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Autres personnages

Les Blagues de Toto : Bête de concours

J'adore les animaux, j'ai toujours rêvé d'en adopter un ! Mais mes parents n'ont jamais voulu, ils disent que je suis déjà têtu comme un âne, alors ils ont déjà assez de travail. Et à cause de mes zéros qui s'accumulent, ils tiennent bon. C'est pourtant pas ma faute si personne ne comprend que je suis à la fois rusé comme un renard et doux comme un agneau. Cette année, c'est sûr, je ne serai pas le dindon de la farce !

04/2021

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Littérature française

Autobiographie d'une âme

"J'appartiens à une organisation invisible et sans doute la plus ancienne au monde. Vous ne me voyez pas et jamais ne connaîtrez mon nom. Je reste fantomal à vos yeux, mais par moments, lorsque vous vous dites que ce qui vous arrive est miraculeux, inattendu, cyclique ou catastrophique, alors sachez qu'il est fort probable que j'y sois pour quelque chose. Je suis, comme les myriades de mon organisation, à la manoeuvre dans les coulisses de vos vies, et ce depuis tous vos commencements".

09/2023

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Littérature française

La multiplication

"Je m'étais assis sur un banc. Le fer avait embrassé mon dos. Le lampadaire fonctionnait. L'épiderme d'une nuit sans ciel phosphorescent s'arrêtait à hauteur des palissades. La lumière du lampadaire retenait une manière de langue noire à juste hauteur des yeux. La place Misèrée devint une demi-sphère lumineuse. Une architecture rappelant celle d'une cathédrale prenait place sur ce que j'avais qualifié de tas de bois et de ferraille un instant auparavant. Cet entassement avait trouvé son rôle". J. M.

12/1988

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Poésie

Volte-face suivi de Parachutes

Tes hanches sont mon navire, Promis insubmersible, Vaporeux souvenir à ma bouche sensible, Mais déjà, tu t'éloignes et deviens intangible, Ton ombre intempestive, Ton corps incorrigible, Cambrure impérissable de tes cervicales, Que j'aurai tant aimé servir encore mais je ne le puis, Je te connais, je te connais occulte, Comme tu vois, je me tais, Quand le tonnerre ausculte, Et qu'on a beau lutter, Docile je te regarde, Partir puis j'oscille, Je contemple ton dos, Bijou inaccessible de la mélancolie.

05/2022

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Musique, danse

Une vie en pointes

"J'ai toujours vécu par et pour la danse. Je me suis toujours efforcée de ne pas perdre le fil qui m'a aidée à devenir une interprète, et pas uniquement une danseuse qui enchaîne les pas, les uns après les autres, si parfaite qu'en soit l'exécution. J'ai vécu pour ces instants magiques où la danse confine à l'universel et à l'absolu." G. T. Le récit d'une danseuse étoile exceptionnelle. Un voyage qui saura ravir tous les amateurs de danse classique.

05/2018

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Littérature française

Ni d'Eve ni d'Adam [EDITION EN GROS CARACTERES

Une initiation amoureuse et culturelle, drôle, savoureuse, insolite et instructive (si les codes de la société japonaise, demeurent souvent impénétrables, l'étranger qu'est l'Occidental est aussi source de quiproquos et de malentendus...). Stupeur et tremblements pourrait donner l'impression qu'au Japon, à l'âge adulte, j'ai seulement été la plus désastreuse des employés. Ni d'Eve ni d'Adam révèlera qu'à la même époque et dans le même lieu, j'ai aussi été la fiancée d'un Tokyoïte très singulier. Amélie Nothomb

01/2020

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Non classé

La fin de l'innocence. Le Chevalier de Fleurance – Tome 2

Je m'étais mise moi-même en mauvaise posture. Par envie de retrouver une partie de ma liberté perdue, j'avais laissé mon grand amour, Aurélien, m'entraîner dans le mensonge, vis-à-vis de mon mari, Nicolas, qui avait toujours été bon pour moi, et j'en éprouvais une culpabilité terrible. Puis c'est à Aurélien que j'avais menti en allant à un rendez-vous secret avec son frère. Il était peut-être temps de tout arrêter, de me confiner à mon rôle de petite comtesse pieuse et docile. Ce n'était que temporaire. J'avais subi quatre ans de couvent donc tenir ce rôle quelques années ne me semblait pas si insurmontable. Toutefois, mes escapades avaient restauré ma complicité avec Aurélien, et l'idée d'endosser de nouveau l'identité du chevalier de Fleurance afin de partager du temps avec Nicolas me semblait dangereusement séduisante. Je me trouvais donc de nouveau face à plusieurs choix : continuer avec les deux frères, un seul d'entre eux, au risque, dans les deux cas de me faire confondre et de passer pour une traîtresse, ou tout arrêter quitte à risquer de me trahir moi-même... Je n'avais aucune envie de choisir... Mais ne dit-on pas que le pire des choix est celui de n'en faire aucun...

