Recherche

Denis Diderot

Extraits

ActuaLitté

Littérature française

L'oiseau blanc

La favorite se couchait de bonne heure et s'endormait fort tard. Pour hâter le moment de son sommeil, on lui chatouillait la plante des pieds et on lui faisait des contes ; et pour ménager l'imagination et la poitrine des conteurs, cette fonction était partagée entre quatre personnes, deux émirs et deux femmes. Ces quatre improvisateurs poursuivaient successivement le même récit aux ordres de la favorite. Sa tête était mollement posée sur son oreiller, ses membres étendus dans son lit et ses pieds confiés à sa chatouilleuse, lorsqu'elle dit : "Commencez ; " et ce fut la première de ses femmes qui débuta par ce qui suit. LA PREMIERE FEMME. Ah ! ma soeur, le bel oiseau ! Quoi ! vous ne le voyez pas entre les deux branches de ce palmier passer son bec entre ses plumes et parer ses ailes et sa queue ? Approchons doucement ; peut-être qu'en l'appelant il viendra ; car il a l'air apprivoisé, "Oiseau mon coeur, oiseau mon petit roi, venez, ne craignez rien ; vous êtes trop beau pour qu'on vous fasse du mal. Venez ; une cage charmante vous attend ; ou si vous préférez la liberté, vous serez libre". L'oiseau était trop galant pour se refuser aux agaceries de deux jeunes et jolies personnes. Il prit son vol et descendit légèrement sur le sein de celle qui l'avait appelé. Agariste, c'était son nom, lui passant sur la tête une main qu'elle laissait glisser le long de ses ailes, disait à sa compagne : "Ah ! ma soeur, qu'il est charmant ! Que son plumage est doux ! qu'il est lisse et poli ! Mais il a le bec et les pattes couleur de rose et les yeux d'un noir admirable ! "

11/2023

ActuaLitté

Littérature française

Sur le génie. Et autres brèves pensées littéraires & philosophiques

"Les grands génies se couvent dans les temps difficiles ; ils éclosent dans les temps voisins des temps difficiles ; ils suivent le déclin des nations, ils s'éteignent avec elles : mais comme il est rare qu'une nation disparaisse sans un long enchaînement de désastres, alors l'enthousiasme renaît dans quelques âmes privilégiées, et les productions du génie sont un mélange bizarre de bon et de mauvais goût ; on y remarque la richesse du moment passé et la misère du moment présent. Ces génies sont comme les dernières pulsations du pouls d'un moribond. Français, tâtez-vous le pouls." Diderot.

01/2022

ActuaLitté

Littérature française (poches)

Supplément au voyage de Bougainville. Et autres contes

Bougainville l'explorateur et ses compagnons accostent sur l'île de Tahiti. Ils sont accueillis par de nombreux présents, embrassés, et les Tahitiens font preuve d'une hospitalité sans borne. Orou, un jeune père de famille, propose même à l'un des navigateurs de passer une nuit avec sa femme ou l'une de ses filles. Seul un vieillard tourne le dos aux Européens et s'en va gémir dans sa cabane, pensant aux beaux jours de son pays, désormais révolus. Dans le dialogue qui commente ces moeurs surprenantes, Diderot livre une réflexion sur les grands principes de la société européenne et une critique du colonialisme, à l'origine de la corruption des peuples. Ceci n'est pas un conte et Madame de La Carlière traitent également de moeurs et de morale, dans la lignée de l'esprit des Lumières.

02/2014

ActuaLitté

Littérature française (poches)

L'oiseau blanc. Conte bleu

Texte oublié du philosophe Denis Diderot, L'oiseau blanc peut se lire comme une suite aux Bijoux Indiscret. Conte érotique et satirique inspiré des Mille et une Nuits, son manuscrit fut recherché en vain par le lieutenant Berryer venu arrêter Diderot en 1749. Son épouse Nanette lui aurait répondu qu'elle ne connaissait à son mari "ni pigeon noir, ni pigeon blanc".

06/2014

ActuaLitté

Littérature française

Correspondance. Tome 5

Diderot -la cheville ouvrière de l'Encyclopédie- a été en relation avec tous les écrivains, tous les artistes, tous les savants de son époque. Son universelle curiosité et son immense culture lui ont permis de dialoguer avec les représentants des disciplines les plus diverses. Aussi, sa Correspondance est-elle un témoignage unique sur la vie intellectuelle et artistique du XVIIIè siècle. Moins volumineuse (et moins mondaine) que celle de Voltaire, moins sentimentale (et moins geignarde) que celle de Rousseau, elle fait entrer le lecteur de plein-pied dans la république des lettres. Si l'Europe des Lumières a été une Europe française, c'est aussi grâce au rayonnement des Encyclopédistes et de Diderot en particulier, qui fut également le conseiller de Catherine II de Russie. Mais ce ne sont pas seulement tous les grands esprits de l'époque que l'on rencontre au fil de ces pages, ce sont aussi les amis de Diderot, ses familiers, sa fille et Sophie Vollant. L'homme de lettres était aussi un homme de cœur. L'intérêt de ce volume réside dans les textes et dans les notes établies par un des meilleurs spécialistes de l'époque. De précieux index des lieux, des personnes et des œuvres font de cet ouvrage un instrument de travail hors pair.

