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Neil Gaiman, Aurélie Neyret

Extraits

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Policiers

Plaisir en bouche

Balthazar Chacun, orphelin, est un autodidacte qui, dès 15 ans, s'est consacré à la gastronomie. Vite considéré comme un génie de par ses facultés hors normes à distinguer les goûts et sa déconcertante facilité à cuisiner toutes sortes de plats, il devient, avec son restaurant Arthus (3 étoiles, le summum), le symbole d'une nouvelle tendance intellectuelle, le Misme, qui prône la recherche de l'essence de chaque chose en la débarrassant de ses atours. Cette "mode", par sa radicalisation rapide, montre vite ses limites et passe du dépouillement à la fonctionnalité, puis devient une culture du néant, du vide synonyme de la fin de l'art et de la culture. La cuisine de Balthazar s'en ressent et il perd une étoile. La nouvelle, étrangement, lui avait été annoncée la veille par une lettre anonyme. Cette lettre, par son contenu, l'aide à réaliser qu'il lui faut abandonner le Misme pour en prendre le contre-pied absolu. Balthazar Chacun ouvre un nouveau restaurant totalement baroque, orgiaque, qu'il nomme le Palais des nuits. Un fonds d'investissement américain spécialisé dans les placements éthiques lui fournit l'argent nécessaire et le succès est foudroyant. Cette lettre anonyme sera la première d'une série qui, à chaque fois, l'aidera à repousser les limmites de son champ d'investigation gustatif. Le drame arrivera lorsqu'il ne lui restera plus que l'être humain à fignoler en sauce. Clin d'oeil au Parfum de Süskind, Plaisir en bouche est un roman qui, via la gastronomie, traite de la quête du sens et du dépassement des limites.

02/2008

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Histoire de France

Cahiers secrets de la Ve République. Tome 1, 1965-1977

" Le lecteur ne trouvera ici que des choses vues, des événements vécus, des rencontres, des conversations au fil des jours. Je n'ai à aucun moment voulu faire œuvre d'historienne. D'autres s'en sont chargés, se chargeront demain de retracer l'histoire de la Ve République, du général de Gaulle à Nicolas Sarkozy. Ici, il ne s'agit que de journalisme, avec tout ce que ce mot contient d'immédiat, d'incomplet, de personnel, de subjectif. " Quant aux lieux dans lesquels la plupart des propos rapportés dans ces pages ont été recueillis : il s'agit de l'Assemblée nationale le plus souvent et, plus largement, de ce quadrilatère "microcosmique" où, entre Matignon et l'Élysée, le Palais-Bourbon et celui du Luxembourg, entre les Finances et la Justice, ministres et commis de l'État se surveillent du coin de l'œil, se sourient mais ne se pardonnent rien. Des congrès politiques, en marge des longs discours prononcés à la tribune par les uns tandis que les autres, dans les couloirs, se chargent de distiller leurs vérités. Des rédactions, enfin, où chacun échange son dernier tuyau. Car ces chroniques sont aussi, d'une certaine façon, celles des amis et amies journalistes qui m'ont accompagnée tout au long du parcours. " Cette histoire commence donc dans l'été 1965. La première élection du président de la République au suffrage universel doit avoir lieu dans six mois. A gauche, le maire socialiste de Marseille, Gaston Defferre, s'est porté en première ligne. En retrait, François Mitterrand attend. A l'Elysée, le Général ne se sent pas menacé... "

11/2007

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Littérature française

Les héros de ma vie

Qu'est-ce que signifie "apprivoiser" ? C'est une chose trop oubliée, dit le renard. Ca signifie "créer des liens..." Le Petit Prince, Saint-Exupéry Ce livre intimiste est un récit autobiographique d'une femme, mère et maminou qui, à travers ses expériences de vie, relate les rencontres hors du commun qui ont illuminé son existence. Ce livre décrit tour à tour les orages et les embellies en Normandie, l'ultimatum de son père "adoré" et comment, avec cette capacité de résilience, on peut, avec courage et audace, incarner la liberté et faire des choix justes. Demander à la vie d'exaucer nos désirs permet de réaliser nos rêves les plus fous. L'auteur décrit ses rencontres exceptionnelles avec l'Abbé Pierre, Norin Chai, Matthieu Ricard, Simone Veil, Amma et cette richesse humaine qui la fait vibrer au quotidien. Rencontres sublimes au moment propice où, psychologiquement, elle le souhaitait ardemment. Etre en résonance avec soi permet d'ouvrir les portes de la vie, selon sa profonde conviction. Aimer les gens, les coconner, soigner les corps et les bleus à l'âme, aider les humains à se réaliser, à s'incarner avec amour et bienveillance, telle est sa philosophie existentielle. Donner du sens à sa vie, c'est prendre soin de soi et des autres, avec authenticité. Demain, ce sera soigner les bonobos et les éléphanteaux au Kenya avec, si possible, l'aide de la sophrologie. Mais c'est être aussi un modèle d'amour et de complicité pour Aliénor, sa petite-fille, étincelle divine, et Enguerran, son petit-fils. "Ne pas rester au bord d'aimer", Abbé Pierre.

12/2020

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Littérature étrangère

Touvia en terre promise

La révolution secoue la Russie tsariste. Antisémitisme et pogroms font rage. Les juifs d'Anatevka ont trois jours pour quitter leur village... A bord de son chariot, Touvia le laitier emmène ses filles, dont la beauté et la grâce font sa renommée et sa fierté, sans oublier Golda, sa femme défunte, dans le cercueil qu'il a pris soin d'exhumer ! Un voyage mouvementé les conduit en Terre sainte. Mais Touvia et les siens ne sont pas au bout de leurs peines. Le pays reste à construire et Touvia, " héros malgré lui ", nous entraîne dans des aventures toutes plus savoureuses les unes que les autres, au cœur des premiers kibboutz parrainés par le baron de Rothschild. D'un naturel bienveillant et joyeux, Touvia fait face à l'adversité avec un pragmatisme qui n'a d'égal que sa foi : il vient à bout d'un marais infesté de moustiques, il lutte contre une invasion de sauterelles à l'aide des ustensiles de cuisine des pionniers, il échappe aux prisons turques, à une épidémie de choléra... tout en gardant un œil plein de tendresse sur ses filles, dont le bonheur compte plus que tout au monde. Brillant héritier de Cholem Aleichem et de son fameux Violon sur le toit, Tzvi Fishman, pétri de littérature yiddish, a su en recréer l'atmosphère et les traits d'humour incomparables. Dialogues truculents, galerie de personnages hauts en couleur, la plume de l'auteur plonge avec délices dans l'encrier d'Alexandre Dumas. L'épopée de Touvia en Terre promise est un voyage inoubliable au temps des prémices d'Israël.

