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Lenka Chytilová, Veronika Zacharová

Extraits

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Littérature étrangère

L'heure du choix

Avoir vingt ans à Barcelone au milieu des années soixante, c'est chercher sa voie dans un pays éteint, soumis à l'ordre franquiste, où la tragédie de la guerre civile n'en finit pas de traîner sa cohorte de vainqueurs et de vaincus. Les héros se sont tus depuis longtemps. Certains comme Juan et Lena n'attendent rien, sinon d'hériter l'aisance de leurs parents. Alberto, lui, aspire à devenir un immense artiste. Sa famille est pauvre, ses amis distingués, ses camarades d'université partagent leur temps entre flirts et militantisme révolutionnaire. En ces années indéfinies, opaques, émerge cependant une société nouvelle où, peu à peu, s'opère une transformation radicale qui va bouleverser toutes les sociétés. Certains la sentent et sont poussés à faire des choix. Dans la vie d'Alberto, comme dans celle de tout homme, viendra un moment décisif qui, fatalement, infléchira le cours du futur en lui faisant prendre un chemin auquel il n'était pas préparé. Dans ce roman de l'apprentissage de l'artiste, la trame réaliste, l'abondance des personnages, le panorama social, politique et esthétique servent de décor aux thèmes qui jalonnent l'œuvre de Félix de Azua : la place de l'artiste moderne à l'ère de la barbarie des images et de la société du spectacle.

11/2004

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Lecture 6-9 ans

Les Hockey-Kids. L'aventure commence

Lena, Max et Lars sont stupéfaits : comme par un fait exprès, le petit frère casse-pied et Tom le frimeur du club de foot atterrissent avec les trois amis dans le nouvel atelier de hockey. Ca ne pourrait pas être pire ! Ou au contraire ? Pourquoi on ferait finalement des rencontres secrètes dans la cour de l'école et qu'est-ce que les oreilles rouges de Tom ont à voir avec ça ? Soyez prêts quand dans le premier tome de la série des Hockey-Kids L'aventure commence, une équipe comme il n'y en a jamais eue se constitue, et cela malgré tous les obstacles ! Une aventure palpitante autour de l'amitié, de l'école et du plus génial des sports du monde : le hockey. A partir de 6 ans Postface écrite par la Présidente de la Fédération Européenne de Hockey, Marijke Fleuren. Connue dans le monde entier, cette série de livres pour enfants traduite en plusieurs langues passionne les petits joueurs de hockey autant que ceux qui veulent le devenir. Depuis quatre ans ces trois amis se mettent en route pour des lectures à travers les clubs, les bibliothèques et les écoles, en Allemagne ainsi qu'à l'étranger. Cette version de livre de poche se prête notamment pour les lectures en classe (école primaire).

11/2018

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Témoignages

Lève-toi et marche ! Grâce à la science

Le premier handicapé en France qui recouvre l'usage de ses jambes et de son bras droit grâce à l'implant de neurostimulateurs médullaires. Ancien fusilier commando au sein de l'armée française, Adrien Bocquet, victime d'un grave accident, se retrouve paraplégique à l'âge de 21 ans. Prisonnier de son corps et de ses douleurs insupportables, il pense à la mort comme seule porte de sortie. Jusqu'au jour où il croise la route d'un professeur qui lui parle pour la première fois de neuroscience. Adrien Bocquet devient ainsi le premier français à avoir été triplement implanté de neurostimulateurs médullaires, qui lui permettent de ne plus souffrir et de recouvrir l'usage de ses deux jambes et de son bras. Alors qu'il était dans une chaise roulante, Adrien marche de nouveau. Adrien sait cependant qu'en étant le premier, il sert de cobaye pour la science et que sa vie est continuellement en sursis. Il échappera ainsi plusieurs fois à la mort. Dans ce récit poignant, il nous raconte ainsi son combat pour sa survie, ses aspirations pour " une vie normale ", avec en ligne de mire, sa fille Léna, son véritable moteur, et sa femme Manon, qui force l'admiration par son amour sans failles. Il souhaite laisser la trace d'un papa qui n'a jamais cessé de se battre. Une leçon de vie pour tous.

05/2022

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Art contemporain

Palais de Tokyo Magazine N° 36 : Amour, amours, amourxs

Le numéro 36 du magazine du Palais de Tokyo propose d'explorer la multiplicité, l'hybridité et la fluidité des identités et des manières d'aimer, la pluralité et la complexité de nos affects et de nos sexualités. Il n'y a peut-être pas de frontières aux diverses façons de vivre et d'appréhender nos sentiments. Dans cette perspective, ce numéro est conçu comme un reader de sensibilités, où la part de complicité et de contagions entre les travaux des artistes et auteur·rices est tout aussi importante que leur contribution respective. Raconter ces intimités, dans la réciprocité du souci de l'autre, c'est reconsidérer des voix et des récits trop souvent négligés par les discours conventionnels sur l'amour. Des contributions textuelles et visuelles situées, courtes et incisives, essaiment des perspectives instables et déviantes, comme autant d'herbiers de fantasmes à la lisière de nos êtres particuliers. Elles subvertissent à leurs manières, résolument et joyeusement, les limites de l'hégémonie pour venir fleurir sur les fondements d'affinités élusives, subjectives et politiques. Publié à l'occasion des expositions suivantes au Palais de Tokyo du 19 octobre 2023 au 7 janvier 2024 ? : exposition collective Hors de la nuit des normes, hors de l'énorme ennui ; exposition de Lili Reynaud-Dewar, Salut, je m'appelle Lili et nous sommes plusieurs ; exposition de Jakob Lena Knebl et Ashley Hans Scheirl, Doppleganger !