09/1997

ActuaLitté

Philosophie

Encyclopédie

L'article "Encyclopédie" est la pièce maîtresse de la "machine de guerre de la pensée nouvelle contre les dogmes et les obscurantismes" que constitue l'Encyclopédie, ou Dictionnaire raisonné des sciences, des arts et des métiers, telle que la conçoit Diderot. Projet au coeur de l'oeuvre, comme la clé d'un tiroir dans le tiroir lui-même, il ouvre la voie à une conception collective et relativiste de la connaissance, synonyme dès lors de liberté. Ecrit dans un style d'une extraordinaire vigueur, où "l'impétuosité de l'éloquence" rivalise avec "la rapidité de la pensée", il prend aujourd'hui une dimension nouvelle avec le développement des "communautés de la toile" et des encyclopédies en ligne, que n'aurait peut-être pas désavouées Diderot si elles avaient su associer à l'accumulation des connaissances une pleine conscience des limites de l'accumulation.

05/2013

ActuaLitté

Littérature française (poches)

Supplément au voyage de Bougainville et autres textes

Diderot fut l'un des esprits les plus incisifs de son siècle. En témoignent les oeuvres ici rassemblées, qui permettent de saisir trois moments décisifs de sa pensée. Parce que le philosophe y prend à partie le christianisme et, au-delà, toutes les religions révélées, en se demandant si la foi et la raison peuvent être compatibles, les Pensées philosophiques (1746) furent condamnées au feu par le parlement de Paris. Diderot récidiva pourtant peu après : en 1749, la Lettre sur les aveugles à l'usage de ceux qui voient, où l'opération d'une aveugle-née l'amène à spéculer sur le lien entre nos sens et nos idées morales, lui valut d'être emprisonné à Vincennes pour athéisme. Quant au célèbre Supplément au voyage de Bougainville (1772), dialogue qui peut être lu tout à la fois comme une apologie du bon sauvage, un pamphlet anticlérical et une réflexion sur le bonheur, il interroge avec humour et hardiesse les valeurs qui fondent la civilisation européenne.

04/2013

ActuaLitté

Littérature française (poches)

Le paradoxe sur le comédien

Dans Folioplus classiques, le texte intégral, enrichi d'une lecture d'image, écho pictural de l'oeuvre, est suivi de sa mise en perspective organisée en six points : " Mouvement Littéraire " : Les Lumières et le théâtre, " Genre et registre " : Le dialogue polémique, " L'écrivain à sa table de travail " : Un essai longuement mûri, " Groupement de textes " : L'insensibilité de l'acteur en débat, " Chronologie " : Diderot et son temps, " Fiche " : Des pistes pour rendre compte de sa lecture

09/2009

ActuaLitté

Littérature érotique et sentim

Les Bijoux indiscrets

Voici des romans, des confessions, des lettres, des contes, des traités qui célèbrent avec éclat l'amour, le plaisir et les sens. Crus ou voilés, frénétiques ou poétiques, innocents ou cruels, les classiques de cette anthologie ont été retenus pour leurs qualités littéraires et leur importance historique. Mais outre l'énergie et l'invention érotique, on admirera dans ces oeuvres une inextinguible volonté de subversion et d'émancipation. Sous leurs coups de boutoir, la vieille morale vacille et les masques tombent. Cet " enfer " est aussi l'envers de notre littérature, une face cachée diablement enjouée.

11/2010

ActuaLitté

Pléiades

Oeuvres philosophiques

"Je me suis moins proposé de t'instruire que de t'exercer". L'aveu liminaire des Pensées sur l'interprétation de la nature dévoile en partie le projet philosophique de Diderot, en même temps que sa relation au lecteur. Son propos n'est pas d'ordonner le monde, mais d'en refléter le caractère ondoyant, insaisissable. Si le réel, "cet immense océan de matière" où les formes apparaissent et se défont sans cesse, échappe à l'emprise de la raison, alors il faut, pour l'approcher au plus près, inventer une écriture capable de saisir la diversité de l'être. Diderot écarte l'idée même d'un savoir achevé, qui impliquerait l'existence d'un entendement divin. Il récuse tour à tour l'abstraction métaphysique et la philosophie rationnelle, qui méconnaît la sensation. Sa démarche est fondée sur l'observation des faits et l'enchaînement des conjectures. Vouée à l'incertitude, elle n'en poursuit pas moins sa quête interminable : elle "ne sait ni ce qui lui viendra, ni ce qui ne lui viendra pas de son travail ; mais elle travaille sans relâche". Le sens se dérobe sous "la multitude infinie des phénomènes de la nature". Comprendre, c'est encore interpréter. Le sujet lui-même se démultiplie - "naître, vivre et penser, c'est changer de forme" -, au point de disparaître - "Je suis transparent", déclare le Philosophe à la Maréchale - sous la superposition des discours : traductions, lettres, essais, dialogues, réfutations... Pas plus que Diderot ne se reconnaît dans son portrait par Van Loo, les Ouvres philosophiques ne font système. Elles tentent inlassablement de capter, dans un jeu de miroirs, une vérité partielle, éclatée. De Pascal à Rousseau en passant par Helvétius, l'auteur se définit en se confrontant ; il multiplie les masques - tour à tour d'Alembert ou Sénèque -, les emprunts, les citations ; touche-à-tout insatiable que la postérité n'a eu de cesse de réduire à telle ou telle de ses figures successives : sceptique, athée, matérialiste... La présente édition, en posant les principaux jalons de l'oeuvre philosophique - les Pensées datent de 1746, l'Essai sur les règnes de Claude et de Néron de 1778 -, immobilise une instabilité de principe, sans interrompre pour autant la circulation du sens. Il appartient au lecteur, comme l'a voulu Diderot, de rétablir les liens entre ces textes épars, afin de les faire vivre et résonner entre eux.

