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Capitalisme

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Economie

Comment le capitalisme nous infantilise

Consommateurs ou citoyens? D'ordinaire, les deux termes ne sont pas jugés antagoniques. Benjamin Barber démontre qu'ils le sont. Car le capitalisme a radicalement changé. S'il a pu être historiquement associé à des vertus qui ont aussi contribué à fonder la démocratie, il est aujourd'hui lié à des vices qui la détruisent. L'" éthique protestante" de Max Weber, qui privilégiait le travail, l'épargne, la vie simple, la probité, la responsabilité et une économie œuvrant à la satisfaction de vrais besoins, s'est muée en son contraire: un "éthos infantiliste" qui glorifie la consommation, la superficialité et la dépense inutile pour assouvir de faux besoins. Les ex-citoyens sont transformés en grands enfants, tandis que les vrais enfants et les adolescents deviennent l'épicentre et la cible privilégiée du marketing. Benjamin Barber étudie sous divers angles cette régression culturelle, insistant notamment sur les progrès extravagants d'une privatisation qui dynamite le contrat social et n'épargne même plus les fonctions régaliennes de l'État, comme la police et l'armée, ou encore sur la création d'identités factices autour des marques. Comment en finir avec cette éclipse de la démocratie, avec cette vie publique "schizophrénique"? Pour l'auteur, ce n'est pas en essayant de miner le capitalisme consumériste de l'intérieur, en tant que consommateurs, ni en tentant de le brider, comme autrefois, dans le cadre devenu étriqué d'un État national. Le remède aux maux qui accablent la démocratie au sein des nations, c'est plus de démocratie entre les nations, et une action citoyenne mondiale.

10/2007

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Economie

Le libéralisme contre le capitalisme

Et si nous nous trompions d'ennemi ? Et si le capitalisme et le libéralisme n'étaient pas du tout la même chose ? Et si le moyen le plus efficace pour sortir de la domination capitaliste était de se réapproprier le libéralisme ? Nous sommes persuadés de vivre la victoire du libéralisme. Pourtant, le capitalisme qui nous gouverne est profondément antilibéral. Il suffit de comparer les grands principes dont se réclame l'économie et les règles financières que nous appliquons au quotidien pour voir apparaître des contradictions flagrantes : le travail est la principale source de richesse pour les théoriciens du libéralisme, mais la " masse salariale " n'a tout simplement pas de valeur dans les comptes de nos entreprises ; le marché fonctionne sur le mode de la concentration et de la contrainte alors que la concurrence devrait justement garantir l'absence de position dominante. Quant à l'Etat, qui est censé corriger les inégalités les plus criantes causées par le système, il ne fait souvent qu'en amplifier les effets. Ce livre dénonce la confusion entretenue dans le débat public entre les termes de " libéralisme " et de " capitalisme " et montre en quoi ces deux systèmes s'opposent radicalement. Si nous ne voyons pas clairement cette différence, c'est que nous vivons l'économie sur le mode de l'idéologie, comme un ensemble de dogmes face auxquels nous serions impuissants. Or il est possible de définir autrement l'entreprise et la place que le travail y occupe ; les politiques publiques peuvent être orientées différemment et promouvoir de nouvelles règles ; la croissance du PIB n'est pas la seule échelle pertinente pour mesurer le succès en économie. Un essai qui démonte avec brio nos idées reçues et qui ouvre des perspectives stimulantes.

11/2006

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Sociologie

Le nouvel esprit du capitalisme

Le capitalisme prospère ; la société se dégrade. La croissance du profit s'accompagne de celle de l'exclusion. La véritable crise n'est pas celle du capitalisme, mais celle de la critique du capitalisme. Trop souvent attachée à d'anciens schémas d'analyse, la critique conduit nombre de protestataires à se replier sur des modalités de défense efficaces dans le passé mais désormais largement inadaptées aux nouvelles formes du capitalisme redéployé. Cette crise, Eve Chiapello et Luc Boltanski, sociologues, l'analysent à la racine. Ils tracent les contours du nouvel esprit du capitalisme à partir d'une analyse inédite des textes de management qui ont nourri la pensée du patronat, irrigué les nouveaux modes d'organisation des entreprises : dès le milieu des années 70, le capitalisme renonce au principe fordiste de l'organisation hiérarchique du travail pour développer une nouvelle organisation en réseau, fondée sur l'initiative des acteurs et l'autonomie relative de leur travail, mais au prix de leur sécurité matérielle et psychologique. Ce nouvel esprit du capitalisme a triomphé grâce à la formidable récupération de la "critique artiste" - celle qui, après Mai 68, n'avait eu de cesse de dénoncer l'aliénation de la vie quotidienne par l'alliance du Capital et de la bureaucratie. Une récupération qui a tué la "critique artiste". Comme, dans le même temps, la "critique sociale" manquait le tournant du néocapitalisme et demeurait rivée aux vieux schémas de la production hiérarchisée, on la trouva fort démunie lorsque l'hiver de la crise fut venu. C'est à une relance conjointe des deux critiques complémentaires du capitalisme qu'invite cet ouvrage sans équivalent.