05/2020

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Littérature française

La fille aux yeux bandés

Si quelqu'un désire prononcer quelques paroles ... Nul n'en a manifesté l'intention. J'y ai bien songé, un peu, mais qu'aurais-je pu dire ? " Que le diable t'emporte furent tes dernières paroles à mon intention. Il t'a emportée avant moi. Je te laisse en pays de connaissance. Je te laisse dans ses mains. A diable donc ! " On nous a dit " Il est tard. Il ne faut pas attendre parce qu'on va fermer. Venez chercher l'urne demain ". Cette façon de nous éconduire était un peu choquante. Grève ou pas grève. Canicule ou pas canicule. Mon coeur n'est que cendre. Cendre de ce que j'aurais pu, cendre de ce que j'aurais dû. Des " il faut pardonner ", des " il faut accepter ", des " c'était quand même votre mère ", j'en ai entendu. Trop. Les gens m'ennuient avec leur feinte compassion, avec leurs tons larmoyants, leurs phrases toutes faites, ils m'ennuient avec leurs doléances aussi neutres qu'impersonnelles. Ils m'ennuient avec leurs mines éplorées. De quoi se mêlent-ils à la fin ? Ils aiment renifler du chagrin ? Alors il leur faut frapper à une autre porte. Ici, il n'y a pas de chagrin. Il n'y a pas de regret. Il n'y a pas de larmes. Il n'y a rien.

03/2020

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Littérature étrangère

Tchernobyl, récits

"Quand j'avais dix ans, te réacteur n° 4 de la centrale nucléaire de Tchernobyl a explosé. Ce printemps-là, le vent d'est a apporté de grandes quantités de retombées radioactives dans la région du centre de la Norvège où j'ai grandi. Nous étions trois soeurs en train de jouer sous la pluie chargée de césium 137. Mes soeurs ont dû se faire enlever la thyroïde, elles portent à la gorge une cicatrice en forme de bijou. Ce livre, je l'ai écrit en 2001 et 2002, avant et après un voyage de deux mois en Ukraine et en Biélorussie. Je me suis rendue tout près de la centrale nucléaire. J'ai vu le sarcophage en train de s'effriter au-dessus du réacteur. Dans l'Ecole n°6, que j'ai visitée près de Kiev, de très nombreux adolescents avaient la même cicatrice que mes soeurs." Approchez votre oeil. Collez-le à la lorgnette. Voici le kaléidoscope de Tchernobyl. Hommes, femmes, enfants, babouchkas, adolescents fringants, futures épouses, chiens, esprits, tous vous racontent, à la première personne, l'après-Tchernobyl. Un réacteur, mille vies irradiées, parfois pour le meilleur, quasiment toujours pour le pire. Dans ce texte, Ingrid Storholmen a quitté sa poésie habituelle pour nous livrer un récit poétique polyphonique à la limite de l'étude sociologique, un entremêlement de poignants lambeaux.

10/2019

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Littérature française

Un été à t'attendre

"Si j'étais un peu plus patiente, je pourrais être une fille parfaite. J'attendrais que tu répondes à mes mails et si tu ne le faisais pas, ça n'aurait pas d'importance puisque je n'aurais pas de doute sur le fait que tu m'aimes. Pendant que tu ne répondrais pas à mes mails, je me roulerais dans l'indifférence alanguie des fins d'après-midi, j'écouterais la pluie d'été laver les rues, j'ouvrirais grand les fenêtres pour respirer l'odeur de la rue mouillée". Elle l'attend et elle lui écrit. Elle lui écrit qu'elle l'attend, qu'elle attend qu'il lui écrive. Dans Paris déserté par l'été, elle enfile les mails, raconte sa mère, sa soeur, l'enfant, toute la famille Ricoré. Marie-Aimée Lebreton nous donne ce que nous attendions depuis que ce média a envahi notre quotidien, le premier roman par mail, dans la pure tradition du roman épistolaire, même si elle convoque au passage Spinoza et la Nouvelle star. Pour mieux nous dire ce qu'on vit quand on aime, et taire ce qu'on souffre. Marie-Aimée Lebreton est née en Kabylie. Elle est maître de conférences en Esthétique à l'université de Lorraine. Elle publie des romans, du théâtre et vit à Paris.

