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Livres 3 ans et +

Le monde de Némo

Dans les eaux claires du Récif, Marin le poisson-clown mène une vie paisible avec son fils, Nemo. Redoutant l'océan et ses dangers parfois imprévisibles, il protège constamment son fils. Mais comme tous les petits poissons de son âge, Nemo rêve de découvrir le monde fascinant de la mer...

05/2016

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BD tout public

Sukkwan Island

Jim, quadragénaire meurtri par ses échecs personnels, achète une cabane sur un îlot perdu d'Alaska. Il convainc son fils Roy, treize ans, de venir y vivre un an avec lui, loin de la civilisation. Mais très vite, le huis clos devient asphyxiant, entraînant père et fils dans une spirale infernale.

11/2016

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Poésie

Cahiers de la Kolyma et autres poèmes

"De 1937 à 1956, je vécus dans les camps et en exil. Les conditions du grand Nord excluent la possibilité décrire et de conserver des récits et des poèmes - à supposer qu'on veuille le faire. Quatre ans durant je n'ai eu ni livres ni journaux. Ensuite il s'est trouvé que de temps en temps on pouvait écrire et garder des poèmes. Beaucoup de ce qui fut écrit - une centaine de poèmes - a disparu à jamais. Quelque chose cependant a été sauvegardé. En 1949, travaillant comme aide-médecin dans un camp, je me trouvai en "mission forestière" et pendant tout mon temps libre j'écrivais : sur les revers et les pages de garde de pharmacopées, sur des feuilles de papier d'emballage, sur des sachets. En 1951, je n'étais plus détenu mais je ne pus quitter la zone de la Kolyma. Je travaillai comme aide-médecin près de Oimiakon en amont de l'Indighirka ; il faisait très froid et j'écrivais jour et nuit dans des cahiers de fortune. En 1953, je quittai la Kolyma et m'établis dans la région de Kalinine près dune entreprise de tourbe. J'y travaillai deux ans et demi comme agent d'approvisionnement technique. Les exploitations de tourbe avec leurs saisonniers, les tourbiers, étaient des endroits où le paysan devenait ouvrier. Ce n'était pas sans intérêt mais je n'avais pas le temps. J'avais quarante-cinq ans, je cherchais à devancer le temps et j écrivais jour et nuit vers et récits. Je craignais chaque jour que mes forces ne m'abandonnent et de ne plus écrire une ligne et de ne pouvoir plus écrire tout ce que je voulais." Varlam Chalamov

11/2016

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Littérature étrangère

La prose russe contemporaine

" Dans ce livre résonnent les "voix du chœur" de la littérature russe à la lisière de deux siècles, période critique de la nouvelle histoire de la Russie. Divers écrivains s'y côtoient. Idoles des années soixante et soixante-dix ou révélés depuis, Vassili Axionov, Mark Kharitonov, Vladimir Makanine, Iouri Mamleïev, Evguéni Popov sont reconnus à notre époque comme des écrivains de grande classe. Le destin littéraire de Iouri Bouïda, Mikhaïl Chichkine, Andreï Dmitriev, Assar Eppel, Nikolaï Kononov, Ludmila Oulitskaïa, Oleg Pavlov, Irina Polianskaïa, Marina Vichnévetskaïa, s'est amorcé dans les années quatre-vingt-dix : on a pu dire d'eux qu'ils étaient la génération "la plus chanceuse et la plus solitaire". Chanceuse, car ils n'ont pas fait l'expérience de la censure ; solitaire, car ils ont débuté au moment où la vie en Russie a résolument pris sa revanche sur la littérature et où trouver son lecteur n'était pas chose simple. Enfin apparaissent également dans ce recueil des écrivains qui viennent d'entamer leur chemin dans la littérature et s'y sont manifestés brillamment - sans eux, un panorama de la prose russe ne serait pas complet : Éléna Dolgopiat, Andreï Guélassimov, Valéri Iskhakov, Alexandre Khourguine, Sergueï Nossov, Igor Sakhnovski, Daria Simonova. " Ainsi ces nouvelles reflètent une époque tout en illustrant la diversité de la recherche esthétique en Russie c'est précisément le "genre court", par la compacité du sujet, la dynamique du style, la capacité à saisir un détail et à le figer par un seul mot, qui peut être le plus à même d'en témoigner. Espérons que le lecteur français trouvera dans ces pages des noms qui lui sont connus et en découvrira d'autres. Tel est le but que nous nous sommes fixé. " (Éléna Choubina)

03/2005

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Musique, danse

Frictions. Ce que la littérature a fait à la musique et ce que la musique en a fait

Quel est le rapport entre Adamo, Momus, Bauhaus, A Certain Ratio, Current 93 et le rappeur La Canaille ? Ce sont tous des musiciens mais ce sont aussi tous des admirateurs des Chants de Maldoror ! A travers une dizaine d'écrivains abondamment cités dans la musique depuis les années 1970, cet essai en 9 chapitres plonge dans l'imaginaire littéraire des musiciens et Yann Courtiau traque ainsi les références musicales à Albert Camus, Sylvia Plath, Oscar Wilde, Aldous Huxley, Lautréamont, Jean Genet, Franz Kafka, Sebald et divers écrivains russes. Loin d'être un recueil exhaustif de tous les groupes qui ont parlé de ces écrivains, cet écrit serpente entre des groupes soigneusement choisis en étudiant l'appropriation de ces auteurs, l'effet des citations, en un mot la contagion de cette littérature sur la musique. Chaque chapitre propose ainsi une vibrante et vivante lecture de ces auteurs, hors des sentiers de l'académisme et loin d'une lecture analytique. Le cheminement d'un groupe à l'autre est bien étayé grâce aux pertinentes remarques et aux délicieuses anecdotes de Yann Courtiau. Les rencontres entre littérature et musique au XXe siècle ont fait l'objet de très peu d'études en français et jamais de cette ambition. De ces frictions est née une belle partie de l'imaginaire de notre époque. " Don Quichotte cherchait dans les fictions qu'il avait lues une sorte de modèle de ce qu'il voulait vivre - c'est bien ce que j'ai fait avec la musique, et ce que je fais encore avec la lecture littéraire, qui m'a permis, livre après livre, année après année, de construire ma propre éthique personnelle. Et comme ma bibliothèque est à côté de ma discothèque, il ne m'a pas fallu très longtemps pour percevoir les liens, déceler les traces, ces frictions qui existent entre littérature et musique. "

