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Histoire de France

Griffonnages quotidiens d'un bourgeois du quartier latin. 1869-1871

Quand Henri Dabot (1831-1907) termine sa longue carrière d'avocat, il relit et reprend le journal qu'il a tenu au long de sa vie d'adulte. Ce Parisien curieux de tout et fin observateur, féru d'histoire, a consigné ses "griffonnages", comme il aimait à le dire lui-même. Républicain modéré et bon catholique, il aurait pu ne laisser que des écrits un peu plats et ternes, prudhommesques, mais, grâce à son esprit délié, il a au contraire donné des textes relevés et vivants, très plaisants à lire, regorgeant de faits, de détails quotidiens, d'anecdotes, sur l'actualité politique et les moeurs sociales. Mais c'est en deux temps qu'Henri Dabot a conçu ce qui nous reste comme l'un des plus précieux témoignages contemporains de la seconde moitié du XIXe siècle : un fil quotidien, écrit au présent des événements ; et un commentaire rétrospectif, qui analyse, remet en perspective, compare, donne sa dimension historique à l'archive. Ce volume couvre la période courant de mai 1869 à décembre 1871, ces moments dramatiques de la guerre franco-prussienne, du siège de Paris, puis de la Commune. Ces Griffonnages offrent les notes prises sur le vif relatives à la guerre, à la politique, à l'alimentation et aux différents aspects du quotidien : la vie dans les caves, les bombardements, la faim, la petite vérole, l'inquiétude pour les amis et la famille, la progression des combats et des pillages dans Paris insurgé puis mis au pas par les Versaillais.

02/2011

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Psychologie, psychanalyse

La culture des surdoués?

Le nombre de demandes de consultations pour le motif " est-il surdoué ? " ne fait qu'augmenter. Les praticiens confrontés aux pièges de cette question ont parfois du mal à garder leur regard clinique devant cette interrogation qui vient implicitement valider l'existence de cette prétendue nouvelle nosographie. Mais que cache donc l'inflation actuelle du signifiant surdoué ? D'où vient donc cet attachement récurrent et obstiné à la valeur de l'intelligence ? Est-ce une fois de plus un moyen d'éluder la question du désir et des théories sexuelles infantiles ? Que vient masquer la reprise dans la dynamique familiale de ce signifiant érigé dans le social ? Ne peut-on craindre que ces enfants, à faire ces économies, n'en paient ultérieurement et diversement le prix, selon ce qu'il leur est demandé de soutenir ou de mimer comme objet au regard de l'idéal ? Cet ouvrage se propose de soutenir une démarche clinique et thérapeutique face à ce signifiant " surdoué " qui a l'art d'arrêter la pensée et de provoquer en chacun le sentiment d'être éjecté de sa place symbolique (parents, enseignants, professionnels et bien sûr l'enfant en premier lieu). Se peut-il que ce ne soit pas le signifiant " surdoué " lui-même qui provoque ces embarras, mais la manière dont actuellement il est articulé et manipulé par le social ? Ce livre montre les tentatives de praticiens pour redonner une dynamique à ce signifiant dictatorial. Il poursuit la réflexion entamée avec le numéro 18 du Journal français de psychiatrie.

10/2006

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Histoire internationale

Cesare Battisti. Les coulisses obscures

Dix ans ont passé depuis le début de "l'affaire Battisti",qui enflamma démesurément l'opinion publique. L'unanimité et la puissance de la vindicte collective - en France comme en Italie et au Brésil - est un fait sans précédent dans les annales des acharnements judiciaires du siècle. Il fallait donc que l'Histoire s'en mêle, qu'une recherche exhaustive fût rigoureusement conduite, disant tout ne cachant rien, qu'un livre expose enfin l'ensemble des faits auxquels le public ne put jamais accéder. Car il y a droit : qu'a fait, au juste, Cesare Battisti ? Sur quelles bases fut-il condamné à vie, en son absence, sans preuve et sans témoins ? Ne citons qu'un seul fait : les trois procurations par lesquelles Cesare Battisti désigna des avocats pour le défendre sont des faux. Ils furent utilisés durant les onze années de son procès par la magistrature italienne. Un élément trop crucial pour qu'il soit dévoilé : en neuf ans écoulés depuis cette découverte, pas un journal n'accepta de reproduire ces faux. Et pas un tribunal, de France, d'Europe ou du Brésil ne voulut en tenir compte. Pour la première fois, chacun peut ici les découvrir et constater par lui-même la fraude qui lui fut cachée avec tant de soin. Cette fraude-là, mais aussi bien d'autres. Avec ce livre, le lecteur pénètre dans les coulisses obscures de trente années d'Histoire, par le biais de cette stupéfiante affaire, dont le dernier mot n'est pas encore écrit.

02/2014

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Critique littéraire

Naissance littéraire du fascisme

Fin 1897 l'innocence du capitaine Dreyfus éclate au grand jour. S'opère alors un étonnant chassé-croisé. Bernard Lazare, le premier à avoir réfuté publiquement la thèse d'un Dreyfus coupable, se retire de la scène médiatique. Alors que Maurice Barrès, jusqu'ici silencieux, s'engage dans le déni de l'évidence : l'injustice commise à l'égard du capitaine juif. Le livre d'Uri Eisenzweig se penche sur ce moment paradoxal. Il en propose une interprétation touchant aux positions de fond de ces deux penseurs majeurs du dreyfusisme et de l'antidreyfusisme. Marqués par une même sensibilité littéraire fin de siècle, tous deux rejettent le récit comme forme privilégiée du vrai. C'est ce rejet qui, après avoir guidé son geste pionnier de démystification, écarte l'anarchiste Lazare du combat centré sur l'effort de raconter la vérité - dont le "J'accuse !" de Zola est le modèle. En même temps, la fascination pour une vérité échappant au récit génère chez Barrès une imagination romanesque qui, transposée au domaine politique, annonce le fascisme : une conception de la Nation comme entité organique enracinée, fatalement menacée par toute altérité, tout récit. A cette vision du monde correspondent un refus des valeurs universelles et un déterminisme racial. Le livre se termine sur une lecture du superbe journal d'une femme de chambre (1900) d'Octave Mirbeau. Inversant le rapport barrésien entre récit et vérité, ce roman est le premier à souligner que l'imaginaire fasciste naissant est indissociable d'un nouveau statut littéraire pour l'Autre - ici, le juif, tel que le représente l'antisémitisme.

