Recherche

Jules de Goncourt, Edmond de Goncourt

Extraits

ActuaLitté

Critique Théâtre

Théâtre

Le théâtre fut l'une des passions les plus durables des frères de Goncourt : leur production théâtrale embrasse une période qui va du Second Empire à la Troisième République. Cette édition critique permettra de mieux cerner le rôle que ces auteurs ont joué au sein du champ littéraire de leur époque.

03/2021

ActuaLitté

Littérature française (poches)

Charles Demailly

Voici l'histoire de la splendeur et de la décadence d'un homme de lettres et d'un homme du siècle, Charles Demailly, triste héros qui, après avoir tenté trois fois sa chance, dans le journalisme, la littérature et le mariage, finit son existence dans un asile de fous. Dans ce roman à clés paru en 1860, les frères Goncourt s'attaquent à la bohème littéraire, incarnée par la presse à scandale - ce "monde carotteur de la pièce de cinq francs" . En mettant en scène, sous des noms d'emprunt, leurs contemporains - Théodore de Banville, Théophile Gautier, Jules Barbey d'Aurevilly ou encore Gustave Flaubert -, ils nous plongent dans l'intimité d'un cercle de lettrés. Ils dressent, enfin, une cartographie du plaisir parisien, et nous promènent dans les théâtres, les bals et les cafés, partout où règne la "blague" , parole vide et gonflée d'air comme la blague à tabac qui lui a donné son nom. Si Charles Demailly déchaîna les foudres des critiques, il n'en demeure pas moins une pièce fondatrice de l'oeuvre des Goncourt. Ainsi que l'écrivait George Sand aux deux frères : "Votre livre est très beau, et vous avez un grand, un énorme talent".

01/2007

ActuaLitté

Biographies

Oeuvres complètes. Oeuvres d'histoire Tome 3, Sophie Arnould, d'après sa correspondance et ses mémoires inédits

Les Goncourt offrent leur première biographie d'une femme célèbre du XVIIIe siècle, construite à partir d'une correspondance, de mémoires ou pseudo-mémoires retrouvés, auxquels s'ajoutent des anecdotes dénichées dans des journaux, chansons, recueils de souvenirs. A travers l'histoire intime d'une comédienne qui passe des succès les plus enivrants à la misère et à la solitude, ils tentent d'approcher les coulisses d'une société conçue comme un modèle d'esprit, d'élégance, de plaisirs. Loin de n'être que la relation d'une vie, le texte des Goncourt donne ainsi au lecteur la possibilité de rêver au passé, et aux écrivains eux-mêmes l'illusion de se plonger dans une époque qu'ils considèrent comme la leur.

01/2023

ActuaLitté

Littérature française

Oeuvres narratives complètes. Tome 12, Chérie

Chérie paraît en 1884. Cet itinéraire suspendu d'une jeune fille de la haute bourgeoisie a déconcerté par sa méthode : une intense compilation documentaire, qui prétendait vider le roman de toute intrigue. E. de Goncourt pousse ainsi les implications scientifiques du naturalisme, tout en s'inscrivant dans l'esthétique symboliste.

06/2018

ActuaLitté

Histoire de France

Histoire de la société française pendant le Directoire

Avant l'an IV, prennent fin les rites barbares de la Révolution, tandis que se prépare un monde nouveau livré au culte du corps et de l'antique. Hiatus étrange, monde de l'entre-deux, le Directoire des Goncourt est en proie à toutes les ambiguïtés. On y accumule des richesses et on dilapide des héritages, on liquide le sacré et on se livre aux folies de la mode, à la licence des moeurs, à la célébration des actrices, à une inflation devenue règle de vie. On se presse dans trente-deux théâtres, six-cent quarante-quatre bals publics, deux mille restaurants, une myriade enfin de cafés, de glaciers, de maisons de jeu et de promenades, lieux de toutes les aventures. Les Goncourt collectionnèrent le Directoire, au même titre que les tableaux et porcelaines dont ils s'entouraient : rassemblant dans les livres les plus obscurs, dans les pamphlets, les journaux, les feuilles, les affiches, une infinité de détails et de notations, de rites oubliés de tous ordres, restituant mieux que quiconque l'esprit d'une époque. Ils complétaient là le projet commencé avec l'Histoire de la société française pendant la Révolution, celui de "peindre la France, les moeurs, les coutumes, la physionomie nationale" et surtout, ajouterait-on, "la couleur des choses" entre 1789 et 1800.

12/1992

ActuaLitté

Histoire de l'art

Gavarni, l'homme et l'oeuvre

Gavarni, l'homme et l'oeuvre / par Edmond & Jules Goncourt ; préf. de Gustave Geffroy,... Date de l'édition originale : 1926 Le présent ouvrage s'inscrit dans une politique de conservation patrimoniale des ouvrages de la littérature Française mise en place avec la BNF. HACHETTE LIVRE et la BNF proposent ainsi un catalogue de titres indisponibles, la BNF ayant numérisé ces oeuvres et HACHETTE LIVRE les imprimant à la demande. Certains de ces ouvrages reflètent des courants de pensée caractéristiques de leur époque, mais qui seraient aujourd'hui jugés condamnables. Ils n'en appartiennent pas moins à l'histoire des idées en France et sont susceptibles de présenter un intérêt scientifique ou historique. Le sens de notre démarche éditoriale consiste ainsi à permettre l'accès à ces oeuvres sans pour autant que nous en cautionnions en aucune façon le contenu.

