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Heine Bakkeid

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Histoire internationale

Histoire du Pakistan de 1947 à nos jours. Un lent cheminement vers l'abîme ?

Né de la partition de l'Empire des Indes en 1947, dans des conditions dramatiques, le Pakistan a connu une histoire chaotique : trois guerres avec son grand voisin indien, dont aucune ne fut gagnée, et une relation avec l'Inde toujours grevée par l'insoluble désaccord sur la question du statut de l'ancien Etat princier du Jammu-et-Cachemire ; une guerre civile qui conduisit à la perte de plus de la moitié de sa population et à la création du Bangladesh, avec un sérieux coup de pouce de l'Inde ; quatre coups d'Etat militaires et une influence dominante de l'armée pendant les périodes civiles qui entretient la ferveur nationaliste interdisant tout véritable changement de cap de la politique du pays ; une performance économique médiocre qui fait du pays un des plus pauvres du monde alors que l'Inde est devenue un des principaux pays émergents ; une relation amour/haine avec les Etats-Unis qui vire aujourd'hui à la haine viscérale dans la population ; une classe dirigeante corrompue et médiocre qui ne recherche que le maintien de ses privilèges ; enfin, la montée en puissance d'un fondamentalisme musulman de plus en plus intolérant qui est le terreau du terrorisme des talibans pakistanais et des autres groupes extrémistes. Le Pakistan est allé de crise en crise sans avoir jamais pu surmonter les contradictions résultant d'une partition mal pensée et mal réalisée. Il est sorti de ces crises à chaque fois plus affaibli. Mais le Pakistan est aussi une puissance nucléaire majeure ; il dépendra de lui qu'une solution acceptable soit trouvée en Afghanistan et, deuxième pays musulman du monde, son évolution pèsera lourd sur le destin de l'Islam. Ou le pays se reprend et retrouve le chemin de la modernité qu'il avait commencé à emprunter au début de son histoire, ou il deviendra effectivement " le pays le plus dangereux du monde ", un Etat paria consumé par la violence.

04/2014

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Sciences historiques

Vivre à Paris de la Restauration à la Belle Epoque

Effectuées de la Restauration à la Belle Epoque, les sept flâneries proposées dans ces pages vous livreront les secrets de plusieurs hauts lieux de la vie parisienne, animés ou désolés : une traversée de Paris en omnibus au lendemain de la révolution de 1830, de la barrière du Trône à la barrière de l'Etoile ; une promenade dans les rues de la Cité bien avant qu'Haussmann ne les mette en pièces et ne travestisse le berceau de Paris en vaisseau amiral de l'administration ; la peinture des très curieux métiers qui hantent la Seine et ses berges en 1868 ; la découverte des Grands Boulevards au temps où le monde entier s'y pressait pour y célébrer leurs fastes et leurs richesses ; une exploration, en 1832, des passages couverts à la recherche des échoppes les plus originales ; un compte rendu nostalgique et enthousiaste de la vie montmartroise, de ses excentriques, de ses bals et de ses artistes, et, enfin, une randonnée mélancolique le long de la Bièvre à Paris, des fortifs au boulevard de l'Hôpital, lorsqu'elle coulait encore, romantique et puante, à ciel ouvert, des tableaux et des esquisses révélant la vraie nature des Parisiens à ces époques. Un atlas en couleurs des vingt arrondissements, travail unique d'un topographe du Second Empire, sera votre guide dans le dédale des rues de l'ancien et du nouveau Paris, au temps où le baron Haussmann donnait le coup de grâce à la capitale encore médiévale pour faire place à la Ville lumière. Plus de 500 photographies et documents, pour beaucoup inédits, illustrent cette nouvelle exploration du Paris disparu, une ville où se côtoyaient les caractères les plus discrets ou les plus extravagants, du bourgeois fêtard au cocher d'omnibus, du provincial grassouillet aux demi-mondaines insatiables, du poète famélique au tailleur pour miséreux des berges de la Seine, une ville encore à échelle humaine !

10/2012

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12 ans et +

American royals Tome 1

Quand les Etats-Unis ont arraché leur indépendance aux Britanniques, George Washington, général en chef des armées américaines, s'est vu proposer la couronne. Et, au lieu d'insister pour que son pays devienne une république... il a accepté ! Deux cent cinquante ans plus tard, c'est donc la maison Washington qui est à la tête de la première puissance mondiale. Comme la plupart des familles régnantes, elle compte une héritière et un fusible, une éventuelle remplaçante. L'une sera la future reine, l'autre est là pour servir son pays, mais seulement au cas où. Béatrice et Samantha savent depuis l'enfance ce que l'on attend d'elles. Mais elles ne sont pas n'importe quelles princesses. Elles sont américaines, et leur pays est né d'une rébellion... A seulement vingt-et-un an, Béatrice, élevée pour régner, a la chance de devenir la première reine du pays, où jusque-là seuls des hommes pouvaient exercer le pouvoir... une réforme du droit de succession a bouleversé son existence, mais son avenir tout tracé devient soudain trop pesant pour elle. Quant à Samantha, elle se soucie peu de briser les règles d'une cour qui se soucie peu de ses incartades - jusqu'au jour où sa soeur est soudain sommée d'épouser l'homme dont elle est tombée amoureuse... Sans oublier Jefferson, le frère jumeau de Samantha, relégué au troisième rang dans l'ordre de succession alors qu'il aurait dû régner, et pris dans une redoutable rivalité amoureuse. Déchirés entre leur devoir et des penchants bien humains, les membres de la famille royale américaine se débattent sous les feux des projecteurs et des réseaux sociaux. Personnages irrésistibles, luttes d'influence et secrets d'alcôve... Une duologie sensible et cruelle qui rappelle la série phénomène The Crown, la modernité en plus. Découvrez, sous la plume de Katharine McGee, les mystères de la famille la plus célèbre de l'Histoire, dont les peines et les drames se jouent sur la plus vaste scène qui soit : le monde.