10/2013

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Littérature française

Le produit

Le narrateur, âgé d’une trentaine d’années, vit à Paris. Il vient de rompre avec sa compagne, dans la douleur. Son obsession, c’est le Produit, dont il est dépendant mais qu’il veut absolument arrêter de consommer. Il s’efforce de penser à autre chose, mais sans cesse revient en lui la sensation de manque. Il faudrait penser à autre chose. Ou changer d’air, cela pourra peut-être l’aider. Il décide donc de partir quelque temps à New York, chez un couple d’amis qui font office de parents adoptifs depuis l’enfance. Ils sont un peu effrayés de le trouver dans cet état. Quelques jours à la campagne, au bord de l’Hudson, pourraient l’aider à retrouver un équilibre. Bientôt, c’est le retour à New York, puis à Paris. Comment se délivrer de ce satané Produit ? Le livre est le journal de bord de la souffrance créée par le manque, peu à peu compensée par l’écriture, notamment celle de morceaux romanesques où l’on échappe miraculeusement mais provisoirement à l’obsession du Produit. La littérature prend alors une dimension cathartique, elle seule semble à même de sauver l’auteur, dans une langue nerveuse, irritée, violente, presque syncopée parfois. Un roman haletant, qui brasse plein d’histoires, où la vie cabossée du narrateur refait petit à petit surface. On ne saura jamais ce qu’est le Produit, ce qui confère au texte toute sa puissance métaphorique. C’est le roman moderne de toutes les addictions.

08/2013

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Littérature étrangère

Le prix de l'innocence

Fiona, la narratrice, reçoit une lettre de sa vieille amie Vanessa, lui demandant si son fils Alex, lors de son prochain voyage en Angleterre, peut venir leur rendre visite – à James, son mari, parrain d'Alex, et elle-même. Fiona adore Alex, mais cette perspective la met mal à l'aise, car elle réveille toute une série de souvenirs lancinants. Fiona songe à l'enfant tant désirée que James et elle ont perdue. Et puis, surtout, aux primes années de sa jeunesse, dans l'Angleterre des années 1960. Les souvenirs affluent à sa mémoire et, graduellement – comme la narratrice d'un autre Willa Marsh, Le journal secret d'Amy Wingate –, Fiona raconte son époque, ses rêves, ses espoirs et ses désillusions sentimentales. Fiona et Vanessa sortaient à peine de l'adolescence. Elles découvraient le monde des adultes, avec ses codes parfois cruels. C'est en se faisant embaucher, sur ordre de son père, chez Winslow, le grand magasin de la ville, au rayon Mercerie, que Fiona se lia avec une autre employée, Vanessa, plus belle, plus dégourdie qu'elle, qui avait déjà un amoureux, Tony. Et c'est encore grâce à Vanessa que Fiona rencontra Geoffrey, le beau ténébreux qui fut son premier flirt. Leur histoire a commencé comme un tendre slow, mais bientôt le « pas de quatre » entre les jeunes gens s'est fait plus subtil, plus dangereux. Fiona doit encore, plusieurs décennies après, affronter les secrets de son passé. Notamment en ce qui concerne la paternité d'Alex.

02/2013

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Littérature étrangère

Le recteur de Justin

Au cour de la Nouvelle-Angleterre se dresse le collège de Justin Martyr, où des générations de jeunes aristocrates ont reçu l'éducation qui est censée leur ouvrir les portes de la réussite sociale. Son directeur et fondateur, le pasteur Francis Prescott, va prendre sa retraite, suivant le conseil de son ami, Horace Havistock. Un jeune homme, Brian, y occupe la chaire de littérature anglaise, et raconte dans son journal ses premières impressions de Justin Martyr : la chapelle, les sombres bâtiments, les terrains de sport, le parc, tout porte la marque du pasteur Prescott. Tour à tour Horace Havistock, le plus cher ami du recteur, Cordelia sa fille, Charley Strong un élève, ainsi que d'autres personnages se confient à Brian et donnent de Francis Prescott, qui tint dans leur vie un rôle principal, des opinions diverses et passionnées. Sa longue vie nous est ainsi contée dans un savant agencement d'épisodes qui se déroulent à Oxford au siècle dernier, à Paris dans les années 20, à New York au début de ce siècle et de nos jours. L'habileté de l'auteur a été de donner un ton différent à ces témoignages d'où se dégage peu à peu la personnalité du recteur. C'est à la fin de sa vie, alors qu'il commence à douter de lui-même (il a formé d'excellents avocats, d'excellents agents, d'excellents hommes d'affaires, mais après ?), qu'apparaît sa victoire. Et le lecteur, comme tous ceux qui l'ont approché, ne peut oublier le recteur de Justin.

