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Correspondance croisée (1937-1940)

Extraits

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Littérature étrangère

Oeuvres complètes. Coffret en 2 volumes : Oeuvres poétiques ; Oeuvres en prose

Ce coffret réunit en deux volumes les oeuvres complètes d'Ossip Mandelstam traduites du russe par Jean-Claude Schneider. I. Oeuvres poétiques, en édition bilingue, texte russe en bas de page. La Pierre (1913/1915/1923), Tristia (1922), Le Livre de 1928, Poèmes non rassemblés en recueil ou non publiés (1908-1934), Cahier de Voronej (1935-1937), Poèmes non inclus dans les Cahiers (1935-1937) et, en appendice : Poèmes de jeunesse (1909-1911) et poèmes pour enfants (1925-1926). II. Oeuvres en proses. Le Bruit du temps (1925), Féodossia (1925), Proses éparses, esquisses (1922-1927), Essais, articles (1913-1932), De la poésie (1928), Le Timbre égyptien (1928), La Quatrième Prose (1929-1930), Le Voyage en Arménie (1933), Entretien sur Dante (1933) et, en appendice : écrits de commande ou alimentaires.

03/2018

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Littérature française

Romans. 1936-1947

En publiant Casse-pipe dans la Pléiade en 1988, Henri Godard parlait de ce roman comme d'un texte "mutilé" et il déplorait "la perte du reste". Sans doute espérait-il que ce "reste" sortirait un jour des oubliettes. Rien ne permettait alors de prévoir que ce seraient des milliers de feuillets, concernant des projets romanesques inconnus (Guerre et Londres), ou attestés mais perdus (La Légende du roi René et La Volonté du roi Krogold), ou encore déjà publiés en partie (Casse-pipe), voire en totalité (Mort à crédit et Guignol's band), qui referaient surface, comme ce fut le cas dans l'été de 2021. Les manuscrits n'avaient donc pas été mis au feu : ils hibernaient. Leur importance est considérable. Tous concernent la première moitié de l'oeuvre romanesque de Céline. Pour l'essentiel, ce sont des récits autonomes, et non pas des "avant-textes" de romans publiés par leur auteur (mais quelques-uns relèvent de cette catégorie et ils sont passionnants). S'ils peuvent avoir l'apparence de brouillons, ils ne sont les brouillons que d'eux-mêmes. Ils ont (au moins) deux intérêts : ils favorisent une meilleure compréhension de la manière dont l'oeuvre romanesque de Céline s'est constituée, et ils valent pour eux-mêmes, comme des récits inattendus et captivants. Que nous apprennent-ils ? Par exemple que ce qu'on appelle le "cycle de Ferdinand" n'a pas toujours été composé de Mort à crédit, de Casse-pipe et de Guignol's band (1936-1944). Que Guerre, Londres et le manuscrit retrouvé de Mort à crédit jouent un rôle dans l'affaire. Que la légende du roi Krogold (ou René) n'a cessé de passionner Céline. Ou encore que des liens étroits unissent Guerre et Casse-pipe. Les thèmes et la tonalité des récits retrouvés sont immédiatement reconnaissables : si les textes sont encore, stylistiquement, en chantier, leur univers, lui, est entièrement célinien. La découverte, dans Guerre, de personnages et de situations que l'on connaissait par Casse-pipe est l'une des émotions fortes que peut éprouver un amateur de Céline. On en dirait autant de la rencontre avec le Dr Yugenbitz de Londres, prototype du Clodovitz de Guignol's band. Ou de la présence, dans un récit aussi étrange que Krogold, d'une idée centrale dès Voyage, celle de la vie vécue comme une agonie. Pour recueillir ces nouveautés, deux volumes de la Pléiade ont été remis en chantier. Dans le premier (1932-1934), les textes réapparus en 2021 figurent sous un intitulé, Textes retrouvés, qui traduit leur statut et rappelle qu'il s'agit de manuscrits, non de romans mis au point par Céline. De même, dans le deuxième (1936-1947), les séquences nouvelles de Casse-pipe sont réunies sous la rubrique Scènes retrouvées. Quant aux éditions des romans publiés du vivant de Céline, elles ont été revues et enrichies d'appendices nouveaux. Du manuscrit et du dactylogramme de Voyage, qui n'étaient pas accessibles dans les années 1980, il a été tiré des transcriptions révélatrices. Le passionnant manuscrit de travail de Mort à crédit,

05/2023

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Critique littéraire

Correspondance croisée 1890-1917. Tome 4, 1913-1917

La correspondance croisée de Pierre Louÿs et de son frère Georges fait dialoguer un écrivain qui vivait au cœur des cercles littéraires et artistiques de Paris et un haut fonctionnaire qui occupa les postes diplomatiques les plus importants de son époque. Ces lettres nous fournissent d'intéressants commentaires sur les amitiés littéraires et artistiques de Louÿs avec Mallarmé, Heredia, Régnier, Gide, Valéry, Debussy, Oscar Wilde; les lettres de Georges donnent à cet échange une dimension historique et politique. Les grands événements de la fin du 19e siècle défilent devant nos yeux avec de savoureux commentaires souvent très informés : le scandale de Panama, le procès d'Oscar Wilde, l'affaire Dreyfus, Fachoda, la crise marocaine, la crise des Balkans et la Première Guerre mondiale. / The daily correspondence (1890-1917) between the writer Pierre Louÿs and his half-brother Georges, a high-ranking diplomat, provides insightful commentary on the major events and on the leading writers and artists of the time, from the Panama Affair to World War I and from Mallarmé to Debussy.