10/2023

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Sciences politiques

La justice transitionnelle. De l'Afrique du Sud au Rwanda

Justice transitionnelle ? Connais pas. Pourtant c'est désormais, dans les relations internationales, une "recette" devenue comme une norme qui s'appliquerait à tout pays sortant d'une dictature ou d'une guerre et aspirant à une vie politique et civique pacifiée. Les pays concernés sont aujourd'hui légion : Afrique du Sud, Rwanda, Sri Lanka, Ouganda, Libye, Côte d'Ivoire, Égypte, Tunisie, Guinée, Maroc, sans oublier nombre de pays latino-américains et européens - ceux autrefois dominés à l'Est par les régimes communistes, ou l'Espagne hantée par les fosses communes du régime franquiste. Dans tous les cas, il a été question de "commissions Vérité et Réconciliation", de guérison des atrocités du passé par l'expression publique des victimes et d'éventuelles réparations financières ou symboliques, voire de la "fonction sociale" des procès de dictateurs et de tortionnaires. Or la culture démocratique ne se forge pas d'emblée dans ces normes cathartiques et la démocratie politique ne peut surgir de situations d'inégalités sociales et économiques iniques (l'Afrique du Sud et le Maroc le prouvent à l'envi). La justice transitionnelle n'a de chance de devenir réalité que si, au-delà de l'expression publique, trop souvent contrôlée, des victimes, celles-ci se transforment en authentiques acteurs de la démocratie grâce à la satisfaction de normes et d'attentes que sont la reconnaissance, la dignité, la tolérance, la confiance et l'autonomie. Voici la philosophie politique mise au défi de la réalité la plus crue, partout, maintenant.

11/2012

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Littérature étrangère

Un bref mariage

Une journée et une nuit dans une zone de guerre au Sri Lanka. Installé depuis quelques jours à la lisière d'un campement proche d'une clinique improvisée par un médecin ne disposant d'aucun matériel, Dinesh est approché par un homme qui lui propose sa fille en mariage. L'homme vieillissant cherche à assurer l'avenir et la protection de son dernier enfant, car une femme mariée a plus de chances de s'en sortir en cas de rafle des forces gouvernementales ou des rebelles. En quelques heures, Dinesh se trouve uni à cette jeune fille presque inconnue dont il a désormais la charge. Un bref mariage raconte alors la première soirée et la première nuit de deux jeunes âmes brisées par des mois de conflits, d'horreur et de deuil. Ou comment, par la simple présence de Ganga, Dinesh retrouve des réflexes humains (parler, se laver, éprouver, pleurer) après des mois d'errance solitaire et de refoulement. Et comment Ganga s'éveille à son corps et à son désir. Malheureusement, la brutalité reste sourde à l'amour naissant, et cet inespéré retour à la vie sera de courte durée. Dans une atmosphère tendue par l'omniprésence du danger et de la mort, Anuk Arudpragasam raconte les traumatismes de la guerre, tout en décrivant l'éclosion d'un couple. Car si la guerre intensifie et déforme chaque besoin, chaque attitude, il s'agit aussi tout simplement d'un garçon face à une fille pour la première fois.

05/2016

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Religion

Regards asiatiques sur le Christ

Les théologiens asiatiques tentent, depuis plusieurs décennies, de comprendre l'identité et le message de Jésus-Christ d'une manière qui soit significative dans le contexte de leur continent. Un bon nombre de leurs écrits est accessible en langue anglaise, mais peu d'entre eux sont connus des lecteurs francophones. M. Fédou présente ces écrits, en évoquant à la fois les courants christologiques qui sont nés d'une confrontation avec les grandes religions de l'Asie et ceux qui entendent surtout répondre aux défis de la grande pauvreté ou de l'injustice sociale. Il montre que ces courants se développent de façons diverses selon les pays ici considérés (Inde, Sri Lanka, Philippines, Corée, Chine et Japon), et s'arrête en particulier sur l'oeuvre de quelques théologiens qui apportent une contribution de poids à la christologie asiatique - tels Aloysius Pieris, Choan-Seng Song et Kosuke Koyama. Mais ce livre propose aussi une réflexion sur les orientations récentes de cette christologie. L'auteur souligne l'intérêt et les enjeux des perspectives développées par les théologiens asiatiques, tout en discutant ça et à telle ou telle de leurs positions. Il propose en conclusion une reprise personnelle des principaux sujets qu'il a abordés (la " christologie de la libération " les débats sur l'unicité du Christ le rapport de l'Orient avec l'Occident). Au terme de cette réflexion, il indique ce que peut être, au regard des christologies asiatiques, la responsabilité propre des christologies européennes. Une collection de référence en christologie sous la direction de Monseigneur Doré.

11/1998

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Droit fiscal

Conventions fiscales bilatérales non consolidées

Cet ouvrage rassemble les conventions fiscales bilatérales non couvertes par la Convention multilatérale Beps (CML). Ces conventions ne sont pas affectées par la CML soit parce que le partenaire n'est pas signataire de la CML, soit parce que la France ou le partenaire n'a pas notifié la convention bilatérale qui les lie comme étant couverte par la CML. Ce recueil réunit les conventions signées par la France avec les partenaires suivants : Algérie, Allemagne, Autriche, Azerbaïdjan, Bangladesh, Belgique, Bénin, Biélorussie, Bolivie, Botswana, Brésil, République centrafricaine, Congo, Equateur, Espagne, Etats-Unis, Ethiopie, Finlande, Ghana, Guinée, Italie, Iran, Kirghizistan, Kosovo, Liban, Libye, Luxembourg, Madagascar, Malawi, Mali, Mauritanie, Monaco, Mongolie, Monténégro, Niger, Norvège, Nouvelle-Calédonie, Ouzbékistan, Philippines, Polynésie française, Québec, Royaume-Uni, Saint-Martin, Saint-Pierre-et-Miquelon, Sri-Lanka, Suède, Suisse, Syrie, Taïwa n, Togo, Trinité-et-Tobago, Tu rkménistan, Vénézuela, Zambie etZimbabwé. Elles sont présentées en l'état des textes au ter janvier 2022, sans inclure de commentaires. Le présent ouvrage, qui inclut en annexe le dernier modèle de convention fiscale de l'OCDE en matière d'impôt sur le revenu et la fortune (2017) et de successions et donations (1982), est le complément indispensable du volume consacré aux conventions fiscales bilatérales consolidées et offre aux professionnels des problématiques de fiscalité internationale une vision globale du réseau conventionnel français. Les conventions bilatérales présentées dans le présent ouvrage sont également accessibles dans leur version numérique en annexe de chaque division Pays dans la série International (INT) de la documentation experte fiscale incluse dans l'espace abonnés Navis.

