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Jean-Yves Epailly

Extraits

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Religion

L'Evangile et la religion

L'Evangile et la Religion : un mariage de passion ou un mariage de raison ? Tant que l'on parle de cette relation profonde qui unit le croyant à son Dieu, de l'engagement de Dieu dans l'histoire des hommes culminant dans l'Incarnation, de ce que la Bible nomme l'Alliance, la passion est bien ce qui unit l'Evangile et la Religion depuis que Jésus de Nazareth a annoncé et déployé la Bonne Nouvelle dans une étroite relation à Dieu, son Père. Mais que l'on en vienne à évoquer l'histoire mouvementée de la socialisation du christianisme à partir de l'empereur romain Constantin (IVe siècle), de sa progressive structuration en une institution, voire d'un système, alors apparaissent les tensions et parfois même les contradictions entre Evangile et Religion. Le souffle de nouveauté et de liberté du premier se trouve progressivement contraint et souvent contrarié par les besoins d'ordre, de stabilité, d'identité sociale, de sécurité et de conservatisme de la Religion en tant qu'institution sociale hiérarchique de pouvoir et de savoir, de rites et de dogmes. Ce que l'on peut interpréter comme un affaissement, voire une dégradation, était pourtant nécessaire. Les croyants sont des hommes et, comme tels, ils ne sont pas de purs esprits. L'" incarnation de l'Evangile " était inéluctable. Mais il reste au croyant à apprendre à faire la part des choses et à vivre son christianisme, sa foi, de façon dialectique et harmonieuse. Mariage de passion et de raison : apprendre à vivre sa relation intime à Dieu et aux frères, avec sa marque propre et son originalité, autrement dit sa " religion personnelle ", à travers les adhésions de l'esprit et la participation aux manifestations symboliques que suscitent la communauté des croyants et l'Eglise instituée qui la structure pour lui permettre de vivre et de durer dans la fidélité à l'Evangile.

02/2011

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Histoire de France

La croix, la tiare et l'épée. La croisade confisquée

Le mot de croisade est, de nos jours, plus souvent galvaudé qu’à son tour, de G.W. Bush qui le brandit au lendemain de l’attentat du 11 septembre 2001, comme une menace contre les terroristes à tel gouvernement qui déclare lancer une « croisade contre la fraude fiscale » ou « contre la grippe ». Il a bien évidemment une toute autre résonance dans le monde musulman où il est perçu comme le début d’une lutte armée impitoyable menée par les États chrétiens d’Europe contre l’Islam et où il préfigure l’impérialisme de l’Occident sur la planète et son corollaire, le colonialisme, que l’Europe n’en finit plus d’expier.Pour bien comprendre les enjeux de la question, il faut, selon Jean Flori, revenir à l’origine du mot. Qu'est-ce en réalité qu'une croisade ? Un pèlerinage armé ou une expédition purement militaire de reconquête chrétienne ? L’effet d’un élan populaire spontané et anarchique, ou au contraire une entreprise pontificale mûrement conçue destinée à assurer le triomphe du catholicisme ? Faut-il définir la croisade à partir de ses objectifs initiaux ou de ses transformations ultérieures ?Avec son brio habituel et sa verve jubilatoire, teintés d’une bonne dose d’ironie, Flori bouscule le « politiquement correct ». La croisade serait en fait le produit d’une évolution des idées qui, dans l’Occident chrétien, a peu à peu justifié puis sacralisé certaines guerres et par là-même valorisé moralement et spirituellement ceux qui les menaient. Né en 1095, son concept est directement issu de celui de guerre sainte qui se poursuit indépendamment de lui jusqu’à ce que l’Église romaine tente - et dans une très large mesure réussisse - à « confisquer » la croisade en l’institutionnalisant et à l'utiliser contre des objectifs qui n’ont alors plus guère de rapports avec ses traits constitutifs majeurs. En témoignent cette croisade avant la croisade qu’est la Reconquista espagnole ou ces expéditions des XIIIe-XVe siècles contre les païens des régions baltiques, les « hérétiques » du Languedoc ou les rois et princes chrétiens réfractaires aux décisions pontificales.Un essai d’histoire des idées volontiers polémique en ces temps où éclatent de nouvelles confrontations entre Orient et Occident.Spécialiste internationalement reconnu des croisades et de la chevalerie, directeur de recherche au Centre d'études supérieures de civilisation médiévale de Poitiers, Jean Flori compte à son actif une vingtaine d'ouvrages fondamentaux (Pierre l'Ermite, Fayard, 1999 ; Guerre sainte, jihad et croisade, Seuil, 2002; L'Islam et la fin des temps, Seuil, 2007). Ses trois précédentes biographies chez Payot (Richard Coeur de Lion, 1999; Aliénor d'Aquitaine, 2004 ; Bohémond d’Antioche, 2007) ont été saluées par la critique comme des incontournables.

