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Anton Tchekhov

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Théâtre

Le moine noir

Par un après-midi de l'été 1893, alors qu'au domaine de Melikhovo tout le monde fait la sieste, Tchekhov se réveille en sursaut et se précipite hors de sa chambre : il a vu en rêve un moine noir et ce rêve lui fait une impression si terrible qu'il en reste bouleversé. Sa manière de se débarrasser d'une vision qui continue de le hanter sera d'en faire, au cours de l'été, la matière d'une longue nouvelle, une nouvelle étrange, d'un genre tout à fait nouveau dans son oeuvre et qu'il semble avoir volontairement abrégée, laissant floues les lignes qui lui auraient permis d'en faire un roman au moment même où il les avait mises en place. Avec Le Moine noir, nous avons l'une des plus célèbres nouvelles de Tchekhov et, tout à la fois, passant bien largement le genre fantastique auquel on la rattache, une réflexion sur la maladie plus actuelle que jamais.

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Théâtre

Oncle Vania ; Les Trois Soeurs

En quoi consiste le bonheur ? Est-il à notre portée ? Dans Oncle Vania (1897), les personnages s'interrogent. Aux élans d'espoir et de joie succèdent l'abattement et la détresse. Le dégoût d'être laid, vieux, malade. L'ennui d'habiter en province, où jamais rien ne se passe ; de travailler comme un forcené, sans reconnaissance aucune. La douleur d'aimer sans retour. La fadeur de ne pas aimer. Ailleurs, à une autre époque, dans d'autres circonstances, peut-être, ils auraient pu être heureux... Bien sûr, il y a la révolte, la tentation du meurtre, celle du suicide. Mais en vain. La vie est là, amère et crue : on s'y enlise. "Vous dites que la vie est belle. Oui, mais si ce n'était qu'une apparence ! Pour nous, les trois soeurs, la vie n'a pas encore été belle, elle nous a étouffées, comme une mauvaise herbe" , affirme Irina dans Les Trois Soeurs (1901). Son rêve le plus cher, partir à Moscou, restera inaccompli. Que nul ne vienne chercher, dans ces pièces de Tchekhov, un héros classique, ou un geste grandiose ; car ainsi que l'affirmait le dramaturge : "Dans la vie, les hommes ne se tuent pas, ne se pendent pas, ne se font pas des déclarations d'amour à tout bout de champ. Ils ne disent pas à tout instant des choses pathétiques. Ils mangent, ils boivent, ils se traînent et disent des bêtises. Et voilà, c'est cela qu'il faut montrer sur scène".

05/2005

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Littérature russe

Premières nouvelles suivi de L'Offense

En 1880, Anton Tchekhov n'a que vingt ans ; ses études de médecine ne suffisant pas à le nourrir, il s'engage dans l'écriture de nouvelles qui seront aussitôt publiées par d'importantes revues humoristiques. Au fil de leur lecture, on assiste à la naissance d'un écrivain dont la précocité a quelque chose de stupéfiant : autant dans les dialogues que les paysages leur servant de rapide arrière-fond, c'est le génie d'un maître de la nouvelle qui éclate. Dans ces mêmes années de jeunesse, Tchekhov écrit le roman L'Offense. Tous les thèmes qui seront les siens sont contenus ici en puissance. Ilka, son héroïne est une héroïne classique : elle est brûlée par une seule exigence (venger son père) qui ordonnera son destin jusqu'à l'issue fatale. Qu'ils soient farceurs ou tragiques, et bien souvent les deux à la fois, ces premiers écrits frappent surtout par une exceptionnelle modernité littéraire dont Tchekhov paraît avoir pressenti toutes les facettes.