05/2019

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Littérature française (poches)

80 Etés

" Le petit trou était entre mes pieds. Bien au milieu. Et mes pieds pendaient dans le vide. J'étais petite. J'étais grande comme une personne âgée de 6 ans. Ce petit trou était immense : à travers lui défilaient des kilomètres de goudron. Petite, j'ai vu la terre d'Afrique. Et pas celle d'Afrique du Nord, non, celle d'Afrique noire, celle où habitent des lions. En descendant de l'avion, nous avons pris un taxi, et le trou dans le plancher de ce taxi, ce petit trou que j'ai fixé des yeux pendant des kilomètres de routes africaines, était d'un exotisme étourdissant, hypnotique. Ma grand-mère était antillaise, mon père est cambré et je brunis au soleil. Le tronc des cocotiers et leur grâce de cou de girafe. Le marché aux poissons et la glace qui fond sur les étals. Le rhum. L'odeur de la canne à sucre coupée. Il me reste cette familiarité-là. Des couleurs, des couleurs. ". " La vie, c'est 80 étés. En moyenne ", raconte, Jeanne Herry dans ce texte d'une rare maturité, où elle rend hommage à son grand-père disparu. Elle y évoque aussi, avec beaucoup de pudeur, sa vie, ses envies, ses inquiétudes, avec un sens du détail et de la drôlerie. Un récit touchant et sensible.

10/2007

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Littérature française

Mauve Haviland

Je m'appelle David Haviland. Je suis américain. Je rêve de créer à Limoges une manufacture de porcelaine. Que Dieu me garde. Je m'appelle Mary Haviland et je donnerais toute la porcelaine du monde pour revoir l'Amérique. Je m'appelle Charles Haviland. Quand je parle, on se tait. Mon frère Théodore, lui, aime se taire. Je m'appelle Désiré de La Guerronière. J'ai cherché l'oubli en Extrême-Orient. Je suis le Maître des décorateurs, entouré de deux rossignols et d'un ouistiti. Je m'appelle Mathilde Dudognon. Un chaman m'a prédit que je vivrais une folle passion au royaume de l'or blanc. Je m'appelle Gilbert Boussac. J'ai vendu ma fille pour sauver ma peau. Que le diable m'emporte ! Je m'appelle Léon Chapus. Il est six heures du matin. J'ai les pieds dans la cardamine, un revolver à la main. Je m'appelle Anselme Gilardy. Mes conquêtes sont innombrables. La dernière m'est tombée du ciel. Je m'appelle Marc Dubreuil. Je suis le roi des peintres-fleurs. On m'a menti à propos de la Chine. Je vais tuer David Haviland. Je ne m'appelle pas. J'ai écrit cette histoire pour exister. C'était il y a longtemps, à Limoges. Dans les vapeurs d'opium, on peignait à la bougie des dragons et des licornes.

05/2000

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Sciences historiques

Un siècle d'oubli, le XXe

"Il s'agit du XXe siècle et du début du siècle suivant, déjà mal parti. Qu'en retenir ? J'ai fait appel à des événements connus, en m'efforçant souvent de dire ce qu'on ne dit pas d'habitude. J'y ai ajouté des épisodes personnels, que je suis parfois le seul à connaître (il en va de même pour nous tous). J'ai glissé, ici et là, une simple anecdote, une seule phrase, une drôlerie, qui parfois me semblait éclairante. L'ensemble fait un peu désordre, on dirait un siècle éparpillé, contrasté, où chacun a déjà oublié ce qui le gênait. Je me méfie des ouvrages d'histoire rectilignes, bien structurés, où la réalité, toujours complexe, a été mise en ordre, où les événements se succèdent dans une logique impeccable. Et c'est surtout, je crois, un livre sur l'oubli. Aucun de nous n'y échappe, aucune mémoire n'est infaillible, aucun regard n'est juste et clair. Chacun, parlant de son temps, pourrait écrire son propre livre. Voici le mien. " J.-C. C. En racontant le siècle avec drôlerie et gravité, le livre de Jean-Claude Carrière laisse entrevoir les contours d'une vie, celle d'un homme passionné et passionnant. C'est un privilège de redécouvrir notre époque à travers le regard et les mots de ce conteur exceptionnel.

