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Allen Ginsberg

Extraits

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Littérature anglo-saxonne

Sur la route

"Avec l'arrivée de Neal a commencé cette partie de ma vie qu'on pourrait appeler ma vie sur la route. [...] Neal, c'est le type idéal, pour la route, parce que lui, il y est né, sur la route...". Neal Cassady, chauffard génial, prophète gigolo à la bisexualité triomphale, pique-assiette inspiré et vagabond mystique, est assurément la plus grande rencontre de Jack Kerouac, avec Allen Ginsberg et William Burroughs. La virée, dans sa bande originale : un long ruban de papier, analogue à celui de la route, sur lequel l'auteur a crépité son texte sans s'arrêter, page unique, paragraphe unique. Aujourd'hui, voici qu'on peut lire ces chants de l'innocence et de l'expérience à la fois, dans leurs accents libertaires et leur lyrisme vibrant ; aujourd'hui on peut entendre dans ses pulsations d'origine, le verbe de Kerouac, avec ses syncopes et ses envolées, long comme une phrase de sax ténor dans le noir. Telle est la route, fête mobile, traversées incessantes de la nuit américaine, célébration de l'éphémère.

05/2012

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Poésie

Des solitudes peuplées d’abandon

Bob Kaufman (1925-1986) est l'un des poètes emblématiques du mouvement Beat. Né à la Nouvelle-Orléans, il navigue sur des navires marchands puis rencontre William S. Burroughs et Allan Ginsberg à New-York. Il s'installera ensuite à San Francisco en 1958 et y séjournera presque toute sa vie. Son épouse Eileen, pour laquelle il écrit un poème qui figure dans le recueil Solitudes peuplées d'abandon, l'a décrit comme " un orateur brillant, un poète spectaculaire et un être humain chaleureux et romantique ". Et c'est principalement elle qui collectera les poèmes qu'il écrivait sur des bouts de papier, des serviettes ou des carnets. Il n'avait pas pour ambition de devenir célèbre et était un poète de l'oralité comme le veut la tradition des poètes du mouvement Beat. Ses poèmes, écrits sous l'influence des amphétamines, drogues hallucinogènes ou alcool, témoignages de violences policières ou psychiatriques sont surtout influencés par la musique, le jazz et le Be bop.

04/2024

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Histoire littéraire

Anges batailleurs

"La révolution gay fut d'abord et avant tout une révolution littéraire". Au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, aux Etats-Unis, une nouvelle génération d'écrivains s'est imposée et a durablement laissé son empreinte sur le paysage artistique, culturel et social, non seulement de l'Amérique mais du monde entier. Leurs noms? Truman Capote - l'enfant terrible, pourfendeur "de sang froid" de la société mondaine. Gore Vidal - chroniqueur affûté de la vie politique et sexuelle de ses contemporains. Tennessee Williams - le damné magnifique qui, presque à lui seul, redéfinit les contours du théâtre américain. Mais encore James Baldwin, Christopher Isherwood, Allen Ginsberg ou, plus près de nous, Edmund White et Tony Kushner... Point commun de tous ces écrivains, outre l'insolence de leur talent ? Leur homosexualité assumée, sinon affichée, en un temps où l'on n'appréciait guère ce genre de revendications... Loin des cortèges de manifestants, c'est par le verbe que ces "éminents hors-la-loi" brisèrent le tabou et ouvrirent la brêche qui allait mener à l'un des bouleversements les plus importants de ce dernier demi-siècle dans nos sociétés modernes.

09/2013

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Biographies

Dossier Trocchi

"J'aurais voulu être Alexander Trocchi. J'aurais voulu être aussi beau, aussi singulier, aussi talentueux que lui. J'aurais aimé moi aussi être un séducteur en série, un libertin sans entraves. Moi aussi, j'aurais été adulé par Patti Smith, William Burroughs, Allen Ginsberg, Jim Morrison, Leonard Cohen, John Lennon ou Eric Clapton. En Alexander Trocchi, j'ai cru voir mon envers solaire, mon frère de lumière, un modèle, un exemple à suivre. Il avait fait de sa vie une oeuvre d'art. Et puis, un jour, j'ai découvert qui il était vraiment". Proche de Debord, Alexander Trocchi (1925-1984), lettriste puis situationniste, a été éditeur à Paris, journaliste puis capitaine de chaland à New York, et serait peut-être devenu un grand écrivain s'il n'avait eu un talon d'Achille : l'héroïne, dont il était un fervent défenseur. Détesté par les bienpensants, poursuivi par la police, il a passé son temps à fuir les auto rités comme les responsabilités. Evoquant une époque bohème presque irréelle, Christophe Bourseiller réhabilite ce personnage déclassé, hors norme, "dandy psychédélique" pour les uns et "Camus écossais" pour les autres.

