Recherche

Romain Suerte

Extraits

ActuaLitté

Lettres classiques

Jean diable. Tome 1

A Londres, Grégory Temple, enquêteur de Scotland Yard est désespéré. En dépit de l'aide de James Davy, son adjoint, et de celle de Richard Thompson, son élève, il ne parvient toujours pas à confondre Jean Diable qu'il pourchasse pourtant depuis des années. Une comédienne célèbre, Constance Bartalozzi vient d'être assassinée d'une assez étrange manière, par simple compression d'un point précis au niveau de la gorge. Un crime qu'il attribue à Jean Diable. Après avoir interrogé la femme de chambre de la victime, Temple, n'étant pas plus avancé, décide d'envoyer sa démission. Quelque temps plus tard, apparait du côté de L'Isle-Adam, Henry de Belcamp, fils d'un hobereau installé depuis peu dans un château de la région. Ce fringant jeune homme marque son arrivée de manière particulièrement chevaleresque. Il sauve une jeune fille dont l'attelage s'est emballé. De l'autre côté du Channel, deux brasseurs anglais, qui ont eu un franc succès dans leurs affaires respectives, l'un à Lyon, l'autre à Bruxelles, fêtent leurs retrouvailles dans une taverne à huitres. Le plus amusant et le plus surprenant pour eux c'est que la belle Constance leur avait promis à tous deux le mariage... "Jean Diable" est le premier tome d'un roman fleuve qui en comporte deux. Il est assez difficile de classer ce pavé de 549 pages paru sous forme de feuilleton au départ. C'est à la fois un roman d'aventures, un roman historique, un roman policier et, selon les experts littéraires, l'un des tout premiers thrillers modernes. En effet, les cadavres s'accumulent dans cette sombre affaire et on connait l'identité du serial-killer. En plus de la comédienne, on a droit aux deux brasseurs, puis aux assassins des brasseurs. On retrouve aussi tous les codes du roman-feuilleton classique avec ses chapitres relativement cours et bien fournis en rebondissements. L'ambiance générale est assez proche de celle des "Mystères de Paris" ou des "Mystères de Londres" . Paul Féval semble prendre un malin plaisir à embrouiller son lecteur avec des personnages hauts en couleurs mais qui disposent de plusieurs identités, changent d'aspect ou de milieu social comme de chemise et à le perdre dans un dédale de pistes qui finissent bien autrement qu'il pourrait s'y attendre. En dépit de quelques descriptions qui peuvent sembler un peu longuettes aux lecteurs pressés que nous sommes, c'est un vrai régal que de lire une oeuvre d'aussi grande qualité, à plus d'un siècle et demi de distance. Quelle chance avaient les lecteurs de journaux de l'époque (1862) de pouvoir profiter chaque jour de plumes aussi déliées que celles de Féval, Zévaco, Sue ou Dumas !

02/2023

ActuaLitté

Romans historiques

Le Loup de Sibérie. Le Nouveau Monde

Emma, une fillette de dix ans, découvre par hasard une photo en noir et blanc d'un homme qu'elle ne connaît pas. Sa mère lui apprend qu'il s'agit de son grand-père, Nikolaï Steinberg, mort quelques années avant sa naissance dans d'étranges circonstances. Elle décide alors de lui raconter la vie mouvementée et tragique de ce physicien russe, exilé aux Etats-Unis pour fuir les persécutions dont il a été victime dans son pays natal. Cette histoire emmène le lecteur dans un passionnant voyage qui débute à Moscou dans les années soixante, se poursuit dans l'ancienne RDA au moment de la chute du Mur de Berlin et se termine dans la région de San Francisco au début des années deux-mille. Nikolaï devra surmonter successivement l'antisémitisme régnant dans l'URSS de l'après-guerre, la jalousie d'un rival qui réussira à le faire interner dans un camp de dissidents à l'extrême nord du pays, les conditions de vie dramatiques dans les prisons soviétiques, une évasion rocambolesque en compagnie d'une jeune fille idéaliste et paumée et la cupidité des mafias sibériennes qui le contraindront à l'exil. Le "Loup de Sibérie", surnom attribué à Nikolaï pendant son séjour au goulag, est ainsi amené à se battre jusqu'à ses dernières forces pour survivre dans une fin de vingtième siècle dantesque, porteuse de toutes les utopies et de toutes les abjections humaines. @font-face {font-family : "Cambria Math" ; panose-1 : 2 4 5 3 5 4 6 3 2 4 ; mso-font-charset : 0 ; mso-generic-font-family : roman ; mso-font-pitch : variable ; mso-font-signature : -536870145 1107305727 0 0 415 0 ; }@font-face {font-family : Garamond ; panose-1 : 2 2 8 4 3 3 1 9 8 3 ; mso-font-alt : ??? ? ??? ? ; mso-font-charset : 0 ; mso-generic-font-family : roman ; mso-font-pitch : variable ; mso-font-signature : 647 0 0 0 159 0 ; }p.MsoNormal, li.MsoNormal, div.MsoNormal {mso-style-unhide : no ; mso-style-qformat : yes ; mso-style-parent : "" ; margin : 0cm ; mso-pagination : widow-orphan ; font-size : 12.0pt ; font-family : "Times New Roman",serif ; mso-fareast-font-family : "Times New Roman" ; }.MsoChpDefault {mso-style-type : export-only ; mso-default-props : yes ; font-size : 11.0pt ; mso-ansi-font-size : 11.0pt ; mso-bidi-font-size : 11.0pt ; font-family : "Calibri",sans-serif ; mso-ascii-font-family : Calibri ; mso-ascii-theme-font : minor-latin ; mso-fareast-font-family : Calibri ; mso-fareast-theme-font : minor-latin ; mso-hansi-font-family : Calibri ; mso-hansi-theme-font : minor-latin ; mso-bidi-font-family : "Times New Roman" ; mso-bidi-theme-font : minor-bidi ; mso-fareast-language : EN-US ; }.MsoPapDefault {mso-style-type : export-only ; margin-bottom : 10.0pt ; line-height : 115% ; }div.WordSection1 {page : WordSection1 ; }

03/2021

ActuaLitté

Lecture, écriture

Français CE/CM Quartier libre. Pack en 3 volumes : Lisa disparait dans son écran ; Nathan a des super pouvoirs ; Guide pédagogique