09/2020

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Actualité et médias

La France pour la vie

"Si ce livre a un sens, peut-être une utilité, c'est que le moment était venu de la clarté. J'ai voulu faire cet effort d'aller chercher, au fond de moi, ma vérité sur mes erreurs comme sur mes réussites. Je veux vous dire, sans façon, sans artifice, ce que j'ai vraiment fait, et ce en quoi je crois pour l'avenir. Le seul verdict qui m'importera vraiment sera le vôtre, celui des lecteurs de tout horizon politique que je cherche moins à séduire qu'à inciter à comprendre la complexité des situations et l'enchaînement des événements. Je connais la terrible crise de confiance que suscitent la politique et les politiques. Je ne veux en aucun cas m'exonérer de ma part de responsabilité personnelle dans cette situation. Mais peut-être verra-t-on dans cet exercice d'écriture une exigence d'authenticité pour rétablir la confiance. Mission impossible ? Peut-être. Mais au moins me serai-je exposé personnellement et aurai-je essayé. Cela fait bien longtemps que j'en avais envie. Chaque fois, je trouvais "une mauvaise raison" de me dérober. Pas le moment. Pas le temps. Pas l'envie. Aujourd'hui, j'ai franchi le pas. Je ne le conçois que face à face. C'est à vous que je veux parler."

01/2016

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Littérature française

Les rouges

Ma mémoire est une foule noire couronnée de drapeaux rouges, et elle s'appelle Madeleine. Madeleine, c'est la Basilique de Vézelay. Madeleine, c'est ma grand-mère. Madeleine, c'est moi. C'est elle qui, la première, m'a raconté notre histoire. J'avais quatre ans, j'avais dix ans, j'avais seize ans. Dans sa voix, j'écoutais d'autres voix, venues du fond des siècles : la voix de Jules, son père, la voix de Jules-Antoine, son grand-père, la voix du grand-oncle Armand Perreau déporté en 1852, la voix de Camélinat, venant redire à la forge ses conversations avec Marx et Jaurès, la fondation de la Première Internationale ouvrière et l'écrasement de la Commune ; la voix, plus proche, dans la salle à manger des Cités, à Migennes, de René le résistant ou de Prosper Môquet, le député communiste de l'Yonne, et de sa femme Juliette. Huit générations de Rouges. Voici leur histoire, notre histoire, votre histoire. "Contre les accusations d'avoir été les fourriers d'un nouveau fascisme, je ne plaide pas l'innocence. Je veux juste nous donner une chance de comprendre qu'aucun régime politique n'incarnera jamais une définitive justice. Et que le combat doit être indéfiniment recommencé. Je veux donner une chance à Madeleine de dire enfin je".

04/2014

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Littérature française

L'herbe des nuits

« Jean… Qu’est-ce que tu dirais si j’avais fait quelque chose de grave ? » J’avoue que cette question ne m’avait pas alarmé. Peut-être à cause du ton détaché qu’elle avait pris, comme on cite les paroles d’une chanson ou les vers d’un poème. Et à cause de ce : « Jean… Qu’est ce que tu dirais… » c’était justement un vers qui m’était revenu à la mémoire : « … Dis, Blaise, sommes-nous bien loin de Montmartre ? » « Qu’est-ce que tu dirais si j’avais tué quelqu’un ? » J’ai cru qu’elle plaisantait ou qu’elle m’avait posé cette question à cause des romans policiers qu’elle avait l’habitude de lire. C’était d’ailleurs sa seule lecture. Peut-être que dans l’un de ces romans une femme posait la même question à son fiancé. « Ce que je dirais ? Rien ». Mêlé de près à une affaire criminelle au début des années 1960, Jean, le narrateur de L’Herbe des nuits, tente de mettre au clair les circonstances qui l’ont conduit à fréquenter la bande de L’Unic Hôtel à Montparnasse et une certaine Dannie dont il était alors amoureux. En recoupant ses souvenirs avec les pièces d’un dossier de la brigade des moeurs, il rouvre une enquête classée sans suite, dont il est vraisemblablement le dernier témoin.

10/2012

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Littérature française

Et que Dieu nous pardonne...

Inconditionnel du livre, comme lecteur, j'apprécie au plus haut point l'imagination et la qualité d'écriture de certains auteurs qui sont à même de vous transporter à des endroits où vous n'auriez jamais pensé pouvoir aller un jour. A mon tour, je me suis essayé à l'écriture, d'abord avec circonspection, comme sur la pointe des pieds, parce que persuadé d'entrer dans un monde réservé à d'autres, un cercle où je n'avais pas ma place. J'ai donc essayé par petites touches de construire une histoire qui transporte le lecteur et obtenir un résultat conforme à ce que j'attends d'un écrivain. Lire et écrire sont deux démarches connexes comme la pierre et le bois lorsque nos anciens construisaient les églises, les cathédrales et nos beaux châteaux qui embellissent nos vies aujourd'hui. Lire et écrire sont indissociables, du moins dans mon esprit, et, à y regarder de plus près, je ne crois pas me tromper en disant qu'ils dépendent l'un de l'autre : un lecteur sans livre n'est rien et un livre sans lecteur n'est rien non plus. J'essaie par l'écriture de rendre un peu de ce que les auteurs m'ont apporté, d'autant que, en écrivant, l'on se transporte soi-même où l'on veut amener le lecteur.