05/2001

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Littérature française

Le ouistiti

D'après un conte des Frères Grimm Dans la tour, il y a une fille. On la dit princesse. A` vrai dire, c'est sans importance. On est princesse que par filiation et cette fille ne se revendique d'aucune ligne ? e. Comme si avant elle, il n'y avait rien ni personne. Il e ? tait une fois une tour... un instrument e ? trange qui permet de tout voir, tout savoir. Une princesse a choisi d'y vivre. Elle y cache son refus du monde. Elle use et abuse du regard omniscient que la tour lui offre. On la dit folle, cruelle et solitaire. Et elle l'est. Elle se pense invincible et elle de ? fie les hommes. Jusqu'au jour ou` trois fre`res... Apre`s La mort de Gilgamesh, La petite Sire`ne, Le Petit Chaperon rouge et, bien entendu, Conter, Myriam Mallie ? nous raconte a` nouveau une histoire. Elle dit le conte bien entendu, et l'on suit son fil, impatient du de ? nouement. Mais, dans le me^me temps, chaque phrase pousse notre pense ? e au plus profond du re ? cit. Au fil des mots, le sens affleure, le conte nous offre ses clefs et nous donne a` voir son ancrage dans nos vies. Et c'est bien la` tout l'art du conteur ! Les dessins de Gianluigi Toccafondo sont sompteux. Re ? alise ? s en peinture sur des pages de magazine, ils en gardent des traces. Un oeil ou une main apparaissent et s'inte`grent a` la peinture dont la fluidite ? rend bien la mouvance du conte, l'instabilite ? qui le traverse...

01/2013

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Actualité et médias

Les jeunes gens. Enquête sur la promotion Senghor de l'ENA

Brillant diplômé de la promotion Senghor de l'ENA (2002-2004), Boris Vallaud lançait en guise de plaisanterie, quand on lui faisait remarquer que ses camarades et lui avaient investi à une vitesse éclair les sommets de la République : " N'exagérons rien. J'ai 38 ans. A cet âge, Napoléon était déjà empereur... " Il ne savait pas encore qu'à tout juste 39 ans, Emmanuel Macron deviendrait chef de l'Etat, et ferait de la cour Napoléon du Louvre le lieu de son couronnement. Depuis lors, la classe Senghor est associée au nom du plus jeune président de la Vème République. Emmanuel Macron est-il le fruit très exceptionnel d'une cuvée comme une autre de l'école du pouvoir ? Ou bien tout le millésime a-t-il quelque chose d'unique ? Que nous dit son histoire sur l'évolution de l'ENA, institution parfois décriée mais considérée comme le fleuron de la République, le creuset de son élite ? Vite présents dans les cabinets ministériels, à l'Elysée, dans les ambassades, au directoire des banques et des grandes entreprises, ses élèves ont-ils eu des parcours originaux, novateurs, étonnants ? Mathieu Larnaudie a rencontré près de trente " Senghor " . Il raconte leurs parcours, leur vision de l'école, explique les ressorts de leur ambition, la façon dont elles et ils ont élaboré leurs carrières. A travers ce dynamique et souvent sympathique club de jeunes gens, se dessine la fabrication d'un réseau de pouvoir dont l'aura est cardinale dans l'imaginaire politique français. Avec, entre autres, Gaspard Gantzer, Boris Vallaud, Sébastien Veil, Mathias Vicherat, Marguerite Bérard-Andrieu, Sébastien Proto...

04/2018

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Poches Littérature internation

Chronique indiscrète des mandarins. Tome 2

Ce roman dont la traduction exigea quinze années de travail d'un des plus savants lettrés, M. Tchang Fou-jouei, est considéré par Lou Siun comme le plus réussi des romans satiriques de son pays. On dirait aussi bien : l'un des plus réussis de la littérature universelle. Qui veut connaître la société chinoise d'avant la Révolution, c'est l'auteur de cette Chronique en vérité fort indiscrète des mandarins, Wou King-tseu (1701-1754), qu'il devra lire de toute urgence. Fils de mandarin, lettré lui-même mais qui refuse de se présenter au concours, aux épreuves du " vaste savoir " et des " phrases symétriques ", cet écrivain verveux, à la langue aussi peu conformiste que drolatiquement efficace, met au pilori toute la société de son temps (que par prudence indispensable il transpose dans la dynastie précédente). Plus de deux cent cinquante personnages apparaissent, disparaissent, non point marionnettes, car ce vrai romancier présente des humains complexes, mais qui font font font trois petits tours et puis à l'occasion s'en vont (selon l'une des grandes techniques du roman, qui agglutine les nouvelles). Maquereaux et putains, prêtres de toute robe, juges plus pourris que les bandits et voleurs qu'ils condamnent, concours dérisoires, mandarins prévaricateurs, bureaucratie plus inefficace encore que tyrannique, toute une société vermoulue, condamnée, grouille ici, fricote et fornique, sous l'œil implacable mais souriant de celui qu'on appelle souvent le Gogol chinois. Pourquoi ne pas dire de Gogol qu'il est le Wou King-tseu russe ? Car enfin, Gogol est postérieur à ce romancier qui ne cache rien des tares de l'empire mandchou, dont nos Jésuites célébraient alors les vertus, et la vertu...