02/2011

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Economie

Le capitalisme à l'agonie

A la chute du mur de Berlin en 1989, le capitalisme triomphait. Vingt ans plus tard, il est à l'agonie. Qu'a-t-il bien pu se passer entre-temps ? Une explication possible est que le capitalisme a été atteint du même mal qui venait de terrasser son rival, et la complexité devrait alors être incriminée : l'organisation des sociétés humaines atteindrait un seuil de complexité au-delà duquel l'instabilité prendrait le dessus et où, sa fragilité étant devenue excessive, le système courrait à sa perte. Une autre explication serait que le capitalisme avait besoin de l'existence d'un ennemi pour se soutenir. En l'absence de cette alternative, ses bénéficiaires n'auraient pas hésité à pousser leur avantage, déséquilibrant le système entier. Autre explication possible encore : du fait du versement d'intérêts par ceux qui sont obligés d'emprunter, le capitalisme engendrerait inéluctablement une concentration de la richesse telle que le système ne pourrait manquer de se gripper un jour ou l'autre. Entre ces hypothèses, il n'est pas nécessaire de choisir : les trois sont vraies et ont conjugué leurs effets dans la première décennie du XXIe siècle. Cette rencontre de facteurs mortifères explique pourquoi nous ne traversons pas l'une des crises habituelles du capitalisme, mais sa crise majeure, celle de son essoufflement final, et pour tout dire celle de sa chute.

03/2011

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Economie

Capitalisme : une histoire de fantômes

"La domination du capitalisme fut telle qu'elle cessa d'être perçue comme une idéologie. Elle est devenue le modèle par défaut, le comportement naturel. Elle s'est infiltrée dans la normalité, a colonisé l'ordinaire, au point que la contester est apparu comme aussi absurde ou ésotérique qu'une remise en cause de la réalité elle-même. Dès lors, le pas fut aisément et promptement franchi pour affirmer : "Il n'y a pas d'alternative". Dans cette série d'essais, Arundhati Roy, l'auteure du sublime roman Le Dieu des Petits Riens, s'intéresse à la face cachée de la démocratie indienne - un pays de 1,2 milliard d'habitants où les cent personnes les plus riches possèdent l'équivalent d'un quart du produit intérieur brut. Ce texte virulent présente un portrait féroce et lucide d'un pays hanté par ses fantômes : ceux des centaines de milliers de fermiers qui n'ont pour seule échappatoire à leurs dettes que le suicide ; ceux des centaines de millions de personnes qui vivent avec moins de deux dollars par jour. Face à eux, une infime minorité de la population contrôle la majorité des richesses et parvient à dicter la politique gouvernementale. Cette classe corrompue par l'omniprésence des ONG et des fondations est au coeur du système remis en cause par l'auteure. Cependant, Roy va au-delà du pamphlet contre le capitalisme et propose une véritable réflexion sur son histoire et ses rouages. Avant de conclure par plusieurs propositions pour en sortir, le temps d'un discours aux militants d'Occupy Wall Street.

10/2016

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Faits de société

Le capitalisme contre la famille

La famille, noyau et fondement de la société est l'objet de déconstruction dans le système capitaliste. Cette altération est le fait du travail aliéné qui, à travers sa division, oblige un fonctionnement sectoriel enfermant la cellule familiale dans des activités spécifiques. Pour ainsi dire, la famille vie une misère totale à travers la fantasmagorie que connaissent les liens entre parents et enfants, tout comme, l'éducation de ces derniers. Le cercle familiale est donc détérioré et a rompu ses attaches. Cette destruction met un frein à la belle harmonie familiale. La famille est en crise.

