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Critique de la modernité

Extraits

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Cinéma

La critique de cinéma

Attachée à l'étude des œuvres, la critique de cinéma s'est imposée, singulièrement en France, comme un genre à part, bien distinct des approches historique et critique. Réputée subjective ou idéologique et faisant l'objet de reproches récurrents, elle n'en est pas moins à prendre en considération : seule garante de la légitimité du patrimoine, elle est aussi nécessaire à l'accompagnement du plaisir du spectateur qu'à l'approfondissement des recherches esthétiques propres aux études cinématographiques. Vraie synthèse, cet ouvrage évoque l'histoire et l'influence de l'activité critique ; il en spécifie la nature et les fonctions, en expose les combats passés et actuels, en présente les grands courants, et s'interroge sur cette " politique des auteurs " qui en est devenue la méthodologie la plus répandue. II se prononce enfin sur la capacité actuelle de renouvellement du genre, face à la remise en cause de sa place dans la presse comme dans l'évolution de la création cinématographique.

08/2004

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Critique littéraire

Lexique de la critique

Un lexique qui n'impose rien mais expose les difficultés, traque les quiproquos et s'offusque de la cacophonie. Pour tous les usagers curieux de la critique contemporaine.

11/1992

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Beaux arts

Caillebotte. Eloge de la modernité parisienne

Grâce à cette exposition consacrée à Gustave Caillebotte, découvrez plus de 60 oeuvres de cet artiste, ami et mécène des impressionnistes, et qui laissa plus de 500 oeuvres. Peintre de la vie domestique et des intérieurs bourgeois, du Paris haussmannien et des plaisirs de plein air, Caillebotte s'attache à l'instantanéité du moment, entre réalisme et naturalisme.

10/2019

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Critique littéraire

Baudelaire au gouffre de la modernité

Du grand feu de joie des Lumières restent surtout des cendres : la modernité s'est éteinte. Depuis un aujourd'hui marqué par l'extinction massive des espèces animales, la raréfaction des ressources naturelles ou l'amoindrissante standardisation des modes de vie, nous voyons peut-être avec plus d'acuité que, depuis ses débuts, le "projet moderne" se vouait à son épuisement. Ce constat n'avait pourtant nul besoin d'attendre notre époque pour se voir édicter. Charles Baudelaire, en particulier, décrivit avec rigueur comment la modernité en viendrait inexorablement à se saper elle-même. Contrairement à sa légende, Baudelaire n'est ni le poète de la vie moderne, ni un antimoderne. Dans son oeuvre, il critique en acte la religion moderniste et sa foi dans le progrès technique ou politique, l'explication historique, l'urbanisation, l'expansion coloniale et la croissance économique. Il propose en retour une poétisation de soi et du monde, pour tenter d'éviter le suicide collectif de la modernité. Ce livre est ainsi une invitation à relire Baudelaire dans toute sa complexité et à y trouver une inspiration pour penser et agir au futur.

09/2019

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Sociologie

Ennui, l'ombre de la modernité

Le dernier livre de Didier Lapeyronnie . Auteur respecté dont les livres sont devenus des références. Un grand hommage lui sera rendu à la Sorbonne le 12 mai 2022 L'ennui est une thématique peu abordée dans le champs de la réflexion tant il est la contraire de ce que prône notre société. l'Auteur s'en empare brillamant t

06/2022

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Beaux arts

Les Cinq paradoxes de la modernité

Dès le début du XIXe siècle Hegel jugeait que la gloire de l'art était derrière lui, dans le passé, et il annonçait rien moins que la fin de l'art. Est-ce à cette fin, toujours différée depuis près de deux cents ans, que nous assistons aujourd'hui ? Ne serait-ce pas plutôt à la faillite des doctrines qui voulaient "expliquer" l'art donc lui assigner un "but" et penser son histoire en termes de "progrès"? Telles sont les questions qui sont au coeur des Cinq paradoxes de la modernité. Et s'il y en a précisément cinq, c'est que, depuis Baudelaire, l'histoire de l'art a connu cinq crises majeures correspondant à autant de contradictions non résolues. Les lecteurs qui ignorent les rudiments de l'histoire récente des beaux-arts trouveront là un guide sûr. Les autres y trouveront une perspective originale (baudelairienne) propre à éclairer les soubresauts actuels de la "postmodernité".