09/2015

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Critique littéraire

Correspondance générale. Tome 7, 1937-1939

1937 : la guerre fait rage en Espagne, elle éclate en Chine. 1938 : elle manque embraser l'Europe ; en mars c'est l'Anschluss, en septembre Munich. 1939 : les Allemands occupent Prague, envahissent la Pologne ; la Seconde Guerre mondiale commence. Témoin angoissé de ces événements, Roger Martin du Gard se scandalise de voir les nations démocratiques se résigner peu à peu à la guerre pour régler les problème internationaux. A mesure que le danger grandit, son pacifisme devient plus inconditionnel. "Tout plutôt que la guerre", répète-t-il. En 1938, il est résolument munichois, et, au début de 1939, las de ce monde absurde "où des fous conduisent les aveugles", il tente de s'en évader en quittant l'Europe pour un long séjour aux Antilles. Il en revient en décembre, amer , affligé, mais convaincu enfin qu'il faut se battre et vaincre. Le malheur du temps ne détourne pas l'écrivain de sa tâche. Si le bénédiction des Lettres semble avoir pris quelque distance à l'égard de son oeuvre, il n'en rédige pas moins l'Epilogue destiné à couronner ses Thibault, auxquels le prix Nobel vient apporter, en 1937, une éclatante consécration. II ne renonce pas non plus à un art de vivre inspiré de Montaigne, son maître de toujours : il découvre Rome, ses beautés, ses plaisirs, participe, avec une ironie amusée, aux festivités de Stockholm, voyage deux mois durant en Europe, cultive l'amitié dans son Tertre retrouvé ou à Pontigny sous la charmille, se plaît enfin à admirer la splendeur de la nature tropicale et la grâce des êtres qui la peuplent. Au cours de ces années tourmentées, R.M.G. a su maintenir son équilibre et rester fidèle à lui-même.

10/1992

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Décoration

Mobilier 1910-1930

Prévue en 1911, l'Exposition internationale des Arts décoratifs et industriels modernes n'aura lieu a Paris qu'en 1925 en raison de la situation politique tendue et de la Grande Guerre. Pensée comme une exposition d'avant-garde, elle sera finalement une manifestation bilan de l'évolution des arts décoratifs au cours du premier quart du XXe siècle. Aux tendances internationales de l'Art nouveau, les années 1910-1920 opposent un retour à la tradition nationale tout en s'inspirant des mouvements artistiques contemporains : la couleur orientale des Ballets russes, les formes esthétiques de l'art nègre, du cubisme et du suprématisme. L'Exposition de 1925 se fera le reflet des nombreuses tendances de l'époque : celle des contemporains qui se nourrissent de la tradition du bel ouvrage d'ébénisterie destiné à une élite - Ruhlmann, Groult, Süe et Mare -, celle des modernes qui transposent leur environnement quotidien - Chareau, Dunand -, et enfin celle des novateurs qui réfléchissent sur leur rôle social et utilisent les nouvelles possibilités techniques, annonçant ainsi la création de l'Union des Artistes Modernes en 1929. Les ouvrages de la collection " Le mobilier français ", placée sous la direction de Claude-Paule Wiegandt, ont été confiés à des auteurs dont la formation et les fonctions au sein des musées les ont amenés à se spécialiser dans ce domaine. Chaque ouvrage replace les meubles dans leur époque, évoque le cadre pour lequel ils avaient été conçus, étudie leur mode de fabrication ainsi que les influences venues d'ailleurs.

10/2010

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Philosophie

Théologie et utopie. Correspondance 1932-1940

La correspondance entre Walter Benjamin et Gershom Scholem témoigne de ces amitiés que Nietzsche avait définies comme `amitiés stellaires', par-delà les divergences et par-delà l'éloignement. Notre édition correspond à celle publiée par Scholem lui-même en 1980 chez l'éditeur Suhrkamp. Elle comprend toutes les lettres échangées entre 1933 et 1940 que Scholem avait pu rassembler après la découverte d'archives miraculeusement sauvées de la destruction, et qui avaient voyagé de Paris à Moscou, avant d'être remises aux Archives centrales de Postdam en RDA en 1960. Les deux amis se connaissent depuis près de 20 ans et Scholem vit à Jérusalem depuis dix ans. Ils abordent ainsi à la fois des questions d'actualité politique (sionisme, montée du nazisme) et des questions philosophiques et littéraires, suivant le fil de leurs travaux respectifs. " Juifs hétérodoxes ", chacun à sa manière, Scholem et Benjamin rendent compte de l'entrelacs entre théologie et utopie, mystique et révolution, et témoignent de " deux expériences de l'exil ", que ni la terre d'Israël pour l'un, ni les fréquentations marxistes pour l'autre, ne parviennent à apaiser. Correspondance exemplaire, elle permet de mieux comprendre et connaître l'oeuvre de Walter Benjamin, qu'on ne cesse de re-découvrir, et confirme le statut pleinement philosophique et politique de Gershom Scholem, par-delà son activité d'historien de la mystique juive. Le volume est suivi d'un essai inédit de Stéphane Mosès (1931-2007), qui fut un ami proche de Gershom Scholem à Jérusalem de 1969 à 1982, et un spécialiste de l'oeuvre de Walter Benjamin qu'il a contribué à mieux faire connaître.

