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Archipel plusieurs. 1967-1987

Extraits

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Sociologie

Correspondance (1897-1927)

Ce volume augmente significativement le corpus des écrits de Marcel Mauss et Henri Hubert, en rendant publique une correspondance de trente ans, témoignage d'une relation de "jumeaux de travail" traversée par l'affaire Dreyfus, la politique, la Grande Guerre et la construction de la sociologie.

11/2021

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Correspondance

Correspondance. 1957-1982

Il a suffi qu'un jour de mars 1957 Philippe Joyaux aille écouter Francis Ponge enseigner la langue et la littérature françaises à des étudiants étrangers pour que débute une longue amitié faite d'admiration, d'affection et de complicité critique. Près de quinze années durant, le poète apportera son plus fidèle soutien à Philippe Sollers, révélation littéraire de la fin des années 1950, ainsi qu'à sa revue Tel Quel, créée en 1960. L'auteur du Parc servira son aîné avec le sentiment que l'oeuvre de ce dernier incarnait l'esprit de la littérature telle qu'il la concevait - émancipée d'un certain idéalisme poétique, attachée au travail jouissif sur la matérialité de la langue et conçue comme une expérience proprement essentielle. L'un et l'autre étaient pareillement convaincus qu'il leur fallait à la fois former leur oeuvre et le public qui la lirait - en somme, "créer leur école" contre une adversité entretenue et vécue avec la même intensité. Aussi cette correspondance dessine-t-elle toute une cartographie du monde revuiste et éditorial des années 1957 à 1974. Des divergences politiques - sans que ce soit là le seul sujet de discorde - ont peu à peu éloigné les deux hommes à partir des événements de 1968. Mais leur grande proximité aura fait date, dans une autre histoire.

06/2023

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Littérature française

Journal 1947-1983

Eva Peron, qui a reçu des tomates sur le pare-brise de sa voiture à Berne, a modifié son programme, décommandé ses rendez-vous et vient se reposer huit jours à Saint- Moritz. Il y a quelques fidèles autour d'elle, aucun garde du corps, seulement deux jeunes officiers en civil dont l'un s'accroche aussitôt au bar. Je le soudoie à coups de whisky et il me promet une rencontre. Une interview d'elle pour une agence, c'est un scoop mondial. L'interview a lieu dans un petit salon attenant à la suite. Entre, après un diplomatique retard, une superbe et grande femme au teint pâle, aux yeux superbes. Elle est déjà parée pour le dîner : perles, clips, bracelet. Je lui offrirais volontiers un diadème. Un châle pourpre couvre son décolleté. Une plénitude, un calme tels émanent d'elle qu'on pense encore plus qu'à une reine, à une impératrice telle que l'adorent les descamisados d'Argentine dont elle est l'idole. Le jeune lieutenant sert d'interprète, mais c'est pour qu'Eva Peron me dise qu'elle ne donne plus d'interviews [...]. Tandis qu'elle dit cela d'une voix posée, assez lente, je cherche en vain sur son visage une trace d'agacement ou d'amertume, mais elle reste souveraine avec de temps à autre, un sourire pour atténuer la netteté de son refus. Sans condescendance, ni affectation, elle tend sa main baguée et s'en va dans un nuage de parfum. J'aurai tout de même un bon article.

10/2009

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Littérature française

Paco (1917-1989)

Artiste peintre photographe catalan, Emile RAMIS exprime en lumière et couleurs ce qu'il ressent dans son intérieur. Né handicapé en 1946 à Barcelone de parents républicains espagnols, cet autodidacte pratique la peinture à l'huile et la photographie avec une pointe de mélancolie, d'humour et de surréalisme. Il aime nous interpeller et nous associer à ses combats pour les valeurs fondamentales d'une vie de respect et de labeur. Cette fois-ci, il prend sa plume pour écrire la biographie romancée de la vie de son père né en 1917 dans la province de Barcelone, en Catalogne dans une Espagne pauvre et tumultueuse. Il a roulé sa bosse et sa vie, bien remplie, a été faite d'épreuves, de drames, de malchances mais aussi de réussite sociale grâce à son courage et sa ténacité. Honnête, travailleur, ordonné, fier sans être orgueilleux, il a su imposer ses convictions d'homme de gauche sans tomber dans l'extrémisme. Lors de la déclaration de la guerre civile d'Espagne en 1936, il fut un des premiers à s'engager du côté des républicains et après quelques âpres batailles, il sera promu Capitaine des carabiniers dans la Brigade Mixte de l'Armée Populaire de la République Espagnole avant d'être blessé par une grenade et capturé par les troupes Nationalistes de Franco, fin 1938. Il restera retenu prisonnier, près de dix ans en Espagne, soumise à la post-guerre du régime répressif franquiste. Jugé, condamné à mort pour rébellion militaire, gracié in extremis il restera quatre années dans la mythique prison la "Modelo" de Barcelone puis sera envoyé aux travaux forcés au Maroc espagnol d'alors. Il sera remis en liberté conditionnelle à Barcelone avant de se réfugier en Roussillon en 1948, après de multiples péripéties avec sa femme et son fils handicapé. Là, parti de rien, sans activité politique dictée par les autorités françaises, il fit plusieurs métiers dont parallèlement celui de musicien, sa passion, dans divers orchestres de bals populaires. Ses activités, lui permettront de parvenir à une réelle ascension sociale et obtient la nationalité française en 1966 pour lui et sa petite famille. Ayant acquis une retraite bien méritée, après quelques voyages à travers l'Europe qu'il rêvait de faire, il s'investit dans une association pour obtenir le versement de pensions aux anciens combattants républicains espagnols. Il laissa le brouillon de ses mémoires, juste avant de décéder à Perpignan en 1989, toujours dans cette terre catalane qu'il aimait tant.