01/1968

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Sciences historiques

Souvenirs d'un préfet de police

" Voilà que l'on découvre un préfet, et préfet de Police à Paris s'il vous plaît, mais aussi un avocat, un " journaliste intermittent " (c'est son terme), qui ne semble pas éprouver trop de gêne ou de scrupules à cumuler le poste de préfet avec un mandat d'élu, comme à créer un journal (La Ligue) pour y publier ses propres mémoires. Sous la fameuse " République des Jules ", voilà bien un drôle de préfet, qui vous ouvre tous les couloirs de la cuisine, à commencer par son propre dossier, qui n'hésite pas à mettre à plat ses conflits - avec la presse, avec le Conseil municipal de Paris, avec les successifs ministres de la Justice eux-mêmes -, à révéler les petites comme les grandes manipulations, éludant tout au plus parfois les noms pour ne pas mettre dans l'embarras certains de ses concitoyens. Drôle de préfet, mais manifestement drôle de personnage, dandy à coup sûr, qui s'honore de l'image de " l'homme aux gants gris perle " qu'on s'escrime à lui accoler, qui veut même bien passer pour le " Monsieur Mystère " des " maisons de rendez-vous ", qui ne craint pas de se battre en duel et sait manier la plume aussi bien que le pistolet ou l'épée. Ces Souvenirs d'un préfet de police ne sont pas seulement l'histoire d'un homme retraçant sa carrière, mais un étonnant tableau des mœurs à l'époque où la République allait prendre son envol. Et dont nous restons les héritiers. "

04/2002

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Littérature française

Le monde sensible

Delphine a rendez-vous avec un amoureux. Quand elle l'aperçoit de l'autre côté du carrefour, elle se précipite vers lui et se fait renverser par une voiture. Transportée à l'hôpital dans un état grave, elle se retrouve immobilisée. Mesurer sa douleur sur une échelle de 1 à 10 et la communiquer aux médecins est le principal lien qui l'unit au monde extérieur. Elle décide alors d'observer scientifiquement son corps, tentant une sorte de journal mental pour suivre l'évolution de son état. Mais son emprise sur le réel est biaisée par l'effet de la morphine qu'on lui administre pour lutter contre la douleur. Aux hallucinations provoquées par la drogue se mêlent les bruits de la vie " normale " , tels que les éclats de voix de la famille de sa voisine de chambre, les dialogues de téléfilms, les cris angoissés d'une malade. Dans les délires de Delphine, où les nombres et les formules pharmaceutiques s'imposent, s'immiscent des extraits de la célèbre émission des Chiffres et des Lettres. Au-delà de l'effet comique que provoque ce mélange, le lecteur est happé dans la spirale hallucinatoire de la narratrice. Le monde sensible n'est pas seulement le récit d'une reconquête de soi, c'est aussi celui d'un extraordinaire voyage intérieur d'où la narratrice n'est pas certaine de vouloir revenir. Nathalie Gendrot parvient à nous faire partager une expérience sensorielle d'une rare intensité, qui devient sous sa plume une sorte de performance artistique.

01/2016

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Histoire de France

Auschwitz, enquête sur un complot nazi

On le sait depuis les procès de Nuremberg : la " solution finale de la question juive " était un secret d'Etat partagé par les plus hautes élites nazies. Eux connaissaient le sort des juifs européens déportés " à l'Est " : la mise à mort systématique, à Auschwitz ou ailleurs. A suivre son Journal, pourtant, Goebbels apparaît comme un cas à part. Il avait certes connaissance du massacre des juifs soviétiques puis polonais. Mais il crut durablement que les juifs déportés depuis Berlin étaient concentrés " à l'Est " dans des ghettos, dans l'attente d'une transplantation future, alors même qu'ils étaient systématiquement exterminés. Intime de Hitler et figure centrale du régime, Goebbels aurait-il été une exception ? S'appuyant sur une très large documentation, Florent Brayard fait ici le pari inverse : la singularité du cas Goebbels invite en réalité à repenser le secret qui entoura Auschwitz. Car les archives révèlent de nombreuses anomalies, passées souvent inaperçues, qui montrent indubitablement que la " solution finale " fut pendant longtemps présentée au sein de l'appareil d'Etat comme une simple transplantation. De fait, même dans le Reich nazi, le meurtre de tous les juifs européens constituait un acte hautement transgressif, que Hitler et Himmler avaient préféré cacher. Autrement dit, un complot. La conférence de Wannsee en janvier 1942 ne fut donc pas le moment où ce meurtre fut révélé : il fallut attendre octobre 1943 et les fameux discours de Himmler à Posen. Et tout, ou presque, était alors achevé. La " solution finale de la question juive " ainsi avait été plus qu'un secret, un complot.

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Critique littéraire

Carnets en marge

"Ce journal pose un problème que je ne puis guère résoudre maintenant, écrit Roland Dubillard. J'arrive à proférer les idées les plus intelligentes (selon moi) et les plus sérieuses comme des plaisanteries irrésistiblement stupides." Il nous permet en tout cas de vivre dans la familiarité de l'étrange génie qui a écrit au théâtre Naïves hirondelles et La maison d'os. Pendant cinquante ans, dans ces Carnets en marge, Dubillard a noté ses réflexions, des poèmes, des contes, des projets, des choses vues. C'est un mélange tout à fait personnel d'extrême intelligence, d'imagination burlesque, d'humour et de sens de l'absurde. Qui d'autre que Roland Dubillard sait faire tenir en trois lignes à la fois un roman, une philosophie et une morale ? "Je ne vous reproche pas d'être fidèle à votre mari. Ne me reprochez pas d'être un ivrogne. Nous tenons tous les deux à notre passion que nous avons choisie dans un lot de passions sans valeur." A chaque coin de page, la pensée, le bien, le mal, l'amour, la mort, la vérité et son contraire s'entrechoquent, sont retournés comme des gants. Puis soudain perce une confession douloureuse, comme au moment de la mort tragique de l'actrice Nicole Ladmiral : "On t'a eue. On m'a employé à t'avoir." Et comment dire mieux le mystère de l'existence que par cette boutade qui mérite d'être longuement méditée : "Je suis entré dans le monde pour le rendre provisoire."

