé ; le cumul des casquettes d'auteur-compositeur-interprète-producteur-éditeur qui lui vaut le titre envié de " parrain intermittent " du show-biz ; les singulières règles imposées aux médias ; les affres de l'inspiration musicale et le piège des redites -, Bernard Violet ne s'y borne pas. Bien au contraire. À lui d'apporter aussi les clefs permettant d'appréhender le vrai-faux mystère Goldman, musicien surdoué devenu multimillionnaire.

10/2010

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Policiers

Comme un frère. L'homme qui avait mon visage

C'est une aventure pas ordinaire que de se trouver brusquement à un tournant de rue, face à face avec soi-même, et non avec une simple image, mais avec un personnage de chair et de sang... Et quand la chose vous arrive chez vous, à la sortie du bureau, et que cet autre vous-même a pris votre femme, votre fauteuil, vos habitudes et votre chien, il est grand temps d'aller consulter le psychanalyste le plus proche... Chick Graham, après avoir vu s'écrouler toute sa vie passée, décide de se colleter avec cet étrange adversaire...

09/1981

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Théâtre

L'avant-dernier des hommes. Théâtre, [Évreux, Théâtre d'Évreux, 25 mars 1997

Métamorphose théâtrale d'un chapitre de La Chair de l'homme. «Entre l'Acteur Fuyant autrui : il dit qu'il désire voir la langue. Sur un talus, au milieu des objets, il la multiplie pour la faire apparaître, la voir vraiment, au milieu des herbes, dans sa spirale respirée, dans sa danse tournante - assister à sa passion. La langue n'est plus pour lui quelque chose qui relie, puisqu'il est seul mais quelque chose qui est devant lui comme un théâtre de force, comme un champ magnétique. C'est une antimatière lumineuse qui n'a plus rien d'humain. Une tension de l'espace qui le maintient dans cet instant apparaissant devant nous.»

06/1997

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Divers

Moins par moins

Ceux qui l'ont fait, savent que traverser des continents ne garantit pas la rencontre avec l'altérité : au bout du chemin, vous avez toutes les chances de ne rencontrer que vous-mêmes, vos certitudes, vos aprioris, vos limites. Mais traversez votre jardin, votre palier, et allez voir votre voisin : votre monde vacille, vos certitudes morales s'écrasent contre un mur, tout ce que vous teniez pour évident se fissure. Dans une bande dessinée, on considère ce qu'on voit comme porteur d'une double évidence : l'image ne laisserait rien échapper à notre regard, elle serait l'affirmation d'elle-même rendue plus évidente encore par le récit, dont elle ne serait que le contexte. Et si le fait même de regarder devenait l'objet d'un récit ? S'il n'y était question que de rapports entre différentes façons de regarder, angles de vues, moments du regard ? Et si cette question prenait son sens dans la sphère politique, où un monde, une nation, une cité se construisent en ne donnant à voir que certains points de vue appelés "réalité" ? Dans le chaos apparent des images de "Moins par moins" se dessine une forme d'éducation au regard, une conscience rénovée de la puissance politique des images.

02/2021

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Indépendants

Sacro Monte

Sacro Monte, pour un lecteur distrait, est une ode au mauvais goût. C'est Stendhal en Italie, saisi de vertiges et d'hallucinations par l'excès des visions fantasmagoriques de décors de fêtes foraines et de processions chamarrées. Le Sacro Monte de Varallo, dans le Piémont, devait plonger le bon chrétien dans les extases du pèlerin au Golgotha, voyage en Orient rendu trop périlleux par l'Empire Ottoman qui régnait alors en terre sainte : on reconstitua le mont en des lieux moins hostiles, comme on bâtit encore partout des grottes de Lourdes, pour les jambes fatiguées des fidèles trop âgés. Les 800 statues de bois et terre cuite polychromes, grandeur nature, retracent le drame de la vie, la passion, la mort et la résurrection du Christ, dans un milieu recouvert de fresques et envahi de rondes-bosses. Le choc esthétique n'est pas toujours un coup de foudre. C'est un événement qui peut surgir sans fracas, d'un détail qu'on n'avait jamais vu, qu'on n'aurait même jamais songé à regarder. Les cloisons du bon goût nous en détournent. On sait d'avance ce qui est beau, qu'on oppose au vulgaire. Un goût bien formé se méfie des éclats, du brillant, des dorures, des puérilités de l'imitation, de tout ce fatras diapré qui plaît à la canaille. Heureusement, celui qu'un détail saisit, d'une faïence ou d'une volute, est pris dans une errance esthétique qui n'a plus de limite, il voit à nouveau tout ce que soustrayait le bon goût, et le vertige est partout.