01/2023

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Photographes

Un livre de jours

" Chaque jour est précieux, parce que nous respirons encore pour rester attentifs, chacun à notre façon, émus par la lumière qui tombe sur une haute branche, la table de travail le matin, la tombe d'un poète bien-aimé. " Un livre de jours retrace en photos une année de vie dans l'univers de Patti Smith. Chaque jour est l'occasion de découvrir un nouveau cliché de l'autrice ou de sa collection. De sa guitare favorite à des images de son enfance en passant par son édition rare d'Une saison en enfer ou un portrait d'Allen Ginsberg, nous plongeons de manière ludique et esthétique au coeur du monde fascinant d'une artiste culte qui se dévoile ici comme jamais. Accompagnés de légendes pleines d'esprit et de douceur, les 366 visuels, poétiques, tendres et souvent nostalgiques, sont aussi une célébration de la vie et de toutes les petites réjouissances qu'elle offre chaque jour. Pour rendre hommage à la France et à ses lecteurs français qui lui sont si chers, Patti Smith a personnalisé cette édition avec une préface et des photos inédites.

09/2023

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Poésie

Saisis-toi de mon coeur et dépose-le sur l'horizon

Saisis-toi de mon coeur et dépose-le sur l'horizon s'ouvre sur " Semis de ruines ", première partie introspective, qui explore les doutes et les douleurs, intérieures et physiques, de l'auteur, dans des formes de plus en plus déstructurées au fil des textes. La deuxième section, " Saisis-toi de mon coeur (...) " présente des textes à l'impératif, comme si l'auteur enjoignait le lecteur, ou lui-même, d'agir pour se sortir de leur introspection, ou d'une léthargie qui ne dit pas son nom. La troisième et dernière partie, " Une pastorale française ", livre des textes dont les titres sont inspirés de textes ou d'ouvrages américains (Pastorale américaine de Philip Roth, La nuit américaine de Jim Morrison, La chute de l'Amérique d'Allen Ginsberg, ...), tous requalifiés avec les adjectifs "français. e. s" ou le nom France. Ces textes ouvrent le regard de l'auteur, mélancolique, sur son pays et livrent une nouvelle vision de celui-ci. Silvère Cordin déstructuralise les formes, et son écriture, lyrique, pétrie de symbolisme, compose avec les influences de la littérature et poésie américaines. L'auteur livre ainsi un recueil qui détonne dans le paysage poétique actuel.

09/2025

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Littérature française

Barroco bordello

Parti sur les traces de Robert Desnos et de son séjour à Cuba en 1928, le narrateur arpente les rues de La Havane, découvre les nombreuses églises et les bars, flâne sur le Malecón pour y capter le "réel merveilleux" auquel il finira par succomber. Au fil de ses séjours, il croise des personnages hauts en couleur, dont un ancien guérillero, des musiciens, des anonymes extravagants rêvant de départs, une riche New-Yorkaise qui attend la chute du castrisme, une mystérieuse infirmière, un prêtre de la santería ... Des souvenirs remontent : une amante ensorceleuse, un chauffeur de taxi fanfaron, des poètes et des cinéastes, ainsi que des figures illustres - Sartre et Beauvoir enflammés par la révolution, Alejo Carpentier, Lezama Lima, le boxeur Kid Chocolate, Paul Morand, le coureur automobile Fangio (kidnappé par les barbudos ), Hemingway, Allen Ginsberg, García Lorca et quelques invités surprises, tels que le jeune Leonard Cohen ou encore Anaïs Nin. Avec cette sarabande baroque, traversée par les sursauts de l'Histoire, saturée de lumière, de rêves, de parfums et de corps, Thierry Clermont poursuit sa fréquentation des îles, entamée par le récit vénitien San Michele , paru en 2014.

