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« Trente ans plus tard, je reviens m’installer dans l’arrière-pays de Ramallah, je m’en reviens vers cette beauté qui a été trahie... » Ainsi débute le récit du retour vers le pays natal, à ce verger d’amandiers planté autour de la maison par le père de l’auteur lors de son mariage en 1948, année emblématique de la grande « catastrophe » palestinienne.
C’est là que Hussein Al-Barghouti repose, en harmonie avec ses dernières volontés.
Atteint d’un cancer aux poumons, il puise d’abord sa force dans le riche limon du patrimoine populaire palestinien, gravé dans sa propre lignée à travers des figures hautes en couleur, animées d’un esprit à la fois frondeur et sage. Cette rivière n’est toutefois qu’un affluent du vaste fleuve de la pensée proche-orientale, qui se déverse lui-même dans l’immensité de l’océan de l’expérience humaine globale.
Tout comme dans son premier ouvrage autobiographique, Lumière bleue (Actes Sud, 2004, traduction de Marianne Weiss), où il partageait ses années d’exil aux États-Unis, l’auteur tisse dans Je serai parmi les amandiers toutes les fibres de sa quête personnelle. À la fois philosophique, politique et spirituel, c’est cette alchimie qui confère à son œuvre une tonalité à nulle autre pareille dans la littérature arabe contemporaine.
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