11/2010

ActuaLitté

Critique littéraire

Diderot : lettre à ma fille

Je te bénis dix fois, cent fois, mille fois : va, mon enfant, je n'entends rien aux autres pères. Je vois que leur inquiétude cesse au moment où ils se séparent de leurs enfants ; il me semble que la mienne commence. Je te trouvais si bien sous mon aile ! Dieu veuille que le nouvel ami que tu t'es choisi soit aussi bon, aussi tendre, aussi fidèle que moi. Ton père.

06/2020

ActuaLitté

Littérature française (poches)

Les deux amis de Bourbonne et autres contes

Le conteur " parsèmera son récit de petites circonstances si liées à la chose, de traits si simples, si naturels, et toutefois si difficiles à imaginer que vous serez forcé de vous dire en vous-même : ma foi, cela est vrai, on n'invente pas ces choses-là ". Diderot met en pratique la poétique qu'il énonce. D'un détail, il donne vie à deux contrebandiers, à des amants mal assortis, à une femme qui refuse les accommodements de la société. De ces personnages de son temps, il fait des héros dignes des tragédies antiques. Loin des bienséances et des règles classiques, ils incarnent l'Amitié, l'Amour, le Respect de soi. Quelques pages suffisent à Diderot pour donner l'illusion de la réalité et esquisser une poétique.

05/2002

ActuaLitté

Pléiades

Contes et romans

L'ouvre de Diderot échappe aux catégories habituelles. Elle se développe dans un temps où les genres littéraires sont en crise. Dans ses romans et ses contes, les dialogues se chevauchent, les narrateurs se multiplient, les êtres de fiction côtoient des personnages historiques (oui, Rameau avait bien un neveu)... Du vivant de leur auteur, peu de textes parurent autrement que dans la clandestinité ou la confidentialité. Liberté d'invention, diffusion restreinte : sans doute tient-on là les raisons pour lesquelles Diderot n'a pas été considéré comme un écrivain majeur aussi rapidement que le furent Voltaire ou Rousseau. Mais le temps a fait son ouvre. Aujourd'hui, c'est le génie et le visionnaire que l'on invoque en lisant ses récits presque entièrement composés de dialogues et où le narrateur, ironique, fantaisiste, ne se fait jamais oublier. Avec les célèbres échanges de Lui et de Moi dans Le Neveu de Rameau, avec ceux de Jacques le fataliste, de son maître et de leurs comparses, et avec ceux, moins connus, de l'Entretien d'un père avec ses enfants ou encore de Mystification : Diderot, auteur, narrateur et personnage, joue de l'illusion romanesque et de ses ficelles. Mais on est bien au-delà du simple jeu de société. Avec ses récits, Diderot parvient à transmettre les questions des Lumières à l'échelle des sentiments humains - amitié, désir, amour - et des individus.

05/2004

ActuaLitté

Littérature française

Oeuvres. Tome 2, Contes

Diderot est le plus moderne de nos romanciers. Les Bijoux indiscrets et La Religieuse sont des chefs-d'œuvre de romans libertins : la légèreté s'allie à la satire sociale, et l'expression de la libre pensée n'a d'égale qu'une délicieuse liberté des mœurs. Quant à Jacques le Fataliste, toutes les audaces de la littérature contemporaine - sans parler du cinéma - sont préfigurées dans ce texte. C'est l'exemple même du roman pour rire, dans la tradition de Rabelais, de Swift et de Cervantès. L'auteur, ses personnages et le lecteur sont pris dans une course folle et parodique à travers des aventures rocambolesques et des rencontres inopinées qui permettent d'aborder avec humour les problèmes les plus graves de l'existence humaine. D'où venons-nous, où allons-nous, qu'elle est l'origine de nos idées, de nos sentiments ? Quelles sont les limites de notre connaissance, de notre liberté ? Tout est-il déjà inscrit dans le grand livre, comme le pense Jacques, ou y a-t-il une place pour le hasard ? Un des intérêts majeurs de cette édition est d'ajouter aux textes connus, mais nouvellement établis et annotés, toute une série d'œuvres injustement ignorées :L'Oiseau blanc, Mystification, Ceci n'est pas un conte, Madame de La Carlière, etc. Autant de joyaux étincelants d'une salubre insolence. Un lexique et un index facilitent la circulation à travers tout le livre.