04/2019

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Critique littéraire

Voix migrantes au Québec. Volume 1, Emergence d'une littérature maghrébine

Depuis plusieurs années, des voix migrantes maghrébines investissent le champ littéraire francophone au Canada. Des écrivains issus des trois pays du Maghreb et de religion musulmane ou judaïque expriment leur sentiment d'exil, leur histoire et leur confrontation avec la culture de l'Autre, celle de l'Amérique du nord. Voix migrantes au Québec regroupe trois parties comportant des écrivains actifs, établis dans cette province canadienne par naissance ou par choix. Chacune de ces tendances, à savoir l'émergence d'une écriture migrante maghrébine, la littérature maghrébine sépharade et la nouvelle vague maghrébine, participe à sa manière à l'évolution du phénomène de l'écriture migrante dans le champ littéraire québécois. Dans ce premier ouvrage : Emergence d'une littérature maghrébine, nous avons tenté de présenter ces écrivains : Mélikah Abdelmoumen, Soraya Benhaddad, Djamel Benyekhlef, Wahmed Ben Younès, Taoufik El Hadj-Moussa, Nadia Ghalem, Ahmed Ghazali, Yamina Mouhoub, Rachid Tridi, considérés comme les pionniers dans l'émergence d'une écriture migrante maghrébine animée du désir de participer à la société d'accueil et au renouveau de la littérature francophone au Canada. Leurs écrits romanesques, poétiques et autres, indiquent une forme motrice de réaffirmation de leur propre ethnicité conjuguée à leur québécité, voire à leur canadianité. Ils inscrivent leur influence sur l'évolution de la littérature québécoise au sein de cette écriture migrante qui fonde son esthétique sur une hybridité conçue comme une forme littéraire inhérente à tout phénomène migratoire. Nous espérons que les lecteurs, désirant se familiariser avec ces écritures ou peut-être aussi les découvrir, y trouveront une nouvelle vision de la littérature canadienne d'expression française. Le souhait qu'il reste à formuler est que ce volume, dans sa nouveauté, ouvre la voix à d'autres chercheurs pour prendre conscience de cette maghrébinité francophone dans le paysage littéraire québécois.

01/2017

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Textes médiévaux - Traductions

Le Livre de la Cité des dames

UN LIVRE EXCEPTIONNEL, ECRIT PAR UNE ECRIVAINE HORS NORME POUR D'AUTRES FEMMES DE SON TEMPS ET DE CELUI A VENIR AFIN DE LEUR TRANSMETTRE LA MEMOIRE DES FEMMES DU PASSE ET LEUR FAIRE AINSI UN REMPART CONTRE DES SIECLES DE MISOGYNIE. Le Livre de la Cité des dames (entre 1404 et 1407) est un livre exceptionnel à plus d'un titre, écrit par une écrivaine hors norme pour d'autres femmes de son temps et de celui à venir afin de leur transmettre la mémoire des femmes du passé et leur faire ainsi un rempart contre des siècles de misogynie. C'est un livre savamment écrit et composé, le point d'aboutissement d'une part importante de l'oeuvre de Christine de Pizan (1365-vers 1430), consacrée à la défense et illustration du sexe féminin tout entier. Poétesse renommée, elle a aussi écrit de nombreux ouvrages didactiques, historiques, politiques et moraux. Dans ce livre, Christine voit apparaître trois Dames couronnées, Raison, Droiture et Justice, qui lui enjoignent d'aller au " champ des lettres " et d'y construire une cité allégorique, dont les pierres et les habitantes seront des femmes qui se sont illustrées par leurs capacités dans tous les domaines de l'activité humaine. Cette oeuvre s'inscrit dans un contexte historique et social bien éloigné du nôtre, mais elle continue cependant de parler aux femmes et aux hommes d'aujourd'hui. Elle est considérée comme l'une des plus importantes de l'écrivaine, mais le texte original reste peu accessible. On pourra lire ici pour la première fois une édition critique du texte d'après le dernier manuscrit réalisé sous la supervision de Christine de Pizan, accompagnée d'une nouvelle traduction, de notes et d'une introduction visant à rendre ce texte accessible au plus grand nombre de lectrices et lecteurs contemporains, des spécialistes aux simples amateurs ou curieux.

08/2023

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Littérature anglo-saxonne

L'énigmatique Madame Dixon

Jusqu'où seriez-vous prêt à aller pour vivre la vie dont vous avez toujours rêvé ? C'est la question que pose ce thriller psychologique élégant et vicieusement divertissant. Florence Darrow veut être écrivaine. Ou plutôt : Florence Darrow sera écrivaine, elle en est persuadée. Chose plus simple à dire qu'à faire, et Florence peine à trouver sa place dans le monde de l'édition new-yorkaise. Quand on lui propose de devenir la nouvelle assistante de madame Dixon, l'autrice de Mississipi Foxtrot, le best-seller de l'année, elle saute sur l'occasion. Seul petit détail, Madame Dixon refuse toute publicité, Dixon est un pseudonyme et elle garde jalousement sa vraie identité. En acceptant ce poste, Florence devra se plier à toutes ses exigences, comme vivre isolée dans sa maison à la campagne et ne révéler à personne pour qui elle travaille. La collaboration se passe bien, Florence est avide d'apprendre les ficelles du métier. Elle va même accompagner la romancière en voyage au Maroc pour travailler sur son futur roman. Là-bas tout semble parfait : balades sur la plage, couchers de soleil magnifiques, soirées entières passées à discuter en buvant du whisky... Mais le rêve tourne au cauchemar quand Florence se réveille un matin dans un lit d'hôpital. Elle a apparemment survécu de peu à un accident de voiture dont elle n'a que très peu de souvenirs. Qu'a-t-il pu lui arriver ? Où est donc passée madame Dixon, qui était dans la voiture avec elle ? Très vite, elle prend conscience qu'au lieu de rester dans l'ombre de la célèbre écrivaine, elle pourrait profiter de cette disparition pour se glisser dans la peau de l'énigmatique madame Dixon. Et pourquoi pas lui emprunter son fameux pseudonyme...