10/1998

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Romans historiques

La ville flagellée. Lyon 1831-1834

Imaginez un grenadier à cheval de Napoléon, jeune et fringant, amoureux d'une cousine nommée Juliette Récamier, et de bien d'autres élégantes lyonnaises par la suite, qui devienne successivement Garde d'honneur, grenadier de la garde impériale ou royale, Brigand de la Loire, puis Volontaire du Rhône. De retour à Lyon, cet ami des canuts et de leurs compagnons, armurier quincailler à l'Argue, puis chausseur républicain à Vaise, sera présent sur toutes les barricades où l'on proclame le Tarif et les Droits de l'Homme. La trentaine passée, ce journal, qu'il aurait pu écrire au jour le jour (mais seule la prison lui procurait quelques vacances), raconte sur de petits cahiers bleus les révoltes ouvrières des années 1831 à 1834. Le conteur y dit la misère des travailleurs, le fourmillement républicain, les évènements heureux ou tragiques, leurs multiples acteurs. Qu'il vente ou qu'il neige, voilà notre héros dehors à la moindre manifestation, distribuant aux heures graves cartouches, poudre et boulets, brancardant les blessés, poussant à la révolte mais se brûlant les doigts à la politique. Il écoute sa ville travailler en silence puis crier et mourir, flagellée au canon (pour reprendre une image de Marceline Desbordes-Valmore). A d'autres moments, il sait se moquer, surtout de lui-même, le ton léger. Serait-il joueur ? Un solide gaillard sans conteste, de stature peut être un peu voyante puisque les rapports de police le suivent à la trace... Il suffisait de dépoussiérer quelques archives pour que ce bizarre révolutionnaire sorte de l'anonymat.

10/2003

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Lycée parascolaire

A dictionnary of basic japanese grammar - Makino, Seiichi, Tsutsui, Michio - The Japan Times

C'est le livre de grammaire japonaise le plus vendu dans l'histoire avec plus de 60 réimpressions. Notes de l'éditeur (Japan Times) This is ... the first comprehensive dictionary of Japanese grammar ... a standard reference. - Japan Economic Journal A DICTIONARY OF BASIC JAPANESE GRAMMAR offers a new approach to the interpretation of Japanese grammar and provides, in dictionary format, a convenient reference of grammar-related expressions. Accurate and concise, the grammar explanations incorporate the results of recent research in Japanese linguistics. This work is designed primarily for such people as those who --are not satisfied with the grammar explanations in Japanese textbooks, --have studied Japanese grammar but need more comprehensive information about its use in different contexts, --want to learn the distinctions among similar grammatical expressions, --are looking for a supplement to dictionaries which lack grammatical explanations, --need a basic grammar review. A DICTIONARY OF BASIC JAPANESE GRAMMAR consists of five sections. - The first section familiarizes the reader with the grammatical terms used throughout the text. - The second provides an overview of the major grammar concepts of Japanese. - The third and main portion of the text is devoted to descriptions and explanations of the basic grammar items. - The fourth and fifth sections, consisting of eight appendixes and three indexes, complete the text. This book helps the reader to obtain an in-depth understanding of basic grammar structures, which leads to more accurate usage. Overall, it constitutes a standard reference for Japanese and can be considered indispensable to the study of the language.

01/1986

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Littérature française

Comment perdre la Troisième Guerre mondiale

Comment perdre la Troisième Guerre mondiale ? Confiez la défense du pays à de jeunes appelés après leur avoir soigneusement ôté toute trace de motivation en leur rappelant qu'ils sont les derniers spécimens à participer au service militaire. Comment transformer ces braves étudiants en bêtes de guerre ? Affectez-les à la fanfare militaire et observez comment l'inaction, l'alcool et la promiscuité annihilent toute velléité de réflexion. Pour Jeremy, fraîchement diplômé de son école d'ingénieur, l'enjeu est tout autre : comment ne pas faire de gaffe quand on a tendance à fantasmer sur ses petits camarades ? Entre Gilbert l'électricien karatéka au superbe torse et Erwan le malicieux petit clarinettiste, il va devoir faire preuve de discrétion et d'une bonne dose d'autodérision pour se fondre dans cette virile ambiance de médiocrité. La dernière chose à faire serait bien de tomber amoureux. Une écriture mordante et une ironie à toute épreuve sont la marque de fabrique de ce roman qui, sous la forme d'un journal, évoque le quotidien d'un homosexuel qui effectue son service militaire. Et si le ton se veut humoristique, il n'est pas pour autant question de clichés dans ce texte qui, par-delà son thème gay, brocarde cette institution qu'est l'armée tout en constituant un éloge de la camaraderie masculine. Une belle irrévérence donc dans ce texte, de même qu'une foi en l'homme et en son ouverture d'esprit, mené avec éclat par A. Puiraveaud.

03/2015

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Histoire internationale

Le cardinal Louis d'Aragon. Un voyageur princier de la Renaissance

Charmant, généreux, fastueux, tel nous est décrit ce prince de la Renaissance membre de la famille royale de Naples, cardinal à vingt ans, proche collaborateur de deux grands papes : Jules II et Léon X. Louis Aragon se passionnait pour la chasse et la musique. Il avait aussi de grands desseins, dont celui d'obtenir de Charles de Hasbourg, le retour des Aragon sur le trône de Naples d'où les avait chassés Ferdinand le catholique. C'est sans doute l'objectif de son voyage de dix mois en Europe pendant l'année 1517-1518 , voyage dont il nous reste le journal rédigé par son secrétaire le chapelain Antoine de Beatis. C'est à partir de ce document exceptionnel qu'André Chastel nous invite à suivre ce voyageur princier, d'Italie en Allemagne, des Pays Bas en France. On y visite les banquiers Fugger à Augsbourg, le futur Charles Quint à Middlebourg, François Ier à Rouen Léonard de Vinci à Amboise. Les motivations des voyages sont les contacts avec les puissants, les plaisirs mondains, les pèlerinages et la visite des reliques mais aussi l'observation précise des moeurs et des coutumes des peuples des pays traversés. André Chastel a dans ce livre, magnifiquement réussi le portrait d'un italien à la Renaissance, en même temps, qu'il nous donne en historien de l'art érudit un état du développement de l'art européen au début du XVIème siècle, années qui vont marquer un changement complet du cours de la culture en Occident.