09/1986

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Actualité et médias

Tracts de crise. Un virus et des hommes 18 mars/11 mai 2020

Les "Tracts de crise" ont paru en édition numérique durant le confinement, tous liés à la circonstance de la crise épidémique. Leur recueil ne prétend rien résumer ; mais il dit beaucoup sur notre temps, sorti de ses gonds pendant des mois. L'événement a agi comme un "grand révélateur", individuel et collectif, dont ces "Tracts" seront la trace durable. Chacun pourra comprendre que seuls entre quatre murs, nous n'étions pas seuls au monde. C'est une bonne nouvelle, dont il faudra se souvenir. Avec les textes de Régis Debray, Erri De Luca, Cynthia Fleury, Danièle Sallenave, Pierre Bergounioux, Stéphane Velut, François-Henri Désérable, René Frégni, Didier Daeninckx, Arthur Dreyfus, Patrick Kéchichian, Pascal Ory, Michel Crépu, Johann Chapoutot, Pierre Jourde, Vincent Raynaud, Antoine Garapon, Arthur Dénouveaux, Thierry Laget, Claire Fercak, Alain Badiou, Erik Orsenna, Amaury Nauroy, Adèle Van Reeth, Etienne Klein, Anne Sinclair, Alain Borer, Philippe Videlier, Annie Ernaux, Ingrid Astier, Frédéric Boyer, Alexandre Postel, Nancy Huston, Jean-Paul Demoule, Alessandro Baricco, Tsolag Paloyan, David Rochefort, Arundhati Roy, Gilles Paché, Chloé Morin, Marion Muller-Collard, Christian Debry, Patrice Franceschi, Gwenaëlle Aubry, Anne Nivat, Gustave Koenig, Claire Chazal, Thomas Snégaroff, Alya Aglan, Anna Hope, Fabrice Humbert, Edgar Morin, Carole Fives, Pierre Assouline, Daniel Fieschi, Michaël Ferrier, Jean-Yves Chevalier, Catherine Cusset, Bruno Tertrais, Liu Zhenyun, Louisa Hall, Bruno Le Maire, Christophe Rioux, Jacques Drillon, Daniel Cohen, Sylvain Tesson ainsi que d'albert Camus, Guillaume de Machaut et Simone Weil. Traductions de Danièle Valin, Vincent Raynaud, Irène Margit, Marie-Pierre Gracedieu, Jacqueline Cerquiglini-Toulet et Geneviève Imbot-Bichet. Avant-propos d'Alban Cerisier. Les bénéfices de cet ouvrage sont versés intégralement à la Fondation de l'AP-HP pour la Recherche.

06/2020

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Philosophie

Fondation de la civilisation marchande

Comment fut mis en place le principe de misère sur lequel repose notre civilisation ? Un auteur oublié, Eugène Buret, publia en 1840 La Misère des classes laborieuses en France et en Angleterre. B comprit l'effroyable menace de l'accaparement de l'existence, devenue négation de la vie, réduite au double mouvement d'accumulation et de dépossession alors en plein essor. Sous la prétendue fatalité et le supposé progrès de société, les propriétaires, seuls légitimes détenteurs du droit, accablèrent les pauvres d'un juste châtiment : ils sont un rebut ; rien, sauf par l'intercession miséricordieuse des riches, qui veulent bien les faire accéder au salariat, leur seule chance d'échapper à leur affreuse condition d'inadaptés, de vicieux, de paresseux et de nuisibles. Les penseurs du Marché et les philosophes de la Modernité ont rejeté d'un coup le monde jadis espéré d'un peuple souverain, où tous, maîtres de leur destin, se reconnaissent mutuellement comme semblables. Un édifice extrêmement précaire de morale et de raison, balayées depuis par les calamités, nous a infligé le châtiment : tout est marchandise ; rien d'autre n'existe dans la réalité. L'appel de l'infini, de l'inconnu présent dans nos consciences avait déjà été balayé de nos esprits. Entre-temps les sciences incertaines ont étouffé les voix prophétiques ; Babeuf, Johann Fichte, Fourier, Lamennais, puis Simone Weil ont été exclus, leurs propos dévastés par les penseurs à patente, qui, aujourd'hui plus qu'hier, nous persuadent qu'il n'est rien en nous qui reste à découvrir, sous peine de barbarie, de terreur et de guerre, puisque seule la servitude volontaire peut nous guérir de nos folies humaines.

04/2019

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Littérature française

Treize mois

L'histoire d'un jeune fils d'ouvrier qui se retrouve du jour au lendemain exploité dans un grand restaurant étoilé peuplé de fous. Une critique sociale pleine d'humour et de clins d'oeil aux années 1990, qui nous dévoile l'envers du décor d'un milieu trop souvent porté aux nues : la grande cuisine. Treize mois nous embarque dans le quotidien d'un gamin de quatorze ans, largué du jour au lendemain dans la brigade d'un restaurant étoilé. Mathieu dépeint avec humour et cynisme son entourage et les injustices dont il est - ou se croit - victime. Pour lui, la fin de l'enfance n'est qu'une lente perte d'illusions... mais il n'y a pas que des enfoirés sur Terre, on y rencontre aussi parfois l'amour. S'il est une critique sociale qui dénonce le travail des enfants et ses tragédies ordinaires, Treize mois est loin de la complaisance des téléfilms glauques de la même époque. On y retrouve l'acidité de La Conjuration des imbéciles de John Kennedy Toole, la tendresse des romans de Sue Townsend, les extravagances et la liberté de ton des films Bernie et Le Créateur d'Albert Dupontel. L'argot et les lieux communs du milieu des années quatre-vingt-dix amuseront les nostalgiques et les amateurs d'impertinence. D'autres verront peut-être là une critique de la bourgeoisie de province, du bon goût français et des médias de masse. Ce livre reste le récit d'un jeune paumé, par la voix duquel Sébastien Degorce nous dévoile l'envers du décor d'un milieu trop souvent édulcoré, voire porté aux nues : la grande cuisine.

08/2017

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Littérature française

L'île dans la caatinga

Devenir vigneron et partir vivre dans une ferme au coeur de la caatinga, la brousse du nord-est brésilien, c'est le pari d'Eric, un jeune chercheur en agronomie français qui a grandi et vit à Rio de Janeiro. Eric a développé un nouveau cépage adapté au climat semi-aride. Pour valider son travail, il veut faire un test grandeur nature. Il entraîne dans l'aventure cinq jeunes d'un orphelinat de Rio et une enseignante, Ana, qui l'aidera à les former. Pour ces gens de la ville, le nord-est rural est un monde mystérieux sur lequel plane encore l'ombre des vendettas et des cangaceiros, ces bandits de grand chemin qui volaient aux riches pour donner aux pauvres. Ils découvrent l'âpreté de la vie des petits paysans sur cette terre où chaque goutte de pluie est une bénédiction, la morgue et l'indifférence des riches propriétaires terriens, les luttes sociales, les jalousies. Certains de leurs voisins voient d'un mauvais oeil ce gringo et ces gamins des rues de Rio qui sont venus s'installer chez eux. A la ferme, la vie centrée sur le travail et l'étude semble bien monotone aux jeunes qui sont bientôt au bord de la rébellion. De son côté, Eric n'arrive pas à s'entendre avec Ana au tempérament revêche et autoritaire. La citerne qui leur permet d'arroser les jeunes ceps est bientôt presque vide. Mais, lorsque les pluies arrivent, c'est sous la forme d'une tempête qui les isole du reste du monde. Leur ferme est désormais une île dans la caatinga.