09/1997

ActuaLitté

Littérature française

Oeuvres. Tome 3, Politique

Les écrits politiques de Diderot n'ont d'équivalent que l'Esprit des lois de Montesquieu ou le Contrat social de Rousseau. Plus variés que le premier, moins doctrinaires que le second, ils abordent, avec pertinence et alacrité, une multitude de sujets dont l'actualité ne s'est pas démentie depuis. Parmi eux les problèmes posés par la propriété intellectuelle et artistique et les droits d'auteurs (Lettre sur le commerce de la librairie), le conflit entre la nécessité du pouvoir et sa tendance à se transformer en tyrannie (L'Anti-Frédéric), la difficulté d'imaginer un enseignement universitaire ouvert sur la vie (Plan d'une université), le procès du colonialisme (Contributions à l'histoire des deux Indes). A ces textes ont été joints - et c'est là une des nouveautés de cette édition - les articles " Arithmétique politique ", " Autorité politique ", " Citoyen ", " Créoles ", " Croisades ", " Droit naturel ", " Législation " et d'autres, que Diderot a donnés à l'Encyclopédie et qui montrent qu'il oscille toujours entre deux pôles : l'égoïsme ou l'égotisme légitime de l'individu et la nécessité d'une organisation sociale, inévitablement guettée par le despotisme.

09/1997

ActuaLitté

Littérature française

Collection complette. Oeuvres philosophiques, littéraires et dramatiques. Tome 1

Collection complette des oeuvres philosophiques, littéraires et dramatiques de M. Diderot... . Tome 1 Date de l'édition originale : 1773 Le présent ouvrage s'inscrit dans une politique de conservation patrimoniale des ouvrages de la littérature Française mise en place avec la BNF. HACHETTE LIVRE et la BNF proposent ainsi un catalogue de titres indisponibles, la BNF ayant numérisé ces oeuvres et HACHETTE LIVRE les imprimant à la demande. Certains de ces ouvrages reflètent des courants de pensée caractéristiques de leur époque, mais qui seraient aujourd'hui jugés condamnables. Ils n'en appartiennent pas moins à l'histoire des idées en France et sont susceptibles de présenter un intérêt scientifique ou historique. Le sens de notre démarche éditoriale consiste ainsi à permettre l'accès à ces oeuvres sans pour autant que nous en cautionnions en aucune façon le contenu.

10/2020

ActuaLitté

Littérature française

Collection complette. Oeuvres philosophiques, littéraires et dramatiques. Tome 5

Collection complette des oeuvres philosophiques, littéraires et dramatiques de M. Diderot... . Tome 5 Date de l'édition originale : 1773 Le présent ouvrage s'inscrit dans une politique de conservation patrimoniale des ouvrages de la littérature Française mise en place avec la BNF. HACHETTE LIVRE et la BNF proposent ainsi un catalogue de titres indisponibles, la BNF ayant numérisé ces oeuvres et HACHETTE LIVRE les imprimant à la demande. Certains de ces ouvrages reflètent des courants de pensée caractéristiques de leur époque, mais qui seraient aujourd'hui jugés condamnables. Ils n'en appartiennent pas moins à l'histoire des idées en France et sont susceptibles de présenter un intérêt scientifique ou historique. Le sens de notre démarche éditoriale consiste ainsi à permettre l'accès à ces oeuvres sans pour autant que nous en cautionnions en aucune façon le contenu.

10/2020

ActuaLitté

Beaux arts

Salons

De 1759 à 1781, Diderot le philosophe, l'homme de lettres, a joué au critique d'art en donnant neuf Salons pour une revue littéraire. Il s'agissait alors de proposer aux abonnés, absents de Paris, un équivalent littéraire des œuvres qu'ils ne verraient pas : le lecteur, aujourd'hui encore, appréciera ces textes sans avoir les tableaux ou les sculptures sous les yeux. Le Salon selon Diderot n'est pas seulement de la critique d'art : il contient des dialogues, des rêveries, des théories, de la philosophie. Il oscille entre le roman et l'essai, entre le conte et la critique. Il ne s'agit pas de constituer une esthétique conceptuelle, mais d'arpenter l'espace d'une interrogation : chaque Salon est l'occasion d'un nouvel essai de réflexion, où le devoir d'abstraction philosophique ne fait jamais l'économie du foisonnement du réel. Peut-être Diderot ne sait-il pas expliquer un art qui soit totalement étranger à toute narration. Peu importe : il sait en parler comme nul autre.

