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Jean-Yves Jaffré

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Histoire de France

Louis XIV et le Grand Siècle dans la culture allemande après 1715. Edition bilingue français-allemand

La réflexion sur les relations franco-allemandes à l'époque de Louis XIV apparaît avec régularité dans la culture allemande du XVIIIe au XXe siècle. Des historiens, des philosophes politiques, des écrivains mais aussi des souverains se sont interrogés sur la signification historique du Grand Siècle, ainsi que sur les répercussions qu'eurent sur l'Allemagne la figure du Roi-Soleil, sa politique et le rayonnement européen du Classicisme français. Les jugements oscillent entre deux extrêmes. La grandeur militaire, l'efficacité politique et le modèle culturel offert par la France exercent une indéniable fascination, qui n'exclut pas la répulsion suscitée par les tendances tyranniques d'un gouvernement symbolisé par la Bastille, l'intolérance religieuse et l'expansion territoriale aux dépens de l'Allemagne. Dans les périodes de tension, les relations politiques et culturelles franco-allemandes à l'époque de Louis XIV firent l'objet d'analyses tendancieuses, mettant en évidence, à des fins de mobilisation nationale, les dommages politiques infligés par la France à une Allemagne affaiblie tant par ses divisions que par les conséquences de la guerre de Trente Ans et l'aliénation culturelle résultant de l'imitation du modèle français. Dès le XIXe siècle, nombreux furent pourtant les historiens outre-Rhin qui firent preuve d'une remarquable objectivité scientifique dans leurs analyses de cette période.

03/2012

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Histoire internationale

Le dernier empereur. Charles d'Autriche 1887-1922

Vienne, 1916 : l'empereur François-Joseph meurt après soixante-huit ans de règne. Son successeur est son petit-neveu, titré Charles Ier en Autriche et Charles IV en Hongrie. Agé de 29 ans, accédant au trône en pleine guerre, le nouveau souverain possède un programme : la paix, les réformes, notamment sociales. En 1918, la guerre est perdue, la Double Monarchie se disloque et Charles Ier doit quitter le pouvoir. Réfugiée en Suisse, la famille impériale est ensuite reléguée à Madère. Sans ressources, elle y fait l'épreuve du dénuement. Le 1er avril 1922, le dernier empereur meurt de maladie, à l'âge de 34 ans. L'impératrice Zita, sa femme, attend alors son huitième enfant. Esprit généreux et sincère, béatifié par Jean-Paul Il en 2004, Charles d'Autriche sut, au milieu des épreuves et de l'exil, conserver intacte sa foi en l'homme et en Dieu.

02/2012

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Religion

Dialogues du Pavillon bleu

Ce livre de Jean Madiran est une "fiction" : il invente un débat tantôt grave et tantôt guilleret, entre des regards contrastés sur l'actualité politico-religieuse. Le Pavillon Bleu est le théâtre imaginaire de ces dialogues passionnés. L'ambiance est créée par les noms sympathiques des localités à l'entour : Pessac- Léognan, Loupiac, Sauternes et Saint-Emilion. La première partie se passe en 2003-2004, la seconde en octobre 2011.

01/2012

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Droit

Le chef de l'Etat, chef des armées

La répartition des compétences en matière de défense entre le président de la République, le gouvernement, le Parlement, voire le peuple souverain, est controversée depuis les débuts de la Ve République. Cet ouvrage retrace les origines historiques, le cadre juridique et le fonctionnement pratique de ce partage à partir d'une analyse des textes, d'une importante recherche archivistique et du recueil de très nombreux témoignages des principaux acteurs. Il en ressort que, même dans les périodes de cohabitation qui rappellent le rôle essentiel du Premier ministre, la prééminence de celui que la Constitution appelle le " chef des armées " ne s'est jamais démentie, de la construction de la force de dissuasion à la professionnalisation de l'armée, en passant par l'engagement de nos forces, longtemps dans le "pré carré" africain, puis, dans le cadre de l'ONU ou de l'OTAN, sur des théâtres d'opérations de plus en plus " extérieurs ". Le simple citoyen se sent-il encore concerné, comme il devrait l'être ?

11/2011

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BD tout public

Hermiston Tome 2 : Les quatre frères noirs

Nous sommes en 1813. Archibald Weir, un jeune homme aux idées avancées, assiste à une pendaison publique. En affirmant qu'il s'agit là d'un "assassinat, d'un défi à Dieu" , il s'attire les foudres de son père, le lord-juge d'Hermiston, magistrat du roi. C'est lui l'être implacable, surnommé le persécuteur ou le juge pendeur, qui a prononcé la condamnation à mort. Pour punir son fils, il le contraint à l'exil sur les terres de Laird, pays de silence sauf quand le vent souffle, afin d'y gérer le domaine familial, et qu'il a depuis bien longtemps délaissé...

