Recherche

%C3%A9tonnants voyageurs

Extraits

ActuaLitté

Littérature française

Métamorphose

Véritable voyage initiatique, elle vous portera à la rencontre de votre être intérieur si, lors de la lecture de cette histoire, vous vous laissez guider sur les pas de Jonathan. Cet anti héros, hors du temps, va vous conduire en dehors des pièges de la matérialité. Malmené par ses rêves et au gré des rencontres avec les "autres" , il va petit à petit abandonner l'intellect pour toucher au monde subtil des plantes - passerelles entre les humains et les dieux. Guidé par la nature, ce voyageur incertain va alors trouver une harmonie dans cet univers végétal, à travers le yoga traditionnel, vers une quête initiatique à la rencontre de lui-même. La métamorphose représente la première partie de ce long périple de transformation, pour un ici et maintenant profondément juste et parfait. Pertinente exploration spirituelle à la croisée du développement personnel, cette lecture vous donnera les clés pour accéder (enfin ! ) à la paix et à l'équilibre. Formateur et conférencier en agriculture biologique depuis 25 ans, après avoir été jardinier professionnel, Eric Petiot a écrit plusieurs ouvrages sur des techniques d'autonomie pour une agriculture respectueuse de l'environnement. A partir de nombreux voyages, il a collecté un important savoir ethnobotanique en approchant de près les plantes et les êtres humains qui les utilisaient. Professionnel de la montagne, ayant reçu un enseignement yogi en occident, il continue inlassablement de parcourir le globe afin de proposer une agronomie alternative passant par une révolution intérieure.

07/2019

ActuaLitté

Développement durable-Ecologie

Aux arbres citoyens. Pour renouer avec l'écosystème Terre

Pôle Nord en solitaire, traversées du Groenland et de l'Antarctique en traîneau à chiens... Certes, Jean-Louis Etienne est l'homme des déserts blancs, mais ce voyageur au long cours, bricoleur et bâtisseur dans l'âme, est avant tout un amoureux des arbres et du bois.Il a d'ailleurs installé son port d'attache dans la forêt de son Tarn natal. A l'instar du philosophe américain Henry David Thoreau, l'un de ses inspirateurs, il est en quête d'alliances intimes avec la nature, qu'il côtoie depuis son plus jeune âge. Elle est son champ de découvertes, son espace de liberté, comme en témoignent anecdotes et souvenirs d'enfance semés au fil des pages. Mais c'est surtout le génie de l'arbre qui le fascine. Dénominateur commun à la vie de toutes les espèces, l'arbre est le gîte et le couvert de la biodiversité, le château d'eau entre la terre et le ciel. Pourvoyeur d'oxygène et régulateur du climat, il est le garant de la conservation des sols. Avec passion et un don pour la pédagogie, l'auteur nourrit notre curiosité de questions inattendues et expose des solutions pour demain Ce livre est le fruit d'une vie d'observations et d'études, une invitation à comprendre l'action et la place universelle de ces géants de la Terre dans la symphonie des espèces. Et si l'arbre était l'avenir de l'homme ?

10/2019

ActuaLitté

Histoire et Philosophiesophie

Les rêves cybernétiques de Norbert Wiener. Suivi de "Un savant réapparaît"

Un savant disparu réapparaît dans un kibboutz pour être aussitôt assassiné. Qui était-il et qui l'a tué ? C'est le thème d'une courte fiction découverte dans les archives de Norbert Wiener (et publiée ici). A partir de cette fiction, Pierre Cassou-Noguès tente de reconstituer le parcours et les dilemmes de ce savant singulier. Voyageur infatigable, penseur versatile, mathématicien autant que romancier, Norbert Wiener invente à la fin de la Seconde Guerre mondiale, sous le terme de cybernétique, une nouvelle façon de conjuguer l'humain et la machine. Tantôt séduit par ses propres créatures, comme Pygmalion, tantôt effrayé par elles, comme le Dr Frankenstein, le savant hésite et se cache derrière d'innombrables écrans. L'enquête nous mène du cabinet de Freud jusque dans le cerveau des usines automatiques et certains cauchemars d'E A Poe. On y rencontre des détectives, des robots, des savants fous et d'autres qui ne le sont pas du tout, des sorciers, des machines qui travaillent, d'autres qui dansent et jouent, un corbeau, des cyborgs, des posthumains. La question, finalement, est de savoir si l'humain survit dans cet avenir incertain qui est maintenant le nôtre. Ou bien l'humain a-t-il été éliminé ? Et si c'est le cas, est-ce mal ? Et par qui a-t-il éliminé ? Les savants, leurs machines ou une idéologie du travail qui sous-tend le capitalisme aussi bien qu'un certain marxisme ?

04/2014

ActuaLitté

Histoire internationale

Les frémissements du monde. Reportages (1988-2017)

Montaigne l'avait écrit : "Il faut voyager pour frotter et limer sa cervelle contre celle d'autrui". A l'heure où le repli sur soi menace, le génie des Frémissements du monde est de convertir cet idéal humaniste en réalité, de magnifier le caractère vital de la rencontre avec l'autre. Voici l'odyssée sur trente ans et dans une vingtaine de pays d'Andrew Solomon. Il est aux côtés d'artistes avant-gardistes dans les manifestations entraînant la chute de l'URSS ; il assiste à la renaissance artistique afghane après la chute du régime taliban ; il éprouve l'importance de la samba dans les favelas de Rio de Janeiro en pleine mutation avant les Jeux olympiques... Il dépeint avec finesse toutes ces sociétés à des moments politiques ou sociaux charnières : les progrès comme les menaces, les joies comme les regrets, les peurs comme les espoirs. Captivante anthologie de reportages, ce livre montre comment l'histoire est façonnée par les individus, qui sont en retour transformés par les changements. De l'incroyable diversité des expériences relatées émerge un fil conducteur : une humanité commune que Solomon découvre partout où il voyage, une mosaïque plus actuelle que jamais de ce qui unit vraiment les femmes et les hommes. La plume d'un écrivain de talent, voyageur curieux et journaliste à l'écoute du réel, nous entraîne ainsi dans un récit dont on ne peut que sortir grandi d'un supplément d'âme.