01/2011

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Beaux arts

Ouvrir le feu. Correspondance croisée (1933-1983)

Cet ouvrage réunit la correspondance du marchand d'art Pierre Matisse et du peintre Joan Miro, entre 1933 et 1983. Reflets d'une relation aussi bien professionnelle qu'amicale entre les deux hommes, les lettres échangées donnent une vision particulière du monde de l'art. Les déclarations d'amitié y côtoient les tensions entre marchands, les réflexions de l'artiste se mêlent aux évocations plus intimes. De la description des oeuvres réalisées par Miro, jusqu'à la mise en place des expositions, les échanges retracent les différentes étapes d'une production artistique foisonnante qu'il faut défendre au mieux. Car pour permettre à Miro d'émerger aux Etats-Unis, Pierre Matisse le dit bien, il faut "ouvrir le feu".

11/2019

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Beaux arts

Lettres américaines. 1927-1947

Entrée dans la collection.Un peintre de notoriété mondiale.27 lettres inédites.

11/2017

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Critique littéraire

Paulhan Arland. Correspondance 1936-1945

1936-1945 : le sas du siècle. Guerre d'Espagne, Front populaire, menace fasciste, Seconde Guerre mondiale, Résistance, collaboration, Libération, épuration. Les périls se concrétisant de jour en jour, il était intéressant d'observer comment deux hommes, qu'unit une très solide et complexe amitié, vont se comporter dans ce passage à tabac de toutes les valeurs, de toutes leurs valeurs. Marcel Arland ne s'était-il pas déjà penché, à vingt-trois ans, sur " un nouveau mai du siècle ", en posant la question de la mort de Dieu et du rôle de l'écrivain ? Et Jean Paulhan n'avait-il pas publié Le Guerrier appliqué avec pour bande annonce : " L'Origine des guerres " ? Ces quelque trois cents lettres éclairent l'intérieur du sas, tantôt d'une lumière crue, le plus souvent dans une sorte de clair-obscur qu'imposent successivement la précipitation des événements, la chape de l'Occupation et le jeu serré avec le C.N.E. Autre intérêt de cette correspondance : la vie quasi quotidienne de la revue de référence des années trente, La Nouvelle Revue Française. On ne compte plus les lettres où l'on discute sommaire, où l'on mesure l'apport de nouveaux écrivains comme Sartre ou Gary, où l'on pratique Malraux, Gide, Chardonne, Mauriac, Fernandez ou Drieu La Rochelle. Cette lecture croisée nous fait en outre assister à l'élaboration d'œuvres aussi essentielles que Les Fleurs de Tarbes et Terre natale. Le commerce entre les deux hommes est si délié que les divergences de goût - réelles - s'expriment aussi librement que leurs accords, dans une sorte de détente que seule autorise une confiance d'au-delà des mots. Enfin, on suivra de près la chronique privée des familles et des proches. Des lieux - nombreux - d'où elles s'élaborent, les lettres offrent de multiples croquis sur le vif, acerbes ou émus. Concision, fermeté, humour, on a affaire sans conteste à deux maîtres du fragment, lesquels nous livrent ici " l'un des plus beaux monuments épistolaires de l'époque contemporaine " (Jeannine Kohn-Etiemble).

03/2000

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Critique littéraire

Correspondance. Tome 2, 1900-1938

L'amitié virgilienne entre le "pâtre" (Gide) et le "faune" (Jammes), à laquelle nous conviait le premier tome (1893-1899), laissait apparaître quelques failles : André Gide ne se détachait pas des "théories" de Nietzsche et se faisait l'apôtre des nourritures "terrestres" plutôt que "divines", comme le souhaitait Francis Jammes. Dans ce deuxième tome (1900-1938), la rupture intervient au début de l'année 1910, sous le prétexte d'un différend concernant l'hommage à Charles-Louis Philippe dans la jeune NRF. Mais la raison profonde en est le malentendu sur lequel se fonde leur amitié de jeunesse, révélé par la conversion définitive de Jammes à la foi catholique, grâce à Paul Claudel (1905). Aussi, en dévoilant allusivement son homosexualité dans Les Caves du Vatican, Gide interdit tout retour possible à leur ancienne complicité. Dès lors, les échanges se limiteront à de rares billets d'humeur, pendant près de trente ans, jusqu'à la mort de Jammes. Aux doutes et à la générosité d'André Gide, traçant librement son chemin sans mots d'ordre, s'opposent la foi et l'exigence de Francis Jammes, qui renonce progressivement à le sauver. Cette correspondance, aux accents poignants, est le lieu d'un débat intellectuel exceptionnel entre deux amis que la littérature unira cependant jusqu'au bout. La nouvelle édition en deux tomes, par Pierre Lachasse et Pierre Masson, rassemble au total 554 lettres, dont 260 inédites. En annexe de ce volume figurent également 18 lettres inédites de Madeleine Gide à Francis Jammes et quatre index renvoyant à l'intégralité de la correspondance.