03/2017

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Littérature française

Farandole

J'ai des difficultés à m'éveiller, à me hisser hors de moi, à m'extraire des contrées du sommeil où les horizons sont des murs et des océans semblables à de la peinture sur soie. Quand, de ma station verticale, les épaules s'équilibrent pour retrouver l'assiette, je donne de la manivelle pour la mécanique relancer. Hagard, j'avale le thé dont le vert incandescent enflamme ma gorge et j'oblige os et muscles aux mouvements qui me feront joindre le trafic dans lequel je tente toujours de faire ma place. Dans ces instants, alors que ma conscience s'éreinte à retrouver le quotidien et son inutilité, un flottement toujours me grise et me tient entre réalité et irréalité. Surgit alors en moi une zone de transit, pareille à celle d'un aéroport usé par des lustres de transhumance, peuplée de créatures humaines dont les aventures en mélange restent sur moi, avec la légèreté d'un papillon sur l'oreille. Puis le soleil avance et avale tout de ce monde où se dérobe le sol, où les gens que j'aime, organisés en farandole, sont immortels. Quand mes pieds retrouvent enfin le sol, le navire est à quai, prêt pour le large. Alors je quitte le havre, je me dresse comme mât, me gonfle comme voilure et me donne au jour comme d'autres s'en remettent aux dieux.

11/2022

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Spiritisme

Toutes ses Grâces

Le nouveau livre de la grande médium Geneviève Delpech : son témoignage bouleversant sur le rôle et les Grâces que lui a accordées la Vierge Marie, tout au long de sa vie. "Mes Grâces m'ont été accordées dès ma naissance. Clés en main si j'ose dire. Mais je ne les ai jamais soupçonnées - ni dans la turbulence et l'insouciance de l'enfance, ni dans mon adolescence et dans ma vie de jeune femme. Jusqu'à ma rencontre avec Michel et à la naissance de mes enfants. Mes manifestations de médiumnité se sont alors révélées sous toutes les formes : flashs, claire-audience, prémonitions, écriture inspirée... Je ne suis pas attachée aux dogmes, aux Institutions, mais j'ai toujours eu la foi, une foi simple et absolue. La Vierge Marie a été et est toujours omni-présente dans ma vie. Enfant, je l'appelais ma petite maman du ciel. Et elle me l'a bien rendu car j'ai reçu des Grâces inouies tout au long de ma vie : tes témoignages de Sa présence, des interventions directes, des révélations lorsque j'en avais besoin pour des disparitions, ou dans l'intimité de mon quotidien. Ce sont toutes ces expériences que je vais relater dans cet ouvrage, et qui vous feront voyager avec moi de la Normandie à Mexico, sur plus de trente années de vie, bénies par Marie".

03/2024

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Littérature française

Mémento-fragments. Anagrammes

"Memento-Fragments est le titre de mon premier livre, il fallait bien lui donner un nom, pour le distinguer de tous les livres déjà écrits, par d'autres, sans compter ceux que j'avais l'intention d'écrire. Ceci dit, je ne tenais pas autrement à lui donner un nom. Je ne suis pas fanatique des noms qu'on appelle propres. Je leur préfère, de beaucoup, les noms communs. Une des choses que j'apprécie, avec les noms communs, c'est qu'ils permettent de fabriquer des poèmes anagrammatiques, et c'est ce que j'avais fait avec Memento-Fragments, qui est un recueil de poèmes anagrammatiques composés pour la plupart à partir de titres de livres, de tableaux, d'oeuvres musicales, ou de citations d'écrivains, que j'avais aimés". "Le poème anagrammatique a été inventé dans le cours du XX siècle, c'est le genre littéraire le plus jeune de toute l'histoire littéraire. Il se fabrique à partir d'une ligne-source, dont on répète ensuite à chaque ligne exactement toutes les lettres, en genre et en nombre, sans qu'il en manque une seule, et sans qu'une seule se trouve en trop. C'est un mode de multiplication du langage par lui-même, puisqu'à partir du matériau d'une seule ligne, on peut en fabriquer 2, 3, ou 10, ou 50 et plus aussi bien".