05/2022

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Littérature Allemande

Narcisse et Goldmund

Inspiré par sa mère qui était née en Inde et son voyage d'un an à Ceylan (Sri Lanka), le romancier fils de missionnaire protestant est profondément pacifiste et son amour de la paix et de la raison teinte ce texte par sa sobriété spirituelle. Dans ce roman, qui s'inspire de l'histoire du Bouddha Siddhartha Gautama mais n'est pas la vie de Bouddha, Hermann Hesse raconte l'histoire d'un jeune homme, Siddhartha, fils de brahmane (la caste la plus élevée en Inde). Ce dernier a 20 ans, est insatisfait et cherche le sens de sa vie. Il part dans une quête spirituelle en laissant sa famille derrière lui et en empruntant la vie d'un groupe d'ascètes vivant nus, les samanas. Le jeune homme partage leur vie extrême pendant 3 ans, vivant détaché de tout et de tous, avant de tomber fou amoureux de Kamala pour qui il abandonne la vie ascétique et découvre, après les jeûnes, les banquets, les plaisirs du sexe, la vie de riches marchands, le matérialisme etc. Mais la paix et l'harmonie ne se trouvent pas à cet endroit-là non plus. Siddhartha reprend alors la route dans une troisième partie du conte au bout de laquelle il embrasse enfin le chemin du bonheur, trouve sa place et la paix de l'âme. Le succès de Siddhartha ne s'est jamais démenti, surtout auprès du courant hippie qui en a fait sa "bible" et son modèle de vie et d'éveil.

05/2023

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Récits de voyage

En descendant les fleuves. Carnets de l'Extrême-Orient russe [EDITION EN GROS CARACTERES

"Le voyage que nous avons effectué pendant l'été 2010 vers l'Extrême-Orient de la Russie répondait à un vieux désir que nous avions l'un et l'autre. Hormis l'attrait que nous éprouvions depuis longtemps pour cette région du monde, à chacun de nous avaient été vantées la sauvagerie et la beauté des paysages autour de l'immense fleuve Lena, qu'il était possible de descendre depuis la ville de Iakoutsk jusqu'à son embouchure dans l'océan Glacial Arctique, bien au nord du cercle polaire. Ce livre est la relation de ce périple. Il débute par l'arrivée à Iakoutsk, la plus grande ville au monde bâtie sur permafrost, et dont les immeubles reposent sur pilotis. Puis la descente du fleuve Lena, qu'aucun pont ne traverse, et dont le lit s'étend parfois sur des dizaines de kilomètres. Les haltes dans des villages abandonnés du monde. Les lectures sur le pont au soleil de minuit. Le débarquement dans l'incroyable ville de Tiksi, sépulcrale, sinistrée, post-soviétique, sur les bords de l'océan Glacial Arctique - Tiksi, interdite aux étrangers jusqu'à la fin de l'URSS. Nos premiers pas dans la toundra. Le retour sur Iakoutsk dans un coucou bringuebalant. Le départ vers Khabarovsk, bien plus au sud, sur le fleuve Amour, juste en face de la Chine. Une journée à Birobidjan, première république juive créée par Staline en 1929, où le yiddish est une des deux langues officielles. Et enfin Vladivostok, au bord du Pacifique, à deux pas de la Corée du Nord, de la Chine et du Japon, Vladivostok-la-grise, dont le nom fait rêver, mais dont l'urbanisme chaotique et l'omniprésence des véhicules à moteur masque parfois la beauté. Que ce soit par la rudesse de leur approche ou par la réalité brute dont ils témoignaient, ces lieux, tout sauf touristiques, ont été un moteur d'écriture puissant. Très vite il nous est apparu essentiel de ne pas composer un livre à deux voix, mais uniquement à deux mains : les textes ont été composés soit par l'un, soit par l'autre, soit par les deux, avec dans ce cas insertion de passages de l'un au milieu du texte de l'autre. Par ailleurs, la voix narrative est toujours la même : un "je" qui recoupe parfois la réalité d'un de nous, parfois celle des deux - un "je" muni de quatre jambes, quatre yeux et quatre oreilles, une chambre d'écho démultipliée". Christian Garcin et Eric Faye Biographie de l'auteur Eric Faye est l'auteur, chez Stock, de romans et de récits de voyage, dont Mes trains de nuit (2005), L'homme sans empreintes (2008), Nagasaki (2010, Grand prix du Roman de l'Académie française) et, chez José Corti, du recueil de récits Je suis le gardien du phare, prix des Deux-Magots en 1998. Christian Garcin est l'auteur de nombreux ouvrages (romans, nouvelles, essais, carnets de voyage...), parmi lesquels Le vol du pigeon voyageur (Gallimard, 2000), La piste mongole (Verdier, 2009) et Des femmes disparaissent (Verdier, 2011).

04/2012

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Sciences politiques

L'Etat réhabilité en Afrique. Réinventer les politiques publiques à l'ère néolibérale

En s'appuyant sur des travaux empiriques et des études sectorielles, cet ouvrage propose une vision rénovée des interventions de l'Etat en Afrique. Au cours des années 1980, les institutions financières internationales imposèrent un Etat minimum à tous les pays en leur retirant une partie de leur pouvoir dans les domaines économiques et sociaux. En préconisant une profonde réforme de l'Etat, leurs programmes d'ajustement structurel devaient résoudre le problème de la dette, permettre aux pays de renouer avec la croissance et déposséder les pouvoirs publics nationaux de certaines de leurs prérogatives au profit d'acteurs privés afin de favoriser la mondialisation et le libéralisme. Les Etats africains furent contraints d'appliquer ces politiques libérales, élaborées par les instances internationales, qui se traduisirent presque partout par des échecs, voire par des catastrophes socio-économiques et sanitaires. De plus, les populations, qui s'appauvrissaient sous leurs effets, les rejetèrent parfois violemment si bien qu'à la fin des années 1990, on assista à une lente réhabilitation des politiques publiques : l'Etat comme acteur principal du développement retrouvait ainsi une certaine légitimité, actée par des déclarations et des forums internationaux. Les textes réunis ici reviennent sur ces trajectoires historiques et montrent combien les Etats africains, bien que sur la voie de la réhabilitation, ont du mal à retrouver le rôle central qui était autrefois le leur, peinant à définir des politiques publiques et à faire respecter leurs choix face à la multiplicité des acteurs nationaux et internationaux, aux intérêts parfois divergents et aux ressources fort différentes. Emmanuel Grégoire, docteur habilité en géographie tropicale, est directeur de recherche émérite à l'Institut de recherche pour le développement (IRD). Jean-François Kobiané est maître de conférences à l'Université Ouaga 1 Pr Joseph Ki-Zerbo, spécialiste de l'éducation, de l'évaluation des politiques publiques. Marie-France Lange, spécialiste des politiques publiques d'éducation, est directrice de recherche à l'Institut de recherche pour le développement (IRD). Ont également contribué à cet ouvrage : Marion Amalric, Ousmane Bamba, David Baratoux, Lenka Baratoux, Anne Bekelynck, Emmanuel Bonnet, Florence Boyer, Hamidou Dia, Anne Doquet, Jean-Luc Dubois, Fred Eboko, Bilampoa Gnoumou Thiombiano, Hugues Y. Hangnon, Yann Itard, Pierre Janin, Mark Jessell, Idrissa Kaboré, Jean Marcel Koffi, Jean-Michel Ledjou, Jérôme Lombard, Harouna Mounkaila, Aboubakar Moussa, Olivier Nay, Saliou Ndour, Sihé Neya, Aude Nikiema, Christine Raimond, Luc Siebenaller, Tatiana Smirnova, Moussa Sow, Stéphanie Tchiombiano.