05/2010

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Policiers

Opération menhirs

Richard s'est donné la mort en laissant un étrange héritage... Sylvie, son épouse. apprend chez le notaire, en compagnie de la première femme du défunt, Amanda, qu'elles se partageront la coquette somme de six millions de livres à la condition impérative de cohabiter une année dans une propriété de Vannes ! Dans le même temps. Pierre. gardien du site de Carnac, est désemparé devant l'inexplicable. Un à un, des menhirs ancestraux disparaissent, sans explication logique ! Le commissaire Terreneuve et le lieutenant Vaslelti ne sont pas au bout de leurs peines ! Qui donc pourrait voler des menhirs et dans quel but ? Ces disparitions ont-elles un lien avec l'arrivée des deux héritières ennemies ? C'est seulement lorsqu'un menhir apparaîtra dans leur jardin que la magie bretonne et l'humour britannique seront au rendez-vous d'une histoire pleine de surprises, d'amour et de suspense !

04/2010

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Histoire de France

E. Face à la Prusse

Cette courte guerre (six mois et demi) se déroula au cours d'un hiver très rude. Elle constitua une dure épreuve pour des garçons, la plupart issus de régions rurales, qui furent soumis à des marches forcées souvent inutiles et à des nuits glaciales où le bivouac était la règle commune. Pauvres conscrits qui n'avaient pu racheter leur mauvais numéro, pauvres mobiles appelés au secours après seulement quelques jours de formation militaire… L'impérialisme, qu'il fût politique ou industriel, était alors le maître mot des Etats dont les rivalités se réglaient dans la violence. La notion d'Europe unie n'était alors pas concevable et il a fallu encore subir deux grands conflits mondiaux pour parvenir à une paix toujours fragile. Après avoir dressé un panorama des pays engagés dans cette guerre, Jean Petit en aborde les différentes étapes. Didactique et très illustré, son ouvrage revient sur une époque que beaucoup d'entre nous déclarent mal connaître. Jean Petit est enseignant retraité et membre actif du Souvenir français. 1870-1871 est son second ouvrage dans cette collection. Le premier, La Der des Der, était consacré à la première guerre mondiale.

01/2010

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Romans de terroir

Queue d'poêlon Tome 2 [EDITION EN GROS CARACTERES

A l'écoute de la brise qui parcourt le Poitou et les provinces voisines, Jean Daniau a enregistré bien des échos qui l'ont touché et qu'il restitue dans ces pages. De la lavandière qui étanche sa soif dans l'onde d'une source au gendarme perspicace, du clochard qui fait sa bonne action en passant par l'amoureux qui perd son rêve un soir de finale de coupe du monde de foot, du chien savant à la chèvre effrontée en passant par la pie voleuse, voici un témoin de plume qui cherche à dire comment on s'aime et on se déteste, comment on respecte et comment on se venge, comment on pleure et comment on rit. En un mot, pourquoi on accepte de vivre parmi les gens et parmi les bêtes de notre terroir.

01/2010

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Romans de terroir

Queue d'poêlon Tome 1 [EDITION EN GROS CARACTERES

A l'écoute de la brise qui parcourt le Poitou et les provinces voisines, Jean Daniau a enregistré bien des échos qui l'ont touché et qu'il restitue dans ces pages. De la lavandière qui étanche sa soif dans l'onde d'une source au gendarme perspicace, du clochard qui fait sa bonne action en passant par l'amoureux qui perd son rêve un soir de finale de coupe du monde de foot, du chien savant à la chèvre effrontée en passant par la pie voleuse, voici un témoin de plume qui cherche à dire comment on s'aime et on se déteste, comment on respecte et comment on se venge, comment on pleure et comment on rit. En un mot, pourquoi on accepte de vivre parmi les gens et parmi les bêtes de notre terroir.