12/2016

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Economie (essai)

L'esprit malin du capitalisme

Depuis les années 1980, la spéculation a envahi la sphère financière, puis l'économie réelle et enfin la société tout entière. Elle a bouleversé le travail, la consommation, les entreprises, les mentalités, mais aussi notre vie quotidienne et notre manière de nous situer dans une société à la fois fébrile et fataliste. Bien que les dettes financières, sociales et environnementales se soient creusées de manière vertigineuse, l'esprit de ce nouveau capitalisme a affirmé que notre avenir sera si riche que nous n'avons pas à nous en soucier : elles seront effacées par les performances technologiques que nous promet l'avenir. Rebondissant après chaque crise depuis un demi-siècle, le capitalisme spéculatif a pris la forme de la financiarisation, puis de la digitalisation. La crise de la Covid-19 prépare-t-elle une nouvelle mue ou marque-t-elle un coup d'arrêt à son expansion insouciante ? Voici l'édition revue et augmentée d'un ouvrage qui se lit comme le roman de l'économie contemporaine raconté par un des meilleurs spécialistes du lien entre les entreprises et la société. Pierre-Yves Gomez est essayiste et professeur à emlyon business school, où il dirige l'Institut français de gouvernement des entreprises. Il a notamment publié L'Entreprise dans la démocratie (2009), Le Travail invisible (2013), Intelligence du travail (2016) et Le Capitalisme (2022, collection "Que sais-je ? ").

10/2022

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Economie (essai)

La dernière chance du capitalisme

Le capitalisme néolibéral, dont la nature a beaucoup évolué depuis les années 1980, est en sursis. Perçu comme injuste et inégalitaire, il nourrit colère et rancoeurs, faisant le lit des populismes. Circonstance aggravante, il se révèle inefficace en créant de moins en moins de croissance. Alors, faut-il en finir et changer radicalement de système ? Dans ce livre, Patrick Artus et Marie-Paule Virard prennent la question à bras-le-corps. Leur diagnostic est sévère : la dévaluation du travail par le profit, le choix de privilégier l'actionnaire au détriment du salarié et des autres partenaires de l'entreprise constituent, selon eux, l'ADN du capitalisme néolibéral et expliquent l'asthénie de la demande. Dès lors, loin d'être tout-puissant, ce dernier a besoin de béquilles pour continuer à avancer. Béquilles qui ne sont rien d'autre que l'endettement sous toutes ses formes et la création monétaire. Montrant que ces politiques économiques atteignent aujourd'hui leurs limites, Patrick Artus et Marie-Paule Virard ne se contentent pas d'analyser les risques qu'elles font courir à nos sociétés : en proposant un autre modèle de capitalisme, ils partagent avec nous les raisons d'espérer.

05/2021

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Sociologie

Woke washing. Capitalisme, consumérisme, opportunisme

On connaissait le greenwashing, on parle maintenant de woke washing, soit la récupération des causes progressistes par le capitalisme. Les marques se disent aujourd'hui green, pink et inclusives. Alors qu'elle est généralement associée à l'anticapitalisme, la supposée idéologie woke se retrouve au coeur de la stratégie de nombreuses entreprises. Faut-il y voir une victoire politique et sociétale du wokisme, ou plutôt un dévoiement commercial et consumériste de ce mouvement militant ? Après tout, cet activisme de marque est bien souvent inauthentique et opportuniste, quand il n'est pas carrément trompeur. De la révolte romantique du xixe siècle à l'émergence du développement durable et de la RSE, en passant par les luttes pacifistes, féministes, anticolonialistes, antiracistes et LGBTQIA+, Audrey Millet analyse la façon dont le wokisme industriel s'approprie et vide de leur sens les revendications populaires depuis deux siècles pour nous pousser à consommer toujours plus. Elle propose ainsi une lecture inédite des évolutions sociales, économiques et politiques en Occident. Docteure en histoire et chercheuse à l'université d'Oslo, Audrey Millet est spécialiste de l'industrie de l'habillement. Elle est l'autrice d'une histoire de la mode chez Belin (2020), du très remarqué Livre noir de la mode et des Dessous du maillot de bain aux Pérégrines (2021 et 2022), et co-autrice de la BD Les Héros de l'étoffe. La fabuleuse histoire du textile (Steinkis, 2022).

04/2023

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Economie

L'éternelle truanderie capitaliste

La concentration du pouvoir et de la richesse entre les mains d'une petite classe prédatrice, les crises à répétition, l'incapacité des politiciens à influencer le cours des choses, l'aggravation des inégalités et la fin de la croissance sont les marqueurs du capitalisme d'aujourd'hui. Celui-ci n'a plus de compétiteur depuis la chute du communisme. Peut-il à son tour mourir un jour ? Pas à court terme : le système est plus fort que les Etats, ses pires fripouilles bénéficient d'une large impunité et si les économistes ne comprennent plus rien ou presque à son fonctionnement, aucune alternative claire ne se dessine. Surtout, personne ne semble envisager de s'attaquer sérieusement à une réforme de fond du capitalisme financier moderne. Il faut donc vivre avec... ou pas ? Curieusement, à un siècle de distance, cette même situation avait été analysée par Nikolaï Dimitrievitch Kondratieff, économiste célèbre et acteur engagé de la révolution russe de 1917. Kondratieff fut exécuté par Staline en 1938 pour avoir démontré scientifiquement l'éternité du capitalisme. Aurait-il la même opinion à propos du capitalisme d'aujourd'hui ?