03/2021

ActuaLitté

Littérature française

L'Italie d'hier, notes de voyages, 1855-1856. entremêlées des croquis de Jules de Goncourt jetés sur le carnet de voyage

L'Italie d'hier, notes de voyages, 1855-1856, entremêlées des croquis de Jules de Goncourt jetés sur le carnet de voyage / Edmond et Jules de Goncourt Date de l'édition originale : 1894 Le présent ouvrage s'inscrit dans une politique de conservation patrimoniale des ouvrages de la littérature Française mise en place avec la BNF. HACHETTE LIVRE et la BNF proposent ainsi un catalogue de titres indisponibles, la BNF ayant numérisé ces oeuvres et HACHETTE LIVRE les imprimant à la demande. Certains de ces ouvrages reflètent des courants de pensée caractéristiques de leur époque, mais qui seraient aujourd'hui jugés condamnables. Ils n'en appartiennent pas moins à l'histoire des idées en France et sont susceptibles de présenter un intérêt scientifique ou historique. Le sens de notre démarche éditoriale consiste ainsi à permettre l'accès à ces oeuvres sans pour autant que nous en cautionnions en aucune façon le contenu.

02/2021

ActuaLitté

Encyclopédies de poche

Le prix Goncourt

Assurer à quelques romanciers la même liberté dont ils avaient eux-mêmes bénéficié, leur épargner les "besognes de fonctionnaires" ou les "basses oeuvres du journalisme", tel est le but que visaient Edmond et Jules de Goncourt par la création d'une "Société littéraire" portant leur nom. La vente de leurs collections devait assurer à chacun des dix membres une rente annuelle de 6000 francs or ; un prix de 5000 francs or était destiné au meilleur volume de prose publié dans l'année. Des perspectives attisant de nombreuses convoitises. Mais les dévaluations successives ont réduit très tôt à néant les montants des rentes et du prix. C'est désormais grâce à sa notoriété que le prix Goncourt génère des tirages très importants et assure ainsi aux lauréats la liberté que voulaient leur procurer les frères Goncourt. Un retournement spectaculaire, raconté par Robert Kopp dans ce livre qui fait défiler, à travers l'histoire de l'académie et du prix, toute la vie littéraire française de la Belle Epoque à aujourd'hui.

10/2012

ActuaLitté

Biographies

Le Paris des Goncourt

La vie parisienne des frères Goncourt. Ayant hérité de quelques rentes, Edmond et Julse de Goncout décident "de ne rien faire" et entrent en littérature par le journalisme. Dans L'Eclair et Paris, ils veulent "chaque matin éveiller Paris" avec quelques nouvelles fraîches, sur la vie des théâtres, des caf'conc, des restaurants courus par les actrices, les gens de presse, les politiques. Faire le portrait des silhouettes à la mode, de la lorette, de la partageuse, de la lionne, de la grisette. Rapporter la rumeur de la rue. Ils parcourant sans cesse les rues de ce Paris que Haussmann transforme sous leurs yeux, pour prendre des notes, et faire des portraits au vitriol de la bourgeoisie louis-philipparde, de bohême littéraire du Second Empire, du monde de hôpitaux, des prisons, des lupanars. Journalisme, histoire, roman : écritures tournées vers la vie concrète, quotidienne, à la manière des naturalistes, qu'ils précèdent. Et tout au long de leur vie tenant un Journal, qui est à la République des lettres ce que sont les Mémoires de Saint-Simon à la cour de Versailles. Une galerie de portraits sans complaisance, une dénonciation d'une rare méchanceté des intrigues et des bassesses de la ménagerie humaine, préfigurant les intrigues du Prix qu'ils ont fondé et qui porte leur nom.

11/2023

ActuaLitté

Littérature française

La fille Elisa (7e éd.) (Éd.1877)

La française du siècle : modes, moeurs, usages / par Octave Uzanne ; ill. à l'aquarelle de Albert Lynch ; gravées à l'eau-forte en couleurs par Eugène GaujeanDate de l'édition originale : 1886Sujet de l'ouvrage : Femmes -- France -- 19e siècle -- Ouvrages illustrésLe présent ouvrage s'inscrit dans une politique de conservation patrimoniale des ouvrages de la littérature Française mise en place avec la BNF.HACHETTE LIVRE et la BNF proposent ainsi un catalogue de titres indisponibles, la BNF ayant numérisé ces œuvres et HACHETTE LIVRE les imprimant à la demande.Certains de ces ouvrages reflètent des courants de pensée caractéristiques de leur époque, mais qui seraient aujourd'hui jugés condamnables.Ils n'en appartiennent pas moins à l'histoire des idées en France et sont susceptibles de présenter un intérêt scientifique ou historique.Le sens de notre démarche éditoriale consiste ainsi à permettre l'accès à ces œuvres sans pour autant que nous en cautionnions en aucune façon le contenu.Pour plus d'informations, rendez-vous sur le site hachettebnf.fr