01/2010

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Littérature française

Conte de la lune bleue

Dans le présent ouvrage, Jean Sauvy, ingénieur à la retraite, utilise les notes ethnologiques et sociologiques qu'il a prises au jour le jour, en 1945-46, quand il descendait le Niger en pirogue avec Pierre Ponty et Jean Rouch. D'autre part, puisant dans les fables et les contes africains recueillis lors de cette expédition, il élabore, dans le style de Jean Rouch et de Damouré Zikka, un conte mythico-romantique qui invite le lecteur à suivre les destins croisés d'une jeune Africaine peulh et d'un jeune ethnologue italo-français, chacun d'eux à la recherche de son destin. La jeune Africaine, particulièrement bien dotée par la nature, a du mal à faire admettre par sa communauté l'excellence de sa grâce et de sa beauté, d'une beauté digne d'une gazelle effarouchée et éplorée. Le second, pour résoudre ses problèmes psychologiques, part sur les bords du Niger à la conquête de l'insolite. C'est là que leurs destins se croisent. Au long du récit, après s'être aperçus au détour d'une danse de possession, ils se découvrent à pas lents et s'éprennent l'un pour l'autre. Mais, à la demande de Kosima Farma, ils restent momentanément séparés, en attendant que se lève la lune bleue qui illuminera leur existence, aux carrefour de deux cultures complémentaires.

10/2009

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Pléiades

Oeuvres

"Je m'étudie à disposer par ordre ce que je dis, afin d'en donner plus claire et facile intelligence", écrivait Calvin. Ainsi a-t-on fait dans ce volume, qui voudrait faire redécouvrir ou (soyons francs) découvrir une oeuvre à facettes. Au sommaire, plusieurs sections : Calvin théologien, prédicateur, pédagogue, polémiste, épistolier, associé à la mise en place de structures sociales, économiques ou politiques appelées à se développer pendant des siècles, Calvin "autobiographe" aussi, même si le mot est infidèle à ce que sont vraiment les textes dans lesquels l'homme transparaît derrière le réformateur. Et au-delà de ces facettes, une constante : Calvin écrivain, l'un des créateurs de la langue française classique, l'inventeur d'un art d'écrire qui forme une "rhétorique de la simplicité", le maître d'un style qu'un de ses plus farouches détracteurs qualifiait, à regret, d'"éloquent et admirable", et sans la ravageuse efficacité duquel ses idées n'auraient pas eu l'influence (immense) qu'elles ont exercée sur la société et la culture modernes. Il y a une légende noire de Calvin, le bourreau de Michel Servet, le chasseur de sorcières, l'organisateur de la théocratie genevoise... et il y a la réalité complexe, contrastée, d'un homme qui, par-delà les luttes dont sa vie fut émaillée, voyait la "vraie et certaine sagesse" dans une double connaissance : celle de Dieu, celle de soi. Calvin est né en 1509. Cinq cents ans plus tard, tâchons de lui rendre toute sa complexité.

04/2009

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Littérature française

Lettres à un cousin d'Afrique. Et autres récits

L'auteur aime l'Afrique et il voudrait que tous partagent son sentiment. C'est pourquoi il a imaginé ce dialogue tout simple entre nos deux continents, par l'intermédiaire d'un cousin à lui, parti s'installer, dès la maturité, dans ce que l'on pourrait appeler l'Afrique profonde, celle des baobabs et des gentils sorciers et conteurs. Puisse le lecteur en tirer les enseignements qu'il saura ou voudra y trouver. Quant aux autres récits qui accompagnent ces lettres, qu'ils leur servent d'écho et de complétude.

03/2009

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Religion

Un homme une femme au Paradis. Sept méditations sur le deuxième chapitre de la Genèse

Contemplons notre origine, en ce paradis illuminé par la grâce de l'union de nos premiers parents. Après le péché, ce mystère d'amour ne sera plus qu'un secret presque oublié au fond du cœur humain. Et pourtant, ce secret d'avant la grande rupture de l'histoire humaine, l'Église nous invite à le retrouver, plus encore à le revivre et à en vivre dans le mariage. Secret de grâce et d'amour, le seul don qu'Ève et Adan n'aient pas perdu, la seule puissance de sanctification que le Christ a, non pas fondée, mais confirmée et promue à la dignité sacramentelle. Tel est l'enseignement que proclame l'Église dans la grande bénédiction nuptiale : " Ô Dieu, par qui la femme est unie à l'homme, et par qui la société, ainsi ordonnée dans son principe, est dotée d'une bénédiction qui est la seule à ne point avoir été enlevée, ni par le châtiment du péché, ni par la sentence du déluge. " Quelque chose de la grâce du paradis est parvenu jusqu'à nous : l'union d'Ève et d'Adam s'accomplit en chaque couple de baptisés, et dans leur être conjugal chaque homme et chaque femme sont encore au premier Jour du monde. L'acte premier de l'herméneute est un acte d'humilité devant le texte biblique Sans doute n'avons-nous jamais eu autant besoin des leçons qu'il nous délivre sur l'homme, la femme et leurs rapports. Ce sont quelques-unes de ces leçons que, à la lumière de la foi catholique et à l'aide de la méthode philosophique, nous avons tenté de dégager.