11/2011

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Histoire internationale

La Nouvelle Egypte. Idées reçues sur un pays en mutation

Depuis l’expédition de Napoléon, l’Europe, et les Français en particulier, se sont passionnés pour l’Egypte pharaonique. Mais, paradoxalement, l’Egypte contemporaine ne suscitait, jusqu’à récemment, que peu d’intérêt. Mal connue, elle est encore associée à bon nombre d’idées reçues : " L’Egypte contemporaine est le plus important des pays musulmans", "L’islam égyptien est un islam modéré", "Nasser est le héros des Egyptiens", "Ancien protectorat anglais, l’Egypte s’est naturellement tournée vers la culture anglo-saxonne", "L’Egypte a une importance stratégique essentielle", "La situation de la femme égyptienne est en nette régression",... C’est cette Egypte d’aujourd’hui, sa société, son rôle géopolitique, sa culture, que nous décrit ici Jean Marcou. Une description essentielle pour comprendre les bouleversements consécutifs à la révolution égyptienne et ses enjeux pour le monde arabe... et le nôtre.

04/2013

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Littérature française

Les chemins de la mer. L’agonie d’une guerre, l’aube d’une paix ?

Bien qu'il s'inscrive dans la chronologie de la fin de la guerre d'Algérie de janvier 1961 à juillet 1962, ce récit n'est pas une compilation historique. Ce n'est pas non plus une autobiographie qui risquerait de tourner à l'hagiographie plus ou moins sincère. Il a par contre été voulu comme un roman, dont le fil rouge, Jeff, est construit avec des fragments de diverses personnes, dont parfois l'auteur. Mais d'autres sont aussi totalement imaginaires. Ils apparaissent dans le récit progressivement, provenant d'Indochine, d'Europe, du Maghreb. On peut trouver quelques traits de tel ou telle, " le romancier " fracture " parfois la réalité " (Tahar Ben Djelloun), sans en faire un portrait. Il est conçu comme l'aboutissement dans une unité de lieu, l'Oranie, elle-même composite, d'un certain nombre d'itinéraires professionnels, sentimentaux, subis, imaginaires, initiatiques qui trouvent parfois leur fin dans la mort, toujours présente. Le sexe est l'antidote de la mort, d'où sa présence rémanente dans diverses circonstances. Enfin il s'agit de la visualisation d'une guerre absurde, vouée à l'échec malgré la victoire sur le terrain, mais défaite au plan politique. C'est la mise en évidence de l'ambiguïté permanente des paroles, des engagements, des décisions des " notaires de la guerre ".

03/2012

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Histoire internationale

Le Prince Eugène de Savoie et le sud-est européen (1683-1736)

Les Confins militaires autrichiens constituèrent, à partir de la fin du XVIIe siècle, une barrière destinée à endiguer le flot turc et à isoler le royaume de Hongrie de tout contact avec l'Empire ottoman ; ils formèrent une véritable zone tampon dépendant du Conseil de la Guerre de Vienne et firent partie intégrante de l'armée de l'empereur. L'auteur de ce livre se propose de déterminer l'influence exercée par le Prince Eugène de Savoie sur la délimitation et l'organisation de cette institution originale ainsi que sur la politique balkanique de l'Autriche. Créateur de la politique balkanique de l'Autriche, le Prince Eugène a porté très loin de la capitale les frontières méridionales de la Monarchie. Déplaçant ainsi le centre de gravité de la Monarchie autrichienne vers le sud-est européen, cette politique posa à terme un nouveau problème aux Habsbourg dont la politique était empirique. À la question hongroise s'ajouta le problème des Slaves du sud, qui fut à l'origine de l'effondrement de 1918. L'ouvrage de Jean Nouzille comble une lacune de l'historiographie. Il s'inscrit dans une perspective plus vaste des relations entre l'islam et la chrétienté ; il est aussi une contribution à l'étude du problème des nationalités, à l'éviction de fait des Hongrois de la Slavonie et à la genèse du problème serbe. Jean Nouzille avait préparé cet ouvrage avant de disparaître en 2007. Après une carrière d'officier, devenu historien, il a tout naturellement orienté ses travaux vers l'histoire militaire de l'Europe centrale. Jean Nouzille a enseigné pendant 20 ans à l'université Marc Bloch de Strasbourg.