11/2017

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Policiers

Le quatuor du Yorkshire. 1974 ; 1977 ; 1980 ; 1983

1974 : Edward Dunford, reporter à l'Evening Post, fait ses premières armes dans l'ombre de Jack Whitehead, journaliste vedette de la rédaction. Il enquête sur la disparition de trois fillettes autour de Morley, dans l'Ouest du Yorkshire. 1977 : dans la région de Leeds, plusieurs prostituées sont agressées ou assassinées. La psychose gagne la population. Les femmes n'osent plus sortir le soir par peur de l'Eventreur, un criminel insaisissable qui défie la police... 1974, 1977, 1980, 1983, quatre romans envoûtants qui retracent une décennie de meurtres et de disparitions énigmatiques dans l'Ouest du Yorkshire, une contrée où rôde le mal. Des temps troublés, dépeints avec une force incantatoire par David Peace, l'un des plus grands écrivains britanniques contemporains.

11/2017

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Sciences historiques

Volontaires pour l'usine. Vies d'établis (1967-1977)

Avant et après Mai 68 ils furent quelques dizaines, puis presque un millier, à quitter leur famille, à abandonner leurs études, pour partir travailler en usine. Ils renonçaient à leur statut d'intellectuel, choisissaient de vivre aux côtés des ouvriers, insufflant l'idée révolutionnaire dans les usines. Ils s'inspiraient des recommandations du président Mao Tse Toung qui prônait de " descendre de cheval pour cueillir les fleurs ". On les a appelés " les établis ", un terme mystérieux qui, au fil des années, ne disait quasiment plus rien à personne alors que j'avais passé mon enfance parmi eux. Lorsque j'ai commencé à partir à la recherche de ceux qui s'étaient établis, j'avais leur âge : celui de leur départ en usine. C'était pour moi la première tentative de réconciliation avec le passé militant de mes parents dont je ne connaissais que les désenchantements. Au fil des récits, au rythme des paroles recueillies, je découvrais les références, les aspirations et les désillusions d'une époque où l'engagement était total. Je pensais alors que si je parvenais à bien comprendre cette histoire, la mienne ferait sens. J'ignorais encore qu'après les parents il me faudrait aller chercher leurs enfants dans un autre récit, écrit vingt ans plus tard, pour enfin avoir le sentiment que les petits cailloux ramassés en chemin toutes ces années m'avaient permis de trouver ma propre route.

05/2010

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Cinéastes, réalisateurs

Ma cinéthérapie. Les épreuves 1987-1997, avec 1 DVD

Né en 1948, Philippe Vallois est un cinéaste singulier. Sa vie est un roman vitaliste et son oeuvre un labyrinthe. Après des films sortis en salle, dont certains sont devenus des icônes de l'underground homo comme Johan (1976) et Nous étions un seul homme (1979), après des créations pour la télévision comme le portrait-nébuleuse de l'artiste Huguette Spengler (I 984),Vallois n'a jamais cessé de croire en sa bonne étoile de cinémagicien. L'évolution des techniques du cinéma lui a permis, en solitaire quasiment, de faire avec une caméra ce qu'un écrivain fait avec sa plume. Se sont succédé, en DVD et en festival, des films comme Un parfum nommé Sald (2003), Sexus Dei (2006), L'Adieu à Moustafa (2018), Les Guerres de Christine S. (2023) et des rétrospectives en France et à l'étranger. Un Prix Philippe Vallois a été créé et décerné au Festival queer Ecrans Mixtes de Lyon, en mars 2023, récompensant un film de la programmation pour son audace et sa liberté. Dans La Passion selon Vallois, paru chez EO en 2013, Ivan Mitifiot évoquait sa "caméra soleil". Dans ce tome II consacré aux souvenirs de sa "décennie morbide" du sida (1987-1997), la caméra devient "cinéthérapie". Le livre est ici accompagné du DVD du film Dissidence, créé durant le confinement à partir de scènes tournées dans les années 90 et d'interviews avec le professeur Jean-Marie Andrieu, franc-tireur de la recherche contre le sida. Livre et film se font ainsi écho : dissidences sexuelle, médicale et artistique et kaléidoscope en mémoire de Jean, compagnon corps à coeur et âme frère.