02/1990

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Ouvrages généraux

Les pathologies sociales de la modernité

L'objectif de cet ouvrage n'est nullement de revisiter intégralement toute une tradition philosophique. Il s'agit plutôt d'analyser - en s'inspirant de certains philosophes et de certaines approches théoriques - les évolutions manquées ou pathologiques de nos sociétés modernes et contemporaines, de voir les conditions qui font que la vie humaine se manque ou passe à côté de ce qu'elle devrait être. Et il nous semble que des philosophes comme K. Marx et A. Honneth - avec des approches certes différentes - peuvent nous permettre de mieux comprendre et d'analyser les pathologies sociales de notre époque moderne et contemporaine. Cela justifie logiquement cette filiation d'une tradition critique des vies manquées qui sera établie dans cet ouvrage.

10/2022

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Grèce

La Grèce au défi de la modernité

Un architecte, un poète, un journaliste, un philosophe, un avocat, un artiste-peintre, un politologue et un économiste observent la Grèce contemporaine. Huit réflexions croisées sur ce qu'est devenue la Grèce et sur les chemins, parfois abruptes, qui l'ont menée vers la modernité. Entre la notion de gré-cité et les idéaux européens, au-delà de la crise économique de ce début de siècle, se dessinent les contours d'une crise identitaire et sociale.

05/2022

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Sciences politiques

La critique défaite. Emergence et domestication de la Théorie critique

Qu'en est-il, aujourd'hui, de la Théorie critique ? Cet ouvrage propose une plongée dans les séquences cruciales de sa formation, en retraçant la trajectoire intellectuelle de trois de ses représentants majeurs : Max Horkheimer, Jürgen Habermas et Axel Honneth. Née en tant que réponse à une défaite de portée historique, celle de la gauche face au nazisme, la Théorie critique s'est disloquée de l'intérieur. Horkheimer, confronté à l'isolement de l'exil et au délitement des fronts antifascistes, rompt avec le matérialisme historique et se réoriente vers une philosophie négative de l'histoire. Si le passage aux générations suivantes de l'"Ecole de Francfort" permet un renouvellement, il correspond aussi à une adaptation de la critique à l'ordre existant. Chez Habermas, la critique vise à élargir un espace public régi par les règles de la raison, en faisant fi des contradictions des rapports sociaux ; avec Honneth, la critique devient une thérapeutique du social ayant pour objectif de réparer un monde que l'on a renoncé à transformer. Ainsi, d'une génération à l'autre, la Théorie critique a tourné le dos à l'analyse du potentiel régressif inhérent à la modernité capitaliste. C'est avec ce projet initial que le présent nous oblige à renouer.

10/2019

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BD tout public

BD & modernité

Il s'agit du catalogue de l'exposition éponyme à l'Hôtel des Arts du Var, à Toulon, du 12 octobre 2019 au 23 février 2020. Le livre, comme l'exposition, se concentre sur trois périodes. Tout d'abord, les années 1960 et la modernité signe de progrès dont on retrouve des éléments d'art et de design chez Tintin d'Hergé, Black et Mortimer de Edar P. Jacobs ou Spirou et Fantasio de Franquin. Puis, les années 1980 et la modernité nostalgique, avec Druillet d'un côté qui dépeint la violence de la société et Chaland ou Loustal de l'autre qui se réfugient dans le confort des sixties. Enfin, les années 2000 et la post-modernité avec Schuiten ou Enki Bilal qui, en écho aux romans de science-fiction, dépeignent un monde désillusionné.

10/2019

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Philosophie

L'héritage des Lumières. Ambivalences de la modernité

Les Lumières sont souvent invoquées dans l'espace public comme un combat contre l'obscurantisme, combat qu'il s'agirait seulement de réactualiser. Des lectures, totalisantes et souvent caricaturales, les associent au culte du Progrès, au libéralisme politique et à un universalisme désincarné. Or, comme le montre ici Antoine Lilti, les Lumières n'ont pas proposé une doctrine philosophique cohérente ou un projet politique commun. En confrontant des auteurs emblématiques et d'autres moins connus, il propose de rendre aux Lumières leur complexité historique et de repenser ce que nous leur devons : un ensemble de questions et de problèmes, bien plus qu'un prêt-à-penser rassurant. ?Les Lumières apparaissent dès lors comme une réponse collective au surgissement de la modernité, dont les ambivalences forment aujourd'hui encore notre horizon. Partant des interrogations de Voltaire sur le commerce colonial et l'esclavage pour arriver aux dernières réflexions de Michel Foucault, en passant par la critique post-coloniale et les dilemmes du philosophe face au public, L'Héritage des Lumières propose ainsi le tableau profondément renouvelé d'un mouvement qu'il nous faut redécouvrir car il ne cesse de nous parler.