08/2018

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Littérature française

L'homme au chapeau rouge

L'homme au chapeau rouge représente le troisième volet de cette histoire personnelle du sida amorcée par "À l'ami qui ne m'a pas sauvé la vie", et poursuivie dans "Le protocole compassionnel". Cette fois le narrateur, identique, ose à peine prononcer le nom de sa maladie. Pour la tromper, ou l'oublier, il se lance à corps perdu dans la recherche, le marchandage et l'acquisition de tableaux. Il va se trouver emporté - et l'enchevêtrement de son récit avec lui - dans une double histoire de faux, dont est victime le peintre grec Yannis, et de kidnapping d'un expert arménien, Vigo, qui dénonçait justement les faux dans les grandes ventes de Sotheby's ou de Christie's à Londres ou à New York. Dès qu'on commence à vouloir parler ou se mêler de peinture, on est inévitablement confronté à ce problème du vrai ou du faux, qui est peut-être au coeur de tous les livres d'Hervé Guibert. Deux couples hantent ce nouveau livre : le peintre Yannis et sa femme Gertrud, que l'écrivain va poursuivre jusqu'à Corfou, le marchand de tableaux Vigo et sa sour Lena, avec laquelle Guibert va aller à Moscou, sur les traces de son frère mystérieusement disparu. Car cet "homme au chapeau rouge" est aussi un chasseur de peintres. Depuis quinze ans, il pourchasse Bacon et Balthus, jusqu'en Suisse ou à Venise ; pour leur arracher quels secrets ?

01/1992

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Littérature étrangère

1993

Comme le titre l'indique, ce roman revient sur les événements d'octobre 1993 en Russie. Des tanks de l'armée russe avaient tiré sur le siège du parlement alors qu'à divers endroits de la capitale, des manifestants avaient été mitraillés par des unités d'élite. Officiellement, il y avait eu 150 victimes. En Occident, ces événements avaient été présentés comme la victoire de la démocratie. Dans ce livre, Chargounov met en parallèle les manifestations d'alors et celles, plus récentes de 2012, lors de la réélection controversée de Vladimir Poutine, établissant un lien de filiation entre les deux. " 1993 " s'ouvre sur le récit d'un jeune garçon au moment de l'investiture de Vladimir Poutine. A cette occasion, il côtoie des personnes ayant participé aux affrontements de 1993 dans des camps opposés mais manifestant à présent ensemble il se rappelle alors son grand-père mort d'une crise cardiaque pendant les événements. Malgré son titre et sa référence à des faits précis bien réels, le livre de Chargounov n'est ni une fresque historique, ni un livre politique. Il s'agit avant tout d'un roman dans lequel la petite histoire rejoint la grande Histoire. La petite histoire, c'est celle du grand-père du jeune garçon, Victor Briantsev, de sa femme Léna et de leur fille Tania, une adolescente de quinze ans. L'auteur, comme il le dit lui-même, brosse le portrait d'une famille soviétique moyenne.

06/2017

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Philosophie

Anton Wilhelm Amo : une philosophie de l'implicite

Le philosophe Anton Wilhelm Amo (c.17O3-c.1759), qui a grandi en Allemagne où il a enseigné sa discipline dans les universités de Halle et d'lena avant de retourner en Afrique et de mourir en sa terre natale du Ghana, a très tôt été célébré comme un exemple. Ou plutôt un contre-exemple portant un démenti au préjugé que la philosophie, cette manifestation par excellence d'une humanité accomplie, ne pouvait concerner les Africains. C'est ainsi que l'Abbé Grégoire parle de lui au début du XIXe siècle tandis qu'aujourd'hui le philosophe ghanéen Kwasi Wiredu invite à voir en lui un auteur qui a apporté une perspective africaine au problème philosophique de la relation du corps à l'esprit. Il s'imposait, pour celui qui est devenu une figure majeure de la philosophie africaine, de revenir à son principal ouvrage pour étudier avec soin la relation que sa réflexion entretient avec les philosophes mais aussi et surtout les médecins de son temps. Car montrer que sa pensée s'inscrit dans le climat intellectuel allemand de son époque et l'éclaire est un préalable nécessaire à l'étude du sens qu'elle donne à l'expression "philosophie africaine". C'est ce que réalise ici Daniel Dauvois, un historien de la philosophie en France et en Allemagne aux XVIIe et XVIIIe siècles, avec la précision et la minutie requises. Illustration de couverture : dessin de Marcelin Dabo inspiré du symbole Adinkra représentant notamment la sagesse.

12/2020

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BD tout public

Fanch Karadec Tome 1 : Le mystère Saint-Yves

Fanch Karadec vit tranquillement installé dans sa retraite d'enseignant, entre ses copains, ses parties de pêche et ses amours. Lorsque la statue de Saint Yves est dérobée, il n'y prête pas spécialement attention... Mais quand, quelques jours plus tard, un de ses anciens élèves est retrouvé crucifié à la roue d'une charrette, ça le met dans tous ses états ; il se dit que des choses étranges se passent près de chez lui. Et quand en plus, il reçoit un courrier de la part du mort, c'est le branle-bas de combat ! Aidé par ses potes Serge et René, sa soeur Léna et son fils Gérald, il va mettre en avant ses qualités d'enquêteur et d'aventurier breton pour résoudre ces deux événements. Sur une idée de Régis Loisel et Jean-Charles Kraehn, Le mystère Saint-Yves est le premier tome des aventures d'un Breton bon teint. Chaleureux et fidèle en amitiés ainsi qu'en amour, Fanch Karadec coule des jours heureux. Sa curiosité le conduit à se mêler de choses dont il ne devrait pas. Son sens aigu de la déduction lui permet de résoudre ce premier mystère sur fond de légende bretonne et de meurtre. Audelà de son enquête, par ailleurs passionnante, notre héros visite des lieux sublimes de Bretagne au détour d'une balade en mer, d'une visite chez le rebouteux ou d'un fest-noz.