05/2012

ActuaLitté

Biographies

Journal Des Goncourt. Troisième Série, Tome 2

Le Journal des Goncourt suscite également admiration (le "meilleur de l'oeuvre" ou, selon Robert Ricatte, "le plus beau de leur roman") et aversion (un ramassis de ragots et de malveillance, la preuve d'un échec). Il convient d'abord de s'en étonner, au lieu de l'accepter simplement comme un bien nécessaire - éphémérides et répertoire à consulter en toute occasion -, ou de l'intégrer naturellement dans l'ensemble des écrits, en tant qu'appendice, esquisse, complément ou substitut de l'oeuvre légitime, bien que l'une et l'autre démarche soient parfaitement fondées, et du reste illustrées par de multiples travaux spécialisés, dont le présent colloque s'est largement fait l'écho. Les considérant comme acquis, je souhaiterais déplacer le point de vue et proposer une approche un peu nouvelle, me semble-t-il. L'entreprise me paraît en effet offrir matière à un questionnement radical, si l'on entre un moment dans la perspective de l'organisation - ou réorganisation - du "champ littéraire" tout au long de la seconde moitié du XIXe siècle, et d'une réflexion sur le statut de l'écrivain "moderne" , ou la figure emblématisée de l'homme de lettres. Un dépouillement systématique du Journal, par les moyens informatiques, permettrait seul d'établir, méthodiquement et chronologiquement, sur des bases lexicales, la nouvelle problématique de l'écrivain fin de siècle qui s'y dessine, en rupture avec les valeurs du premier romantisme (autour du "Poète"), entre artiste et intellectuel. Mais le Journal est moins une oeuvre théorique qu'une oeuvre de combat, soumise aux variables conjoncturelles et consubstantiellement engagée dans la pratique de la littérature, dont il traite. Je me contenterai ici de dégager une perspective d'étude, à travers une approche concrète des questions soulevées par ces milliers de pages, qui couvrent près d'un demi-siècle de "la vie littéraire" (je reviendrai sur ce sous-titre). Le genre et la masse invitent au feuilletage plutôt qu'à une lecture continue, pourtant indispensable si l'on veut saisir les lignes de force de ces Mémoires et en comprendre à la fois les constantes et les infléchissements - ceux d'un texte en devenir, qui exécute un programme tout en enregistrant les variations du milieu où il opère, et en s'y adaptant.

01/2023

ActuaLitté

Biographies

Journal Des Goncourt. Tome 1

Le Journal des Goncourt suscite également admiration (le "meilleur de l'oeuvre" ou, selon Robert Ricatte, "le plus beau de leur roman") et aversion (un ramassis de ragots et de malveillance, la preuve d'un échec). Il convient d'abord de s'en étonner, au lieu de l'accepter simplement comme un bien nécessaire - éphémérides et répertoire à consulter en toute occasion -, ou de l'intégrer naturellement dans l'ensemble des écrits, en tant qu'appendice, esquisse, complément ou substitut de l'oeuvre légitime, bien que l'une et l'autre démarche soient parfaitement fondées, et du reste illustrées par de multiples travaux spécialisés, dont le présent colloque s'est largement fait l'écho. Les considérant comme acquis, je souhaiterais déplacer le point de vue et proposer une approche un peu nouvelle, me semble-t-il. L'entreprise me paraît en effet offrir matière à un questionnement radical, si l'on entre un moment dans la perspective de l'organisation - ou réorganisation - du "champ littéraire" tout au long de la seconde moitié du XIXe siècle, et d'une réflexion sur le statut de l'écrivain "moderne" , ou la figure emblématisée de l'homme de lettres. Un dépouillement systématique du Journal, par les moyens informatiques, permettrait seul d'établir, méthodiquement et chronologiquement, sur des bases lexicales, la nouvelle problématique de l'écrivain fin de siècle qui s'y dessine, en rupture avec les valeurs du premier romantisme (autour du "Poète"), entre artiste et intellectuel. Mais le Journal est moins une oeuvre théorique qu'une oeuvre de combat, soumise aux variables conjoncturelles et consubstantiellement engagée dans la pratique de la littérature, dont il traite. Je me contenterai ici de dégager une perspective d'étude, à travers une approche concrète des questions soulevées par ces milliers de pages, qui couvrent près d'un demi-siècle de "la vie littéraire" (je reviendrai sur ce sous-titre). Le genre et la masse invitent au feuilletage plutôt qu'à une lecture continue, pourtant indispensable si l'on veut saisir les lignes de force de ces Mémoires et en comprendre à la fois les constantes et les infléchissements - ceux d'un texte en devenir, qui exécute un programme tout en enregistrant les variations du milieu où il opère, et en s'y adaptant.

01/2023

ActuaLitté

Littérature française

La Fille Elisa. Volume II

Elisa, après avoir grandi dans des conditions modestes et avoir fait face à de nombreuses difficultés, poursuit son chemin vers l'âge adulte. Elle demeure une jeune femme d'une grande beauté, mais elle est toujours issue d'un milieu défavorisé. Dans ce volume, l'histoire se concentre sur les défis et les opportunités qui se présentent à Elisa à mesure qu'elle grandit. Elle est confrontée à des choix importants concernant son avenir, notamment en ce qui concerne sa vie amoureuse et sa carrière. Le récit explore également davantage les thèmes du réalisme social et de la lutte des classes, car Elisa est en contact avec des personnes de divers milieux sociaux. Ses relations avec d'autres personnages et son évolution en tant qu'individu sont au coeur de l'histoire. La prose d'Edmond de Goncourt continue d'être marquée par son attention aux détails de la vie quotidienne et à la psychologie de ses personnages. Il cherche à représenter la réalité de la vie à l'époque, y compris les défis auxquels étaient confrontées les femmes et les personnes de milieux modestes.