11/2022

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Poches Littérature internation

Récit d'un inconnu. Et autres nouvelles

" Ce qui est médiocre, dit un personnage dans Ionytch, ce n'est pas de ne pas savoir écrire des nouvelles, mais d'en écrire et de ne pas savoir le cacher. " Petit clin d'œil ironique d'Anton Tchékhov, qui a publié des centaines de nouvelles... et ne l'a pas caché. Celles qui composent le présent recueil ont été écrites entre 1891 et 1898. Tchékhov est au sommet de son art, mais on peut trouver que son inspiration devient de plus en plus noire. Ses héros ne vivent pas des tragédies. Ils s'enlisent dans l'ennui, la monotonie des jours, la banalité. Le romanesque repose d'habitude sur la singularité d'un individu. Tchékhov réussit le tour de force de le créer avec des gens ordinaires. Seule exception, la longue nouvelle Récit d'un inconnu comporte des péripéties, des voyages, des coups de théâtre. Un socialiste s'introduit comme domestique chez le fils d'un grand personnage, afin de surprendre les secrets du père, voire saisir une occasion de l'assassiner. Mais une femme survient...

04/2008

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Littérature étrangère

Conseils à un écrivain. Suivie de Vie de Anton Tchekhov de Natalia Ginzburg

Ce livre regroupe quelques conseils d'Anton Tchekhov, extraits de sa correspondance, à l'intention de ceux qui écrivent. Il s'agit de minutieuses indications que le grand auteur russe avait tirées de sa propre expérience de lecteur et d'écrivain. "Une mauvaise critique vaut mieux que rien... ne crois-tu pas ?" écrivait-il à son frère aîné, Alexandre. Il pensait ainsi l'aider, en atténuant la solitude qui accompagne l'écriture. Dans une de ses lettres à Gorki, Tchekhov observa un jour : "On écrit parce qu'on se casse le nez et qu'il n'y a rien d'autre à faire." Dans le calepin où il notait ses pensées, Tchekhov ironisait sur le rôle d'une certaine critique : "L'opinion d'un professeur : ce qui compte, ce n'est pas Shakespeare, c'est le commentaire sur Shakespeare." C'est pourquoi le petit livre que voici propose les conseils de Tchekhov sans commentaire, mais en invitant le lecteur à les prendre au sérieux. Au départ, ils ont été relevés à des fins personnelles, mais les suggestions d'un grand auteur peuvent être utiles à tout un chacun. Ecrivez sur divers sujets, drôles ou larmoyants, bons ou mauvais. Donnez des récits, des petits riens, des anecdotes, des traits d'esprit, des calembours, etc., etc. Je n'ai pas encore de conception du monde politique, religieuse ou philosophique arrêtée. J'en change tous les mois. Aussi dois-je me borner à décrire la façon dont mes héros aiment, se marient, ont des enfants et s'expriment. On ne doit jamais mentir. L'art a ceci de particulièrement grand qu'il ne tolère pas le mensonge. On peut mentir en amour, en politique, en médecine. On peut tromper les gens, voire Dieu, mais dans l'art, on ne peut mentir.

04/2004

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Littérature étrangère

Enfances

Tchekhov a rarement pris un enfant pour personnage principal. Lorsqu'il le choisit en tant que tel, ce petit bout d'homme est un orphelin dont le cheminement difficile pourrait artificiellement nous émouvoir. Or, contrairement à l'esthétique fin-de-siècle, Tchekhov ne lui donne pas le beau rôle de la victime expiatoire et encore moins celui de l'incarnation de la pureté. Vania, Serioja, Vanka, Volodia et les autres sont dans la poétique et ce, au même titre que les adultes, des "anges aux cornes de démons et des démons aux ailes d'anges...", des âmes où le bien et le mal cohabitent dans un équilibre précaire. Involontaires héros de contes, ils vagabondent alors dans une forêt pourtant source de dangers et qui, sous leurs pas et la plume de Tchekhov, devient l'espace de tous les possibles...

07/2014

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Littérature étrangère

Des larmes invisibles au monde

On l'a assez répété : Tchékhov est un grand réaliste. Même quand il cultive le rire, ses personnages, veules, irresponsables, banals, falots, ont une présence qui s'impose parce que l'auteur, par sa lucidité, nous fait accepter leur manque de lucidité, par sa compassion leur absence de courage, leurs apitoiements pleurards et leur vanité. Il dit d'eux : " Ils ne sont pas mauvais, mais ils ne savent pas vivre. " Et tout ce qu'il dit est vrai : Tchékhov ne ment jamais.