09/2019

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Encyclopédies de poche

Baudelaire. Le soleil noir de la modernité

"J'ai pris de la boue et j'en ai fait de l'or". Baudelaire est le premier poète du monde "moderne". Le nôtre. Un "vilain monde" qui "va finir" car il n'a plus rien à faire sous "le ciel". Un monde où le culte du progrès et la passion de l'argent ont "atrophié en nous la partie spirituelle", où la mécanique nous a tellement "américanisés" que rien parmi "les rêveries sanguinaires" des utopistes n'atteint les horreurs de la réalité positive. Un monde où la "beauté" n'a plus cours. A moins que l'artiste ne puisse l'extraire du Mal, la faire apparaître sous forme de "beauté interlope", tel un "soleil agonisant", brillant d'une "splendeur triste". Condamné pour Les Fleurs du Mal par la justice de son temps, vivant comme un paria, Baudelaire – comme le montre ici Robert Kopp – a fait de l'art son idéal, mais il ne croit plus au pouvoir rédempteur de la poésie. Le soleil noir de la modernité est aussi celui de la mélancolie.

09/2004

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Critique littéraire

Sainte-Beuve. Au seuil de la modernité

Comment y voir clair dans l'œuvre immense du plus grand chroniqueur littéraire qu'an connu le XIXe siècle français ? Comment comprendre ses incompréhensions à l'égard de ses contemporains : Balzac, Hugo, Stendhal, Baudelaire, et comment apprécier à la fois ses soubresauts de progressisme social, avec Saint-Simon, mais aussi Lamennais et surtout Proudhon, et son conservatisme foncier ? Fallait-il qu'il fût resté croyant, pour écrire en outre l'énorme Port-Royal ? Mérite-t-il la condamnation prononcée par Proust, qui l'avait lu un peu, et après lui par tout le XXe siècle, qui ne le lisait plus guère ? Sur ces multiples questions, Wolf Lepenies nous prête son regard neuf, parce que extérieur à la France et à cette vie littéraire spécifiquement française à laquelle Sainte-Beuve n'a pas peu contribué. Alliant donc une sorte de naïveté à une solide érudition, cette vaste biographie intellectuelle fait revivre l'œuvre, l'homme, et son siècle.

08/2002

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Religion

Modèle monastique. Un laboratoire de la modernité

Le monachisme est fondamentalement un habitus, un mode de vie, une manière d'être. Il repose sur une discipline collective, découle d'une contrainte en principe librement assumée. Cette auto-coercition a duré tout le millénaire médiéval ; ce consentement dure encore. Quel autre projet humain a ainsi traversé l'espace et le temps, quasiment intact ? Du vie au XVe siècle et plus particulièrement au cours d'un long XIIe siècle, de la fondation de Fontevraud en 1101 à la mort de François d'Assise en 1226, cet ouvrage tente de restituer l'unité de ces formes de vie en-deçà des variantes et des reformulations qu'elles ont pu connaître au fil du temps. Jacques Dalarun analyse et anime ce projet singulier en mobilisant Règles (bénédictine, grandmontaine ou franciscaine), coutumes (de Cluny, de Cîteaux, de Fontevraud, du Paraclet), chroniques (de Raoul Glaber), vies de saints (de Robert d'Arbrissel, de Bérard des Marses), correspondances (d'Héloïse et d'Abélard). Il le réinscrit dans la société médiévale et interroge sa place et son mode de fonctionnement. Comment une société valorisant le lignage et la transmission héréditaire a-t-elle pu créer une fraternité fictive par un constant détournement de fidélité ? Comment former un seul corps participant nuit et jour à l'opus Dei ? C'est plus globalement l'expansion du monachisme par capillarité dans la société, à l'époque où le corps social dans son ensemble s'imprègne des valeurs du cloître, que capte cet ouvrage traversé d'une interrogation très contemporaine sur la vie collective.