05/2020

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Non classé

Le Dernier des mocassins

Le livre culte du dernier des beats. Enfin ! Né en 1935 au Kansas, Charles Plymell a passé sa jeunesse sur la Route 66. Il a travaillé sur des pipelines, chevauché des taureaux sauvages dans des rodéos, été dynamiteur de montagne, cueilleur de houblon. Entre autres. Ce fut aussi l'un des premiers hipsters du Middle West, abusant de toutes les drogues en vogue à l'époque, du jazz au peyotl. Lorsqu'il s'installe, en 1962, à San Francisco, au carrefour entre Haight et Ashbury, son appartement devient un lieu de passage obligé de la contre-culture naissante. C'est là, lors d'une LSD party, que les écrivains de la Beat Generation font la connaissance des hippies. Très vite, Neal Cassady et Allen Ginsberg, qu'il va présenter à Bob Dylan, viennent habiter chez lui. Infatigable animateur du mouvement Beat, il publie des dizaines de revues underground (c'est lui qui découvre Robert Crumb) et de recueils de poésie. Le Dernier des mocassins raconte dans un style incomparable cette vie haute en couleur. Charles Plymell le dédie à tous les junkies, psychopathes, freaks, arnaqueurs, criminels, artistes, poètes, homos, flics, cow-boys, camionneurs, ainsi qu'à toutes les petites vieilles qui ont fait le voyage avec lui sur l'autoroute de la Benzédrine.

11/2021

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Divers

Au crépuscule de la Beat Generation

Au cours des années 1950, une nouvelle génération d´auteurs et d'artistes ébranle l´Amérique avec son style percutant et contestataire. Ils prennent le nom de Beat Generation, nom signifiant à la fois "génération battue" , "génération de la pulsation" et "génération en quête de béatitude" . Parmi eux Jack Kerouac, William S. Burroughs, Neal Cassady... En 1988, le journaliste français Gilles Farcet se rend à New York auprès d´Allen Ginsberg - l'un des plus célèbres poètes américains du 20e siècle, conscience morale de l'Amérique et pilier central du mouvement - pour observer, après trois décennies de culture Beat, vers quelle maturité " la route " chère à Kerouac a conduit ses auteurs. Ce qui n'était pas prévu, c'est qu'un véritable "clochard céleste" déboule au cours de ses entretiens : poète sauvage, incarnation pure de l'esprit Beat, génie marginal dont les paroles, fusant par giclées épaisses, expriment sans filtre le souffle de la grande pulsation, et entraînent Gilles dans un voyage intérieur "sur la route" de l'initiation psychédélique. Sur la base des témoignages de Gilles Farcet, Etienne Appert nous (re)plonge dans l´histoire et l'héritage de ce mouvement qui a nourri la plupart des contre-cultures du XXe siècle (beatniks, hippies, punk, écologistes...) et changé la face de l´Amérique.

04/2023

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Variété internationale

Dylan, in absentia

Eté 1966. Bob Dylan entre en dissidence de sa propre dissidence en refusant d'être le guide de sa génération. Vivant jusqu'alors en roue libre — Like a Rolling Stone — l'artiste, ébloui par le soleil d'un petit matin neuf à Woodstock, après trois nuits passées sans sommeil, zigzague sur sa moto et chute sur l'asphalte déjà tiède. Blessé aux cervicales, le chanteur est hospitalisé. Bientôt sevré de la drogue, il se met au vert dans les environs de New York, à Byrdcliffe. Donné pour mort, absent médiatiquement, cherchant à tout prix à fuir la célébrité pour honorer son mariage et devenir un bon père, Bob Dylan amplifie malgré lui sa légende. Nicolas Comment suit à la trace cet homme de vingt-sept ans en lutte contre son double. Au fil des pages, passent d'autres garçons sauvages, tels Brian Jones, Allen Ginsberg, The Band, Jimi Hendrix, ainsi que les silhouettes élancées de quelques femmes d'exception : Edie Sedgwick, Sally Grossman, et surtout, la "Dame aux yeux tristes des basses terres" de Blonde On Blonde : Sara. Pour elle, pour ses enfants, Dylan tente d'échapper à la "Société du Spectacle" au moment où il en devient un des mythes, par son absence même.