Découvrez les packs découverte Quartier Libre avec 2 albums et un guide pédagogique ! Aborder certains sujets de société avec des élèves de CE/CM n'est pas toujours simple. Comment rendre concrètes des notions d'EMC qui leur semblent généralement abstraites ? Boualem Aznag et Stéphane Grulet ont conçu Quartier libre pour donner du sens à des problématiques sérieuses, susciter une prise de conscience individuelle et collective et permettre aux élèves de transformer des notions d'EMC en actions, en prenant du recul sur les idées reçues et en devenant acteurs de leur propre vie. Quartier libre propose des romans courts qui abordent des sujets d'EMC avec humour, ainsi qu'un guidage pédagogique. Dans ce pack découverte Quartier libre, vous trouverez 1 exemplaire du roman Nathan a des super pouvoirs et 1 exemplaire de Lisa disparait dans son écran (tous deux 32 pages, format 13 x 19 cm), ainsi qu'un guide pédagogique commun de 32 pages. Les histoires proposées dans cette collection, à lire en autonomie ou en collectif, sont proches du quotidien des élèves. Elles mettent en scène une bande de copains attachants, auxquels ils s'identifient facilement, ce qui leur permet de les lire avec plaisir, de comprendre et d'intégrer les notions sous-jacentes plus efficacement. Le guide pédagogique Quartier libre Il vous donne des pistes claires pour : travailler la compréhension générale de chaque roman (qui, quoi, lexique, inférences, traits d'humour) ; étayer et partager sur les problématiques lors de débats collectifs ; aborder des notions d'EMC, s'interroger ; trouver des solutions ensemble et mener des activités concrètes ; réaliser des projets de classe. Une courte interview d'un. e spécialiste permet de cerner les enjeux de chaque sujet abordé. Le roman Nathan a des super pouvoirs Tout le monde met du coeur à préparer le spectacle de fin d'année. Mais, lors des répétitions, Marcel ne peut retenir son rire face à Nathan, malentendant, qui " chante drôle "... Pour que Nathan participe avec plaisir au spectacle, la classe décide de " chanter " en langue des signes. Un récit qui montre comment la classe fait évoluer son projet de ? n d'année pour inclure un enfant handicapé. Le roman Lisa disparait dans son écran Ces derniers temps, Lisa n'est pas comme d'habitude, elle est distante et " étrange ". Ses amis veulent en savoir plus : ils mènent l'enquête et comprennent qu'elle est totalement absorbée par son jeu vidéo. Pas question de rester les bras croisés ! Ils vont tout faire pour la ramener à la réalité. Les jeux vidéo, c'est sympa... Les copains, c'est essentiel ! Un roman qui questionne le repli sur soi et le comportement face aux écrans.

04/2022

ActuaLitté

Littérature étrangère

Living

Living est un roman foisonnant, qui tisse à l'envie plusieurs fils narratifs pour mieux explorer l'inépuisable thème qui le traverse : la mort. Au coeur du livre, il y a le destin de Nito raconté à la première personne. Commencées avant même sa conception, son histoire et celle de ses parents constituent en creux une chronique de l'Argentine des trente dernières années. L'enfance et l'adolescence de Nito, la galerie de personnages qui l'entourent, le rapport fusionnel à la mère, les premiers émois mais aussi la place de la télévision dans le quotidien latino-américain ou encore le choc de la guerre des Malouines y sont admirablement décrits, dans une langue riche, envoûtante. Nito est un enfant à part, né le jour de la mort de Perrin et marqué par la disparition précoce de son père. De ce traumatisme naîtra une passion macabre qu'il canalisera en devenant prédicateur pour un gourou évangéliste. Ensemble, ils finiront par fomenter un délirant projet : faire embaumer les morts de sorte qu'ils puissent rester à nos côtés pour l'éternité. A cette trame narrative vient se superposer un autre récit en italique, qui prendra corps et sens au fil des pages : on y retrouve Nito dans le présent, dialoguant avec des marginaux, d'étranges amis, sur l'art et l'évolution de la société. Commencé comme un roman d'apprentissage moderne, le récit construit par enchâssements évolue vers une fresque à la construction subtile : jouant sans cesse sur les rapports de la fiction et de la réalité et les strates du récit, Martin Caparros bouscule toutes les attentes du lecteur en inversant les équilibres du texte : le récit d'apprentissage devient peu à peu une sorte de biographie contenue dans le roman en train de s'écrire : les circonvolutions de la destinée de Nito prennent tout leur sens lorsqu'elles rejoignent celles de l'Argentine contemporaine, dans un final aussi burlesque que macabre. Délicieusement obscène, admirablement écrit, Living est au fond un grand roman politique, une charge contre l'Argentine des trente dernières années, sa difficulté à affronter un passé extrêmement noir, celui de la dictature, autant que les frasques ultra-libérales de ses dirigeants.

08/2013

ActuaLitté

Sociologie

Enigmes et complots. Une enquête à propos d'enquêtes

Pourquoi, au tournant des XIXe et XXe siècles, observe-t-on tour à tour : le développement du roman policier, dont le coeur est l'enquête, et du roman d'espionnage, qui a pour sujet le complot ; l'invention, par la psychiatrie, de la paranoïa, dont l'un des symptômes principaux est la tendance à entreprendre des enquêtes interminables, prolongées jusqu'au délire ; l'orientation nouvelle de la science politique qui, se saisissant de la problématique de la paranoïa, la déplace du plan psychique sur le plan social et prend pour objet l'explication des événements historiques par les " théories du complot " ; la sociologie, enfin, qui se dote de formes spécifiques de causalité - dites sociales -, pour détermine les entités, individuelles ou collectives, auxquelles peuvent être attribués les événements qui ponctuent la vie des personnes, celle des groupes, ou encore le cours de l'histoire ? La raison en est la conjoncture nouvelle que créent de profonds changements dans la façon dont est instaurée la réalité sociale. C'est à l'Etat-nation, tel qu'il se développe à la fin du XIX° siècle, que l'on doit le projet d'organiser et d'unifier la réalité pour une population et sur un territoire. Mais ce projet, proprement démiurgique, se heurte à une pluralité d'obstacles parmi lesquels le développement du capitalisme, qui se joue des frontières nationales, occupe une place centrale. Ainsi la figure du complot focalise des soupçons qui concernent l'exercice du pouvoir : où se trouve réellement le pouvoir et qui le détient, en réalité ? Les autorités étatiques, qui sont censées en assumer la charge, ou d'autres instances, agissant dans l'ombre, banquiers, anarchistes, sociétés secrètes, classe dominante, etc. ? Ainsi s'échafaudent des ontologies politiques qui tablent sur une réalité doublement distribuée : à une réalité officielle, mais de surface et sans doute illusoire, s'oppose une réalité profonde, cachée, menaçante, officieuse, mais bien plus réelle. Roman policier et roman d'espionnage, paranoïa et sociologie - inventions à peu près concomitantes - sont solidaires d'une façon nouvelle de problématiser la réalité et de travailler les contradictions qui l'habitent. Les aventures du conflit entre ces deux réalités - réalité de surface contre réalité réelle- constitue le fil directeur de l'ouvrage.

02/2012

ActuaLitté

Policiers

Le retournement précédé de Un quart de siècle après

Les héros du roman d'espionnage sont-ils les derniers chevaliers des temps modernes ? Tout en racontant, avec un souci scrupuleux de l'authenticité professionnelle, une histoire où s'affrontent, dans une " triplicité " consommée, les services spéciaux français, soviétiques et américains, et d'où ne sont absents ni le maître-espion, ni le traître, ni le tueur, ni la séductrice, l'auteur du Retournement, loin de tirer les fils de ses héros, les flagelle, les cajole tour à tour comme des êtres de chair, et s'intéresse autant à leur salut éternel qu'à l'anecdote de leur vie et de leur mort. En même temps, il découvre le parallélisme qui existe entre le Renseignement et la Littérature, qui sont, l'un et l'autre, affaire de " romancier ". Car le rapport qui s'établit entre l'officier traitant et son informateur s'apparente étrangement à celui qui unit l'écrivain et son personnage. D'où la réussite exemplaire d'écrivains de race comme Graham Greene, qui ont trouvé dans l'espionnage un monde à la ressemblance intime de leur talent. Il fut un temps où l'espionnage formait un univers à part, réservé à des démons et à des damnés d'élection. Les circonstances historiques font que, à l'heure actuelle, nous y avons presque tous, consciemment ou inconsciemment, un pied. Et c'est un champ riche de signes et de prodiges, de masques et d'icônes, à l'image à la fois du monde contemporain et de l'âme immortelle - peut-être la dernière chance de l'aventure individuelle (et, dans ce sens seulement, chevaleresque) -, sûrement le dernier en date des avatars de l'ambiguïté fondamentale de la liberté. De ce champ, Vladimir Volkoff fait, dans Le Retournement, la métaphysique. Ou, plus précisément, la psychanalyse et la théologie. " Le Retournement, a dit Bernard de Fallois, est au roman d'espionnage ce que Crime et Châtiment est au roman policier. " Si le Rideau de Fer appartient désormais à l'histoire, Le Retournement, ce chef-d'œuvre d'évocation de l'époque, capte l'essence de cette confrontation angoissante et sourde. Cette édition du célèbre roman est précédée d'un texte de l'auteur, Un quart de siècle après, évoquant les circonstances de sa publication.