06/1987

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Littérature étrangère

Mon cahier de français

Slawomir Mrozek se souvient : "C'était en 1955 et j'avais vingt-cinq ans. J'habitais Cracovie et j'allais prendre mes cours de français chez madame Rzewuska, qui était très belle et avait les cheveux blancs. Elle parlait le français aussi bien que le polonais, mais cela n'était d'aucune utilité pour nos leçons, car, au lieu de m'abreuver de grammaire et de syntaxe, elle me racontait mille anecdotes du temps jadis que j'écoutais avec le plus grand plaisir. Plus tard, c'est au 22, rue Krupnicza, que je me rendis chaque semaine pour remplir de dessins les sept mètres carrés du petit cahier que voici." Et c'est ce qui fait tout l'intérêt de ces pages retrouvées : nulle trace de conjugaisons ou de règles d'accords... mais plus de 1 500 dessins pour illustrer autant de mots français. Des mots ordinaires, parfois triviaux, parfois archaïques, des mots qui vous laissent perplexes et qui, vérification faite, sont absents de nos dictionnaires, des mots pour le corps, les choses ou les sentiments. Non content d'apprendre le français, Mrozek se faisait aussi la main, il aiguisait son sens du raccourci comique, cet art de la synthèse modeste et géniale qui allait faire de lui l'un des plus grands satiristes de son pays.

11/2012

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Roman d'amour, roman sentiment

Illegal geek love. Tome 1, Rencontre dans le monde réel arrangée par mères interposées

Emily. La vie devrait toujours être comme une bonne partie de jeux vidéo. Celle où l'on survole les mondes, avec la découverte de raccourcis, aux côtés d'un coéquipier qui se sacrifie pour te permettre de terrasser le boss final. Ces jours-là, je suis Mario écrasant Bowser sur le dernier niveau. D'accord, tout cela n'est que pure fiction, mais je menais ma barque ainsi jusqu'à ma rencontre avec cet homme qui a crevé ma parfaite petite bulle imaginaire avec sa sombre réalité. Avec le poids des ténèbres qu'il trimbale, mon univers lumineux a été secoué. Pour qu'elles ne m'engloutissent pas, je vais brandir mon bâton de magicien, comme Gandalf face au démon géant Balrog et crier " Vous ne passerez pas ! ". Matthew. La vie est jonchée de surprises, j'ai horreur de ça. J'aime quand tout est sous contrôle. Plus exactement, le mien. C'est ainsi que je mène mon quotidien où j'aide des criminels avec leurs systèmes informatiques. Je baigne dans un milieu où vider un chargeur en tirs parfaits est vénéré et où les livraisons de drogues sont aussi fréquentes que les passes des putes des bas quartiers avec des hommes d'affaires. Lorsqu'une geekette débarque dans ma vie, j'y vois un défi intéressant. Il est de mon devoir de briser son idéalisme de justice et de morale.

06/2023

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Littérature française

QUATRE VÉRITES

Il y a bien longtemps, l'Abbé Pierre dit à celui qui allait devenir le premier Compagnon d'Emmaüs : Tu as faim, tu as froid, tu es seul, tu veux mourir... alors donne ! " . Le moribond s'est relevé et a suivi les conseils de l'Abbé. Aujourd'hui, l'homme vit toujours. Il s'appelle Georges. Sous sa casquette posée de guingois sur ses longs cheveux gris, ses yeux pétillent. Et Emmaüs est devenu ce que l'on sait. Pour ma part, je n'ai ni faim, ni froid, je ne suis pas seul et je ne veux pas mourir. J'essaie, tant bien que mal, d'inculquer quelques rudiments d'écriture à des gens broyés jusqu'au tréfonds d'eux-mêmes par les mâchoires de notre système. J'ai découvert chez ces êtres atypiques et très attachants d'incroyables richesses humaines, comme une sorte de lumière. J'y ai puisé et j'ai dû me résoudre à faire le constat suivant : ces gens-là sont plus généreux que je ne le suis. Comme le suggérait l'Abbé Pierre à ce fameux Georges, ils donnent. A commencer par une partie d'eux-mêmes. Dans ce livre, je dresse le portrait de neuf de ces êtres exceptionnels, rencontrés au détour d'une action de formation intitulée si communément "Lire, écrire, compter" . 2e PRIX DU LIVRE DE PICARDIE LITTERATURE 2000

12/1999

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Psychologie, psychanalyse

Tu es parti

« Je t'ai dit que, si tu venais à mourir, je n'irais pas à tes funérailles, j'en serais incapable, je n'aurais pas la force, je me coucherais dans mon lit jusqu'à la fin de mes jours... Et pourtant, j'étais là, au premier banc, j'ai montré mes larmes, étouffé mes sanglots et j'avais ce sentiment irréaliste que je ne pouvais être là, c'était impossible mais finalement c'était la triste réalité... Jusqu'à maintenant je te garde une place dans mon lit, je touche là où tu dormais, je te dis bonne nuit, fais semblant de te prendre la main, et je ferme les yeux... La chambre est telle qu'elle est, tes affaires aussi, à la même place, tu y es partout. » "Tu es parti" ou un texte tout en fragments et éclats, qui veut donner corps à ce qui échappe justement à la présence au monde et aux vivants. Aussi ce texte ne cesse-t-il de se confronter à l'absence – insupportable, indicible, inconcevable – de l'époux décédé, absence qui doit cependant être réapprise jour après jour, constamment apprivoisée. Texte intime, cet ouvrage dont émane une lancinante douleur se lit aussi comme une opiniâtre déclaration d'amour... et en cela défie la disparition de l'être aimé.