06/2015

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Comics

Steve Canyon. 1947-1948

Steve Canyon n'a pas encore 25 ans mais il est déjà un vétéran de la WWII qu'il a terminée en tant que capitaine de l'Armée de l'air américaine. Démobilisé, Canyon monte "Horizon Unlimited", une entreprise de transport aérien avec des camarades de l'armée. Cet équipage éclectique va être confronté à des missions en tout genre, qui vont le projeter dans un tourbillon d'aventures à travers le monde.

11/2018

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Critique littéraire

CORRESPONDANCE 1895-1950. Tome 2, 1907-1950

Voici, jusqu'ici entièrement inédite, une des correspondances les plus importantes d'André Gide, tant par le nombre des lettres échangées (près de 600, sur plus d'un demi-siècle) que par la diversité des intérêts qui lièrent l'auteur des Nourritures terrestres, dès 1895, avec André Ruyters, écrivain belge précoce (il a alors dix-neuf ans) et original, qui sera avec lui l'un des six "pères fondateurs" de La Nouvelle Revue Française (dont il fut le gérant jusqu'à la guerre de 1914). Cette correspondance fera sortir de l'ombre où elle était restée la figure, singulière et attachante, d'un des plus proches amis de Gide, dont tous les lecteurs de celui-ci connaissaient le nom, mais en ignorant tout (il est à peine mentionné dans les biographies de l'écrivain) de celui qui fut le dédicataire d'Isabelle. On verra vivre ici une amitié, d'abord tendre et passionnée, puis orageuse et subissant de violentes ruptures, mais perdurant jusqu'à la mort de Gide. Outre son intérêt documentaire et biographique, cet ensemble de lettres, où chacun lit, explique et commente les œuvres de l'autre, est surtout précieux d'un point de vue purement littéraire : sur les Nourritures de Gide, sur Le Mauvais-Riche de Ruyters, sur l'art de la traduction (à propos du Typhon de Conrad traduit par Gide), sur de multiples questions de grammaire et de morale... On découvrira ici nombre de lettres passionnantes, dont la lecture est indispensable pour la connaissance de Gide et de l'histoire littéraire de son temps. L'édition de cette correspondance est due à la collaboration de Claude Martin, auteur de nombreux ouvrages sur Gide (en particulier sur sa correspondance), et d'un des meilleurs connaisseurs de la littérature belge de l'époque, Victor Martin-Schmets, éditeur des Œuvres complètes d'André Ruyters ; Pierre Masson, auteur d'une étude publiée naguère aux PUL (André Gide, voyage et écriture, 1983) s'est joint à eux pour la présentation de ce monument épistolaire.

10/1996

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Psychologie, psychanalyse

CORRESPONDANCE. Tome 2, 1941-1949

Le premier tome de la correspondance de Jung s'arrêtait à la fin de 1940, alors que l'Europe, et bientôt le monde entier, sombrait dans la tempête de l'Histoire. Dans ce second volume, tandis que l'espérance revient peu à peu, on voit Jung approfondir sa quête, tant quant à la signification de l'alchimie pour l'inconscient que quant à la fonction religieuse de ce dernier. Après la rupture avec Freud, après l'affirmation de sa propre théorie (des Types psychologiques au Commentaire sur le mystère de la Fleur d'Or), puis sa consolidation avant-guerre, le voici maintenant en route dans un mouvement qui va bientôt le faire déboucher sur le dernier état de sa pensée - à la fois le plus audacieux, le plus érudit et le plus rigoureux. C'est à cette gestation que nous assistons ici, dans des entretiens multiples avec des correspondants de tous les horizons, de toutes les nationalités, de toutes les disciplines : de l'analyse proprement dite à la théologie, l'ethnologie, la physique ou l'histoire des religions.

09/1993

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Critique littéraire

Correspondance. Tome 1, 1949-1960

Très tôt. Paul Morand et Jacques Chardonne ont compris qu'ils écrivaient ensemble leur grand oeuvre. Dès 1957, ils rêvaient à la postérité offerte par cette correspondance. A travers leur amitié, deux univers et deux caractères s'affrontent : le cosmopolitisme face au microcosme, la vitesse flamboyante face à la concision lumineuse. Si leur style se change parfois en arme lourde et néfaste, le plus souvent les lames sont fines et étincelantes. Morand a la tenue noble du cavalier au sabre, dans une armure ciselée de mots qui brillent de mille feux. En bon Charentais, Chardonne excelle dans la botte de Jarnac et ses phrases courtes de moraliste font souvent mouche, le sage Chardonne, chirurgien du coeur, reste immobile dans son jardin de La Frette, tandis que l'ardent Morand ne s'arrête jamais, décapoté, de Vevey à Tanger en passant par le Portugal. Après les années noires de la guerre, c'est un bain de jouvence. Les Hussards naissent armés, comme Athéna, de ce couple improbable. Sous leur plume s'anime toute une génération de jeunes écrivains : Nimier, Frank, Blondin, Sagan, Laurent, Déon, Nourissier, tandis que Cocteau, Mauriac ou Malraux paradent. Morand et Chardonne, qui ne renient rien de leurs engagements, se tiennent en embuscade. Deux fois Morand échoue à l'Académie française, malgré les stratégies de Chardonne. Aux lectures au long cours - Chateaubriand, Proust, ou le Journal des Goncourt - se mêlent les commentaires des événements de Suez et de Budapest, de la guerre d'Algérie ou de la politique de celui qu'ils surnomment "Gaulle". La date de l'an 2000, à laquelle leur correspondance pourrait être divulguée, revient souvent comme l'horizon de l'immortalité. Si l'on parle encore d'eux au XXe siècle, pour Morand, la partie est gagnée : "Nos lettres pourraient être publiées, en l'an 2000, sous le titre Après nous le déluge, non ?"