09/2004

ActuaLitté

Littérature russe

Le voyageur enchanté. Edition bilingue français-russe

Ouvrez une porte sur l'univers de la Russie du XIXe siècle et son atmosphère envoûtante. Grâce à cette collection de textes bilingues, découvrez les plus grands auteurs de la littérature russe au plus près de leur talent, en savourant leurs textes originaux, annotés et expliqués en français. Les traductions françaises, qui retranscrivent fidèlement les spécificités de l'époque et du style de l'auteur, offriront à tous les amoureux de la culture russe l'occasion de profiter pleinement de l'oeuvre et de la langue. Pour la première fois, la collection des classiques bilingues, "Merveilles de la littérature russe", vous propose un roman de Nikolaï Leskov. Retrouvez celui que ses contemporains considéraient comme le plus russe de tous les écrivains russes, à travers un roman d'aventures sillonnant la Sibérie et les steppes méridionales. Le texte, qui a conservé l'ambiance et l'atmosphère de la fin du XIXe siècle, vous fera voyager aux confins d'un récit enchanteur. Un bateau vogue sur les flots du lac Ladoga. A son bord, un étrange passager intrigue les voyageurs. Un colosse en habit de moine. Pour répondre à leur curiosité, il accepte de raconter ses aventures, toutes si incroyables qu'ils ne sauront jamais démêler le vrai du faux. Né serf, puis dresseur de chevaux, vagabond et soldat, Ivan Sévérianitch Flaguine est finalement voué à devenir moine. Ce récit est une sorte de cheminement qui l'y a mené, de son étrange enfance dévote et à travers toute une série d'épreuves — et même trois crimes —, et un questionnement sur le sens de la vie. Tour à tour amusant, effrayant, émouvant et mirobolant, ce roman, qui entremêle le réalisme au fantastique, est l'un de ceux qui expriment le mieux l'esprit de l'oeuvre de Nikolaï Leskov. L'auteur laisse ici découvrir une des facettes admirables de son talent, qui consiste à suggérer, d'une part, le cheminement le plus obscur des âmes, tout en s'attachant avec minutie aux conditions "terrestres". C'est de là que découle la double vertu de ce roman : profondeur et diversité, continuité et fantaisie, en somme, vérité et poésie.

02/2021

ActuaLitté

Littérature étrangère

Les aventures d'Augie March ; Le don de Humboldt

Roman de la dure découverte du monde par un enfant, Les Aventures d'Augie March se déroule d'abord dans les miasmes d'un quartier pauvre de Chicago. Mais pour le jeune Augie, c'est une ville magique où se déploie sa profonde joie de vivre. Son théâtre enfantin, c'est une famille qui se compose d'une mère presque aveugle, d'un frère aîné admiré sans réserve, d'un jeune frère débile mental et de Grandma Lausch, qui veille sur la présence en classe des garçons tout en les envoyant gagner de l'argent. Si Augie commence sa carrière en livrant des fleurs pour les enterrements de gangsters assassinés, il ne vit pas moins en plein mythe : il projette les héros de la grande histoire ; César, Néron, Pierre le Grand, Alcibiade, le roi David ; sur les bootleggers, les parieurs et les trafiquants. Ainsi avance et grandit Augie, qui se laisse bercer par l'existence, charmant, sans projet précis... Roman dont le génie tient au double regard enfant-adulte, Les aventures d'Augie March est un livre joyeux d'hymne à la vie. Le Don de Humboldt met en scène deux écrivains que tout oppose : Von Humboldt Fleisher, poète prodige aux sommets de la gloire littéraire à vingt ans, mort à trente dans la misère, l'alcool et l'oubli. Et son ex meilleur ami, Charlie Citrine, devenu un dramaturge à succès. Mais Citrine est conscient de ses failles : tombé sous la coupe d'un petit gangster, Rinaldo Cantabile, ruiné par un divorce, traqué par le fisc, abandonné par sa maîtresse... Seul peut le sauver un legs imprévu de Humboldt : un synopsis qui devrait devenir un grand film. Ironie de l'histoire, c'est un tout autre scénario, soufflé involontairement par Cantabile, qui permettra à Citrine de recouvrer la fortune et la gloire. Roman picaresque d'une étonnante richesse d'invention, de culture et de réflexion colorée par l'humour, tableau de la vie intellectuelle américaine au XXe siècle, Le Don de Humboldt porte aussi un regard désabusé sur le métier d'écrivain aux Etats-Unis. Le roman, prix Pulitzer 1976, a propulsé Saul Bellow vers les sommets. Nouvelle traduction intégrale de Michel Lederer.

09/2014

ActuaLitté

Littérature française

Le Traité de la Princesse ou la Princesse Maltraitée

Relisant ses lettres à Trebutien (dont l'intégralité paraîtra chez Bartillat en janvier 2012), Jules Barbey d'Aurevilly s'enthousiasme pour cette correspondance "intéressant[e] comme un roman", et plus particulièrement pour les passages de cette correspondance où il est question des amours malheureuses de son éditeur et ami. Pendant près de huit ans, Trebutien fut en effet l'amoureux transi et malmené d'une certaine Louise Trolley, odieux bas-bleu provincial, capricieux et sans coeur, aux yeux sévères de Barbey, qui devient néanmoins peu à peu l'un des personnages centraux de sa correspondance. Des années durant, Barbey, qui se flatte de connaître les secrets du coeur féminin et de posséder à fond la "science de la séduction", "Sardanapale d'Aurevilly", comme il se rebaptise avec une réjouissante forfanterie, dispense à Trebutien des conseils de machiavélisme amoureux, formule des sentences définitives sur les misères de la vanité féminine et les moyens de la mater, et profère des imprécations de plus en plus violentes contre la "damnée et damnante femelle" qui a ensorcelé son ami... Dans une lettre du 4 avril 1857, il lui soumet un projet de publication pour le moins singulier : pourquoi ne rassembleraient-ils pas pour les publier ces fragments épistolaires, qui formeraient, ainsi réunis, la matière d'"un roman épistolaire à un seul correspondant, chose neuve !" ? A défaut du Traité de la princesse que Barbey rêvait d'écrire, un tel "roman épistolaire" aurait donné à voir la Princesse maltraitée, et vengé par là même le malheureux Trebutien des rigueurs de sa cruelle. Trebutien ne donna pas suite à ce projet qui ne dut pas beaucoup lui plaire... Pas plus que le Traité de la princesse, la Princesse maltraitée ne vit le jour. Ce "roman épistolaire à un seul correspondant" demeura, comme tel, inédit, perdu et noyé dans les limbes des Lettres à Trebutien, dont Mathilde Bertrand, maître de conférence à la Sorbonne, a su l'extraire pour réaliser la "rêverie" que Barbey a nourrie et mettre au jour la puissance poétique et comique de ces pages retorses, sincères et rouées tour à tour, innocentes et perverses, pathétiques et ironiques à la fois