10/2019

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Histoire internationale

Les chemins de la modernité en Afrique

Et, si pour changer l'Afrique il suffisait de changer de paradigme ? Changer notre manière de penser le passé, le présent et l'avenir de l'Afrique. Tel est le point de vue que soutient l'auteur de ce livre. Un livre qui se présente sous la forme d'une contre-offensive intellectuelle dont l'objet est de venir faire contrepoids au corpus d'idées, de significations et de représentations, qui aujourd'hui encore gouverne et détermine à leur insu la manière dont les Africains post coloniaux interprètent le passé, considèrent le présent et envisagent leur avenir. Ce corpus intellectuel présente le défaut d'être non pas rationnel, mais dogmatique, non pas comparatiste, mais discriminatoire. Pire encore, il ne va pas sans être pathogène. Il crée au sein des élites africaines post coloniales des réflexes de subordination esthétique, épistémologique, axiologique et normative qui neutralisent l'aptitude des élites africaines post coloniales à l'initiative historique. Depuis cinquante ans, les prescriptions organisationnelles qu'il inspire aux décideurs nationaux et internationaux ont mené les sociétés africaines dans une impasse politique, économique et éducationnelle. Il est donc urgent, selon l'auteur, de faire échec à ce corpus intellectuel. Il est temps d'exercer la pensée en Afrique dans le cadre d'un corpus intellectuel comparatiste et rationnel. Telle est précisément la vocation du corpus intellectuel que l'auteur propose dans ce livre. Il s'agit d'un cadre épistémologique nouveau à travers lequel se dessine une interprétation nouvelle, rationnelle et émancipatrice des réalités africaines. Le lecteur trouvera dans ce corpus non seulement de nouvelles grilles de lecture, mais aussi toute une terminologie nouvelle à partir desquelles il pourra désormais penser d'une manière heuristique le passé, le présent et l'avenir de l'Afrique.

12/2017

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Beaux arts

Peggy Guggenheim. Le choc de la modernité

Héritière d'une richissime famille juive américaine, Peggy Guggenheim (1898-1979) a rassemblé une des plus belles collections au monde d'art moderne. Excentrique, anticonformiste, libertine, Peggy Guggenheim éprouve un goût effréné pour l'art et les artistes. Après guerre, sur les conseils de son ami André Breton, elle expose à Londres Kandinsky, Calder ou Brancusi. Venue à Paris, elle achète, paraît-il, un tableau par jour, aide Giacometti et Picasso, puis elle part à New York où elle épouse Max Ernst. En 1942, sa galerie Art of this Century révèle au public les surréalistes européens – Paul Klee, Marcel Duchamp, Piet Mondrian – et la jeune avant-garde américaine – Jackson Pollock, Marc Rothko. En 1949, installée à Venise, au bord du Grand Canal, dans un palais du XVIIIe siècle, elle expose une somptueuse collection que le monde entier admire encore aujourd'hui. Mais Peggy Guggenheim est aussi une femme malheureuse qui se trouve laide et rate ses deux mariages. Avide de tous les plaisirs, elle a pensé sa vie comme une oeuvre d'art. Elle boit, danse et s'étourdit dans une vie tumultueuse, sans cesse à la recherche de la beauté. Dans un récit enlevé, Francine Prose dresse le portrait d'une femme iconoclaste, intransigeante et attachante.

04/2018

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Histoire littéraire

Politien, humaniste aux sources de la modernité

Ange Politien a laissé une poésie raffinée, des travaux philologiques érudits, des commentaires philosophiques subtils et une riche correspondance. Des chercheurs italiens et français contribuent à mettre en lumière l'originalité d'une oeuvre qui portait bien des germes de l'humanisme européen.

11/2021

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Beaux arts

Architecture grecque classique. La construction de la modernité

Ce livre s'attache à démontrer que l'architecture grecque classique ne résulte pas d'un ensemble de règles pédantes réfractaires à toute nouveauté, mais d'une dynamique innovante, qui a conservé sa capacité à nourrir les recherches de la modernité. Synthèse d'un répertoire de formes empruntées à l'ensemble du bassin méditerranéen, les monuments et sites de l'Antiquité grecque sont ici évoqués à travers des photographies d'archives, des prises de vue récentes, des dessins et des plans. Le texte donne les clefs nécessaires à la compréhension des structures formelles, des principes artistiques et des concepts qui ont donné naissance à une série d'inventions dont la valeur universelle continue de fasciner l'époque contemporaine Le Corbusier ne parlait pas sans raison de " l'esprit révolutionnaire " du Parthénon.