11/2013

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Critique littéraire

Correspondance croisée 1890-1917. Tome 1, 1890-1898

La correspondance croisée de Pierre Louÿs et de son frère Georges fait dialoguer un écrivain qui vivait au cœur des cercles littéraires et artistiques de Paris et un haut fonctionnaire qui occupa les postes diplomatiques les plus importants de son époque. Ces lettres nous fournissent d'intéressants commentaires sur les amitiés littéraires et artistiques de Louÿs avec Mallarmé, Heredia, Régnier, Gide, Valéry, Debussy, Oscar Wilde ; les lettres de Georges donnent à cet échange une dimension historique et politique. Les grands événements de la fin du 19e siècle défilent devant nos yeux avec de savoureux commentaires souvent très informés : le scandale de Panama, le procès d'Oscar Wilde, l'affaire Dreyfus, Fachoda, la crise marocaine, la crise des Balkans et la Première Guerre mondiale.

01/2015

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Critique littéraire

Correspondance croisée, 1890-1917. Tome 3 : 1906-1912

La correspondance croisée de Pierre Louÿs et de son frère Georges fait dialoguer un écrivain qui vivait au cœur des cercles littéraires et artistiques de Paris et un haut fonctionnaire qui occupa les postes diplomatiques les plus importants de son époque. Ces lettres nous fournissent d'intéressants commentaires sur les amitiés littéraires et artistiques de Louÿs avec Mallarmé, Heredia, Régnier, Gide, Valéry, Debussy, Oscar Wilde ; les lettres de Georges donnent à cet échange une dimension historique et politique. Les grands événements de la fin du XIXe siècle défilent devant nos yeux avec de savoureux commentaires souvent très informés : le scandale de Panama, le procès d'Oscar Wilde, l'affaire Dreyfus, Fachoda, la crise marocaine, la crise des Balkans et la Première Guerre mondiale.

06/2015

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Critique littéraire

Correspondance croisée 1890-1917. Tome II, 1899-1905

La correspondance croisée de Pierre Louÿs et de son frère Georges fait dialoguer un écrivain qui vivait au cœur des cercles littéraires et artistiques de Paris et un haut fonctionnaire qui occupa les postes diplomatiques les plus importants de son époque. Ces lettres nous fournissent d'intéressants commentaires sur les amitiés littéraires et artistiques de Louÿs avec Mallarmé, Heredia, Régnier, Gide, Valéry, Debussy, Oscar Wilde; les lettres de Georges donnent à cet échange une dimension historique et politique. Les grands événements de la fin du 19e siècle défilent devant nos yeux avec de savoureux commentaires souvent très informés : le scandale de Panama, le procès d'Oscar Wilde, l'affaire Dreyfus, Fachoda, la crise marocaine, la crise des Balkans et la Première Guerre mondiale.

03/2015

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Philosophie

Correspondance (1939-1975) suivie d'écrits croisés

Hannah Arendt et Günther Anders se sont rencontrés alors qu'ils étaient encore étudiants et ont été officiellement mariés entre 1929 et 1937. Leur exil hors de l'Allemagne nazie les a conduits ensemble à Paris, puis séparément aux Etats-Unis. Si l'on a longtemps pensé que le lien avait ensuite été rompu, cette correspondance, établie récemment, montre qu'il s'est prolongé jusqu'à la mort d'Hannah Arendt, malgré la distance et des réserves de tous ordres. Les premières lettres témoignent de l'attention et du soutien indéfectible qu'Anders apporte à son ex-femme au cours de sa fuite hors d'Europe et de son installation à New York. Après une longue interruption, les dernières années de cet échange entre deux penseurs majeurs du monde d'après Auschwitz et Hiroshima sont celles de la quête d'une impossible rencontre, entre rendez-vous manqués et différends intellectuels multiples. Cette correspondance est survie de plusieurs textes, écrits conjointement ou en parallèle, sur les Elégies de Duino de Rilke sur le livre de Karl Manheim Idéologie et utopie, sur Walter Benjamin : écrits de jeunesse, marqués par l'emprise des pensées de Husserl et de Heidegger sur leur formation, mais qui permettent de mesurer le chemin accompli par la suite et l'importance, pour l'un et l'autre, de leur rejet assumé d'un académisme devenu à leurs yeux inadapté à l'urgence des enjeux.