09/2019

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Ethnologie

Les procès Colonna, Chaïb, Bissonnet. Anthropologie de trois affaires judiciaires

Dans les fictions judiciaires ici recomposées, les témoins ne se souviennent plus qu'en partie de la scène ou manquent à l'appel, les policiers ont de la peine à parler, les expertises ne collent pas, les accusés ne parlent pas assez ou en disent trop. Les avocats doutent. A partir d'un travail d'enquête anthropologique autour de trois affaires judiciaires récentes dont la célèbre affaire Colonna, ce texte, à mi-chemin entre le journal de terrain, le dialogue de théâtre et le récit littéraire, propose d'entrer dans le procès d'assises comme à l'intérieur d'une mise en scène manquant sans cesse son sujet. Recadré de manière singulière, rythmé par des arrêts obsédants dans les lieux traversés par le procès, le cours de l'action – depuis le constat du crime jusqu'au verdict – est donné à voir et à entendre au plus près des absences, des incertitudes, des éventuels débordements. La voix de la narratrice, confondue tour à tour avec celle d'un témoin, d'un avocat, d'un journaliste, d'un accusé, d'un juge, permet de faire vivre chaque scène comme si elle était en train d'avoir lieu tout en faisant surgir, dans la tentative de reconstituer faits et gestes, le décalage grandissant entre les mots et les situations. Déjouant les frontières établies entre les différentes affaires, un cri, un interrogatoire coupé, le silence d'une couverture, l'inquiétude de l'avocat le plus connu de France, parmi autres éléments à peine émergés, sont revisités comme des éléments de premier plan tandis que les mots, page après page, font parler les silences. Le lecteur, suivant les contours changeants d'un manque de visibilité et d'explication, est amené à questionner les évidences, les détails, les malentendus supportés par le procès et à ressentir, en deçà des scènes d'enquête et d'audience rapportées, l'étrangeté de lieux redevenus en apparence ordinaires. Où le drame a-t-il commencé ? Où s'arrête-t-il ?

02/2017

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Littérature étrangère

Poèmes d'amour désespéré

Lorsqu'on lit la poésie de Silvina, on se promène dans un jardin circulaire qui fut celui de son enfance ; c'est le soir, avec ses flammes qui survolent et ses parfums mêlés qui montent de la terre ; c'est l'amour et la mélancolie ; c'est la rivière et ses timbres ; ce sont les couleurs qui s'y reflètent, s'y répètent à peine altérées ; c'est le silence de la sieste et ses murmures ; c'est une transparence palpable, tiède, sensuelle, matière des rumeurs, de l'air, des ombres. Et en réalité on ne lit pas ; le lecteur déambule près de ses songes, comme si le texte, dont il entreprit la lecture, l'avait invité à laisser le livre de côté et à se perdre dans les sentiers d'une lumière intime, où les fleurs, le lierre, les plantes, les arbres, poussent et s'entrelacent à leur guise. Nul n'organise cette nature enchantée, où les mystères s'exhalent des miroirs, guidés à peine par un regard passionné. Ce regard est aussi visionnaire. Borges nous le rappelle dans son introduction : Il y a chez Silvina une vertu qu'on attribue communément aux Anciens ou aux peuples d'Orient, et non à nos contemporains. C'est la clairvoyance ; plus d'une fois et non sans un début d'appréhension, je l'ai sentie en elle. Elle nous voit comme si nous étions en cristal, elle nous voit et nous pardonne. Essayer de la tromper est inutile. Elle et son époux, Adolfo Bioy Casares, furent des amis très proches de Borges, chacun de différente manière et, à ce trio qui s'échangeait des textes, récitait à tour de rôle des poèmes et écrivait de concert des livres, on pourrait ajouter, non seulement Wilcock, le poète de toutes les langues, mais encore Macedonio Fernandez qui, outre l'humour, partage avec Silvina cette façon incroyable d'investir soi-même leur délirante création.

01/1997

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Littérature étrangère

EN CHAIR VIVE. Pages de journal, 1977-1993

" Durer longtemps - écrit Miguel Torga le jour de son soixante-douzième anniversaire -, seule façon de pouvoir efficacement mettre en perspective les hauts et les bas de la vie. De savoir que la raison atteint où elle peut, que les sentiments ont plusieurs facettes, que derrière chaque apparence se cache une inapparence, qu'il est de bons défauts et des vertus mauvaises, que tout est complexe et vain... Certes, celui qui part prématurément laisse de lui un espoir frustré, et celui qui dure s'expose à être une frustration manifeste. Mais ça vaut la peine de courir le risque. Même si l'on échoue complètement, on emporte dans la tombe un inestimable trésor : la soumission à nos limites, la connaissance désabusée de la réalité. Que de choses j'aurais perdues si je n'avais pas tant aimé, tant vu, souffert tant de désillusions, connu tant de controverses, lu tant de livres, et si manquaient à mon expérience émotive et mentale les guerres, les découvertes, les catastrophes auxquelles j'ai assisté ! Durer longtemps. Durer assez pour n'avoir pas de peine à quitter le savoir et la pratique du monde. " Ce long temps " en chair vive " est jalonné par les disparitions de J. Rostand, Chaplin, Brel, Hergé, Sartre, Yourcenar, Dali, Borges, Beckett, Garbo, La Passionara, etc..., dont Miguel Torga écrit les incisifs " tombeaux " ; des régimes s'effondrent, des idéologies se succèdent, des guerres camouflées ou spectaculaires se déroulent, une Europe bancale s'édifie, sous son œil clinicien. Et finit de se réaliser un souhait précocement exprimé (23.3.1942) : " Ce que je demande à la vie, c'est assez de santé pour pouvoir continuer à constituer, avec mes livres, un bon oreiller sur lequel, un de ces jours, je pourrai appuyer ma tête et mourir " : 15 recueils de poèmes, 4 pièces de théâtre, 2 volumes de discours et conférences, 16 volumes de Journal, 2 romans, 94 nouvelles, les 6 jours de sa Création du Monde et un visionnaire Portugal.