10/2004

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Critique littéraire

Romain Gary et la modernité

Un essai sur les rapports entre fiction et réalité dans les romans de Romain Gary, explorant en même temps les relations complexes de l'écrivain avec la "modernité".

11/1998

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Essais généraux

Les écologistes contre la modernité

Voilà deux siècles que la civilisation industrielle libère les hommes de la misère. Mais les apôtres de l'écologie radicale accusent les sociétés modernes d'avoir acheté leur confort au détriment de l'environnement, quitte à dépeindre le passé comme le paradis perdu qu'il n'a jamais été. Mêlant histoire, philosophie et analyses sociopolitiques, Ferghane Azihari déconstruit les raisonnements de ces antimodernes qui, de Pierre Rabhi à Greta Thunberg, en passant par Nicolas Hulot, crient à la catastrophe climatique mais font la guerre aux solutions les plus crédibles aux défis actuels, comme l'énergie nucléaire. Le progrès technique reste pourtant le moyen le plus juste de sauvegarder notre planète sans renoncer à améliorer le sort de l'humanité. Mais l'écologie politique est-elle encore animée par la philanthropie ?

02/2022

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Napoléon

Napoléon III. La modernité inachevée

Un portrait renouvelé de celui qui fut à la fois le premier président de la République et le dernier monarque à avoir régné sur la France. Victime de sa légende noire, Napoléon III a longtemps été le plus méconnu et le plus mal-aimé de nos souverains. Tout juste cent cinquante ans après sa mort, l'ouvrage de Thierry Lentz revient sur cette période décisive de 1848 à 1870, où la France entre véritablement dans la modernité. A l'aide de sources inédites, conservées à la BnF et aux Archives nationales, en s'appuyant sur les mémoires de militaires et de ministers ainsi que sur les riches archives de la famille impériale, il brosse un portrait à rebrousse-poil de l'empereur, évoquant tour à tour son enfance marquée par l'exil et la défaite de son oncle Napoléon Ier, sa jeunesse aventureuse, l'élaboration de sa pensée politique, sa marche vers le pouvoir, son bilan intérieur et sa politique étrangère. L'ouvrage est servi par une iconographie somptueuse, mettant en avant quelques-uns des trésors du patrimoine national, tels les manuscrits de Victor Hugo, d'Emile Zola, les sublimes gravures du Monde illustré ou les premières photographies de Gustave Le Gray ou de Disdéri, qui donnent à voir les visages de l'impératrice Eugénie, du prince impérial et des autres acteurs du règne. Ces oeuvres, dont certaines proviennent des collections privées de Napoléon III ou de son entourage, témoignent des expositions universelles, des grands travaux parisiens du préfet Haussmann, des voyages et des fêtes officielles, mais aussi des conflits majeurs du règne, comme la guerre de Crimée et l'expédition du Mexique, sans oublier la défaite de Sedan et l'exil de la famille impériale. Tout l'art de Thierry Lentz, biographe chevronné et spécialiste incontesté des Bonaparte, consiste à faire dialoguer un texte solidement documenté avec des images rares, en offrant, en neuf chapitres parfaitement équilibrés, un panorama complet et synthétique du règne de Napoléon III, revenant sur ses réussites aussi bien que sur ses échecs.