10/2017

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Poches Littérature internation

La fin d'une liaison

A Londres, par une soirée sombre et mouillée de janvier 1946, Maurice Bendrix, écrivain, rencontre par hasard son ami Henry Miles, diplomate, qu'il n'avait plus vu depuis un an et demi. Henry est marié à Sarah avec qui Bendrix a eu une liaison. Il a rencontré le couple à l'été 1939 et Sarah l'a tout de suite attiré par sa beauté et son air heureux. Après quelques années d'une passion intense, un obus frappe la maison où se sont retrouvés les deux amants. Pendant plusieurs minutes, Sarah croit Bendrix mort. Lorsqu'il réapparaît, Sarah, bouleversée, met brutalement fin à leur histoire sans un mot d'explication. Lors des retrouvailles des deux hommes, Henry confie à l'écrivain rempli de haine qu'il est inquiet. Il a le sentiment que son épouse le trompe. Rongé par la curiosité et la jalousie, Maurice tente de convaincre Henry d'engager un détective privé pour s'assurer de la fidélité de sa femme, mais Henry n'ose pas. Bendrix décide alors d'engager lui-même un détective. Au terme de son enquête, ce dernier lui remet le journal de Sarah. Il comprend enfin le revirement inexplicable de sa maîtresse le jour fatidique de leur rupture. Un des romans les plus autobiographiques de Graham Greene, La Fin d'une liaison est une histoire en trompe-l'oeil sur le tiraillement d'une femme entre son amour illégitime et Dieu. Elle laisse d'abord croire à une passion classique qui s'avère plus grave et complexe qu'il n'y paraît et que chaque lecteur peut interpréter à sa guise.

06/2016

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Littérature étrangère

La vie commence vendredi

Vendredi 19 décembre 1897 : on retrouve un homme évanoui dans la neige, dans une forêt aux environs de Bucarest. Il est habillé bizarrement, ne porte pas la barbe, s'exprime d'une drôle de façon ; lui-même reconnaît ce monde tout en se sentant étranger. Tout Bucarest est en ébullition : est-ce Jack l'Eventreur, à la Une de tous les journaux, un voleur d'icônes, un Martien, un vrai faussaire ou un faux journaliste ? Monsieur Boerescu, chef de la police, est sur le coup. Pour le tenir à l'oeil, il fait engager l'inconnu au journal Universul, où Dan Cretu (tel est son nom) se révèle décidément compétent. Le talent de la narratrice nous entraîne dans le siècle de la joie de vivre, où l'on croyait aux progrès de la science et à l'avenir. Grâce à Ioana Pârvulescu, nous entrons tout naturellement dans l'intimité des personnages : le bon Dr Margulis, qui reçoit gratuitement les plus démunis dans son cabinet derrière le Théâtre National ; sa fille Iulia, plongée dans la lecture de Vanity Fair, avide de vivre et d'aimer, qui se livre dans son journal intime ; Nicu, ami dévoué du jeune fils Jacques Margulis, commissionnaire pour le journal Universul, Gavroche roumain connaissant comme sa poche les rues cossues comme les faubourgs populaires de Bucarest. Nous visitons aussi les bureaux des grands journaux, bruissant des échos du monde d'alors, avec ses scandales et ses affaires : le milieu où évoluera notre journaliste tombé du ciel, avant d'être adopté par la crème de Bucarest. Historique, fantastique, policier, sentimental, l'auteur tire habilement tous ces fils, nous offrant un roman pétillant et enlevé.

05/2016

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Littérature française

Quand la vie s'en va

Emilia Masson, archéologue, spécialiste des mythes et rites fondateurs de nos civilisations européennes, nous entraîne dans un voyage aussi scientifique qu'initiatique aux côtés de sa fille Ariane et de son long cheminement de la vallée des merveilles à la vallée d'un enfer. Et quand la vie s'en va, ce sont bien des vies qui risquent la dérive. Elle le fait comme une mère et comme une scientifique. Le récit est cru, mais l'émotion maîtrisée, toujours présente. Emilia Masson a l'oeil exercé de celle qui sait trouver le signe dans l'amas de pierres. Un regard lucide sur le mari de sa fille qui permet d'appréhender le lien entre les drames de la vie, la naissance puis l'extension par à-coups avec espoirs et désespoirs médicaux et moraux, de la terrible maladie. Elle passe au crible les attitudes, les comportements, les lâchetés insoupçonnées et les dévouements inattendus. Elle nous fait découvrir un univers médical, celui de l'Institut Curie avec, au coeur de l'excellence, ses anges et ses trolls. Il y a dans ce livre du témoignage, du reportage et de la spiritualité. Un hommage à une fille trop déçue par un homme pour penser pouvoir être aimée comme pourtant elle l'était. Un hommage matérialisé au bout du chemin par une tombe à la pureté antique. Un livre unique sur un sujet presque encore tabou autour d'une figure lumineuse... Quand la vie s'en va, on prend alors conscience de toute sa valeur... avant que le fil d'Ariane ne soit définitivement coupé par le cancer, cette Atropos, cette norne d'aujourd'hui au visage hideux.

02/2017

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Beaux arts

Florilège. Jardin extraordinaire

Cet opus de "L'Oeil curieux" montre à travers les gouaches du Florilège de Nassau-Idstein, à la fois un extraordinaire recueil de vélins du Grand Siècle, l'immortalisation d'un merveilleux jardin, et l'insigne trace d'une rencontre et d'un rêve. Un recueil exceptionnel Né de la rencontre entre le collectionneur Jean de Nassau et le peintre strasbourgeois, Johann Walter, le Florilège représente un ensemble unique de gouaches sur vélin du XVIIe siècle. Avec ses représentations de jardin, de grottes et de fontaines, ses portraits, ses planches extrêmement délicates de fleurs et de fruits, il constitue un des trésors de la Bibliothèque nationale de France. Passion de la collection Sans le désastre de la Guerre de Trente Ans qui déchire l'Europe et contraint le prince de Nassau à l'exil, le Florilège ne serait peut-être pas né. C'est à Strasbourg que le prince acquiert en effet le goût de la collection et des belles choses, et qu'il rencontre Johann Walter. Son retour d'exil dans sa propriété d'Allemagne dévastée conduit Jean de Nassau à reconstruire, réorganiser, faire revivre ses terres, nourrir sa collection, et à choisir plus que jamais l'art et le beau contre la guerre et la destruction. Un magnifique jardin. La plus belle partie de sa collection est directement liée à l'aménagement d'un jardin, qui célèbre le goût qu'on a alors pour la botanique et les curiosités naturelles. Le peintre Walter, convié à peindre le jardin, traduit sur la toile les innombrables surprises et richesses de ce lieu incomparable : tulipes, oiseaux, citronniers, fruits, libellules et coquillages deviennent autant de délicats et précieux petits tableaux naturalistes.