03/2022

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Non classé

The Town and the City

"De Kerouac, on a surtout lu Sur la route et Les Clochards célestes. On connaît moins The Town and the City, son premier roman, publié en 1950, celui qui annonce l'inspiration fabuleuse d'un auteur prolifique. "The Town", c'est en fait Galloway (Massachusetts), petite ville de tisserands où s'écoule une existence mi-rurale, mi-citadine, celle de la famille Martin, unie par l'affection et soucieuse de faire durer les bonheurs fragiles - le cidre qu'on boit au gallon, le chahut des polkas, l'émoi des premières tendresses, sous les feuillées tremblantes. "The City", le New York des années 1940, en est la figure d'opposition, où le jeune Peter Martin découvre l'ébullition de la vie urbaine, mais aussi la fureur poétique - on assiste à l'émergence prometteuse de la Beat Generation, chacun des personnages de la "city" incarnant un adepte du mouvement : Leon Levinsky est Allen Ginsberg, Kenneth Wood est Lucien Carr, Will Dennison campe William Burroughs. Il faut relire The Town and the City, ce roman sur lequel Kerouac a planché de 1946 à 1948, qui dépeint avec une gaieté triste, comme s'il s'agissait d'une civilisation vouée à disparaître, la beauté brute des cols bleus, la force de leurs traditions et de leur musique folk." Marion Bet, Zone critique.

03/2022

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Poésie

Un métro pour Far Rockaway

Lawrence Ferlinghetti, né le 24 mars 1919 à Yonkers, dans l'état de New York, et mort à 102 ans le 22 février 2021 à San Francisco, est un poète et éditeur associé à la "beat generation" . Il est le fondateur de la librairie City Lights à San Francisco, ainsi que des éditions du même nom, qui ont publié, entre autres, des livres de Jack Kerouac, Jack Spicer, Robert Duncan, Frank O'Hara, Denise Levertov, ou encore Allen Ginsberg â dont le recueil Howl, paru en 1956 et quatrième livre publié par les éditions, connut un scandale retentissant à la suite duquel Ferlinghetti fut arrêté pour outrage aux bonnes moeurs. Son ensemble de poèmes le plus connu est A Coney Island of the Mind, paru en 1958, énorme succès outre-Atlantique, traduit en langue française un demi-siècle plus tard aux éditions Maelstrom. En 1997 paraît un autre ensemble, bâti sur le même principe, A Far Rockaway of the Heart. Il s'agit, dans l'un et l'autre de ces recueils, d'un ensemble de poèmes autobiographiques et intimes (Coney Island et Far Rockaway sont deux quartiers de New-York où il a vécu) mais aussi d'évocations littéraires, historiques, sentimentales et géographiques de l'Amérique â' comme un portrait poétique et éclaté de l'auteur, sinon de toute une génération.

11/2025

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Littérature anglo-saxonne

Paul prend la forme d'une fille mortelle

"Il était Allen Ginsberg et Barbra Streisand et Kim Gordon tout à la fois". Iowa City, 1993. Paul Polydoris a tout d'un étudiant comme les autres. Il va un peu en cours, souvent en boîte, cumule les petits boulots et enchaîne les conquêtes. Mais Paul a un secret : pour séduire qui il désire, il a le pouvoir de se transformer en fille, de pied en cap, et de devenir Polly. Le jour où il tombe amoureux de Diane, Paul veut tout lui avouer. Mais qui est-il vraiment, et pourquoi pas les deux ? Est-ce que Diane l'acceptera ? Est-il seul dans ce cas ? Son voyage intérieur au coeur du genre va se transformer en road trip riche en rencontres, des bars de la côte Est jusqu'à San Francisco. Avec un humour et une liberté incroyables, ce roman queer devenu culte est une bou ée d'air frais qui joue avec les genres, au sens propre et figuré. Entre Orlando de Woolf et les Chroniques de San Francisco de Maupin, Paul prend la forme d'une fille mortelle rend hommage par la fiction à l'histoire de la communauté LGBT, à l'heure où celle-ci, aux USA et ailleurs, est en danger. "J'adore ce livre terriblement hot, dans toute sa joie de vivre et son impertinence. Il est aussi libérateur que contagieux". MAGGIE NELSON, AUTRICE DES ARGONAUTES