08/2020

ActuaLitté

Critique littéraire

Bernanos, le mal pensant

" J'ai mené une vie de chien, voilà le sûr. Je dis une vie de chien, non pas une chienne de vie - je ne regrette pas de l'avoir menée, mais elle a vraiment trop servie, trop souffert, il a trop plu dedans, il est inutile de la fermer à clé, j'ai bien le droit d'y laisser entrer les passants, il n'y reste pas un prestige à casser. " Ainsi sue confesse Georges Bernanos, à cinquante et un ans... Cet homme " à l'allure un peu démente ", comme le décrivait Mauriac, fut en toutes choses un opposant, un passionné d'absolu. Il adhéra aux thèses de Maurras, avant de lutter contre lui. Il applaudit Franco en 1936, avant de le combattre. Il fut sincèrement antisémite et violemment antinazi. Il soutint de Gaulle pendant l'Occupation, et s'en éloigna... en 1945. Il était donc ce " gêneur ", cet insurgé, Polémiste cruel, pamphlétaire, Bernanos fut aussi romancier de génie : il composa en dix ans l'essentiel d'une oeuvre spirituelle, ambiguë. Il fut le créateur de Mouchette et du Curé de campagne. Il fut l'homme du fleuve lumière et du fleuve Satan. Père de six enfants, voyageur infatigable, Bernanos était un géant : inquiet, prophétique. Hanté par la toute-puissance de l'Argent, par " l'horreur polytechnique ", il avait pressenti l'angoisse autant que la violence qui déchirent les sociétés post-industrielles. C'est ce destin fantasque, méconnu, que nous fait découvrir Jean Bothorel.

07/1998

ActuaLitté

Récits de voyage

Du flocon à la vague. Expéditions Odisea

"A travers les textes de Damien Castera et les photos de Grey Rabejac, ce livre est un hymne à l'eau. Une célébration à point nommée, au moment où l'homme prend brutalement conscience de sa rareté et réalise qu'elle est notre bien le plus précieux. Ce road book exaltant est un appel du large irrésistible qui réveille en nous l'esprit de découverte et l'instinct de voyageur" Nicolas HULOT. "Quand on aime, il faut partir" disait Cendrars, et faire du voyage une porte d'entrée sur la vie. Avec les Expéditions Odisea, le snowboardeur Mathieu Crepel et le surfeur Damien Castera mettent en pratique les mots du poète et nous entraînent au coeur de la nature sauvage, pour une aventure passionnée au fil de l'eau. En Alaska et en Patagonie, ils ont successivement retracé le parcours d'un flocon de neige qui se dépose au sommet d'une montagne, coule le long des rivières et finit sa course dans les vagues de l'océan. Snowboard, packraft, canoë, surf... peu importe pourvu que la glisse soit célébrée. Odisea est une série documentaire produite par When We Were Kids qui est aujourd'hui déclinée en livre. Damien Castera a tenu ses carnets de bord et nous livre ici un récit de voyage humble et précieux, dont les rencontres humaines en font le sel, mis en valeur par les photographies de Greg Rabejac.

05/2019

ActuaLitté

Ouvrages généraux

Revenir. L'épreuve du retour

On part en exil pour fuir la guerre, la famine, des conflits politiques ou familiaux ; on part en voyage pour découvrir le vaste monde, changer d'horizon. Mais pourquoi revient-on ? Qu'est-ce qui pousse Ulysse à abandonner Calypso et à retourner à Ithaque ? Pourquoi l'explorateur du bout du monde rentre-t-il chez lui ? Pourquoi le colonel Chabert est-il de retour, alors qu'il sait qu'il sera probablement méconnu et déjà remplacé ? Pourquoi quitter l'extraordinaire, l'aventure, le dépaysement ? Du désir de retour, les livres parlent peu. En français, d'ailleurs, il y a des mots pour désigner celui qui part (le voyageur, l'aventurier, l'exilé), non celui qui revient. Revenant ? Trop spectral. Rapatrié ? Celui-là n'a pas le choix du retour. Quant au "rescapé" , ses épreuves passées intéressent plus que l'épreuve de son retour. Pourquoi ce manque, qui est le signe d'un impensé fondamental ? C'est à cette question que Céline Flécheux tente d'apporter des réponses. En s'appuyant sur de nombreux exemples tirés de la culture commune, de Homère au Nietzsche de l'éternel retour en passant par la parabole du fils prodigue et ses réinterprétations picturales, elle montre que revenir chez soi, c'est d'abord faire l'épreuve d'un retour à la vie normale. Mais pourquoi retrouver l'existence quotidienne et consentir à la banalité ? Sans doute parce que revenir dans l'espace, c'est un peu revenir dans le temps...

01/2023

ActuaLitté

Littérature étrangère

Chassés de la lumière. 1967-1971

Considéré comme un roman autobiographique en France et comme un essai aux Etats-Unis, Chassés de la lumière (No Name in the Street - les deux titres, le français aussi bien que l'anglais, sont extraits d'une citation du Livre de Job qui figure en exergue dans l'édition originale américaine) est un livre à part dans l'oeuvre de James Baldwin. Temporairement et géographiquement des faits lointains sont tissés ensemble, la question raciale est le fil rouge. Ecrit, comme l'auteur tient à le noter à la fin du livre, entre New York-San Francisco- Hollywood-Istambul-Saint-Paul-de-Vence, entre 1967-1971, grâce au point de vue du voyageur, à la distance qu'il a pu prendre quant aux faits vécus et connus, ce livre tient un discours (aux tons parfois de prêche) intime et historique car Baldwin fait référence à son enfance et aux événements de la fin des années 60, notamment aux assassinats de Evers, Malcolm X et Martin Luther King, pour témoigner et dénoncer la violence et l'injustice qui naissent et grandissent dans la haine raciale. Traduit et paru en France aux éditions Stock dès 1972, année de la parution de l'édition anglaise et de l'édition américaine, ce livre reste d'une grande actualité, la question raciale continuant à être l'un des problèmes les plus importants et urgents dans le monde occidental.