03/2019

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Critique littéraire

Correspondance générale. Tome 6, 1933-1936

La correspondance de ces années 1933-1936, capitales pour Roger Martin du Gard, qui écrit alors L'Eté 1914, et cruciales pour le monde, qui entre peu à peu dans une nouvelle avant-guerre, tire son intérêt des confidences de l'écrivain sur lui-même et son oeuvre, et de son témoignage sur son temps. Fin décembre 1932, R. M. G. confiait à un ami qu'il ressentait "une grande incertitude" et que son instabilité était "accrue par les remous du monde européen" . "Piquer un plongeon en plein travail" pouvait pourtant lui assurer, espérait-il, une sorte de "salut" . Des facteurs d'instabilité, il n'en manque pas, en effet, au cours des années suivantes, tant dans la vie de l'écrivain que dans le monde qui l'entoure. Sa situation financière critique le contraint à mettre son château du Tertre "en veilleuse" et à s'éloigner de Paris pour aller vivre plus modestement, à Cassis d'abord, puis à Nice. Mais ce qui aurait pu être une expérience de l'exil est plutôt celle d'une vie nouvelle, plus libre, plus épanouie, et même d'une jeunesse retrouvée. Le travail n'en devient pas plus facile mais il est résolument, presque sereinement, assumé, si bien que ce séjour méditerranéen permet au romancier de réaliser le projet formé en 1932 : donner en quelques volumes leur achèvement aux Thibault. Pourtant "les remous du monde européen" ne cessent de venir troubler sa vie studieuse : l'aggravation générale de la crise économique, celle du climat social et politique en France, la dégradation de la situation internationale lui font craindre de ne pouvoir finir son ouvrage. Mais cela même est un aiguillon, et, par ailleurs, le spectacle de ce monde troublé lui permet d'enrichir et de préciser le tableau qu'il peint, jour après jour, dans son livre, des semaines fatales de l'été 1914.

11/1990

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Littérature française

Impressions d'enfance (Alençon 1940-1947)

La ville d'Alençon a été le décor de mon enfance, vécue au pied du Château et de la Halle au Blé. J'étais un garçonnet heureux, éduqué par une mère institutrice soucieuse de perfection. Malgré les difficultés de cette période de guerre et d'immédiat après-guerre, l'ancienne "cité des Ducs" restait pour moi un théâtre à ciel ouvert fascinant. De nombreuses manifestations ponctuaient l'année, exacerbées par la concurrence idéologique entre "républicains" et "conservateurs". L'activité marchande était vivifiée par la venue hebdomadaire en ville d'une population paysanne nombreuse, traitant d'affaires au cours de palabres animés. Mais surtout, comme beaucoup de mes camarades, j'attendais avec impatience le retour des forains de la Foire de la Chandeleur.

06/2020

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Littérature française (poches)

Une enfance en Charente. 1940-1947

C'était en Charente, dans le village de mon enfance niché au creux de l'une des boucles du fleuve, durant les années troubles de l'Occupation. Nous étions cinq. Cinq comme les doigts de la main. Il y avait Mimi, Laure et Josette que les garçons, pour la faire bisquer, appelaient Chaussette. Une pour cinq. Cinq pour une ! Nous ne faisions rien les unes sans les autres. Solange, Mimi, moi et les autres. Mon histoire est celle d'une bande de garnements et d'une fille de la campagne qui vivent sans doute leurs plus belles années d'insouciance au milieu des vignes… et de la guerre.

06/2018

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Philosophie

Lettres à Sartre (1930-1939)

Quand, en 1983, Simone de Beauvoir publia les lettres de Sartre, ses amis s'étonnèrent : "Mais les vôtres, Castor ? " A toutes les sollicitations, elle opposa la même réponse : "Mes lettres ? Ells sont perdues". Ce qu'elle crut jusqu'à la fin. En 1986, Sylvie Le Bon de Beauvoir tomba sur un gros paquet, au fond d'un placard. C'étaient les lettres, la plupart encore pliées dans les enveloppes, adressées à "Monsieur Sartre" . Simone de Beauvoir avait toujours déclaré que, si on les retrouvait, elle ne les publierait pas de son vivant, mais qu'après sa mort on pourrait le faire. Simone de Beauvoir racontait qu'un de ses plus anciens fantasmes l'incitait à imaginer que son existence entière s'enregistrait quelque part sur un magnétophone géant. Ces 321 lettres participent, à leur manière, de ce rêve d'enregistrement exhaustif. On y entend en tout cas certainement sa voix, dans ses intonations les plus fugitives comme les plus constantes, sa vraie voix vivante.

09/2009

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Poésie

Le fleuve et l'Etre. Choix de poèmes 1927-1978

Salué par la critique suisse romande de son époque, Gilbert Trolliet (1907-1980) fut le fondateur et animateur de nombreuses revues, en particulier Raison d'être (1928-1930) à Paris, et Présence (1932-1936) paraissant à Genève et à Lausanne. Marqué par le surréalisme et l'existentialisme, son oeuvre poétique se compose d'une trentaine de recueils. Présentée par Alain Borer et postfacée par Valère Novarina, cette anthologie propose un choix de poèmes écrits entre 1927 et 1978.

03/2021

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Critique littéraire

L'ombre portée. Correspondance 1932-1945

En janvier 1931. Leonor Fini, à Paris depuis quelques mois, fait la connaissance dans un café d'André Pieyre de Mandiargues. Très vite, elle entame avec lui une liaison qui se transformera en une longue et profonde amitié. A peine séparés par les circonstances et le contexte d'une Europe troublée, ils s'écriront. C'est la majeure partie de cet échange, mené vingt années durant, qui est présentée ici pour la première fois. Rédigée dans un étrange sabir franco-italien, pimentée de piques et de caricatures, cette correspondance convoque tour à tour les artistes, et amis du couple, les plus célèbres du moment, d'Eluard à Dali, de Chirico à Cartier-Bresson, de Picasso à Savinio. Elle offre aussi un fascinant aperçu des milieux littéraires et artistiques de cette période (en particulier au cours d'un réjouissant séjour new-yorkais de Leonor), en même temps que la chronique d'une amitié amoureuse entre deux personnalités que distingua leur admirable liberté de vie et de pensée.