08/2025

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Bouddhisme

La rencontre du bouddhisme et de l'Occident

D'Alexandre le Grand à Marco Polo, de Schopenhauer à Nietzsche, de Carl Gustav Jung à Allen Ginsberg, d'Helena Blavatsky à Alexandra David-Neel, des Transcendantalistes aux stars hollywoodiennes, de nombreux voyageurs, penseurs et artistes occidentaux se sont passionnés pour la sagesse du Bouddha. Pour la première fois, ce livre relate les grandes étapes de la rencontre du bouddhisme et de l'Occident et montre combien le bouddhisme fut, et reste, profondément réinterprété à partir de prismes culturels déformants. La mise au jour de ces imaginaires, notamment celui, très ancien, concernant le mythe du " Tibet magique ", éclaire en profondeur le succès actuel du bouddhisme en Europe et aux Etats-Unis. Cet ouvrage permet également de comprendre pourquoi, après l'échec des grandes idéologies religieuses, scientistes et politiques, le bouddhisme connaît une audience croissante en Occident. Beaucoup voient en effet dans la pensée bouddhique une spiritualité laïque, une philosophie humaniste et une éthique de la responsabilité particulièrement pertinentes pour répondre aux besoins spirituels des individus et aux grands défis planétaires du siècle à venir. Privilégiant l'action sur soi à l'action sur le monde et apportant un juste équilibre entre raison et intuition, le bouddhisme n'est-il pas appelé à corriger les excès d'une civilisation occidentale trop exclusivement préoccupée de maîtrise technique au détriment du sens et de l'intériorité ? Informatif et distancié, cet ouvrage permet à chacun de se faire une opinion sur cette rencontre du bouddhisme et de l'Occident, dont l'historien des civilisations Arnold Toynbee n'hésitait pas à affirmer qu'elle constituait " l'événement le plus significatif du XXe siècle ".

11/1999

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Jazz, Blues, Soul, Rap, Reggae

Mystère Monk

Un livre illustré de photos et de dessins originaux qui propose une approche collective, multiple, textet et image, pour percer le fameux mystère Monk. Dans l'histoire du jazz, il a une place unique. C'est un génie, et un musicien inclassable qui dépasse le genre où il s'est illustré. C'est aussi un personnage énigmatique dont on n'a jamais fini de faire le tour... Il y a quarante ans, le 17 février 1982, disparaissait l'une des figures essentielles du jazz : Thelonious Sphere Monk. Poète de l'essentiel, il a écrit quelques unes de plus belles pages du jazz moderne avec Charlie Parker, Miles Davis, Sonny Rollins et John Coltrane. Le pianiste est singulier, le compositeur, auteur du célèbre standard " Around Midnight ", est l'un des plus prolifiques de l'histoire du jazz. L'homme est fantasque, mutique, mystérieux. Dans Mystère Monk, Franck Médioni a rassemblé plus de cent-vingt contributions de par le monde. Ils sont musiciens (Sonny Rollins, Herbie Hancock, Chick Corea, Martial Solal, Archie Shepp, Bill Frisell, Joe Lovano, John McLaughlin, Laurent de Wilde, Yaron Herman, Henri Texier, Bernard Lubat, Jean-Claude Vannier, Alain Planès, Pascal Dusapin...), journalistes (Michel Contat, François-René Simon, Guy Darol, Edouard Launet...), musicologues (Leila Olivesi, Lewis Porter, Philippe Baudoin), écrivains (Jacques Réda, Yannick Haenel, Philippe Sollers, Jean Echenoz, Yves Buin, Zéno Bianu, Allen Ginsberg, Christian Bobin, Sylvie Kandé, Jack Kerouac, Thomas Vinau, Esther Tellermann, John Edgar Wideman, Julio Cortázar, Roberto Bolano, Nimrod, Eric Sarner, Marcuse Malte, Pacôme Thiellement...), photographes (Jean-Pierre Leloir, Guy Le Querrec, Bob Parent, Roberto Polillo, Marcel Fleiss, Christian Rose...), dessinateurs (Enki Bilal, José Munoz, Cabu, Serguei, Willem, Blutch, Youssef Daoudi, Edmond Baudoin, Louis Joos, Jacques Loustal, Jacques Ferrandez, Serge Bloch, Jochen Gerner, Charles Berberian, Christophe Chapouté, Albin de la Simone...), peintres (Victor Brauner, Willem de Kooning, Miquel Barceló, Ben Vautier, Ernest Pignon-Ernest, Charlélie Couture...) ou réalisateurs (Bertrand Tavernier, Clint Eastwood). Cet ouvrage collectif est kaléidoscopique. Il multiplie les angles (témoignages, analyses, récits, fictions, poésies, photographies, dessins, peintures). Un livre polyphonique qui est à la fois chronologique et thématique. Ecritures variées, rythmes éclatés, images et couleurs démultipliées, un portrait saisissant de Monk s'esquisse.