08/2010

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Théâtre

La mort de Danton

La Mort de Danton n'est pas seulement un drame historique. C'est l'histoire d'hommes et de femmes emportés par une révolution qu'ils ne maîtrisent plus. Danton préfère mourir, entraînant ses amis avec lui, plutôt que de continuer à se battre pour une cause désormais placée sous le signe de la Terreur : "Je préfère être guillotiné que guillotineur". Georg Büchner trouve la trame de sa pièce dans l'Histoire de la Révolution française de Thiers qu'il cite abondamment, parfois littéralement. Les principaux épisodes des derniers jours de Danton par l'historien français donnent chacun lieu à une scène. Il a aussi emprunté à d'autres textes des anecdotes, des faits, des bribes de phrases, mais c'est avec Shakespeare qu'il rivalise pour la structure générale de son drame. Dans les dernières scènes, la pièce se détache de l'appareil des citations historiques pour prendre une dimension cosmique et tragique, faisant voisiner le stoïcisme des uns avec la folie et la peur de la mort des autres. La traduction de Jean-Louis Besson et Jean Jourdheuil, souvent montée sur les scènes, est publiée ici dans une version revue et corrigée, accompagnée d'une introduction et de notes. Les nombreuses sources de Büchner sont mises en évidence, permettant au lecteur d'entrer dans l'atelier du poète. On pourra retrouver l'édition commentée du théâtre de Georg Büchner par les mêmes traducteurs avec Woyzeck (éditions Théâtrales, 2004) et Léonce et Léna (éditions Théâtrales, 2006).

01/2013

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Pédagogie

La main à la pâte. Les sciences à l'école primaire

Est-il possible d'enseigner les sciences de la nature à des enfants de 5 à 12 ans ? La réponse est oui ! A destination des professeurs d'école comme des parents d'élèves qui sont leurs partenaires, ce livre énonce quelques règles, principes et exemples concrets pouvant guider chacun dans sa pratique quotidienne. Par le biais d'expériences ingénieuses-reproduire une éruption volcanique, comprendre la fossilisation animale, visualiser le système solaire, découvrir la température d'ébullition de l'eau, appréhender le principe de flottaison, voir l'air qu'on respire, fabriquer un sablier...-, il montre comment et pourquoi les sciences de la nature apportent une contribution essentielle au développement de la personnalité de l'enfant, et ce dès l'école maternelle. Les quinze pédagogues et scientifiques (dont Albert Jacquard, Pierre Léna et Yves Quéré) réunis ici autour de Georges Charpak (1924-2010), Prix Nobel de physique 1992, ont un objectif: que les enfants, en se confrontant par eux-mêmes au réel et à l'expérience, sortent de l'école primaire aptes à s'interroger, à créer, à se repérer dans une société désormais pleine de science et de technique. Depuis la première parution de ce livre en 1996, l'équipe de La Main à la pâte a mis en place des partenariats qui s'adressent aussi bien à des pays développés, membres de l'Union européenne, qu'à des pays émergents ou connaissant des difficultés structurelles plus importantes.

11/2011

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Littérature érotique et sentim

Te retrouver. Tome 1

"La porte s'ouvre et la réplique que je m'apprêtais à sortir reste coincée dans ma gorge. Je me fige et involontairement, je recule d'un pas, choqué. Elle est là, devant moi, cette fille que je cherche partout depuis des mois. En une seconde, tout me revient : le laboratoire, notre première rencontre, ses larmes, mon silence et mes regrets... Ces putains de regrets qui ne m'ont plus lâché depuis ! Et dire que depuis le début elle était là, si près... Une violente vague de nostalgie s'empare de moi lorsque je réalise que je l'ai cherchée sans relâche alors qu'au fond, j'ai toujours su où la trouver. Elle me regarde intriguée mais patiente, souriante, magnifique. J'ai tellement envie de la prendre dans mes bras que j'en ai mal. Incapable de prononcer un mot, je la rejoins et l'attire contre moi...". Lena aime les sciences, Alex préfère la littérature. Il se montre souvent téméraire et insouciant, alors qu'elle est d'un tempérament prudent et modéré. Tous deux fréquentent la même université sans jamais s'être rencontrés. Les choses changent lorsque le hasard intervient. Ils se croisent à deux reprises. Deux rencontres improbables. Deux moments qui scellent sans qu'ils s'en doutent les fondations de leur histoire. Et si Alex pensait ce jour-là avoir manqué sa chance, peut-être s'en verra-t-il offrir une nouvelle plus tôt qu'il ne le croit ?

08/2017

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Revues

XXI N° 54, printemps 2021 : La France qui se flique (et qui aime ça). Vidéosurveillance des caméras au village : "il ne se passe jamais rien mais on ne sait jamais"

CAMERA MANNE. "Papinou" est un VRP de la vidéosurveillance. Il équipe les villages et fait fortune sur la peur – Par Michel Henry. LE MIRAGE SECURITAIRE. Dans la "smart city", vendue comme la cité du futur, le contrôle permanent n'est pas sans danger – Une bande dessinée de Marie Dubois avec Michel Henry. LA PEAU DES AUTRES. Quand les mains noires des aides à domicile soignent des corps blancs, le racisme s'immisce partout – Par Natacha Appanah. HUIS CLOS OUÏGHOUR. Images rares d'une population persécutée au Xinjiang – Récit photo de Patrick Wack. LE TALIBAN INCONNU. A la recherche d'un Taliban devenu une icône grâce à une photo – Par Léna Mauger. MINES D'OR. Dans le Cambodge de Pol Pot, détenir des portraits de famille, c'était risquer sa vie – Par Kong Vollak PRISON BREAK. En permission, deux détenus se lancent à l'assaut du Mont Blanc – Par Mathieu Palain. LA CENTRALE ET LE VAUTOUR. Inventer la vie sans charbon après la fermeture d'une des dernières usines de France – Une bande dessinée de Marius Rivière et Grégory Mardon. ENTRETIEN AVEC JEAN-MARIE GUSTAVE LE CLEZIO, ECRIVAIN VOYAGEUR. "L'idée d'être transformé en papier ne me déplaît pas" - Propos recueilli par Aysegül Sert VECU. "Dans la cocaïne, c'est pas Disneyland." Elie livre ses clients à domicile. Il prend des risques mais c'est un professionnel – Propos recueillis par Merry Royer.