09/2023

ActuaLitté

Littérature française

La Fille Elisa. Volume I

Le roman "La Fille Elisa" se déroule en France au XIXe siècle et suit l'histoire d'Elisa, une jeune fille d'origine modeste. Le récit est narré par un narrateur anonyme qui observe la vie d'Elisa. Elisa, une jeune fille belle et innocente, est élevée dans un environnement difficile. Elle est orpheline et vit dans la pauvreté avec sa grand-mère. Malgré ces conditions, elle garde une attitude positive envers la vie. L'intrigue du premier volume se concentre sur les premières années de la vie d'Elisa, sa jeunesse, son innocence, et les difficultés auxquelles elle est confrontée en grandissant. Elle est entourée de personnages variés, y compris sa grand-mère, des amis de la famille et d'autres membres de la communauté. Le récit explore les défis auxquels sont confrontées les personnes issues de milieux modestes à l'époque, notamment la lutte pour la survie et l'ascension sociale. Il met en lumière la force intérieure d'Elisa et sa capacité à persévérer malgré les obstacles. L'écriture d'Edmond de Goncourt est caractérisée par sa finesse et son attention aux détails de la vie quotidienne. "La Fille Elisa" est considérée comme un exemple du réalisme littéraire du XIXe siècle, qui cherchait à représenter la vie telle qu'elle était vécue à l'époque.

09/2023

ActuaLitté

Littérature française

Oeuvres complètes. Tome 8, La Fille Elisa

La Fille Elisa, premier roman publié par Edmond de Goncourt après la mort de son frère, évoque le pitoyable lot d’une prostituée qui tue son amant et est condamnée à un sort lamentable dans une prison pour femmes. eclipsé dès sa sortie en 1877 par la publication tapageuse de L’Assommoir de Zola, le roman de Goncourt fut vite expédié au deuxième rang du canon naturaliste. Mais ce livre « plein de talent » selon Flaubert ne mérite pas d’être réduit à des catégories expéditives comme simple « document humain» ou roman des bas-fonds, orné de quelques fioritures de l’écriture artiste. Il se recommande par sa complexité narrative, sa finesse stylistique et les ambiguïtés de sa morale, tout en étant un cri de protestation et d’indignation contre l’injustice sociale et contre l’inhumanité de l’institution pénitentiaire. Un livre digne, en effet, d’être offert à nouveau au public.

01/2010

ActuaLitté

Littérature française

Oeuvres complètes. Tome 10, La Faustin

La Faustin, troisième roman publié par Edmond de Goncourt après la mort de Jules, évoque le monde du théâtre qui avait toujours fasciné les deux frères. Ce roman de l'actrice peut être considéré comme un ouvrage de transition : d'une part, La Faustin est un roman d'aboutissement parce qu'il est la résultante d'un ensemble de tentatives de la part de l'auteur de représenter l'actrice et le monde du théâtre ; d'autre part, bien qu'il soit conçu selon la méthode naturaliste du document humain et de la vérité vécue, ce roman marque un nouveau point de départ puisque l'auteur y privilégie tout ce qui tient de l'impalpable et de l'irrationnel (désirs, hantises, rêves, cauchemars), des aspects que les naturalistes avaient toujours rejetés, au moins du point de vue théorique. L'oeuvre se trouverait en porte-à-faux entre la "première manière" des Goncourt, fondée sur les principes les plus orthodoxes de l'esthétique naturaliste (le document, le fait vrai, le morbide), et la "seconde manière" qui envisage d'explorer les aspects du réel les moins exploités de l'école naturaliste (l'élégance, le beau monde) tout en s'ouvrant aux nouvelles tendances qui, autour des années 1880, favorisent dans l'analyse de l'être humain le psychologique au détriment du physiologique.

02/2018

ActuaLitté

Biographies

Pierrot Posthume. Tome 1

La toile se lève sur la scène, où le peintre Puvis de Chavannes a peint d'assez cocasses décorsune scène où il y a juste la place pour un soufflet et un coup de pied dans le derrière. Et la farce commence, une farce qui parait écrite au pied levé, une nuit de carnaval, dans un cabaret de Bergame, avec de jolis vers qui montent s'enrouler ainsi que des fleurs autour d'une batte. Là dedans passe et repasse toute la famille, les deux filles de Gautier, Judith, dans un costume d'Esméralda de la comédie italienne, développant des grâces molles ; la jeune Estelle, svelte dans son habit d'Arlequin, et montrant sous son petit museau noir, de jolies moues d'enfant ; le fils de Gautier en Pierrot un peu froid, un peu trop dans son rôle, un peu trop posthume ; puis enfin Théophile Gautier, luimême faisant le docteur, un Pantalon extraordinaire, grimé, enluminé, peinturluré à faire peur à toutes les maladies énumérées par Diafoirus, l'échiné pliée, le geste en bois, la voix transposée, travaillée, tirée on ne sait d'où, des lobes du cerveau, de l'épigastre, du calcaneum de ses talons : une voix enrouée, extravagante, qui semble du Rabelais gloussé. septembre. BarsurSeine... . Il habite ici un millionnaire, d'une avarice telle, que lorsqu'il a mis ses fils au collège, il a défendu par économie qu'on cirât leurs souliers, disant que le cirage brûlait le cuir... et il a remis au proviseur une couenne de lard pour les frotter. Septembre. C'est prodigieux comme Millet a saisi le galbe de la femme de labeur et de fatigue, courbée sur la glèbe. Il a trouvé un dessin carré, un contour fruste qui rend ce corpspaquet, où il n'y a plus rien des rondeurs provocantes de la forme féminine, ce corps que le travail et la misère ont aplati comme avec un rouleau, n'y laissant ni gorge ni hanches, et qui ont fait de cette femme un ouvrier sans sexe, habillé d'un casaquin et d'une jupe, dont les couleurs ne semblent que la déteinte des deux éléments entre lesquels ce corps vit, en haut bleu comme le ciel, en bas brun comme la terre. septembre. Il y a une vieille demoiselle ici, une cidevant religieuse, qui terminait une longue déploration de toutes les misères et de toutes les dégoûtations de l'humanité par cette réclamation : "Et puis, pourquoi sommesnous faits en viande ? " Cette révolte contre la matérialité de notre être, et l'aspiration à la composition d'un végétal ou d'un minéral, ne prouventelles pas une délicate spiritualité féminine ?