02/2015

ActuaLitté

Récits de voyage

Ma transhumance. Carnets de routo

"Une métamorphose de mon être, soit la vraie expérience de la transhumance. Le fait d'épuiser ma marche, et de demeurer pourtant au coeur du mouvement, me transforme en profondeur. Mes pensées se perdent moins, je surplombe moins les choses. Je me focalise sur le troupeau qui avance devant moi. Je suis porté par sa puissance." De juin à octobre, randonner dans les Alpes du Sud signifie marcher en altitude en compagnie des moutons, aujourd'hui encore plus de trois cent mille bêtes se retrouvent chaque année dans les alpages d'estive. Ce moutonnement des troupeaux accompagne le marcheur comme une respiration vivante de la montagne. Antoine de Baecque est parti sur les traces du parcours millénaire des bêtes et des hommes, cette transhumance traditionnelle disparue dans les années 1950. Il a cheminé sur les anciens sentiers de la transhumance par des voies oubliées serpentant au milieu d'un paysage que le passage des moutons a façonné. Il a inauguré la Routo, cet itinéraire de randonnée bientôt homologué GR qui chemine sur plusieurs centaines de kilomètres à travers les Alpes, entre la plaine de la Crau en Provence jusqu'au Piémont italien. Ce récit voyageur d'un parcours montagnard, d'une quête de la mémoire millénaire d'une transhumance accompagnant la mémoire intime du marcheur, raisonne comme un hommage au lien entre hommes et bêtes, au bonheur de reprendre le cours d'une vie vécue dans et par la nature.

03/2019

ActuaLitté

XVIIe siècle

Mahomet au siècle de Voltaire. Les Lumières face à l'Islam 1730-1830

Un siècle de réconciliation culturelle entre l'islam et la chrétienté. Mahomet, c'est " Tartuffe les armes à la main ", écrit Voltaire au cours de la polémique soulevée par sa tragédie Le Fanatisme ou Mahomet le prophète, en 1741. Le ton est donné. Le XVIIIe siècle, celui des Lumières et de la Raison, est plus nuancé dans ses jugements sur le Prophète. Depuis 1730, où Boulainvilliers, dans sa Vie de Mahomed, voit en ce dernier un déiste éclairé, jusqu'en 1840, où il devient un héros romantique sous la plume de Thomas Carlyle, le débat fait rage entre les nostalgiques de la croisade et les philosophes déistes ou athées. Au fil des querelles, la figure de Mahomet évolue : le faux prophète se transforme en grand législateur, le Coran en un code de lois, et l'Empire ottoman, " l'homme malade de l'Europe ", en modèle d'une autre civilisation qui fascine de plus en plus le voyageur. Le siècle des Lumières, en sécularisant le débat sur l'islam, façonne l'image d'un Mahomet devenu estimable. Cette tentative de " rationalisation ", teintée de fascination, aboutit cependant à un échec, lorsque l'esprit de guerre sainte resurgit à partir de l'expédition d'Egypte de Bonaparte en 1798, dernière fille paradoxale des Lumières, à l'instar de son chef et de son admiration pour le Coran. Ce livre raconte la genèse de cette grande confrontation culturelle et politique, dont les conséquences façonnent encore le monde actuel.

09/2023

ActuaLitté

Contes et nouvelles

Le pleur des sakuras et autres nouvelles

Les nouvelles qui composent ce recueil sont, pour l'auteur, intimement liées. Si certaines parlent des rapports d'écrasements au sein des couples, elles évoquent plus largement l'idée que tous les rapports humains sont des rapports de domination. Dans la première nouvelle, le ton est donné : "Quand ils se rencontrèrent, les futurs amants étaient tous deux au faîte de leur gloire. Ï était danseuse de ballet. [... ] Au moment de leur rencontre, elle se trouvait au Japon pour une série de représentations. Ô était sumotori. Un sumotori comme on n'en revit jamais après lui... ", ils filent le parfait amour jusqu'à ce que la ballerine demande à son amant l'impossible. Un homme frappe ses espoirs avec un marteau afin de leur donner une courbure inédite. Un autre, profitant du sommeil de sa compagne, tente de réparer leur histoire d'amour dans un café. La beauté est une mécanique de précision difficile à remonter. Dans une jungle tropicale, un voyageur descend du bus pour une halte déjeuner, et aperçoit un autre lui-même dans le véhicule qui repart sous ses yeux. Le nombre pi, ayant revêtu ses beaux habits de chiffre grec, perce par erreur une bulle de savon dont la sphère parfaite incarne pourtant sa propre perfection. Avec ces histoires où le fantastique se mêle à la vie ordinaire, Maxime Bolasell interroge notre rapport au monde avec une drôlerie inquiétante et poétique.

07/2021

ActuaLitté

Littérature étrangère

Le paysage de la forêt

Qu'est-ce qui fait la beauté d'un arbre ? Quels aspects d'une forêt nous donnent le plus de plaisir ? Voilà le sujet du Paysage de la forêt, paru en 1791 et dont aucun chapitre n'avait encore été traduit en français. Son auteur, l'Anglais William Gilpin (1724-1804), était à la fois peintre, voyageur et théoricien de l'esthétique. Surtout, il fut l'un des premiers Européens à reconnaître aux formes irrégulières et noueuses de la nature, tout comme aux paysages accidentés, une beauté particulière, en rupture avec les conceptions classiques : la beauté pittoresque. Il se démarquait ainsi d'un certain rationalisme conquérant, dont le jardin à la française, obsédé d'ordre géométrique, avait été l'expression achevée. Par la suite, après de longues pérégrinations l'ayant mené des parcs des grandes demeures aux plus sombres profondeurs forestières, Gilpin entreprit d'exposer ce qui fait la " beauté pittoresque " des différentes espèces d'arbres et des divers types d'espaces boisés. Il en est résulté un livre inclassable qui parle tant au planteur qu'au jardinier, au peintre qu'à l'érudit - et peut-être d'abord à tout promeneur aux sens éveillés. Et encore à celui qui recherche dans la nature comme la promesse d'un monde libéré des diktats de l'économie. Car tel est bien l'arrière-plan des préférences esthétiques de Gilpin : le rejet de la loi de l'utilité, du calcul et du profit.