04/2021

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Histoire internationale

Me fas caga

On oublie souvent qu'une grande partie des soldats français durant la grande guerre n'avaient pas le français comme langue maternelle mais s'exprimaient quotidiennement dans une langue régionale. Louis Bonfils, officier du XVIème corps est de ceux-là : et quelle langue ! l'occitan languedocien d'un félibre énergique, engagé et "grande gueule" : Soui counougut couma l'ouficiè lou mai emmerdant de touta la divisioun Doublement patriote, pour la France et pour la langue d'oc, Bonfils se bat au front comme il se bat dans son régiment. Cité pour bravoure un jour, et passé en conseil de guerre un autre (pour avoir pris à partie son supérieur qui insultait les soldats du midi), Bonfils sait que la guerre s'écrit à l'arrière, et il veut donner une vision plus proche de la vérité du front. Quand Clémenceau, Joffre et le sénateur Gervais accusent les soldats méridionaux d'être responsables de la retraite de Lorraine en Août 1914, Bonfils exhorte ses "pays" à la fierté et au courage et sourtout à continuer à parler occitan : "es pas en francimand que pourrès vous rapelà das bords dau Rose ou das serres de las Cevenas". Il nous raconte la guerre comme il la voit, les permissions où l'on se repose, "avèn ben manjat, ben begut, parlat en lenga ". . et les visions horribles des cadavres des deux camps : "Pos creire que, quoura pense à-m-aco, soui encara boulegat". Tombé au front en 1918, il ne fais pas de doute qu'il a dit à la mort ce qu'il disait à ceux de ses supérieurs ou collègues qui l'importunaient : Me fas cagà !

10/2014

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Littérature étrangère

La robe des léopards

Le narrateur de ce premier roman n'est décidément pas fiable. Il s'appelle tour à tour Walter, Timothy, Outis, mais personne ne connaît son vrai nom. Il se dit écrivain, mais a perdu tous les textes qu'il a écrits. Il enseigne le journalisme, mais n'a jamais mis le pied dans une salle de rédaction. Et pourtant c'est à lui qu'un éditeur commande la biographie d'un grand écrivain qu'il a bien connu quelques années plus tôt. Lui, qui repeint sans cesse la réalité aux couleurs trompeuses de l'imaginaire, lui, le menteur maladif, l'imposteur magnifique, le voilà, pour la première fois, sommé d'écrire la vérité. Pour retrouver celui qui fut son meilleur ami, en même temps que son plus grand rival en littérature, il se lance dans un surprenant tour du monde. Des clubs de jazz de Manhattan aux villages du Sri Lanka, de Dubaï au Luxembourg et du Ghana à l'Islande, il part à la recherche de l'homme qui, depuis plusieurs années, se cache derrière l'auteur culte. Il se met aussi, sans le savoir, en quête de lui-même... Loin du roman initiatique traditionnel, quelque part entre les univers de Francis Scott Fitzgerald et de Wes Anderson, Kristopher Jansma livre dans La Robe des léopards une variation pleine d'invention et d'esprit sur l'art du roman. Au fil des pages, les histoires s'imbriquent, réalité et fiction s'échangent leurs détails, tandis que le narrateur prend un malin plaisir à brouiller sans cesse les règles du jeu. Où est la vérité ? Peu importe. "Toutes les histoires sont vraies, mais ne le sont qu'ailleurs".

10/2013

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Thèmes photo

Steam Power. Edition bilingue français-anglais

Steam Power est le témoignage en photographies d'une passion d'enfance ? : celle du photographe et architecte italien, Pietro Pietromarchi (né en 1965), pour les trains à vapeur. En 1992, à l'occasion d'un stage chez un architecte indien, Pietromarchi découvre depuis Ahmedabab, où il réside alors, la richesse du réseau à vapeur local toujours en activité. Dès lors, chaque voyage devient pour lui un prétexte pour découvrir des lignes ferroviaires et des sites miniers où ces vieux engins sont encore utilisés au quotidien. Il s'agit pour le photographe de conserver par l'image un pan d'histoire, d'immortaliser les locomotives à vapeur jusqu'à leur dernier souffle. Cette démarche documentaire le conduit dans les endroits les plus reculés et les plus inhospitaliers de la planète. Locomotives, gares, signaux, nuages de vapeur... les photographies de Pietromarchi font revivre ce paysage ferroviaire, qui était entré dans l'imaginaire par la littérature, de Jules Verne à Zola, la peinture, de Turner, Monet, Caillebotte à Delvaux, et le cinéma, mais qui disparaît du quotidien au rythme accéléré du progrès. Seuls résistent les pays riches en charbon d'Europe de l'Est ou trop pauvres pour moderniser leurs infrastructures de transport, comme l'Afrique du Sud, la Chine ou l'Inde. A l'Ouest, des anciens, conscients de la valeur de ce patrimoine, parviennent néanmoins à la sauvegarde de quelques lignes, à la grande joie des touristes. De l'Erythrée au Skri Lanka, jusqu'en Patagonie... A travers l'oeil de Pietro Pietromarchi, on peut entendre les convois s'ébranler, les motrices s'élancer, les essieux crisser à l'arrivée en gare.