09/2016

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Littérature étrangère

Dans les eaux profondes...

Malte, cinq ans, le sait bien, on le lui rappelle assez chez lui : les services sociaux viendront le chercher s'il évoque devant les maîtresses de la crèche l'apathie de sa mère, son haleine douceâtre, les bouteilles qui s'accumulent sous l'évier ; s'il dit un mot des insultes proférées par Ove, le compagnon de maman ; s'il évoque la violence quotidienne dont il est tour à tour témoin et victime. Lorsqu'il fait la connaissance de cet homme blond qui lui parle à travers la grille de la crèche, il voit en lui un ami. D'ailleurs Roger, gentiment, lui propose son aide pour garder un secret. Enfin quelqu'un qui lui accorde ce semblant d'attention que sa mère et le compagnon de celle-ci, sous l'effet de la colère ou de l'alcool, lui refusent. Puis Roger rencontre sa mère, se fait insistant, lui offre de garder Malte... Ce spectacle, le Témoin, depuis sa fenêtre donnant sur la crèche, l'observe d'un mauvais oeil. Quelque chose cloche derrière l'amabilité de cet homme, ses gestes trop appuyés. Poussé par des souvenirs douloureux, le Témoin décide de passer à l'action... Au fil de ce récit d'une grande audace, mêlant avec brio les perspectives, Sara Lövestam propose un voyage dans les pensées de Malte. Epousant son regard, restituant son interprétation personnelle de tout ce à quoi il est confronté, elle parvient à approcher de manière aussi saisissante qu'inédite un thème éminemment complexe, frôlant l'indicible. Une oeuvre subtile et magistrale qui confirme le talent de la jeune romancière suédoise.

05/2015

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Romance sexy

Passions espagnoles

Aussi brûlants que le soleil d'Andalousie, mystérieux comme la nuit... Fièvre andalouse, Kim Lawrence Partie en Andalousie pour empêcher sa nièce de commettre une erreur monumentale, Nell se rend chez Luiz Felipe Santoro, qu'elle pense être le responsable de tous ses ennuis. Mais, lorsqu'elle le rencontre, elle oublie sa colère, hypnotisée par le magnétisme de cet homme viril et sûr de lui. Luiz lui affirme qu'il peut l'aider à retrouver les deux fugueurs et, parce qu'il est son seul espoir, elle accepte de suivre le bel Espagnol... Séduction espagnole, Carole Mortimer Gregorio de la Cruz... Si l'homme d'affaires espagnol représente un fantasme pour toute femme, il est l'ennemi d'Amelia. Elle le déteste depuis qu'il a ruiné son père et conduit sa famille au désespoir. Alors aujourd'hui qu'il resurgit dans sa vie, elle ne lui cache pas le mépris qu'il lui inspire. Gregorio aura beau user chaque jour de ses charmes auprès d'elle, jamais Amelia ne lui révèlera qu'il la rejoint chaque nuit dans ses rêves... L'héritière de Minorque, Susan Stephens Sur l'île de Minorque, Annalisa savoure sa chance. Elle est l'héritière d'un vaste domaine aux Baléares, planté d'orangeraies parfumées. Mais tout vacille le jour où elle fait la connaissance de Ramon di Crianza Perez. Sa peau hâlée par le soleil est une invitation au fantasme, mais il se révèle être un redoutable adversaire. Il veut racheter la finca Fuego Montoya, la maison d'Annalisa, et il n'hésitera pas à user de sa séduction et de son pouvoir...

04/2022

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Fantastique

Histoires fantastiques espagnoles

"La voiture poursuivait sa route encore et encore et, à cause de la chaleur qu'il faisait à l'intérieur, ou du mouvement lent et monotone du véhicule, phénomènes plongeant le passager dans une sorte de torpeur qui se transforme ensuite en sommeil, le fait est que mes paupières devinrent lourdes, je me penchai du côté gauche et, appuyant mon coude sur la pile de livres, je fermai les yeux. Dans cette position, je continuai à voir la rangée de visages d'hommes et de femmes qui me faisaient face : certains étaient barbus, d'autres étaient rasés, certains riaient, d'autres étaient sérieux et tendus. Il me sembla après coup qu'obéissant à la contraction d'un muscle commun, toutes ces figures clignaient de l'oeil et grimaçaient, ouvrant et fermant les yeux et la bouche, me révélant toutes, chacune à leur tour, un alignement de dents allant des plus blanches aux plus jaunes, certaines étant acérées, d'autres cassées et usées. ". . Maître incontesté de la littérature espagnole du XIXè siècle, Benito Pérez Galdós (1843-1920) est surtout connu pour son roman Tristana paru en 1892, et porté à l'écran en 1970 par Luis Bunuel, avec Catherine Deneuve dans le rôle-titre. Il est aussi l'auteur d'une oeuvre monumentale publiée entre 1875 et 1912 sous le titre Episodes nationaux : une histoire romancée de l'Espagne de son époque. Mais Galdos est surtout un grand nom du fantastique ibérique où le surnaturel se mêle à l'absurde et au grotesque, comme en témoignent les sept nouvelles qui constituent ce recueil et qui sont inédites en France.

03/2023

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Girls

Il était une fangirl Tome 3 : Rosie & la bête

Une rose en cache parfois une autre... et gare aux épines ! Les livres Starfield, vous connaissez ? Rien de moins que la saga de science-fiction la plus géniale de tous les temps ! Et il n'y a pas plus fan que Rosie Thorne - même si, à la mort de sa mère, elle et son père ont dû vendre leur précieuse collection pour parvenir à joindre les deux bouts. Alors quand elle met la main sur un exemplaire original très rare - inespéré ! - et le détruit par accident - la bourde du siècle ! -, son chemin croise celui de Vance Reigns, l'enfant terrible de Hollywood. Or l'acteur à la réputation sulfureuse a récemment été éclaboussé par un nouveau scandale. Résultat ? Contraint de faire profil bas, il est envoyé - exilé, plutôt - dans une petite ville au milieu de nulle part, où il passe son temps à broyer du noir et à s'ennuyer ferme jusqu'au jour où il tombe sur... Rosie ! Le problème, c'est que les deux jeunes gens, forcés de se côtoyer jour après jour, se prennent illico en grippe. A moins que... Lettre d'amour à la pop culture, mais aussi lettre d'amour tout court, Rosie et la Bête conclut avec brio la trilogie Il était une fangirl, qui revisite les contes de fée sous l'angle de la pop culture. Saluée pour sa sensibilité - avec des thèmes comme le deuil et l'acceptation de soi - et ses dialogues à mourir de rire, cette réinterprétation est bourrée de charme et de clins d'oeil aux films, aux livres et aux séries que nous connaissons tous.