01/2012

ActuaLitté

Littérature étrangère

Les Enfants de l'Arbat Tome 1

Premier volet de la trilogie du même nom, Les Enfants de l'Arbat est aussi le premier roman russe contemporain à prendre à bras-le-corps la tragédie stalinienne, en mettant en scène le dictateur lui-même. Il raconte le destin de jeunes Moscovites du quartier de l'Arbat (dans lequel l'auteur était né et avait grandi) dans les années 1930. Sacha est un jeune étudiant brillant, bon communiste, suspecté d'être un ennemi du peuple, il finit par être exilé en Sibérie pour trois ans. Tandis que son destin bascule on suit l'itinéraire de Varia, de Nina, de Charok, qui intègre le NKVD, de l'oncle de Sacha, haut dignitaire du régime incapable de sauver son neveu, et d'autres encore... Rybakov dresse ainsi le portrait de toute la société soviétique, en ces années charnières où Staline consolide son pouvoir. Mais le sujet principal du roman, c'est Staline lui-même. Après avoir suivi les aventures des jeunes gens, on le retrouve régulièrement, et le lecteur pénètre dans sa pensée. Et de sa pensée naissent les drames qui ont influencé les héros du roman, à commencer par les purges au sein de l'appareil communiste ; inévitables, pense-t-il, puisqu'on y conspire contre lui. Ce qu'il y a de remarquable dans ce roman fleuve, c'est la possibilité donnée au lecteur de penser comme le dictateur, avec le dictateur. On finit par croire qu'il a raison, que l'Etat est menacé, qu'il faut agir, sévir, exterminer. Mais, lorsqu'on revient aux jeunes héros de l'histoire, on retrouve sa raison : on voit Sacha, de retour de déportation, condamné à errer de ville en ville, ne pouvant rejoindre Varia, la jeune femme qu'il aime, et qu'il ne retrouvera qu'à la fin dans du troisième tome, pendant la guerre. On voit aussi les malheureux emprisonnés, torturés, les méthodes du NKVD, etc. Les Enfants de l'Arbat est le premier volet de la trilogie du même nom ; La Peur évoque les purges des années 1935-1938 ; Cendre et Poussière, enfin est consacré à la Seconde Guerre mondiale.

06/2017

ActuaLitté

Concours

Alexis Wright, "Carpentaria"

Traduit en plusieurs langues, étudié par de nombreux chercheurs, reconnu pour sa qualité exceptionnelle par le Miles Franklin Award en 2007, roman de résistance et de résilience aborigène, Carpentaria narre et questionne avec intelligence, profondeur, ironie, sensibilité et humour les innombrables tensions politiques et éthiques qui émeuvent les peuples autochtones d'Australie depuis l'invasion des colons britanniques. Poétique, burlesque et onirique, l'histoire épique écrite par l'autrice waanyi Alexis Wright est insufflée d'une voix narrative espiègle qui recrée et s'inspire de l'oralité aborigène autochtone et propulse le lecteur dans un voyage à travers le temps et l'espace, au nord de l'Australie, dans le golfe de Carpentarie, dans la petite ville fictionnelle de Desperance. Entre sécheresse, cyclones et inondations, guerre de la décharge, maire meurtrier, école assimilatrice et mine internationale, les clans rivaux des Midnight et des Phantom survivent et résistent auprès du serpent ancestral qui vit sous leurs pieds. La génération activiste autochtone représentée par Will Phantom et les mécaniciens du bush présidés par Mozzie Fishman ne veut cependant pas que survivre : elle refuse le statu quo et ne supporte plus que leurs terres ancestrales soient blessées et spoliées. Au cours du roman, Elias Smith, un allié blanc, est assassiné ; Will s'attire la foudre de la compagnie minière avoisinante et de son père à cause de son union avec Hope, du clan des Midnight ; le chaos règne jusqu'à ce qu'un feu soit déclenché... Carpentaria est le premier roman aborigène à figurer au tronc commun de littérature à l'agrégation d'anglais. L'esthétique de ce roman polyphonique magistral de 500 pages emporte, bouleverse et élève ; elle requiert aussi curiosité, humilité, patience et concentration. Comprendre son contenu politique nécessite une connaissance de l'histoire coloniale australienne. Cet ouvrage collectif de préparation au concours et de référence sur l'ceuvre contient les outils et références historiques, politiques, linguistiques, anthropologiques et littéraires indispensables à sa compréhension et son analyse. Il s'ouvre sur quelques mots d'Alexis Wright et un poème hommage de l'écrivaine tahitienne autochtone Chantal T. Spitz, puis comprend 17 chapitres de 20 contributeurs français et internationaux qui jettent un éclairage nouveau sur un chef-d'oeuvre du XXIe siècle.

09/2021

ActuaLitté

Thrillers

If We Were Villains

Coupable ou non coupable ? Telle est la question... Oliver Marks termine de purger sa peine de dix ans de prison pour un meurtre qu'il n'a peut-être pas commis. Le jour de sa libération, il est accueilli par l'inspecteur Colborne, l'homme qui l'a mis en prison. Ce dernier prend sa retraite, mais avant cela, il veut savoir ce qui s'est réellement passé il y a dix ans... Au sein d'un groupe de sept jeunes acteurs étudiant l'oeuvre de Shakespeare dans une académie artistique d'excellence, Oliver et ses amis jouent les mêmes rôles sur scène et dans la vie : le héros, le méchant, le tyran, la tentatrice, l'ingénue... Mais lorsque la distribution change et que les seconds rôles remplacent les stars, tout tourne au drame et l'un d'entre eux est retrouvé mort. Les survivants sont alors confrontés à leur plus grand défi d'acteur : convaincre la police, et surtout eux-mêmes, de leur innocence. Le phénomène TikTok enfin traduit en France et bientôt adapté sur Netflix ! " Faisant écho à des romans tels que Le Maître des illusions de Donna Tartt et au théâtre shakespearien, le premier roman de M. L. Rio est une aventure sombre et captivante. Elle nous dresse un portrait complexe de l'amitié, de l'amour et de la trahison. Chaudement recommandé à ceux qui adorent l'oeuvre de Donna Tartt. " Library Journal " Ce roman sur l'obsession vous obsédera jusqu'au lever du soleil. " Kirkus " Il s'agit d'un roman rare et extraordinaire : une description vivante du monde secret des académies, une exploration tendre et déchirante de l'amitié, et un thriller littéraire véritablement époustouflant. Je ne saurais trop vous recommander ce livre et j'ai hâte de lire les prochains romans de M. L. Rio. " Emily St. John Mandel " Une intrigue digne de Shakespeare lui-même... qui se clôt sur un twist stupéfiant. Ceux qui aiment les thrillers littéraires et Donna Tartt vont adorer ! " Booklist " Attention : une fois que vous aurez commencé ce roman, vous ne pourrez plus le reposer. Vous voilà prévenus... " Publishers Weekly

