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Gallimard-Jeunesse

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Littérature française

Nord-nord-ouest

Ils ont traversé la France en diagonale, de la frontière italienne à la Bretagne, et veulent quitter le pays au plus vite. Lucky et le Petit ont poussé comme des frères, à la vie à la mort, et s'en sont toujours sortis en se serrant les coudes. A Saint-Malo, une fille qui s'est entichée de Lucky dérègle leur routine. Le Petit la voudrait loin, ou bien plus près de lui. L'idée est simple et folle : ils vont rallier l'Angleterre sur un voilier de plaisance. Ils ont grandi dans le calme bleu de la Méditerranée, ne connaissent pas grand-chose de la mer, seule la Fille a naguère pris quelques cours de voile. D'ici deux jours, ils espèrent boire une Guinness dans un bar à marins de l'autre côté de la Manche. Une vie nouvelle pourra commencer... Dans ce huis clos à ciel ouvert, la mer, mystérieuse étendue de beauté fourbe, confronte chacun aux deux autres et à ses propres cauchemars. La liberté et la peur, la solidarité et la solitude, la jeunesse et la destinée, tels sont les motifs de ce voyage incertain sublimé par une écriture au rythme précis, aux métaphores saisissantes, à la poésie vénéneuse.

01/2015

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Littérature française

Hegoak ou le sel de l'écume

Des années soixante-dix à nos jours, l'épopée amoureuse d'un frère et d'une soeur d'une influente famille que tout sépare depuis leur enfance... Paul-Louis, héritier complexé et mal dans sa peau du groupe Mounier, leader de la Grande Distribution, ne peut s'empêcher de jalouser son beau-frère Arnaud. D'un côté, un médiocre, un envieux, un lâche se vantant d'être à la tête d'un empire. De l'autre, un séduisant sportif qui fait tourner toutes les têtes, dont celle de sa soeur Amélie... Peut-on rattraper nos erreurs de jeunesse ? Arrive-t-on à changer lorsque l'on a perpétuellement vécu et avancé en manœuvrant avec fourberie ? S'il place l'amour et ses pièges au coeur de son récit, Ellande Bakean se démarque avec audace en donnant la parole à un antihéros aussi pathétique que fascinant. Fuyant les clichés, il s'attache à peaufiner ses personnages, loin de tout manichéisme, jamais figés. Sur fond de romance, de jalousies, d'orgueil et de guerre, cette saga familiale juste et cruelle vous fera voyager de la Côte Basque à Paris, du Cap Horn au Liban en passant par les plages de la mer Rouge. Cohérent, réaliste, touchant : une vraie réussite.

07/2014

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Littérature française

Près du pont d'Avignon

Avignon, dans l'après-guerre. Celle de 39-45. Celle d'avant le Festival. Un enfant entre à l'internat du lycée Mistral. Abandonné ? Non pas ! Libre. Libre de découvrir les études, les "grands", les sorties sur les îles du Rhône d'où l'on aperçoit le Pont, le Théâtre municipal pour se complaire au contact du peuple amateur de beau chant, là-haut, au paradis. Il a onze ans et déjà il goûte les parfums de la garrigue, les senteurs des repas dominicaux, l'odeur des jeunes filles. Et déjà il sait que les professeurs ne sont pas tous justes et bienveillants, que les camarades peuvent mourir, que l'enfance se finit, que l'adolescence n'est pas le plus bel âge de la vie, ni le pire... En puisant dans sa jeunesse, Jean-Paul Rebour en extrait un trésor d'émotions, où la nostalgie de l'époque et le charme régional se marient à merveille. On songe Provence oblige ! au Pagnol des récits, au Daudet du "Petit Chose" et aux mémorialistes de l'intime, pour la fraîcheur des sensations, la fluidité de la prose, l'acuité d'un regard généreux et lucide. Une chronique "d'avant", et pourtant intemporelle, qui ne peut laisser indifférent.

03/2014

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Littérature française (poches)

Isabelle ou l'arrière-saison

Un écrivain de quarante-cinq ans qui vit en Haute-Provence dans une semi-retraite morose se voit confier provisoirement la garde de sa fille, Isabelle. Cette beauté de dix-sept ans, le père ne la connaît pas. On la lui donne «toute faite». Elle ne peut représenter à ses yeux que le mythe de sa propre jeunesse perdue, celui aussi des liens incompréhensibles du sang. Il s'en éprend. Sensuelle, curieuse, impudique et tendre, Isabelle répondrait sans doute à cette passion délibérément incestueuse si elle trouvait en son père l'autorité virile dont elle a été privée en son enfance. Déçue par un homme qui préfère rêver plutôt que vivre, elle échappe au huis-clos de la maison de campagne et rentre à Paris avec sa mère. Le père l'y rejoindra. Poursuivant sa chimère, à travers une série d'épisodes de la vie littéraire parisienne, il se déprend peu à peu d'Isabelle au profit de son amie la plus intime, la douce et fidèle Maryvonne qu'il ramènera à son foyer. Isabelle, la beauté blonde aux longs cheveux, qui a surtout incarné pour lui la traditionnelle et séduisante image de l'inceste, est devenue dans le silence de son cabinet de travail l'héroïne d'un roman intitulé Isabelle.