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12 ans et +

Histoires grinçantes

Saviez-vous que les huîtres sont vivantes quand on les mange ? Connaissez-vous les horreurs de l'hôpital ? Qui du loup ou du chasseur est le plus carnassier ? Peut-on être lâche au point de laisser une pauvre femme se perdre dans la nuit d'hiver? Vous êtes-vous demandé quelle détresse accable le vieux comédien abandonné dans son théâtre désert ? Et si vous trouviez un cercueil dans votre chambre ? Toutes ces questions ont leurs réponses dans ces " histoires grinçantes " de Tchekhov. Ajoutons-y un cosaque mourant de faim, un instituteur consciencieux jusqu'à l'issue fatale, une petite bonne d'enfant martyrisée et nous aurons une série de récits d'une férocité et d'une cruauté à faire frémir d'humour... noir !

09/1993

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Théâtre

Oncle Vania. Scènes de la vie de campagne en quatre actes

L'hiver à la campagne, le thé à sept heures du matin, les soirées interminables le dégoût des autres et surtout de soi-même... L'ennui est là, comme une espèce de boue gluante dans laquelle on s'enlise, comme des sables mouvants qui les engloutiront tous, Vania, Sonia, Astrov... Dans un dernier sursaut, ils sortent la tête, essaient de haïr, d'aimer, de tuer, de se tuer... Ils n'en ont plus la force, ni l'envie. Rien que de penser à tout ce qu'ils auraient pu faire... Oui, mais quoi ? Ailleurs, sans doute, il existe autre chose, une autre vie... En Afrique, il fait chaud... Tchékhov, peintre génial et docteur impuissant du terrible mal de ne pas vivre.

02/1997

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Littérature russe

Ennemis

Les cinq nouvelles qui composent ce recueil retracent toutes l'histoire d'un conflit, avant que Tchékhov ne nous en rappelle in fine la seule issue. Qu'il s'agisse du destin d'un infirmier fasciné par ses voleurs, de la genèse de la haine qui oppose un médecin et son visiteur, du procès d'un homme soupçonné d'assassinat, d'une violente dispute entre père et fils ou de deux malades souffrant ensemble sur un bateau militaire, Tchékhov décrit avec une précision clinique les mécanismes qui voient naître les inimitiés, rendent insolubles les dilemmes et jettent les hommes les uns contre les autres, fermement convaincus de leur bon droit.

10/2022

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Littérature russe

Des larmes invisibles au monde

On l'a assez répété : Tchékhov est un grand réaliste. Même quand il cultive le rire, ses personnages, veules, irresponsables, banals, falots, ont une présence qui s'impose parce que l'auteur, par sa lucidité, nous fait accepter leur manque de lucidité, par sa compassion leur absence de courage, leurs apitoiements pleurards et leur vanité. Il dit d'eux : " Ils ne sont pas mauvais, mais ils ne savent pas vivre. " Et tout ce qu'il dit est vrai : Tchékhov ne ment jamais.

01/2023

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Littérature étrangère

Ma vie. Récit d'un provincial

Anton Tchékhov, Ma vie Traduction de Denis Roche A vingt-cinq ans, Missaïl perd pour la dixième fois la petite place d'employé de bureau dans laquelle il végétait. Affligé d'une inaptitude chronique à prendre au sérieux la stricte observation des convenances et de la hiérarchie sociale qui régit la petite ville où il est né, il cherche avec une parfaite bonne foi une façon de vivre qui ne lui donnerait pas en permanence l'impression d'étouffer. Qu'il s'agisse de la profession qu'il choisit d'exercer ou de sa vie matrimoniale, il va découvrir que l'amour et le respect de la liberté ont un prix terriblement élevé, et que ceux qui l'entourent ne peuvent que rendre plus amers les renoncements et sacrifices qu'il a décidés. Ma vie, qui parut en 1896, l'année de l'achèvement de La Mouette et d'Oncle Vania, est l'une des nouvelles les plus amples qu'écrivit Anton Tchékhov (1860-1904).