10/2021

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Histoire de la musique

Biblio pop. Rock et littérature de William Blake à Bret Easton Ellis

La guitare et la plume, ou les noces barbares entre rock et littérature. Deux univers qui, depuis les Saintes écritures et jusqu'à la littérature de genre (Fantastique, Science Fiction, Polar...) se seront toujours côtoyés jusqu'à parfois se percuter, percoler dans une gerbe d'étincelles. Au-delà de Dylan, de Cohen ou de tous ces écrivains-rockers, on voit bien que le monde du rock a toujours puisé dans les livres et a mis au pinacle les grands de la littérature. Kerouac et Dylan, Faulkner et le Band, Alan Sillitoe et Ray Davies, Hubert Selby et Lou Reed, Artaud et Jim Morrison, Rimbaud et Patti Smith, Yeats et Van Morrison ... On pourrait multiplier les exemples d'affinités et de liaisons - parfois dangereuses - entre écrivains et rockers. Plus près de nous, des rockers comme Tom Waits ou Nick Cave perpétuent la tradition unissant les mots et les sons à travers une poésie du malaise et des mélodies crépusculaires. C'est avant tout la notion de lyrisme qui est convoquée ici, exprimant aussi bien la lyre des anciens aèdes que la guitare de nos pop stars. Le lyrisme qui, nous dit Wikipedia, est "une tonalité, un registre artistique qui privilégie l' expression poétique et l'exaltation des sentiments personnels, des passions" . Ce lyrisme inspiré sur lequel souffle le vent de l'épopée et qui n'a rien à voir avec les jérémiades auto-complaisantes et narcissiques que l'on entend trop souvent de nos jours. Reste à espérer que nous aurons, avec cet ouvrage, mérité à la fois du rock et de la littérature pour concilier deux passions qui peuvent paraître lointaines en apparence, mais qui sont finalement très proches, grâce à des écrivains qui swinguent, grâce à des musiciens qui se font poètes.

03/2024

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Littérature étrangère

Les esprits de la rivière

Héritier de Whitman et Thoreau, James Oliver Curwood est, dès le début du XXe siècle, l'auteur de romans qui marquent la naissance d'une pensée écologique aujourd'hui incontournable, Voyageur infatigable et reporter intrépide, il partagea la vie des trappeurs légendaires et des bêtes sauvages, s'en faisant l'inlassable conteur. Sous sa plume, la nature sauvage du Grand Nord canadien qu'il décrit avec fascination prend une dimension quasi métaphysique, au coeur de la littérature du wilderness. Dans ce bref récit peu connu, Curwood met en scène une histoire d'amour empêchée par la morale et les conventions sociales. Un amour qui, dans toute sa candeur et sa vérité, se veut l'écho de la beauté d'une nature indemne, aussi dangereuse que fragile... Double de l'écrivain dont il partage le regard critique sur une humanité avide et destructrice, le héros Paul Kirke est un éternel amoureux des grandes solitudes nordiques. Contraint de vivre éloigné de son épouse Claire alors qu'il dirige un chantier dans le village de Péribonka, au bord de la tumultueuse rivière Mistassini, il s'éprend de la jeune Carla... Aventure, nature puissante, sentiments forts, paysages fabuleux, tels sont les ingrédients d'un écrivain qui, un siècle après sa mort, continue de nous emporter et de nous charmer. Avec Les Esprits de la rivière, Kazan chien-loup (2018) et Au coeur des grandes solitudes (2018), L'Eveilleur entend faire redécouvrir l'oeuvre remarquable de cet auteur du Grand Nord, père fondateur, aux côtés de Jack London, du nature writing.

02/2020

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Théâtre

Peter Pan ou le garçon qui ne voulait pas grandir

James Matthew Barrie (1860-1937) est né à Kiriemuir, en Ecosse. Il fit ses débuts dans le journalisme et rencontra le succès avec la publication de Old Licht ldylls (1888), un recueil d'histoires inspirées par l'Ecosse de son enfance et les récits de sa mère. Le roman The Little minister (1891) achève de le consacrer comme écrivain. Il publie divers récits, comme Margaret Ogilvy (1896), Sentimental Tommy (1896) et Tommy and Grizel (1900), qui lui assureront une grande popularité. Dans le même temps, il se tourne vers le théâtre : Walker, London (1892), mais surtout Quality Street et The Admirable Crichton en 1902 ou encore Mary Rose en 1920 contribuent au succès de Barrie. Toutefois, c'est grâce à Peter Pan, sa création la plus populaire, que son nom est passé à la postérité. Le personnage apparaît dès 1902 dans le roman Le Petit Oiseau blanc. En 1904, Barrie créé la pièce de théâtre Peler Pan, qui sera reprise chaque année pour Noël avant d'être adaptée aux Etats-Unis. En 1906 l'écrivain publie Peter Pan dans les Jardins de Kensington avant de reprendre une fois encore le personnage dans un roman, Peter et Wendy (1911), la version la plus connue de l'histoire du petit garçon qui ne voulait pas grandir... Oeuvre vouée à l'imagination enfantine, les textes de Barrie sont aussi teintés d'une tristesse qui ne fera que s'accentuer au fil du temps. A tel point que l'on dit de l'auteur qu'il était un Peter Pan vieilli, inconsolé de son enfance...