06/2008

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Critique littéraire

La Muse des jardin : Jardins de l'Europe littéraire (1580-1700)

Prix triennal de l'essai Léopold Rosy. Académie Royale de Langue et de Littérature françaises (Belgique). Finaliste du Prix du Parlement de la Communauté française de Belgique, 2003. La Bible a fait de l'Eden un jardin. Rien d'étonnant, dès lors, à ce que cet endroit ait été, pendant des siècles, la cible d'un regret obsédant, qu'on le dépeigne d'habitude comme un lieu de délices et que le thème ait mis au défi une myriade d'écrivains, d'Homère à nos jours. Entre le Moyen âge et le XVIIIe siècle en particulier, nombreux furent ceux qui, stimulés par la redécouverte de l'Antiquité et la science nouvelle, ont entrepris de décrire des jardins, vues de l'esprit comme chez le Tasse et Edmund Spenser, du Bartas, Vondel et Milton, ou lieux réels qu'ont admirés Madeleine de Scudéry, La Fontaine, Martin Opitz, Constantijn Huygens, Louis XIV et Andrew Marvell. Ces pages invitent à visiter quelques-uns des sites les plus prestigieux d'Europe, de l'Italie à l'Angleterre, de la France à l'Allemagne et aux Pays-Bas. En cours de route, on abordera une série de problèmes capitaux de notre passé, lointain ou récent : le rapport de l'art à la nature, l'émergence des genres littéraires, l'influence de la science sur les belles lettres, son mariage parfois malheureux avec la religion ainsi que la persistance de formes et d'idées surannées.

01/2002

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Histoire et Philosophiesophie

Un chimiste au passé simple

Qu'est-ce qu'un chimiste, à la fin d'un énième repas d'anniversaire, peut bien raconter à ses amis et aux amis de sa fille qui, eux, ne sont pas du métier ? La fabrication des grenades artisanales pendant la libération de Paris ? Les mystères des molécules qui programment les amours et les métamorphoses des papillons ? Un procès du permanganate à la Guadeloupe ? L'histoire d'une pilule du lendemain avortée ? Bref, des aventures scientifiques avec des précautions de langage qui s'imposent pour ne pas gâcher la soirée ? Jean Jacques, à l'âge où " la carrière d'un savant " ne réserve plus de surprises, s'abandonne à son goût de l'écriture, de l'anecdote et de la parenthèse.

05/2000

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Littérature française

Le chamane du bout-du-monde

Il y a 20 000 ans, vivait dans les montagnes le clan de la Panthère. Pour avoir violé les lois qui interdisent aux femmes de pénétrer dans les grottes sacrées, Roud le chasseur et Léti aux yeux verts sont chassés de la tribu. Commence alors une longue errance qui, après une descente périlleuse du Grand Fleuve, les amène jusqu'aux rivages de la Grande Eau. Leur arrivée a lieu le jour où le soleil devient noir ! Désormais, pour le peuple de la Côte, Roud le chasseur sera le chamane du Bout-du-Monde. Ce roman d'aventures est l'évocation lyrique d'un âge d'or où vivaient des hommes et des femmes qui nous ressemblent. Ecrit par un préhistorien qui connaît bien cette époque, on y reconnaît les montagnes de l'Ardèche et la côte méditerranéenne ; on y découvre les techniques de chasse et de pêche, la beauté des peintures rupestres et les vastes paysages d'herbes ondulantes parcourus par des troupeaux sauvages.

06/1998

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Romans de terroir

Y a pas d'bon Dieu

Jeannette Auguste, enfant trouvée dans un bénitier, devient la fille adoptive du curé de Sornac (Corrèze). Elle mène une existence pieuse et sage entre Mademoiselle Justine, sœur de l'abbé, et Monsieur Cul-de-plomb, sacristain. Au décès de son " père ", elle entre à l'Hôtel des Trois Marchands comme servante. Elle y rencontre Ernest Laly, coiffeur en tournée, qui l'épouse et l'emmène à la Courtine (Creuse) où il tient salon. Mariage sans amour et sans joie. La guerre de 1914 mobilise Ernest. En 1917, deux brigades russes, travaillées et divisées par la révolution soviétique, sont éloignées du front français et expédiées au camp de La Courtine en attendant leur rapatriement. Les affrontements y deviennent si violents qu'ils se règlent à coups de canon et qu'il faut évacuer la population civile. Mais Jeanne a pris parti. Emportée par un vertige d'amour, elle lie son sort à celui d'un meneur, Grigori Stépanovitch Globa, abandonne mari, enfant, domicile, foi, réputation, s'habille en homme et le suit jusque devant le tribunal militaire. D'une histoire vraie, de cette Manon Lescaut des campagnes, Jean Anglade a tiré un roman plein d'action et de passion.