10/2015

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Littérature russe

Les groseilliers. Et autres nouvelles

Un quotidien fait de calculs mesquins, une cuisante déception amoureuse, un profond sentiment de désarroi face à l'existence... Les personnages de ces nouvelles sont englués dans une existence qui leur rétrécit l'âme, qui éteint leur joie de vivre. Mais peut-être nous invitent-ils à méditer le conseil que se donne l'un d'entre eux : "La vie est effrayante, alors il n'y a pas à se gêner avec elle, brise-la et prends tout ce que tu peux lui arracher avant qu'elle ne t'écrase". Qu'est-ce qu'une vie réussie ? Quatre nouvelles pour découvrir un immense écrivain au sommet de son art.

09/2023

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Poches Littérature internation

Une plaisanterie et autres nouvelles

Si Anton Tchekhov est l'un des auteurs de théâtre les plus joués en France, on connaît peu ses nouvelles. Il en écrivit toute sa vie durant et certaines sont la quintessence de son talent littéraire et de sa pensée. L'écriture en est toujours limpide ; en quelques pages Tchekhov nous fait le portrait d'une vie. A partir d'un événement qui peut être minuscule - un baiser furtif, quelques mots mal compris, une allumette retrouvée qui provoque une enquête policière, etc -, Tchekhov brosse un tableau de l'humanité qui révèle à travers un détail sa profondeur ou sa petitesse. Ce recueil est composé de Une plaisanterie, Fragment des notes d'un homme irascible, Le baiser, L'allumette suédoise, et La fiancée.

02/2014

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Littérature russe

Farces et attrape. Une demande en mariage ; L'ours ; Raté

Anton Tchékhov est un farceur, plus précisément un auteur de farces. Il s'agit ici de deux farces en un acte, datant de 1888 : Une demande en mariage et L'Ours. On y a ajouté en fin de volume un court récit de 1886, une attrape, une petite tromperie, intitulé Raté. Les petites pièces en un acte, ces petites farces comiques et tragi-comiques, sont des tableaux de moeurs où s'exprime pleinement la drôlerie, l'humour particulier de Tchékhov. "La drôlerie de Tchékhov est d'une saveur, d'une violence grotesque incomparables. Elle n'est pas toujours prisonnière de la démonstration satirique, mais sait être folle, échevelée, jongler pour le plaisir avec les mots, les masques, l'absurde et le fantasque. " L'intérêt de l'édition réside aussi dans la fabrication de l'ouvrage. Tout est ici un peu farceur : le papier nappe de la jaquette, la mise en page des dialogues, la couleur des papiers, le petit format. Nous reprenons le format des Demi-Cosaques, une collection dans laquelle ont été publiés les livres de Max Frisch, Frans Masereel, Marcel Proust (Mort de ma grand-mère) et prochainement les Sonnets de Shakespeare. Deux ans plus tard, dans un registre plus grave, Tchékhov partira pour Sakhaline, l'île des bagnards. Il traverse toute la Russie et la Sibérie. Nous avons publié deux volumes relatant ce périple et cette enquête : L'Amour est une région bien intéressante Sakhaline.

10/2021

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Théâtre

L'homme des bois. Comédie en quatre actes

Lorsque pour la première fois, en 1995, nous avons traduit L'Homme des bois, nous avons ressenti une grande tendresse pour cette pièce généralement considérée comme le brouillon d'Oncle Vania, ou plutôt comme une version manquée dont le seul intérêt était d'éclairer la genèse d'un chef-d'oeuvre. Par la suite, travaillant avec des metteurs en scène qui partageaient notre prédilection, nous avons découvert que la première version de L'Homme des bois, telle que Tchekhov l'avait initialement pensée, n'avait jamais été traduite, ni même, du reste, publiée en Russie. Or, nous avons eu l'impression de voir émerger une nouvelle pièce en la traduisant. Ce sont donc deux versions de L'Homme des bois que nous donnons ici pour terminer notre traduction du théâtre complet d'Anton Tchekhov (1860-1904). Il l'écrivit en 1889, dans la période la plus heureuse de sa vie, en référence à la Russie légendaire, comme un monde d'enfance à la fois rassurant et angoissant...