04/2008

ActuaLitté

Littérature française

Collection complette. Oeuvres philosophiques, littéraires et dramatiques. Tome 3

Collection complette des oeuvres philosophiques, littéraires et dramatiques de M. Diderot... . Tome 3 Date de l'édition originale : 1773 Le présent ouvrage s'inscrit dans une politique de conservation patrimoniale des ouvrages de la littérature Française mise en place avec la BNF. HACHETTE LIVRE et la BNF proposent ainsi un catalogue de titres indisponibles, la BNF ayant numérisé ces oeuvres et HACHETTE LIVRE les imprimant à la demande. Certains de ces ouvrages reflètent des courants de pensée caractéristiques de leur époque, mais qui seraient aujourd'hui jugés condamnables. Ils n'en appartiennent pas moins à l'histoire des idées en France et sont susceptibles de présenter un intérêt scientifique ou historique. Le sens de notre démarche éditoriale consiste ainsi à permettre l'accès à ces oeuvres sans pour autant que nous en cautionnions en aucune façon le contenu.

10/2020

ActuaLitté

Littérature française (poches)

Le Neveu de Rameau et autres textes

Nul n'a porté plus loin que Diderot la maîtrise éclatante du dialogue, et c'est la virtuosité de cette parole qu'on retrouve à chacune des pages ici rassemblées : Le Neveu de Rameau, Satire seconde, s'en prend à tous les puissants du moment, financiers aussi bien qu'adversaires de l'Encyclopédie ; la Satire première multiplie anecdotes et libres réflexions à la manière des satiriques antiques. Quant à l'Entretien d'un père avec ses enfants et à l'Entretien d'un philosophe avec la maréchale de ***, ils roulent sur un thème assez bien défini : le premier évoque le danger de se mettre au-dessus des lois, et le second fait entendre, en contrepoint de la conversation avec la dévote maréchale de Broglie, quelque chose des entretiens de Diderot avec la tsarine Catherine II. En dépit de leur diversité, tous ces textes se répondent. Mais ils sont en même temps tournés vers le lecteur, un lecteur trop séduit par le philosophe pour ne pas comprendre l'indulgence du père à l'égard de son fils rebelle : " Je ne serais pas trop fâché qu'il y eût dans la ville un ou deux citoyens comme toi ; mais je n'y habiterais pas s'ils pensaient tous de même. "

04/2002

ActuaLitté

Philosophie

Pensées sur l'interprétation de la nature

Les Pensées sur l'interprétation de la nature sont une œuvre emblématique de l'esprit des Lumières. Rédigées en marge de la publication de l'Encyclopédie, en 1753, elles prennent la mesure des bouleversements épistémologiques et métaphysiques qui accompagnent la naissance des nouvelles sciences expérimentales de la vie et de la terre. La découverte des fossiles et l'analyse des couches qui composent le globe terrestre, par exemple, contredisent le récit de la Genèse. Pour rendre compte des sciences de son temps tout en se soustrayant à la censure qui lui a déjà valu d'être emprisonné quelques années plus tôt, Diderot recourt donc à une écriture souvent masquée, allusive et indirecte. Cette édition reproduit en Annexe les textes auxquels Diderot invite constamment le lecteur à se reporter : le " Premier Discours " et l'" Histoire de l'âne ", extraits de l'Histoire naturelle de Buffon, ainsi que l'Essai sur la formation des corps organisés de Maupertuis.

01/2005

ActuaLitté

Philosophie

Lettre sur les aveugles à l'usage de ceux qui voient. suivi de Lettre sur les sourds et muets à l'usage de ceux qui entendent et qui parlent

A la fin des années 1740, tandis qu'il se lance dans l'Encyclopédie, Diderot se tourne vers les sciences de la vie. L'opération d'une aveugle-née l'amène à spéculer sur la relation entre ce qu'on voit et ce qu'on est. Contre le chrétien Réaumur, il développe une thèse qui lui vaudra d'être conduit au donjon de Vincennes : nos idées morales dépendent de nos sens ; en matière de métaphysique, un certain relativisme s'impose. Pourtant, la Lettre sur les aveugles cherche moins à trancher en faveur du scepticisme qu'à soulever des questions et à esquisser une réflexion, très libre, sur le développement des espèces vivantes. C'est ce même mouvement sinueux qui anime la Lettre sur les sourds et muets. D'où l'idée de la publier conjointement, tout comme Diderot, ou un de ses proches, a choisi de le faire dans l'édition des Ouvres (1772). Cette seconde lettre développe une problématique que son aînée ne fait qu'effleurer : la question du langage. Tout un pan de l'esthétique moderne en est issu. Dossier : 1. Buffon2. Cheselden3. Condillac4. Diderot et la Société royale de Londres5. L'enseignement des sourds-muets aux XVIIe-XVIIIe siècles6. Le génie des langues7. Les grammairiens-philosophes8. Les newtoniens de Cambridge9. Le père Castel et son clavecin oculaire10. Le "problème de Molyneux" 11. Les querelles littéraires12. Réaumur13. Les rhéteurs-prêtres.