04/2010

ActuaLitté

Philosophie

FRANCOIS DAGOGNET MEDECIN EPISTEMOLOGUE PHILOSOPHE. Une philosophie à l'oeuvre

François Dagognet, en son œuvre foisonnante, pose un problème au bibliothécaire/bibliographe avant d'en poser un, plus grave encore, au philosophe troublé et inquiet devant cette œuvre éclatée : où le classer, dans quelle rubrique du ficher le caser, comment le cataloguer ? En philosophie, en médecine, en géographie, en droit, en histoire des sciences, en histoire de l'art, etc. ? Partout, c'est-à-dire nulle part ou autant ici qu'ailleurs, l'hybride devient insaisissable. Lui qui exalte les classements semble échapper à toute classification et s'ingénie à prendre à contre-pied les attendus, à mettre hors-jeu les conformismes : l'hérétique n'est pas toujours celui qu'on croit. Le mixte ambivalent suscite alors la question quasi policière des gardiens du temple : est-ce bien encore de la philosophie ? Le risque de cette étrangeté migratoire qui traverse les frontières disciplinaires est d'entretenir la menace d'une disqualification ; l'accusation de bricolage alimente la honte d'une traîtrise ; D'autant qu'à cet éclectisme voyageur de bohémien, sinon de nomade, s'ajoutent des attractions sulfureuses pour Lavater, Bertillon, Reich, Duchamp, César ... et une passion compromettante pour des objets curieux et des inventions farfelues. Et comme si cela ne suffisait pas, Dagognet s'ingénie à prendre des positions iconoclastes sur les cimetières, les dons d'organes, les mariages, etc. , ce qui donne à la stature du philosophe une allure d'excentrique radical dans les débats contemporains.

07/1998

ActuaLitté

Critique littéraire

Arthur Miller

Pour quiconque a lu (ou vu) Mort d'un commis voyageur, il ne fait aucun doute qu'Arthur Miller est l'un des plus grands dramaturges américains du vingtième siècle. Mais sa vie, pourtant extraordinaire, reste pour l'essentiel occultée par quelques événements largement médiatisés. Né en 1915 et élevé dans le New York de la Grande Dépression, Miller révéla son talent en 1947 avec Tous mes fils. Activiste politique et syndical de longue date, il défia courageusement les fanatismes durant la chasse aux sorcières du sénateur McCarthy. Rarement un artiste mondialement reconnu avait été à ce point stigmatisé dans son propre pays. Puis ce fut son mariage avec Marilyn Monroe qui défraya la chronique... Plus de quinze ans après la parution de la propre autobiographie de Miller (Au fil du temps, Grasset, 1988), écrite à une époque où il devait encore se défendre contre bien des attaques, le livre de Martin Gottfried prend tout le recul nécessaire pour donner la mesure de l'influence artistique et politique de cet homme hors du commun dont les œuvres sont jouées sans discontinuer sur les scènes du monde entier. Arthur Miller est décédé le 10 février 2005 à quatre-vingt-dix ans. " Une excellente biographie. " New York Post " Un ouvrage fascinant... qui pour reprendre la fameuse réplique de Mort d'un commis-voyogeur, " mérite toute notre attention ". " New York Observer " la biographie définitive d'un monument de la littérature américaine. " Bookreviews

03/2005

ActuaLitté

Historiens

Michel de Certeau avant "Certeau". Les apprentissages de l'écriture (1954-1968)

Michel de Certeau est devenu un classique : chaque lecteur a ses préférences, de L'invention du quotidien à La fable mystique ou à L'écriture de l'histoire. Après sa mort (1986), on l'a justement rapproché de Foucault, Barthes ou Bourdieu. Il s'était fait connaître par La prise de parole, lecture à chaud de Mai 1968, et n'a cessé ensuite d'explorer, à travers le langage des sciences humaines, les multiples rumeurs du monde. Quels sont, dans les années 1950, les apprentissages de ce jeune jésuite ? Comment est-il entré en écriture ? Ce livre entend y répondre avec précision. 1954 : le lecteur de Hegel qu'il est alors produit un premier essai sur Pierre Favre, compagnon oublié d'Ignace de Loyola. 1960 : il traduit l'autobiographie spirituelle du même Favre, à partir de copies éparses, faute d'un original perdu. Entre les deux, 1956, double assignation. Au séminaire tout laïc et fort érudit de Jean Orcibal, le grand spécialiste du jansénisme et de la mystique rhéno-flamande ; à la rédaction de la revue de spiritualité jésuite, Christus, en plein essor. Cet apprentissage original produit un singulier aboutissement : la publication, en 1960, du Mémorial de Favre, thèse savante et nourriture spirituelle. Plus encore, la vie errante de Favre, voyageur, pèlerin et étranger, dans une Europe que la Réforme disloquait, devient le modèle même des déplacements de Michel de Certeau dans le nouveau monde culturel et religieux en recomposition dès la fin des années 60.

03/2022

ActuaLitté

Astrophysique

Les exoplanètes et la vie de l'Univers. A la recherche de nos origines

Sommes-nous seuls ? Y a-t-il dans l'Univers d'autres vies que la nôtre ? La Terre est-elle une arche unique ? Pour faire le point sur ces questions, Stéphane Mazevet nous entraîne aux confins du temps, de l'espace et de notre savoir. Il y a quatre cents ans, l'humanité comprend que la Terre n'est pas au centre de l'Univers. Il y a cent ans, elle admet l'existence d'autres galaxies. Il y a cinquante ans, elle met le pied sur la Lune. Depuis, des robots se sont posés sur Mars... Et nous voyons au-delà du système solaire : les premières exoplanètes ont été détectées dans les années 1990. On en dénombre aujourd'hui plus de 4 000. Au coeur de cette incroyable épopée scientifique et technique, le désir de connaître notre Univers, mais aussi, brûlante, la question de la vie - ailleurs. Stéphane Mazevet raconte ces progrès de l'astrophysique, qui ont bouleversé ce que nous savions du système solaire et du cosmos. De surprise en surprise, notre représentation de l'Univers évolue à mesure que nous embrassons un horizon de plus en plus vaste. La quête de planètes peut-être habitables devient aujourd'hui un champ de recherche actif. Ce livre est un "guide du voyageur galactique" plus fascinant que la fiction, pour visiter le Very Large Telescope du désert d'Atacama et tout savoir sur les Jupiters chauds, les Super-Terres et les planètes océans...