08/1993

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Religion

Jésuites. Tome 2, Les revenants

Supprimée en 1773 sous la pression de la cour d'Espagne par le pape Clément XIV, la Compagnie de Jésus renaît en 1814 dans une Europe bouleversée par la Révolution française, l'épopée napoléonienne, le triomphe des Lumières et l'émergence de la rationalité scientifique. C'est pourtant dans un climat de restauration monarchique et catholique que ressurgissent d'abord ces "revenants" qui prennent longtemps la tête de la contre-révolution. Jean Lacouture poursuit ainsi et jusqu'à nos jours le récit d'une prodigieuse aventure collective commencée au milieu du XVIe siècle et compose la "multibiographie" de ces "hommes en noir", compagnons et héritiers d'Ignace de Loyola. Si la tonalité de cette deuxième "époque" est différente - plus grave, moins épique, plus dérangeante -, on verra que les personnalités qu'elle met en scène sont largement à la hauteur des flamboyants pionniers des origines. Du père De Smet évangélisant les Indiens d'Amérique à Pierre Teilhard de Chardin, Pedro Arrupe ou Michel de Certeau, les jésuites continuent d'incarner cette avant-garde de l'Eglise, cette compagnie d'élite dont les audaces marquent encore, en profondeur, toute l'histoire de notre civilisation. Jean Lacouture, avec un talent de biographe et d'historien amplement reconnu, clôt ainsi. une oeuvre-épopée dont la critique unanime et d'innombrables lecteurs ont déjà salué l'exceptionnelle réussite.

12/1992

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Littérature française

Proche est la mer

Paul, la cinquantaine, riche à la mort de sa femme Martha de vingt-cinq ans son aînée, est devenu peintre par désoeuvrement, se spécialisant dans la peinture de tout ce que la mer laisse sur le sable. A-t-il été gâté par la vie ? Après ses études de médecine il est prisonnier en 1940, évadé, résistant, torturé. A son retour, il essaiera de lutter, contre la maladie de Martha, contre l'alcoolisme. Martha meurt et il renoue avec son Sud-Ouest natal, les femmes, anciennes ou nouvelles maîtresses, et les souvenirs amers qui le conduisent à un suicide non prémédité.

02/1976

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Critique littéraire

La littérature française du XVIIIe siècle

Le XVIIIè siècle paraît un objet familier. On se réclame volontiers de lui : l'esprit de l'Encyclopédie, l'éloge du savoir, les Droits de l'homme... Ou bien on l'enferme dans quelques images : d'un côté le siècle de la Révolution, de l'autre celui de l'élégance perdue - marquises, jardins, conversation, libertinage. Il faut se méfier de ces représentations hâtives et porter sur ce qu'on nomme " littérature du XVIIIè siècle " un regard plus patient. Cet ouvrage se propose d'abord de dresser un tableau du siècle : le statut qu'il accorde au livre (du jeu de la censure à l'emploi de la ponctuation), les grandes questions qu'il agite, les mythes auxquels il s'en remet, les formes littéraires dont il prolonge l'usage ou celles qu'il invente. Cela suppose que soit reconnue la part d'arbitraire qui accompagne tout discours sur la littérature - non seulement celui qu'on tenait au XVIIIè siècle -, mais le nôtre lui-même qui, pour être " moderne ", n'en est pas moins singulier. De là l'examen de notions aussi communes que celles de siècle ou d'œuvre, ou l'insistance sur les transformations qui ont affecté la lecture des romans philosophiques. Sont également citées les pages d'écrivains d'aujourd'hui qui ont entrepris de réécrire des œuvres du XVIIIè siècle. On y voit, autrement que par des analystes savantes, se renouveler le sens des anciens textes. Ainsi, au-delà des informations qu'il rassemble et de la présentation minutieuse des œuvres, ce livre invite à une réflexion plus large sur la " littérature " et l'usage que nous en faisons.

10/1994

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Poches Littérature internation

Le Regard du dandy

Les nouvelles qui composent Le Regard du dandy ont été écrites sur le vif de 1974 à 1986. Dans chacun de ces dix tableaux intimes, l'auteur, alors au tournant de la trentaine, a cherché à incarner en sa propre personne à Paris, à Rome, à Venise, l'idée qu'il se faisait de cette période " outrageante ". Quelques-uns de ces récits ont toutefois été remaniés, et l'ensemble a été réorganisé, pour la présente parution en Minos, à plus d'un quart de siècle de distance.