03/2024

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Aventure

24 Heures du Mans : Anthologie sixties. 1961-1963 : Rivalités italiennes ; 1964-1967 : Le duel Ferrari-Ford ; 1968-1969 : Rien ne sert de courir...

Revivez en BD les grands moments de la plus célèbre des courses d'endurance ! Depuis sa création en 1923, le rendez-vous des 24 Heures du Mans a connu des moments d'anthologie. Après sa victoire en 1960 face à Aston Martin, Ferrari compte bien prouver l'efficacité de ses TR61 et 250GT. En 1961, la marque italienne au cheval cabré s'apprête à devenir hégémonique. Mais le mitan des années 60 marque aussi l'arrivée de l'emblématique constructeur américain Ford dans la course. C'est le début des rivalités. De 1964 à 1967, les deux constructeurs n'auront de cesse de se défier ! A la fin des années 60, malgré le modèle vieillissant de la GT 40, Ford continuera à défier l'ambitieuse écurie Porsche avec notamment une dernière course de légende dont le héros est un jeune pilote belge prometteur : Jacky Ickx. Frissons, innovations techniques, révélations et rebondissements sont au rendez-vous de cette décennie remarquable pour le sport automobile, une époque qui méritait bien une anthologie.

11/2023

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Critique littéraire

Correspondance 1947-1968

Avec près de trois cents lettres, cartes et billets échangés entre 1947 et 1968, la correspondance entre André Pieyre de Mandiargues et Jean Paulhan reflète l'actualité du monde des lettres de l'après-guerre et les débats intellectuels qui l'animent, principalement autour de la réapparition de La NRF que Jean Paulhan codirige à partir de 1953, et à laquelle André Pieyre de Mandiargues contribuera à la rubrique " Le Temps, comme il passe ". Il y publiera de nombreuses critiques et y donnera en avant-première plusieurs de ses oeuvres. Tant d'écrivains importants font en effet partie du monde de Jean Paulhan... Ecrivains qu'il a lui-même promus, grâce à sa place stratégique au sein de La Nouvelle Revue française, ou avec qui il entretenait de profondes affinités intellectuelles. Depuis leur première rencontre en 1946, André Pieyre de Mandiargues fait partie de ce cercle amical, poétique et artistique. Et c'est le point de départ de leur conversation épistolaire. Au fil de ces lettres, érudites ou bouleversantes, la personnalité des deux interlocuteurs se révèle dans toute la saveur de sa subtilité et de son ironie. Tous les deux partagent en effet un même goût pour l'insolite, les incongruités, le plaisir de voir... André Pieyre de Mandiargues et Jean Paulhan - Mandiargues appelle celui-ci le " playboy de l'art moderne " - aiment les artistes et en particulier les peintres. Leur écriture est souvent au service de l'image et de ses créateurs dont les noms - Braque, Dubuffet, de Pisis - apparaissent dans bien des lettres. Tant de connivence, par-delà la différence de génération, fait naître une affection et une intimité qui donnent à cette correspondance une chaleur surprenante et, pour le lecteur d'aujourd'hui, extrêmement touchante. Édition établie, annotée et préfacée par Éric Dussert et Iwona Tokarska-Castant.