02/2019

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Economie

Libéralisme et capitalisme d'aujourd'hui

Il semble aujourd'hui acquis que les principes qui ont présidé à la naissance du libéralisme et du capitalisme ne sont plus d'actualité. Pour bien comprendre l'évolution de cette idéologie et de ce système économique, Libéralisme et capitalisme d'aujourd'hui examine les thèses des deux auteurs qui ont le plus contribué à analyser les conditions d'apparition de ces deux types d'organisation : le Français Alexis de Tocqueville et l'Allemand Max Weber. Cet ouvrage analyse ainsi comment l'évolution de l'environnement général d'une civilisation a pu conduire à l'émergence d'une nouvelle manière d'aborder la vie économique, puis à son essor, grâce à des innovations dans de multiples domaines. Ces rappels historiques permettent de se rendre compte des transformations que libéralisme et capitalisme devraient envisager, non pas pour revenir à un fonctionnement aujourd'hui totalement dépassé par l'évolution des civilisations et de l'économie, mais pour conduire à une situation apaisée dans la plupart des pays du monde.

01/2021

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Philosophie

Tocqueville ou Marx. Démocratie, capitalisme, révolution

Il arrive que la guerre froide soit pensée comme une victoire de Tocqueville sur Marx. Le dialogue imaginé dans ce livre montre que les idées de démocratie ou de mode de production capitaliste sont d’abord une alternative théorique pour penser la société contemporaine. La redéfinition possible de la démocratie sur le modèle de celle du communisme par Marx crée cependant un terrain où les positions théoriques et politiques peuvent s’affronter pour déterminer le cours de la révolution permanente de leur temps. Tocqueville veut contrôler ce processus dans un sens libéral et Marx le révolutionner dans un sens communiste. D’un point de vue tocquevillien, la guerre froide est terminée parce que la démocratie est enfin séparée de la révolution. Elle est un ordre où règne la loi, et non un processus. La dialectique de la démocratie et du communisme, à la fois opposées et en continuité, montre cependant la fragilité théorique de cette thèse en faisant sentir la tendance de l’idée démocratique à s’idéologiser, que dénonçait aussi Tocqueville, et pose la question de sa capacité à maintenir sa puissance utopique.

09/2012

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Sociologie politique

Le capitalisme c'est la guerre

Nils Andersson propose une analyse fine et implacable du capitalisme du réel, et de sa nature première : la guerre. Produit d'un long travail d'enquête à la croisée du journalisme critique et de l'expérience d'un engagement politique anti-impérialiste directement héritier des luttes de décolonisation de la deuxième moitié du 20ème siècle, cet ouvrage décortique l'infamie des doctrines impérialistes et capitalistes qui n'ont cessé de faire du monde un vaste champ de bataille en vantant les mérites d'un Occident soit-disant "pacifié" . Plus que jamais il réaffirme cette exigence morale et politique que Jaurès et Käthe Kollwitz poursuivirent en leur temps : Nie Wieder Krieg, "Plus jamais la guerre" , tout en proposant une analyse du futur proche de ce qu'annoncent les nouveaux rapports de pouvoir mondiaux et les doctrines militaires modernes. Nils Andersson fondateur des Editions indépendantes La Cité Editeur en 1957, militant anti-impérialiste, anti-colonial.

01/2021

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Economie

Dis, c'est quoi le capitalisme ?

Depuis que les Etats-Unis ont gagné la guerre froide, le capitalisme est, dit-on, la seule manière d'organiser l'économie. Fin de la discussion ? Pas si vite ! Car de quel capitalisme parle-t-on ? L'émergence du modèle chinois témoigne du fait qu'il en existe plusieurs types. Quels en sont tes points communs et les spécificités ? Comment ce système économique s'est-il mis en place ? Quel râle a-t-il joué dans la crise de 2007-2008 ? Sera-t-il toujours te modèle prédominant à l'avenir ? Autant de questions abordées dans ce Livre qui permet de rompre avec bon reçues.

05/2019

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Economie

Comment le capitalisme uniformise le monde ?