01/2012

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Sciences historiques

Usages et usagers de la route. Requiem pour un million de mort : 1860-2010

En un siècle et demi, l'isolement millénaire des terroirs a fait place à une société de la mobilité avec l'invention de la bicyclette et de l'automobile. En 1900, le chemin parcouru par chaque individu autrement qu'à pied est déjà 2,5 fois plus important que celui de 1860, le chemin de fer et la voiture attelée y ayant contribué pour moitié chacun. En 2010, il sera de 25 fois celui de 1900. L'accident mortel dans les transports dans la civilisation du cheval à son apogée en 1914 était aussi fréquent qu'aujourd'hui. Pourtant le risque culmina à 5 fois son niveau actuel à la fin des années 1970, le fatalisme de la civilisation du cheval ayant longtemps résisté à une sécurité construite. Dans les trois quarts des cas, alors comme aujourd'hui, la mort attendait au tournant de la route et non au coin de la rue. De cette histoire technique, économique, sociale, administrative et politique, qui n'a jamais été faite, Jean Orselli a réuni les fragments et les a confrontés à d'abondantes archives. L'attention portée aux statistiques, à la répression des infractions et aux organisations policières qui menèrent leur politique propre dès 1930, éclaire mieux que tout l'histoire des accidents. La théorisation de l'évolution de la sécurité depuis 1950, le succès et les limites de la politique de répression depuis 2002 et l'exemple de la Suède permettent d'entrevoir les étapes prochaines de l'amélioration de la sécurité dans une France qui n'a cessé d'être un des pays les plus sûrs.

12/2011

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Policiers

Samba niçoise

Nous sommes au début des années 80, l'action démarre sur la Côte d'Azur (entre Nice, Saint-Laurent du Var et La Bollène-Vésubie). Joseph Gouffignat, dit " Jojo Coolos ", maître-auxiliaire au collège Saint-Louis de Gonzague à Nice, a, depuis toujours, dans sa morne vie, rêvé de Brésil, de cocotiers et de garimpeiros. C'est pourquoi, quand il peut, il va le jeudi à l'aéroport voir partir l'avion de Rio. Et voilà qu'un jour, dans le hall, fonce vers lui, essoufflée, affolée, une super-nana qui lui demande tout à trac de lui garder deux minutes ses bagages. Elle ne reviendra pas les chercher... Etourdi, ébloui, il va tenter de comprendre, tomber des nues, tomber amoureux, mener son enquête et se fourrer dans un incroyable guêpier. Ainsi démarre, à fond la caisse, la vie de Jojo Coolos. La vraie. Car tout homme porte en soi un rêve de garimpeiro.

02/2013

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Histoire de France

Le Tommy de la libération. Uniformes, insignes, équipements, organisation, armement et véhicules

Réunir en un seul ouvrage, accessible à tous, les connaissances techniques de base ayant trait à l'armée de terre britannique engagée dans la campagne du Nord-Ouest de l'Europe, du 6 juin 1944 au 8 mai 1945 est le but du "Tommy de la Libération". Sous une présentation volontairement rationnelle et simple et sans prétendre à l'exhaustivité sont ainsi rassemblées un maximum d'informations, une place prépondérante étant réservée à l'organisation des unités, élément capital pour une bonne compréhension des autres chapitres. Les amateurs d'histoire contemporaine auront ainsi, à portée de main, un recueil d'éléments couramment cités mais très rarement explicités dans les ouvrages historiques, dont "Le Tommy de la Libération" ne se veut que le complément. Même si cet ouvrage ne leur est pas exclusivement réservé, collectionneurs, groupes de reconstitution, maquettistes ou simples fervents de la "chose militaire" y trouveront une documentation élémentaire sous la forme de résumés d'articles dont ils ont, pour une part, déjà pris connaissance dans "Militaria Magazine", revue spécialisée de renommée internationale. Ces articles font ici l'objet d'une présentation entièrement renouvelée à laquelle viennent s'ajouter un très grand nombre de sujets inédits. Si ce manuel - tel doit être son nom - trouve une place, même modeste dans l'imposante bibliographie consacrée aux armées ayant combattu sur le même front, dans une période identique mais à une échelle différente il est vrai, ce long travail de patientes recherches aura trouvé sa justification.