10/2022

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Non classé

La source de lumière

Depuis plus de trente maintenant, grâce à ses très nombreuses publications, ouvrages analytiques, articles d'art spécialisés, et principalement recueils de poèmes, Nina Živancevic nous offre la sagesse de sa pensée, dans une créativité prolixe. Ses mots sont comme des rires, des cris qui soulagent au milieu des désespoirs et des sanglots quotidiens du monde. Sa poésie sonne et raisonne, elle prend l'intensité de la parole vraie qui parle au réel. Comme si elle inventait chaque fois une nouvelle langue au rythme imprévu de la réalité. Elle écrit comme elle vit dans la force du mouvement. Impromptue, surprenante, psychédélique et surtout émouvante, sa poésie ne finit pas de nous toucher au plus profond de notre être par la sincérité et la lucidité qui inspirent cette poétesse en permanence. Stavroula Bellos. Nina Živancevic poursuit dans son nouveau recueil de poésie La source de lumière le chemin de ses receuils précédents mais avec cette fois-ci avec un souffle politique semblable à celui d'Allen Ginsberg (dont elle fut l'assistante). En sa qualité de poète transnationale, elle évoque sa vie à Paris, marquée par la réalité française concernant la situation des migrants tout en se souvenant de son passé à Belgrade et de la Yougoslavie et de ses guerres civiles. Elle nous parle aussi de New York, des Etats-Unis confrontés à la question de la gentrification, mais aussi des évènements en Syrie et en Afghanistan. Nous sommes enfin émerveillés par ses pensées sur la Grèce Antique, sur les philosophes comme Nietzsche, Freud, Hannah Arendt, etc. Biljana D. Obradovi ? . Parfois poésie dit ‘didactique', parfois poésie-essai, parfois poésie d'images, parfois poésie du quotidien, presque toujours poésie dédiée à d'autres - l'écriture comme conversation, réponse, ouverture d'un dialogue futur. Cette compilation de textes par l'auteure Nina Zivancevic reflète une vie de rencontres intellectuelles, de rencontres produites à travers la musique (Lou Reed et John Cage) et des livres (Walter Benjamin ou de Kafka). Ses poèmes nous ouvrent sa porte, nous invitent à entrer et à voir et revoir ce que les livres, la musique, la cuisine, l'art plastique et les idées d'autres artistes ont légué à la poésie contemporaine. Jennifer K Dick. Illustration de couverture : Mihailo Stanisavac

09/2021

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Revues

William Carlos Williams

Figure majeure de la poésie contemporaine, William Carlos Williams est né en 1883 à Rutherford, une bourgade du New Jersey proche de la ville de Paterson et de New York. Il s'est attaché tout au long de son oeuvre à inventer une forme de poésie entièrement nouvelle, apte à rendre compte de la spécificité de l'expérience américaine et attentive à la vie des gens ordinaires. Son père et sa mère avaient été élevés dans les Caraïbes, respectivement en République dominicaine et à Porto Rico. Ils parlaient espagnol entre eux, si bien que cette langue fut la première dans laquelle baigna le jeune Williams dont la vie resta marquée par un soubassement culturel pluriel. Pédiatre et médecin généraliste d Rutherford où il exerça de 1910 à 1951, Williams écrivait parfois ses poèmes sur des feuilles d'ordonnance, entre deux visites à ses patients. Mais le point essentiel est que son métier lui permettait d'observer les conditions d'existence concrètes de ses semblables, nourrissant son projet poétique tout en aiguisant sa conscience sociale et politique. Sa poésie trouvait pour une large part son impulsion première dans les circonstances locales. "J'étais déterminé à utiliser le matériel que je connaissais", disait-il, revendiquant ainsi une poétique américaine du documentaire. Marqué à ses débuts par l'imagisme et proche d'Ezra Pound, Williams participa au seuil des années trente à l'émergence de l'objectivisme. A partir de 1944, il travailla à Paterson, son maître-livre publié de 1946 d 1958 et dont on a pu dire qu'il s'agissait d'un "Art poétique pour l'Amérique contemporaine". En dépit de l'importance de ses expérimentations formelles et de ses innovations dans l'idiome américain, William Carlos Williams ne bénéficia que d'une reconnaissance assez tardive. Le prix Pulitzer de poésie lui fut décerné en mai 1963, deux mois après sa mort. A l'automne de sa vie, Williams était cependant devenu une référence majeure pour la Beat Generation, en particulier Allen Ginsberg, ainsi que pour l'Ecole de New York, la Renaissance de San Francisco et les poètes du Black Mountain College. Pierre Vinclair, Robert Lowell, Hélène Aji, Jonathan Pollock, Ciarán O'Rourke, Erin E. Templeton, Charles Olson, Stéphane Bouquet, Hadrien France-Lanord, William Carlos Williams, Samantha Lemesnier, Jacques Darras, Alain Pailler, Auxeméry, Yves di Manno, Thierry Gillybceuf, Philippe Blanchon.