01/2023

ActuaLitté

Biographies

Pierrot Posthume. Tome 2

La toile se lève sur la scène, où le peintre Puvis de Chavannes a peint d'assez cocasses décorsune scène où il y a juste la place pour un soufflet et un coup de pied dans le derrière. Et la farce commence, une farce qui parait écrite au pied levé, une nuit de carnaval, dans un cabaret de Bergame, avec de jolis vers qui montent s'enrouler ainsi que des fleurs autour d'une batte. Là dedans passe et repasse toute la famille, les deux filles de Gautier, Judith, dans un costume d'Esméralda de la comédie italienne, développant des grâces molles ; la jeune Estelle, svelte dans son habit d'Arlequin, et montrant sous son petit museau noir, de jolies moues d'enfant ; le fils de Gautier en Pierrot un peu froid, un peu trop dans son rôle, un peu trop posthume ; puis enfin Théophile Gautier, luimême faisant le docteur, un Pantalon extraordinaire, grimé, enluminé, peinturluré à faire peur à toutes les maladies énumérées par Diafoirus, l'échiné pliée, le geste en bois, la voix transposée, travaillée, tirée on ne sait d'où, des lobes du cerveau, de l'épigastre, du calcaneum de ses talons : une voix enrouée, extravagante, qui semble du Rabelais gloussé. septembre. BarsurSeine... . Il habite ici un millionnaire, d'une avarice telle, que lorsqu'il a mis ses fils au collège, il a défendu par économie qu'on cirât leurs souliers, disant que le cirage brûlait le cuir... et il a remis au proviseur une couenne de lard pour les frotter. Septembre. C'est prodigieux comme Millet a saisi le galbe de la femme de labeur et de fatigue, courbée sur la glèbe. Il a trouvé un dessin carré, un contour fruste qui rend ce corpspaquet, où il n'y a plus rien des rondeurs provocantes de la forme féminine, ce corps que le travail et la misère ont aplati comme avec un rouleau, n'y laissant ni gorge ni hanches, et qui ont fait de cette femme un ouvrier sans sexe, habillé d'un casaquin et d'une jupe, dont les couleurs ne semblent que la déteinte des deux éléments entre lesquels ce corps vit, en haut bleu comme le ciel, en bas brun comme la terre. septembre. Il y a une vieille demoiselle ici, une cidevant religieuse, qui terminait une longue déploration de toutes les misères et de toutes les dégoûtations de l'humanité par cette réclamation : "Et puis, pourquoi sommesnous faits en viande ? " Cette révolte contre la matérialité de notre être, et l'aspiration à la composition d'un végétal ou d'un minéral, ne prouventelles pas une délicate spiritualité féminine ?

01/2023

ActuaLitté

Biographies

Journal Des Goncourt. Deuxième série, Tome 2

Le Journal des Goncourt suscite également admiration (le "meilleur de l'oeuvre" ou, selon Robert Ricatte, "le plus beau de leur roman") et aversion (un ramassis de ragots et de malveillance, la preuve d'un échec). Il convient d'abord de s'en étonner, au lieu de l'accepter simplement comme un bien nécessaire - éphémérides et répertoire à consulter en toute occasion -, ou de l'intégrer naturellement dans l'ensemble des écrits, en tant qu'appendice, esquisse, complément ou substitut de l'oeuvre légitime, bien que l'une et l'autre démarche soient parfaitement fondées, et du reste illustrées par de multiples travaux spécialisés, dont le présent colloque s'est largement fait l'écho. Les considérant comme acquis, je souhaiterais déplacer le point de vue et proposer une approche un peu nouvelle, me semble-t-il. L'entreprise me paraît en effet offrir matière à un questionnement radical, si l'on entre un moment dans la perspective de l'organisation - ou réorganisation - du "champ littéraire" tout au long de la seconde moitié du XIXe siècle, et d'une réflexion sur le statut de l'écrivain "moderne" , ou la figure emblématisée de l'homme de lettres. Un dépouillement systématique du Journal, par les moyens informatiques, permettrait seul d'établir, méthodiquement et chronologiquement, sur des bases lexicales, la nouvelle problématique de l'écrivain fin de siècle qui s'y dessine, en rupture avec les valeurs du premier romantisme (autour du "Poète"), entre artiste et intellectuel. Mais le Journal est moins une oeuvre théorique qu'une oeuvre de combat, soumise aux variables conjoncturelles et consubstantiellement engagée dans la pratique de la littérature, dont il traite. Je me contenterai ici de dégager une perspective d'étude, à travers une approche concrète des questions soulevées par ces milliers de pages, qui couvrent près d'un demi-siècle de "la vie littéraire" (je reviendrai sur ce sous-titre). Le genre et la masse invitent au feuilletage plutôt qu'à une lecture continue, pourtant indispensable si l'on veut saisir les lignes de force de ces Mémoires et en comprendre à la fois les constantes et les infléchissements - ceux d'un texte en devenir, qui exécute un programme tout en enregistrant les variations du milieu où il opère, et en s'y adaptant.