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Impressionnisme

Impressionnisme. la modernité en mouvements

On l'a souvent écrit, le XIXe siècle est le premier siècle à s'être pensé comme radicalement neuf. A partir des années 1830, l'essor de la production industrielle et la transformation des villes les plus importantes du pays sont indissociables d'un bouleversement en profondeur de toutes les couches de la société, du développement d'un mode de vie bourgeois urbain jusqu'à la misère des faubourgs ouvriers, en passant par la lente transformation des campagnes. Les peintres que nous associons à l'histoire de l'impressionnisme, ou à son périmètre naissent alors, au début des années 1830 et 1840, et assisteront à ces métamorphoses. Paul Cézanne, Edgar Degas, Claude Monet, Berthe Morisot, Camille Pissarro, Pierre-Auguste Renoir et Alfred Sisley font leur début sur la scène artistique parisienne au cours des années 1860. Ils apparaissent comme un groupe à part entière en 1874, une " avant-garde " tout à la fois célébrée et conspuée, lorsqu'ils exposent pour la première fois ensemble à Paris. Ils développent tout au long des années 1870 une peinture claire, à la facture délibérément rapide et esquissée. Rejoints par des artistes comme Gustave Caillebotte en 1876, ils font entrer dans leurs tableaux, de façon positive (Caillebotte) ou critique (Renoir) ce qu'on désigne à la suite du poète Charles Baudelaire, " la vie moderne ". Plus largement, ce que le critique Edmond Duranty appellera la " Nouvelle Peinture " en 1876 rejoint et amplifie la tendance qui poussa certains artistes, dès les années 1790, à privilégier les thèmes issus du monde moderne, sans lesquels il n'était pas d'art approprié à la nouveauté des temps et de réponse adéquate à la société contemporaine. Les impressionnistes agissent d'autant plus ainsi qu'ils doivent vite s'adapter aux nouveaux modes d'exposition, de consommation et de production de l'image. On ne saurait oublier la façon dont peinture, gravure de presse et photographie interagissent dans la seconde moitié du XIXe siècle. La modernité de l'impressionnisme, multiple, est donc travaillée par les forces contradictoires auxquelles la société est exposée en son entier : attention renouvelée au monde actuel, fidélité variable à la France des terroirs, souci des attentes d'un public transformé lui-aussi et qu'il faut atteindre en dehors des circuits traditionnels d'exposition et de diffusion, redéfinition de l'acte pictural au regard des autres médiums, en particulier la photographie. L'exposition examinera la ligne de partage, l'oscillation plutôt, qui se dessine très tôt au sein de l'impressionnisme entre l'attrait du moderne et la volonté d'exalter la nature seule, ou l'univers rustique et ses solidarités anciennes. Elle montrera comment ces oeuvres dominées par " la nouvelle vision ", couleur, facture et perspective sont repensées de façon à nous donner l'impression que l'artiste a capté un moment transitoire sans le fixer. Avec l'impressionnisme, disparaît l'idée que le réel est stable, indépendant de la perception humaine.

10/2022

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Actualité et médias

Critique de la société moderne

Quand une société se fracture et laisse une proportion non négligeable des siens sur le bord de la route, les privant des moyens de prendre leur part de l’évolution collective, nul ne saurait sérieusement prétendre à la modernité. N’est-ce pas le cas quand le profit guide seul les choix, que l’économie conduit à des orientations technologiques qui, certes, améliorent les conditions de travail, mais suppriment des emplois dont ceux qui les occupent n’ont plus que le chômage pour horizon? Alors les exigences financières, sous couvert d’une modernité propice aux hommes, condamnent plus encore qu’elles n’enrichissent dans une conception de la modernité qui l’oppose à l’humanité. Le problème est identique lorsque ces mêmes choix ruinent l’avenir commun, mettant en péril celui de notre planète (Extrait de la préface d'Eric de Montgolfier).

08/2019

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Philosophie

Critique de la raison politique

La politique a de tout temps rendu les hommes fous, bêtes ou dangereux, bref déraisonnables. C'est le sens commun qui le dit. Or toute déraison a sa raison et rien n'arrive sans cause. C'est le bon sens qui le veut. D'où la question critique : pourquoi faut-il que les hommes déraisonnent dès lors qu'ils vivent en groupe ? La réponse prend ici la forme d'une remontée vers la condition de possibilité du délire collectif. Elle commence par l'examen des discours du délire (aujourd'hui " idéologiques ") et s'achève dans celui de la structure logique d'un groupe stable. Il en ressort que l'incomplétude de tout ensemble fermé détermine l'usage possible de l'aptitude des hommes à agir et à s'organiser collectivement. Rigoureuse contrainte que la tradition critique baptise discipline. " La politique m'a longtemps caché le politique ", écrit Régis Debray. Elle le cache, non pas au sens où un train en cache un autre, mais où n'importe quel train cache les rails sur lesquels il roule. Il y a beaucoup de trajets, et de vitesses, mais un seul, chemin de fer - ou de croix. Etablissant de façon strictement matérialiste la nature religieuse de l'existence collective, cette critique de la Raison politique découvre dans les pratiques d'organisation des invariants, dont l'ensemble constitue l'" inconscient politique " de l'humanité, ou, si l'on préfère, son éternel présent. En somme, pourrait redire l'auteur : " Je ne cours pas le danger d'être contredit, mais bien celui de n'être pas compris. "