10/2021

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BD tout public

Maldoror. Une traversée des Chants de Maldoror d'Isidore Ducasse comte de Lautréamont

Les chants de Maldoror d'Isidore Ducasse, comte de Lautréamont, fait partie des grandes oeuvres de la littérature française. LL de Mars en propose une "traversée graphique" qui a l'immense délicatesse de ne pas sombrer dans "l'illustration romantique", à l'opposée de ce texte venimeux, mais bien de parcourir de façon insidieuse et moderne la passion dévastatrice du texte. L'occasion aussi de (re)lire la version intégrale des Chants publié en 1890 par Léon Genonceaux.

12/2006

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BD tout public

Vies de la mort

Quelques moments glaçants de la vie quotidienne de la mort. Entre humour et mélancolie, mais toujours avec une froide logique, Vies de la mort , de L. L. de Mars, nous propose de suivre le parcours éternel et le travail journalier de la mort. Présentées sous forme de strips aux couleurs bistres - et qui rompent avec l'usage traditionnel du récit court à chute -, les scènes de Vies de la mort agissent par petites touches pointillistes. Peu importe leur ordre de lecture, on suit pas à pas une approche singulière de la question " inordinairement ordinaire " de la mort. Très loin d'un simpliste " recueil de gags ", le récit insiste, avec acidité, sur le travail de la mort comme un accompagnement quotidien de la vie et non plus comme une simple clôture de celle-ci, dont elle serait l'accident. Les situations des vivants résonnent en nous tandis qu'elles parcourent le spectre de notre réalité. L'humour allié au tragique semblent le lien inéluctable qui nous guide à la rencontre de l'ombre funeste. Drôle et révoltant, explicite et rêveur, l'auteur nous berce dans nos peurs profondes avec ce livre irradié par l'absurdité des choses.

06/2020

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BD tout public

Communes du livre

Dans le cadre des réflexions menées par le Syndicat des éditeurs alternatifs (association créée en 2014 regroupant aujourd'hui plus de quarante éditeurs de bande dessinée), L. L. de Mars a élaboré un système de circulation et de commercialisation du livre avec la volonté farouche de s'abstraire enfin des rouages écrasants d'une distribution industrielle auto-dévorante. Reposant sur des principes de fonctionnement communaux, voire communistes, ce modèle prétend assumer d'offrir enfin visibilité et accessibilité aux innombrables merveilles émergeant d'une production fragile, précieuse et souterraine.
Derrière ses atours utopiques, se révèle un projet aussi concret que réaliste, abordant avec une force d'imagination inédite la question du politique et de l'engagement dans le champ de la production éditoriale autant que dans celui de la diffusion de l'art et des savoirs.

02/2017

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Divers

Bandes dessinées exposées

Après un premier texte critique consacré à la question des expositions de4 bandes dessinées, essai qui revenait essentiellement sur les diverses approches majoritaires pour mieux les invalider, L.L. de Mars prolonge son sujet en glissant cette fois vers la prospective de l'exposition EN bandes dessinées. S'appuyant largement sur ses propres recherches et enrichi d'une iconographie généreuse, "Bandes dessinées exposées" s'affirme alors en manifeste pour l'invention.

04/2021

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Indépendants

=+ 25,.

On considère ce qu'on voit, dans une bande dessinée, dans une double évidence : l'image ne laisserait rien échapper à notre regard, elle serait toute entière affirmation d'elle-même ; et l'image serait rendue plus évidente encore par le récit, dont elle ne serait que le contexte. Mais si le fait même de regarder devenait l'objet d'un récit ? S'il n'y était question que des rapports entre différents moments du regards, différentes façons de regarder, différents angles de vues ? et si cette question prenait son sens dans des questions politiques, celles par lesquelles un monde, une nation, une cité, se construit précisément en donnant à voir uniquement certains points de vue et en les appelant "réalité" ? Dans le chaos apparent des images de ce livre se dessine une forme d'éducation au regard, au discernement, à la conscience rénovée de la puissance politique des images.

02/2021

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BD tout public

Bande dessinée & grand public

L. L. de Mars mobilise l'utilisation du lieu-commun de "grand public" comme révélateur d'une perspective idéologique capitaliste, en ce qu'elle sous-entend par avance les attentes prétendument nécessaires à toute création pour atteindre - en la flattant - l'audience la plus étendue possible

11/2018

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BD tout public

Hors sujet

Tout récit fait d'une inconnue son épine dorsale : c'est le meurtrier du récit policier, l'issue du vertige amoureux, le victorieux du récit guerrier. Hors sujet développe une inconnue amorphe, changeante, une inconnue qui n'est pas seulement l'objet du récit, mais son développement, son virus, et son but. Traversant les discours, les classes sociales, les milieux, elle effrite les langages, les relations humaines, ébranle les certitudes, et affecte jusqu'au dessin lui-même. Tout ce qui est approché est altéré d'avoir été approché...