04/2021

ActuaLitté

BD tout public

La Première fleur du pays sans arbre

Travailleur humanitaire en Afghanistan durant deux ans, Julien Lacombe collecte à la façon d'un ethnographe un ensemble de récits de vie, d'histoires et d'impressions sur ce pays déchiré. De ces matériaux qu'il partage avec la dessinatrice Sarah Arnal nait « La première fleur du pays sans arbre ». Mai 2004: deux ans et demi après la chute des Talibans, le narrateur arrive en Afghanistan pour y conduire un projet de développement financé par la Banque Mondiale. Au fur et à mesure des rencontres et des histoires fortes qu'il recueille, l’envie naît de partager ce sentiment unique d’être là où s’écrit l’Histoire, d’assister à la (re)naissance d’un pays. Vingt ans après “le Photographe” de Guibert-Lefèvre-Lemercier, on retrouve le même pays et les mêmes gens. Cette fois-ci, le pays est à terre, dévasté par les 20 années de guerre. Pourtant, l’envie d’aller de l’avant et de tout reconstruire est plus forte que tout. Avec ce récit mis en image en noir et blanc, d'un trait minimaliste, retranscrivant la rugosité et le côté brut du pays et de ses histoires, les auteurs ont la volonté de proposer un regard original sur la renaissance de l’Afghanistan. Le tableau d’ensemble contraste avec l’approche sensationnaliste et parfois réductrice du traitement médiatique dont le pays fait traditionnellement l’objet. A travers ce roman graphique, les auteurs ont la volonté de parler simplement d’une situation géopolitique qui peut paraître complexe, en présentant des personnages vrais et des anecdotes touchantes, dans une alternance de phases introspectives et de scènes comiques. A la croisée du devoir de témoignage et du récit de voyageur, les auteurs nous invitent ici à porter un nouveau regard sur le pays d’Alexandre le Grand, de Genghis Khan et de Joseph Kessel.

02/2012

ActuaLitté

Critique littéraire

CHATEAUBRIAND ET " L'HOMME AUX SONGES ". L'intiation à la poésie dans les Mémoires d'Outre-Tombe

L'homme des Mémoires a deux vies. Dans la première, il est " l'homme des faits ", personnage positif et public ; dans la seconde, " l'homme aux songes ". Les Mémoires d'Outre-Tombe retracent aussi le récit de cette seconde existence, soit de l'initiation de leur héros aux mystérieuses chimères de la faculté poétique. Cette voie des mystères se compose d'un cycle de trois initiations successives que le mémorialiste configure respectivement sur la geste de trois personnages mythologiques. Au bord de l'étang de Combourg, le jeune François-René renouvelle les infortunes d'Hermaphrodite en se fondant à un fantôme de femme dont l'incorporation dérange à jamais sa nature. Ce sont l'épisode de la Sylphide et l'inoculation de la poésie. Des casernes de Cambrai aux salons littéraires de Paris, le jeune chevalier de Combourg renouvelle l'aventure d'Achille travesti parmi les filles de Lycomède. Ce sont le bivium de son existence et le choix de la poésie. Dans les déserts américains, enfin, le jeune voyageur égaré renouvelle les vicissitudes d'Attis, connaît la folie dans l'antre des nymphes et se mutile afin d'achever son initiation aux arcanes de l'enfantement. Ce sont sa mort au monde viril et sa renaissance mystique à la vie Ce livre retrace le cycle de ces trois initiations, afin de déchiffrer le mythe de cette faculté des songes qui doue l'homme des Mémoires de caractères féminins et dont la " maladie sacrée " enveloppe le double mystère de sa dégénérescence et de sa régénération.

12/1999

ActuaLitté

Poésie

Le dieu des portes

Rome donna un nom au dieu des portes - à ce Janus dont le double visage, selon Macrobe (Saturnales, I, 9), s'imprimait aux deux portes célestes, inaugurant le jour en se levant, le fermant à l'heure de son coucher. Toujours selon le philologue, les portes de son temple, depuis le conflit qui opposa Romains et Sabins, étaient ouvertes durant les temps des guerres et fermées durant les temps de paix. De Janus à proprement parler il ne sera pas question dans ces pages : en effet, comment le nommerait- on, de nos jours ? L'oeuvre de ce dieu très ancien et très nouveau, ce dieu de jamais et de toujours, est de passer - d'aller enfin. Il ne peut qu'avoir perdu son nom sur les chemins, dans les rues de nos villes devenues plus labyrinthiques que l'ouvrage de Dédale. Le dieu des portes est de tous les passages, de tous les mondes. Toujours il paraît au seuil des demeures, qu'il franchit en un instant ; il passe par les fenêtres, et qui sait ? traverse même les murs. L'apercevrions-nous que nous verrions dans ses mains la clef du découvreur et le bâton du voyageur. Ce dieu connaît le temps ; il le contemple ; il y passe, lui aussi - à nous de traquer à chaque instant sa présence, ses empreintes, sa voix, quels que soient ses éphémères visages - ses possibles visages. La devise de Jean-Antoine Roucher était "Se regarder passer" ; nul doute qu'un dieu la lui chuchota entre deux portes.