05/2020

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Critique littéraire

André Malraux. Une vie

Lorsqu'à la fin des années 1920, André Malraux fit irruption sur la scène littéraire, il imposa d'emblée un ton, un style, un personnage. En lui, l'action et la littérature, la politique et la morale semblaient se réconcilier. Doué du génie de la séduction et de l'autopromotion, l'auteur des Conquérants puis de La Condition humaine voulait marquer ce inonde de " cicatrices ". Restent aujourd'hui ses livres, que l'on petit apprécier en oubliant l'homme, mais on se prive alors de leur personnage principal. " Ma vie ne m'intéresse pas ", disait-il. De fait, seule sa vie l'intéressait. Il la conçut comme une oeuvre, et peut-être a-t-elle été soit meilleur roman. Et c'est ainsi qu'Olivier Todd la retrace et l'analyse, sans complaisance et sans agressivité. S'attaquer à la biographie d'un écrivain ne signifie pas, en effet, attaquer sa vie et son oeuvre. Mais aucune des questions que soulèvent celles de Malraux n'est éludée. Son enfance, qu'il disait détester, fut-elle malheureuse ? A-t-il été révolutionnaire ? En quoi ? Résistant et gaulliste aussi tôt qu'on le dit ? Avec passion ou par calcul ? Ministre efficace ou rêveur ? S'appuyant sur des témoignages et des documents souvent inédits, le dépouillement d'archives publiques et privées inexploitées. Olivier Todd démêle réalités vécues et imaginées, dévoilant un homme qui n'a passionnément agi que pour écrire, un écrivain qui doutait de lui-même, un personnage sans méchanceté ni mesquinerie, dont les métamorphoses et la mythomanie ont nourri une légende.

04/2001

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Romans de terroir

La demoiselle à l'éventail

Le charme de leur rencontre à Menton reste pour la jolie Raffaelle, la fille du Sud, et pour Sacha, l'écrivain du Nord, une parenthèse enchantée. Mais sans suite... Or si le chemin vers le bonheur est semé d'embûches et de cruelles vérités, Raffaelle et Sacha savent qu'il en vaut la peine. Un roman plein de charme, et dans l'air du temps. Pour veiller sur sa fratrie, Raffaele, la vingtaine lumineuse, a dû mettre de côté son rêve (être traductrice) et sa passion (la photographie). Depuis que sa mère est décédée, elle fait le ménage dans un hôtel de luxe. Mais un jour, la vie lui offre une jolie surprise en la personne de son écrivain préféré, Sacha Aubanel, la trentaine séduisante, bienveillante, en escale à Menton pour une signature. Il lui propose de jouer la guide dans sa ville. Moments délicieux, trouble réciproque, elle est attirée par Sacha. Lui aussi d'une certaine façon, mais son coeur est déjà pris par la belle Astrid, journaliste vagabonde à la vie pleine d'ombres... Et puis Sacha vit loin, à la lisière du pays franc-comtois et de la Bourgogne, dans une nature secrète qui l'inspire et adoucit sa peine depuis que son frère a été porté disparu, il y a six ans déjà. Les mois passent, Raffaele et Sacha vont mener chacun leur vie, affronter des épreuves, des révélations, concrétiser certains rêves aussi qui leur permettront de mieux s'accomplir. Et peut-être de mieux se retrouver ?

06/2020

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Critique littéraire

Lire Du côté de chez Swann

Nouvelle présentation Le 14 novembre 1913 paraît Du côté de chez Swann de Marcel Proust, le premier tome d'A la recherche du temps perdu qui concourt à fonder l'esthétique du XXesiècle. La création de l'univers de Swann invite Proust à transfigurer et à approfondir les grandes questions de sa vie. Comment l'adulte revit-il son "roman familial" ? La maladie est-elle nécessaire à la création ? Comment déguiser et universaliser son expérience amoureuse ? Mais à travers ces questions l'écrivain révolutionne l'art du roman. Le narrateur, qui pourtant dit : je, n'est pas l'auteur. Livré aux interprétations multiples, le roman s'enrichit de son système même. L'histoire d'une vocation d'écrivain ou la recherche du temps perdu, quel sujet l'emporte en fin de compte ? Quel rôle joue exactement Swann par rapport au narrateur ? Les réponses sont à chercher dans les symboles et la construction d'une oeuvre conçue comme une cathédrale. Luc Fraisse, professeur en classes préparatoires littéraires, est un spécialiste de l'oeuvre de Marcel Proust, à laquelle il a consacré sa thèse de doctorat ainsi que de nombreuses publications. Un livre évènement. Marcel Proust déconcerté. Les premiers lecteurs. Naissance d'un art poétique. L'oeuvre et l'auteur. L'écho lointain d'une vie. Le roman dans l'oeuvre. La recherche et la gloire. Les grands moments. "Combray". "Un amour de Swann". "Nom de pays : Le Nom". Proust juge son oeuvre. Enjeux et échos. L'histoire d'une vocation. Les enjeux de l'intrigue. La technique du roman.

07/2005

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Littérature étrangère

Petit Casino

Le passé est triste, il est désordonné : il est comique. Composé de cinquante-deux vignettes narratives dont chacune est suivie d'un commentaire radicalement "décalé", Petit Casino a des allures de kaléidoscope qui mettrait en mouvement des fragments de mémoire pour rejouer sur une scène inédite l'inépuisable thème de la fuite du temps. Refrains de chansons, premiers émois érotiques, amours perdues, lingerie féminine, et recettes de cocktails, listes de questions et listes d'erreurs..., Gilbert Sorrentino revisite le Brooklyn des années 1950, en rebattant les cartes des destins avec une cruauté ironique qui, étrangement, finit par atteindre à l'essence même de la compassion. Au fil de cette oblique méditation sur la mort et sur la perte, cette fugue de récits qui célèbrent l'humain dans tous ses désespérants états, l'écrivain met en scène un univers d'imposteurs et de dupes, d'esseulés et d'ivrognes, d'âmes sentimentales et d'individus assoiffés de sexe, tous jouant comme ils le peuvent les cartes difficiles qui leur ont été distribuées. Conçu par un écrivain prestidigitateur dont le plus grand plaisir consiste à prodiguer des informations fausses ou ambiguës et à inventer des problèmes que seule l'élaboration de formes nouvelles peut résoudre, ce roman d'inclassable sagesse débordant d'esprit, de passion, et d'anticonformisme donne une nouvelle et éclatante preuve du singulier génie de ce créateur proche des recherches formelles d'un Raymond Roussel ou de l'OuLiPo, et dont le pessimisme mâtiné d'un humour ravageur n'est pas sans évoquer Laurence Sterne, James Joyce ou Flann O'Brien.