12/2012

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Humour

Henri, le lapin à grosses couilles

Salut. Moi c'est Julius, le chien Julius, Juju, chienchien ou sale bête, ça dépend. L'histoire très très belle - quoique un peu bizarre, hein - la très belle histoire que je vais te raconter, c'est celle de mon copain Henri, le lapin, et de ses deux grosses, de ses deux énormes enfin tu verras bien...

01/2005

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BD tout public

Plusieurs lièvres à la fois

Miscellanées de récits courts de LL de Mars, Plusieurs lièvres à la fois dévoile les différentes facettes des travaux graphiques disséminés sur une dizaine d'années par un auteur qui se montre davantage dans des expositions, sur internet ou dans des auto-éditions que dans des livres. Une certaine fatigue à exister sereinement dans les contraintes des "professionnels" de l'édition on toujours entraîné l'auteur à vivre sa libre inconstance dans les riches marges que n'atteignent que les curieux. Mélangeant strips et récits courts, ou l'humour féroce (à la manière de son dernier ouvrage 15 jours avant la fin du monde) se dispute avec des métaphysiques absurdes et des climats oniriques et cruels, ce recueil prend le pouls d'un auteur au dilettantisme rigoureux et à la subversion naturelle. Une parole rare.

12/2005

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Littérature française

Le premier homme sur Mars sera une blonde

Matsya, c'est LA chanteuse à succès du moment, une super star connue dans le monde entier. Alors, forcément, lorsqu'elle annonce monter une expédition sur Mars, la nouvelle est accueillie avec une certaine réserve. Mais peu importe : fidèle à sa personnalité déjantée et un brin mégalo, Matsya délaisse les manucures pour un entrainement digne de la NASA. Et quoi de mieux qu'un casting mondial pour recruter son équipage ? Pour éviter un fiasco galactique, pas d'autre choix que de compter sur Larissa, une beauté mystérieuse tout droit sortie de la guerre froide, Dick, un troublant milliardaire britannique, et Mikhail Rodchenko, puissant et inquiétant autocrate russe. Le monde retient son souffle : jusqu'où ira-t-elle ?

01/2017

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Littérature française

L'hiver des hommes

Pourquoi la fille du général Mladic, commandant en chef des forces serbes durant le siège de Sarajevo, accusé de génocide, s’est-elle tirée une balle dans la tête avec le revolver préféré de son père ? C’est pour tenter de répondre à cette question que Marc, écrivain, passionné depuis toujours par le destin des enfants de criminels de guerre, s’envole pour Belgrade en novembre 2010 alors que rien ne va plus dans sa propre vie. À Belgrade, il est amené par d’étonnants hasards, ou malentendus, à rencontrer quelques-uns des plus proches lieutenants du général Mladic, des hommes pour la plupart recherchés pour crimes de guerre. Ce sont eux qui l’encouragent à partir pour la petite République serbe de Bosnie où, disent-ils, il rencontrera le véritable peuple serbe, celui qui a gagné la guerre et continue de se battre aujourd’hui contre les Musulmans. Arrivé à Pale, la capitale historique des Serbes de Bosnie, un ancien village de montagne devenu une ville de trente mille habitants prise sous un mètre de neige, Marc découvre une population emmurée dans le désespoir, abandonnée de tous, mais cependant persuadée d’avoir mené une guerre juste. Les ex-officiers ne nient pas avoir commis les crimes les plus épouvantables contre leurs anciens voisins musulmans et croates, mais ils estiment avoir agi en état de légitime défense et avoir été trahis par leurs anciens alliés français. Pour se justifier, ils font à Marc le récit de leur guerre, ne cachant rien des atrocités qu’ils ont commises, ou qu’ils ont subies. Marc ne les juge pas – des jours et des nuits durant il les écoute. Ce sont pour la plupart des hommes attachants, exceptionnels parfois, qui luttent aujourd’hui contre leur propre conscience, contre leurs cauchemars aussi, enfermés dans une prison dont ils sont les geôliers. L’écrivain éprouve à leur endroit une curieuse empathie, comme si cet enfer dans lequel ils se sont enfermés faisait écho à son propre désarroi. « Nous croyons qu’à rompre avec la source du mal nous allons pouvoir inventer notre propre vie et apporter le bonheur à nos enfants », écrit-il, « alors que nous sommes faits de ce mal et qu’ainsi il continue de nous habiter et de nous ronger quoi que nous décidions, et quel que soit l’endroit du monde où nous allions nous réfugier. » Ce que vivent ces hommes est finalement pour Marc l’écho le plus exacerbé, le plus terrifiant, de ce que nous sommes nombreux à vivre chacun silencieusement au fil de notre propre destin.

08/2012