02/2013

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Histoire de France

Le désastre de Pavie. 24 février 1525

Le désastre de Pavie, c’est l’occasion inespéré pour un romancier de raconter une histoire vraie qui est en soi totalement romanesque. D’entrée, les personnages sont campés : un beau roi, séducteur, dont l’appétit de vivre n’a d’égal que l’ambition d’être le prince des Arts et des Lettres, au point qu’il vient juste d’imposer le français d’Île-de-France comme la langue administrative et officielle du royaume et qui se cache pas qu’il est fasciné par la Renaissance italienne qu’il vient de découvrir de l’autre côté des Alpes ; en face, un personnage sombre, voire sinistre, obsédé par son salut au point, dans quelques années de renoncer à son formidable trône et pouvoir sur l’Allemagne, l’Autriche, les Flandres, l’Espagne et le Nouveau-Monde pour se retirer vivre de macérations dans un couvent. Une bataille en décidera autrement, le roi de France sera déporté à Madrid, devra jurer la paix puis se parjurer, une fois libéré. Giono n’a pas à forcer son talent pour narrer cet incroyable scénario Il en restera l’essentiel : pour des siècles, une politique étrangère qui aura pour seul objectif l’abaissement de la maison d’Autriche. L’ouvrage a paru en 1963 dans la collection « Les trente journées ».

10/2012

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Loisirs et jeux

M'amuser avec les décalcomanies. Les archets de passage II - Roman

L'auteur, avec lequel nous faisions connaissance dans Les Archets de passage (L'Harmattan, 2010), a changé d'employeur. Sa vie privée va également subir maints changements. Sur fond d'une modeste chronique de la période d'après-guerre, ses rencontres, ses vues renouvelées, ses épreuves vont porter de sérieux coups de boutoir à son hédonisme et son égoïsme flagrants ou masqués, le menant à plus de compréhension, de lucidité, d'humanité... peut-être.

09/2012

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Théâtre

Les parents terribles

"Yvonne : La tête me tourne, j'ai fait une folie, une folie affreuse. J'ai fait... Michel : Parle-nous. Yvonne : Je ne peux pas. Je voudrais. Sauvez-moi ! Sauve-moi, Mik ! Pardonne-moi, Mik. Je vous ai vus ensemble, là-bas, dans le coin. Je me suis dit que je vous gênais, que je dérangeais les autres. Michel : Maman ! Yvonne : J'ai perdu la tête. Je voulais mourir. Mais je ne veux plus mourir. Je veux vivre ! Je veux vivre avec vous ! Vous voir... heureux".

09/2012

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Psychologie, psychanalyse

Le "projet" de Fatima. Etude psychologique de cas

Un ménage petit-bourgeois, la cinquantaine à peine entamée, l'épouse, immigrante arabe émancipée, dévergondée, perverse, mais tout de même attachée à son foyer, à ses enfants, ses reflets narcissiques. L'époux, bafoué, humilié, résigné, luttant envers et contre tous pour s'intégrer à une société d'accueil ethnocentrique. Un amant âgé, occidentalisé, névrosé, trompé, esseulé, souhaitant aimer et désespérément être aimé. L'histoire tragique de gens typiques de notre temps épique qui traînent leur vie de castration, de pulsions libidinales, d'inhibitions oedipiennes et qui encombrent leur psyché de désirs sexuels inconscients, de leur Moi irréel névrotique, de leurs amours de transfert, mais ils comprendront ainsi, petit à petit, que l'amour s'amène avec sa peine. S'ils élucident le "projet" de Fatima, peut-être apprendront-ils aussi que l'amour et le bonheur ne sont pas le but du voyage mais une façon singulière de voyager.

05/2012

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Policiers

Catharsis. En Bourgogne, des assassinats en série...

L'été pourri virait à la canicule... Un flirt secret en bord de rivière, un corps est trouvé mort... Sous la direction du commandant Gilles Bagnat, la police dijonnaise mène alors l'enquête. Les suspects défilent... Mais un deuxième cadavre est bientôt trouvé. Et après Edith Crépand, c'est Justine, puis Marie-Ange, puis... d'autres ! D'interrogatoires en planques, d'écoutes en filatures, les limiers dijonnais vont être amenés à côtoyer le milieu hospitalier, partir pour Vichy, des pistes vont vers Chambéry, et le Sud de la France... On suit chaque jour le travail de Jacques, Marie, Sophie, Bruno, Béatrice, Jean-Marc, Irène, en un thriller passionnant, qui dérange.