09/2014

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Théâtre

Erreur 404. Suivi de Douche froide

Erreur 404 : "C'est pour vous, c'est pour vous", lance Madame L au milieu de la cour du lycée, un bidon d'essence à bout de bras. Il est dix heures et notre prof vient de s'immoler par le feu, devant tout le bahut : torche vivante de plus de deux mètres qui nous envoie des bisous de la main. Pas de mot. Pas d'explication. Rien. Rien, à part des questions à la con et des larmes pour toute réponse. Rien, à part la radio qui parle d'une jeunesse désespérée qui se flambe de l'autre côté de la Méditerranée. Mais aussi d'hommes et de femmes, de jeunes et de vieux, qui refusent cette fatalité, se révoltent et s'engagent pour un avenir aux couleurs du printemps. Rien, à part l'impression étrange que Madame L est encore là, parmi nous. Que son geste n'est pas une fin. Douche froide : En France, deux enfants meurent chaque jour sous les coups de leurs parents. Il s'agit souvent de coups et blessures ayant entraîné la mort sans intention de la donner. Mais "souvent" n'est pas "toujours". Et "peut-être", un uppercut qui laisse tout aussi sûrement KO.

05/2014

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Critique littéraire

Le Studio de l'inutilité

Dans sa jeunesse, Simon Leys passa deux ans dans une "cahute" de Hong Kong avec trois amis étudiants - période bénie où "l'étude et la vie ne formaient plus qu'une seule et même entreprise". C'est en souvenir de ce foyer régi par l'échange et l'émulation, surnommé le "studio de l'inutilité", qu'il a ainsi intitulé le présent recueil d'essais. Tous regardent ses trois domaines de prédilection : la littérature, la Chine, la mer. Simon Leys s'y laisse aller à la jouissance désintéressée de la littérature. Libre de tout carcan, il partage amours et désamours en matière de lettres, mais toujours en attaquant son sujet par un biais inattendu. Il y éclaire tour à four la "belgitude" d'Henri Michaux, la vie personnelle de George Orwell, la genèse de L'Agent secret de Joseph Conrad, ou encore l'amitié entre Albert Camus et Czeslaw Milosz, brosse les portraits de personnalités remarquables et parfois méconnues - du prince de Ligne, "incarnation du XVIIIe siècle" à Soon Mayling, la femme de Chang-Kai-Shek -, revisite les heures les plus terribles du génocide cambodgien, dont il décrypte chaque rouage, quand il n'épingle pas, en faisant montre d'une réjouissante causticité, les considérations de Barthes sur son voyage en Chine en plein maoïsme triomphant.

03/2014

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Régionalisme

Et nous, nous ne l'embrasserons plus. Trois jeunes Lyonnais dans la tourmente de la Grande Guerre

Ils s'appelaient Mathilde, Auguste, Jean-Marie. Les deux premiers étaient frère et soeur. Le troisième devint l'ami de l'un, le fiancé de l'autre. Ils habitaient deux villages voisins en France au début du siècle dernier. Comme des millions de jeunes gens de l'époque, la guerre de 14 a balayé leur vie, leur jeunesse, leurs espoirs. A partir de leur correspondance échangée pendant le conflit avec leur famille, leurs amis, et retrouvée dans un grenier, l'auteur a retracé ce que fut quatre années de guerre dans ce petit village lyonnais : Irigny. L'angoisse, l'attente des lettres, la mort des jeunes du village mais aussi la vie quotidienne faite de travaux saisonniers, d'entraide, de fêtes, de rires, d'amitiés. Joies et peines mêlées sur le front comme à l'arrière : ce que vécurent des milliers de familles pendant cette guerre... L'un des jeunes gens reviendra, l'autre pas... A travers cette histoire vraie et poignante (rien n'a été ajouté à leur correspondance), ce livre se veut aussi un hommage à tous ceux qui, éprouvés durement, donnèrent pendant la guerre l'exemple d'un courage qui pour avoir été anonyme et discret n'en fut pas moins grand. Des documents photographiques familiaux de l'époque complètent ce récit.

08/2014

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Littérature étrangère

Journal pétersbourgeois

Agé de 24 ans, Babel se retrouve à Petrograd pendant la guerre de 14, puis le coup d'Etat d'octobre et la guerre civile. Il est déjà l'auteur de plusieurs récits et Gorki, qui a remarqué son talent, lui propose d'écrire dans son journal une sorte de chronique de la vie de la ville pendant ces années de chaos et de famine. Dans ces scènes, ces tableaux, ces instantanés de jeunesse, tout l'art de Babel est déjà là. On y assiste à l'agonie de Pétersbourg racontée d'une plume acérée et lyrique : l'ambiance d'une bibliothèque publique, d'un palais à l'abandon où le narrateur trouve refuge pour une nuit, des abattoirs où l'on n'abat plus de bœufs, des asiles pour enfants abandonnés ou pour aveugles, d'un zoo dont les animaux meurent de faim et de froid, on assiste au " ramassage " des cadavres, on rencontre une prostituée affamée à la recherche de clients... Ces chroniques, qu'il avait l'intention de réunir en un recueil, sont restées introuvables pendant une soixantaine d'années, et n'ont reparu en Russie qu'après la chute de l'URSS, au début des années 1990.