06/2009

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Poches Littérature internation

La dame au petit chien. suivi de Au royaume des femmes

Seul pour un bref séjour au bord de la mer Noire, Gourov ne recherchait qu'une aventure sans lendemain. Mais rentré à Moscou, il ne parvient pas à oublier la jeune femme, mariée comme lui, rencontrée là-bas. Il la retrouvera et cet amour s'installera dans leur vie presque malgré eux. L'amour, Anna Akimovna, l'héroïne d'Au royaume des femmes, riche héritière d'une usine, ne l'a pas encore rencontré. Inhabile aux rapports d'argent, gênée de son opulence face aux pauvres, elle croit un moment trouver dans Piménov, un de ses employés, l'homme rassurant et solide qui pourrait prendre en mains sa vie...

09/2014

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Littérature étrangère

Correspondant de guerre

Tchekhov est parti dans une guerre idéologique de dénonciation du bagne à une époque où les frontières qui séparent le reportage de la fiction demeurent encore singulièrement perméables. Il a alors, chevillée au corps et à l'âme, la conscience d'être porteur d'une mission civique avec pour vocation d'être « les yeux et les oreilles » du public. A travers ces correspondances, il offre en effet une vision alternative de la situation de la relégation et de la Sibérie qui contraste de façon saisissante avec la version officielle ; il dévoile la faute collective humaine, le manque aux valeurs de la nation et espère susciter de facto une vague d'indignation et creuser l'écart entre la propagande gouvernementale et la réalité qu'il découvre. En partageant ses impressions, il répond in fine à tous ceux qui lui reprochent de n'écrire que sur des riens...

06/2012

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Littérature étrangère

Aniouta et autres textes

Tchekhov est surtout connu en France pour son théâtre, que la compagnie des Pitoëff a souvent joué au début du siècle. Il est rare qu'à Paris une de ses pièces ne soit pas à l'affiche, mais en Russie, il est apprécié pour des nouvelles, parfois courtes, parfois comme des petits romans. La médecine était sa femme légitime, la littérature sa maitresse. La première aida la seconde à s'épanouir et s'effaça. Il est l'un de ceux qui ont su exprimer, avec une remarquable concision, la vulnérabilité des "petites gens" face à l'existence, et plus généralement le désarroi du "faible" devant le "fort". Le faible et le fort formant souvent un couple. En quelques pages, il amène le lecteur çà imaginer une vie, et s'interroger sur une suite, et s'interroger sur une destinée. "Anouita" est le titre d'une nouvelle dans laquelle Tchékhov, en quelques pages d'un saisissant réalisme, nous décrit la vie d'une jeune femme et d'un étudiant en médecine.

12/2010

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Littérature étrangère

Trois années

Anton Tchékhov, Trois Années Traduction de Denis Roche Alexeï Laptev a trente-quatre ans quand il se rend au chevet de sa soeur malade, dans une petite ville de province. Il y tombe amoureux d'une jeune femme de douze ans sa cadette et ne sera pas long à la demander en mariage, sachant pourtant que sa passion n'est pas payée de retour. Laptev n'est pas un homme séduisant, mais il a pour lui sa droiture ainsi qu'une solide fortune, et sa demande sera acceptée. Trois années vont s'écouler, durant lesquelles les sentiments vont évoluer, le futur se dessiner, très logiquement sans doute mais avec cette nuance d'étrangeté, ces petits riens imprévisibles que l'art de Tchékhov est de parfaitement restituer, pour saisir la vie dans ce qu'elle a de plus intime, de plus secret, de plus singulier.

07/2009

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Petits classiques parascolaire

Une demande en mariage. Et autres pièces en un acte

Un jeune homme entreprend de faire une demande en mariage qui tourne au pugilat. Un propriétaire terrien, ours mal léché, vient réclamer de l'argent à une veuve résolue à rester fidèle à la mémoire de son mari. Un conférencier chargé de développer devant une assemblée de province les méfaits du tabac raconte en fait les déboires de sa vie conjugale. Trois pièces en un acte portant un regard terriblement moqueur sur le mariage, l'amour et la solitude dans la Russie du siècle dernier. Le dossier propose des exercices pour se familiariser avec les ressorts du genre théâtral (les caractères bien tranchés des personnages, l'efficacité des intrigues) et s'initier à l'art de la mise en scène.