01/1997

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Autres éditeurs (F à J)

Nadège et les 7 petits hommes

Qu'elle était mignonne, Nadège, avec ses cheveux noirs comme la nuit... Olivier Dupin s'attaque cette fois au fameux conte des frères Grimm, Blanche-Neige et les sept nains. Nadège, donc... Oui, nous n'avons rien contre les prénoms originaux, farfelus, mais il y a des limites. Disons qu'elle s'appelait... Nadège. Comme ça, ça rime. Nadège, donc, a tout de la vraie Blanche-Neige. Mignonne tout plein, les cheveux noirs, la peau blanche, les joues rouges comme des cerises... Elle vit bien avec son papa et sa chipie de belle-mère (elle s'appelle Kim-Ka et passe son temps à faire des selfies)... Elle va bel bien se retrouver dans une maisonnette vide, elle décide d'y faire... le ménage ! (Si, si, elle est vraiment mignonne, Nadège). 7 petits hommes arrivèrent ensuite. " Etes-vous les habitants de cette maison ? " cria Nadège (elle parlait fort parce qu'elle croyait qu'ils étaient loin. En réalité, ils n'étaient pas loin, mais petits). Alors que les petits hommes partent travailler, la méchante Reine arrive déguisée pour empoisonner Nadège. Elle lui fit d'abord la démonstration de son robot multifonction révolutionnaire. " Incroyable ! " s'exclama Nadège. Et elle acheta le robot ! C'est seulement quand la Reine arriva au château qu'elle se rappela qu'elle n'était pas allée voir Nadège pour vendre un robot, mais pour l'empoisonner. " Tant pis... flemme d'y retourner ". De retour du travail, les 7 petits hommes découvrent Nadège affalée sur le canapé (elle avait mangé la tarte toute entière). Sûrs qu'elle a été empoisonée, ils la déposent dans la forêt. Heureusement, un beau prince qui passait par là (c'est bizarre quand même, un homme seul qui parcourt la forêt en pleine nuit, mais bon...) fit monter Nadège sur son cheval et l'emmena à son château. Coup de foudre. Epousailles. Fin de l'histoire. Nadège n'eut qu'un regret... Elle avait laissé son robot multifonction chez les petits hommes.

11/2022

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Littérature étrangère

La famille royale

" Privé " neurasthénique, Henry Tyler a été embauché par John Brady, cynique homme d'affaires à la recherche de la mythique " Reine des Putes " de San Francisco, dont il entend faire la vedette d'un bordel " virtuel " à Las Vegas. Comme en proie à un sortilège, Tyler se voue corps et âme à une enquête dans les bas-fonds de San Francisco, finit par localiser " la Reine ", une petite femme noire, tombe amoureux d'elle et devient dès lors membre de " la Famille Royale ", une tribu exclusivement composée de prostituées ravagées par le crack et que le Roi Dollar et ses sbires vont s'employer à anéantir. Tyler achèvera sa descente aux enfers en rejoignant les " hobos ", des vagabonds qui sillonnent le pays... Dans une autre vie, Henry a eu un frère, John, un avocat froid et méprisant, évoluant dans les hautes sphères de la société et marié à une Coréenne, Irène, que Henry chérit d'un impossible amour. Les deux frères sont les Caïn et Abel du roman dont les destins se croisent sous le signe des amours contrariées, des femmes perdues, des vies gâchées, des sociétés corrompues... Traquant la moindre bribe d'humanité là où ne semblaient régner qu'ordure et obscénité, Vollmann crée de toutes pièces une psychologie d'un genre nouveau, hantée d'exégèses et de métaphores, d'illuminations et d'autopsies. Sa prose hypnotique fait traverser toutes les antichambres de la société et de l'âme contemporaines avant d'ouvrir les portes du no man's land que parcourent les derniers errants du " cauchemar américain "... Récit d'une ville en perdition, d'un amour impossible, d'un fratricide sans cesse ajourné, La Famille Royale est une fresque éblouissante et affranchie de tout tabou, qui démontre, une fois de plus, que " le grand roman américain " est toujours à écrire à condition, pour l'écrivain, de choisir de confronter l'Amérique à ses pires hantises.

10/2004

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Poésie

Résidence sur la terre

"Dans les années 40, en une période où presque tous les poètes suivaient une voie lyrique sans surprise, il tombe sur une génération sud-américaine stupéfaite, émerveillée ou furieuse, une énorme alluvion de mots chargés de matière épaisse, de pierres et de lichens, de sperme sidéral, de vents du large et de mouettes de fin du monde, une nomenclature de bois et de métaux, de peignes et de femmes, de falaises et de bourrasques, et tout cela nous arrive, comme tant d'autres fois, de l'autre côté du monde, où un poète regarde par-dessus la mer son lointain Chili et le comprend et le connaît tellement mieux que d'autres qui ont le nez dessus. Parce que le Chili des Résidences c'est déjà le monde latino-américain embrassé dans sa totalité par une poésie toute-puissante et c'est aussi la planète entière, la somme des mers et des choses avec, en son centre, un homme solitaire, le vieil homme parmi les ruines d'une histoire qui se dégonfle not with a bang but a whimper, le vieil homme naissant à sa véritable jeunesse, à sa virilité conquise vers après vers, peine après peine, le vieil homme laissant derrière lui le catalogue frénétique des amours et des souffrances, des plongées sans issue dans le magma de l'individu qui réside sur terre comme Robinson sur son île, l'homme Neruda se dresse, enfin libre et nu, il regarde devant lui et il voit un peuple en lutte, il entre dans la guerre d'Espagne comme on entre dans la mer à bout de sueur et de poussière, Pablo peut écrire L'Espagne au coeur, Pablo est déjà parmi les hommes, le Chant Général bat dans son sang, il sait déjà, lui, que nous ne sommes pas seuls, que no man is an island, que nous ne serons plus jamais seuls sur l'île Terre" Julio Cortazar.