10/2009

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Littérature française

Romans. 1957-1961

En publiant Casse-pipe dans la Pléiade en 1988, Henri Godard parlait de ce roman comme d'un texte "mutilé" et il déplorait "la perte du reste". Sans doute espérait-il que ce "reste" sortirait un jour des oubliettes. Rien ne permettait alors de prévoir que ce seraient des milliers de feuillets, concernant des projets romanesques inconnus (Guerre et Londres), ou attestés mais perdus (La Légende du roi René et La Volonté du roi Krogold), ou encore déjà publiés en partie (Casse-pipe), voire en totalité (Mort à crédit et Guignol's band), qui referaient surface, comme ce fut le cas dans l'été de 2021. Les manuscrits n'avaient donc pas été mis au feu : ils hibernaient. Leur importance est considérable. Tous concernent la première moitié de l'oeuvre romanesque de Céline. Pour l'essentiel, ce sont des récits autonomes, et non pas des "avant-textes" de romans publiés par leur auteur (mais quelques-uns relèvent de cette catégorie et ils sont passionnants). S'ils peuvent avoir l'apparence de brouillons, ils ne sont les brouillons que d'eux-mêmes. Ils ont (au moins) deux intérêts : ils favorisent une meilleure compréhension de la manière dont l'oeuvre romanesque de Céline s'est constituée, et ils valent pour eux-mêmes, comme des récits inattendus et captivants. Que nous apprennent-ils ? Par exemple que ce qu'on appelle le "cycle de Ferdinand" n'a pas toujours été composé de Mort à crédit, de Casse-pipe et de Guignol's band (1936-1944). Que Guerre, Londres et le manuscrit retrouvé de Mort à crédit jouent un rôle dans l'affaire. Que la légende du roi Krogold (ou René) n'a cessé de passionner Céline. Ou encore que des liens étroits unissent Guerre et Casse-pipe. Les thèmes et la tonalité des récits retrouvés sont immédiatement reconnaissables : si les textes sont encore, stylistiquement, en chantier, leur univers, lui, est entièrement célinien. La découverte, dans Guerre, de personnages et de situations que l'on connaissait par Casse-pipe est l'une des émotions fortes que peut éprouver un amateur de Céline. On en dirait autant de la rencontre avec le Dr Yugenbitz de Londres, prototype du Clodovitz de Guignol's band. Ou de la présence, dans un récit aussi étrange que Krogold, d'une idée centrale dès Voyage, celle de la vie vécue comme une agonie. Pour recueillir ces nouveautés, deux volumes de la Pléiade ont été remis en chantier. Dans le premier (1932-1934), les textes réapparus en 2021 figurent sous un intitulé, Textes retrouvés, qui traduit leur statut et rappelle qu'il s'agit de manuscrits, non de romans mis au point par Céline. De même, dans le deuxième (1936-1947), les séquences nouvelles de Casse-pipe sont réunies sous la rubrique Scènes retrouvées. Quant aux éditions des romans publiés du vivant de Céline, elles ont été revues et enrichies d'appendices nouveaux. Du manuscrit et du dactylogramme de Voyage, qui n'étaient pas accessibles dans les années 1980, il a été tiré des transcriptions révélatrices. Le passionnant manuscrit de travail de Mort à crédit,

05/2023

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Humour

Quelques jours de congé

Ces dessins sont extraits de divers albums : Rien n'est simple (1962), Tout se complique (1963), Sauve qui peut (1964), La grande panique (1966, 1994), Saint-Tropez (1968), Face à face (1972), De bon matin (1983), Insondables mystères (1993) et Grands rêves (1997).

10/2000

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Humour

Quelques jours de congé

Ces dessins sont extraits de divers albums : Rien n'est simple (1962), Tout se complique (1963), Sauve qui peut (1964), La grande panique (1966, 1994), Saint-Tropez (1968), Face à face (1972), De bon matin (1983), Insondables mystères (1993) et Grands rêves (1997).

11/2023

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Critique littéraire

Bilan. Carnets X 1987-1988

C'est dans les profondeurs que se forme l'œuvre et, semble-t-il, d'autant plus riche que les profondeurs sont impressionnantes. C'est donc avec lenteur qu'elle fera surface, non pas d'un coup tirée de son obscurité matricielle, mais après bien des flux et des reflux, amenée par la vague sur la plage déserte, où seul la remarquera le promeneur solitaire qui aura alors pour devoir de la faire connaître par ceux qu'il estime et respecte, ceux-ci agissant de même à leur tour - ainsi l'œuvre se diffuse-t-elle de relais en relais, avec l'aide et l'appui du temps. Ce qui emprunte une autre route est par avance voué à la cendre.

02/2003

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Comics

Hulk L'intégrale : 1987-1988

Le brillant scientifique Bruce Banner teste une bombe de son invention pour tenter de mieux cerner et maîtriser le pouvoir encore méconnu des radiations gamma. Mais un incident se produit et il est fortement irradié. Dès lors, chaque fois qu'il est sous pression, il se métamorphose en un monstre vert ivre de fureur, l'incroyable Hulk.

07/2018

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Critique littéraire

Fleur du temps. 1983-1987

Permis de séjour se terminait "bien" . La fleur du temps reprend le fil des jours de Claude Roy là où le précédent journal l'avait suspendu. Quel usage l'écrivain a-t-il fait de sa prolongation de visa ? Il a continué à porter sur la vie un regard qui rend artificielle la distinction entre journal intime et choses vues, entre "vie intérieure" et "vues sur l'extérieur" . Qu'il raconte un merveilleux voyage au Japon ou un nouveau et banal séjour à l'hôpital, qu'il analyse avec finesse les plaisirs de la nature, son travail de poète ou les expériences de la douleur, qu'il relate une promenade en forêt d'Ile-de-France ou une flânerie sur le Bosphore, c'est toujours cet alliage rare d'une perspicacité compatissante et d'un humour bleu de nuit.