11/2000

ActuaLitté

Théâtre

Entretiens sur le fils naturel, de la poésie dramatique, paradoxe sur le comédien

Ayant des vues brillantes sur tout et le reste, au point que Goethe dut lui octroyer une " tête allemande ", il eût été étrange que Diderot ne dît rien du théâtre. Il en résulta trois textes ici réunis. Les deux premiers, Entretiens sur Le Fils naturel (1757) et De la poésie dramatique (1758), exposent la théorie du drame bourgeois, qui entend révolutionner l'idée et la pratique du théâtre, en sortant enfin du " protocole " grec signé il y a deux mille ans. Quant au magnifique " pamphlet " du Paradoxe sur le comédien, peaufiné pendant une décennie à partir de 1769, on ne sait guère pourquoi Diderot le garda sous le coude. Ce " beau paradoxe ", qui a fait couler beaucoup d'encre, prétend que " c'est la sensibilité qui fait les comédiens médiocres ; l'extrême sensibilité, les comédiens bornés ; le sens froid et la tête, les comédiens sublimes " (lettre à Grimm, 14 novembre 1769). Ces trois écrits placent si incontestablement Diderot entre Aristote et Brecht qu'il n'en fut rien : en France, on préfère la bataille d'Hernani.

04/2005

ActuaLitté

Petits classiques parascolaire

Jacques le Fataliste et son maître (1796)

Jacques chevauche en compagnie de son maître sur les routes de France. D'où viennent-ils ? Où vont-ils ? On ne sait. Pour passer le temps, le maître demande à Jacques de lui faire le récit de ses amours. Empreint de réalisme, Jacques le Fataliste et son maître est un roman polymorphe dans lequel Diderot mêle tradition populaire, roman philosophique et drame bourgeois. Ce faisant, il renouvelle brillamment le genre romanesque. Cet ouvrage comprend : Le dossier- Les repères historiques, culturels et littéraires- L'étude du genre- Des groupements de texte- Une préparation au baccalauréat.

09/2013

ActuaLitté

Littérature française (poches)

Histoire de Mme de la Pommeraye

L'Histoire de Mme de La Pommeraye - l'épisode le plus célèbre de Jacques le Fataliste et son maître (1796) - est un magnifique conte cruel. C'est le récit de la vengeance d'une femme trahie, qui fait cruellement payer à son amant libertin son désamour, en lui jetant comme appât une jeune prostituée dont il tombe malgré lui éperdument amoureux. Mais dans ce terrible jeu de manipulation, personne n'est vraiment celui qu'il semble être... Défense et illustration de la liberté des femmes à se faire justice elles-mêmes, plaidoyer en faveur de leur émancipation, ce texte est aussi le superbe portrait d'une femme indépendante.

09/2018

ActuaLitté

Littérature française (poches)

Lettres à Sophie Volland

La plus célèbre des correspondances du siècle des Lumières, un document de premier ordre sur la société littéraire et " philosophique " de l'époque. Mais aussi un bien curieux roman d'amour. Ce fut, comme disait Diderot lui-même qui rencontra en 1754 Louise-Henriette Volland rebaptisée Sophie, une " liaison douce ", une affaire de tête et d'estime plutôt qu'une passion charnelle. Peut-être parce que Mme Volland surveillait de très près sa fille ou parce que celle-ci aimait un peut trop sa sœur. " M'oubliez-vous dans les bras de votre sœur ? Madame, ménagez un peu votre santé, et songez que le plaisir aussi a sa fatigue ", écrit un jour Denis à Sophie. Et un autre : " Je ne permets votre bouche qu'à votre sœur. " Quoi qu'il en soit, la " liaison douce " dura autant que la vie des deux amants et " frère Platon ", comme disait Voltaire, mourut cinq mois après son Héloïse.