ActuaLitté

Littérature étrangère

La grandeur inconnue

Ce volume se compose de trois parties qui correspondent à chacune des trois activités, littéraire, philosophique et épistolaire, de l'écrivain. Dans la première partie ont été rassemblées des ouvres littéraires : le premier roman de Broch, La Grandeur inconnue, publié en 1933 et seulement réimprimé en 1961. Le personnage central est un jeune savant qui en arrive, comme Broch lui-même, à la suite d'un drame et de l'expérience de l'amour, à douter de l'efficacité de l'instrument logico-mathématique pour saisir la totalité du réel et à reconnaître, à côté, la valeur de l'intuition poétique et mystique comme moyen de connaissance. A la suite de ce roman figurent le début d'un roman inachevé, Filsmann, et deux nouvelles : Le Miroir de la mer et Le Retour de Virgile au pays natal. Dans la deuxième partie, les essais qui ont été rassemblés donnent une idée de l'évolution de la pensée de Broch, depuis son essai de jeunesse : Note pour une esthétique systématique, encore tout plein de l'influence de Schopenhauer et d'une philosophie de la vitalité inspirée par Nietzsche, jusqu'à ses essais de maturité : La vie sans idée platonicienne et Esprit et Esprit du temps où l'on trouve le thème central de la pensée de Broch : la désintégration du système des valeurs, consécutive à l'obscurcissement progressif d'une vision théologique du monde. La troisième partie de ce volume rassemble les lettres de Broch à Willa Muir, traductrice anglaise des Somnambules, qui recueillit l'écrivain chez elle, en Ecosse, quand l'Autriche fut annexée au Reich national-socialiste. Les lettres, qui vont de 1931 à 1940 et ne figurent pas dans le volume de lettres déjà publié, contribuent à préciser la conception que se fait Broch du roman nouveau, dans une période où toutes les valeurs et surtout celle de la littérature sont en question. Elles sont aussi un précieux document des réactions d'un esprit lucide et prophétique devant la montée et le déferlement du national-socialisme. Tous les écrits rassemblés dans ce volume ont donc le mérite de faire connaître des ouvres inédites ou peu connues d'un écrivain et d'un penseur dont l'importance littéraire et philosophique ne cesse de grandir.

03/1968

ActuaLitté

Littérature française

La marchande de simples

Ce roman, terminé le 2 novembre 2018, s'appuie sur un contexte historique réel de l'histoire de la Martinique parfaitement bien décrit et maîtrisé par Monsieur Armand Nicolas, professeur d'histoire. A cet égard, je dois lui rendre un hommage parce que son ouvrage m'a été très utile tout au long de mon roman du point de vue de certains faits et repères historiques. Aussi, dois-je lui adresser mes vifs remerciements, pleins de gratitude. Je dois avouer avoir consacré six ans à l'élaboration de ce roman qui est avant tout un roman d'amour. Mais, c'est également un témoignage de mémoire " longtemps avant l'antan " que je souhaite laisser à mes enfants et petits-enfants. En effet, l'héroïne principale n'est autre que la femme qui a fondé la filiation des Jeanne-Rose, nom mystérieusement matronymique ; un mystère que j'ai pu élucider en élaborant notre arbre généalogique, avec l'aide de mon père et de mon petit frère. Et c'est ainsi que l'idée d'écrire l'histoire de la Dame Jeanne-Rose est née. Au-delà du côté familial, l'objectif de ce livre est de faire découvrir comment une esclave affranchie, mère de cinq enfants, sans famille et sans amis, va réussir à nourrir sa " marmaille ", à se faire respecter dans une société raciste, ségrégationniste... Une société coloniale machiste où la condition de la femme était bafouée, niée et méprisée. Trouver sa place dans un monde esclavagiste que rien ne semble pouvoir atteindre, n'est pas chose aisée. Et pourtant, elle y arrive grâce à sa pugnacité, sa détermination et sa résilience... Elle croit que son travail de tisanière, de guérisseuse peut lui servir de laisser-passer dans le monde opulent des colons blancs. Autour d'elle, une galerie de personnages, à la fois romanesques et authentiques, se montrent représentatifs de la société coloniale martiniquaise en proie à la cruelle division (un peu systématique) des abolitionnistes et des esclavagistes. Pour autant, n'est-ce pas en dépassant ce genre de dichotomie que l'on arrive à faire son chemin ?

04/2019

ActuaLitté

Romans noirs

La deuxième femme

Sandrine ne s'aime pas. Elle trouve son corps trop gros, son visage trop fade. Timide, mal à l'aise, elle bafouille quand on hausse la voix, reste muette durant les déjeuners entre collègues. Mais plus rien de cela ne compte le jour où elle rencontre son homme, et qu'il lui fait une place. Une place dans sa maison, auprès de son fils, sa maison où il manque une femme. La première. Elle a disparu, elle est présumée morte, et Sandrine, discrète, aimante, reconnaissante, se glisse dans cette absence, fait de son mieux pour redonner le sourire au mari endeuillé et au petit Mathias. Mais ce n'est pas son fils, ce n'est pas son homme, la première femme était là avant, la première femme était là d'abord. Et le jour où elle réapparaît, vivante, le monde de Sandrine s'écroule. La deuxième femme est dans la sélection du Prix Landerneau 2020 Et dans la dernière sélection du Prix Maison de la Presse 2020 "Figurant parmi les sept finalistes du Prix Maison de la Presse 2020, La Deuxième Femme est le quatrième roman de Louise Mey. Ce polar psychologique traite avec talent du sujet de l'emprise et de la violence conjugale". France Dimanche " C'est un coup de génie que réalise Louise Mey avec La Deuxième Femme, l'un de ses romans les plus puissants de cette rentrée de janvier. " Causette " Une jeune auteure à suivre " ELLE "Féministe, écrivaine, et auteure attachée aux rapports que les femmes entretiennent avec leur corps, elle décortique dans ses romans, avec une terrible acuité, les mécanismes psychologiques de la violence. " Marie Claire " Manipulations, angoisses et violences conjugales se mêlent avec réussite dans ce thriller psychologique aussi formidable qu'étonnant. " Femme Actuelle " Avec un style incisif, cette jeune auteure de romans noirs aborde la violence conjugale à travers une plongée dans le mécanisme de l'emprise. Vertigineux ! " Version Femina " Bouleversant. (...) Un roman engagé sur l'emprise et la violence conjugales. " Ici Paris " Un roman sombre et douloureux qui aborde avec force des thèmes aussi noirs que la violence, l'emprise et la manipulation". Vaucluse Matin "Au-delà du simple thriller, un roman qui parle du corps des femmes et des violences conjugales". Femmes d'aujourd'hui

01/2020

ActuaLitté

Littérature française

Il faut beaucoup aimer les gens

A quoi tient la vie ? A nos liens invisibles. Nous, inconnus, sommes raccordés sans le savoir. Nos existences se percutent en silence. Eddy, onze ans, découvre une SDF morte dans la rue. Piqué par la curiosité, il fourre dans sa poche un Photomaton qui traînait près d'elle, où deux personnes sourient. Vingt ans plus tard, alors qu'il vide l'appartement de son enfance, Eddy retombe sur ces photos volées. Pour rendre à son inconnue l'histoire qu'il lui a confisquée, il se lance dans une enquête, à la recherche de ceux qui l'ont aimée. Un roman profondément humain et lumineux. A propos de l'autrice Solène Bakowski vit à Paris. Elle a publié sept romans, dont Rue du Rendez-Vous (Plon, 2021, HarperCollins poche, 2022). Portés par une magie douce, ses livres sont une invitation sensible au rapprochement entre les êtres. "Une histoire pleine d'humanité, épicée par des personnages authentiques et touchants". Paris Match " Il faut beaucoup aimer les gens déroule des vies de débrouille, des vies dans l'ombre. L'écriture de Solène Bakowski leur insuffle une splendeur étonnante et les rend à la lumière. C'est clairement le livre le plus réussi de Solène, le plus abouti, le plus romanesque aussi. Il y a une implication supplémentaire, une vulnérabilité, quelque chose de très fort. " Michaël Mathieu, Librairie de Paris " Ce roman m'a transportée par son style enlevé et la qualité de sa narration. " Caroline Drapier, Librairie des Fables (Château-Thierry) " Un style fluide, très agréable à lire où l'écriture fait passer énormément d'émotions, des personnages attachants et touchants que l'on a vraiment l'impression de connaître comme des amis, et que nous sommes tristes de quitter. Profondément humain et altruiste, cela fait du bien dans notre monde actuel. " Laurence Canova, Librairie Canova " Une écriture poétique, juste, musicale, dramatiques, indélébiles, sont une nouvelle fois au Rendez-vous dans ce nouveau roman de Solène Bakowski. Ce roman m'a transportée par son style enlevé et la qualité de sa narration. C'est mon gros coup de coeur de l'été. " Caroline, Librairie Le jardin des fables " Quelle histoire, quelle inventivité. C'est plein de mystère, de magie, de bulles de bonheur. " Sandrine Dantard, Fnac Grenoble