02/1988

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Musique, danse

David Bowie. Rainbowman 1967-1980

Pendant près d'un quart de siècle, en tant que journaliste musical, Jérôme Soligny a écrit à propos de David Bowie et a régulièrement échangé avec lui. Au printemps 2016, quelques semaines après son décès, il s'est attelé à une tâche aussi originale que conséquente : raconter Bowie, le musicien, ses enregistrements et ses tournées, avec le concours de ceux qui ont participé à l'édification de son oeuvre. En comptant les vedettes du rock qui s'étaient déjà exprimées à son micro au sujet de cet artiste hors-norme - dont il a rassemblé ici les déclarations - c'est près de trois cents personnes (producteurs, instrumentistes, ingénieurs du son, mais aussi designers, photographes, ainsi que des musiciens qui l'ont influencé ou qu'il a influencés...) qui prennent la parole dans Rainbowman. Elles contribuent à brosser un portrait, non pas conforme à l'idée que, depuis des décennies, les médias et le public se font de David Bowie, mais fidèle de l'homme de mots et de musique, du mélomane passé à l'acte que, humblement, il a prétendu être jusqu'à la fin de sa vie.

11/2019

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Musique, danse

György Ligeti

Au-delà des chapelles, des clans, des écoles et du cercle toujours étroit des musiciens contemporains, la musique de György Ligeti (1923-2006) a su trouver une large audience. Les textures inouïes, sidérales, des grandes oeuvres pour orchestre : Apparitions (1958-1959), Atmosphères (1961), Lontano (1967), Melodien (1971), le sens dramatique profond révélé dans une multitude de prismes, allant de la dérision ostentatoire (Aventures, 1962) jusqu'à la plus pure suggestion intérieure (Etudes pour piano, 1985-2001) en passant par la geste opératique tragique (Requiem, 1963-1965) ou bouffonne (Le Grand Macabre, 1974-1977), prisme fondé sur une poétique des rythmes qui en avive la perception en profondeur (Continuum, 1968 ; Clocks and Clouds, 1972-1973 ; Concerto pour piano, 1980-1988), ainsi qu'un rapport unique aux timbres, à leur plasticité, à leur sensualité (Concerto de chambre, 1969-1970 ; Concerto pour violon, 1989-1993 ; Síppal, Dobbal, Nádiheged vel, 2000) lui ont permis de capter un vaste public, grâce d'autant plus puissante que rare. Avec une empathie de compositeur, Karol Beffa met ici en perspective les périodes créatrices de György Ligeti, de ses débuts, dominés par l'admiration de Bartók, confrontés aux tragédies du XXe siècle, à l'accomplissement atteint en Europe de l'Ouest. Les différents foyers dans lesquels il put s'épanouir (Cologne et son Studio de musique électronique, l'avant-gardiste Darmstadt, la dadaïste Düsseldorf, Hambourg où il enseigna la composition) sont évoqués ici comme les jalons façonnant une personnalité radicalement indépendante, dont les modèles pour la création étaient aussi bien littéraires et picturaux que musicaux.

05/2016

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Poches Littérature internation

Conversations et entretiens. 1963-1987

Quand Si c'est un homme paraît, en 1947, le livre passe inaperçu. Il faudra attendre plus de dix ans avant qu'une nouvelle édition révèle en Primo Levi non seulement un témoin qui aide comme aucun autre à comprendre l'univers concentrationnaire, mais un grand écrivain. Primo Levi, qui dit devoir à Auschwitz sa vocation littéraire, revint sans cesse sur ce qu'il avait écrit dans Si c'est un homme. Il se fit gardien de la mémoire, interlocuteur toujours prêt à éclairer notre vision des camps, du nazisme et de l'antisémitisme, et à alerter contre le retour de ce mal sous la même et sous d'autres formes. Dans ce recueil d'entretiens diffusés à la radio ou parus dans la presse écrite, il explore - avec son génie de la précision, sa capacité d'ironie et sa hauteur de vue - ces questions qui sont au coeur de son oeuvre. On l'y entend aussi parler, parmi quantité d'autres sujets, de son enfance dans le Piémont, de la musique, des écrivains qu'il vénère et de ceux qu'il aime moins, de la chimie, son premier métier, de l'écriture, de l'ordinateur et de la poésie...