11/2013

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Critique littéraire

Corneille entre les lignes. Corneille, critique de Shakespeare

L'oeuvre de Corneille en rapport avec celle de Shakespeare ? A la réponse traditionnelle, "rien", "néant", "pas du tout", il faut sans doute substituer une approche plus réfléchie. Ces voiliers du port de Rouen véhiculaient tout de même, à fond de cale, quelques livres. Sachant aujourd'hui que Corneille connut et exploita les Anglais Massinger, Beaumont et Fletcher, Shirley, la question n'est plus de demander si, mais d'analyser comment, il envisagea l'oeuvre shakespearienne. L'attribution à Corneille (comme essai de jeunesse) de la pastorale manuscrite d'Alidor ou l'Indifférent, publiée en 2001, est assez bien établie. Une étude originale refait ici le point. Si l'on ajoute un coup d'oeil ingénu sur les premières comédies, on découvre les intuitions fulgurantes, encore mal appréciées, d'une vie vouée au triomphe du théâtre moderne. On profitera de cette brise de renouveau pour préférer l'oeuvre de maturité aux tragédies ambigües qui suivaient le Cid, et pour balayer les légendes bien-pensantes qui desservent ce poète lucide et clair. Son professionnalisme demeure, ses leçons parlent à notre temps, mieux encore qu'au sien. On devinera en outre l'originalité, aussi puissante que méconnue, de la période-charnière primordiale que fut le début du XVIIe siècle.

11/2019

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Poésie

N’aie pas de doute

Ce recueil rassemble des poèmes de Yang Ze des années 1970 à nos jours. Comme un vinyle sous l'aiguille du gramophone, une vie se déroule au fil des pages. Dans ses mélodies de jeunesse, le poète fredonne des confidences à Marianne (Je ne veux plus me tenir dans le bon camp, je ne veux plus qu'être dans le camp de l'amour...) Puis, en exil, il congédie ses années romantiques ; un rock fiévreux crie la fin des illusions du XXe siècle, avant de conclure : La vie ne vaut pas d'être vécue. Avant, peut-être, j'en ai eu le funeste pressentiment. Ayant atteint l'âge mûr, de retour à Taipei devenue métropole, le poète entame la deuxième mi-temps de son parcours. Se tournant tardivement vers ce qui a disparu avec l'arrivée de la modernité, il choisit le monde des ruelles et de la nature. Un air s'élève, simple et populaire, qui chante le souvenir, le regret du temps qui passe, ainsi que les grands thèmes de la séparation et de la mort — faisant écho à la poésie classique. A Ventrée du tunnel du temps, il se tourne et lance : N'aie pas de doute / Le vent froid se lève / Les ombres sur l'herbe / Raccourcissent de jour en jour...

09/2020

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Récits de voyage

Sénégal. La pirogue des marchands

L'âme du Sénégal est marchande. Le commerce coule ici comme le fleuve. Il nourrit les espoirs, porte les familles, relie les émigrés à leur terre, lance vers l'Europe et les Etats-Unis une jeunesse prête à tout pour s'en sortir. Les Sénégalais sont fils de l'esprit et des échanges. Les confréries veillent sur un islam "noir" empreint de soufisme et d'animisme, permettant avec le pouvoir, résolument laïc, de garantir la paix sociale et de contenir le radicalisme. Dakar est un poumon commerçant et démocratique. Une rente aussi, car le Sénégal vit de son modèle depuis son indépendance. Le soutenir revient à porter à bout de bras un pays qui, jusque-là, s'est refusé à sombrer dans les luttes violentes. Le Sénégal est un rythme que la langue wolof sert à merveille. Cette Afrique-là est celle de l'ouverture après avoir été celle de toutes les blessures. Ce petit livre n'est pas un guide. Il vous promène de Dakar à Ziguinchor, sur les rives du fleuve Casamance. Et au fil de ces pages, l'âme du Sénégal se découvre comme jamais. Un grand récit suivi d'entretiens avec Mamadou Diouf, Fatou Sow et Wasis Diop.