Werner Sombart fut le plus grand économiste de son temps. Sa magistrale analyse du capitalisme moderne n'a pas perdu une ride. Dans ce texte bref, il voit venir avec un siècle d'avance tout ce que nous avons aujourd'hui sous les yeux : la consommation effrénée de biens, jetés à peine achetés, le tourbillon frénétique des hommes dans les magasins, l'uniformisation des comportements et des modes de vie et... le rôle des femmes dans ce processus.

07/2020

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Economie

Quand le capitalisme perd la tête

Poursuivant le procès du libéralisme sans limites amorcé dans La Grande Désillusion, Joseph Stiglitz s'appuie cette fois sur sort expérience de quatre ans en tant que conseiller économique principal du président Clinton pour répondre à une question centrale : comment, au tournant du troisième millénaire, est-on passé du prétendu " triomphe " du capitalisme à l'américaine - bien entendu surévalué et fondé sur des bases très incertaines, notamment l'effervescence boursière et tout ce qui s'ensuit (stock-options, tyrannie des actionnaires...) - à une chute retentissante ? Avec une clarté de propos remarquable et une attention constante aux mécanismes économiques les plus concrets, il aborde le phénomène de la bulle spéculative, la vague des déréglementations aux Etats-Unis - en particulier dans le domaine des télécommunications - et leurs conséquences, ou encore les scandales comptables, à commencer par le premier et le plus retentissant : le cas Enro. A l'occasion de cette plongée au cœur des centres de décision la plus grande économie de marché du monde, l'auteur procède à la démolition des divers mythes qui étaient au fondement des politiques économiques des Etats-Unis, mais aussi de nombreux autres pays occidentaux ; dans les années 1990 : la réduction du déficit ne relance pas l'économie, l'impact des guerres sur cette dernière est négatif ; il n'y a pas de " héros " économiques (c'est la politique qui compte et non les hommes) ; la " main invisible " d'Adam Smith est invisible pour la bonne raison qu'elle n'existe pas ; la finance n'est pas la source de toute sagesse ; l'Etat n'est pas systématiquement mauvais... Enfin, fort de ses observations, Stiglitz esquisse les grandes lignes d'un " idéalisme démocratique ", vision d'avenir fondée sur un juste équilibre entre le marché et l'Etat, et sur des valeurs telles que la justice sociale (égalité des chances, priorité à l'emploi) ou encore le droit du citoyen à l'information.

10/2003

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Histoire internationale

Chine. Le nouveau capitalisme d'état

Où en est le capitalisme chinois ? Quels liens entretient-il avec les dirigeants communistes ? En même temps qu'à la modernisation, ce capitalisme va-t-il conduire à la démocratisation ? Toutes ces questions ont été au coeur des débats intellectuels sur la Chine depuis les années 2000. Pourtant, elles paraissent en décalage avec la situation actuelle, qui voit un nouveau capitalisme d'Etat émerger, fondé sur le rôle primordial d'un secteur public rénové et sur le dynamisme soigneusement circonscrit du secteur privé : sa puissance fragile est lourde de conséquence pour l'avenir de la planète. Eminente spécialiste de la Chine dont elle suit les mutations depuis plus de quarante ans, Marie-Claire Bergère revient sur la nature hybride du régime chinois. Elle montre comment les réformes lancées depuis 1980 sont conduites de façon autoritaire par une élite dont l'objectif n'est pas de créer un système capitaliste, mais d'utiliser au mieux les ressources du marché pour développer la richesse de la Chine, renforcer sa puissance et préserver le monopole politique du parti. Car celui-ci demeure la clé de voûte de ce système, un parti qui tire sa légitimité non plus de l'idéologie, mais de la croissance et de l'exaltation nationaliste. Pour autant, les succès remportés par ce nouveau capitalisme d'Etat sont-ils durables et en font-ils un modèle transposable ? Si bien des scénarios sont possibles, l'auteur opte ici pour celui d'une croissance économique persistante, même ralentie, et le maintien d'un régime à la fois autoritaire et flexible.

01/2013

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Economie

Le corporatisme, stade ultime du capitalisme

Le corporatisme français est à nouveau accusé d'impotence, de gaspillage, on le traite de tue-la-croissance, d'ennemi du pouvoir d'achat, de somnifère criminogène. Cette vindicte le laisse froid. Qu'il soit loué, vilipendé ou simplement négligé, " notre " corporatisme n'a cessé d'affirmer une très belle et invulnérable santé. Ce bref et brillant essai d'Alain Cotta scrute les mille et une adaptations du corporatisme après l'abrogation des corporations par la loi Le Chapelier sous la Révolution, ses résurgences et redéploiements sous la révolution industrielle, son précaire triomphe sous les fascismes allemand et italien, sous Pétain, sa routinière continuation après guerre et son ultime métamorphose avec l'abaissement des barrières et la globalisation, où les excès du marché et les insuffisances d'une régulation languide continuent de lui assurer une tranquille prévalence.