05/2019

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Religion

LA LUCARNE AUX ETOILES. Dix cahiers de Jérusalem, 1967-1997

Nous demeurons à Jérusalem au dernier étage d'un vieil immeuble au toit en terrasse, du haut duquel on aperçoit, à travers la lucarne ouverte tout l'été aux étoiles, la ville rouge et grise qui s'élance de colline en colline. Perché sur mon observatoire, j'ai noté d'année en année ce qui constituait, en fin de compte, le tissu bigarré de notre vie. Entre Jérusalem, l'Alsace, Paris et l'Amérique, les événements, les personnages, les situations les plus improbables se mêlent avec insolence dans le kaléidoscope tournoyant de notre existence. J'ai tenu ainsi mon livre de raison pour guérir la folie par le rire et les pleurs : un livre d'expérience, tendre, cocasse, sinistre et baroque, comme le fut ma vie elle-même, ou ce qui m'en reste au fil des mots, caché entre ces pages. Claude Vigée.

05/1998

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Poésie

Creusement. Poèmes, 1977-1986

Creusement réunit sept longs poèmes ou séquences de poèmes : Source, Bretagne, Rendez-vous, Vertige, Urbaines, Lieux, Sauvage. Sans rhétorique, avec des phrases raclées comme des os de seiche par le soleil, dénudées comme des menhirs, cette poésie a comme toujours une grande force de suggestion. Les vers, très brefs, se fichent comme des flèches dans la sensibilité du lecteur.

09/1987

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Critique littéraire

Articles intrépides. 1977-1985

Articles intrépides rassemble les meilleurs articles et entretiens d'Hervé Guibert publiés dans Le Monde de 1977 à 1985. Avec leur liberté de ton incroyable, leur insolence et leur humour, ces textes, écrits par Guibert entre vingt-deux et trente ans, restituent non seulement à merveille la vie culturelle du tournant des années 1980 et ses figures les plus importantes - cinéma (Maurice Pialat, Andreï Tarkovski, Léos Carax, Isabelle Adjani, Bulle Ogier...), expositions (Francis Bacon, Balthus), danse (Pina Bausch), pop (Dalida, Etienne Daho), théâtre et opéra (Bernard-Marie Koltès, Patrice Chéreau) - mais se révèlent d'une proximité thématique étonnante avec l'oeuvre littéraire qu'il construit simultanément. Chacun de ses reportages, chacune de ses enquêtes, au musée Grévin, au musée de l'Homme, à Barcelone, ou à l'Institut des jeunes aveugles... est en effet dictée par une curiosité insatiable, à la source de son goût et de son inspiration unique.

11/2008

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Poésie

Requis. 1977-1982, poème

Un recueil d'un seul tenant où se glissent imperceptiblement des poèmes hantés de feuillages, des poèmes hantés de nuages, d'autres qui parlent de la lumière des jours et d'autres encore qui sont nocturnes. Des poèmes sur le compagnonnage humain, la solitude cosmique, les pulsations de notre corps. Il y a aussi les effrois, les tremblements, les tendresses. Les questions sans réponse, le vide, et le silence. Mais aussi la marche de l'humanité, les risques du progrès, les bourreaux et les victimes. Et puis tous les poèmes pour apprivoiser la mort, du moins pour essayer, pour passer outre et revenir aux instants qui nous restent, revenir aux feuillages, aux nuages. Les moindres choses ont une signification grave. Personne n'en dit tant avec si peu d'artifices. D'autant plus fraternel que plus solitaire, Guillevic s'affirme comme un des plus grands.

10/1983

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Littérature étrangère

Lettres choisies. 1917-1961

Lorsque l'écrivain Hemingway, dont le grand souci a toujours été d'écrire bien, d'écrire le mieux possible, écrivait des lettres - et l'on estime qu'au cours de sa vie, il en a écrit plus de 6000 -, ce n'était jamais en pensant à la postérité, mais, le plus souvent, pour se défouler, pour se distraire d'un travail harassant. Aussi dans les quelque 600 lettres qui sont présentées ici par Carlos Baker, biographe d'Hemingway et auteur d'un essai qui fait autorité sur l'écrivain, ne faudra-t-il pas s'attendre à retrouver le styliste sobre et précis des romans et des histoires brèves ou longues : c'est plutôt, serait-on tenté de dire, un Hemingway en pantoufles qui va s'offrir au lecteur, l'homme Hemingway avec ses défauts et ses grandes qualités. Et, en un sens, ce choix de lettres est comme un autoportrait sans retouches de l'une des personnalités les plus attachantes de la littérature américaine. On le suit depuis ses débuts à dix-huit ans dans le journalisme jusqu'aux dernières semaines d'une vie dominée par le désir constant d'atteindre à la perfection dans l'écriture. Exprimé plus ou moins ouvertement, c'est d'ailleurs là le thème des nombreuses lettres qu'il adresse à James Joyce, à Scott Fitzgerald, à Gertrude Stein, à Erza Pound, à son éditeur, à Marlène Dietrich, à Gary Cooper et à tant d'autres. Quant aux lettres à ses fils et à chacune de ses quatre épouses, elles nous révèlent un homme profondément aimant et responsable, de même celles à ses amis portent la marque d'un être éminemment sociable et fidèle. Et, ce qui ne gâte rien, ces lettres sont pour la plupart extraordinairement divertissantes : pleines de spontanéité et d'humour, elles décrivent les aventures d'Ernest Hemingway dans quelque deux douzaines de pays. Ce faisant, elles nous font entrer dans les coulisses de la composition de L'adieu aux armes, de Le soleil se lève aussi ou de Pour qui sonne le glas, et, somme toute, de la majeure partie des oeuvres de fiction.