03/2022

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Biographies

Proust à l'ombre des femmes

" Jocelyne Sauvard restitue un Proust libre et bouleversant dans sa quête d'amour. Le lecteur devient son compagnon de route. " Alain Vircondelet A la recherche des femmes de Proust : une étude originale pour le centenaire de sa mort " Tout ce qui est tendre, poétique, pur, beau " - ainsi qu'il l'écrit à treize ans en réponse à un questionnaire destiné à une camarade de jeux - symbolise la féminité idéale pour Marcel Proust. Depuis qu'il a vu le jour, le 10 juillet 1871, il a vécu au plus près des femmes et les a aimées. Elles ont été ses confidentes, ses professeurs, celles qui apaisent. Elles lui ont servi de modèles, de muses fines et cruelles ; il les a désirées, admirées, les a comblées de lettres, d'éloges, de reproches, de fleurs, de notes. Et il a souffert pour elles en secret. Il les a dépouillées des fards, des convenances, a agencé leurs traits, leur personnalité, leurs mots avec d'autres, imaginés, pour les faire vivre à travers son oeuvre. Qu'elles soient duchesses, artistes, grandes bourgeoises, courtisanes, cuisinières, femmes de chambre ou secrétaires, A la recherche du temps perdu les a mises en lumière. D'ailleurs, des quelque deux cents personnages recensés dans l'oeuvre, plus de la moitié - cent vingt - sont des femmes ! Figures d'amour, de tendresse, ou figures du désir et du manque, Jeanne Proust, Adèle Weil ou encore Elisabeth de Clermont-Tonnerre sont remodelées par l'écriture et incarnent les héroïnes de sa littérature. Car " Maman ", tante Léonie, Françoise, Gilberte, Mme Verdurin, Odette, Oriane de Guermantes, Albertine, Léa ou encore Mlle Vinteuil, elles, sont immortelles !

09/2022

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Cinéastes, réalisateurs

Passe Montagne de Jean-François Stévenin

C'est l'histoire d'un citadin qui tombe en rade dans un coin paumé du Jura, se fait dépanner par un gars du cru, passe une première nuit dans sa grange, y croise des mines patibulaires sans comprendre ce qu'elles racontent, y déambule de fond en comble, finit par ne plus trop savoir ce qu'il fait là, improvise des repas arrosés avec son hôte, bavarde parfois et souvent se tait, commence à entendre parler de combe magique et d'oiseau en bois dans la forêt, se laisse embringuer par son nouveau copain dans la neige, se fait embarquer dans des bars clandestins et une auberge qui ne ferment jamais l'oeil de la nuit, y écoute un chien qui chante, y flirte avec des dames, s'y engueule avec des montagnards, étudie des cartes, enterre une vie de garçon, puis finit par s'en aller au petit matin, après avoir mis sa vie et celle du spectateur en pointillés. Cet ouvrage se propose non pas de combler les trous du gruyère, ni de redresser la barre d'un film irrésistiblement biscornu, mais de se lover dans ses parenthèses, de sauter à cloche-pied sur ses points de suspension et ses plans, et de se laisser dériver avec lui, sans jamais espérer atteindre aucun récif. Suivons Jean-François Stévenin et sa bande, son monteur et complice Yann Dedet en tête, dans leurs échap-pées enfantines et barbares, leur labeur et leur paresse, leurs images baladeuses et leurs découpages fleuris. En complément de cette essai tout en rebonds et ricochets, on trouvera un portrait vibrant de l'acteur Jacques Villeret par le critique Jean-Marie Samocki.

04/2023

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Littérature française

Le crime de l opera. Tome 2

Le boudoir était tendu de soie bouton d'or, parce qu'elle était brune, cette merveilleuse Julia d'Orcival qui tenait si bien son rang à la tête du grand état-major de la galanterie parisienne. Un feu clair brûlait dans la cheminée, garnie de chenets Louis XVI, des chenets authentiques où s'étaient posés les petits pieds des belles du Versailles d'autrefois. La lueur adoucie d'une lampe en porcelaine du Japon éclairait le réduit capitonné où n'étaient admis que les intimes. On n'entendait pas d'autre bruit que le roulement lointain des voitures qui descendaient le boulevard Malesherbes, et le murmure de l'eau bouillante qui chantait sa chanson dans le samovar de cuivre rouge. Pourtant, Julia n'était pas seule. Près d'elle, à demi couchée sur une chaise longue, un jeune homme, plongé dans un vaste fauteuil, tortillait sa moustache blonde, et regardait d'un oeil distrait une terre cuite de Clodion, représentant des Bacchantes lutinées par des Faunes. L'élégant cavalier ne songeait guère à cette oeuvre d'art, pas plus que la dame ne songeait au splendide tableau de Fortuny qui rayonnait en face d'elle, et qu'elle avait payé une somme folle. Et s'ils se taisaient, ce n'était pas qu'ils n'eussent rien à se dire, car ils s'observaient à la dérobée, comme deux adversaires d'égale force s'observent avant d'engager les épées. Un viveur expérimenté aurait jugé à première vue qu'entre ces amoureux il allait être question de choses sérieuses. Un auteur dramatique aurait flairé une situation.