07/2020

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Cinéma

La bande du conservatoire

Années 1950. Au lendemain de la guerre, une jeunesse avide de liberté et de nouveauté prend d'assaut le Conservatoire national d'art dramatique, la plus prestigieuse des écoles de comédiens. Ces jeunes loups débordant d'énergie et d'humour ont pour nom Belmondo, Marielle, Rochefort, Rich, Cremer, Vernier, Beaune. Ils vont former une bande qui, avec un sens aigu de la déconnade et de la décontraction, malmènera une structure trop scolaire pour leur soif de liberté. Entre deux frasques et des dizaines de blagues, les apprentis comédiens apprendront ainsi leur métier dans la joie, mais aussi, parfois, dans la douleur. En chemin, ils croiseront des personnalités telles que Annie Girardot, Françoise Fabian, Sophie Daumier, Claude Brasseur, Michel Galabru... Ensemble, ils vont découvrir les étranges coulisses de la Comédie-Française, vivre les remous du Conservatoire, subir la dure loi des concours de fin d'année, admirer Louis Jouvet, Pierre Brasseur, Michel Simon... Jamais aucun livre n'avait raconté en détail les vrais débuts de ces comédiens, la naissance de leur amitié, les premières manifestations de leur talent. Fourmillant d'anecdotes inédites, La Bande du Conservatoire repose sur de nombreux témoignages recueillis par l'auteur. Les amis, les amours. les rires et les larmes ; c'est une fabuleuse histoire qui nous est ici contée.

02/2013

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Théâtre

Galino

Galino, soixante-quatorze ans, ne peut plus parler : ses poumons sont malades depuis deux ans maintenant. Il veut attendre l'arrivée de ses enfants avant son dernier souffle. Alors pour tenir, depuis son lit, de son village d'enfance, entre Durance et Luberon, il parcourt dans sa tête les chemins de sa vie et livre ce qui l'a lié au mont Blanc et au plateau d'Assy lorsque déjà, il y a quarante ans, la tuberculose avait voulu l'emporter. Entre scènes de jeunesse où doucement il guérit dans le sanatorium de Sancellemoz, et scènes de ses dernières heures où il entend, sent et aperçoit ceux qui l'aiment et qui cherchent leurs mots pour un dernier au revoir à un père, mari, ami, Galino raconte l'histoire d'un homme. Ce qui a fait de lui ce qu'il est aujourd'hui : ses peurs, sa souffrance, ses tourments, mais aussi ses attentes, ses espoirs et cette vie qui le quitte. De cette matière sensible, Sabine Tamisier offre beaucoup d'elle pour façonner un monologue traversé de voix. Une partition simple, puissante, dont le souffle et l'ampleur puisent dans une économie de mots et une fable qui s'éloigne d'un pathos primaire par le détour d'une langue radicale.

04/2013

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Faits de société

La Chine branchée

Cet ouvrage est un voyage initiatique au coeur de la Chine contemporaine. La Chine est omniprésente sur tous les medias. Elle a beaucoup changé : Pékin ou Shanghai se transforment à une vitesse ahurissante. Les jeunes sont majoritaires et entendent bien se situer dans le XXIe siècle comme ceux du monde entier. On ne parle pas souvent de cette Chine moderne qui balaye les vieilles traditions pour en inventer de nouvelles, qui s’approprie certaines modes venues de l’étranger (d’Occident, du Japon ou de Corée) ou créées ex nihilo à en faire retourner Mao dans sa tombe ! Cet ouvrage passionnant expose de façon claire et concise comment une frange de la population chinoise est en train de se doter de nouveaux codes et de constituer ce qu’il faut bien appeler une Chine très « branchée ». L’auteur a vécu longtemps en Asie (Japon et Chine) et parle chinois (et japonais !). Elle a rencontré cette jeunesse qui surprend et surprendra encore. Elle en propose une description qui intéressera aussi bien le voyageur que l’homme d’affaire ou l’étudiant en chinois. En effet, de nombreux termes en langue chinoise (bien expliqués) émaillent cet ouvrage qui se lit comme un roman.

03/2012

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Sciences historiques

Les étudiants étrangers à Paris au XIXe siècle. Migrations et formation des élites

Une forme mineure de mondialisation s'opère au XIXe siècle, celle que provoquent les échanges universitaires, et notamment les migrations étudiantes : à la Belle Epoque, profitant d'une politique universitaire très libérale de la France, de l'attrait international de Paris et de la position dominante des facultés parisiennes dans le marché national estudiantin, le Quartier latin attire la jeunesse des cinq continents, du Canada au Japon et de l'Argentine à la Russie. Qui sont ces étudiants venus d'ailleurs ? L'ouvrage s'attache à décrire leur origines géographiques, leurs appartenances religieuses et sociales, leur niveau d'études et met en valeur une catégorie exceptionnelle d'étrangers : les étudiantes, constamment plus nombreuses que les Françaises avant la Grande Guerre. L'évolution du nombre des étudiants étrangers au long du siècle est décrite ainsi que leurs choix disciplinaires, les études qu'ils suivent, les diplômes qu'ils recherchent, leurs résultats scolaires et leur avenir professionnel, qu'ils s'établissent en France, ce qui est assez rare, ou retournent dans leur pays. Enfin, le livre évoque la vie quotidienne, matérielle et intellectuelle, de ces étudiants, leurs lieux de réunion, leurs activités politiques et sociales et les relations qu'ils peuvent nouer avec leurs compatriotes ou leurs camarades français.