06/2015

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Paranormal, Bit-lit, Science-f

Black Blade Tome 1 : Froid brûlant

"Visitez Cloudburst Falls, la ville la plus magique d'Amérique ! " Cloudburst Falls est le seul endroit au monde où les magicks - des gens dotés de pouvoirs -, et les êtres surnaturels peuvent vivre au grand jour. Des Familles rivales, véritables mafias aux facultés redoutables, dirigent la cité, assurant la protection des quartiers qu'ils se sont octroyés. Et moi dans tout ça ? J'essaie d'éviter les ennuis. Après tout, squatter le sous-sol de la bibliothèque municipale et ne jamais sortir sans l'épée en sang-fer qui a appartenu à ma mère sont des risques suffisants. Mon CV parle pour moi : voleuse hors pair, rien ne me résiste. Pas le choix, je dois me faire discrète. Et s'il n'y avait que ça... J'ai un autre don, très convoité, qui pourrait me mettre en danger. Un jour, j'assiste à un règlement de comptes. Le sexy Devon de la Famille Sinclair est sur le point de se faire tuer, et je n'ai que deux options : rester dans l'ombre et le laisser mourir, ou m'exposer pour lui sauver la vie. Bon, ben, j'ai dû me planter. Les Familles ont assassiné ma mère, et on dirait bien que je vais finir comme elle... "Un urban fantasy qui a tout ce qu'il faut là où il faut". Jennifer L. Armentrout New York Times #1 bestselling author

09/2021

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Ouvrages généraux et thématiqu

Je suis... Georges Clémenceau

On m'avait surnommé le Père la victoire, puis le Tigre. Certains m'auront probablement attribué bien d'autres épithètes moins flatteuses. C'est que, avec mon talent pour mordre et griffer, je ne me serai pas fait que des amis au cours de ma longue existence constellée d'événements et d'actions, dont je voudrais vous parler. C'est comme si j'avais vécu plusieurs vies, car j'aimais vivre, et surtout agir. Rien ne me résistait, et quand la chance ne me souriait pas, je m'obstinais et je l'obligeais à me faire meilleure figure ! Voilà donc, dans ce petit livre, ma vie telle qu'elle fut et que j'ai envie de vous raconter en essayant de ne rien oublier : mes actions en faveur du peuple, que j'aimais, mes amis, auxquels je tenais tant, mes idéaux, qu'il m'a fallu trahir parfois, raison d'Etat oblige ! mon dévouement à la France, ma joie, le jour du 11 novembre 1918, de voir enfin cesser le carnage. Quant à mes actions moins glorieuses, je n'oublierai pas non plus de vous en faire part, pour que vous sachiez vraiment qui je fus : un homme avant tout, homme d'Etat, certes, mais aussi un grand amoureux, un écrivain et, surtout, un Français dévoué à sa patrie.

09/2021

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Littérature Espagnole

Récit d’une jeune femme. Espagne, Extrême-Orient, France

"Lors de notre départ j'avais douze ans à peine ; mais, par suite de l'éducation sérieuse que j'avais reçue et après bien des malheurs de famille dont j'avais ressenti le contrecoup, j'étais plus formée et plus intelligente qu'on ne l'est ordinairement à cet âge. Nous fîmes nos préparatifs de voyage, et, peu de temps après, nous nous balancions sur le pont du joli navire la Maria Fidela, qui déployait ses voiles pour la première fois depuis sa construction, pour commencer un des plus longs et des plus pénibles voyages. C'était vers la fin de 1869. Oh ! combien ce jour est présent à ma mémoire ! "Ce texte inédit est le récit anonyme d'une jeune aristocrate espagnole, née en 1858, qui quitte Cadix pour Saïgon où son père est nommé Consul. Et voilà la petite fille devenir femme, découvrir la Cochinchine, s'émerveiller devant cet autre monde, ses coutumes et ses paysages. Mais soudain son ciel s'assombrit, les colonisés se révoltent, elle perd un enfant, puis son époux, un officier français. Le navire qui ramène Florinda en Europe fait naufrage et voilà notre héroïne confrontée aux plus grands périls. Ce récit autobiographique nous plonge dans l'Indochine française et ses multiples paradoxes ; d'abord semblable à un naïf guide de voyage, il devient l'écriture d'un destin de femme du XIX ? siècle.