04/1972

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Historique

L'enfer est vide, tous les démons sont ici

L'héritier du procès de Nuremberg. Adolf Eichmann est l'un des grands architectes de la " solution finale " mise en place par le IIIe Reich. Après la guerre, celui qui a mis tant d'acharnement à organiser et optimiser l'annihilation des juifsparvient à s'exiler en Amérique du Sud où des agents du Mossad le capturent en 1960. Son procès à Jérusalem, l'année suivante, est un événement historique : pour la première fois, les juifs vont eux-mêmes juger officiellement un de leurs bourreaux. Le monde entier a le regard braqué vers la capitale israélienne et les caméras filment l'ensemble de la procédure, du jamais vu. Au cours d'un procès qui dure huit mois, le récit technique de l'industrialisation de la solution finale et les documents d'archives sont présentés, disséqués, commentés. Cent onze rescapés de la Shoah sont appelés à comparaître, chacun d'eux bouleversant l'auditoire. Ce procès judiciaire d'une forte ampleur médiatique et historique - mais également politique - s'enrichit de débats intellectuels, comme le travail d'Hanna Harendt sur la " banalité du mal ". Dans ces mois difficiles, une leçon d'humanité doit passer. Passera-t-elle par une condamnation à mort d'Adolf Eichmann ? L'exécution de celui qui s'est employé à organiser l'extermination de 6 millions d'êtres humains a-t-elle un sens ? Jeanne Amelot, Shimon Abécassis et Hannah Arendt, tous trois présents en tant que journalistes pendant les audiences, s'interrogent. Nouvelle bande dessinée des auteurs de L'Abolition, L'Enfer est vide, tous les démons sont ici en est le prolongement thématique. La réflexion sur la peine de mort se poursuit et s'insère dans un nouveau cadre historique propice au débat et à la discussion en posant la question des limites. Y a-t-il une exception à l'abolition de la peine de mort pour une société s'il s'agit du pire de ses bourreaux ?

09/2021

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Littérature française

Madame

Dans le grand appartement où elle vit confinée au service de Madame, une femme raconte. Avec une haine teintée de jubilation, elle décrit son servage. Qui est Madame, vieille femme juive rescapée de l'extermination ? Et si la cuisinière était sa fille ? A moins que toutes deux ne soient qu'une seule et même personne. Gisèle Berkman nous donne ici un premier roman vertigineux. Dans le grand appartement où elle vit confinée au service de Madame, une femme raconte. Avec une haine teintée de jubilation, elle décrit son servage, les recettes de cuisine inventées pour complaire à sa patronne irascible. Elle raconte Madame, cette vieille femme qui joue du piano, se rêve en Danielle Darrieux, et tyrannise son employée. La cuisinière note tout. Elle consigne, jour après jour, tout ce quotidien qui l'étouffe. Les jours se traînent tandis que Madame sombre dans la démence. Et les identités s'échangent jusqu'au vertige. C'est comme si la mémoire qui peu à peu se retire de la vie de l'une venait éclaircir les nombreuses questions de l'autre. Qui est Madame, vieille femme juive rescapée de l'extermination ? Et si la cuisinière était sa fille ? A moins que toutes deux ne soient qu'une seule et même personne. Et qui était Monsieur, dont le bureau est interdit d'accès ? Un jour, la cuisinière découvre la photo d'un enfant, le petit Ilia, mort pendant la Shoah, et cette image énigmatique l'obsède, aimante sa vie tout entière. La Shoah, jamais nommée, est le centre obscur autour duquel tout gravite, aussi bien la folie des personnages que le désastre qui s'abat progressivement sur eux. Mais Madame est aussi la chronique d'une émancipation, et celle-ci passe par le langage, par les joies ineffables et amères qu'il procure. Gisèle Berkman nous donne ici un premier roman vertigineux. Le style, la maîtrise de l'écriture et de l'émotion, la gravité du sujet changée en grâce, tout cela fait de Madame un grand texte.

08/2021

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Critique

Le droit du poète. La justice dans l'oeuvre de Victor Hugo

72Normal021falsefalsefalseFRX-NONEX-NONE / Style Definitions / table. MsoNormalTable {mso-style-name : "Tableau Normal" ; mso-tstyle-rowband-size : 0 ; mso-tstyle-colband-size : 0 ; mso-style-noshow : yes ; mso-style-priority : 99 ; mso-style-parent : "" ; mso-padding-alt : 0cm 5. 4pt 0cm 5. 4pt ; mso-para-margin : 0cm ; mso-para-margin-bottom : . 0001pt ; mso-pagination : widow-orphan ; font-size : 10. 0pt ; font-family : "Times New Roman", serif ; } Dans une approche qui envisage toute l'oeuvre dans sa diversité (roman, poésie, dessin, discours), le livre met en perspective la pensée hugolienne de la justice à une époque-charnière, le XIXe siècle, où s'est fondée notre justice moderne en rupture avec celle de l'Ancien Régime. Les études sur la question pénale chez Victor Hugo datent des années 1960, avec les travaux de Paul Savey-Casard. Depuis une vingtaine d'années, les prises de position de l'écrivain contre la peine de mort ou sur les prisons ont suscité un certain nombre d'études (y compris chez les juristes comme Nicolas Dissaux) ou de manifestations culturelles. Sans renier l'importance des questions pénales chez l'écrivain, l'ouvrage les met en perspective dans une vision élargie. D'une part, les combats de l'écrivain sont replacés dans l'histoire de la justice et du XIXe siècle, autour de ce point de bascule radical opéré par la Révolution française. D'autre part, le corpus ne se limite pas aux récits les plus connus de Hugo, ni à ses discours, mais envisage toute l'oeuvre : théâtre, poésie et certains dessins. L'objet du livre est de corriger un certain nombre d'idées reçues et de montrer que l'auteur possédait une connaissance relativement technique du droit ; si la question de la peine de mort demeure centrale dans sa pensée, il s'est également intéressé aux questions civiles, à une pensée générale du "droit" et de la "loi" , tout en proposant une forme inédite d'autobiographie qui anticipe sur les "témoignages" du XXIe siècle.