08/1986

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Critique littéraire

A la découverte de la littérature arabe. Du VIe siècle à nos jours

Feuilletez un journal ou allumez la radio: l'adjectif "arabe", aujourd'hui, accompagne plus volontiers "terroriste" ou "fanatique" que le beau mot de littérature... Et c'est bien dommage, car que savons-nous de ce qui s'est écrit de l'autre côté de la Méditerranée il y a dix siècles ou il y a dix ans ? Si des noms, des titres nous viennent à l'esprit, Les Mille et Une Nuits, les Maqâmât, Naguib Mahfouz, c'est l'ensemble d'un continent littéraire qui nous demeure inconnu. Dans les pages de ce livre, les poètes pré-islamiques chantent le passage de la caravane, qui laisse des traces estompées telles un ancien tatouage atténué au creux du poignet. Les poètes andalous tissent des images nouvelles, la violette, morsure de l'amant, ou l'artichaut, oeuf caché dans la peau d'un hérisson. Les géographes découvrent les merveilles du monde, les sagas ou les romans de chevalerie déroulent leur trame qui, enrichie de mille variantes, a charmé auditeurs et lecteurs siècle après siècle. Puis, avec la "Renaissance" qui se fait jour dans le monde arabe au XIXe siècle, on assiste à la naissance du roman, de la nouvelle et du théâtre "modernes". Au fil des guerres et des décolonisations se dessine une littérature d'une extraordinaire diversité : du Maroc à la Palestine, de l'Egypte au Liban, elle réinvente sa langue en vers ou en prose, dit l'espoir et aussi le désenchantement d'un monde en proie à des bouleversements.

04/2014

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Littérature étrangère

Buru quartet Tome 3 : Une empreinte sur la terre

"Enfin la terre de Betawi se déploie sous mes pieds. J'inspire profondément l'air du bord de mer. Adieu, navire, adieu, mer, adieu à tout ce qui fait partie du passé, sans excepter les expériences des jours sombres. Adieu. Je pénètre l'univers de Betawi et j'entre dans le XXe siècle. A toi aussi, XIXe, adieu ! Je suis venu m'affirmer, chercher la grandeur et le succès." Voici Minke en homme nouveau. Laissant derrière lui Surabaya pour la capitale des Indes néerlandaises, il entre à l'école de médecine, la seule école supérieure ouverte aux Indonésiens. Triste reflet du système en place : Minke doit renoncer à ses vêtements européens pour se vêtir à la mode javanaise, et marcher pieds nus. Où que Minke se tourne, même dans les cercles hollandais réformateurs, il se heurte au mur de la domination coloniale, à l'exploitation des terres et des hommes au service de l'industrie sucrière. Mais le sésame est ailleurs, dans cette lettre qu'il doit remettre à Mei, une jeune chinoise militante. Grâce à elle, Minke passe à l'action : il crée un premier syndicat, une association pour l'éducation des masses, un journal indépendant en malais... L'heure de la révolution a sonné ! Après Le Monde des hommes et Enfant de toutes les nations (Zulma, 2017), ce troisième volet du Buru Quartet est publié en français pour la première fois, directement traduit de l'indonésien. Fresque politique, roman d'initiation, d'amour et d'émancipation, le Buru Quartet est une incroyable machine romanesque, géniale, puissante et unique.

03/2018

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Littérature étrangère

Carnets Paris New - York Paris (1982-1984)

"L'état de guerre a été proclamé en Pologne. Toutes les communications sont coupées". - Par ces deux phrases Kazimierz Brandys terminait le premier volume de ces Carnets. L'événement tragique survenu à Varsovie le 13 décembre 1981 a surpris l'auteur à New York. Il ne pourra plus retourner dans son pays. Au fil des mois, l'écrivain poursuit le récit de sa nouvelle vie, celle d'un émigré : "On dit que la vie est un roman. J'écris mes Carnets pour voir si la mienne en est un... J'écris ce journal-roman parce que c'est pour moi le seul moyen de surmonter la situation d'un homme tombé hors du temps... La Pologne où je ne suis pas cesse d'être mon expérience, elle est un pays qu'on me raconte". Elle le rattrape pourtant, aux Etats-Unis puis en France, cette Pologne racontée, faite de récits dramatiques, d'anecdotes, de souvenirs et de rêves. D'autres thèmes reviennent, se croisent, s'entrelacent, dans une composition subtile où se mélangent le présent et le passé : l'Europe occidentale en train de perdre son instinct de conservation, la Russie éternelle et l'Union soviétique, les paysages de New York, qui l'étonne et le fascine, ceux de Paris, "oeuvre de metteurs en scène qui transforment l'espace en une construction historique" , le problème juif et celui de l'antisémitisme, la littérature et le travail d'écrivain semé d'embûches. L'humour se double d'ironie pour éclairer la réflexion de ce témoin de notre temps.

10/1987

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Histoire et Philosophiesophie

Charles Darwin's Zoology Notes & Specimen Lists from H.M.S. Beagle

Two long sets of scientific notes were made by Charles Darwin during the voyage of the Beagle. Those transcribed here are concerned with natural history, and although in 1839 he drew on them quite extensively in writing his famous " Journal of Researches ", neither they nor his geology notes have previously been published. He was a superb observer, and recorded vividly and accurately his first impressions of the appearance and behaviour of the wide range of animals, from ants to ostriches, encountered during his travels. Often he performed little experiments on the creatures that he captured, and he was never happy until he had exhaustively explored the why and wherefore of every one of his observations. During the long periods on board ship, he carried out a thorough analysis of hitherto unrecognised features of the internal anatomy of a variety of marine invertebrates, and made elegant pencil drawings of them under his dissecting microscope. The volume also includes his lists of 1 500 specimens preserved in Spirits of Wine, and some 3 500 not in Spirits, with impeccably accurate cross references to the main notes. Although his notes were made strictly for his own use, and were often highly technical, they were well written throughout, and contain many highly readable passages. Only towards the very end of the voyage were his first doubts about the immutability of species consciously pressed, but here are to be found the first seeds of his theory of evolution, and of the important new fields of behavioural and ecological study of which he was one of the principal founders.