02/2006

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Littérature étrangère

Carnets Paris New - York Paris (1982-1984)

"L'état de guerre a été proclamé en Pologne. Toutes les communications sont coupées". - Par ces deux phrases Kazimierz Brandys terminait le premier volume de ces Carnets. L'événement tragique survenu à Varsovie le 13 décembre 1981 a surpris l'auteur à New York. Il ne pourra plus retourner dans son pays. Au fil des mois, l'écrivain poursuit le récit de sa nouvelle vie, celle d'un émigré : "On dit que la vie est un roman. J'écris mes Carnets pour voir si la mienne en est un... J'écris ce journal-roman parce que c'est pour moi le seul moyen de surmonter la situation d'un homme tombé hors du temps... La Pologne où je ne suis pas cesse d'être mon expérience, elle est un pays qu'on me raconte". Elle le rattrape pourtant, aux Etats-Unis puis en France, cette Pologne racontée, faite de récits dramatiques, d'anecdotes, de souvenirs et de rêves. D'autres thèmes reviennent, se croisent, s'entrelacent, dans une composition subtile où se mélangent le présent et le passé : l'Europe occidentale en train de perdre son instinct de conservation, la Russie éternelle et l'Union soviétique, les paysages de New York, qui l'étonne et le fascine, ceux de Paris, "oeuvre de metteurs en scène qui transforment l'espace en une construction historique" , le problème juif et celui de l'antisémitisme, la littérature et le travail d'écrivain semé d'embûches. L'humour se double d'ironie pour éclairer la réflexion de ce témoin de notre temps.

10/1987

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Critique littéraire

Vincent La Soudière, la passion de l'abîme

Ecrivain secret et tourmenté, ami intime d'Henri Michaux et de Cioran, Vincent La Soudière (1939 - 1993) ne fit paraître qu'un mince volume, Chroniques antérieures (1978), qui ne pouvait laisser soupçonner l'ampleur de ses écrits. Cet " homme de la vie intérieure ", dont Michaux a dit qu'il " n'écrirait jamais rien de gratuit ", a laissé le témoignage saisissant d'une descente dans un abîme que sa parole a sondé, témoignage qui pourrait faire de lui un de ces aventuriers de l'esprit dont l'expérience représente un enseignement sur l'homme : car en même temps que l'humanité se défait en lui, elle se donne aussi à pressentir, telle qu'elle demanderait aujourd'hui à être repensée. Sylvia Massias retrace la vie et l'itinéraire intérieur de cet écrivain marginal à partir des nombreux écrits inédits qu'il a laissés et de la correspondance considérable adressée à son ami Didier sur près de trente ans. Ce livre est l'histoire d'une âme. Il raconte les tourments d'un être aux prises avec son désir et son refus de vivre, à travers la quête d'une réalisation intérieure en conflit avec les fausses lumières du monde et d'une civilisation moribonde, à travers aussi des amours impossibles, et qui aurait voulu donner un témoignage que ce livre finalement constitue : il en coordonne les éléments épars afin de transmettre cette expérience des confins de l'humanité aux hommes d'aujourd'hui, qui pourraient la recevoir comme la révélation d'une lumière invincible brillant au coeur de la plus sombre des nuits.

11/2015

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Histoire de France

Intelligence avec l'ennemi : Le procès Brasillach

Robert Brasillach est le seul écrivain notoire qui, pour avoir collaboré avec les nazis, a été fusillé. L'enquête sur son cas se lit comme un roman, riche en personnages hauts en couleur. Brasillach fait partie de l'élite intellectuelle formée par l'Ecole normale supérieure. Il est bientôt fasciné par l'Allemagne nazie, sa violence, sa théâtralité. Il va diriger Je suis partout, hebdomadaire férocement antisémite, pro-nazi, dénonciateur de Juifs et de résistants. Mais on ne le jugera pas pour ses opinions. On le condamnera pour trahison. En janvier 1945, si Paris est libéré, la guerre n'est pas finie. C'est dans ce climat tendu que s'ouvre le procès de Brasillach. Comme une pièce de théâtre, trois vedettes s'affrontent : Robert Brasillach, le procureur Reboul et l'avocat Jacques Isorni. Alice Kaplan raconte aussi, parce que c'est très éclairant, l'histoire personnelle et parfois le roman familial du procureur Reboul, d'Isorni, des jurés et même de quelques journalistes. Elle a eu accès au dossier de recours en grâce soumis au général de Gaulle. Elle rapporte les cas de conscience, les acceptations et les refus des célébrités à qui l'on a demandé de signer en faveur du condamné. Pour quoi Camus a signé et Simone de Beauvoir a refusé. On découvre comment la mort de Brasillach va peser sur le destin de tous les personnages qui ont été mêlés à son procès. Et comment elle a continué à alimenter les débats intellectuels sur la responsabilité de l'écrivain.

10/2001

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Littérature française

Une vie ailleurs

Ce roman débute à Beyrouth, se poursuit en Irlande, puis à Paris, pour s'achever en Irlande. A cause d'évènements, parfois tragiques, les personnages de cette histoire s'exilent en Irlande : un chef phalangiste libanais, Boutros Malek, qui a perdu femme et enfant dans un attentat à Beyrouth - un écrivain français, Maxime Gauthier, pour terminer un roman - une artiste peintre anglo-libanaise, veuve, Dina Sanders. D'autres personnages, comme Mrs O'Connell, une vieille irlandaise qui possède un manoir où réside l'écrivain, ou encore l'éditeur de Maxime, se trouvent mêlés à leur histoire. Lors d'une soirée chez des anglo-irlandais, un meurtre se produit : est-il en rapport avec la question libanaises, est-ce une affaire politique, ou non ? Une galerie de peinture parisienne propose à Dina de faire une exposition. Maxime, très attiré par elle, la suit à Paris. Dina y retrouve une tante qui vit la plupart du temps aux Etats-Unis, rencontre d'autres peintres, et un critique d'art russe, héritier d'une histoire familiale extraordinaire, dont elle tombe amoureuse. Puis elle rentre en Irlande où elle s'est installée après la mort de son mari - ainsi que Maxime - avec un nouveau projet d'écriture. Quant à Boutros, il donnera un cours différent à sa vie. Le destin joue-t-il un rôle dans la rencontre de ces personnages si différents les uns des autres ? Ou un lien invisible les relie-t-il, malgré eux ? La fin du récit apporte une solution qui est l'un des coups de théâtre du roman.