01/2023

ActuaLitté

Biographies

Journal Des Goncourt. Tome 2

Le Journal des Goncourt suscite également admiration (le "meilleur de l'oeuvre" ou, selon Robert Ricatte, "le plus beau de leur roman") et aversion (un ramassis de ragots et de malveillance, la preuve d'un échec). Il convient d'abord de s'en étonner, au lieu de l'accepter simplement comme un bien nécessaire - éphémérides et répertoire à consulter en toute occasion -, ou de l'intégrer naturellement dans l'ensemble des écrits, en tant qu'appendice, esquisse, complément ou substitut de l'oeuvre légitime, bien que l'une et l'autre démarche soient parfaitement fondées, et du reste illustrées par de multiples travaux spécialisés, dont le présent colloque s'est largement fait l'écho. Les considérant comme acquis, je souhaiterais déplacer le point de vue et proposer une approche un peu nouvelle, me semble-t-il. L'entreprise me paraît en effet offrir matière à un questionnement radical, si l'on entre un moment dans la perspective de l'organisation - ou réorganisation - du "champ littéraire" tout au long de la seconde moitié du XIXe siècle, et d'une réflexion sur le statut de l'écrivain "moderne" , ou la figure emblématisée de l'homme de lettres. Un dépouillement systématique du Journal, par les moyens informatiques, permettrait seul d'établir, méthodiquement et chronologiquement, sur des bases lexicales, la nouvelle problématique de l'écrivain fin de siècle qui s'y dessine, en rupture avec les valeurs du premier romantisme (autour du "Poète"), entre artiste et intellectuel. Mais le Journal est moins une oeuvre théorique qu'une oeuvre de combat, soumise aux variables conjoncturelles et consubstantiellement engagée dans la pratique de la littérature, dont il traite. Je me contenterai ici de dégager une perspective d'étude, à travers une approche concrète des questions soulevées par ces milliers de pages, qui couvrent près d'un demi-siècle de "la vie littéraire" (je reviendrai sur ce sous-titre). Le genre et la masse invitent au feuilletage plutôt qu'à une lecture continue, pourtant indispensable si l'on veut saisir les lignes de force de ces Mémoires et en comprendre à la fois les constantes et les infléchissements - ceux d'un texte en devenir, qui exécute un programme tout en enregistrant les variations du milieu où il opère, et en s'y adaptant.

01/2023

ActuaLitté

Littérature française

Naissance d'un Goncourt

" Quand j'ai vu ces deux bougies charbonner dans les ténèbres, je me suis demandé où j'arrivais ? Dans quel port inconnu j'allais devoir entrer à la voile, manoeuvrer à la voile et rien qu'à la voile, accoster en douceur ? Santander ? La Corogne ? Yeu ? Noirmoutier ? La Rochelle ? Je n'ai reconnu Belle-Isle-en-Mer qu'au dernier moment, à l'énorme silhouette oblique de la citadelle Vauban. On a déboulé vent arrière entre les deux môles à peine visibles sous la pluie rageuse, et j'ai viré de bord en catastrophe, suppliant Claudius de baisser la voile, de la tuer. J'espérais ralentir le voilier, lui briser son élan, mais il a filé sur son erre entre deux yachts au corps-mort, deux ombres gesticulantes, et c'est le quai des visiteurs qui l'a fait s'arrêter - net ! avec un méchant bruit de ferraille disloquée. Pour morfler, il avait morflé ! Des échelons brillaient comme des yeux. Je suis monté sur le quai passer une amarre à l'anneau. A quoi pouvais-je penser ? Mes mains avaient doublé de volume, le vent m'incendiait les tympans. J'étais sorti du monde civilisé où le mot Littérature a la moindre chance de vous choper au collet. Pourtant je n'avais pas la berlue, quelqu'un me tapait sur l'épaule et crevant les rafales j'entendais ces mots complètement nases, délivrés du nord, du sud, de tous mes fantasmes du moment : - Toi, chéri, tu as une gueule d'écrivain. " C'est ainsi que Yann Queffélec, 27 ans, rencontra Françoise Verny, papesse de l'édition. Un hommage tendre et drôle au chemin que parcoururent ensemble ce jeune inconnu et cette femme aux excès aussi célèbres que ses intuitions. Un hommage à l'écriture, aussi, qui sait faire sa place dans la vie des écrivains par des voies parfois inattendues.

09/2018

ActuaLitté

Littérature française

Le prochain Goncourt. Pastiche

Dans un village de la Creuse, à Jarnages, près de la maison de Michel Houellebecq, Jean-Pierre Coffe est retrouvé mort dans une tarte à la citrouille géante. L'inspecteur Weyergland et sa coéquipière Marie Ndxwsiaye se rendent sur les lieux du crime... Pour mener à bien cette enquête construite en onze chapitres, Etienne Liebig "pille" sans vergogne les onze derniers Goncourt. Sous sa plume, Le Sermon sur la chute de Rome devient Le Sermon sur la chute des cheveux, Les Bienveillantes : Les Malvoyantes, La Carte et le Territoire : La Tarte et le Méritoire... Pour être certain d'obtenir à son tour cette récompense prestigieuse qui lui permettra de vivre à Genève et de s'acheter les chaussures Berluti dont il a toujours rêvé, Etienne Liebig, écrivain malfaisant et particulièrement immoral, reprend à son compte le travail considérable et les styles si originaux de ces maîtres de l'écriture pour les pasticher.