05/2023

ActuaLitté

Littérature étrangère

Conversation à La Catedral

Un chien après lequel on court, tel est le début de ce livre. Dès les premières pages, nous voyons le narrateur se précipiter à la fourrière, dans les faubourgs de Lima, pour récupérer son caniche égaré, et, en fait, kidnappé. Santiago Zavala rencontre là l'ancien chauffeur de son père, le géant noir Ambrosio, devenu maigre et haillonneux. Une sorte de SDF qui désormais nettoie la ville de ses chiens errants pour quelques pièces. Le dialogue de quatre heures entre Zavalita et Ambrosio dans le bar La Catedral forme peu à peu l'axe autour duquel se tisse le réseau complexe des situations et des personnages de ce roman. Car après quelques bières, un flot de paroles surgit entre les deux hommes comme une réponse au silence et à la censure. Conversation à La Catedral n'est cependant pas un roman historique, au sens strict du terme. Ses personnages, les histoires qu'ils racontent, les fragments de vie qu'ils assemblent composent la description détaillée d'un processus moral d'avilissement collectif. Vargas Llosa examine tous les chemins et les détours qui conduisent un pays entier à la soumission ou, pire encore, à la collaboration avec un dictateur. "Si je devais sauver du feu un seul de mes romans, ce serait celui-ci", a dit Mario Vargas Llosa à propos de Conversation à La Catedral. Cette nouvelle traduction rétablit intégralement le texte original, harmonise l'articulation stylistique entre les différentes parties du roman, et offre la version la plus fidèle et la plus récente de ce chef-d'oeuvre.

05/2015

ActuaLitté

Critique littéraire

La Peau de chagrin d'Honoré de Balzac

"La Peau de chagrin est un roman de crise, où se manifeste en grinçant un nouveau mal de vivre. Démonétisées sur la scène historique, les valeurs n'y ont plus de fonction régulatrice. On y voit prospérer cette "pathologie de la vie sociale" qui, de l'intérieur, menace un groupe humain de dissolution. A l'évidence, l'Histoire piétine : elle y est suspendue entre un passé, dont on respire encore "la senteur cadavéreuse", et un avenir, où tout idéal semble par avance flétri. Dans une telle impasse - les ruines ou le chaos -, la vie sociale tourne sur elle-même, en une ronde infernale : la mort guette, à ce jeu dangereux. Solidement ancré dans la réalité, La Peau de chagrin n'est donc pas à proprement parler ce qu'on appelle un "roman d'actualité" : si éblouissante que soit la verve du conteur parisien, son propos dépasse celui d'un journaliste écrivant une chronique de 1830. Pas davantage, ce récit ne quadrille méthodiquement tous les secteurs d'une société en crise, selon le dispositif panoptique que déploie l'enquête réaliste. Hofmannsthal touche juste quand il voit dans cette oeuvre une "rhapsodie débordante d'imagination et de réflexions philosophiques". Car on y trouve une ample exposition du "système" balzacien où l'homme est "considéré comme individu et comme être social". C'est de ce côté-là qu'il faut chercher l'horizon d'un roman dont Balzac n'a pas fait au hasard "la cellule-mère de La Comédie humaine"". Pierre Glaudes.

05/2003

ActuaLitté

Théâtre

Peter Pan ou le garçon qui ne voulait pas grandir

James Matthew Barrie (1860-1937) est né à Kiriemuir, en Ecosse. Il fit ses débuts dans le journalisme et rencontra le succès avec la publication de Old Licht ldylls (1888), un recueil d'histoires inspirées par l'Ecosse de son enfance et les récits de sa mère. Le roman The Little minister (1891) achève de le consacrer comme écrivain. Il publie divers récits, comme Margaret Ogilvy (1896), Sentimental Tommy (1896) et Tommy and Grizel (1900), qui lui assureront une grande popularité. Dans le même temps, il se tourne vers le théâtre : Walker, London (1892), mais surtout Quality Street et The Admirable Crichton en 1902 ou encore Mary Rose en 1920 contribuent au succès de Barrie. Toutefois, c'est grâce à Peter Pan, sa création la plus populaire, que son nom est passé à la postérité. Le personnage apparaît dès 1902 dans le roman Le Petit Oiseau blanc. En 1904, Barrie créé la pièce de théâtre Peler Pan, qui sera reprise chaque année pour Noël avant d'être adaptée aux Etats-Unis. En 1906 l'écrivain publie Peter Pan dans les Jardins de Kensington avant de reprendre une fois encore le personnage dans un roman, Peter et Wendy (1911), la version la plus connue de l'histoire du petit garçon qui ne voulait pas grandir... Oeuvre vouée à l'imagination enfantine, les textes de Barrie sont aussi teintés d'une tristesse qui ne fera que s'accentuer au fil du temps. A tel point que l'on dit de l'auteur qu'il était un Peter Pan vieilli, inconsolé de son enfance...

05/2020

ActuaLitté

Littérature française (poches)

Eugénie Grandet

Eugénie Grandet, jeune héritière, est prisonnière d'un père avare et despotique capable de sacrifier sa vie, et celle de sa fille, à la soif de l'or. Les illusions se heurtent ici à un monde féroce où l'argent ruine tout. Récit de l'obsession d'un homme et de la fidélité d'une femme, ce roman est aussi le portrait d'une petite ville de province où les puissants règnent en maîtres. Eugénie et son père, décrits avec délicatesse et pénétration, sont parmi les personnages les plus frappants de La Comédie humaine. Eugénie Grandet est le roman de l'or symbole de la vie moderne, qui s'incarne dans le Père Grandet. Il représente une époque où, plus qu'en aucun autre temps, l'argent domine les lois, la politique et les moeurs. C'est aussi le roman d'une autre passion, déçue, celle d'Eugénie pour son cousin qui la trahit. D'abord touchante idylle, leur relation se change vite en drame de l'amour trompé. A la fin, Eugénie est devenue comme son père : elle ne vit plus que pour l'argent – quitte à donner aux bonnes oeuvres. Fin banale et dérisoire, pour une femme "faite pour être magnifiquement épouse et mère", et qui mourra sans amour, sans mari, sans enfant, sans famille. Telle est la destinée véritablement tragique de la pauvre Eugénie, victime de deux pères méchants : l'avare Grandet, qui l'a rendue semblable à lui- même, et le Dieu railleur qui l'a couverte d'or, elle qui ne voulait pas de l'or.

ActuaLitté

Littérature étrangère

Bataille de chats. Madrid 1936

Bataille de chats (Madrid 1936) est une tragi-comédie au seuil de la guerre civile espagnole. Le roman se déroule à Madrid où Anthony Whitelands, un anglais expert en peinture espagnole du XVIIe siècle, vient estimer la collection de tableaux d'un duc espagnol. Il découvre dans la cave de la demeure ducale une toile inconnue qu'il attribue d'emblée à Diego Velasquez. Anthony Whitelands va se trouver alors bien malgré lui au centre d'un imbroglio rocambolesque et le jouet d'hommes politiques, hauts fonctionnaires de la police, services secrets espagnols, anglais et soviétiques, car tous soupçonnent le duc de vouloir se défaire de ses tableaux pour fuir à l'étranger et permettre à José Antonio Primo de Rivera, chef de la Phalange, d'acheter des armes. De rebondissement en rebondissement, Bataille de chats (Madrid 1936) appartient au meilleur de Mendoza: un roman impeccablement structuré qui se sert du genre policier et d'espionnage pour parvenir à un large public et ose utiliser le burlesque pour analyser les prémices de la guerre civile espagnole, ce moment précis où toutes les forces antagonistes sont en place, où il n'est plus possible de revenir en arrière, mais où le drame n'a pas encore éclaté. La grande érudition artistique de l'auteur est également au rendez-vous de ce livre où la finesse de l'analyse sociopolitique accompagne discrètement une intrigue haute en couleurs. Bataille de chats (Madrid 1936), prix Planeta 2010, est un roman qui s'adresse aussi bien au grand public qu'à des lecteurs cultivés et raffinés.