10/2006

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Théâtre

Les trois soeurs

Recluses dans leur maison familiale, Olga, Macha et Irisa n'ont qu'un rêve : retourner à Moscou. La présence d'une batterie et de ses officiers dans leur petite ville de province change, pour un temps, le cours de leur vie : Macha, victime d'un mariage précoce, s'amourache du commandant, Olga trouve un regain d'énergie et Irina se fiance à un lieutenant. Mais bientôt, avec le départ des troupes et la mort en duel du fiancé d'Irina, la solitude revient, d'autant plus pesante qu'elle est dépouillée d'illusions. Et, de surcroît, la maison a été hypothéquée, à l'insu des trois soeurs. Le drame deTchekhov apparaît comme l'emblème d'une Russie au bord du gouffre dans une fin de siècle en proie à une immense détresse.

09/2002

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Théâtre

Les Trois Soeurs. Drame en quatre actes

Dans une ville de province, perdue dans l'immense Russie, trois sœurs s'ennuient, mais espèrent : Moscou, le retour de l'enfance, la vraie vie... Tout est encore possible le deuil est fini, la vie attend. La vie s'écroule, sans événement. Les officiers vont et viennent. Tous s'accrochent aux mots, mais les mots tuent ou s'usent. Les trois sœurs n'iront jamais à Moscou. Elles ont tout perdu, même l'espoir de partir. Les Trois Sœurs la plus tchékhovienne des quatre grandes pièces de Tchékhov, a inspiré les plus grands metteurs en scène depuis Stanislavski jusqu'à Pintilié et Krejca. Comment vivre, comment survivre, en ce monde, en Russie et ailleurs ? " A la fin, les sœurs sentent que c'est seulement en reconstituant leur ensemble qu'elles peuvent survivre. Elles se cherchent, s'embrassent, en quête d'une unité nécessaire. Olga n'a-t-elle pas peur non pas du fait qu'on va les oublier, mais plutôt du fait qu'on va oublier combien elles étaient : la femme-mère, la femme-femme, la femme enfant. Trois, la perfection "Lucian Pintilié).

09/2008

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Littérature étrangère

Nouvelles

Tchekhov est l'un des plus grands écrivains de la deuxième moitié du XIXè siècle, et, avec Maupassant, Katherine Mansfield et quelques autres, l'un des maîtres de ce genre difficile entre tous : la nouvelle. Le choix établi pour le présent volume donne au lecteur un aperçu de toutes les facettes de Tchekhov nouvelliste : le farceur, le psychologue, le peintre de mœurs, le visionnaire. A travers tous ces textes, les plus gros, comme Le Général à la noce, ou les plus raffinés, comme La Dame au petit chien, Monseigneur ou La Steppe, circule une qualité à la fois humaine et littéraire que jamais auteur n'a mieux maniée que Tchekhov : la compassion.

10/1996

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Théâtre

La Cerisaie

GAEV, ouvrant une autre fenêtre. Le jardin est tout blanc. Tu n'as pas encore oublié, Liouba ? Cette longue allée s'en va tout droit, comme une courroie tendue, elle brille par les nuits de lune. Tu t'en souviens ? Tu n'as pas oublié ? LIOUBOV ANDREEVNA, regarde le jardin par la fenêtre. Oh, mon enfance, ma pureté ! Je dormais dans cette chambre d'enfants, d'ici je voyais le jardin, le bonheur se réveillait avec moi tous les matins, et le jardin était comme il est là, rien n'a changé... Si je pouvais enlever ce poids de ma poitrine, de mes épaules, si je pouvais oublier mon passé ! GAEV Oui, le jardin sera vendu pour dettes, aussi étrange que cela puisse paraître.