11/2012

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Littérature étrangère

Une famille romanesque

La mère de Pier Paolo Pasolini raconte l'histoire et les exploits de quelques ancêtres entre le début du me siècle, pendant les guerres napoléoniennes, et le début du XXe siècle. Elle évoque aussi avec des détails émouvants sa propre enfance et ses études qui lui ont permis d'acquérir une grande culture et un rapport profond avec la littérature. Tous les épisodes s'enchaînent naturellement, puisque les personnages sont liés familialement. On lira également des pages sur les événements historiques du Frioul (dont l'épisode de l'invasion des Turcs, qui a inspiré à Pasolini une pièce de théâtre). L'influence de cette saga sur l'imaginaire amoureux et sur l'esthétique littéraire de Pasolini est évidente. Plusieurs épisodes se retrouvent, en effet, dans " Romancero ", une section de son recueil poétique La Meilleure Jeunesse (1953). Et le style même de Susanna a déterminé celui des premiers écrits de son fils, grâce à l'acuité de son intelligence et à sa vision de la famille (dominée par des frustrations, des secrets, des amours clandestines, des suicides, des tentatives de meurtre, des départs à l'étranger) et de la religion : imprégnée de culture catholique, elle explique comment elle s'est détachée, comme le fera son fils, de l'Église pour retourner à une vérité évangélique.

03/2011

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Théâtre

Gueules d'Automne

Seul, "IL" invite "PRIME" son ange gardien à l'écouter... Entre fiction et réalité, Gueules d'Automne puise sa substance dans le vécu d'un homme à l'automne de sa vie et qui de par une guerre civile a été contraint de partager son existence entre deux cultures : orientale et irrationnelle, occidentale et structurée. Sans se vouloir biographique, ce texte puissant - lancé comme le monologue désespéré d'un écorché vif - pose la question essentielle du communautarisme identitaire et religieux, plus que jamais d'une affligeante actualité. A travers le questionnement incessant devant le tragique et l'absurdité des situations vécues, où les souvenirs remontent brutalement un à un, tels ces cadavres à la surface après un séjour prolongé au fond..., l'auteur nous amène à travers un labyrinthe aux réminiscences colorées et parfumées de sa jeunesse jusqu'au défi final : une partie d'échecs avec l'invité de la dernière minute, cet être suprême - nommé ici Godot, God ou Gode - tant invoqué par les uns et au nom de qui on va aller massacrer les autres... Gueules d'Automne est la cinquième pièce de Jean-Marie Meshaka. Elle s'inspire de son parcours de Franco-libanais chassé de son pays par la guerre et exilé à jamais.

11/2009

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Histoire internationale

Félix Houphouët-Boigny. Tome 2, L'épreuve du pouvoir (1960-1980), Biographie

Le premier tome de cette biographie de Félix Houpouët-Boigny était consacré, on s'en souvient, à la prime jeunesse et à ce que l'homme lui-même a appelé, le soir venu, ses " premiers combats ". L'auteur y avait explicitement écrit que son étude aurait une suite où il s'efforcerait de montrer, dans l'itinéraire du premier président de la Côte d'Ivoire, la grandeur et le déclin. C'est de grandeur qu'il est effectivement question dans le présent volume. Houphouët y est donné à voir à la fois au pouvoir et aux prises avec le pouvoir. Sitôt acquise l'indépendance de son pays, les difficultés de la gestion des hommes ne tardent pas à se manifester, l'obligeant à montrer les dents pour préserver la paix sans laquelle, répétait-il, rien n'était possible. Heureusement la paix, laborieuse à s'instaurer, lui permet de lancer son pays dans une remarquable série de réalisations. C'était l'époque de la Côte d'Ivoire flamboyante. C'est de cette époque que ce livre rend compte. Un troisième et ultime volume suivra ce tome 2. C'est lui qui traitera du déclin. Il sera consacré à la fin du président et à sa douloureuse succession.

12/2010

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Littérature étrangère

Underground ou Un héros de notre temps

Pétrovitch est un écrivain "underground" dont aucun livre n'a été édité sous le régime soviétique et qui - comble de l'ironie - n'a plus écrit une ligne depuis l'effondrement dudit régime. Il survit en tant que gardien dans une immense cité d'anciens appartements communaux, effectue ses rondes dans les interminables couloirs de plusieurs immeubles labyrinthiques, s'installe parfois même dans les appartements après en avoir délogé des intrus. Désabusé et dépourvu d'ambition, Pétrovitch reste un marginal qui aurait pu sombrer dans la déchéance, mais son travail lui donne un statut social malgré lui, d'autant qu'il est doté d'un sens de l'honneur très développé. Sa deuxième raison de vivre est son frère Vénia, peintre génial dans sa jeunesse, qui végète dans un asile psychiatrique après avoir été brisé moralement par le régime suite à une dénonciation. Dans ce livre-fleuve, toute la société russe se met à exister à travers les beuveries, les coucheries sans joie, les amours sans lendemain de ce quasi-clochard et écrivain raté qu'est Pétrovitch. Son récit de la vie des habitants de cette cité, tantôt tragi-comique, tantôt absurde, devient emblématique de tout un siècle de l'histoire russe : un tour de force littéraire et une magnifique interrogation de la condition humaine.