02/2012

ActuaLitté

Littérature étrangère

Le Deuil humain

Avec Le deuil humain, qui obtint en 1943 le Prix national de littérature, le Mexicain José Revueltas a donné une contribution exemplaire à ce que l'histoire littéraire ne tarderait pas à désigner comme le trait caractérisant le roman sud-américain : le réalisme halluciné. Le thème du roman, c'est la lutte sans pitié que se livrèrent, au lendemain de la révolution de 1910, les paysans du Mexique, divisés en partisans du Christ-Roi, soutenus par les forces conservatrices du pouvoir, et en révolutionnaires, anciens soldats de Pancho Villa et de Zapata. La région où l'histoire se déroule est celle, d'une pauvreté extrême, que les agriculteurs désertent, menacés tour à tour par la sécheresse et les crues dévastatrices du fleuve qui la traverse. C'est ce dernier bouleversement qui intervient lorsque meurt la petite fille d'un couple de paysans et qu'il s'agit d'aller chercher le curé sur l'autre rive du fleuve... Les eaux n'ayant cessé de monter pendant la veillée funèbre, voilà les personnages du roman, anciens amis ou ennemis dans la lutte révolutionnaire, réfugiés sur le toit de la maison, tandis que les zopilotes - des vautours - attendent le moment de les dévorer. Alors, déjà comme en marge du temps, chacun se remémore les instants les plus brûlants de sa vie. Et, page après page, ils deviennent les figures d'une tragédie archaïque où sont en jeu la faim, la vengeance, le passé du Mexique, et les questions primordiales de la condition humaine : Pourquoi lutter ? Pour quelle justice ? A quelle fin ?

05/1987

ActuaLitté

Littérature étrangère

L'incarnation d'Eddie Twyborn

Dans les semaines qui précèdent la Première Guerre mondiale, sur la côte d'Azur, une riche Australienne est fascinée par la silhouette gracieuse d'une jeune femme, compagne d'un vieux Grec. Le style vigoureux de sa nage, son allure, son regard lui paraissent vaguement familiers. La guerre la contraint à regagner son pays avant que le mystère ait été éclairci. En Australie, un jeune homme qui s'est très honorablement comporté pendant la guerre se place, pour s'éprouver lui-même, comme ouvrier dans un élevage de moutons. Il y mène la vie la plus rude. Il devient l'objet, plutôt choisi que choisissant, de divers désirs sexuels qui le laissent incertain sur son identité. La troisième partie de ce roman, qui projette le lecteur de l'un à l'autre des antipodes, a pour décor le Londres des années trente, et plus précisément une maison de rendez-vous de Chelsea dont la patronne est adorée de ses pensionnaires et de certains de ses visiteurs. Mais elle préserve jalousement son identité. Est-elle sans rapport avec le jeune Australien, avec la vigoureuse nageuse que nous avons déjà rencontrés dans le roman ? Le lecteur s'en rendra compte lui-même. Ce dernier roman de Patrick White, qui vient de publier son autobiographie et se consacre de plus en plus au théâtre, exprime plus férocement que jamais le mélange d'amour et de haine qui le lie à l'Australie, son humour impitoyable et sa conscience inquiétante des ambivalences de la nature humaine.

03/1983

ActuaLitté

Littérature française

La lumière enchaînée

Qui veut comprendre les îles du Ponant aujourd'hui ne peut faire l'impasse sur leur histoire et leur géographie si particulières. Les meilleurs témoignages littéraires sur la vie dans ces petits mondes insulaires entre 1850 et 1950 nous sont offerts par l'écrivain brestois Henri Queffélec (1910-1992). Ce grand connaisseur des « travailleurs de la mer » y situa en effet l'action de six de ses romans les plus célèbres. le personnage principal du roman s'avère être — pour la seconde fois — le phare de la Jument situé au large d'Ouessant, en plein courant du Fromveur. Après le premier roman qui lui est consacré ("Le Phare") où l'on découvre la véritable épopée de son érection entre 1904 et 1911 et les craintes quant à la pérennité du phare sous les coups de boutoir réunis des tempêtes ouessantines et du fameux Fromveur. La Lumière enchaînée raconte donc les nouvelles péripéties — et toujours en contrepoint celles des hommes et des femmes des îles, Molène et Ouessant — qui, après guerre dans les années 1920-30, permettront enfin la consolidation des fondations du phare et le combat quotidien du Service des Phares & Balises — autre héros du roman — pour maintenir, coûte que coûte, la continuité de la lumière rouge au faîte de la Jument... La Lumière enchaînée s'inscrit parmi les grands romans insulaires français du XXe siècle. Il n'était plus disponible en édition simple depuis 40 ans. Nul doute que sa lecture, après celle du Phare, vous passionnera.

11/2016

ActuaLitté

Thrillers

Doubles jeux

Un marchand d'armes est tué par Vincent, un tueur professionnel à Verbier, une célébrissime station de ski des Alpes valaisannes. Le lecteur plonge alors dans un monde de crimes parfaits, perpétrés par Vincent, piégé par la pègre, qui, ne serait-ce que pour survivre, mais pas seulement pour cela, accepte ou ambitionne de se dédoubler avec une rigueur perfectionniste, jusqu'au point où tuer revient à un simple acte chirurgical indolore. Ce lien entre l'ordinaire et l'extraordinaire est réalisé par une série d'événements fortuits où cet ancien haut fonctionnaire international est à la fois contraint et attiré par le monde sinistre du crime organisé, transformant ce père de famille respectable en un trafiquant de drogue et tueur à gages professionnel. Les différentes intrigues de ce roman vous emmèneront dans divers milieux du crime organisé. Sont décrits, avec réalisme et précision, l'organisation, le fonctionnement, les modes opératoires, les armes et autres moyens techniques, la culture du secret et les alliances qui se font et se défont, au gré des opportunités de gains et des risques consentis, sur des "? théâtres ? " régionaux très différents, mais caractéristiques des sociétés en question, telles que vues et vécues par les différentes pègres locales. Le roman, riche en détails techniques et porté par une intrigue orchestrée avec une précision implacable, tire sa force du drame psychologique, des conflits de valeurs et du "? côté obscur ? " qui sommeille en chacun de nous. Un roman qui vous saisit dès le début et ne vous lâche plus.