03/2023

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Comédie romantique et humorist

Dear You L'intégrale

Bienvenue au Peninsula, un palace de rêve au coeur de la ville qui ne dort jamais. C'est là qu'officie Kathleen Dillon, dont la mission, en tant qu'hôtesse d'accueil, est de satisfaire toutes les demandes de ses prestigieux clients. Pour la plupart d'entre eux, elle est transparente - mais pas pour Andrew Blake. Dès son arrivée à l'hôtel, ce magnat de la presse, secret et extrêmement charismatique, semble s'intéresser de très près à Kat. Depuis qu'elle occupe ce poste, c'est la première fois qu'on la remarque. Si elle se sent d'abord flattée, très vite, cette attention soudaine la déstabilise. Il faut dire que les exigences de son nouveau client sont plutôt troublantes... " Tous les ingrédients sont réunis dans sa première saga conçue comme une série addictive, et qui se déroule en sept " actes " comme autant de saisons. (...) Un must de la romance qui rend irrémédiablement accro. Essayez de résister pour voir ! " Le Journal des Femmes "Amour, mystères et hôtel de luxe pour une comédie riche en rebondissements" Coup de coeur libraire " Emily Blaine est passée maître dans l'art d'observer les errements du coeur " AuFéminin "C'est la star made in France" Livres Hebdo "Emily Blaine est la reine de la romance française moderne" LIRE "C'est la star française" Le Parisien "L'étoile montante du roman français" Maxi " La vedette de la romance française " Voici A propos de l'autrice : Révélée par la série phénomène "Dear You" et confirmée par le succès de chacun de ses nouveaux titres, Emily Blaine est devenue, avec plus de 600 000 exemplaires vendus, la reine incontestée de la romance moderne à la française. Bretonne de coeur et parisienne d'adoption, elle envisage l'écriture comme un plaisir et, malgré son succès impressionnant, met un point d'honneur à rester proche de ses lectrices et à ne pas se prendre trop au sérieux.

05/2021

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Histoire internationale

Ileana. L'archiduchesse voilée

La longue vie de la princesse Ileana (1909-1991) est indissociable de l'histoire et de l'indépendance roumaines. Très populaire clans son pays qu'elle revit après un demi-siècle d'exil. très connue en Amérique où elle fut une figure de la Guerre Froide, elle restait ignorée jusqu'à ce jour du public français. Arrière-petite-fille de la reine Victoria, fille du seul Hohenzollern vainqueur en 1918, le second roi de Roumanie Ferdinand le Loyal, et de la célèbre reine tarie, elle fut aussi la soeur préférée de Carol II et la tante de l'actuel roi Michel. Belle et généreuse, guide des scoutes roumaines de l'YWCA, cette amie des moines, partagée entre la mer Noire et le château dit de Dracula dans les Carpates, se révéla une fondatrice d'hôpitaux, une bienfaitrice dès affligés et une patriote indomptable. Epouse d'un archiduc de la Maison d'Autriche apparenté aux Bourbons, mère de six enfants, elle subit l'hitlérisme, la Garde de Fer puis l'Armée rouge et le communisme. Fière et ardente, fréquentant l'élite de chaque camp, du Conducator Antonesco au Staline roumain, Gheorghiu-Dej. quel rôle joua-t-elle ? Fut-elle vraiment la tante rouge du dernier roi, entre naïveté et duplicité ? Artiste, écrivain, éditorialiste et conférencière de talent dans son refuge de la Nouvelle Angleterre, cette orthodoxe fervente, protégée par le président Kennedy, voulut répondre aux aspirations spirituelles de ses nouveaux compatriotes américains. Devenue moniale en Bourgogne, au monastère russe de Bussy-en-Othe, elle fonda aux Etats-Unis le premier couvent orthodoxe anglophone. D'un grand rayonnement, elle y mourut abbesse il y a moins de vingt ans sous le nom de Mère Alexandra. Les lecteurs en quête de spiritualité ou nostalgiques de la Grande Roumanie, les historiens de l'Entre-deux-guerres et des démocraties populaires, les marins et les scouts trouveront en elle une figure féminine de référence.

06/2010

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Histoire de France

La longue traque

Le 23 juillet 1945, deux mois après la capitulation de l'Allemagne hitlérienne, on repêche dans la Seine le cadavre d'un noyé. Il s'agit de Roland Farjon, trente-cinq ans, rejeton d'une puissante famille de Boulogne-sur-Mer (la firme Bagnol et Farjon), apparenté par sa femme au général de Gaulle. Les lettres trouvées sur la berge ne semblent laisser aucun doute : c'est un suicide. Pourquoi Farjon, doué pour le bonheur et promis à un avenir doré, se serait-il suicidé ? Pour échapper à un procès déshonorant. Entré tôt dans la Résistance au sein de l'Organisation civile et militaire (OCM), responsable de l'essentielle région-A qui regroupe plusieurs départements du Nord de la France il est arrêté le 23 octobre 1943, puis s'évade le 10 juin 1944. On lui reproche de s'être mis entre-temps au service de l'ennemi et d'avoir livré des centaines de ses camarades, dont beaucoup ont été fusillés. Mais est-ce bien le corps de Roland Farjon qu'on a repêché dans la Seine ? Des personnalités dignes de foi affirment l'avoir croisé des années après sa mort prétendue. En région A, l'incrédulité est générale. On aurait escamoté le traître, puissamment protégé par ses alliances familiales... Farjon avait-il réellement trahi ? La vague d'arrestations qui décapita l'OCM dans les premiers mois de 1944 n'aurait-elle pas plutôt son origine en région B, autour de Bordeaux où le policier SS Friedrich Dohse, jouant avec une habileté supérieure de l'anticommunisme de certains, réussit à diviser la Résistance, et même à faire recevoir par le général de Gaulle, alors à Alger, deux émissaires porteurs de propositions approuvées par sa hiérarchie ? Si le sujet n'en était grave et douloureux, on pourrait qualifier cette enquête de parfaitement rocambolesque. C'est le cas de dire que la réalité dépasse la fiction. Mais, au-delà du destin personnel de Roland Farjon, ce livre révèle un épisode dramatique, bien éloigné des images pieuses, de l'histoire de la Résistance.