12/2010

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Critique littéraire

Une amitié tenace. Correspondance 1910-1957

Ludmila Savitzky et André Spire ont entretenu pendant un demi-siècle une intense amitié personnelle et littéraire, hors norme, à l'image de leurs personnalités farouchement indépendantes, rebelles, à contre courant. Leur correspondance, commencée avant la Grande Guerre, s'achève avec la mort de Ludmila en 1957. Dans ces lettres, inédites à ce jour, " Lud " et " Aspire ", écrivains et poètes, s'entrelisent, s'analysent, se commentent et se critiquent, évoquent leur quotidien où événements intimes et historiques s'entremêlent, offrant une chronique fascinante des milieux politiques et littéraires qu'ils fréquentent (dont Ezra Pound, James Joyce, Gustave Kahn, Julien Benda, Albert Cohen). Illustré de nombreuses photographies, le livre se feuillette comme un album de famille, laissant découvrir deux êtres rares, témoins d'un siècle convulsif et douloureux marqué par deux guerres mondiales.

05/2010

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Critique littéraire

Correspondance 1917-1949. Avec Marc Allégret

Le pasteur Élie Allégret, ancien précepteur d'André Gide, eut six enfants. Entre sa nombreuse famille et le couple Gide (" Oncle André " et " Tante Madeleine " pour les jeunes Allégret), s'établit, très tôt et continûment, une grande proximité. Quand, en 1917, Élie repartit seul comme missionnaire en Afrique, Gide se rapprocha plus encore de ce foyer ami. Son attention se porta sur les deux adolescents qu'étaient alors André et Marc Allégret. Soucieux de leur avenir et avide de leurs confidences, il fut leur guide et leur compagnon sur la voie de l'émancipation, aussi compréhensif qu'exigeant à l'égard de cette jeunesse ardente. Se révèle auprès d'eux un Gide fidèle à sa devise première, qui prescrivait à chacun de s'atteindre, " de suivre sa pente pourvu que ce soit en montant ". Au vrai, cette mission pédagogique se doubla d'une grande histoire d'amour clandestine. Car Gide se prit de passion pour Marc, sentiment qui devint partagé en mai 1917. Dans les lettres que Gide adressa dès lors à son jeune disciple et amant voisinent les conseils scolaires, les recommandations morales (" Je voudrais que tu n'admettes en toi rien de ce qui enlaidit ") et les déclarations enflammées, parfois marquées de jalousie. Cette relation, à plus d'un titre répréhensible, ne pouvait s'épanouir qu'à distance du Paris familial. Assistant aux préparatifs des séjours en Suisse et en Angleterre comme à ceux du célèbre voyage au Congo qui décida de la vocation cinématographique de Marc, nous suivons également le récit des virées amoureuses et studieuses, à l'abri des regards. Les années passant, le caractère et les talents de Marc s'affinent et le jeune homme s'affranchit peu à peu de la tutelle de son mentor sans rien renier de ces années d'apprentissage. À l'égard de ce qui fut le plus grand bouleversement affectif de la maturité de Gide, entraînant pour lui une cascade de conséquences au plan conjugal, mais aussi moral et intellectuel, nous ne disposions jusqu'alors que du témoignage de Maria Van Rysselberghe, dite la Petite Dame. Cette correspondance est en quelque sorte l'envers de ses Cahiers, et leur complément : du récit d'un témoin, nous passons à la confidence des acteurs, tandis qu'au plan littéraire, la relation nourrit la création de Gide (Les Faux-Monnayeurs, notamment) par de très subtiles transpositions qui appellent la perspicacité du lecteur.

11/2005

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Critique littéraire

Une reconstitution passionnelle. Correspondance 1980-1987

Le présent volume de correspondance nous révèle l'existence d'une amitié littéraire et humaine entre Marguerite Yourcenar et Silvia Baron Supervielle, peu ou pas connue du grand public. Leur échange épistolaire - que nous présentons ici dans l'édition d'Achmy Halley, spécialiste de l'oeuvre yourcenarienne - témoigne d'une belle complicité entre les deux femmes. Cette connivence s'articule notamment autour des préoccupations communes que sont la langue, la traduction, et bien sûr l'écriture. Entamé au début des années quatre-vingt lorsque Silvia Baron Supervielle écrit à Petite Plaisance pour évoquer ses traductions des poèmes de Marguerite Yourcenar vers l'espagnol, l'échange s'interrompt en juillet 1987, peu de temps avant la mort de la romancière française. Ces missives ouvrent une fenêtre sur la vie quotidienne des deux épistolières, mais elles nous font surtout pénétrer dans les arcanes de la création, aussi bien chez l'académicienne déjà couverte de gloire que chez la jeune poétesse et essayiste à la fois française et argentine encore relativement méconnue à l'époque. Rehaussé d'une introduction émouvante de Silvia Baron Supervielle, qui revient sur son séjour à Petite Plaisance, ainsi que d'une postface d'Achmy Halley, l'ouvrage éclaire d'un jour singulier deux oeuvres littéraires radicalement différentes, mais écrites par deux femmes qui ont su établir entre elles un vrai partage artistique et humain.