09/2008

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Economie

Vingt propositions pour réformer le capitalisme

Jusqu'à quand ? C'est ce que chacun se demande au vu de la tempête économique et financière que nous traversons. Jusqu'où ? Quand on voit l'état du système bancaire, les difficultés que rencontrent les entreprises et les inquiétudes légitimes sur l'emploi et les conditions de vie... Et après ? Comment prendre la mesure d'un monde en pleine mutation avec son fardeau d'inégalités ? Peut-on réformer le capitalisme de façon à le mettre au service d'un développement social durable ? Cet ouvrage, écrit par des experts des marchés financiers et de la finance d'entreprise, par des philosophes, des économistes et des mathématiciens, veut susciter le débat à partir de réformes concrètes : faut-il interdire la titrisation ou supprimer les dérivés de crédit ? Quel rôle jouent les normes comptables dans la débâcle actuelle ? Peut-on imaginer des formes d'impôt transnationales adaptées à la mondialisation ? Comment revaloriser le salariat ? Faut-il remettre en cause l'indépendance de la Banque centrale européenne ? C'est à ces questions, et à beaucoup d'autres, que ces Vingt Propositions, loin des incantations anticapitalistes, tentent d'apporter des éléments de réponse réalistes, esquissant les contours d'un capitalisme " vert ", équitable et pluraliste.

03/2009

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Economie

La structure financière du capitalisme multinational

Cet ouvrage sur la structure financière du capitalisme multinational pose au départ la question du contrôle des 500 premières firmes multinationales : quels en sont les principaux actionnaires ? Les résultats obtenus soulignent d'abord un processus de concentration du capital qui renvoie à la crise économique des années 1970-1980, puis, à travers l'accroissement des participations provenant des institutions financières, sont abordés les rapports banques-industries, en particulier la théorie du capital financier ; enfin, la dilution de la propriété individuelle apporte confirmation d'un pouvoir technocratique. On voit aussi comment les firmes les plus performantes obéissent à des stratégies industrielles dites de "grappes technologiques" mettant concrètement en oeuvre la révolution technologique en cours ; comment s'établit une hiérarchie entre multinationales, décelable par un "profil financier" propre à chaque catégorie ; comment, enfin, la réalité du phénomène technocratique est vérifiée par une étude complémentaire portant sur la structure du capital des 60 premières banques multinationales.

01/1983

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Développement durable-Ecologie

Tout peut changer. Capitalisme & changement climatique

Oubliez tout ce que vous croyez savoir sur le réchauffement climatique. La "vérité qui dérange" ne tient pas aux gaz à effet de serre, la voici : notre modèle économique est en guerre contre la vie sur Terre. Au-delà de la crise écologique, c'est bien une crise existentielle qui est en jeu - celle d'une humanité défendant à corps perdu un mode de vie capitaliste et libéral qui la mène à sa perte. Pourtant, prise à rebours, cette crise pourrait bien ouvrir la voie à une transformation sociale radicale susceptible de faire advenir un monde non seulement habitable, mais aussi plus juste. Le changement climatique est un appel au réveil civilisationnel, un puissant message livré dans la langue des incendies, des inondations, des tempêtes et des sécheresses. Nous n'avons plus beaucoup de temps devant nous. L'alternative est simple : changer... ou disparaître.

10/2016

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Economie

Bienvenue dans le capitalisme 3.0

Le capitalisme 3. 0 est à nos portes. Après l'âge de la vapeur, puis celui de l'électricité, une nouvelle révolution industrielle est en marche. Google, Uber, Amazon, Apple, Facebook, Wikipedia sont les éléments avancés d'une vague qui va emporter l'économie et la société toute entière. Entreprises, administrations et salariés sont menacés. A moyen terme, nous disent Philippe Escande et Sandrine Cassini, journalistes au Monde et aux Echos, un emploi sur trois pourrait disparaître. Avocat, médecin, banquier, professeur, journaliste... toutes les professions sont concernées. Fin du salariat, fin des petits chefs et des grandes organisations, le monde du travail construit au début du XXe siècle est en train de se recomposer. Fin de l'intimité aussi ! Etats et entreprises peuvent désormais tout savoir de nos besoins, de nos désirs, de nos vies. Mais il est aussi plus facile qu'hier d'entreprendre, de travailler, de se faire connaître... Le numérique rend plus libre, plus informé plus créatif. Moins seul. Sommes-nous à l'aube d'un hyper capitalisme marchand où tout sera à vendre ? Ou inversement la société va-t-elle se convertir à l'échange et au partage ? Enfer ou paradis ? Un voyage au coeur du nouveau monde qui nous attend.