03/2012

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Sciences politiques

Comment peut-on être Français ? Ecrits 1971-2011 sur l'immigration, le racisme et l'identité nationale

Si de nombreux universitaires et politologues ont souhaité la réunion en un seul volume des articles et des interventions de Jean Daniel sur le populisme xénophobe dans sa forme lepéniste, c'est parce que l'un des premiers il eut l'intuition anticipatrice de ce qui se déroule aujourd'hui en France et dans tous les pays européens. A savoir l'émergence d'un phénomène de rejet irréductible au racisme exterminateur des nazis, ou à l'hostilité traditionnelle de l'extrême droite française aux étrangers. Il s'agit d'une réaction instinctive à ce qui apparaît comme une menace pour l'identité nationale. En fidèle disciple de Lévi-Strauss, Jean Daniel estime que toute irruption massive et homogène d'une population dans une société provoque des allergies d'auto-défense et des crispations de protection. Le lepénisme est dangereux, non pas tant parce qu'il exprime une barbarie ancienne, que parce qu'il exploite et exaspère les craintes d'une population qui se croit agressée. Jean Daniel avec une obstination inlassable demande que l'on ne se trompe pas dans le choix des armes pour combattre cette forme d'extrémisme qu'il faut d'abord comprendre. Il démontre qu'il faut tenir compte du fleuve des allergies normales pour en détourner le courant. Si nos sociétés sont condamnées au multiculturalisme, elles doivent se préparer à le rendre conciliable avec l'attachement à une identité française qu'il convient de re-définir et ré-enraciner avec force.

01/2012

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Histoire ancienne

Pourquoi l'art préhistorique ?

Les hommes des Temps glaciaires ont pénétré dans les grottes profondes pour y dessiner et s'y livrer à de mystérieuses cérémonies, dont parois et sols portent à l'occasion les traces. Ils ont aussi orné les parois de certains abris où ils habitaient de leurs gravures, peintures et sculptures représentant le plus souvent des animaux. Parfois, ce furent sur des roches isolées dans la nature ou au bord de rivières que des gravures se sont exceptionnellement conservées. Tenter d'approcher les raisons qui guidèrent ces gens peut paraître une gageure. Nombre de spécialistes esquivent la question du "Pourquoi ? ", lui préférant le "Quoi ? " (description et étude des thèmes représentés, que l'on veut aussi complètes et "objectives" que possible), le "Quand ? " (problèmes de datation et de chronologie) et le "Comment" (étude minutieuse des techniques utilisées). Jean Clottes s'est attaqué à cette question. Après une longue carrière de chercheur essentiellement consacrée à des fouilles archéologiques, surtout en grottes et en abris, qui éclairent les modes de vie des Paléolithiques, il s'est intéressé à leurs croyances et à leurs conceptions du monde, telles qu'elles devaient s'exprimer dans les grottes ornées, bien mieux sans doute que ce que l'on pouvait en saisir dans les outillages et les restes de leurs activités journalières révélés par les fouilles. Ses fouilles sur tous les continents l'ont conduit à une réflexion comparative : les aborigènes australiens ou Indiens des Amériques par exemple, ont préservé un état d'esprit, une attitude vis-à-vis de la nature et du monde qui remonte à la nuit des temps. Au cours de ces déplacements, Jean Clottes a rencontré David Lewis-Williams, préhistorien sud-africain qui étudie depuis longtemps l'art, la religion et les coutumes des Boschimans du sud de l'Afrique. Il eut l'idée que l'art des Paléolithiques, comme celui des artistes San, avait pu être réalisé dans le cadre d'une religion de type chamanique. Une collaboration naquit. C'est, de toutes les hypothèses que Jean Clottes recense dans cet ouvrage pour le grand public, celle qui lui paraît la plus féconde, car elle explique le plus de faits.

11/2011

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Littérature française

Les vies exemplaires

L'auteur nous donne à saisir les échanges fugaces que nous avons avec les gens croisés dans la rue, même (et surtout) sans parole... Une silhouette, une allure, un contexte, cela suffit à nous marquer et à repartir avec l'image d'un inconnu qui fait maintenant et peut-être pour toujours, partie de notre vie intime. La plupart de ces vies exemplaires sont nées d'un voyage en Italie. Elles se situent dans la veine des auteurs qui ont écrit sur les vies intimes, ces vies infimes qui font notre être.