10/2009

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Histoire internationale

1937-1947 : la guerre-monde. Tome 2

Quatre parties : "Faire la guerre", ou la manière politico-militaire de concevoir et de mener les opérations ; "Inventer la guerre", ou les formes inédites que revêtirent les manières de faire la guerre idéologico-militaire, que ce soit le génocide des juifs ou le déchaînement de violences inouïes faites aux civils sur le front de l'Est ; "Vivre la guerre", ou les manières d'habiter le monde, quand celle-ci fait perdre toute évidence aux expériences les plus ordinaires de la quotidienneté ; "Hériter de la guerre", quand le système international se décolonise, se dote de nouvelles structures financières et monétaires, mais aussi philosophiques et juridiques (droits de l'homme et définition des crimes contre l'humanité). Une histoire qui restitue de l'intérieur, au niveau où ils sont vécus, les événements qui "embarquent" individualités et collectivités sur tous les fronts, sur tous les lieux de souffrance, de collaboration et de résistance : des plaines russes à la jungle de Birmanie, du désert de Libye à la mer de Corail, de la bataille de l'Atlantique à la guerre du Pacifique, de Monte Cassino à Iwo Jima, du gouvernement de Vichy au gouvernement indien pro-japonais de Singapour, des maquis du Vercors et de Yougoslavie à la guerre des partisans sur le fleuve Jaune, du Fezzan à la Normandie, de Koursk à Berlin, des massacres de Nankin au génocide d'Auschwitz, des bombes sur Coventry, Londres et Dresde au feu nucléaire sur Hiroshima et Nagasaki. Une dilatation des temps et des espaces qui permet une histoire globale de la guerre de 1937-1947, la seule guerre-monde que l'humanité ait faite, inventée, vécue et surmontée.

04/2015

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Histoire internationale

1937-1947 : la guerre-monde. Tome 1

Une cinquantaine d'historiens, philosophes et spécialistes des sciences politiques, de génération et nationalité variées restituent la "guerre-monde" avec une triple ambition : montrer que la guerre s'est étendue au monde entier, notamment à l'Afrique et à l'Asie ; que ce processus de mondialisation a modifié les catégories et les représentations de l'espace et du temps ; qu'elle fut enfin, on le découvre toujours plus, un monde en soi : les évidences du temps de paix n'avaient plus cours ; les mots changeaient de sens, contaminés par les propagandes ; la division sexuée du travail fut bouleversée ; des technologies civiles ou des produits chimiques furent suscités par les industries de la mort donnée ; des dominations coloniales furent ébranlées à jamais ; sans oublier les expériences ordinaires ou esthétiques : vivre la nuit, écouter de la musique pour ne pas entendre les bombes ni les paroles de l'occupant, raviver des vieux chants qui de ce seul fait devenaient patriotiques, pour ne rien dire de la récitation d'un poème appris à l'école et qui devenait, dans un baraquement, la sublime prière de ceux qui accompagnaient les mourants. Oui, la guerre fut un monde, préparée bien avant les événements européens de l'invasion nazie de la Pologne le 1er septembre 1939, enclenchée dès 1931 en Mandchourie, en 1935 en Ethiopie, et surtout, plus massivement, en Chine à partir de 1937. La sortie de guerre se prolonge au-delà de son terme officiel, le 2 septembre 1945, jusqu'aux traités de paix de février 1947 conclus avec quelques-uns seulement des vaincus - car alors s'impose l'évidence de la guerre froide entre les deux nouveaux géants, les Etats-Unis et l'URSS.

04/2015

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Beaux arts

Neufchatel en Bray, tome 2, ville occupée 1941 1942 1943 début 1944. Tome II Éphéméride 1941-1942-1943-début 1944

Après les terribles bombardements du 7 juin 1940, vouloir redonner "une vie" à notre ville encore groggy s'avère une tâche bien délicate, surtout "quand on a dans les pattes" , une armée d'occupation qui s'ingénie à contrarier le moindre de nos projets. Ajouter à cela la prétendue "relève" de nos prisonniers qui s'apparente vite à une nouvelle mascarade montée par l'Etat collaborationniste de Vichy, juste avant que "le couple diabolique Pétain-Laval" mette sur pied le Service du Travail Obligatoire. Aux réquisitions, restrictions, convocations et pressions en tout genre, notre municipalité est parfois amenée à opposer un "non" catégorique, certes avec diplomatie, mais un "non" tout de même, qui engendre quelques épiques affrontements verbaux. A l'inverse, comment vouloir toujours demander à une "jeunesse neufchâteloise" au "sang chaud" de garder en toutes circonstances son "sans froid" ? Fort heureusement la Résistance locale, qui réalise un précieux "travail" , doit parfois faire office de "soupape" en abritant et en fournissant des papiers à nos jeunes réfractaires. Tout comme elle doit s'évertuer à "réparer" les dégâts causés par l'efficace D. C. A. allemande, en cachant au péril de sa vie des aviateurs alliés. En tournant les pages de cette nouvelle éphéméride de Neufchâtel-en-Bray - années 41, 42, 43 et les deux premiers mois de l'année 44 - nous allons redécouvrir les "frasques" et aussi, la face cachée de l'occupation allemande. Dans cet ouvrage : témoignages exclusifs de Marcel Deveaux, Noël des Robert, Renée Hébert, Rolande Alleaume et Jacques Bove.

05/2011