04/2016

ActuaLitté

Littérature française

Métaki. Le vent des Marquises

A rebours de la littérature actuelle, ce roman d'aventures atypique et original, loin des codes et de la moralité ambiante, pourrait se situer dans la lignée des Melville, Stevenson, Mark Twain, Cendrars. Christian Frémont émigré volontaire part sur une des îles du Pacifi que Sud, les plus éloignées de tout continent : Nuku Hiva, aux Marquises. La Terre des Hommes. Ces îles où le Temps s'est arrêté à jamais, où tout est possible et impossible. Ces îles exercent partout une attirance soit délétère, soit calmante au point de vous endormir à la réalité, soit enivrante devant tant de différence d'avec les lieux communs. Il observe, fasciné, ces décors et ces moeurs. Histoire vraie, de celle que l'on préfère, ce récit autobiographique se double d'une écriture extrêmement visuelle, où tout se lie : insouciance, démesure, humour, réfl exion, audace, folie. Aventure haletante qui, comme chez Stevenson, ne s'arrête que dramatiquement. Un livre qui se lit avec un réel bonheur. Un homme veut s'échapper du système. Il est artiste peintre, acteur de cinéma et de théâtre. Un jour, il va tout plaquer, partir de sa Bourgogne, aller vivre au plus loin d'un territoire inconnu, juste pour retrouver le sel de la vie. Christian Frémont a 40 ans quand il largue les amarres comme on largue un bateau sans boussole ni carte. Il atterrit une nuit sur l'île de Nuku Hiva dans l'archipel des Marquises. Sans aucun contact, sans adresse... Les îliens vont le mettre à l'épreuve, il vivra au coeur de la forêt seul, inventant chaque jour les gestes de sa vie aux prises avec les éléments. Les autochtones vont l'appeler Métaki, ce qui signifi e le vent. Dans son combat pour exister, il tracera la route des grands voyageurs-aventuriers. " Aller aux îles, c'est effacer ses traces... " Et pourtant lui en trouvera d'autre avec le regard pacifi que de celui qui voit l'invisible présence de ce qui ne se dit pas...

05/2019

ActuaLitté

Littérature francophone

Dans les nuages (Impressions d'une chaise)

Le 22 août 1878, Sarah Bernhardt désire monter dans un de ces extraordinaires ballons développés dans le cadre de l'Exposition Universelle de Paris. A l'époque, la comédienne fait jaser en raison de son comportement de femme libérée. Le ballon est alors considéré comme un transport dangereux, et la jeune artiste comme une extravagante. Ce 22 août 1878, Sarah Bernhardt prend tout le monde à rebours et s'envole dans les nuages accompagnée de son amant, le peintre Georges Perrin : " Voilà : j'ai une envie folle de voyager, de voir autre chose, de respirer un autre air, de voir des ciels moins bas que le nôtre, des arbres plus grands, autre chose enfin ! " Avec ce récit, rédigé dès le lendemain de son exploration aérienne, c'est le lecteur que Sarah Bernhardt prend à rebours. Toujours aussi originale, la comédienne n'hésite pas à se mettre en scène sous la forme d'une pauvre chaise. C'est ainsi un objet des plus terre à terre qui livre au lecteur amusé les souvenirs de cette folle journée. Oscillant entre poésie des nuages et description pratique de l'engin, Sarah Bernhardt nous convie à goûter le champagne et le foie gras que les voyageurs ont pris soin d'emporter, planant entre la terre et l'azur, côtoyant les hirondelles. Car il s'agit bien d'un moment unique, festif et féerique qui est donné à partager. Après la jubilation de ce séjour presque irréel, le récit s'assombrit par un étonnant et macabre épisode. Il rappelle au lecteur que la vie n'est au fond qu'une tragédie, une scène de théâtre où la mort a toujours un rôle à jouer. Une vanité. Talentueux et jouissif, ce texte dévoile entre les lignes les pensées, les humeurs et par certains côtés le caractère de cette immense actrice qui continue de marquer l'art et le théâtre français.

05/2021

ActuaLitté

Histoire ancienne

Le cheval dans le monde romain

Le cheval occupe durant l'Antiquité romaine une place ambivalente dans l'imaginaire collectif. Symbole de gloire et de puissance, il est aussi, pour l'homme, un auxiliaire précieux dans sa vie quotidienne. Fidèle compagnon de loisirs pour la chasse et les voyages, il devient source de passion lorsqu'il est impliqué dans les courses de chars. Dans les terres de l'Empire, l'élevage est conçu et organisé pour accroître les performances des races de chevaux. Les meilleurs spécimens sont sélectionnés pour concourir dans les cirques qui se dressent toujours plus nombreux dans les villes. Les autres sont destinés à l'équitation ou à prendre place dans des attelages qui transportent les voyageurs sur un réseau de voies de plus en plus dense. Le cheval sert également à la guerre dans les contingents de cavalerie qui jouent un rôle sans cesse croissant sur les champs de bataille. Le cheval comme insigne du pouvoir politique retrouve ainsi ses anciennes lettres de noblesse. Il reprend sa place d'avant la République auprès des hommes comme marque de gloire et de puissance. Cette place, il ne l'a jamais perdue lorsqu'il se met au service des dieux jouant ainsi un rôle souvent déterminant dans les mythes et les épopées. Plus qu'un fidèle serviteur, le cheval fait figure de véritable compagnon avec lequel les Romains affrontent l'aventure des guerres, des voyages et des parties de chasse, ainsi que l'ultime, celle qui les conduit au royaume des morts.

07/2014

ActuaLitté

Autres langues

Parlons ourdou

Il paraît stupéfiant qu'aucun livre accessible au grand public de langue française n'ait été, jusqu'au présent ouvrage, consacré à l'apprentissage de l'ourdou. Par le nombre de ceux qui le parlent, l'ourdou est en effet la troisième langue du monde (après le chinois et l'anglais) alors que le français se situe vers le dixième rang seulement. En présentant Parlons ourdou, nous poursuivons plusieurs objectifs : - Répondre aux besoins des voyageurs, touristes ou hommes d'affaires, qui s'intéressent au Pakistan en nombre de plus en plus grand. A cet effet, nous avons rassemblé les données les plus importantes sur la situation linguistique et culturelle du pays. - Pour ceux qui cherchent à découvrir l'univers linguistique de l'ourdou, auquel se rattachent les diverses langues de l'Inde du Nord, nous exposons d'une façon suffisamment précise et détaillée les éléments de la grammaire. Ceci permet aux lecteurs de mieux assimiler les phrases de la conversation courante qui font l'objet d'un chapitre distinct. Une attention particulière a été portée aux explications sur l'écriture, la plus grande difficulté de la langue : nous avons toutefois maintenu une transcription figurée qui, jointe à la cassette permettra au lecteur de prononcer correctement. - Pour ceux qui sont amenés à vivre au Pakistan, le livre mettra en outre à leur disposition le vocabulaire de la culture ainsi qu'un lexique français-ourdou de près de 1 500 mots. Les auteurs sont M. ASLAM des services commerciaux de l'Ambassade du Pakistan et Michel MALHERBE, directeur de la Collection à L'Harmattan.