10/2021

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Comédie romantique et humorist

Repartis pour un tour

"Passer notre amour à la machine. ". . "Le mariage ? Pas pour moi ! " Voilà le credo de Colleen O'Rourke. C'est vrai, cette posture légèrement psychorigide a quelque chose à voir avec sa rupture, dix ans plus tôt, avec le beau, l'incomparable, le parfait Lucas Campbell. Une expérience proche du saut à l'élastique... mais sans élastique, que Colleen ne veut plus jamais revivre. JAMAIS ! Depuis ce jour, elle se contente de flirts sans lendemain, joue les entremetteuses pour ses amies et console les amoureux éconduits venus s'échouer dans le bar qu'elle tient avec son frère à Manningsport. Alors que faire lorsqu'une urgence familiale ramène Lucas Campbell en ville ? Parce que, évidemment, il est toujours aussi beau, aussi incomparable, aussi parfait. Doit-elle fuir ? Combattre ? Ou se laisser tenter... Traduit de l'anglais (Etats-Unis) par Sandrine Jehanno. A propos de l'autrice Autrice de comédies romantiques piquantes et pleines de charme, KRISTAN HIGGINS possède le don de savoir faire (vraiment) rire autant que d'émouvoir (aux larmes). " On y retrouve tout ce qui caractérise ses autres livres : passion, amour, humour, loyauté, amitié... J'ai ri, j'ai souri, j'ai été émue avec les personnages, j'ai même versé quelques larmes. " MissCroqBook, Babelio. com " Un vrai régal ! " Le ciel est partout, Livraddict. com

10/2021

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Technologies

Les machines de construction de l'Antiquité à nos jours. Une histoire de l'innovation

Du premier outil, créé il y a près de trois millions d'années, au récent tunnelier, cet ouvrage offre une vision synthétique sur une longue filiation. Mettant en parallèle les outils employés dans toutes les parties du monde, il observe leur lente mutation jusqu'à nos jours. Il montre comment la mutation de ces machines accompagne les évolutions de l'architecture. Ces instruments sont à ce titre le reflet des civilisations successives. Nos efforts pour concevoir de nouvelles machines sont le pendant d'efforts pour modifier nos croyances et nos modes de pensée. Pour illustrer à l'extrême ce propos, notons qu'entre les pyramides et les cathédrales, il fallut à la fois " l'invention " de la poulie et du monothéisme. Sommaire - Leviers et plans inclinés : la première révolution technique (8000 à 500 av. J. -C.) - Mésopotamie et Indus. - L'Egypte - Le mégalithisme européen - L'Amérique précolombienne - L'île de Pâques. - Poulies et engrenages : la deuxième révolution technique. (500 avant J. -C. 1750 après J. -C.) - La Grèce - Rome - Le Proche-Orient - La Chine - L'Inde - L'Europe médiévale - La Renaissance - L'apogée de la puissance hollandaise - la rivalité franco-anglaise - Le rail et la vapeur : la troisième révolution technique. (1750-1900 après J. -C.) - L'émancipation industrielle de la France Le moteur à combustion interne : la quatrième révolution technique. (1900-1970) L'électronique : une nouvelle révolution technique. (1970- ? )

11/1999

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Littérature française

Trébuchet

Le soleil pose un masque sur les choses. L'ombre fait de la résistance. Elle fomente des alliances. Question ombre, je ne plaisante pas lorsque je dis que je devins, un temps, un ombromane fervent. J'ai prétexté dans le goût que j'avais pour la déformation qu'apporte l'ombre aux choses courantes - made in - les règles d'une perspective où ce sont les formes qui sortent de l'ombre. C'est une idée, un simple jeu intellectuel ; de ce point de vue, il y a une mécanique de l'ombre, les ombres mouvantes sont les moules qui produisent les formes. Ce ne serait pas du linge séchant sur un fil que sortirait l'ombre, mais l'inverse. L'ombre d'un linge agité par le vent palpite mollement sur le sol comme un coeur régulier : de l'ombre palpitant mollement sur le sol sort le linge qu'agite le vent. Je jongle avec le centre de gravité de la pensée. J'accepte l'idée artistique d'une pensée éminemment variable en tirant à moi un coin de la nappe d'ombre, en cela je parle du point de vue de la caverne. J'étudie les déformations qui lient la deuxième à la troisième dimension. Plus loin, dans une autre partie, Marcel Duchamp dispose des pièces blanches et je dispose des pièces noires.

01/2015