10/1986

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Critique littéraire

Lettres choisies (1957-1969)

"A partir de 1957, Kerouac s'est détourné, lucide et rusé, de la misérable condition d'intrus sacralisé que lui réservait l'Amérique, refusant de lui sacrifier l'éclat et la singularité, la couleur et le rythme, la vitesse et la richesse, la fluidité et l'éclair de sa pensée. Octobre 1964 : "L'Amérique du Tous Ensemble, personne ne me fera ce coup-là". Avec la publication des lettres réunies dans ce volume, le temps est venu de mettre fin à la célébration rituelle de la confusion et de l'égarement de Jack Kerouac. Cette correspondance permet de prendre la mesure de sa maîtrise (imposant ses livres, en dépit de l'hostilité de fond des éditeurs) et de sa détermination (jusqu'au bout libre de ses mouvements, en dépit des efforts pour le brider). Et aussi de comprendre ce qu'il a voulu dire lorsqu'il écrit, par exemple, dans une lettre de janvier 1960 : "Une pensée plus nue change la mer". " Pierre Guglielmina.

11/2007

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Littérature française

Les mots pour le dire et autres romans

Ecoutez la mer, (1962) obtient le Prix International du premier roman. Suivront : La mule de corbillard (1963), adapté en 1995 par Claude Vajda, La Souricière (1965), Cet été-là (1967) où elle revient sur ses expériences de tournage de Deux ou trois choses que je sais d'elle de Jean-Luc Godard. La clé sur la porte (1972), roman autobiographique qui raconte son quotidien avec ses enfants dans le tumulte de la vie parisienne, sera son premier grand succès de librairie. Il sera ensuite adapté au cinéma par Yves Boisset, avec Annie Girardot et Patrick Dewaere.Les mots pour le dire (1976) vendu à plus de 3 millions d'exemplaires et traduit dans une vingtaine de langues, qui est le récit de ses huit années de psychanalyse, lui attire les foudres de certains psychanalystes et lui apporte la reconnaissance internationale (la traduction en anglais sera préfacée par Bettelheim, il sera adapté au cinéma par José Pinheiro, avec Nicole Garcia et Marie-Christine Barrault).Autrement dit (1977) est un livre écrit sous forme de dialogue avec Annie Leclerc, en réponse à la multitude de lettres de lecteurs, puis paraissent Une vie pour deux (1978) et  Au pays de mes racines (1980) qui évoque son retour en Algérie. Enfin le passé empiété (1983), Les grands désordres (1987), Comme si de rien n'était (1990), un livre politique inspiré de ses nombreux voyages dans les pays de l'Est et la chute du mur de Berlin, Les jeudis de Charles et Lula (1993), Amour Amours (1998).

04/2013

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Histoire de France

Jean Desparmet, mémoires 1937-1947. Avec un album photo

Ces mémoires sont une tranche de vie, celle d'un jeune homme débutant dans l'administration française dans l'ambiance tragique de la deuxième guerre mondiale. Elles décrivent la vie d'un citoyen de la France libre, combattant silencieux en marge des grands affrontements, comme il y en eut tant d'autres. Tout en menant sa vie de tous les jours il apporta sa contribution à la victoire contre le Nazisme. Jean Desparmet débuta sa carrière à Kasserine, un petit bled du Sud-Ouest tunisien, comme Contrôleur civil stagiaire du protectorat français de Tunisie. Il y resta en fonction de 1939 à 1947. Sa mission était d'administrer cette région perdue et surtout de faire fructifier une ferme voulue par le Résident général de Tunisie tant pour développer les ressources nourricières si nécessaires en temps de guerre que pour y placer et protéger les réfugiés, simples marins ou officiers, de la flotte républicaine espagnole. Dès la chute de la France, il s'engagea dans un réseau de résistance dont il fut un des initiateurs ainsi qu'un membre actif et enthousiaste. En juin 1941 le réseau Mounier fut découvert. Jean Desparmet échappa aux rafles policières et continua le combat seul sous la couverture de son poste de contrôleur civil. En septembre 1942, ne s'entendant plus avec les autorités, il cessa tout contact avec elles. Le territoire de Kasserine, aussi grand qu'un département français, demeura alors indépendant du gouvernement vichyste de Tunis jusqu'à la libération du protectorat par les forces alliées. Tout en menant sa guerre à sa façon, minant les ponts devant l'ennemi ou aidant les alliés par la mise à disposition des ressources de la ferme, il continua, grâce à l'allant des hommes de la flotte républicaine espagnole ainsi que des ouvriers tunisiens de la ferme, à enrichir le domaine agricole qu'on lui avait confié ainsi qu'à protéger ses administrés sans distinction, fussent-ils fonctionnaires, cultivateurs, bédouins, réfugiés, ou bien encore prisonniers de guerre et même pillards.