10/2002

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Poésie

Poésies. Tome 6, Derniers poèmes

Ce sixième et ultime volume des Poésies de Montale, bilingue comme les précédents, contient de larges extraits des deux derniers recueils de l'auteur (Cahier de poésie 1973-1977 et Autres vers), parus de son vivant. Le choix a porté principalement sur les poèmes autobiographiques, prépondérants dans ces recueils - sans qu'on s'interdise de montrer parfois le poète commentant l'actualité à sa façon, voire s'interrogeant sur le sens de la vie et de l'après-vie, afin de compléter son autoportrait. La vision que l'écrivain offre de lui-même et du monde - d'aujourd'hui ou d'hier -, qu'il évoque, critique, illustre ou met en doute, mêle tendresse et dérision, ironie et humour, véhémence et pudeur, compassion pour l'humanité et rappel constant à une leçon de «décence quotidienne». On retrouvera, ici encore, un Montale désormais installé dans son rôle, émouvant et magistral, de poète anti-poète au lyrisme faussement prosaïque. En outre, la comparaison entre des textes de jeunesse insérés dans Autres vers et les compositions tardives permettra de retrouver l'unité fondamentale d'un tempérament poétique qui, à travers trois recueils «classiques» et quatre recueils «contemporains», n'a cessé d'être fidèle à lui-même.

04/1988

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Littérature étrangère

Un printemps très chaud

Le camp palestinien de 'Ayn el-Morjân et la colonie israélienne de Kiryat Sheiba sont séparés par une clôture métallique. I)e part et d'autre, deux enfants s'apprivoisent. Mais la clôture devient un mur entre deux communautés qui se haïssent ou, au mieux, s'ignorent. Ou pactisent. Tout est vu à travers le regard d'Ahmad, le jeune Palestinien, en proie aux problèmes de son âge, à sa timidité, à un amour naissant, aux conflits de générations, à la rivalité qui l'oppose tendrement à son grand frère Majid. Son univers bascule quand il s'introduit derrière la clôture : emprisonné, il passe de l'enfance à l'adolescence. Des illusions à une réalité d'autant plus dure et amère que, entre-temps, la seconde Intifada a éclaté, et que Majid, accusé d'un meurtre qu'il n'a pas commis, doit entrer dans la clandestinité, début d'un calvaire qui l'entraînera notamment jusque dans le quartier général assiégé de Yasser Arafat. Sans manichéisme, la romancière palestinienne Sahar Khalift brosse une fresque bouleversante de la réalité de son pays, de son désespoir grandissant, de ses paradoxes et de ses antagonismes. Et pose une question essentielle : quel avenir y a-t-il pour la jeunesse, qu'elle soit palestinienne ou israélienne ?

02/2008

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Religion

Ce bonheur que tu cherches

" J'entends tes questions : Quel sens donner à ma vie ? Qu'est-ce que l'amitié, l'amour ? Comment savoir si il (elle) m'aime vraiment ? La fidélité promise au mariage, est-ce possible ? Comment gérer la crise ou l'échec ? Pourquoi cette lutte intérieure entre le bien que je désire vivre, et le mal qui m'attire parfois ou tellement ? Comment sortir de la masturbation ? Et le problème de l'homosexualité, qu'en penser ? Les pulsions, les passions, comment y voir clair dans tout cela ? La pureté est-elle possible ? Dieu peut-il encore me pardonner ?... " Je voudrais ici, avec beaucoup de simplicité et d'humilité, t'ouvrir mon cœur de prêtre, de grand frère et d'ami passionné depuis longtemps par la jeunesse. Tu es appelé au Bonheur. C'est bien cela qui m'habite profondément et qui est le fil conducteur de toute cette lettre que je t'adresse, alors que je viens frapper à la porte de ton cœur, de ton âme. " Accepte ton combat intérieur, tourne-le à ton avantage ! La joie est une conquête qui demande des choix de vie. N'aie pas peur d'aimer, de te laisser aimer... D'avancer au large, le cœur rempli de confiance et d'Espérance ! "