05/1998

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Poésie

Avec quels feux naître sur cour

Un ouvrage qui s'est constitué un peu comme une graine d'arbre que l'on plante, et qu'on a bien du mal à son début à l'imaginer adulte, et en apprécier sa constitution. Un espace où domine le partage, au départ surtout avec soi-même. Ca commence avec modestie, avec des idées, de l'inspiration, des événements, des hommages, de la joie, de l'humour, de l'agacement, et malheureusement parfois la peine, qui donnent autant d'occasions de se parler, voire de s'isoler, de se convaincre, de se relever, de se battre. Bien sûr, au début, on écrit pour soi, puis au fur et à mesure des jours, des mois, des années qui passent, on s'aperçoit de la grande quantité de mots qui se sont associés. Certains textes ont été réservés et utilisés pour transporter des moments d'émotions, l'espoir de faire plaisir, de souhaiter une fête, un anniversaire, d'exposer sa peine et ses regrets, de l'abriter, de se convaincre. La poésie est une forme de rédaction, à l'inverse d'un roman ou d'une biographie, ou d'un policier, qui permet d'atteindre la fin et les conclusions, très rapidement. La poésie oblige aussi souvent à prendre de la distance, pour compléter, développer, voire abandonner et la reprendre plus tard avec l'esprit éclairci. Qui n'a pas de but autre que l'occasion d'offrir des idées, des références, des repères, des façons d'exprimer ? Dans la vie, tout serait toujours bon à saisir. Mais, à se relire, ça donne l'impression d'être vu en transparence. En conclusion, écrire, c'est peut-être la capacité d'atteindre ce que chacun pourrait penser inaccessible, et de mettre des formes à ce qui n'est pas palpable ? S'exprimer avec souplesse et librement. Et surtout fidèle à son titre : Avec quels feux naître sur cour.

07/2021

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Sports

130 ans avec un "patro" de banlieue. La Saint-Georges d'Argenteuil (1884-2014)

Dès les dernières années du XVIIIe siècle les premiers patronages voient le jour au sein de divers ordres religieux à vocation sociale ou enseignante ; cependant les patronages paroissiaux ne se développent que cent ans plus tard avec l'arrivée des Républicains au pouvoir après les élections de 1877 et 1879, et le développement du catholicisme social. Soutenus par le haut-clergé, la part des activités physiques y prend alors une telle importance qu'ils sont un moteur de l'essor de la gymnastique et de la naissance du sport en France. L'histoire de la Saint-Georges en est une bonne illustration. Les débuts du sport dans le nord de l'ex- Seine-et-Oise sont contemporains de celle du Stade Français et du Racing Club de France et c'est bien en cette année 1883 qu'un groupe de modestes concitoyens et ardents patriotes - tous membres de la loge maçonnique - y fondent une société de gymnastique et d'instruction militaire : La Fraternelle Union. Et dès l'année suivante, deux vicaires de la Basilique Saint-Denys y répondent par la création d'un des tout premiers patronages paroissiaux de l'évêché de Versailles. Celui-ci, avec des fortunes diverses, devient une des plus grandes associations sportives de l'ex- Seine-et-Oise entre les deux guerres et reste le fondement même de la paroisse jusqu'au milieu des années 1960. Après la crise de l'Eglise de France il se transforme en une association sportive et culturelle particulièrement active tant sur sa commune qu'au sein de la Fédération Sportive et Culturelle de France à laquelle il reste fortement attaché. Cinq ans après une première édition celle-ci fait le point sur cette évolution . . . ou cette survie ? A travers cette histoire locale, c'est à la fois une page de l'histoire du sport et du catholicisme français que vous êtes invité à tourner.

08/2014

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Royaume-Uni

24 heures de la vie d'Elizabeth II

24 novembre 1992 : lors du banquet donné au Guildhall de Londres en l'honneur de ses 40 ans de règne, Elizabeth II se lève et prend la parole d'une voix légèrement cassée. Ce qu'elle va déclarer, avec une pointe d'humour mais non sans émotion, entre dans l'Histoire : "1992 n'est pas une année dont je me souviendrai avec un plaisir inaltéré (...) Elle s'est avérée être une annus horribilis. J'imagine que je ne suis pas la seule à le penser". Pour la première fois, la souveraine sort de sa réserve et fait une entorse à son célèbre principe "never complain, never explain" . La légende voudrait que cette devise soit née un siècle plus tôt de la bouche de son ancêtre la reine Victoria. Fait historique ou fantasme, c'est une règle à laquelle Elizabeth II est toujours restée fidèle. Jusqu'à ce discours de 1992. Il faut avouer que cette année-là, la couronne a dangereusement vacillé : les déboires conjugaux du prince Charles et de Diana en Une des tabloïds, les divorces du prince Andrew puis de la princesse Anne, l'incendie du château de Windsor, les polémiques autour des revenus de la famille royale... L'institution monarchique est attaquée. Tout comme la reine. Jusque-là, elle avait tout surmonté : la Seconde Guerre mondiale, le décès de son père le roi George VI, le poids de la charge royale, la défiance de la société patriarcale, les crises économiques, les attaques médiatiques. C'est ce destin hors du commun que ce livre entend cerner de plus près et de manière originale. Le destin d'une femme propulsée à 25 ans sur le trône alors qu'elle n'était pas destinée à régner et qui a tout sacrifié pour cette mission divine. Celui d'une famille aussi, les Windsor, dont les drames et les passions fascinent le monde entier.

09/2023

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Histoire internationale

Cortés

"J'ai vécu les armes à la main. J'ai exposé ma personne à mille dangers, j'ai grandi le nom de mon roi, accru son domaine en plaçant sous son sceptre d'immenses royaumes de peuples étrangers que j'ai gagnés moi-même sans recevoir aucune aide, j'ai dû faire face aux obstacles des jaloux qui m'ont sucé le sang jusqu'à en crever comme des sangsues repues... Mais je n'avais pas plus tôt tourné le dos que vous me dépossédiez de tout ce que vous m'aviez donné." A l'automne de sa vie, le conquistador écrit son ressentiment à Charles Quint. Mais l'empereur ne lui répondra pas. C'est que l'homme qui conquiert l'empire des Aztèques en moins de deux ans, après avoir fait ses classes à Cuba et à Saint-Domingue, paraît vite suspect dans une Espagne à peine sortie du Moyen Age. Comment un hidalgo peut-il choisir l'Amérique des Indiens au point de vivre avec eux et d'épouser la belle Malinche, qui lui a appris à parler leur langue et lui a donné son fils aîné ? Les envieux ne se privent pas de rappeler que Cortés avait une épouse espagnole et que celle-ci, à peine débarquée, est morte mystérieusement du mal de madre. Plus grave, sa vision de la christianisation des Indiens n'est pas celle des inquisiteurs. En fait, Cortés, dès qu'il a le pouvoir en main, se bat pour mettre en place une société métisse et économiquement indépendante, qui est aux antipodes de la colonie que veut implanter la vieille Castille. Demi-dieu pour les uns, démon pour les autres, héros ou traître, Cortés porte un regard désabusé sur ses compatriotes. Vivant à la frontière de deux continents qui se rencontrent pour la première fois, il rêve d'être le roi d'un autre monde.