02/2023

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Monographies

Dominique Vermeesch, Ouïr le jamais vu

Monographie consacrée à Dominique Vermeesch, artiste plasticienne, sonore et performeuse belge majeure dont les enjeux esthétiques et féministes sont clairement énoncés. "L'espace comme mon corps sont imprégnés de grandes toiles représentant un univers désolé de fin de siècle [... ]. L'héritage familial est traversé d'ondes mystiques issues de vocalises incompréhensibles chantées en latin [... ]. Il y a aussi ces gestes lents qui viennent de l'âme, un rite spirituel réalisé par un oncle prêtre chamane [... ]. Dans ce même espace, il y a des peintures de femmes martyres, des annonciations mélangées d'assomptions de résurrections et de morts. Ce trop-plein de sensations, d'héritages, va me forcer à me retirer, me dénuant dans un vide sans nom, un espace qui esquive le monde" dit Dominique Vermeesch en évoquant son univers. Dominique Vermeesch (alias do. space), artiste multidiscipliaire, travaille et développe ses questionnements par le texte, le dessin, la photo, le son, la vidéo et son propre corps sans oublier les archives qu'elle s'approprie et qu'elle intègre à sa mythologie personnelle et féministe et à sa pratique d'inspiration chamanique. On y croise Hannah Arendt, Françoise Collin et les Cahiers du Grif, Patti Smith, Simone Weil, Donna Haraway, la voix de Joan La Barbara ou de Meredith Monk, Lee Miller et Valentina Terechkova aussi bien que la statuaire traditionnelle africaine, des images du cosmos et de tout ce qui concerne la création, le corps, et toutes leurs mythologies. Cette monographie constitue un manifeste synesthétique mêlant le visible et l'invisible mais aussi le son, le corps et le cosmos et renvoie le lecteur à de nombreux liens audio et video hébergés sur son site web.

04/2023

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Thrillers

Les détectives du Yorkshire Tome 1 et 2 . Edition collector

Les tomes 1 et 2 de la série cosy mystery best-seller Les Détectives du Yorkshire, enfin rassemblés dans une version collector. Rendez-vous avec le crime, Tome 1 Quand Samson O'Brien débarque sur sa moto rouge à Bruncliffe, dans le Yorkshire, pour y ouvrir son agence de détective privé, la plupart des habitants voient son arrivée d'un très mauvais oeil. De son côté, Delilah Metcalfe, génie de l'informatique au caractère bien trempé, tente de sauver de la faillite son site de rencontres amoureuses. Pour cela, elle décide de louer le rez-de-chaussée de ses locaux. Quelle n'est pas sa surprise quand son nouveau locataire se révèle être Samson - et qu'elle découvre que son entreprise porte les mêmes initiales que la sienne ! Les choses prennent un tour inattendu lorsque Samson met au jour une série de morts suspectes dont la piste le mène tout droit... à l'agence de rencontres de Delilah ! Rendez-vous avec le mal, Tome 2 Quand Mme Shepherd vient voir Samson O'Brien à l'Agence de Recherche des Vallons, convaincue que quelqu'un essaie de la tuer, le détective privé pense avoir affaire à une vieille dame un peu sénile. Pourtant, après une série de curieux incidents à la maison de retraite de Fellside Court, il se demande s'il n'aurait pas dû prendre la chose un peu plus au sérieux... Alors que Noël approche, Samson se lance dans une enquête qui l'oblige à renouer avec les habitants de Bruncliffe. Et qui mieux que la tempétueuse Delilah Metcalfe, propriétaire de l'Agence de Rencontre des Vallons, peut l'aider à regagner leur confiance ?

04/2023

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Divers

J'aimerais avoir le temps de dessiner les vaches

Architecte et maman d'un petit Anatole qui a presque 1 an, Charlotte a 36 ans et vit avec Tristan entre le Perche et Paris où elle travaille. Depuis longtemps déjà mais de manière sporadique, Charlotte pratique le genre de la chronique illustrée, de l'autobiographie dessinée. Elle y raconte avec spontanéité son quotidien, ses enthousiasmes, ses déconvenues... Comme pour Simone de Beauvoir qui a toujours eu recours au journal intime dès lors qu'on la condamnait à l'exil ou à chaque nouvelle rupture dans sa vie (Sylvie Le Bon de Beauvoir in Cahiers de jeunesse 1926-1930, Simone de Beauvoir, Gallimard), c'est peut-être l'annonce du Président Macron, le dimanche 15 mars 2020, sur la mise en place d'un confinement général du pays trente-six heures plus tard qui a déclenché chez la jeune femme l'envie, le besoin de démarrer un nouveau carnet. Elle décide alors de garder une trace de cette période étrange en dessinant une nouvelle fois, chaque jour, son quotidien. A travers cette cinquantaine de planches colorées, et au-delà du confinement, Charlotte nous donne à voir, à lire et à rire la vie d'une femme, architecte indépendante et jeune maman. Résolument moderne, Charlotte incarne l'image de la trentenaire d'aujourd'hui : une néo-rurale connectée, sensible aux questions environnementales et dont le rôle de mère et de femme met parfois à l'épreuve ses convictions féministes. Ce roman graphique drôle et léger, teinté d'incertitudes, fera écho au confinement de bon nombre d'entre nous, mais il est surtout un clin d'oeil à la vie des femmes et des mères d'aujourd'hui.

04/2021

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Romance sexy

Cancer Ships Aquarius. L'horoscope amoureux, T5

Cancer, préparez-vous à mettre le pied dans la plus grande aventure de votre vie. Il y a de la romance dans l'air et elle a une odeur délicieusement iodée. Largué pour la cinquième fois par sa petite amie et abandonné par ses meilleurs amis, Reid Glover est seul et à la recherche d'un endroit où dormir. Désespéré, il passe un entretien pour devenir nounou à domicile sur le yacht de Sullivan Bell : l'Aquarius. Son boulot ? Garder un oeil sur Joanna, treize ans. Enfin, c'est ce qu'il croit, mais cette enfant a surtout besoin que Reid se rapproche de son père et lui réapprenne à vivre. Pas de pression. C'est dans ses cordes. Bon, d'accord, Reid a peut-être une légère aversion pour l'océan. Et a probablement subi plus que sa part de mésaventures. Mais c'est un pro des larmes et des coeurs brisés. Attention, Sullivan. Reid arrive avec une boîte de mouchoirs taille maxi. Mission acceptée. Il aidera Sullivan à affronter ses peurs. Il l'aidera à retrouver l'amour. Et il ne tombera absolument pas amoureux de lui en le faisant... Prudence, Cancer, combien de temps allez-vous vous mentir à vous-même ? #MM #Famille #PèreCélibataire #Babysitter Chaque volume peut se lire indépendamment. --- "La série "L'horoscope amoureux" d'Anyta est une série feel good qui donne le sourire, et ce dernier opus ne fait pas exception". - Todd sur Goodreads "Ce livre était absolument incroyable. Je n'ai pas de mots pour décrire à quel point je l'aime. J'ai ri, pleuré et ri encore". - Marina sur Goodreads