02/2023

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Biographies

Chateaubriand diplomate. J'ai fait de l'histoire et je pouvais l'écrire

Chateaubriand diplomate et homme politique est certainement moins connu que l'illustre auteur des Mémoires d'outre-tombe. Les Archives diplomatiques de La Courneuve et du Quai d'Orsay ont pris l'heureuse initiative de rendre hommage au grand écrivain, ministre des Affaires étrangères sous la Restauration, en tirant parti de leurs fonds. Le présent ouvrage suit le parcours du diplomate écrivain depuis ses années d'apprentissage jusqu'au couronnement de ses ambitions qui le mènent au ministère des Affaires étrangères en 1823. Diplomate et homme d'Etat, Chateaubriand, dans les triomphes ou les éclipses de sa vie publique, reste fidèle à un idéal politique de liberté et d'honneur, mûri sous la Restauration. Les Français doivent jouir des libertés individuelles, si chèrement payées par les épreuves de la Révolution et désormais garanties par la Charte. C'est à ce prix que se fera la réconciliation nationale. La liberté d'expression et la liberté de la presse, son corollaire, sont essentielles. Sur la scène internationale, la France va préserver l'indépendance de sa diplomatie face à la Sainte-Alliance, s'opposant en particulier aux prétentions de Metternich qui s'est instauré grand-maître de l'ordre européen. Forte de la sécurité de ses frontières et de l'équilibre de ses institutions, la France, libre, puissante, heureuse, doit reprendre le premier rang en Europe. Le succès de la guerre d'Espagne, conçue par Chateaubriand quand il était encore ambassadeur à Londres, et menée à bien sous son ministère, va prouver qu'elle a les moyens de son ambition.

02/2022

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Littérature Allemande

Vienne, ville de rêves

Ce nouvel inédit s'inscrit dans le sillage de l'oeuvre la plus emblématique de Zweig, Le Monde d'hier. Il nous emmène à Vienne, la ville de naissance et de coeur de l'écrivain. La capitale de l'Empire austro-hongrois a été le paradis de son enfance. Au fil du temps, et après bien des drames, elle est devenue pour lui un monde idéal, où les apports les plus divers finissaient toujours par se mêler harmonieusement, où l'ouverture à la modernité s'appuyait sur une solide tradition locale. Cette ville-théâtre, de 1880 à l'entre-deux-guerres, fut surtout une incomparable cité des arts et de l'esprit européen. Les textes ici réunis couvrent l'ensemble de la vie créatrice de l'auteur, de l'étudiant dilettante des débuts à l'écrivain célèbre et exilé de la fin, qui dut quitter l'Autriche quelques mois avant l'Anschluss. Des pans entiers de l'histoire culturelle viennoise sont ainsi explorés, avec ses valeurs sûres, ses modes passagères, ses lieux mythiques, ses poètes (Hugo von Hofmannsthal, Rainer Maria Rilke...), ses génies (Sigmund Freud, Joseph Roth, Gustav Mahler, Arthur Schnitzler...), ses inconnus et bien d'autres figures attachantes, amis plus ou moins proches que Zweig sent et analyse avec la précision de celui qui voit tout. Il retranscrit ses impressions et souvenirs dans ce style toujours accessible qu'on lui connaît. Ce faisant, témoin bouleversant d'une époque bouleversée, il tente de sauver ce qui peut l'être. Sa Vienne, qui nous fascine tant, est éternelle.

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Thrillers

Fais descendre le Polonais

Trois condisciples d'université aux parcours de vies très contrastés se retrouvent mêlés, quelques dizaines d'années plus tard, à l'assassinat d'une danseuse dans un bar à entraîneuses bruxellois, le Medusa. Quels sont les liens entre Edgard Brandt, un célèbre et richissime avocat pénaliste, Grabowski, le patron pervers de la boîte de nuit et Antoine Maudet, un auteur en mal de succès ? A la veille de sa mort, Brandt confie à Maudet le manuscrit de ses mémoires. Il y manque une cinquantaine de pages. Celles-ci parviennent mystérieusement à l'écrivain, au compte-gouttes et dans le désordre, sans qu'il en comprenne la raison. Peu à peu, en y lisant les témoignages du nain Jérôme au passé douteux, homme lige de Grabowski, de José, le voyou recruteur du cabaret, et de Cloé, la tenancière, Maudet découvre dans ces feuillets oubliés des informations sur le crime. Pris au jeu, il mène l'enquête, accompagné par une jeune femme, Elise, qui travaille comme entraîneuse au Medusa depuis peu... Profitant de l'aubaine, l'écrivain se saisit de l'histoire pour la transformer en roman. Il comprend alors avec effroi qu'il est lui-même lié de très près à l'affaire. De fictionnel, son roman dérive vers la chronique d'une réalité menaçante dans laquelle il se trouve piégé. Roman haletant et prenant qui entraîne le lecteur au détour de surprises toujours plus étranges jusqu'à l'élucidation du crime... disons-le, à la manière de Simenon, avec qui l'auteur a en commun d'avoir séjourné à Liège durant quelques années.