12/2021

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Littérature étrangère

Sincèrement vôtre, Chourik

" Chez lui, la pitié et le désir physique étaient logés au même endroit. " C'est ainsi que Ludmila Oulitskaïa décrit le ressort secret qui fait de son héros Chourik une sorte de saint laïque entièrement dévoué aux femmes. Après avoir grandi entre une grand-mère énergique qui lui a inculqué les bonnes manières autant que le goût des langues étrangères, et une mère fragile au tempérament artistique incertain, il apprend vite à sécher les larmes de toutes les femmes autour de lui. Leur solitude lui inspire de la compassion, et ce sentiment, invariablement et malgré lui, réveille ses mâles instincts... Chourik, qui est de surcroît un jeune homme d'une grande beauté, devient ainsi l'objet de toutes les convoitises, et doit déployer une activité sexuelle débordante pour consoler une impressionnante ronde de femmes : Mathilda, Léna, Valéria, Svetlana, parmi tant d'autres, attendent de lui réconfort, voire plus. Sauf Lilia, son amour de jeunesse, la seule femme qu'il n'a jamais eu à consoler, pendant quelques semaines d'un bonheur insouciant - mais Lilia a émigré en Israël. Avec un bonheur narratif éclatant, ce roman nous emmène sur les traces du parcours amoureux, ou plutôt sexuel, de ce don Juan à l'envers. Chourik est un antihéros profondément original, tragi-comique, une âme tendre et sensible qui rate sa vie par pitié pour les autres. Mais Ludmila Oulitskaïa parvient aussi à entraîner une nouvelle fois son lecteur dans une vaste fresque de la société russe, dont les très nombreux personnages secondaires illustrent toute la complexité.

03/2005

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Thrillers

Amours plurielles

Quand on aime, comment choisir ? Pourquoi choisir ? Qu'il s'agisse de choisir entre deux hommes aimés passionnément comme Abélie, entre deux parents séparés comme Camille, entre le rêve et la réalité comme Matthias, entre la vérité et le mensonge comme Princesse, ou encore entre la rivalité et la sororité, comme Blanche, chacun des personnages mis en scène par Béatrice Hammer voit l'amour faire balancer son destin. A la croisée des chemins, comment fait-on pour choisir l'espoir ? Ce texte nous donne à voir l'amour au pluriel dans ses diverses incarnations, nous fait partager ses errances et nous montre la façon dont il impacte des destins singuliers. . On y retrouve la sensibilité et la subtilité de l'auteure de Kivousavé, Ce que je sais d'elle ou A la lisière des vagues, qui nous régale d'histoires fortes et touchantes servies par un style limpide. Béatrice Hammer est romancière, scénariste et réalisatrice. Elle a publié une quinzaine d'ouvrages, qui lui ont valu régulièrement des prix de lecteurs. Les éditions d'Avallon ont republié l'intégralité de ses romans : Kivousavé (prix Goya), Cannibale Blues (Attention talent des libraires de la Fnac), Lou et Lilas, Green. com, Les violons de Léna, Ce que je sais d'elle, Soleil glacé, Une Baignoire de sang (polar) et, récemment, deux romans inédits : La petite chèvre qui rêvait de prix littéraires et A la lisière des vagues. Elles viennent également de republier sa pièce de théâtre Aristides, qui évoque la figure d'Aristides de Sousa Mendes, Juste parmi les nations.

06/2023

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Livres 3 ans et +

Les giboulées de Mam'zelle Suzon

Les enfants sont tous confrontés, un jour ou l’autre, à la vieillesse. Que ce soit dans leur propre famille ou chez une voisine dont ils sont proches, ils découvrent les signes de pertes de mémoires, de distractions de plus en plus fréquentes, les sautes d’humeur… Voir une personne aimée changer est difficile pour un enfant, qui se sent alors impuissant. Et ne comprend pas toujours le comportement des personnes âgées, celles qui sont atteintes de la maladie d’Alzheimer ou celles qui vieillissent tout simplement…Avec une infinie tendresse et beaucoup de poésie, Léna Mariel, auteur du texte, plonge dans la vie et les souvenirs de Mam’zelle Suzon, une adorable vieille dame qui perd lentement pied avec la réalité. Au début, ce sont des petites distractions, des objets perdus : puis, cela devient plus grave et ses pertes de mémoire concernent les prénoms et les visages de ses proches. Une situation bien difficile pour la vieille dame mais aussi pour son entourage, qui comprennent peu à peu que la vieillesse est une de ces maladies dont on peut pas vraiment guérir… On retrouve avec plaisir les illustrations rondes et douces d’Isabelle Carrier, qui nous a déjà émus avec Derrière le mur sur un sujet tout aussi difficile. L’illustratrice arrive à la fois à nous émouvoir et nous faire sourire devant les trous de mémoire de Mam’zelle Suzon. Un magnifique album sur un sujet qui nous concerne tous et qui suscitera beaucoup d’émotions chez les enfants mais aussi bien chez les parents.

09/2011

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Littérature française

Les prejuges

Marilyn Mattei Fake Théo, Hector, Léna et Mina ont tous quatre seize ans et éprouvent des difficultés à trouver leurs marques sur cette terre inconnue et troublante de leur futur monde d'adultes. De nouvelles relations sociales et affectives s'imposent mais les règles ne sont pas évidentes. Alors, ils n'échappent pas à la question existentielle et fondatrice : qui suis-je, à mes yeux et aux yeux des autres ? Entre ce qu'ils sont, ce qu'ils aimeraient être, l'image qu'ils donnent d'eux et celle que les autres reçoivent, se déroule un drôle de jeu de rôle où se mêlent réalités et apparences, désirs et rejets, amours et regrets. Avec en filigrane les préjugés réels et projetés qui peuvent mener jusqu'aux drames intimes. Sur cette grande patinoire de tous les possibles et leurs contraires, seul Le rat - qui voit et sent tout mais ne dit rien et sourit - semble peu inquiet de ce qui attend chacun en fin de parcours. Peut-être parce que cette étape n'est après tout qu'un passage obligé... Marivaux Le préjugé vaincu Dorante et son valet Lépine souhaiteraient épouser respectivement Angélique et sa suivante Lisette. Mais Angélique ne peut accepter car elle est de naissance plus élevée que celle du jeune homme pourtant tout à fait respectable, immensément riche et de bonne famille. Grâce à un stratagème monté par Dorante avec la complicité du valet et de la suivante, le préjugé d'angélique sera vaincu et elle lui offrira son coeur, permettant du même coup le mariage de Lisette et Lépine.