09/1981

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Policiers

Critique de la raison criminelle

A l'aube des Lumières, alors que la justice criminelle se mue peu à peu en science, une série de meurtres plonge la ville prussienne de Königsberg dans la terreur. Hanno Stiffeniis, jeune magistrat chargé de l'affaire, fait appel au grand philosophe Emmanuel Kant pour l'aider à enquêter. Car du haut de sa tour, Kant s'attache aussi à percer les secrets des hommes et de leurs passions. Déjà quatre victimes, et rien ne permet de supposer que l'épidémie de crimes touche à son terme. La menace imminente d'une invasion des troupes napoléoniennes massées aux frontières de la Prusse accroît encore la tension dans la ville. Lorsque l'assassin s'en prend à lui, Stiffeniis se voit contraint d'affronter les démons de son propre passé: il découvrira alors le mobile des meurtres et la raison de sa présence à Königsberg. Critique de la raison criminelle inaugure une série d'enquêtes aussi intelligentes que divertissantes où l'on retrouvera Hanno Stiffeniis.

04/2008

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Sociologie

Théorie critique de la propagande

La publication en 2013 d'une version reconstruite du texte de Kracauer Die totalitäre Propaganda (1937-1938) a renouvelé la perception que l'on pouvait avoir de cette dimension de son oeuvre et de son apport à une "théorie critique de la propagande" . La réflexion sur la propagande s'inscrit dans le contexte plus vaste de l'élaboration par les exilés allemands, au tournant des années 1930-1940, d'une grille de lecture du national-socialisme, vu comme une pathologie de la modernité, ainsi que dans celui des grands projets de recherches américains sur la propagande nazie (auxquels Adorno et Kracauer ont été associés). Au sein de la nébuleuse de la "Théorie critique" Kracauer exprime, comme Benjamin, un point de vue à certains égards dissonant. A rebours d'une approche qui insiste surtout sur la continuité entre capitalisme et nazisme, il se montre particulièrement sensible à la séduction esthétique du fascisme, et à sa mise en scène d'une réalité de substitution, qui est selon lui l'expression d'une fuite en avant nihiliste : ses analyses concrètes ne portent pas tant sur les contenus du message que sur le langage même de la propagande, et la vision de la société et de l'histoire qu'elle véhicule, dans sa forme même. Le débat complexe qui se développe à cette époque entre Adorno, Benjamin et Kracauer met notamment en oeuvre les catégories de "fétichisme" (Adorno), de "fantasmagorie" et d' "esthétisation du politique" (Benjamin), d' "apparence" et de "pseudo-réalité" (Kracauer). Il présente en premier lieu un intérêt historique, en tant que l'analyse du nazisme constitue pour le projet d'une théorie critique une mise à l'épreuve, qui suscite de vifs débats internes et aboutit chez Adorno et Horkheimer, dans la Dialectique de la raison (1944-1947), à une reformulation de ce projet. Mais dans un contexte aujourd'hui bien différent, les thèmes qui sont débattus entre ces protagonistes, comme celui de la dérive autoritaire du libéralisme, des manipulations de masse, de la construction médiatique du réel n'ont rien perdu de leur actualité.

11/2020

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Philosophie

Critique de la raison pure

" La raison humaine a cette destinée particulière, dans un genre de ses connaissances, d'être accablée de questions qu'elle ne peut écarter ; car elles lui sont proposées par la nature de la raison elle-même, mais elle ne peut non plus y répondre, car elles dépassent tout pouvoir de la raison humaine. Ce n'est pas de sa faute si elle tombe dans cet embarras. Elle part de principes dont l'usage est inévitable dans le cours de l'expérience, et en même temps suffisamment garanti par elle. Avec leur aide, elle s'élève toujours plus haut (comme le comporte aussi bien sa nature) vers des conditions plus éloignées. Mais, s'apercevant que, de cette manière, son œuvre doit toujours rester inachevée, puisque les questions ne cessent jamais, elle se voit contrainte de se réfugier dans des principes qui dépassent tout usage possible d'expérience, et qui pourtant paraissent si peu suspects que la raison humaine commune elle-même se trouve en accord avec eux. Mais, par-là, elle se précipite dans l'obscurité et des contradictions, d'où elle peut certes conclure que cela doit tenir à des erreurs cachées quelque part, mais sans pouvoir les découvrir, parce que les principes dont elle se sert, comme ils vont au-delà de limites de toute expérience, ne connaissent plus désormais de pierre de touche prise à l'expérience. Le champ de bataille de ces combats sans fin, voilà ce qu'on nomme Métaphysique. "