08/2013

ActuaLitté

Biographies

Les infréquentables frères Goncourt

Edmond et Jules de Goncourt sont comme écrasés par leur nom. Si nul n'ignore le prix qu'ils ont fondé, l'oubli a frappé la vie et l'oeuvre de ces deux frères qui se sont attaqués pendant près d'un demi-siècle à tous les genres littéraires, et plus encore au genre humain. Suivre les Goncourt, c'est courtiser la princesse Mathilde, dîner avec Zola, survivre à la Commune, passer des salons des Rothschild aux soupentes sordides et recevoir toute l'avant-garde artistique dans leur Grenier de la Villa Montmorency. Pamphlétaires incisifs, romanciers fondateurs du naturalisme, dramaturges à scandale, collectionneurs impénitents, ces langues de vipère ont légué à la postérité un cadeau empoisonné : un Journal secret qui fait d'eux les meilleurs chroniqueurs du XIXe siècle. Seule la méchanceté est gratuite, aussi les deux écrivains la dépensent-ils sans compter. Chaque page laisse éclater leur détestation des femmes, des parvenus, des Juifs, des artistes et de leurs familiers. On découvre Baudelaire ouvrant sa porte pour offrir aux voisins le spectacle du génie au travail, Flaubert invitant ses amis à déguster des "cervelles de bourgeois", les demi-mondaines étalant un luxe tapageur ou Napoléon III entouré d'une cour servile qui met en bouteilles l'eau de son bain... Réactionnaires ne jurant que par la révolution en art, aristocrates se piquant de faire entrer le bas peuple dans la littérature, les Goncourt offrent un regard aiguisé sur un monde en plein bouleversement, où, de guerres en révolutions, le paysan fait place à l'ouvrier, la bougie à l'ampoule et le cheval à l'automobile.

01/2020

ActuaLitté

Critique littéraire

Francis de Miomandre, un Goncourt oublié

Francis de Miomandre (1880-1959), sixième lauréat du prix Goncourt, auteur d'une oeuvre curieuse et abondante, premier traducteur de grands textes de la littérature hispanique (Asturias, Unamuno, Cervantès...) est aujourd'hui complètement oublié. Ce dandy, ami fidèle de Gide, Suarès, Larbaud, Breton, Supervielle, Desnos, Milosz, Soupault, Claudel et de beaucoup d'autres, fut le témoin des aventures littéraires du XXe siècle, toujours présent, fêté, jusqu'aux dures années d'après-guerre, à Paris, où on commença à le mettre à l'écart parce qu'il incarnait trop le vieux siècle précieux. Il a fallu la passion d'un jeune homme curieux, Remi Rousselot, pour chercher dans les archives déposées dans la salle Cervantès de la Bibliothèque nationale d'Espagne, et suivre le fil de cette vie à travers la Première Guerre mondiale, les années folles à Paris et sur la côte basque, les salons littéraires, la guerre d'Espagne et enfin la Deuxième Guerre et le retour à Paris. Parallèlement, paraît, dans la collection Minos, Ecrit sur de l'eau, le roman qui obtint le prix Goncourt en 1908.

09/2013

ActuaLitté

Beaux arts

Les frères Goncourt collectionneurs de dessins

L'Art du XVIIIe siècle (1875), des Goncourt, est un ouvrage de référence sur la réhabilitation de la peinture du règne de Louis XV au XIXe siècle. Jules et Edmond, hommes de lettres, écrivains, romanciers, fondateurs de l'académie et du prix Goncourt, ont collectionné avec ferveur les dessins français de cette époque. De Watteau à Boucher, de La Tour à Fragonard, ces feuilles sont aujourd'hui conservées dans les plus grands musées. L'auteur fait revivre la "manie" des deux frères et analyse chaque oeuvre de leur étonnate collection.

07/1991

ActuaLitté

Critique littéraire

Les frères Goncourt. Hommes de lettres

Le nom de Goncourt connaît la célébrité grâce au plus fameux des prix littéraires, mais il mérite aussi de survivre car il fut porté par deux frères, hommes de lettres novateurs, irremplaçables témoins de leur temps. Leur double biographie ressuscite un demi-siècle de vie littéraire et artistique, où l'on croise Gautier et Flaubert, où l'on côtoie Renan, Taine, Berthelot, Daudet, Zola. Collectionneurs impénitents, esthètes dolents et élitistes, Jules et Edmond de Goncourt ont transformé leur vie et celle de leurs proches en pages d'écriture. Leur Journal, leurs romans, qui ont initié le naturalisme et la littérature fin de siècle, la création de l'académie des Goncourt, tout témoigne de leur aspiration à la survie littéraire. Leurs engagements avant-gardistes s'associent paradoxalement à un conservatisme politique qui n'exclut ni la misogynie ni l'antisémitisme. Fondée sur des archives familiales, sur des correspondances largement inédites et sur le dépouillement de la presse de la seconde moitié du XIXe siècle, cette biographie magistrale s'attache à l'oeuvre littéraire et historique aujourd'hui méconnue, elle renoue les fils d'une intense vie à deux, en pénétrant dans l'intimité affective d'une gémellité fusionnelle.