03/2016

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Histoire de France

Iéna et Auerstedt. La Prusse humiliée (14 octobre 1806)

"Si l'on n'a pas au moins cent mille hommes et un bon nombre de canons, on ne doit pas se permettre de me faire la guerre. Et ces Prussiens en avaient bien autant et davantage ; à quoi cela leur a-t-il servi ? Je les ai dispersés comme de la poussière dans le vent, je les ai écrasés et, en vérité, ils ne se relèveront plus." Ces paroles prononcées par Napoléon en novembre 1806, lors d'un entretien avec Fredrich von Müller, conseiller du duc de Weimar, résument parfaitement la campagne de 1806. Brillante pour l'Empereur, elle fut synonyme de catastrophe et d'humiliation pour une Prusse vivant dans le souvenir glorieux des victoires du Grand Frédéric. Comment une puissance européenne put-elle s'effondrer si brutalement, en un temps aussi court, à peine un mois ? Les talents militaires de Napoléon et sa formidable machine de guerre n'expliquent pas tout. Les victoires d'léna et d'Auerstedt n'auraient pas été aussi brillantes et si décisives si les faiblesses de l'armée prussienne n'avaient pas été si grandes. Conséquences d'une politique étrangère calamiteuse de la part du roi Frédéric-Guillaume III, elles montrèrent à quel point l'appareil de guerre bâti par Frédéric II un demi-siècle plus tôt était dépassé et totalement inadapté à l'évolution tactique et stratégique récente. Le traumatisme fut profond et durable, bien au-delà de la revanche de la guerre de libération et de la chute de Napoléon.

02/2019

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Littérature française

Le jardin des larmes

C'est notre histoire. Celle de ces hommes et femmes, souvent jeunes, qui partent au bout du monde défier le sort et combattre la souffrance. Ils s'engagent par idéal, ou pour se chercher eux-mêmes. Ils fuient parfois, pour mieux se trouver. Ils forment une nation invisible et admirée : les humanitaires.En 1994, Lise, jeune sage-femme tourmentée, travaille au Rwanda pour le compte d’une ONG. Elle est témoin tensions entre Hutus et Tutsis, puis, très vite, des premiers crimes. Alors que le génocide commence, Lise est prise en otage et devient un enjeu pour les troupes de l’ONU...Dix ans plus tard, au Sri Lanka, Sébastien découvre son nouveau métier - chef de mission - et sa nouvelle vie. Mais un matin, il reçoit l’appel d’un délégué présent sur les côtes. Une vague immense aurait englouti la région entière...Deux personnages en quête de sens : Lise cherche l'amour et la maternité, et découvre cet impensable qui la changera à jamais ; Sébastien a quitté sa femme et son pays, pour trouver sa vérité, au milieu du chaos et de la mort. Arnaud Delalande mêle ces destins avec une force bouleversante. Traversant les pays, les époques, les crimes, nous découvrons, sans fard, les grandeurs et les misères de la condition d'humanitaire. Avec Lise et Sébastien, nous descedons dans le jardin des larmes. Où l'espoir et la paix tentent de renaître.Arnaud Delalande nous offre une fresque brillante et généreuse, dans la lignée de La Cité de la joie, un hommage aux volontaires expatriés et aux rescapés des grandes tragédies. Que reste-t-il lorsque tout s'effondre ? Parviendrons-nous un jour à conjurer la violence et la souffrance ? Un roman choral saisissant de vérité.

03/2011

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Littérature étrangère

Wave

"La mousse s'est transformée en vagues. Des vagues qui bondissaient par-dessus le récif, à l'autre bout de la plage. Ca n'était pas normal. La mer ne venait jamais aussi près. Les vagues ne se brisaient pas, elles ne s'affaissaient pas. Plus près. L'eau brune et grise. Brune ou grise. Des vagues par-dessus les conifères et qui se rapprochaient de notre chambre. Toutes ces vagues maintenant, chargeant, barattant. Soudain folles et furieuses. Soudain menaçantes." Le matin du 26 décembre 2004, un tsunami frappe l'Océan indien. Sonali Deraniyagala, en vacances au Sri Lanka, son pays natal, en réchappe miraculeusement. Mais, de sa famille, elle est la seule. La vague lui a pris ses parents, son mari et ses deux petits garçons. Wave raconte l'histoire de ce jour, où elle a tout perdu, et de tous ceux qui ont suivi. Les mois, les années lorsque l'insupportable déchirement du souvenir succède aux premiers moments d'horreur. La matière de ce livre, c'est la peine impalpable, indescriptible de la narratrice. Sonali Deraniyagala réussit un récit poétique, sans concession et incroyablement digne sur comment survivre à l'inimaginable. "Probablement l'un des ouvrages les plus émouvants écrits sur le deuil." The Guardian. "Je n'ai pas pleuré en lisant Wave. J'ai cru que mon coeur allait s'arrêter de battre... Un livre inoubliable, impitoyable mais également, comme par défi, inondé de lumière. Extraordinaire." The New York Times Book Review. "Inoubliable... C'est un miracle que Deraniyagala ait survécu. Le fait qu'elle ait pu écrire de tels mémoires, ramenant ceux qu'elle aime à la vie de telle sorte qu'on entend leur respiration à chaque page, est également un miracle." Vanity Fair.

08/2014

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Histoire internationale

Anna, Jeanne, Samia...

Anna avait raconté d'une traite, comme absente de moi. Elle me revint, l'air épuisé, les yeux creux et cernés, on aurait dit soudain une vieille femme. Elle m'a fait jurer le secret, m'a dit : " A toi, je ne sais pas pourquoi j'ai fait confiance... Peut-être parce que tu as le courage de regarder l'envers des choses. Peut-être parce que je sens ta peur aussi et tes instincts guerriers. Peut-être parce que tu es poète et que tu construis ta demeure sur le doute. Peut-être avons-nous besoin, nous femmes, d'être rassurées par l'incertitude. Peut-être... " Huit mois durant entre septembre 1999 et mai 2000, Madeleine Gagnon a rencontré les femmes d'aujourd'hui victimes de la guerre. En Macédoine, au Kosovo, en Bosnie, en Israël, en Palestine, au Liban, au Pakistan et au Sri Lanka. Ces femmes ont perdu leurs hommes : maris, père, fils, amis. Certains sont morts, d'autres sont " disparus ". Nombre d'entre elles ont subi des sévices : viols, maisons et fermes incendiées... Témoin de leur douleur mais aussi de leur courage, Madeleine Gagnon raconte ces femmes dont plusieurs lui ont dit : " Parlez de nous pour nous sauver ". Peu d'écrivains ont su exprimer la tragédie de la guerre. Peu ont su trouver les mots capables de l'évoquer dans toutes ses dimensions. Madeleine Gagnon, parce qu'elle sait l'autre langue - celle nichée au fond de chacun de nous à la grammaire à la fois indigène et apatride -, éveille à la grande complexité du monde et des sentiments, à l'énigme des hommes et des femmes marchant d'un même pas à la violence et à l'amour.

01/2001