10/2023

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Littérature asiatique

Mon oncle Hoat. Et autres nouvelles traduites du vietnamien

"Mon patelin est situé dans un pays pauvre, en Moyenne Région ? : grimpez un peu, et vous arriverez à Chu. Vrai, on dit qu'ici les chiens rongent des cailloux et les poules picorent du gravier. Et les gens ?? demandez-vous, qu'est-ce qu'ils mangent ?? Qu'importe ce qu'on mange, du moment qu'on a le ventre plein". Nguyên Huy Thiêp nous emmène à travers ces nouvelles chez ces gens qu'il connaît bien, dans le Viêt-nam intérieur qui se bat pour sa survie dans un milieu le plus souvent hostile. Et en quelques mots, on y est ? : on a mal au dos avec la mère sans cesse pliée en deux dans les rizières, on entend l'instituteur qui ânonne, bien incapable de transmettre le goût du savoir à des enfants qui se demandent ce qu'ils mangeront en rentrant à la maison, on rêve avec l'infirme qui a jeté quelques méchants mots sur une feuille de papier à une illusoire célébrité... Thiêp, avec son mélange de causticité parfois cruelle dans sa description du quotidien et son humanité pleine de tendresse, est sans conteste un écrivain hors du commun. "? Un dramaturge dont la verve satirique peut faire parfois penser à Ionesco. ? " Jean Lacouture "? Nguyên Huy Thiêp est considéré comme le plus grand écrivain du Viêt-nam. ? " Nicole Zand, Le Monde Nguyên Huy Thiêp est né à Hanoi (Viêt-nam) en 1950 ? ; il y est mort en 2021. L'intégralité de ses textes traduits en français est publiée chez le même éditeur.

08/2021

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Littérature française

Comme nous existons

Ce récit autobiographique retrace le cheminement sensible, intellectuel et politique d'une enfant de l'immigration postcoloniale, née dans l'Est de la France en 1987. De son plus jeune âge l'écrivain se souvient, et dès lors revisite les expériences fortes qui ont pour elle valeur d'événements constitutifs de sa pensée, de la vérité sociale, politique et historique qui est la sienne aujourd'hui. Souvenirs d'une vie à trois tendre mais laborieuse, de parents aimants, d'un logement dont les fenêtres ouvrent au loin sur une zone pavillonnaire et le tracé d'une rivière. Ainsi passent les années. Mais soudain Hania et Mohamed songent à mettre leur fille à l'abri d'un danger qu'ils ne nommeront jamais. Du quartier ils vont donc l'éloigner pour l'inscrire dans un collège catholique de l'autre côté de la ville. Et c'est à partir de ce double chemin de vie, déplacement imposé, que s'élabore cette enquête intersectionnelle au coeur des mondes sociaux dans lesquels l'écrivain a vécu ; un geste de ressaisissement de soi par lequel elle observe la manière dont l'entremêlement des rapports de pouvoir et de lasse, de genre et de race, marque les existences. Sans jamais tourner le dos aux siens et pour mieux les retrouver, à la sortie du lycée Kaoutar Harchi, narratrice et personnage de ce récit, se lance dans une formation d'intellectuelle critique, celle qui place aujourd'hui ce livre entre la beauté d'une langue puissamment littéraire et le désir de justice.

08/2021

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Policier-Espionnage

Seul le silence

Joseph Vaughan, devenu écrivain à succès, revient sur des événements qui ont bouleversé son enfance et qui vont le hanter, le poursuivre toute sa vie d'adulte : des meurtres de jeunes filles perpétrés sur plusieurs décennies, dont il a été le témoin involontaire. Joseph a douze ans lorsqu'il découvre dans son village de Géorgie le corps horriblement mutilé d'une fillette assassinée. La première victime d'une longue série qui laissera longtemps la police impuissante. Des années plus tard, lorsque l'affaire semble enfin élucidée, Joseph décide de changer de vie et de s'installer à New York pour oublier les séquelles de cette histoire qui l'a touché de trop près. Lorsqu'il comprend que le tueur est toujours à l'oeuvre, il n'a d'autre solution pour échapper à ses démons, alors que les cadavres d'enfants se multiplient, que de reprendre une enquête qui le hante afin de démasquer le vrai coupable... Joseph Vaughan, devenu écrivain à succès, tient en joue le tueur en série, dans l'ombre duquel il vit depuis bientôt trente ans. Plus encore qu'un récit de serial killer à la mécanique parfaite et au suspense constant, Seul le silence a marqué une date dans l'histoire du thriller. Avec ce roman crépusculaire à la noirceur absolue, sans concession aucune, R. J. Ellory révèle la puissance de son écriture et la complexité des émotions qu'il met en jeu. Adapté par Richard Guérineau (Prix Critiques Libres 2016 etc.) et Fabrice Colin (Grand Prix de l'Imaginaire 2004 et 2010, etc.)

10/2021

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Littérature française

Les Gens fidèles ne font pas les nouvelles

Y a-t-il des gens fidèles ? Qui n'a jamais trahi de sa vie ? Nadine Bismuth donne ici une première oeuvre qui révèle un étonnant tempérament d'écrivain, c'est-à-dire un ton, un regard, un coup de plume qui lui permet, au détour d'une phrase, sans jamais appuyer, de croquer un personnage, de saisir le ridicule d'une situation, de révéler le pathétique du quotidien Y a-t-il des gens fidèles ? Qui n'a jamais trahi de sa vie ? Qu'il s'agisse de nos premières amours ou de nos plus grandes passions, de l'amour que l'on doit à ses parents ou d'une aventure d'une nuit, on a tous un jour oublié, cessé d'aimer, menti. On a tous vécu cet instant impondérable où l'amour s'éclipse ou s'évanouit à jamais. Ces nouvelles sont autant d'instantanés qui captent le moment précis où le conte de fée dérape, où la belle histoire se met à fausser, où la réalité tourne en dérision nos illusions et nos idéaux. Nadine Bismuth donne ici une première oeuvre qui révèle un étonnant tempérament d'écrivain, c'est-à-dire un ton, un regard, un coup de plume qui lui permet, au détour d'une phrase, sans jamais appuyer, de croquer un personnage, de saisir le ridicule d'une situation, de révéler le pathétique du quotidien. Elle s'y affirme déjà comme une virtuose de l'ironie et de l'humour, humour qui fait de la lecture de ces nouvelles une expérience infiniment réjouissante.