01/2015

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Ethnologie

Critique de la pensée sacrificielle

Réfléchir sur la barbarie des temps modernes et la comparer à la barbarie des temps anciens, en tant que l'une et l'autre ont à voir avec le sacré, telle est l'ambition première de cet ouvrage. Il s'agit de saisir l'implication des processus sacrificiels dans les violences politiques (et domestiques) majeures de notre temps. L'auteur met en parallèle les modalités des grands crimes politiques contemporains et la spécificité religieuse du sacrifice. Au mépris des interdits anthropologiques, il entend mettre en rapport la violence déchaînée et intrinsèquement destructrice des massacres de notre histoire avec cette autre violence - contrôlée, canalisée, domestiquée, ritualisée - qui préside, au sein du religieux, aux cérémonies sacrificielles. Pour élaborer une critique de la pensée sacrificielle, il ne suffit pas d'analyser des rites qui comportent la destruction d'un être vivant, encore faut-il que cette analyse participe, d'une manière ou d'une autre, au démantèlement du processus. La meilleure façon de comprendre ce qu'est une cérémonie de sang, c'est de chercher à l'interrompre. Il ne s'agit pas pour autant d'une attitude de moderniste sans mémoire. L'interruption de la destruction est au cœur de l'histoire des rituels. Les procédés de substitution symbolique remplacer un être humain, adulte ou enfant, par un animal, puis par un végétal - montrent que la critique de la violence du sacrifice est aussi traditionnelle que le sacrifice lui-même.

10/2000

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Sciences historiques

Critique de la raison nègre

Revisiter l'histoire de la modernité occidentale et de la postmodernité mondialisée au regard de celle de la "raison nègre" : tel est le propos d'Achille Mbembe dans cet essai iconoclaste. Par ce terme, il désigne d'abord la somme de sottises concernant l'ensemble des gens d'"origine africaine". Présente dès l'Antiquité, cette représentation s'est surtout consolidée du XVIe au XIXe siècle, quand le Nègre et la race n'ont fait qu'un dans l'imaginaire des sociétés européennes, constituant un nouveau sens commun qui justifiait la supériorité "naturelle" de l'homme blanc sur le reste de l'humanité. Mais l'histoire de la "raison nègre" est aussi celle des luttes abolitionnistes des esclaves africains et de leurs descendants aux Caraïbes et aux Etats-Unis, puis celles pour l'indépendance des colonies européennes en Afrique. Une histoire qui a fait naître un vaste réseau mondial où s'est constitué un imaginaire nègre moderne, participant activement à la mondialisation intellectuelle. Dans l'ordre de la modernité, le Nègre est le seul de tous les humains dont la chair fut faite marchandise. Mais dans un retournement spectaculaire, ce nom honni est devenu le symbole du désir de vie, une force pleinement engagée dans l'acte de création. En analysant cette étonnante contradiction de l'"expérience nègre", Achille Mbembe répond ici à quelques questions dérangeantes : la relégation de l'Europe au rang d'une simple province du monde signera-t-elle l'extinction du racisme, avec la dissolution de l'un de ses signifiants majeurs, le Nègre ? Ou au contraire, une fois dissoute cette figure historique, deviendrons-nous tous les Nègres du nouveau racisme qui pointe, avec la poussée antimigratoire en Europe et l'assignation raciale de catégories entières de la population ? Une réflexion critique indispensable pour répondre à la principale question sur le monde de notre temps : comment penser la différence et la vie, le semblable et le dissemblable ?

10/2015

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Notions

Critique de la raison réifiée

Ce dialogue à deux voix s'interroge sur le concept de réification, partant de la critique de la société bourgeoise et capitaliste proposée par le jeune Lukács dans son fameux essai La réification et la conscience de classe, pour se diriger par la suite vers une analyse minutieuse de la critique radicale de la réification et du fétichisme de la marchandise, articulée par Guy Debord dans La Société du Spectacle. Dans un troisième moment, la discussion théorique et philosophique s intéresse à la façon avec laquelle l'être social réifié et aliéné de la société capitaliste laisse ses traces dans la pensée philosophique moderne, à partir au moins du 18ème siècle. Autrement dit, on s'est donné comme tâche de mettre en lumière les antinomies de la pensée bourgeoise et ses rapports complexes aussi bien que profonds avec la société bourgeoise.

06/2023