04/2009

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Romans de terroir

Le secret de Marie

Entre 1920 et 1945, les destins d'Aline, femme volage qui cherche l'amour auprès d'autres hommes depuis le retour de son mari, mutilé de guerre, de François, son fils romantique et exalté, et de Marie, l'amie d'enfance de François, la femme de sa vie, à qui le bonheur sera interdit...

10/2002

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Ethnologie

LE GRAND METIER. Journal d'un capitaine de pêche de Fécamp, Edition revue, corrigée et augmentée de débats et critiques

"Le grand métier", c'est d'abord la mémoire d'une des professions les plus dures dans les mers les plus cruelles, celles de l'Arctique : Terre-Neuve, Groenland, île aux Ours, mer de Barents... Ce livre relate, dans le détail, la vie de cette unité de soixante volontaires que constitue l'équipage d'un chalutier, hommes d'autant plus rudes qu'ils sont normands et... "à la part" Un livre traversé d'embruns, de glace et de courage, qui éclipse définitivement 1'imagerie un peu désuète de "Pêcheurs d'Islande". Ce témoignage irremplaçable est aussi un livre politique : à la honte des pouvoirs qui se sont succédé, la grande pêche française, jusqu'alors à la pointe de la pêche mondiale, subit une crise si profonde que Fécamp, jadis forêt de mâts, désarme ses navires. Jean Recher, capitaine du dernier chalutier français, le "Vikings", est allé le conduire en Norvège pour y être vendu... et, comme des millions de Français, il pointe au chômage.

09/1999

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Histoire de France

L'aube du Moyen Age. Naissance de la chrétienté occidentale, La vie religieuse des laïcs dans l'Europe carolingienne (750-900), 2e édition

Le siècle carolingien a été court. L'ordre politique et social se disloqua et sombra après 880. Ce naufrage ne peut abolir le projet de société que les clercs avaient élaboré. Dans ce schéma, la religion cimentait toute la construction sociale. Par le baptême reçu dans les premiers mois de la vie, l'enfant devient simultanément fils de l'Église et sujet de l'Empire. Tous apprennent le Notre Père et le Credo, symboles d'adhésion à la foi officielle. Les uns ont reçu la tonsure monastique ou cléricale et renoncé au mariage et au monde. Les laïcs se marient, mais désormais ils doivent choisir leur femme en dehors de leur parenté et la garder quoi qu'il arrive. Les nobles, qui ont reçu une éducation militaire et religieuse plus soignée, comme l'a décrite la princesse Dhuoda, conduisent les affaires du monde et font la guerre. Ces grands échappent à l'autorité de leur curé, qui s'exerce sans partage sur les paysans de sa paroisse. Pour eux, la dîme ; messe et repos obligatoires, le dimanche ; communion aux grandes fêtes après des jours de jeûne et de pénitence. L'évêque, le comte et les missi surveillent la pratique. Les récalcitrants sont soumis à la pénitence publique ou excommuniés. Cet aspect totalitaire et coercitif s'avère le plus déplaisant de la chrétienté carolingienne. Mais les germes d'évolution apparaissent. Le développement du culte des saints et des reliques, des pèlerinages, les premières étapes de la piété mariale, constituent autant d'amorces qui s'épanouiront plus tard. Encore fragiles, mais riches de promesses, les balbutiements d'une spiritualité du mariage, les progrès de la confession, la pratique de la communion plus fréquente, autant de germes d'une piété laïque plus personnelle et plus autonome. La chrétienté carolingienne est bien la mère encore rude de la chrétienté médiévale, qui deviendra plus humaine et plus raffinée. Charlemagne apparaît dans la mémoire des hommes l'idéal du prince catholique et son empire, le modèle de la société chrétienne. Il faut attendre saint Louis, pour que les hommes conçoivent un roi plus chrétien et une société plus évangélique.