06/2015

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Religion

Les chrétiens français entre crise et libération. 1937-1947

Les compromissions de l'Eglise catholique au temps de la Seconde Guerre mondiale, les silences de Pie XI, le soutien apporté par les évêques français au régime de Vichy, ont provoqué une abondante littérature. L'entreprise d'Etienne Fouilloux est de replacer ces épisodes brûlants dans une plus longue séquence chronologique de 1937 à 1947 -, pour mieux saisir l'évolution profonde du monde catholique dans ses aspects religieux, culturels et sociopolitiques. Vingt années de travaux et de recherche permettent à l'auteur de faire l'état d'une question dont l'actualité est sans cesse réactivée ; d'éclairer des paradoxes ; de restituer le cas français dans la comparaison avec la situation romaine et avec d'autres contextes confessionnels ou nationaux.

04/1997

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Critique littéraire

Une reconstitution passionnelle. Correspondance 1980-1987

Le présent volume de correspondance nous révèle l'existence d'une amitié littéraire et humaine entre Marguerite Yourcenar et Silvia Baron Supervielle, peu ou pas connue du grand public. Leur échange épistolaire - que nous présentons ici dans l'édition d'Achmy Halley, spécialiste de l'oeuvre yourcenarienne - témoigne d'une belle complicité entre les deux femmes. Cette connivence s'articule notamment autour des préoccupations communes que sont la langue, la traduction, et bien sûr l'écriture. Entamé au début des années quatre-vingt lorsque Silvia Baron Supervielle écrit à Petite Plaisance pour évoquer ses traductions des poèmes de Marguerite Yourcenar vers l'espagnol, l'échange s'interrompt en juillet 1987, peu de temps avant la mort de la romancière française. Ces missives ouvrent une fenêtre sur la vie quotidienne des deux épistolières, mais elles nous font surtout pénétrer dans les arcanes de la création, aussi bien chez l'académicienne déjà couverte de gloire que chez la jeune poétesse et essayiste à la fois française et argentine encore relativement méconnue à l'époque. Rehaussé d'une introduction émouvante de Silvia Baron Supervielle, qui revient sur son séjour à Petite Plaisance, ainsi que d'une postface d'Achmy Halley, l'ouvrage éclaire d'un jour singulier deux oeuvres littéraires radicalement différentes, mais écrites par deux femmes qui ont su établir entre elles un vrai partage artistique et humain.

10/2009

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Comics Super-héros

Spider-Man L'intégrale : 1987-1988

Timide, introverti et rejeté par ses camarades, le jeune Peter Parker se consacre à la science. Un jour, il prend part à une expérience qui bouleverse sa vie. Il se fait mordre par une araignée radioactive qui modifie son ADN et le dote de pouvoirs extraordinaires force et agilité surhumaines, adhérence aux parois et un sixième sens qui l'alerte en cas de danger. Spider-Man est né ! Ce volume d'AMAZING SPIDER-MAN : L'INTEGRALE présente les épisodes Amazing Spider-Man (1963) 293 à 300, Peter Parker, Spectacular Spider-Man (1976) 131 à 133 et Web of Spider-Man (1985) 31 à 33, tous parus en 1987 et 1988.

03/2021

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Comics Super-héros

Punisher : L'intégrale 1982-1987 (T02)

Le Punisher, un héros ? Même Frank Castle ne se considère pas en tant que tel ! Pour Daredevil et Spider-Man, il n'y a même aucun doute : le justicier n'est rien d'autre qu'un tueur assoiffé de sang, dont la cible de prédilection se trouve être des criminels. Ce qui est certain, c'est que l'histoire de Castle est compliquée et tragique et que sa croisade sanglante ne fait que commencer. Ce deuxième tome finit de présenter les épisodes de diverses séries (ici, Daredevil et Amazing Spider-Man) dans lesquelles Frank Castle a fait une apparition tellement remarquée, que Marvel lui a consacré une série en 1986, avant de le lancer dans sa première série régulière en 1987. Le tout dernier épisode de ce recueil n'a d'ailleurs jamais été publié en France !

04/2022