04/2013

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Histoire internationale

Les royaumes wolof dans l'espace sénégambien. XIIIe-XVIIIe siècle

Le Grand Jolof fut l’un des grands États musulmans de l’Afrique de l’Ouest médiévale. La recherche de ses débuts et l’étude de sa genèse permettent d’en reculer le cadre chronologique jusqu’au XIIIe siècle. Il fut contemporain de l’empire du Mali dont il dut probablement, de façon souple, reconnaître l’hégémonie. Mais, situé aux confins de cet empire et limitrophe du Sahara, participant directement aux courants d’échanges transsahariens, sur le plan culturel comme sur le plan économique, il se comporta comme un compartiment autonome du monde soudanais. Au milieu du XVe siècle, l’arrivée des caravelles portugaises ouvrit une ère nouvelle pour la Sénégambie dont la côte devint lieu de contacts et d’échanges. Ce Soudan extrême-occidental devint un Soudan atlantique. Il entra dans un système économique dont l’impact sera une des causes de la dislocation du Grand Jolof. Les royaumes qui étaient sous son hégémonie, wolof, sérer, malinké, se soulevèrent ou se détachèrent. Le monde wolof sera désormais, jusqu’à la colonisation, constitué de quatre royaumes : le Jolof, le Waalo, le Kajoor et le Bawol. De la dislocation du Jolof à la conquête française, l’histoire de ces royaumes sera avant tout celle de leur dynamique propre : construction de l’État et d’une force militaire qui deviendra politique, conflits sociaux, révoltes paysannes, islamisation et rôle politique des responsables religieux. Les échanges atlantiques ont fortement pesé sur l’évolution économique, les États se sont adaptés au marché mondial et à la demande d’esclaves, laquelle s’est fortement accrue à la fin du XVIIe siècle. Mais ce ne fut pas de manière passive ; les rois ont maintenu sous leur contrôle les contacts côtiers et ont même réussi, au cours du XVIIIe siècle, à infléchir en leur faveur les termes de l’échange. Jean Boulègue (1937-2011) a enseigné au Sénégal et au Tchad, avant d’effectuer sa carrière universitaire à l’Université Paris-I comme maître de conférence puis, comme professeur d’histoire médiévale et moderne de l’Afrique. Ses publications ont porté sur les anciens royaumes wolof du Sénégal (Le grand Jolof (XIIIe-XVIe siècle), Paris, Façades-Karthala, 1987), les Luso-Africains (Les Luso-Africains de Sénégambie, Instituto de Investigaçao Científica Tropical-CRA, Lisbonne, 1989) et l’histoire ancienne du Tchad. Professeur émérite depuis 2005, il a poursuivi ses recherches jusqu’à sa mort, à la fois sur le Sénégal et dans un domaine qui lui tenait à coeur, la défense de la laïcité républicaine et de la liberté d’expression (Le Blasphème en procès 1984-2009. L’Église et la Mosquée contre les libertés, Paris, Nova Éditions, 2010).

03/2013

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Littérature française

Itinéraire d'un militant

Aujourd'hui, je fais mienne cette réflexion de Marie de Hennezel-: "Une vie accomplie est une vie apaisée. C'est pourquoi il est si important de mettre de l'ordre dans sa vie avant de quitter la scène du monde, de faire le bilan." (La Chaleur du cœur empêche nos coeurs de rouiller). Je reprends ainsi un vieux projet de rendre compte, de m'expliquer sans me justifier, en prenant le risque de dire "je", un exercice ardu comme l'écrit Tzvetan Todorov dans L'homme dépaysé : "Cela fait partie d'une honnêteté fondamentale que de dire où on est et qui on est quand on affirme quelque chose. Il est trop facile de faire la morale aux autres en s'excluant soi-même." Ce ne sont pas des mémoires, mais plutôt des réflexions que m'inspirent des événements que j'ai vécus, le besoin de porter un autre regard que celui habituellement porté. Je décris un itinéraire, celui d'un militant qui a connu des hauts et des bas, des combats plutôt rudes et des déceptions, des ruptures pour rester fidèle. Un certain devoir de transmission.

02/2013

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Théâtre

De la chair et des cendres

"L'étrange défaite" de 1940, admirablement colligée par Marc Bloch, est devenue une "impardonnable" défaite. La fascination hitlérienne — à droite comme à gauche — ne conduisait pas à la paix mais à la soumission. Dans cette pièce, un devenir, porté par un quatuor de "nobles cousins" (Shakespeare), de chair et de cendres, risque une réalité théâtrale : Auschwitz devenant un "paysage de villégiature". En 1940, Jean Gillibert avait 15 ans. Il y est. Il y est encore.