05/2025

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Thèmes photo

Photographie 2010-2020

Arrivé à Paris à 16 ans, en 1967, s'ouvrant à la philosophie, Antoine Rozès lit avec intérêt Herbert Marcuse, les textes contestataires de Wilhelm Reich, Sigmund Freud et Michel de Certeau puis suit les cours de l'Ecole des Beaux-Arts. En19 71 , il part non loin de Copenhague, à Christiania, quartier auto-proclamé au droit illimité de vivre à sa guise. Puis de nombreux voyages, Inde, Norvège le mènent aux Etats-Unis. En 1975, la Californie, alors le seul lieu où la photographie est considérée comme un art à part entière et un langage de combat. La contre-culture de la beat Generation lancée par Jack Kerouac et Allen Ginsberg, rythme encore les jours et les nuits de San Francisco. Il suit auprès de Pirkle Jone, Jerry Burchard et Margery Mann des cours de photos au San Francisco Art Institute. Dès 1981, installé dans son atelier actuel qu'il partage avec Raymond Hains, Yves Oppenheim et Loïc Le Groumellec, Antoine Rozès se lance dans des compositions qui "déconstruisent" les choses "afin de voir ce qui arrivera ensuite". Tirés hors du registre classique, décalés afin de leur donner une autre densité grâce aux effets du procédé novateur de lames de lumière qu'il a mis au point, le temps et l'espace sont comme des outils qui se superposent, obéissent seulement à l'aléatoire, créent des profondeurs à la fois maîtrisées et laissées volontairement indépendantes. La rapidité extrême de cette décomposition échappe à l'oeil nu. Différentes expositions et publications de 2010 à 2015 lui valent un public fidèle et la reconnaissance par la critique d'un style résolument à part, unissant aux formes classiques de la beauté des chocs visuels modernes. Puis à partir de 2011 et pendant quatre années de suite en Dordogne. Tel Orphée qui charmait les bêtes, les montagnes et les arbres, il se fait l'ami à titre provisoire d'un petit territoire accroché à flanc de coteau et y établit un chantier éphémère au milieu d'une futaie poussant sans autre ordre que celui des caprices naturels. Tout en conservant sa ligne initiale, Antoine Rozès se lance à raison de quatre ou cinq semaines par an dans une tâche considérable. Profonde, fantastique, mobile, angoissante parfois, vide de toute présence, la nuit jamais oubliée de sa mémoire sert autant de décor que de personnage central et agit comme un nouveau champ pour ses créations. Le hasard intervient comme un metteur en scène et utilise les lames de lumière comme les vrais acteurs de la pièce. Le résultat aboutit à ces vues surprenantes, ces "chaotiques arborescences" dont parle le philosophe et historien d'art Matthieu Corradino. Seul dans la forêt, le sentiment d'impermanence ne le quitte jamais et demeure derrière lui comme une présence tutélaire, amicale certes, menaçante néanmoins. Sur ces arpents plantés de hauts arbres, une fois les ténèbres régnant, il reconnaît que l'atmosphère à l'évidence oppressante, invite à l'humilité face au Créateur, à la notion de fragilité et au respect de la durée infini du végétal et du minéral par rapport à celle, si fugace, de l'homme.

01/2021