01/2000

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Critique littéraire

Comme un adieu dans une langue oubliée

Guy Dupré est né sous la Troisième République, de mère française et de grand-mère nippone. Rien ne rassasie cet affamé perpétuel que torturent encore la faim née de la guerre et la honte issue de la défaite. Il mêle ici les visages des amantes couchées sur le papier et les figures, connues ou non, d'une Histoire encore vivante qui coule dans ses veines. Les morts se dressent, sous l'œil de cet éveilleur. Voici Jean Cocteau, " tout en mains, fanons et tendons ". Voici Bernanos en auteur nécessiteux, la femme-enfant Lise Deharme, André Breton à l'âme expatriée, Gracq en sédentaire, Julien Green en chrétien longtemps torturé par la chair, Marcel Proust piaffant à l'arrière de la Première Guerre mondiale, le Maréchal Pétain au régime sec, Arletty à la jambe longue. Les déserteurs et les braves, les tondues et les nantis. La tragédie, aussi, qui pèse comme un couvercle : celle d'Hiroshima, par exemple. Sens du portrait. Mémoire infaillible. Jubilation de l'histoire, que charrie un style somptueux, délié, incandescent. Les personnages de Guy Dupré vivent au présent perpétuel : de l'Indochine à Verdun, des salons aux charniers, d'un journal populaire à une officine d'édition, comme si la mémoire les avait gardés farouchement intacts. Seraient-ce donc là les archives du siècle ? Le mentir-vrai de Guy Dupré ? Un livre inclassable, en tout cas, écrit selon la formule de René de Obaldia, dans " un français chauffé à blanc " : comme une offrande dans une langue oubliée.

02/2001

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Photographie

Minkkinen

Travailler avec le corps dans des paysages naturels et urbains - sans assistants et sans manipulation - l'autoportrait de Minkkinen est l'une des plus longues continuités ininterrompues du genre dans l'histoire de la photographie. Cette monographie couvre cinq décennies de travail du célèbre photographe finno-américain Arno Rafael Minkkinen (né en 1945). Le livre à couverture rigide de 330 pages représente plus de 270 images depuis 1969 à nos jours avec des oeuvres importantes des 50 dernières années. Plus de la moitié des images sont en grande partie inédites, dont plus de 100 oeuvres récentes depuis 2005, avec de nombreuses découvertes des années 1980 et 1990, ainsi que des images révolutionnaires importantes du début des années 1970, des années avant que l'autoportrait n'entre dans le courant dominant de la photo-graphie contemporaine. . Qu'il travaille le long des rives des lacs ou des plages, dans les villes ou les forêts, des sommets majestueux ou enfouis dans la neige, Minkkinen vise à créer un équilibre entre la forme humaine nue et les mondes naturel et urbain dans lesquels nous existons, nous rappelant que nous sommes avant tout êtres sans vêtements. les résultats peuvent être surréalistes, spirituels et transformateurs, souvent teintés d'un profond sens de l'humour. Photographié dans près de 30 pays et 20 Etats américains, le livre complet fonctionne également comme une sorte de journal artistique, divisé en dix chapitres thématiques, chacun avec une préface écrite par Minkkinen, ainsi qu'un mémoire de clôture intitulé Voyage of the Self.

01/2019

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Divers

Les mots se mangent

Si les mots se mangent c'est parce qu'ils sont drôlement appétissants ! Embarquez dans l'aventure avec Daniel Pennac et Florence Cestac. Si les mots se mangent c'est parce qu'ils sont drôlement appétissants ! Pour manger, on dit aussi... goûter, grignoter, picorer, becqueter, croquer, gober, déguster, boulotter, bouffer, dévorer, baffrer, et cetera. Eh bien, nous affirmons que les mots se mangent, se goûtent, se grignotent, se picorent, se becquettent, se croquent, se gobent, se dégustent, se boulottent, se bouffent, se dévorent, se baffrent... . et même s'etcétérasent. Bon appétit, mangeurs de mots ! LA PRESSE EN PARLE : " Pennac-Cestac unis pour le meilleur, le rire, l'humour et la langue française. Il ne peut y avoir un plus beau mariage pour jouer sur les sens. " Ligne claire Les auteurs Daniel Pennac : écrivain français reconnu, auteur de livres pour la jeunesse et de séries à succès telles que la Saga Malaussène, Chagrin d'école, Kamo, L'oeil du loup, ou encore le Journal d'un corps. Brisant les codes classiques de la littérature, il a reçu de nombreux prix pour l'ensemble de ses oeuvres. Florence Cestac : grand nom de la bande dessinée et fondatrice des éditions Futuropolis en 1975. Travaillant aussi bien pour un public enfantin (Mickey avec Les Déblok) qu'adulte (Le démon de midi), elle ne change pas pour autant de style visuel, ses personnages à gros nez étant reconnaissables du premier coup d'oeil. En 2000, elle fut le Grand Prix du Festival d'Angoulême.

11/2022

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Essais

Gigot bitume. 1e édition

30 ans de travail, 30 ans de réunions, d'argumentations, d'adaptations, de recherches, d'innovations. 30 ans de confrontations, de tensions et de joutes ; 30 ans de partenariats aussi. 30 ans de projets. A travers le récit de 16 projets remarquables de la production architecturale contemporaine, cet ouvrage brosse le portrait d'une agence d'architecture multiple et héritière d'un savoir-faire qu'elle a su développer et diversifier. Initialement positionnée dans l'accompagnement sur sol français d'agences d'architecture internationales sur des projets de grande hauteur, l'agence SRA a par la suite su apporter son expertise en programme complexe sur les problématiques prégnantes de réhabilitation du parc bâti du XXe siècle et élevé par leurs pairs, mais également sur la sortie de terre de programme culturel important. Forte de ces partenariats inter-agences, position singulière dans un milieu où l'étiquette de l'architecte solitaire colle à la peau, SRA s'inscrit dans une pratique collective de l'architecture et toujours attachée à la pluridisciplinarité des métiers que la construction rassemble. Les projets en co-auteurs de la Samaritaine, des tours EDF, First et CMA CGM, du musée Lascaux, du nouveau siège du journal Le Monde ou encore du projet des Galeries Lafayette inscrit dans l'ancien Virgin MegaStore des Champs-Elysées marquent les villes et font partie intégrante de la mémoire collective des individus qui les parcourent. Ce recueil de récits, qui s'étire sur 30 années de pratique architecturale, se veut en être le témoignage.