12/2012

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Histoire de France

Louis XI

De Montaigne à Stendhal, de Montesquieu à Voltaire, en passant par Victor Hugo, Walter Scott ou Lavisse, la réputation de Louis XI traversa longtemps les siècles flanquée d'une légende noire. La caricature qu'on nous a longtemps imposée était celle d'un tyran laid, cruel et fourbe, enfermant ses ennemis dans d'étroites cages de fer, ou se promenant déguisé dans les rues pour savoir ce qu'on racontait sur lui, celle d'un bigot lâche, inculte et obscurantiste. Jean Favier nous rappelle qu'avant toute chose, Louis XI fut l'un des grands hommes d'Etat français. L'un des fondateurs de l'unité et de l'indépendance du royaume, qui moyennant un demi-million d'écus et économisant ainsi bien du sang, des guerres et des larmes, mit fin à la guerre de Cent Ans pour léguer à son fils Charles VIII un pays pacifié, vidé de ses querelles féodales. Quand meurt Louis XI, en 1483 à l'âge de 60 ans, Machiavel a 14 ans, et pourtant on jurerait parfois que le souverain avait lu le penseur florentin. Il y a du Richelieu, du Mazarin avant l'heure chez cet homme pour qui la fin justifie tous les moyens. Et s'il est passé à côté de la Renaissance, négligeant l'effervescence intellectuelle qui règne dans les autres cours d'Europe, sa science du gouvernement laisse pantois tous les ambassadeurs. "Son principal défaut aura été de ne pas savoir se faire aimer, mais était-ce bien nécessaire ?", s'interroge Favier.

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Littérature française

Comme un écho errant

Un jour de janvier 1975. Jean Meckert est allongé sur un lit de ta Pitié-Salpêtrière. Il a été trouvé inanimé dans la rue de Belleville. Sorti des épreuves de l'hospitalisation qui n'effacent pas les séquelles de deux heures de coma, il veut comprendre ce qui le laisse ainsi anéanti. Débute alors une lente enquête et une profonde méditation sur son passé, puis naît peu à peu l'idée d'un roman dont le narrateur serait un écrivain devenu amnésique. Abandonnant ses habituels personnages de série noire, ce romancier choisit de faire de l'enfant qu'il fut, et que la mémoire a gardé intact alors que le souvenir des événements récents a disparu, le protagoniste de son prochain ouvrage, la mort de la mère puis celle de la soeur de Jean Meckert vont brutalement rendre l'écriture de l'oeuvre plus impérative encore, ces deux êtres disparus devenant les figures centrales de l'entreprise romanesque, la fiction se mêle alors intimement aux réalités saillantes de son existence. Jean Meckert faisant de sa biographie l'essence même de Comme un écho errant. Adressé en 1986 aux Editions Gallimard, l'ouvrage est chaleureusement accueilli par Roger Grenier, mais refusé par les autres lecteurs qui lui reprochent de n'avoir pas choisi entre la biographie documentée et le roman psychologique. Terminé moins d'une dizaine d'années avant sa mort, ce roman autobiographique est ainsi resté inédit jusqu'à ce jour.

06/2012

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Romans historiques

Cleopâtre. Lot d'utopies emportées par le vent

Les yeux fixés sur un avenir qui, sans doute, ne chantera pas, nous avons mis en scène, un peu sur le mode de la Commedia dell'arte, des personnages hétéroclites, "hétéroclites" mais que le sort et leurs préoccupations font se rejoindre sur les chemins de l'utopie bien concoctée. Ici et là, se laissant aller à cent et cent pérégrinations, ils peuvent nourrir leurs illusions et fredonner la saint-glinglin. Avant de se laisser reprendre, ou prendre, par les désillusions du quotidien…

05/2012

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Géographie

Les campagnes nantaises. Un demi-siècle de révolutions sociales et paysagères (1960-2010)

Les campagnes nantaises ne sont plus ce qu'elles étaient. Tel est le constat de cet ouvrage de géographie sociale qui s'appuie sur une double analyse faite à 35 années d'intervalle. Après la soutenance d'une thèse remarquée (prix Sully Olivier de Serres et médaille de bronze du CNRS), publiée en 1976, sur l'évolution des campagnes nantaises entre l'après-guerre et 1975, l'auteur reprend ici l'étude des mêmes campagnes en 2011 et fait le bilan des évolutions. Il met en valeur deux transformations radicales de ces espaces ruraux en un demi- siècle, après leur long immobilisme et isolement entre 1880 et 1960. D'une part le passage d'une agriculture paysanne, faite pour se nourrir et se reproduire, en une agriculture d'entreprise et productiviste, enserrée dans la sphère agricole d'amont et d'aval. D'autre part une étonnante diversification du contenu social de campagnes devenues des espaces résidentiels et de loisirs dans lesquels les agriculteurs sont désormais très minoritaires. Les rapports entre la métropole nantaise et les espaces ruraux en sont bouleversés. Il examine les modalités, les rythmes et les répartitions de ces évolutions. Il résulte de cette double révolution une nouvelle géographie et une nouvelle société rurale dont les populations ont des pratiques, des attitudes et des comportements nouveaux. L'étalement urbain tend à banaliser les modes de vie. Un monde nouveau naît sous nos yeux dont il faut prendre conscience.