02/1997

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Histoire de France

AVANT MEMOIRE. TOME 4, D'un siècle à l'autre

"La troisième chronique d'Avant Mémoire, intitulée La Fauconnier, se situait dans le Paris de Louis XV, continuait sous Louis XVI et s'arrêtait à la veille de la Révolution. Elle relatait l'histoire des soeurs Fauconnier, Madeleine ma lointaine aïeule et Marie-Anne, filles du maître perruquier de la rue des Quatre-Vents. Madeleine avait eu du duc de Gramont une fille naturelle, Cécile, qui fut sa seule enfant. Que devinrent pendant la tempête révolutionnaire les personnages que nous avions rencontrés dans La Fauconnier, parents et alliés, amis et relations ? Je les ai presque tous retrouvés, non sans peine, sous des aspects inattendus dont la juxtaposition compose le tableau d'une société sinistrée. L'actualité politique occupe ici le devant de la scène, reléguant au second plan les péripéties domestiques, tant les grands événements nationaux se sont alors précipités qui se répercutèrent dans les foyers. Cependant une nouvelle génération a grandi. Cécile de Gramont de la Mothe avait épousé Jean Devaux, contrôleur ordinaire des guerres, et de leur mariage étaient nés deux enfants, Charles-Maurice mon trisaïeul et sa soeur Sophie. La longue existence de Charles-Maurice Devaux dit le baron de Vaux, né et mort à Paris, baptisé le 13 avril 1774 à Saint-Eustache et inhumé le 28 février 1856 au Vieux-Cimetière de Neuilly, a été ma plus constante référence tout au long de cette dernière enquête. Elle va, cette enquête, de la Révolution jusqu'au Second Empire et présente en coupes successives, pratiquées dans l'ordre chronologique en suivant les divisions de l'Histoire, les comportements de mes divers personnages au cours des mêmes périodes. Ainsi s'achève le projet d'Avant Mémoire, histoire sociale d'une famille française suivie à Paris pendant trois siècles (1555-1856) dans ses rapports avec son temps." Jean Delay.

03/1986

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Histoire de France

Les ministres de la République, 1871-1914

La surprenante longévité de la Troisième République s'expliquerait-elle par les caractéristiques sociales de ses gouvernants ? D'origine relativement modeste et d'extraction provinciale, leur ascension sociale par les diplômes correspond d'avance aux canons de l'idéologie républicaine. Si les louches tractations financières bien souvent attribuées aux dirigeants politiques relèvent largement du mythe, leur fortune est toutefois bien réelle : elle provient essentiellement de beaux mariages habilement négociés et du parti qu'ils tirent de leur position politique pour effectuer, à coup sûr, les meilleurs placements. Près du peuple, ancrés qu'ils sont dans leurs terroirs, ces hommes ont su accéder à la haute société ; ils assurent ainsi à la démocratie bourgeoise une souplesse sans égale.

01/1982

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Littérature française

Zenith

L'enfant continue de hurler à la mort. J'ouvre la porte, et là, je ressens quelque chose de fort. J'ai ce sentiment de déjà vécu, mais d'un autre point de vue. Je ne suis plus le petit garçon en pleurs, dans la détresse. Je suis l'adulte qui amène avec lui un peu de cette douce lumière du couloir. Je m'assois au bord du lit de Guillaume. Je le prends dans mes bras, il se blottit contre moi. Il se calme, et je réalise que je l'aime. Je l'aime, ce petit, et cette prise de conscience en amène une autre : on peut donc aimer comme son fils un enfant qui n'est pas le sien. Au zénith de sa vie, après des années d'errance dans le sillon d'une adolescence marquée par le suicide de son père, le narrateur est peut-être prêt à apprendre certains secrets de famille. Paradoxe ou coïncidence, c'est une enquête minutieuse menée sur une montre donnée par un collègue, apparemment sans rapport avec son histoire, qui l'aidera à approcher sa vérité intime. Roman d'initiation moderne construit comme une mécanique de précision, Zenith interroge la filiation, le désir de paternité et le mystère des origines.

02/2009

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Littérature française

Oeuvres complètes. Tome 4, Funerum liber et Siluarum liber

Ce quatrième volume est d'abord consacré au genre codifié des Funera. Aux pièces de l'édition d'Utrecht (1541), nous adjoignons les poèmes «politiques» consacrés à l'assassinat de More, aux trépas de Catherine d'Aragon et du dauphin de France, François de Valois, par lesquels Second s'en prend avec virulence à Henri VIII et François Ier. Conformément au genre, le Silvarum liber regroupe des poèmes variés: des juvenilia imitant les dialogues des dieux, des poèmes de circonstance, comme l'Epistola ludicra par laquelle Second prend parti dans l'affaire du divorce de Henri VIII, le genre bucolique avec l'églogue d'Orphée, le long poème allégorique du Palais de la Richesse, le genre difficile du poème à échos, une pièce philosophique sur l'instabilité de la Fortune, et surtout son Epithalamium d'une rare sensualité.