09/2015

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Economie

Post-croissance. Vivre après le capitalisme

Dans cet essai audacieux, l'économiste écologiste Tim Jackson nous défie d'imaginer le monde au-delà du capitalisme ; un monde où le lien et le sens prennent le dessus sur le profit et le pouvoir. Post Growth et à la fois un manifeste pour la révolution du système, et une invitation la profonde introspection de la condition humaine.

02/2024

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Actualité politique internatio

Et après ? Pour un capitalisme citoyen

Un témoignage inédit et des pistes concrètes pour accélérer la révolution économique, écologique et solidaire. Nous vivons collectivement un moment historique qui nous offre une opportunité unique : responsabiliser le capitalisme. En mesurant son impact, nous pouvons changer l'économie... et refaire société. A l'heure où la crise sanitaire a définitivement éveillé les consciences à l'urgence d'adopter des modes de consommation et de production plus responsables, l'économie se réinvente sous nos yeux. Dans cet essai personnel et engagé, Olivia Grégoire s'interroge sur les conditions de survie du capitalisme, l'avenir de l'entreprise, et leur contribution au vivre-ensemble. Pour la secrétaire d'Etat chargée de l'Economie sociale, solidaire et responsable, il s'agit de transformer l'économie en lui redonnant toute sa place au coeur d'un projet de société durable et inclusif : si la société capitaliste ne réussit pas sa mutation, ce n'est pas le capitalisme qui disparaîtra, mais la société elle-même. Un témoignage inédit et des pistes concrètes pour accélérer la révolution économique, écologique et solidaire.

10/2021

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Onfray

Le fétiche & la marchandise. Capitalisme & réification

Dans son nouveau livre, Michel Onfray dénonce la marchandisation des corps et des esprits comme une nouvelle forme de totalitarisme. L'auteur se fonde sur les prédictions de George Orwell et d'Aldous Huxley dans leurs deux livres les plus célèbres, 1984 et Le Meilleur des mondes, deux romans d'anticipation dont il démontre toute l'actualité à la lumière des dérives de nos sociétés contemporaines. A la multiplicité des anciennes civilisations qui ont jalonné l'histoire de l'humanité s'est substituée la volonté d'instaurer un modèle unique, monolithique : " Ce qui se prépare, écrit-il, n'est pas la bigarrure de civilisations chatoyantes, mais le bloc gris d'un monde totalisant donc totalitaire. L'horizon indépassable se trouve être désormais l'Etat total, le gouvernement planétaire, l'Empire universel. " Un monde dans lequel, ajoute l'auteur, " tout s'avérera marchandise, où tout se louera, se vendra, s'achètera, se jettera, les corps, les coeurs, les âmes, les chairs, les comportements, les désirs, les plaisirs, les addictions, les volontés. Le transhumanisme travaille à ce projet sur la côte ouest des Etats-Unis, et c'est dans ce lieu du monde que le monde deviendra un. Huxley et Orwell semblent en avoir donné la feuille de route ". Michel Onfray dépasse la seule vision théorique de la nouvelle barbarie qui s'annonce en s'appuyant sur des exemples concrets et d'autant plus saisissants qu'ils sont délibérément ignorés par les médias comme un sujet tabou. Pour lui, " cet inhumanisme vétérinaire promu par le capitalisme ", notamment en matière d'eugénisme, est déjà à l'oeuvre. Le déroulé de cet ouvrage, dont le plan est ci-joint, est suffisamment détaillé pour illustrer ce que le philosophe présente comme les étapes différentes et simultanées de la fin de l'humanisme au profit d'une déconstruction de l'homme délibérée.

09/2023

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Droit international public

Le droit international, le capitalisme et la terre. Histoire des accaparements de terres d'hier à aujourd'hui

Etude des liens historiques entre le droit international et le capitalisme à travers le statut conféré à la terre. L'ouvrage analyse les liens historiques entre le droit international et le capitalisme à travers le statut conféré à la terre. Il réfléchit sur les finalités du droit international, qui a licité un processus capitaliste d'accaparement des terres.