10/2003

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Philosophie

Ecrits philosophiques et politiques. Tome 1

Louis Althusser est devenu célèbre en publiant en 1965 Pour Marx et Lire Le Capital. Mais l'éclat de cette pensée fondatrice d'école ne doit pas faire oublier qu'elle ne fut qu'un moment d'un itinéraire philosophique. Pratiquement inconnus jusqu'alors, les écrits de jeunesse de Louis Althusser sont marqués par un double passage de Hegel à Marx et du catholicisme au communisme. Publiés ici dans leur quasi-totalité, ils comprennent notamment des libellés aux titres évocateurs : L'internationale des bons sentiments et Sur l'obscénité conjugale, un mémoire universitaire passionnément hégélien et une longue lettre à Jean Lacroix qui éclairent bien des renversements ultérieurs. La seconde partie de ce volume met en évidence la complexité largement méconnue des textes écrits par Althusser au cours des années 1970, placés d'emblée sous le signe de la crise : crise personnelle, mais aussi crise de la théorie marxiste longuement analysée par le texte qui domine cette période : Marx dans ses limites. Dans ses derniers écrits, après 1980, Louis Althusser tente d'arracher à la nuit une réflexion sur ce qu'il appelle désormais " matérialisme de la rencontre ", puis " matérialisme aléatoire ". Il y est question de vide et de train qui ne mène nulle part.

04/1999

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Littérature française

Le fileur de destin

La vie quotidienne des Pieds-Noirs pendant la période 1945 - 1962 n'est pas plus connue que leurs sentiments et leurs réactions devant l'évolution de l'Algérie et les exactions de la rébellion. Profondément enraciné dans son sol natal, J.P Alata ne fait aucune différence entre la France métropolitaine et sa province d'Outre-Mer, ce qui motive son patriotisme rigoureux. La vie agitée des étudiants algérois le conforte dans cet idéal tout en lui faisant voir les années d'occupation à travers la réalité de la reconstitution de l'Armée d'Afrique. Son mariage inattendu avec Fabienne lui ouvre des horizons qu'un amour de jeunesse et ses divagations amoureuses ne lui laissaient pas entrevoir. Ses contacts avec les colons du bled, ses relations avec les écrivains algérianistes, ses divergences avec l'OAS sur la stratégie à retenir, dégrossissent la légende monolithique du Pied-Noir colonisateur analphabète, pour ciseler la vraie plus complexe, plus fraternelle, plus juste. Son expulsion manu militari d'Algérie, son remplacement sur le terrain par Fabienne, présente à Oran le 5 juillet 1962, lors du massacre des Européens, apportent au roman une touche tragique qui lui permet de rebondir avant le mot fin.

09/2005

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Littérature étrangère

Les jardins de Kensington

Peter Hook, auteur de best-sellers pour enfants, raconte en une nuit à un petit garçon l'histoire de sir James Matthew Barrie, l'auteur de Peter Pan. Il évoque le Londres de l'ère victorienne, les jeunes années de Barrie marquées par la mort de son frère David, ses pièces de théâtre, sa célébrité et sa relation très étroite avec les enfants Llewelyn Davies, modèles de Peter Pan. Mais, en double maléfique de Barrie, Peter Hook met en scène sa propre vie à l'époque des Swinging Sixties, des Beatles et des beatniks, et celle de son jeune personnage, Jim Yang, qui voyage dans le temps pour ne pas grandir. Biographie romancée explorant la naissance de l'enfance au début du XXe siècle, récit torrentiel, halluciné et inquiétant sur les années psychédéliques, Les jardins de Kensington est une vision sauvage et fantasmatique de l'enfance comme territoire limitrophe avec la mort. C'est aussi la tentative de saisir le moment exact où un personnage réel se transforme en personnage de fiction, où l'écrivain se désintègre, dévoré par l'éternelle jeunesse de ses créatures. Avec ce roman inclassable, puissant, transgresseur, Rodrigo Fresan s'impose bel et bien comme un auteur incontournable.

09/2004

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Policiers

Une histoire ancienne

L'un des 58 000 soldats américains dont le nom est gravé dans le granit du Mémorial de la guerre du Vietnam, à Washington, a peut-être été victime d'un meurtre... Cet homme était lieutenant, et son meurtrier serait un capitaine de la même unité. C'est en tout cas qu'affirme une mystérieuse lettre, écrite par le frère d'un soldat nord-vietnamien mort au combat. Retourner au Vietnam pour retrouver l'auteur de cette lettre, vingt-neuf ans plus tard, sans rien savoir à son sujet, pas même s'il est mort ou vivant ? Pour l'adjudant-chef Paul Brenner, ancien enquêteur de l'armée américaine, c'est exclu. Il a pris sa retraite et, même s'il s'ennuie à mourir, il ne veut plus entendre parler d'homicides... et encore moins du Vietnam, où il a connu l'enfer en 1968. Mais pourquoi ses ex-supérieurs s'intéressent-ils à cette histoire ancienne ? Paul Brenner finit par céder à la curiosité. Quand son avion se pose à Hô Chi Minh Ville, ex-Saigon, dans la frénésie des préparatifs du Nouvel An, il est loin d'imaginer quelles embûches l'attendent dans ce pays en plein bouleversement, où il a perdu l'innocence de sa jeunesse...