02/2022

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Histoire internationale

Mali : le chaos généralisé

C'est dans le mensuel Africa International en 1990 que j'ai annoncé mon suivi journalistique sur ce qui, depuis de longues années s'est ventilé sous le vocable "rébellion touareg". Nous sommes septembre de cette année-là, lyad Ag Ghaly venait de déclencher une nouvelle histoire — une autre histoire — du Mali qui va donc transfigurer l'espace sociétal d'une harmonie entre peuples du Sahel vieille de mille ans. Je le craignais d'où mon attention vive. La presse occidentale, la française en l'occurrence s'est mise aux avant-postes. L'hebdomadaire l'Express est le premier journal français à recueillir les propos du Chef de la rébellion tout droit sorti des rangs de la Légion Verte (islamique) de Kadhafi. Septembre 1991, je rencontrais cet homme au Mali. A Bamako d'abord, lors de la conférence nationale où il était invité, puis dans une de ses bases non loin de Taikarène en plein désert malien... pour Jeune Afrique où j'étais reporter depuis un an. Il avait autour de lui une bonne ceinture d'intellectuels de sa région, Kidal... A distance, j'observais l'évolution de la situation. Révélation : l'Etat du Mali a affaire à des guerriers bien formés pour les guerres à l'étranger, hors de la Lybie, et un mécanisme de propagande hors pair, bénéficiant d'un appui de lobbies associatifs occidentaux et ONG françaises opérant dans le désert et le Sahel sous le label d'aide aux sinistrés des sécheresses successives qui ont démembré les sociétés locales. Avec alentour, tout leur système de production.

11/2014

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Critique littéraire

André Gill. Les dessins de presse et la censure

"A dix-huit ans, Louis Alexandre Gosset de Guines, a décidé qu'il serait dessinateur. Il rencontre Gaspard Félix Tournachon, connu sous le nom de Nadar. Ce dernier l'encourage et lui conseille de prendre un pseudonyme. Le jeune homme, qui admire le Gilles de Watteau, a un ami prénommé André. Ce sera André Gill. Nadar le recommande à Charles Philipon, dessinateur de presse qui fut condamné à six mois de prison pour avoir fait, du visage de Louis-Philippe, une poire. Il est intéressé par le talent du débutant et, le 12 mars 1859, le premier dessin de Gill paraît dans Le Journal amusant. Fondé en 1848, il disparaîtra en 1933 après avoir accueilli plus de cent caricaturistes. Pour Gill, c'est le début d'une carrière, en bien des points prodigieuse. Elle prendra fin en 1885 par la mort de celui qui, dans la lignée de Daumier, a fait du dessin de presse une oeuvre d'art. OEuvre qui n'est pas sans péril quand on est l'ami de Jules Vallès, quand on s'en prend aux grands noms de la politique, quand quelques coups de crayon en disent plus qu'une longue chronique, quand on passe sa vie d'artiste sous le joug de la censure qui condamne les journaux qui vous font vivre ou leur interdit de publier vos dessins. La vie du grand Gill, c'est l'histoire de la lutte entre la liberté sous toutes ses formes et toutes les formes d'interdits qui l'empêchent de se manifester". P-R Leclercq

06/2015

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Actualité médiatique internati

De la lumière à l'infamie

De la lumière à l'infamie. Il n'y a qu'au pays du surréalisme qu'on peut ouvrir un journal télévisé avec une telle manchette à vous mettre KO. La veille, le 28 août 2018, Stéphane Pauwels, à peine rentré de vacances avec sa compagne, Estelle, était déjà au taquet. En mode interview avec Eric-Emmanuel Schmitt, le dramaturge français, lorsque deux policiers débarquèrent à RTL TVI, pour l'emmener à la PJ de Mons. Stupeur et incompréhension chez l'animateur télé qui ignorait le pourquoi de son interpellation. Et le voilà parti pour deux bonnes années de galère, pendant lesquelles la justice se la joue grande broyeuse, tandis qu'une certaine presse profite de l'aubaine pour activer la déchiqueteuse. Une inlassable opération démolition qui ne date pas d'hier mais qui, cette fois, stoppe sa carrière du jour au lendemain, des deux côtés de la frontière belgo-française. Toutes les portes de l'Hexagone qu'il avait ouvertes (M6, W9, TF1, RMC, La chaîne l'EQUIPE) se referment. Sa famille est en souffrance. Ses proches trinquent. A titre personnel, les dégâts psychologiques causés et la perte de dignité l'incitent même à penser à l'irréparable. Stéphane Pauwels était devenu le champion de Belgique des audiences et reconnu en France. Une anomalie qui a toujours eu le don de déranger l'intelligentsia audiovisuelle, celle où la jalousie maladive rôde en permanence. Désolé aussi pour les censeurs de comptoir diplômés et les justiciers auto-proclamés des réseaux sociaux, mais Le Steph' est du genre solide.