03/2012

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Histoire de France

Dictionnaire amoureux de Napoléon

Napoléon est à la fois le personnage historique le plus admiré et le plus haï de notre histoire. Il est le fondateur de nos institutions modernes et son nom est synonyme de gloire militaire, mais on lui reproche aussi les morts de la Grande armée et le rétablissement de l'esclavage dans nos colonies. Difficile dans ces conditions d'écrire à son sujet un dictionnaire amoureux sans être accusé de partialité.
Pourtant, l'amour ne rend pas obligatoirement aveugle. On peut parler de Napoléon sans dissimuler ses erreurs ou ses faiblesses ; elles ne l'en rendent parfois que plus attachant. Et puis, il faut détruire une certaine légende noire : il n'y eut pas un million de morts dans les guerres napoléoniennes et elles n'ont pas appauvri financièrement la France. Il faut expliquer les conditions dans lesquelles fut exécuté le duc d'Enghien et pourquoi l'Empereur fut battu à Waterloo. Expliquer pour comprendre et donc mieux juger.
Tel est l'objet de ce livre qui se veut objectif, rigoureux et pourtant personnel sur l'un des héros les plus célèbres de notre histoire.

02/2012

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Sciences historiques

Les petits plats de l'histoire

Et pourquoi ne pas raconter l'histoire par ses plats ? Petite et grande histoires se sont faites autour de plus ou moins bonnes tables, en plus ou moins bonne compagnie. Guerre ou armistice, loi ou traité, diplomatie ou espionnage : les décisions se prennent en mangeant et parfois dépendent de ce que l'on mange. Organiser un bon banquet sera un appel à la paix, tandis que mourir à table apparaîtra du plus mauvais goût. Prendre l'histoire par sa gastronomie, c'est aussi étudier les aspects économiques et sociologiques du quotidien, rendre tangibles les migrations de populations et comprendre les identités culturelles. Quel fruit est à l'origine des guerres puniques ? Comment l'oeuf est-il devenu le symbole de la résistance huguenote ? Du champagne de Churchill à la pomme de terre des Prussiens, c'est à tous les niveaux que l'" on est ce que l'on mange ". Jean Vitaux s'attache à nous le démontrer.

01/2012

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Littérature française

Lucy, - 3 000 000

À la recherche de G, parti mystérieusement pour la corne de l'Afrique après la mort à Paris du sémiologue Roland Barthes, et dont on est sans nouvelles depuis, le narrateur de ce récit quitte la France pour les bords de la Mer Rouge. Il y accompagne un paléontologue retraité qui doit faire imprimer à Djibouti une brochure à usage scolaire concernant la découverte, dix ans plus tôt, d'une "jeune femme" australopithèque, âgée de 3 millions d'années, la fameuse Lucy, découverte en novembre 1974 par l'équipe Coppens/Johanson/Taïeb dans le désert afar, aux confins de l'Ethiopie et de Djibouti. Dans son périple, qui s'apparente vite à une errance, il envisage de visiter des peintures sous auvent datant de 5 000 ans, au nord de la Somalie, dans l'actuel Somaliland. Peu à peu englouti dans cet univers si particulier, le narrateur plonge dans le passé, jusqu'à s'imaginer aux côtés de Lucy et des siens... Un singulier roman, par l'auteur de Arthur Rimbaud, une non biographie et La Mort de Roland.

01/2012

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Littérature française

Le grand écart

"N'ayant pas l'apparence qu'il eût souhaitée, ne répondant pas au type idéal qu'il se formait d'un jeune homme, Jacques n'essayait plus de rejoindre ce type dont il se trouvait trop loin. Il enrichissait faiblesses, tics et ridicules jusqu'à les sortir de la gêne. Il les portait, volontiers, au premier plan. A cultiver une terre ingrate, à forcer, à embellir de mauvaises herbes, il avait pris quelque chose de dur qui ne s'accordait guère avec sa douceur. Ainsi, de mince qu'il était, s'était-il fait maigre ; de nerveux, écorché vif. Coiffant difficilement une chevelure jaune plantée en tous sens, il la portait hirsute". Dans ce roman écrit en 1923, Jean Cocteau mêle tendresse, humour et légèreté, comme pour un pastiche. Mais derrière ces pirouettes et ces clins d'oeil, se cache un sourire plus grave. Le texte est illustré d'une vingtaine de dessins de l'artiste, qui ponctuent avec poésie et drôlerie les scènes du livre.

05/2013