01/2018

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Autres langues

Salle 6. Edition bilingue français-russe

Camisoles et barreaux aux fenêtres, la salle 6 est réservée aux fous sous la surveillance négligente du docteur Raguine. Indifférent au sort de ses malades qu'il considère comme irrémédiablement condamnés, Raguine se lie pourtant avec l'un d'entre eux, Gromov, atteint d'un délire de la persécution. Influencé par le désespoir de Gromov, le médecin sombre peu à peu jusqu'à rejoindre la salle 6... Avec une sobriété et une concision glaciales, Tchékhov retrace le naufrage d'un homme.

02/2006

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Poches Littérature internation

La steppe

Iégorouchka n'a pas encore dix ans lorsqu'il entreprend au cœur de l'été son premier grand voyage. Et ce sera pour lui la découverte émerveillée de la steppe russe, de cet océan sans vagues où quelques marchands naviguent en convois sur la grand-route, de ses lointains bleus traversés de brusques orages, de sa faune secrète ou familière, de son peuple de bergers et de cavaliers évanescents. Les veillées à la belle étoile où l'on forge le trésor des contes lui ouvriront aussi la porte des rêves. Mais les mystérieux kourganes en faction depuis le fond des âges conserveront tous leurs secrets. La Steppe, c'est aussi l'enfance revisitée par un écrivain encore jeune, engagé non sans appréhension sur les traces des maîtres qui ont chanté la nature russe: Tourgueniev, Tolstoï et surtout Gogol. Tchekhov voulait qu'on lût son récit " comme un gourmet mange les bécasses ". Plus d'un siècle après sa publication, il n'a rien perdu de sa délicate saveur.

02/1995

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Poches Littérature internation

L'Ile de Sakhaline

Quand Tchékhov part pour l'île de Sakhaline, en avril 1890, personne ne comprend ses raisons. Lui-même, incapable d'en donner, se contente de parler de mania sachalinosa. Il s'agit là de l'épisode le plus étrange de sa vie. Décidé à mener une enquête sur ce lieu maudit voué au bagne et à la déportation, il se met en route dans des conditions folles. Il n'a aucun papier officiel, ni ordre de mission, ni même une lettre de recommandation. Après deux mois et demi d'un voyage exténuant, il risque de se voir prier de retourner d'où il est venu. Il affronte le froid, la pluie, les inondations, puis la chaleur, la poussière, les incendies de forêts. Voici enfin l'île de Sakhaline, au large de la Sibérie : " Tout autour la mer, au milieu l'enfer. "

06/2001

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Littérature française (poches)

Ivanov.La mouette

Tchékhov écrivait au sujet d'Ivanov : " C'est la première fois que j'ai fait une pièce, ergo, les erreurs sont obligatoires. Le sujet est compliqué, mais pas sot. Chaque acte se termine comme mes récits : je conduis l'action paisiblement, et à la fin, j'envoie au spectateur un coup sur la gueule [...]. Si mauvaise que soit la pièce, j'ai quand même créé un type qui possède une signification littéraire, j'ai créé un rôle que seul osera jouer un acteur de talent ... ". Quant à La Mouette, qui fut la seconde pièce importante composée par Tchékhov, il l'annonçait en ces termes : " je l'écris non sans plaisir, bien que j'y maltraite affreusement les règles de la scène. C'est une comédie, trois rôles féminins, six masculins, quatre actes, un paysage (vue sur lac) ; beaucoup de conversations sur la littérature, peu d'action, cinq pouds d'amour. "

11/1996

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Disques et K7 Littérature

De l’amour et autres nouvelles. 1 CD audio MP3

Voici des nouvelles sur le "royaume des femmes". Ainsi, la Dame au petit chien promène son ennui et son chien sur la digue d'une station de la mer Noire. Un homme solitaire la remarque, l'aime, mais ne peut triompher plus tard de toutes les barrières qui se dressent sur le chemin de leur bonheur. Tchékhov souffrait d'une impossibilité d'aimer. Mais l'amour lui inspire émotion ou ironie - "Si vous craignez la solitude, ne vous mariez pas" -, et une grande variété de tableaux : "Une nouvelle qui n'a pas de femmes, écrit-il, c'est une machine sans vapeur". L'héroïne par excellence est pour lui la femme incomprise, qui rêve d'une autre vie, inaccessible.

11/2019