02/2021

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Histoire régionale

Histoire des rues du Havre. Tome 2, Le Havre moderne

Les différents auteurs qui ont écrit l'histoire du Havre se sont, jusqu'ici, très peu préoccupés de rechercher le lieu précis où le fait historique s'est passé, l'emplacement réel occupé par l'édifice public, le quartier, la rue et la maison où sont nées nos illustrations havraises. Aussi parcourt-on, aujourd'hui, avec indifférence les rues de notre cité, sans se douter qu'on foule un sol où se déroula une page des annales du Havre. C'est cette regrettable lacune que nous essayerons de combler. En parcourant chaque rue du Havre, nous relaterons l'époque où elle a été tracée, les différents noms qu'elle porta, les faits historiques qui s'y passèrent. Nous visiterons les monuments et les édifices, les maisons principales, recueillant, parci par-là, l'épisode, l'anecdote, retrouvant le berceau de nos célébrités, l'appartement où décéda l'homme, qui consacra son existence au bien-être de ses compatriotes. En visitant les maisons de commerce, nous apprendrons l'époque de leur création, dont quelques-unes remontent aux premiers jours du Havre. Dans les établissements industriels, nous serons à même de connaître l'époque où l'imprimerie, le journal, etc., s'introduisirent ici. Les vieillards nous raconteront les légendes du temps qui n'est plus, les us et coutumes disparus, etc. Nous aurons plus de 400 rues à parcourir, et, d'après le recensement de 1872, il n'existe pas moins de 7.693 maisons, habitées par 23.570 ménages... (extrait de la Préface, édition originale de 1876.

02/2021

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Critique littéraire

Délit de fiction. La littérature, pourquoi ?

Jamais notre quotidien n'a été à ce point saturé d'histoires : qui, raconte sa vie sur un trottoir, qui, sur un plateau de télévision, qui, dans le journal, qui, dans un livre, qui, sur un blog. Jamais notre monde ne s'est rendu autant disponible à l'écoute des histoires de chacun, leur assurant par la technologie une diffusion qui peut être immédiatement planétaire. Or ces histoires-là, courtes, longues, fragmentaires, sont "vraies", puisqu'elles sont immédiatement identifiées à la réalité du "sujet" qui les raconte. L'adéquation du vécu au narré constitue l'identité de l'auteur en même temps qu'elle le constitue et l'"authentifie" comme sujet. Pourquoi faut-il, dès lors, marginaliser et faire taire la littérature en la parquant dans l'espace exclu et réservé de la "fiction", alors qu'elle est précisément l'invention la plus haute et la plus exigeante d'une forme écrite de l'action et du temps humain ? Probablement parce que la littérature s'attache, au travers des histoires imaginées, inventées, extraites ou non de la réalité, à penser les questions fondamentales dont les "histoires vraies" font l'économie. La littérature est une force imprévisible de propositions inattendues quant à la question du sujet, et il est toujours plus urgent de la cerner dans cet espace livresque de la "fiction", que l'on parcourt en ses heures perdues de loisir et de distraction, où l'on s'accorde précisément à perdre son temps avec ce qui n'est que... littérature.

10/2011

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Littérature française

Oeuvres complètes. 1871 : Césarine Dietrich

Pauline de Nermont (le texte du roman est son journal, de 1855 à 1866), a été engagée par un grand bourgeois, veuf depuis peu, M. Dietrich, comme préceptrice de sa fille Césarine, quinze ans, dont on découvre très vite l'intelligence brillante, et le caractère insatiablement dominateur, que nul ne sait maîtriser. On est à peu près sûr qu'en créant ce personnage, George Sand pense à sa fille, Solange, avec qui ses rapports furent si difficiles, qu'il reste pour elle un mystère. Césarine réduit à merci le marquis de Rivonnière ; elle finira par l'épouser. Avant cela, elle s'est prise d'un amour de tête pour Paul Gilbert, le neveu de Pauline, un jeune bourgeois modeste. Terriblement attiré par elle, il lui résiste par sens du devoir et de l'honneur. De sa liaison avec Marguerite, une simple fille du peuple qui l'aime absolument, il a un fils, pour qui il éprouve une tendresse passionnée. C'est à elle qu'il se marie finalement. Césarine, humiliée, poursuit sa carrière de marquise honorable, de coquette accomplie. Aux marges de l'oeuvre, sont évoqués des problèmes politiques (métaphoriquement, le césarisme est attaqué à travers l'héroïne), des questions de moeurs, des types neufs dans l'univers sandien (souvent vus avec un soupçon d'ironie). Le coeur du roman est consacré à une sorte d'étude de cas, psychologique et moral, saisissant et atterrant, celui de Césarine, dont, en raison de l'absence de tout discours auctorial, le caractère et les conduites gardent pourtant une certaine opacité.

11/2022

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Littérature française

Les trois lacs

A proprement parler, elle demeure une énigme. Si la date de sa mort ne souffre aucun doute : 1950, à Paris, celle de sa naissance demeure un mystère, entre 1875 et 1880, mais où ? Et pour chacune de ses activités artistiques, elle n'a cessé de s'affubler de masques en signant ses oeuvres de noms masculins : Léonard Pieux pour la poésie, François Angiboult pour la peinture, et Roch Grey pour la prose. Elle était, autrement dit, la baronne Hélène d'Ottingen, originaire d'Ukraine et venue s'installer à Paris, à l'aube du XXe siècle, où elle tiendra boulevard Raspail un salon où se retrouveront Cendrars, Apollinaire et Max Jacob, dans un appartement sur les murs duquel se trouveront accrochées des toiles de Braque, Henri Rousseau, Modigliani ou Picasso... Egalement se fera-t-elle mécène en soutenant, par exemple, la revue d'Apollinaire et d'André Billy : Les Soirées de Paris. La personnalité fantasque du personnage ne doit pas cependant occulter son importante activité créatrice, notamment son oeuvre romanesque, dans laquelle figure Les trois lacs, ce texte si singulier, si déroutant à première vue, où le narrateur adopte tout à tour un point de vue masculin ou féminin ; texte inclassable, sorte de journal de voyage se développant par traits et par saccades, par croquis constitués d'éléments prélevés parmi la prodigieuse profusion du monde. Un texte, quoi qu'il en soit, qui doit nous faire envisager que ce Roch Grey ou cette Hélène d'Ottingen peuvent compter dans l'histoire de la littérature moderniste.

10/2022