05/2008

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Histoire de France

Marie de Gournay. Itinéraires d'une femme savante

A vingt-cinq ans, Marie le Jars croyait avoir atteint la gloire : Lipse, le plus célèbre érudit du temps, l'avait présentée à toute l'Europe lettrée comme un prodige et reconnu le nom qu'elle s'était donné, Marie de Gournay. A trente ans, elle assurait la première publication posthume des Essais et justifiait ainsi le titre que leur auteur lui avait offert : la Fille d'alliance de Monsieur de Montaigne. Gloire fragile : aux yeux de ses contemporains, une femme peut souffrir et sentir, elle ne saurait penser. Elle persiste pourtant, bien décidée à tenter l'aventure d'une vie hors norme. Les guerres civiles qui ruinent sa famille lui offrent un espace de liberté. Suivant l'exemple des hommes de lettres, elle travaille à se construire un réseau de protecteurs : non sans mal, ni sans échecs, puisque ses espoirs de ligneuse s'effondrent devant la victoire finale d'Henri de Navarre. Du moins devient-elle de plus en plus habile à se mouvoir parmi les soubresauts de la politique. Elle offre sa plume aux souverains, quels qu'ils soient, et à leurs serviteurs : la reine Marguerite, Henri IV, Marie de Médicis, Louis XIII, la marquise de Guercheville, première dame d'honneur de la reine mère, les ministres Villeroy et Jeannin, puis Richelieu. Elle obtient les privilèges d'édition des Essais et de ses propres œuvres. Elle bénéficie d'urne pension royale. Elle s'affirme alors comme femme qui pense, publie ses avis sur la traduction, la langue, la poésie, l'actualité politique et religieuse. On la traite de " femme publique " ou de vieille folle : peu lui importe. Par sa vie, par ses écrits, elle démontre l'égalité des femmes. Sur ce chemin écarté elle rencontre d'autres aventuriers : Théophile de Viau, le poète persécuté dont elle prend la défense, et tous ceux qui ont fait le pari d'explorer l'impensable, les libertins. Avec eux, elle peut enfin rire de la folie du monde.

05/2004

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Romans historiques

Les fantômes de Newbury

Âme forte, Nicolas de Launoy a mis son épée réputée infaillible au service de Mazarin, qui l'envoie en mission secrète auprès de la reine Henriette-Marie d'Angleterre, en grand danger de perdre son trône. Durant ce voyage épique, de Douvres à Oxford, Newbury et Falmouth, il traverse un royaume que déchire la guerre civile où, dans la mélancolie des paysages, la mort masquée de trahison s'embusque aux carrefours. Mais c'est aussi un voyage au bout de soi qu'il entreprend, celui d'un homme que des ombres assaillent. Dès le premier jour en effet, Nicolas devine autour de lui une menace indéfinissable. Doit-il craindre, pour lui-même ? pour la reine dont il devient le chevalier servant ? ou pour Agathe, la presque sorcière au visage ravissant qu'il a laissée en France et quittée sur un malentendu ? Mais pourquoi Agathe, cette farouche qui aime Nicolas sans jamais avoir osé le lui avouer vraiment, laisse-t-elle dériver sa vie dans l'atmosphère délicieuse de la cour d'Anne d'Autriche ? Et que lui veut l'homme sans nom, sans visage, qui semble s'attacher à ses pas ? Enfin, que devient la passion lorsque la distance, le temps, le doute, la cruauté d'une époque guerrière s'allient pour faire obstacle aux retrouvailles de ces amants devenus des fantômes l'un pour l'autre ? Impossible de ne pas se laisser entraîner par la puissance de ce récit, la force des évocations, les rebondissements incessants de cette quête des âmes et des corps. Anne-Marie et Jean Mauduit ont poussé à la perfection une formule qui leur est familière : inscrire une grande aventure romanesque sur une trame historique en tout point véridique. Les Fantômes de Newbury est un superbe roman enlevé, écrit de main de maître, un grand livre plein du fracas des batailles et des tumultes de l'amour.

01/2003

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Généralités médicales

Principes éthiques d'Albert Schweitzer en Afrique. Le respect de la vie

? Les violences faites aux Africains - et de plus en plus par des Africains - posent la question du sens des mutations en cours sur le continent. Elles questionnent la valeur de la vie. Lorsque, dans les années 1950 et 1960, l'élite africaine découvre l'énoncé du docteur Albert Schweitzer selon lequel l'homme noir est un frère cadet du blanc, elle verse des larmes de crocodile au nom d'un antiracisme et d'un antipaternalisme de pacotille. Lorsque, le 31 août 2016, de jeunes Gabonais, certains à peine majeurs, qui viennent d'élire un nouveau président de la République, sont abattus par quelques agents des forces armées de leur pays, personne ou presque ne s'en émeut, au nom de la "non-ingérence", nouvelle argutie d'enrobement de notre démission face au péril moral et à l'exacerbation de la violence d'Etat globalisée. Le silence des intellectuels africains et des "amis" de l'Afrique face au drame qui se vit depuis lors au Gabon et ailleurs sur le continent indique une fissure des liens invisibles qui unissent les êtres humains. La sagesse bantoue désigne ces liens sous le concept d'Ubuntu. Albert Schweitzer y voyait la source du respect de la vie, principe éthique de ré-humanisation de l'homme et de la société. Cet ouvrage n'est pas un traité d'éthique de la vie publique, encore moins une diatribe à l'encontre des fossoyeurs de vies. C'est une modeste réflexion de quelques universitaires africains et européens sur l'idée du "respect de la vie" énoncée en Afrique il y a un siècle par le théologien, philosophe et médecin Albert Schweitzer. Car "[nul] n'a le droit de fermer les yeux et de considérer que puisqu'il s'épargne la peine de le voir, le mal n'existe pas. Que personne ne secoue de ses épaules le poids de sa responsabilité". (Albert Schweitzer, 1923)