06/2002

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Littérature francophone

Un Galgo ne vaut pas une Cartouche

Un Galgo ne vaut pas une Cartouche est le vingt-sixième ouvrage écrit par le grand écrivain suisse, Jean-François Fournier, qui poursuit avec ce roman très original, son parcours d'écrivain majeur. Un Galgo ne vaut pas une Cartouche est un roman mosaïque, ce qui signifie que sa trame narrative est constituée de morceaux épars et distincts, à l'instar des mosaïques réalisées grâce à la coordination des bouts de faïence. D'ailleurs, si l'on n'y prend garde, on pourrait croire que, là dans nos mains, se succèdent neuf histoires ou nouvelles qui nous parlent d'artistes hors du commun, de capitales européennes riches d'histoires anciennes, mais encore de peinture, de musique et de littérature. La première d'entre elles fut même, soit dit en passant, finaliste du fameux Prix Hemingway. Pourtant, un personnage mystérieux et attachant tisse un fil ténu entre chacune de ces pérégrinations - des rues ouvrières du vieux Barcelone au Vienne des avant-gardes, de la Prague du jazz et du théâtre noir à la Zurich branchée, de la Scala de Milan aux grands hôtels parisiens, en passant par Marseille et Genève - et transforme le chapelet qu'elles composent en une saga, un grand roman d'épopée qui nous transporte directement au coeur du processus de création et dans les recoins les plus inaccessibles d'un cerveau d'artiste. Ce personnage sans âge a des yeux d'or, un poil blanc et les quatre pattes élancées d'une galga, superbe femelle lévrier espagnol.

10/2023

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Critique littéraire

Max Aub et la France ou l'espoir trahi

C'est un singulier destin que celui de Max Aub. Né à Paris en 1903, il y passe son enfance. Le père de nationalité allemande n'étant pas naturalisé, le déclenchement de la guerre en 1914 contraint la famille à l'exil : elle s'établit en Espagne, à Valence. Le jeune garçon s'y découvrira une vocation d'écrivain et utilisera sa langue d'adoption, le castillan, pour réaliser son œuvre. Une œuvre polymorphe de " poète, romancier, essayiste, cinéaste, homme de théâtre et de radio, peintre également. Presque malgré lui ", ainsi que le résume André Camp, qui figure en bonne place dans ce livre. Une œuvre marquée profondément par le combat que livre trois années durant le peuple espagnol pour défendre la République avant de subir la défaite en 1939. Max Aub, naturalisé espagnol et militant socialiste, paie de sa personne. Attaché culturel à Paris, il passe commande du "Guernica" à son ami Pablo Picasso ; il est co-scénariste et assistant d'André Malraux sur le tournage de "Espoir. Sierra de Teruel". Il le paiera cher : stigmatisé comme " juif " et comme " communiste ", il ne trouve d'autre refuge dans son pays natal que celui des camps d'internement de la III ème République agonisante et du régime de Vichy. Echappé du camp de Djelfa en mai 1942, il s'exile au Mexique. Il y réalise l'essentiel de son œuvre jusqu'à son décès survenu en juillet 1972, décès qu'un quotidien de Mexico présente, ironie de l'Histoire, comme celui d'un " écrivain français ". Extrait de la préface de Jacques Maurice.

05/2013

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Littérature française

Vialatte à La Montagne

" Heureux lecteur qui va découvrir Vialatte. Il apprendra de lui, en petites phrases limpides et frappantes, que les hommes, les bêtes et les choses n'arrêtent pas d'entretenir à leur insu des quantités de relations insoupçonnées, fraternelles ou hostiles, sentimentales ou intéressées, extravagantes, édifiantes ou simplement bizarres, mais toujours instructives. Heureux lecteur qui découvre Vialatte et son gai savoir. Aussi bien pourra-t-il découvrir, à travers un jeu d'images ou dans le sillage d'un proverbe inventé, le cœur qui bat et parfois même l'âme qui se fend. Et c'est ainsi qu'Alexandre est grand. " Jacques Perret. A l'occasion du quarantième anniversaire de la mort d'Alexandre Vialatte, La Montagne a tenu à rendre hommage à cet écrivain exceptionnel qui, pendant plus de vingt ans, a donné à ce journal plus de huit cents chroniques hebdomadaires qui continuent à ravir les lecteurs. Outre la création d'un club des amis d'Alexandre Vialatte, celle d'un prix Alexandre-Vialatte décerné désormais chaque année et de nombreuses animations organisées dans les lycées et les bibliothèques d'Auvergne, la rédaction de La Montagne a donc choisi treize chroniques, qui seront publiées chaque mois dans le supplément dominical du journal durant toute l'année 2011. Cet ouvrage reprend ces treize livraisons auxquelles s'ajoutent une dizaine de chroniques choisies par de fervents admirateurs de l'écrivain comme Amélie Nothomb, Eric Orsenna, Yann Queffélec, Laurence Cosse, Phillipe Meyer, François Tallandier, Philippe Vandel, Pascal Ory, Bertrand de Saint Vincent et quelques autres.

10/2011

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Littérature étrangère

Tous les hommes sont menteurs

Qu'en est-il de la vérité dans un monde si communément régi par le mensonge ? Telle est la question sur laquelle achoppe l'enquête d'un journaliste français qui s'évertue à éclaircir l'énigme d'une mort inexpliquée : celle du génial écrivain sud-américain Alejandro Bevilacqua, retrouvé gisant au bas de son balcon, à Madrid, au milieu des années 1970. Les quelques témoignages de ceux qui connurent le défunt sont en effet aussi divergents que sujets à caution. Faut-il ajouter foi à la version des faits que rapporte cet écrivain argentin du nom d'Alberto Manguel qui prétend avoir été l'unique confident du putatif "suicidé" ? Ou privilégier celle qu'en donne sa dernière compagne ? Ne convient-il pas, plutôt, de prêter l'oreille aux propos de ce Cubain difforme qui jure avoir partagé une cellule avec Bevilacqua sous la dictature militaire, en Argentine ? Et quel crédit accorder aux imprécations que, d'outre-tombe, profère un sinistre délateur dont la profonde haine envers Bevilacqua n'a pas désarmé... ? Pauvre diable et ex-enfant martyr, génie littéraire doublé d'un séducteur irrésistible, salaud ordinaire déguisé en héros, pur et simple imposteur : autant de rôles attribués à un mystérieux et captivant personnage dans cet éloge du mensonge entre les lignes duquel il appartient au lecteur de découvrir la seule vérité qui vaille : celle du fascinant hommage qu'Alberto Manguel rend ici à la littérature et à ses fictions mutantes où s'incarnent, à l'infini, les figures de notre désir.

09/2009