01/2009

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Couple, famille

Le petit Livre du Mariage

Le mariage se célèbre en un jour et se construit toute une vie

05/2006

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Littérature française

Le légendaire de la mer

Par son immensité et son impénétrabilité, la mer a toujours suscité chez l'homme l'angoisse et la peur. Ces sentiments ont, de par le monde, généré des quantités impressionnantes de légendes, de croyances et de superstitions. C'est à l'inventaire de ce vaste sujet que s'est attelé Jean Merrien dans Le Légendaire de la mer. Grâce à sa grande connaissance de l'histoire, de la littérature et de la vie du marin, il a su retrouver à travers les traditions du monde entier, qu'elles soient orales ou écrites, tout ce que l'homme a imaginé concernant ce monde fascinant. Sa " pêche " se répartit donc selon trois grands axes : Les légendes concernant la terre (car la mer, c'est aussi un rivage), les îles, la marée, l'eau de mer et ses utilisations, etc. Les légendes sur la faune, qu'elle soit imaginaire (sirènes, tritons, serpents de mer, etc.) ou bien réelle comme les baleines ou les dauphins. Les légendes, enfin, concernant les marins, les bateaux, la navigation, ainsi que les " mystères de la mer " et autres bateaux-fantômes. C'est ce monde merveilleux, ce voyage à travers le temps et l'imaginaire que nous fait découvrir l'auteur. La mer, à travers son légendaire, unit les hommes, au-delà du temps, des discordes, des idées et des systèmes. C'est là la conclusion en forme d'espoir que tire l'auteur du Légendaire de la mer...

02/2003

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Paramédical

EDUQUER AVEC LES PARENTS. L'action éducative en milieu ouvert, une pédagogie pour la parentalité ?

Comment caractériser et comment situer les pratiques qui se trouvent rassemblées depuis maintenant une quarantaine d'années sous le label de l'action éducative en milieu ouvert ? Née de la critique de l'internat rééducatif, mais aussi d'une recherche de protection dans l'intérêt de l'enfant, l'AEMO, qu'elle soit judiciaire ou administrative, occupe une place à part dans l'histoire professionnelle. Avec beaucoup de précisions, Jean Lavoué en décortique la configuration complexe, qui met en rapport des prescripteurs, des services d'intervention, des professionnels en chair et en os, des familles situées et in fine des enfants ou des adolescents en souffrance (en danger ou en risque de danger). Telle qu'abordée ici, la responsabilisation des parents n'est pas un a priori ni un impératif moral, ni une incantation conjoncturelle contre les incivismes. C'est avant tout le choix motivé d'un référentiel pour l'action, validé par l'expérience professionnelle. A un moment où la parentalité fait l'objet d'une délégation interministérielle à la famille, orientée vers le soutien aux initiatives locales, la parole d'un acteur de la protection de l'enfance est à entendre et à méditer. Composé à partir d'articles rédigés durant une dizaine d'années pour diverses revues institutionnelles, un tel ouvrage s'inscrit en résonance avec l'actualité contemporaine du champ social.

03/2000

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Littérature française

Le Jardin botanique

Dans le jardin botanique, une sorte de réserve naturelle dont la chronique est tenue par un conservateur en chef érudit, méticuleux et passagèrement obsessionnel, se côtoient les derniers spécimens de quelques espèces en voie de disparition, faune et flore, dûment étiquetés, et tout ce petit monde, non moins étrange et menacé d'extinction : Sam, gardien de la ménagerie, un laconique bourru qui cultive le sarcasme, Gertrude, espiègle enjôleuse à la langue pointue, un peintre animalier en quête de modèles, une grappe de chercheurs excentriques : Soskine, fanatique du mimétisme, Dawkins, apôtre de la théorie des gènes égoïstes, Roman, géomètre des migrations, et leurs amis, un musicologue distingué aux manières fanées, un auteur dramatique qui aime prendre les gens au mot... Et puis aux deux pôles de ce champ magnétique où tous s'agitent en pure perte, Clémence et Karl, comme deux planètes contraires, tenant l'ensemble sous leur influence.

04/1988

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Littérature française

Le Protestantisme doit-il mourir ?. La différence protestante dans une France pluriculturelle

Protestants dans les gouvernements de droite (Maurice Couve de Murville) et de gauche (Michel Rocard), protestants dans la haute fonction publique et dirigeants du secteur privé, protestants à l'origine de nombreuses initiatives sociales, protestants co-inventeurs de la France laïque et républicaine, protestants bénéficiant en France d'un capital de sympathisants très supérieur à leur nombre : et pourtant, "le protestantisme" doit-il mourir" ? Sera-t-il la victime de son intégration réussie ? A-t-il rempli sa tâche historique face ç un catholicisme à la fois transformé par le concile Vatican II - "protestantisé", disent certains - et revigoré sous la houlette exceptionnelle de Jean-Paul II ? Description sans concessions des faiblesses du protestantisme français, cet essai de Jean Baubérot est aussi un vigoureux plaidoyer pour un protestantisme dynamique dans la société sécularisée, pour une "différence protestante" assumée et affirmée sans peur dans une France pluriculturelle, pour une recherche oecuménique exigeante face au catholicisme dominant. Un protestantisme vivant ne serait-il pas un modèle positif pour de nouvelles minorités ?

10/1988