03/1984

ActuaLitté

Musique, danse

Oeuvres complètes. Tome 19, Musique

L'idée de la première édition scientifique et critique des oeuvres complètes de Diderot est née en 1958, lors de l'acquisition par la Bibliothèque nationale du fonds Vandeul. Ce riche ensemble de manuscrits provenant de la fille de Diderot, resté presque inexploité, fut sauvé par Herbert Dieckmann, professeur à l'université de Harvard. Aucun éditeur français n'ayant manifesté d'intérêt pour une entreprise d'une telle envergure, Julien Cain, alors directeur des Bibliothèques de France, fit appel à Pierre Bérès pour créer, en 1964, un Comité national d'édition des oeuvres de Diderot où figuraient André Chastel, Herbert Dieckmann, Jean Fabre, René Pomeau, Jean Pommier, Gaëtan Picon et Jean Seznec. Une équipe internationale fut constituée sous l'impulsion d'Herbert Dieckmann et de Jean Fabre, réunissant plus de soixante spécialistes, chercheurs et universitaires français, américains, italiens, allemands, danois, etc. En 1975 parurent les trois premiers volumes des oeuvres complètes, désignées désormais sous le sigle DPV du nom des membres fondateurs du Comité de publication : Herbert Dieckmann, Jacques Proust et Jean Varloot. Après la publication du tome XX, l'édition connut des années difficiles dues, pour l'essentiel, aux problèmes particulièrement ardus posés par les oeuvres de la dernière période. Leur résolution doit beaucoup à la mise en place d'un nouveau comité réunissant des chercheurs qui ont une responsabilité directe dans les volumes à paraître : Roland Mortier, Bertrand Binoche, Geroges Dulac, Gianluigi Goggi, Sergueï Karp et Didier Kahn. La relance de l'édition se manifeste par la publication, à l'automne 2004, du tome XXIV, prélude à celle des derniers volumes prévus dans toutes les années suivantes. Etablie à partir des manuscrits, des premières éditions et des révisions de l'auteur, l'édition des oeuvres complètes réunit, pour chaque oeuvre, les différentes étapes de la réflexion de Diderot et le meilleur texte. Un important appareil critique de variantes et d'élucidations fournit les données indispensables à l'étude. Le plan général adopté présente l'oeuvre dans son ordre chronologique, au sein duquel sont introduits quelques groupements originaux qui éclairent la continuité des thèmes du philosophe et de l'écrivain : idées, fiction, critique, beaux-arts, encylopédie. Pour faciliter la lecture, l'orthographe a été modernisée. La collection comporte trente-trois volumes, imprimés sur papier vélin en monotype Bembo et reliés en toile sous rhodoïd, avec tranchefile et tête dorée. Le tirage est strictement limité à deux mille exemplaires. Les volumes sont vendus soit sous forme de souscription à la collection complète, soit à l'unité". .

04/1983

ActuaLitté

Philosophie

Oeuvres complètes. Tome 17, Le rêve de d'Alembert

L'idée de la première édition scientifique et critique des oeuvres complètes de Diderot est née en 1958, lors de l'acquisition par la Bibliothèque nationale du fonds Vandeul. Ce riche ensemble de manuscrits provenant de la fille de Diderot, resté presque inexploité, fut sauvé par Herbert Dieckmann, professeur à l'université de Harvard. Aucun éditeur français n'ayant manifesté d'intérêt pour une entreprise d'une telle envergure, Julien Cain, alors directeur des Bibliothèques de France, fit appel à Pierre Bérès pour créer, en 1964, un Comité national d'édition des oeuvres de Diderot où figuraient André Chastel, Herbert Dieckmann, Jean Fabre, René Pomeau, Jean Pommier, Gaëtan Picon et Jean Seznec. Une équipe internationale fut constituée sous l'impulsion d'Herbert Dieckmann et de Jean Fabre, réunissant plus de soixante spécialistes, chercheurs et universitaires français, américains, italiens, allemands, danois, etc. En 1975 parurent les trois premiers volumes des oeuvres complètes, désignées désormais sous le sigle DPV du nom des membres fondateurs du Comité de publication : Herbert Dieckmann, Jacques Proust et Jean Varloot. Après la publication du tome XX, l'édition connut des années difficiles dues, pour l'essentiel, aux problèmes particulièrement ardus posés par les oeuvres de la dernière période. Leur résolution doit beaucoup à la mise en place d'un nouveau comité réunissant des chercheurs qui ont une responsabilité directe dans les volumes à paraître : Roland Mortier, Bertrand Binoche, Geroges Dulac, Gianluigi Goggi, Sergueï Karp et Didier Kahn. La relance de l'édition se manifeste par la publication, à l'automne 2004, du tome XXIV, prélude à celle des derniers volumes prévus dans toutes les années suivantes. Etablie à partir des manuscrits, des premières éditions et des révisions de l'auteur, l'édition des oeuvres complètes réunit, pour chaque oeuvre, les différentes étapes de la réflexion de Diderot et le meilleur texte. Un important appareil critique de variantes et d'élucidations fournit les données indispensables à l'étude. Le plan général adopté présente l'oeuvre dans son ordre chronologique, au sein duquel sont introduits quelques groupements originaux qui éclairent la continuité des thèmes du philosophe et de l'écrivain : idées, fiction, critique, beaux-arts, encylopédie. Pour faciliter la lecture, l'orthographe a été modernisée. La collection comporte trente-trois volumes, imprimés sur papier vélin en monotype Bembo et reliés en toile sous rhodoïd, avec tranchefile et tête dorée. Le tirage est strictement limité à deux mille exemplaires. Les volumes sont vendus soit sous forme de souscription à la collection complète, soit à l'unité.