05/2021

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Littérature française

Joconde intime. Vingt et un jour dans la vie de Monna Lisa

Un peu plus d'un siècle après avoir été kidnappée au Louvre, la Joconde prend enfin la parole. Elle met fin au mutisme dans lequel elle s'était réfugiée depuis près de cinq cents ans. OEuvre la plus copiée et caricaturée du monde artistique, elle répond aux experts qui ont cru tout dévoiler d'elle, de son identité à sa sexualité, en passant par les secrets de son créateur : Léonard de Vinci. Depuis la vaporeuse ambiance de l'atelier de ce génie de la Renaissance, jusqu'à son actuelle résidence au Louvre, Monna Lisa revient sur ce qui fait son mystère : son sourire, son regard, son identité réelle, les techniques employées pour son élaboration... Elle nous fait voyager dans le temps, découvrir les moments les plus marquants de son histoire, relate sa rencontre avec les rois de France, les chefs d'Etat du monde entier mais aussi avec les artistes passés ou présents qui s'en sont inspirés comme Marcel Duchamp ou Salvador Dali. Ses joies, ses peines, son rapport à la beauté, à la foule ou encore à la notoriété... Obsédée par l'idée d'un nouveau rapt, la Joconde voit d'un mauvais oeil les visites répétées de Kate Moss, icône du monde contemporain, tandis qu'un étrange photographe ne cesse de lui tourner autour... Serait-elle victime d'un complot ? Kate Moss penserait-elle détrôner la Joconde ? Avec une plume tendre et enjouée, Anaïd Demir met ses connaissances de critique d'art au service d'une histoire pleine de rebondissements faisant revivre l'un des joyaux de l'humanité dans une aventure fantastique. Vous ne regarderez plus la Joconde comme avant...

04/2012

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Autres collections (9 à 12 ans

La Bête et Bethany Tome 1

La beauté a un prix. Ebenezer Tweezer est bien placé pour le savoir. Son secret ? Il héberge depuis 511 ans une bête aux incroyables pouvoirs magiques dans son hôtel particulier. En échange de mets toujours plus rares et délicats, la bête lui fournit de l'argent, des objets de valeurs et le précieux élixir qui permet à Ebenezer de rester jeune et fringant. Ses oeuvres d'art lui tiennent lieu de compagnons, et bon an mal an, il s'accommode des caprices culinaires de son hôte, toujours plus grosse et exigeante, et de cette vie solitaire, puisqu'elle est opulente. Mais, un jour, la bête lui réclame un met inédit : pour son prochain repas, elle veut dévorer un enfant. Même si Ebenezer a autant d'empathie pour l'humanité que pour une boîte de raviolis, il trouve la pilule un peu dure à avaler. Il refuse tout d'abord, mais la bête se braque : elle ne lui fournira plus une goutte d'élixir avant d'avoir senti craquer sous ses dents les os tendres d'un petit humain grassouillet. Ebenezer, vieillissant à vue d'oeil, part donc à la recherche de l'enfant le plus déplaisant possible, histoire de trouver un compromis avec sa conscience morale embryonnaire. C'est à l'orphelinat local qu'il trouve son bonheur : Bethany, une petite fille insolente, butée, en un mot détestable. Il ne reste plus à Ebenezer qu'à la faire grossir un peu, avant de l'offrir en pâture à la bête. Mais le plan d'Ebenezer comporte deux failles : Bethany est très maline, et ils ont tous les deux le coeur moins sec que prévu. . .

09/2022

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Littérature française

Madame de chamblay. Tome 1

Cet ami se nommait et se nomme encore Max de Villiers. J'avais rencontré Max au milieu d'une partie de chasse, dans le parc de Compiègne, à l'époque où le duc d'Orléans commandait le camp. C'était en 1836 ; je faisais Caligula à Saint-Corneille. Max était un camarade de collège du duc d'Orléans, plus jeune que moi d'une dizaine d'années. C'était un homme du monde, de vingt-cinq à vingt-six ans, de bonne éducation, de façons excellentes, gentleman jusqu'au bout des ongles. - J'emprunte aux Anglais cette locution qui nous manque, pour exprimer ma pensée. Sans être riche, Max avait quelque fortune ; sans être beau, il était charmant ; sans être savant, il connaissait beaucoup de choses ; enfin, sans être peintre, il était artiste, dessinant avec une rapidité et un bonheur incroyables les traits d'une figure ou la silhouette d'un paysage. Il adorait les voyages : il connaissait l'Angleterre, l'Allemagne, l'Italie, la Grèce, Constantinople. Nous nous étions beaucoup plu ; pendant les cinq ou six chasses que nous fîmes avec le duc d'Orléans, nous nous plaçâmes à côté l'un de l'autre. Il en fut ainsi aux dîners : libres de nous asseoir à notre convenance, nous échangions un coup d'oeil, nous nous rappro- chions, et, pendant tout le repas, nos deux chaises se touchaient et nous bavardions à qui mieux mieux. Il était de cette rare espèce d'hommes qui ont de l'esprit sans s'en douter. Son voisinage m'allait donc à merveille : - à la chasse, parce qu'il était prudent ; - à table, parce qu'il était spirituel.

03/2023

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Littérature française

Madame de chamblay. Tome 2

Cet ami se nommait et se nomme encore Max de Villiers. J'avais rencontré Max au milieu d'une partie de chasse, dans le parc de Compiègne, à l'époque où le duc d'Orléans commandait le camp. C'était en 1836 ; je faisais Caligula à Saint-Corneille. Max était un camarade de collège du duc d'Orléans, plus jeune que moi d'une dizaine d'années. C'était un homme du monde, de vingt-cinq à vingt-six ans, de bonne éducation, de façons excellentes, gentleman jusqu'au bout des ongles. - J'emprunte aux Anglais cette locution qui nous manque, pour exprimer ma pensée. Sans être riche, Max avait quelque fortune ; sans être beau, il était charmant ; sans être savant, il connaissait beaucoup de choses ; enfin, sans être peintre, il était artiste, dessinant avec une rapidité et un bonheur incroyables les traits d'une figure ou la silhouette d'un paysage. Il adorait les voyages : il connaissait l'Angleterre, l'Allemagne, l'Italie, la Grèce, Constantinople. Nous nous étions beaucoup plu ; pendant les cinq ou six chasses que nous fîmes avec le duc d'Orléans, nous nous plaçâmes à côté l'un de l'autre. Il en fut ainsi aux dîners : libres de nous asseoir à notre convenance, nous échangions un coup d'oeil, nous nous rappro- chions, et, pendant tout le repas, nos deux chaises se touchaient et nous bavardions à qui mieux mieux. Il était de cette rare espèce d'hommes qui ont de l'esprit sans s'en douter. Son voisinage m'allait donc à merveille : - à la chasse, parce qu'il était prudent ; - à table, parce qu'il était spirituel.

03/2023