03/1993

ActuaLitté

Guides étrangers

Bali insolite et secrète

Du sable noir aux vertus curatives, la raison pour laquelle il vaut mieux éviter de siffler en arpentant les plages à la nuit tombée, les rizières en terrasses les plus belles et les moins visitées de Bali, un cadeau très particulier à ramener de l'île, un atelier dans lequel les batiks sont teints au moyen de colorants naturels uniques, un lieu où les couples s'adressent aux esprits pour concevoir un enfant, des pigeons jouant de la flûte à Ubud, un village enchanteur dont les toits traditionnels sont faits de bambou, une effrayante rencontre avec les démons les plus redoutés de Bali, l'une des plus impressionnantes expositions d'art urbain au monde, un arbre que l'homme ne peut planter, une ancienne statue vouée à la fécondité promettant "davantage de pénis que la norme", la race bovine la plus mystérieuse du monde, un village de sourds, une réplique en miniature du temple de Borobudur (classé par l'UNESCO), de spectaculaires courses de taureaux, les bateaux de pèche traditionnels les plus étonnants du monde, une merveille architecturale de la communauté chrétienne balinaise, la seule plantation de caoutchouc de Bali datant de l'époque coloniale... Loin des foules et des clichés habituels, Bali garde encore des trésors bien cachés qu'elle ne révèle qu'aux habitants et aux voyageurs qui savent sortir des sentiers battus. Un guide indispensable pour ceux qui pensaient bien connaitre Bali ou pour ceux qui souhaitent découvrir la face cachée de cette île fascinante.

08/2019

ActuaLitté

Critique littéraire

Histoire du livre

C'est avec l'invention du codex, cet ensemble de cahiers de parchemin pliés et cousus succédant au rouleau de papyrus que commence l'histoire du livre, aux premiers siècles de notre ère. Dans la longue tradition médiévale de copie manuscrite, l'irruption de l'imprimerie, grâce à Gutenberg, ne constituera qu'une rupture technique, tant les premiers livres imprimés s'efforceront d'imiter la magnificence des manuscrits. Mais la diffusion du livre ne pourra plus être arrêtée. Stimulé par le développement des universités, il part à la conquête de nouvelles classes sociales, participe au rayonnement de l'humanisme et de la Renaissance, aux batailles de la Réforme et des Lumières. En France, à la veille de la Révolution, 2000 titres sont enregistrés au dépôt légal ; il y en aura 15 000 en 1889. La scolarisation et l'essor des bibliothèques, qui, au XIXe siècle, ont mis le livre à la portée de tous, ne suffisent pas à expliquer une telle croissance. Si l'usage du livre se généralise, c'est aussi parce que les conditions de sa fabrication connaissent les mêmes progrès que le monde industriel. Surtout, un nouveau métier est apparu : l'éditeur, qui chasse, dépiste, découvre le manuscrit, en contrôle la publication et la distribution, relayé par des commis voyageurs et des libraires, présents dans les plus petites villes. Avec plus de 60000 titres publiés en 2007 et 470 millions d'exemplaires vendus la même année, le livre poursuit son essor, bientôt accompagné par celui de nouveaux supports, tel le livre électronique, qui étendront la diffusion de l'écrit.

12/2008

ActuaLitté

Récits de voyage

Itinéraire de Moscou à Ispahan

Cet Itinéraire de Moscou à Ispahan, capitale du royaume perse, fut rédigé par le marchand gost Fédot Afanassiévitch Kotov en 1624. La mission d'acheminer les marchandises de l'Etat russe et de rédiger l'Itinéraire lui fut confiée par le gouvernement de la nouvelle dynastie Romanov aux frais du Trésor. Cette mission participait du développement des relations commerciales entre l'Occident et la Perse qui transitaient par les nouvelles routes de la Moscovie. Le témoignage de Fédot Kotov fait partie des premiers récits de voyage des Européens en Perse, genre qui connut un véritable succès au XVIIe siècle, jusqu'à aboutir aux Lettres Persanes de Montesquieu parues en 1721. Fédot Kotov exprime un point de vue russe sur la Perse qui, comme la Moscovie, connaît une renaissance depuis le XVIe siècle. Cet Itinéraire raconte les terres de la Basse Volga nouvellement conquises par Moscou sur les Tatars, l'univers formidable des côtes occidentales de la mer Caspienne, la traversée du Caucase avec ses princes brigands, le cheminement à travers le plateau iranien avec ses villes fortifiées, ses sanctuaires historiques et ses caravansérails. Enfin, le célèbre Shah Abbas est décrit parmi les splendeurs d'Ispahan, La Moité du Monde, ville qui a inspiré l'urbanisme moderne, décor où se déroulent de nombreuses fêtes politiques et religieuses, séjour qui a fait rêver des générations de voyageurs durant plus de trois siècles. Cet Itinéraire est un document de première main pour la connaissance et l'étude de la Perse du début du XVIIe siècle, mais aussi une invitation au voyage.