11/2021

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Philosophie

Critique du fétiche-capital. Le capitalisme, l'antisémitisme et la gauche

Dans le premier texte, Moishe Postone donne une définition du capitalisme dans laquelle le capital, et non les capitalistes, est le vrai sujet. Sous le capitalisme, la domination n’est donc pas concrète, mais abstraite. Le capitalisme n’est pas d’abord une forme d’exploitation, mais une aliénation de l’activité productive. Dans le mode de production capitaliste, cette activité s’est autonomisée : on produit non pour satisfaire les besoins, mais pour satisfaire la pulsion du capital à l’accumulation infinie. Dans les textes suivants, Postone propose une critique des formes de fausse conscience engendrées par le capitalisme, en se focalisant sur celles que l’on peut qualifier d’« anticapitalisme fétichisé ». Ainsi, il examine successivement la gauche pseudoradicale, sa sous-critique du capitalisme et son idéologie de la violence ; les antinomies de l’anti-impérialisme ; les relations entre la gauche et l’antisémitisme ; le nouvel antisémitisme lié à l’antisionisme ; la vision de la Shoah en fonction des mutations du capitalisme (de 1945 à nos jours) ; l’antisémitisme nazi. Bien sûr, les deux thèmes – capital et fausse conscience – sont liés puisqu’ils traitent des modes objectif et subjectif d’une seule et même réalité aliénée, le rapport social capitaliste.

09/2013

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Sciences politiques

Jaggernaut N° 4 : Règne de la valeur et destruction du monde

Le mode de production capitaliste est largement la tâche aveugle du débat sur l'environnement. La crise écologique et l'épuisement des ressources naturelles ne sont pas des aspects accessoires du mode de production capitaliste et ne peuvent pas être évités en établissant un capitalisme plus "sage" , modéré, vert, durable ou circulaire. Il ne paraît pas possible aujourd'hui de comprendre la crise écologique, en tant qu'imbrication entre l'évolution technologique et le capitalisme, si l'on ne tient pas compte des contraintes pseudo-objectives qui dérivent de la valorisation de la valeur et qui poussent à consommer la matière concrète du monde pour satisfaire les exigences abstraites de la forme-marchande. Le mode capitaliste de (re)production est basé sur une forme sociale abstraite de richesse - la survaleur -, qui est intrinsèquement autotélique, illimitée et, en tant que telle, entraîne une forme de croissance économique débridée nuisible à la biosphère.

04/2022

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Economie

Capitalismes asiatiques. Diversité et transformations

Ce livre introduit en français le programme de recherche international sur la diversité des capitalismes étendu à l'Asie. Il offre une nouvelle lecture théorique des économies asiatiques, inspirée de la théorie de la régulation, permettant d'expliquer leurs profondes transformations actuelles. La plupart des économistes se servent du capitalisme de marché américain comme référence pour analyser les modèles japonais, coréen ou chinois. La théorie de la régulation s'intéresse au contraire aux cohérences et aux spécificités des économies asiatiques, en identifiant les principales institutions qui ont modelé chaque capitalisme national après la Seconde Guerre mondiale et en retraçant leurs transformations depuis la crise de 1997, en passant par la crise des subprimes. L'ouvrage analyse le degré de concurrence et d'intégration de ces pays vis-à-vis de l'économie mondiale, la nature de l'organisation du marché du travail, les régimes monétaires et de taux de change et finalement les modes d'intervention de l'Etat à travers la législation du travail, les dépenses publiques et les impôts. Autant de nouvelles ouvertures qui mettent en lumière l'intégration économique régionale asiatique en cours et les conflits politiques passés et présents qui entravent l'institutionnalisation de ces interdépendances.

05/2015

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Histoire des idées politiques

Un fief capitaliste, le Creusot

Un fief capitaliste peut être considéré comme la première enquête syndicale du mouvement ouvrier français. A sa première parution en 1882, on envisagea en "haut lieu" d'interdire ce texte écornant gravement l'image de "patronat social" des Schneider dans leur fief du Creusot. L'exemple de la lutte autour de la gestion de la caisse de secours est à cet égard édifiant. A l'heure de la finalisation de la privatisation de la sécurité sociale au profit d'assureurs bavant sur le pactole, ce texte présenté par son auteur au congrès de la région de l'Est du Parti ouvrier en 1881 à Saint-Etienne, montre ce vers quoi nous sommes renvoyés depuis l'offensive néo-libérale de la Compagnie "Thatcher-Reagan & Macron". Préfacé et accompagné d'une biographie détaillée de J.B. Dumay, voici un texte indispensable.

01/2021