07/1987

ActuaLitté

Philosophie

Oeuvres complètes. Tome 15, Le Pour et le contre ou Lettres sur la postérité

L'idée de la première édition scientifique et critique des oeuvres complètes de Diderot est née en 1958, lors de l'acquisition par la Bibliothèque nationale du fonds Vandeul. Ce riche ensemble de manuscrits provenant de la fille de Diderot, resté presque inexploité, fut sauvé par Herbert Dieckmann, professeur à l'université de Harvard. Aucun éditeur français n'ayant manifesté d'intérêt pour une entreprise d'une telle envergure, Julien Cain, alors directeur des Bibliothèques de France, fit appel à Pierre Bérès pour créer, en 1964, un Comité national d'édition des oeuvres de Diderot où figuraient André Chastel, Herbert Dieckmann, Jean Fabre, René Pomeau, Jean Pommier, Gaëtan Picon et Jean Seznec. Une équipe internationale fut constituée sous l'impulsion d'Herbert Dieckmann et de Jean Fabre, réunissant plus de soixante spécialistes, chercheurs et universitaires français, américains, italiens, allemands, danois, etc. En 1975 parurent les trois premiers volumes des oeuvres complètes, désignées désormais sous le sigle DPV du nom des membres fondateurs du Comité de publication : Herbert Dieckmann, Jacques Proust et Jean Varloot. Après la publication du tome XX, l'édition connut des années difficiles dues, pour l'essentiel, aux problèmes particulièrement ardus posés par les oeuvres de la dernière période. Leur résolution doit beaucoup à la mise en place d'un nouveau comité réunissant des chercheurs qui ont une responsabilité directe dans les volumes à paraître : Roland Mortier, Bertrand Binoche, Geroges Dulac, Gianluigi Goggi, Sergueï Karp et Didier Kahn. La relance de l'édition se manifeste par la publication, à l'automne 2004, du tome XXIV, prélude à celle des derniers volumes prévus dans toutes les années suivantes. Etablie à partir des manuscrits, des premières éditions et des révisions de l'auteur, l'édition des oeuvres complètes réunit, pour chaque oeuvre, les différentes étapes de la réflexion de Diderot et le meilleur texte. Un important appareil critique de variantes et d'élucidations fournit les données indispensables à l'étude. Le plan général adopté présente l'oeuvre dans son ordre chronologique, au sein duquel sont introduits quelques groupements originaux qui éclairent la continuité des thèmes du philosophe et de l'écrivain : idées, fiction, critique, beaux-arts, encylopédie. Pour faciliter la lecture, l'orthographe a été modernisée. La collection comporte trente-trois volumes, imprimés sur papier vélin en monotype Bembo et reliés en toile sous rhodoïd, avec tranchefile et tête dorée. Le tirage est strictement limité à deux mille exemplaires. Les volumes sont vendus soit sous forme de souscription à la collection complète, soit à l'unité.

10/1986

ActuaLitté

Philosophie

Oeuvres complètes. Tome 7, Encyclopédie III (lettres D-L)

L'idée de la première édition scientifique et critique des oeuvres complètes de Diderot est née en 1958, lors de l'acquisition par la Bibliothèque nationale du fonds Vandeul. Ce riche ensemble de manuscrits provenant de la fille de Diderot, resté presque inexploité, fut sauvé par Herbert Dieckmann, professeur à l'université de Harvard. Aucun éditeur français n'ayant manifesté d'intérêt pour une entreprise d'une telle envergure, Julien Cain, alors directeur des Bibliothèques de France, fit appel à Pierre Bérès pour créer, en 1964, un Comité national d'édition des oeuvres de Diderot où figuraient André Chastel, Herbert Dieckmann, Jean Fabre, René Pomeau, Jean Pommier, Gaëtan Picon et Jean Seznec. Une équipe internationale fut constituée sous l'impulsion d'Herbert Dieckmann et de Jean Fabre, réunissant plus de soixante spécialistes, chercheurs et universitaires français, américains, italiens, allemands, danois, etc. En 1975 parurent les trois premiers volumes des oeuvres complètes, désignées désormais sous le sigle DPV du nom des membres fondateurs du Comité de publication : Herbert Dieckmann, Jacques Proust et Jean Varloot. Après la publication du tome XX, l'édition connut des années difficiles dues, pour l'essentiel, aux problèmes particulièrement ardus posés par les oeuvres de la dernière période. Leur résolution doit beaucoup à la mise en place d'un nouveau comité réunissant des chercheurs qui ont une responsabilité directe dans les volumes à paraître : Roland Mortier, Bertrand Binoche, Geroges Dulac, Gianluigi Goggi, Sergueï Karp et Didier Kahn. La relance de l'édition se manifeste par la publication, à l'automne 2004, du tome XXIV, prélude à celle des derniers volumes prévus dans toutes les années suivantes. Etablie à partir des manuscrits, des premières éditions et des révisions de l'auteur, l'édition des oeuvres complètes réunit, pour chaque oeuvre, les différentes étapes de la réflexion de Diderot et le meilleur texte. Un important appareil critique de variantes et d'élucidations fournit les données indispensables à l'étude. Le plan général adopté présente l'oeuvre dans son ordre chronologique, au sein duquel sont introduits quelques groupements originaux qui éclairent la continuité des thèmes du philosophe et de l'écrivain : idées, fiction, critique, beaux-arts, encylopédie. Pour faciliter la lecture, l'orthographe a été modernisée. La collection comporte trente-trois volumes, imprimés sur papier vélin en monotype Bembo et reliés en toile sous rhodoïd, avec tranchefile et tête dorée. Le tirage est strictement limité à deux mille exemplaires. Les volumes sont vendus soit sous forme de souscription à la collection complète, soit à l'unité.

10/1976