02/2021

ActuaLitté

Histoire de France

Les bateaux de l'espoir. Vichy, les réfugiés et la filière martiniquaise

Les bateaux de l'espoir Vichy, les réfugiés et la filière martiniquaise Entre la débâcle de mai-juin 1940 et la fin de l'année 1941, quelque 5 000 hommes, femmes et enfants gagnèrent la Martinique depuis Marseille à bord de cargos, échappant ainsi à l'Europe embrasée. Certains étaient juifs, d'autres républicains espagnols ou socialistes antinazis. Parmi eux, le révolutionnaire Victor Serge, le cinéaste Jacques Rémy ou la romancière Anna Seghers. L'épisode est peu connu, et pourtant cette filière se révéla être une formidable voie de secours. Fort de plus de vingt années de recherches en France, en Allemagne, en République Tchèque, en Amérique du Nord et aux Antilles, dans des archives publiques ou familiales, Eric Jennings raconte cette aventure exceptionnelle. S'intéressant aux questions liées aux migrations et aux luttes anticoloniales, l'auteur examine cette voie d'exil, contemple la traversée, l'arrivée à Fort-de-France et le ré-internement de la majorité des voyageurs par des autorités coloniales inquiètes de cet afflux de migrants. Il retrace également des rencontres, notamment entre des réfugiés et les chantres de la négritude, comme Aimé Césaire. Il explore enfin la clôture de cette route de secours, en insistant sur le rôle des autorités américaines. L'arrivée de réfugiés aux noms à consonance allemande avait fini par alarmer Washington... Les craintes d'aujourd'hui autour d'une potentielle cinquième colonne parmi une masse de réfugiés - et les terribles conséquences de ces craintes sur des opérations de secours - n'ont donc rien de nouveau.

09/2020

ActuaLitté

Histoire internationale

Mythes de l'Orient en Occident

Comment l'Orient, au cours des âges, a-t-il pu envahir une partie de l'imaginaire occidental ? Comment se fait-il que, sans existence géographique certaine, il soit devenu un objet de rêverie et de désir ? Pourquoi cette fascination a-t-elle poussé des Occidentaux à abandonner leur monde originel pour aller se fondre dans cet espace non clos et étranger, voire y disparaître ? Dès les temps les plus lointains, les échanges commerciaux se sont accompagnés de récits de voyages plus ou moins fictifs. Imaginés par des embellisseurs de réalité, ces documents arment les voyageurs et les pèlerins partant pour le Levant ou, même, pour l'Asie lointaine. L'Orient qu'on va visiter est, avant tout, un Orient qu'on a fantasmé. L'orientalisme, qui n'est qu'une des émanations de la séduction de l'Orient, a connu son âge d'or lors de l'expansion coloniale de la France et de l'Angleterre à la fin du XIXe siècle. Il se confond alors, dans l'esprit des Européens, avec une sorte d'exotisme chatoyant. Mais, au moment même où ces empires sont près d'éclater et de disparaître, l'Orient classique jette ses derniers feux ; il est devenu un jeu touristique auquel se prêtent les visiteurs occidentaux comme leurs hôtes "orientaux". Cet ouvrage entend retracer la naissance et le développement de ces mythes persistants, tels le Désert, le Harem, la Femme fatale, le Mysticisme, etc. Il forme ainsi une histoire de l'Orient rêvé par les Occidentaux.

04/2012

ActuaLitté

Histoire internationale

Gengis-Khân

Quel singulier destin que celui de cet éleveur de chevaux, élu gengis-khan - c'est-à-dire khan océanique -, par quelques nomades d'Asie centrale pour mener de traditionnelles opérations de chasse et de razzias ! En vingt ans, il va rassembler toutes les tribus de la Mongolie puis édicter un code de lois qui impose une discipline rigide à la société mongole et qui fera l'admiration des voyageurs occidentaux. A la tête d'une armée remarquablement organisée, il se lance alors dans la conquête de la Chine, et, Pékin à peine tombé entre ses mains, il repart pour dévaster le Proche-Orient. Tandis que les ténèbres s'abattent sur les pays des Mille et Une Nuits, il appelle un taoïste renommé pour qu'il lui enseigne les secrets de la " longue vie " comme si, devenu maître du monde, il voulait conquérir d'autres domaines que ceux que l'on s'approprie par le sabre. " Mes descendants se vêtiront d'étoffes d'or ; ils monteront de superbes coursiers et presseront dans leurs bras les jeunes femmes les plus belles. Et ils auront oublié à qui ils devront tout cela ". Pour une fois, l'homme qui n'avait connu aucune défaite se trompait. Dès le XIIIè siècle, la légende s'empara du forgeron de l'Empire mongol, dont le nom et le mode de gouvernement sont restés synonymes de terreur. Michel Hoang nuance ici ces clichés en montrant que le barbare sanguinaire était aussi un homme d'Etat et que le desposte oriental cachait un stratège de génie.

09/1994

ActuaLitté

Récits de voyage

Anthologie des écrivains de Gulliver

Nicolas Bouvier, Bruce Chatwin, James Crumley, Jim Harrison, Jacques Lacarrière, Jacques Meunier, Redmond O'Hanlon, Hervé Prudon, Salman Rushdie... Quelques noms parmi tant d'autres, pour un exceptionnel panorama de la littérature voyageuse. Quelques noms et une formidable aventure initiée par Michel Le Bris en 1990, avec la création du festival " Etonnants Voyageurs ", à Saint-Malo, puis de la revue Gulliver. " Un jour, parce que j'étouffais dans les modes de l'époque, qu'il me fallait un autre espace, où respirer un peu plus large, je décidai que c'était trop, et qu'il fallait se battre, pour une littérature plus aventureuse, plus voyageuse, ouverte sur le monde, soucieuse de le dire. En rassemblant les petits enfants de Stevenson et de Conrad partout, de par le monde. " Tout grand livre, écrivait Stevenson, est quelque part un récit de voyage. " Nulle école, nul dogme, nulle forme obligée, mais la conviction affirmée que c'est l'épreuve de l'autre, de l'ailleurs, du monde, qui, seule, peut empêcher la littérature de se scléroser en modes, en formes vides. La quête de cette parole vive, portée à incandescence par les artistes, les poètes et les écrivains, en nommant le monde, nous le donne à voir et l'invente, le revivifie. Un lieu, un texte, et le regard croisé d'un(e) inconnu(e) au bout du monde dans le voyage se joue peut-être le retour à une vérité un peu trop oubliée de la littérature : écrire, c'est toujours s'en aller.

05/1999