02/2022

ActuaLitté

Philosophie

L'amour et l'amitié

Ce grand livre posthume d'Allan Bloom part d'un constat anxieux : le lien humain se défait. Non par l'effet de quelque fatalité extérieure, mais simplement parce que nous le voulons ainsi : nous nous voulons de plus en plus des "individus libres et authentiques" , eh bien, nous avons ce que vous voulons, nous avons, au lieu de l'amour ou de l'amitié, des "relations sexuelles" ou des "relations amicales" . Alors le projet d'Allan Bloom est de retrouver la complexité, les triomphes et les échecs - bref, la vérité - du lien humain, amoureux et amical. Comment ? En lui redonnant la parole, par une exploration merveilleusement ample et libre des grandes oeuvres de notre culture, où l'amour et l'amitié ont trouvé leurs expressions les plus splendides, les plus convaincantes - ou les plus troublantes. Rousseau, Shakespeare et Platon sont les trois grandes étapes de cette redécouverte où il nous est finalement montré comment, et en quel sens, la recherche commune et l'amour de la "sagesse" peuvent constituer la plus haute possibilité de l'âme et former le lien humain le plus fort parce que le plus véridique. C'est peu de dire que l'auteur porte légèrement sa science. Il se meut avec autorité et agilité dans l'immense étendue de notre empire intérieur. "C'est un assez beau roman que celui de la nature humaine" , écrit quelque part Rousseau. C'est ce roman-là que nous propose Allan Bloom, et il est plus profondément intéressant et émouvant qu'aucun roman d'amour.

09/2018

ActuaLitté

Poésie

La Maye Tome 4 : Van Eyck et les rivières dont la Maye

"Qu'est-ce qui nous fait tellement aimer une frontière ? ". Ce livre est un roman, ce livre est un poème. Il est écrit en prose, il est écrit en vers. Il s'intéresse à l'histoire, il a le souci de la géographie. Il circule à cheval dans le XVe siècle, il roule en automobile au XXIe siècle. Il franchit la frontière entre la France et la Belgique, la France et la Suisse, voyageant de Lille à Bruges, de Dijon à Bruxelles, sur les routes de l'ancienne Bourgogne. Bref, il ne tient pas pour acquis ni définitif le partage des espaces nationaux dans l'Europe contemporaine. Il désunit les couples, déplace les bornes, rebat les cartes à grandes chevauchées amoureuses. Fil d'or souple unissant entre eux ces morceaux d'histoire dispersés, s'articulent les panneaux du célèbre Agneau mystique peint à Gand par Jan van Eyck. Dans les silences de l'Histoire, les blancs de l'action, les lendemains de conflits, le peintre a laissé monter un hymne choral composé d'amour et d'admiration. A ces moments-là, il est bon que le roman traverse en direction du poème. Après le tome III, L'Embouchure de la Maye dans les vagues de la mer du Nord (Le Castor Astral), ce "roman-poème" a constitue le tome IV du long poème La Maye. Prix Apollinaire, Grand Prix de poésie de l'Académie française, Jacques DARRAS est aussi traducteur de Walt Whitman, William Blake, S.T. Coleridge et Malcolm Lowry (Gallimard/Grasset).

04/2019

ActuaLitté

Littérature française

DU CONTE A LA LITTERATURE suivi de CHEMINS GRAND BOIS

Dans Du conte à la littérature, poétique et subversion esthétique (essai), première partie de cet ouvrage - dont la seconde est un roman -, Jean-Georges Chali démontre la résonance vibratoire du conte, en une analyse qui puise sa source à la fois chez les Kanaks (avec Louise Michel), aux Antilles (avec Lafcadio Hearn, Ina Césaire, Gilbert Gratiant, Frankétienne, Edouard Glissant, Simone Schwarz-Bart, Suzanne Dracius, Dany Bébel-Gysler etc.) et dans l'Océan indien (avec Malcolm de Chazal et Ramesh Ramdoyal), le conte pouvant être perçu comme un puissant égrégore créole de résistance, un agrégat constitué de plusieurs éléments : l'identité, la mémoire, la langue, qui au cours des siècles ont souvent été réactivées ou transformées. Le roman Chemins Grand Bois sonne comme un "Grand réquisitoire ! Il existe des pays où la jeunesse garde toujours les yeux ouverts sur son passé. Ces pays-là ménagent une place de choix à tous ceux dont la seule fonction consiste à courir le relais de leur civilisation. La rue connaît ses mémoires, ses contes, ses histoires. Les mythes habitent la demeure des vieux, et lorsque l'enfant balbutiant épelle son premier mot, un concert d'applaudissements accueille le passage dans son monde" . (Vincent Placoly, Frères Volcans). Comme Zola avec sa première publication, son recueil Contes à Ninon, Jean-Georges Chali a choisi d'avoir recours au conte pour son premier roman, Chemins Grand Bois ; c'est sans doute là, véritablement, la façon pour lui de faire poindre à la fois l'univers du merveilleux et la ferveur de l'engagement politique.

02/2021

ActuaLitté

Littérature française

L'amour au temps des variants

Ce roman est un reflet de l'actualité. A l'heure où, dans les sociétés, l'isolement génère une détresse émotionnelle, l'ouvrage établit un parallèle entre le déroulement de la pandémie et l'évolution des rapports sociaux et affectifs des individus assujettis à ce fléau. La structure narrative de L'Amour au Temps des Variants est née et s'est développée autour de l'interprétation du tableau d'Amedeo Modigliani, Nu Rouge ou "Femme couchée à bras ouverts". Anne, le personnage féminin du roman, est une danseuse classique, elle vit à Rome et ressemble à Jeanne Hébuterne, la compagne du peintre de Livourne. Cette femme possède les deux beautés, l'une intérieure et l'autre extérieure, elle a un regard profond et indéfini, mais elle ne le sait pas. L'analogie entre ces deux femmes n'échappe pas à Gualtiero, un collectionneur d'oeuvres d'art, et François, un anthropologue à la retraite. Anne vit mal l'isolement, elle se sent seule et cherche l'amour en ligne, sa beauté joue un rôle déterminant, malgré ce qu'elle est en plus de son apparence avenante. Le roman est lié entre les variants amoureux et les variants pandémiques, et soucieux de raconter des histoires et de se faire témoin du temps. La pandémie de Covid bouleverse les rapports humains, accentue l'interdépendance des êtres, et souligne leur fragilité. Le bonheur est-il au bout du chemin ? Ou Anne est-elle condamnée à répéter le destin maudit de Modigliani et de sa muse ? Aviva Fried journaliste.

02/2022

ActuaLitté

Littérature française

Une vie ailleurs

Ce roman débute à Beyrouth, se poursuit en Irlande, puis à Paris, pour s'achever en Irlande. A cause d'évènements, parfois tragiques, les personnages de cette histoire s'exilent en Irlande : un chef phalangiste libanais, Boutros Malek, qui a perdu femme et enfant dans un attentat à Beyrouth - un écrivain français, Maxime Gauthier, pour terminer un roman - une artiste peintre anglo-libanaise, veuve, Dina Sanders. D'autres personnages, comme Mrs O'Connell, une vieille irlandaise qui possède un manoir où réside l'écrivain, ou encore l'éditeur de Maxime, se trouvent mêlés à leur histoire. Lors d'une soirée chez des anglo-irlandais, un meurtre se produit : est-il en rapport avec la question libanaises, est-ce une affaire politique, ou non ? Une galerie de peinture parisienne propose à Dina de faire une exposition. Maxime, très attiré par elle, la suit à Paris. Dina y retrouve une tante qui vit la plupart du temps aux Etats-Unis, rencontre d'autres peintres, et un critique d'art russe, héritier d'une histoire familiale extraordinaire, dont elle tombe amoureuse. Puis elle rentre en Irlande où elle s'est installée après la mort de son mari - ainsi que Maxime - avec un nouveau projet d'écriture. Quant à Boutros, il donnera un cours différent à sa vie. Le destin joue-t-il un rôle dans la rencontre de ces personnages si différents les uns des autres ? Ou un lien invisible les relie-t-il, malgré eux ? La fin du récit apporte une solution qui est l'un des coups de théâtre du roman.

02/2023