03/2020

ActuaLitté

Correspondance

Je commence déjà à être las de toutes les stupidités qui seront dites à l'occasion de ce livre. Correspondance

Pendant vingt ans, Flaubert et frères Goncourt échangèrent des lettres extrêmement précieuses pour comprendre, certes, les " créatures " contradictoires, changeantes et vulnérables, mais surtout les grands artistes qu'ils furent tous trois. " Qui révélera mieux que la lettre autographe la tête et le coeur de l'individu ? [... ] Seule la lettre autographe sera le confessionnal où vous entendrez le rêve de l'imagination de la créature, ses tristesses et ses gaîtés, ses fatigues et ses retours, ses défaillances et ses orgueils, sa lamentation et son inguérissable espoir. " Par ces quelques lignes de la préface de leurs Portraits intimes du XVIIIe siècle les frères Goncourt, grands amateurs et collectionneurs d'autographes s'il en est, révèlent tout le prix qu'ils attachent aux correspondances. Et de fait, celle qu'ils échangèrent avec leur ami, maître et rival Flaubert au long d'une relation de vingt ans (1860-1880), se révèle, en écho et en opposition parfois à leur célèbre Journal, extrêmement précieuse pour comprendre, certes, les " créatures " contradictoires, changeantes et vulnérables, mais surtout les grands artistes qu'ils furent tous trois, artistes qui considéraient la littérature comme un véritable sacerdoce et se percevaient comme les derniers représentants d'un art " pur ", sacré, à l'abri du mercantilisme et de la " blague " moderne : " La pure littérature, le livre qu'un artiste fait pour se satisfaire, me semble un genre bien près de mourir. Je ne vois plus de véritables hommes de lettres, de sincères et honnêtes écrivains que Flaubert et nous " (Journal, 9 août 1868). Cette correspondance est aussi éminemment instructive (et complète en cela de façon irremplaçable le Journal) pour la connaissance du champ littéraire sous le Second Empire et la compréhension des sociabilités d'écrivains, penseurs et artistes.

06/2021

ActuaLitté

Littérature française

Les hommes de lettres

Un trio de romans / Théophile GautierDate de l'édition originale : 1888Le présent ouvrage s'inscrit dans une politique de conservation patrimoniale des ouvrages de la littérature Française mise en place avec la BNF.HACHETTE LIVRE et la BNF proposent ainsi un catalogue de titres indisponibles, la BNF ayant numérisé ces œuvres et HACHETTE LIVRE les imprimant à la demande.Certains de ces ouvrages reflètent des courants de pensée caractéristiques de leur époque, mais qui seraient aujourd'hui jugés condamnables.Ils n'en appartiennent pas moins à l'histoire des idées en France et sont susceptibles de présenter un intérêt scientifique ou historique.Le sens de notre démarche éditoriale consiste ainsi à permettre l'accès à ces œuvres sans pour autant que nous en cautionnions en aucune façon le contenu.Pour plus d'informations, rendez-vous sur le site Hachettebnf

04/2013

ActuaLitté

Littérature française

Sept dessins de gens de lettres, MM. Victor Hugo, Prosper Mérimée, Edmond et Jules de Goncourt. Baudelaire, Théophile Gautier, Charles Asselineau

Sept dessins de gens de lettres : MM. Victor Hugo, Prosper Mérimée, Edmond et Jules de Goncourt, Charles Baudelaire, Théophile Gautier, Charles Asselineau. Fac-similés par M. Aglaus Bouvenne. Texte de MM. Charles Asselineau, Philippe Burty, Alexis Martin, P. -Malassis, Maurice Tourneux Date de l'édition originale : 1874 Le présent ouvrage s'inscrit dans une politique de conservation patrimoniale des ouvrages de la littérature Française mise en place avec la BNF. HACHETTE LIVRE et la BNF proposent ainsi un catalogue de titres indisponibles, la BNF ayant numérisé ces oeuvres et HACHETTE LIVRE les imprimant à la demande. Certains de ces ouvrages reflètent des courants de pensée caractéristiques de leur époque, mais qui seraient aujourd'hui jugés condamnables. Ils n'en appartiennent pas moins à l'histoire des idées en France et sont susceptibles de présenter un intérêt scientifique ou historique. Le sens de notre démarche éditoriale consiste ainsi à permettre l'accès à ces oeuvres sans pour autant que nous en cautionnions en aucune façon le contenu.

10/2021

ActuaLitté

Littérature française

Terres lorraines. Prix Goncourt 1907

Terres lorraines est un roman d'Emile Moselly publié en 1907. Il fut récompensé rétroactivement la même année par le prix Goncourt. Contexte : Terres lorraines, à l'image de l'ensemble des premières oeuvres de l'auteur, s'inscrit dans le courant régionaliste dont Emile Moselly est un représentant pour la Lorraine. Comme dans ces précédentes nouvelles, il y décrit en détail les paysages lorrains, le monde rural, la vie des humbles et des miséreux entre Metz, Nancy, Toul et Commercy. Résumé : Un pêcheur sur la Moselle, tourmenté par des désirs d'indépendance et de découvertes, abandonne sa terre natale pour s'embarquer sur un navire qui fait le trafic entre la Lorraine et la Flandre. Il y perd sa fiancée qui meurt à la suite de son départ et se voit entraîné dans une vie de nomadisme loin des paysages lorrains familiers.

11/2022