04/2003

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Littérature étrangère

Poèmes et problèmes. Edition trilingue français-russe-anglais

Il est temps, nous partons - pleins de jeunesse encore,avec un lot de rêves non rêvés,avec sur les rimes phosphorescentes de nos derniers vers la dernière clarté pâle de la Russie. C'est en 1970 à Montreux, à l'heure des bilans, que ce recueil de poésie en russe et en anglais - présenté ici dans une édition trilingue - fut conçu et minutieusement ajusté par Nabokov. Composé de textes écrits au fil des années, donnés dans l'original russe et en autotraduction, il forme une oeuvre à facettes où les langues jouent entre elles comme les pions sur l'échiquier, sous la commande de l'intelligence. Mieux qu'ailleurs, mieux même que dans Ada, le grand roman du souvenir, on devinera ici la «tige secrète» de l'ouvre de Nabokov : la poésie, les échecs, la Russie de l'enfance et celle de l'exil, le silence et la mémoire, la jouissance toujours renouvelée des mots, tempérée de tristesse, d'ironie et d'une probité très particulière. Un livre rétrospectif dont la forme elle-même est un aveu et une profession de foi, quand «parler de mots», c'est affirmer l'espoir de «mondes bien faits» où «tout va ensemble», comme dans le vers de la poésie russe.

04/1999

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Littérature étrangère

"Une ardeur guerrière". Mémoires militaires

" Je m'appelle J-54. " A l'automne 1979, alors que l'Espagne commence tout juste à réapprendre à vivre en démocratie, un jeune homme qui rêve de devenir écrivain part au service militaire. Envoyé à Saint-Sébastien, il entreprend en train un voyage lugubre qui n'est que le prélude à un long cauchemar. " Les bleus, vous allez mourir ! " C'est par ces mots que dans les casernes on accueillait alors les jeunes conscrits qui, au fil des mois, allaient apprendre à oublier jusqu'à leur nom et leur condition d'être humain. Humiliations, brimades, culte de la virilité, mépris des faibles et des femmes, l'armée savait qu'en terrorisant ses recrues elle inoculait dans les veines de toute une jeunesse l'implacable ordre fasciste. Peu d'œuvres ont atteint une telle force de conviction dans la description de la brutalité, de l'absurde, de la monotonie déprimante des casernes, peu d'ouvrages ont dénoncé avec autant de fulgurance l'apprentissage obligatoire de la violence et de la cruauté ordinaires. Et il fallait toute la puissance d'évocation d'Antonio Munoz Molina pour faire de ce réquisitoire contre l'intolérance un récit autobiographique bouleversant, une œuvre littéraire majeure.

04/1999

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Littérature étrangère

Le soleil luit quand même

«"On peut vivre", disent Sacha et ses camarades, une petite communauté d'étudiants dans Leningrad assiégée - un siège qui durera plus de mille jours, de 1941 à 1943. On peut vivre, malgré le "pouvoir soviétique" que la guerre n'a rendu ni moins policier, ni plus humain. On peut vivre, malgré la faim, qui fait parfois des jeunes gens un gibier pourchassé par des trafiquants de chair humaine. On peut vivre, malgré le froid, qui descend parfois à - 40°C au fort de l'hiver. On peut vivre, parce qu'on a le courage, la jeunesse et, dans l'interminable tragédie, la gaieté et même l'insouciance. On peut vivre, même si on est obligé de truquer les paperasses offcielles pour utiliser les tickets d'alimentation des morts - il y en eut plus de cinq cent mille dans la ville. Des morts qu'on ne pouvait pas toujours "mettre en terre", comme la petite Sarah de dix-huit ans, dont son ami promène le corps dans la ville, sur un traîneau, sans trouver d'endroit où on puisse creuser la terre, trop glacée. L'adolescent finira par abandonner le mince cadavre à côté des momies égyptiennes, au musée de l'Ermitage...»Claude Roy.

01/1959

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Cinéma

A mes amours

" Quand on observe ce parcours invraisemblable à travers les différents films, metteurs en scène et rôles, ce parcours qu'on pourrait si facilement assimiler à du hasard, on découvre en filigrane l'homme derrière l'artiste. C'est là que la pudeur de l'acteur prend tout son sens. Caché derrière les faux nez, postiches, costumes ou accents de toutes sortes, se tapit un homme qui n'a finalement que ce moyen-là pour communiquer toute sa démesure et tous ses rêves. C'est ce parcours-là que mon père nous raconte ici, avec cette discrétion qui le caractérise si bien dans l'esprit de ses contemporains. En lisant ces mémoires on s'aperçoit que sa légèreté n'était pas feinte mais plutôt représentative d'une époque, l'après-guerre. On y danse, on y chante, on y flâne sur le boulevard Saint-Germain et c'est de cette jeunesse-là que naîtra la nouvelle vague. Jeune acteur en colère j'ai tout fait pour me démarquer de son image, et ce n'est qu'assez récemment que je réalise son chemin parcouru, toutes ces rencontres, tous ces films, dont certains majeurs, et surtout l'influence primordiale qu'il aura eue sur moi... "

12/2005