09/2018

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Philosophie

Penser l'Islam

Depuis son "Traité d'athéologie", nul n'ignore que Michel Onfray n'est pas l'ami des religions - qu'il considère, en homme des Lumières, comme des maladies propices à la haine, au fanatisme, à la négation des corps. Evidemment, l'Islam ne fait pas exception à cette critique radicale - au contraire. Il a donc accepté, dans ce livre, de répondre aux questions d'Asma Kouar, jeune journaliste algérienne - qui ne le ménage pas. Or, Michel Onfray a lu le Coran. Et il l'a lu de très près. De telle sorte qu'il ne craint pas d'y percevoir - comme dans les autres monothéismes - de fréquentes apologies de la violence et de la guerre. Citant de nombreuses sourates, confrontant les interprétations, il place les musulmans devant la réalité d'un texte qui, à côtés de ces élans sublimes, fait également la part belle à la cruauté, à la haine des femmes, à l'esprit de conquête. Puisque le retour du religieux, en occident, a pris désormais le visage de l'Islam, c'est à celui-ci, à son texte sacré, et aux conséquences de ce texte sacré - voire à ce que d'aucuns tiendraient pour de "l'islamophobie" - qu'il consacre ici sa réflexion. Ce dialogue est suivi par un texte intitulé "Puissance et décadence" - et sous-titré : "essai d'éthologie planétaire". Dans ce texte, porté par un souffle puissant qui n'est pas sans évoquer celui des grandes philosophies de l'histoire à la Toynbee ou Spengler, Michel Onfray médite sur l'Europe et son destin. Car, née chrétienne, l'Europe, selon lui, est entrée dans une phase de décadence irrésistible au profit de la seule force vitale et véritablement guerrière : l'islam. Avec une argumentation très semblable à celle de Michel Houellebecq dans Soumission, Michel Onfray analyse froidement le renoncement européen à ses propres valeurs. Et émet l'hypothèse (promise à de nombreuses polémiques) de son agonie au profit de ceux qui, à l'opposé, sont prêts à mourir pour leur foi.

03/2017

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Littérature française

Le cri du coeur

Maman, "J'ai entendu ton appel au secours. Que puis-je faire pour toi ?" Sa réponse : me sauver la vie ma fille. Ne m'abandonnes pas là. Si je suis obligée de rester ici, je préfère en finir maintenant. Suite aux supplications de ma mère de ne pas finir ses jours dans cette Institution de retraite au milieu de gens inconnus, souvent déstabilisés, désorientés, le regard perdu à se demander comment ils ont pu en arriver là et qu'est ce qu'ils ont bien pu faire pour mériter de terminer leur vie dans la solitude et l'ennui, seuls désespérément seuls. J'ai pourtant tout entendu. On m'avait dit lorsque j'avais à peine l'intention de prendre maman chez moi et de m'en occuper : "Vous allez faire comment ? Pour votre maman il n'y a plus rien à faire à 91 ans et dans un tel état de dépendance"... L'avis de maman différent : "ne doutes pas de tes capacités pour t'occuper et prendre soin de moi ma fille, ce n'est pas la première fois et j'étais en bien meilleure santé. Il faut dire quelle à une force de caractère exceptionnelle, une volonté de fer et un courage à toute épreuve. "Tant qu'il y a la vie, il y a de l'espoir" ! "Ecoutez votre coeur" si vous avez décidé envers et contre tous de vous occupez d'un proche dépendant. Si vous pensez lui apporter votre soutien et un peu de bonheur, n'hésitez pas... Notre histoire est une histoire comme on en voit tous les jours. J'écris aussi pour tous ceux qui ont le coeur en peine et qui souffrent. Ce sont leurs difficultés que j'évoque dans ce manuscrit. Soigner leurs blessures affectives, c'est tellement important. On ne peut pas s'en sortir seul. Sans tendresse, sans affection, sans amour.

04/2015

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Sorcellerie

Les Secrets de Marie Laveau

Au cours des dernières décennies, notamment avec sa mise en lumière dans la pop culture, Marie Laveau a fait couler beaucoup d'encre et provoqué énormément de passion à travers le monde. Après tout, comment cette reine du vaudou puissante de la Nouvelle-Orléans, tantôt protectrice de la veuve et de l'opprimé, tantôt prêtresse satanique organisant des rituels macabres, pourrait-elle laisser indifférent ? Dans Les Secrets de Marie Laveau, Oncle Ben explore et dévoile les secrets de cette figure mystique en démêlant le vrai du faux sur son histoire et sa magie. Cet ouvrage s'adresse tous ceux et celles qui souhaitent honorer et débuter leur pratique dévotionnelle et magique avec celle que l'on appelle, aujourd'hui encore, la "Reine de la Nouvelle-Orléans" . Vous y découvrirez comment l'honorer et réaliser un autel en son nom, comment l'invoquer pour l'amour, l'argent, la protection, et développer un lien fort avec son esprit. Prières, charmes, grigris, recettes d'encres, d'huiles, de poudres, rituels... la grande prêtresse vaudoue n'aura plus aucun secret pour vous ! A propos de l'auteur : Oncle Ben est connu aussi sous le nom d'Antinoüs Seranill. Il est l'initié de John Highland dans plusieurs traditions telles que la Minoan Brotherhood, la NYWT et l'Espiritismo. En automne 2014, il étudie et apprend le Hoodoo en Louisiane et importe pour la première fois cette pratique en France. Il a formé les premiers Rootworkers français à cette magie populaire louisianaise et enseigne le Hoodoo via des leçons en ligne. En 2016, il est introduit à la pratique de l'Espiritismo et reçoit sa "Coronacion Espiritual" des mains de John Highland. Oncle Ben amène la pratique des Misa Espiritual en France l'année suivante et organise une des premières Table Blanche ou Messes Spirituelles du pays. Il vit désormais la moitié de l'année en Louisiane mais organise toujours des Misa Espiritual dans sa région des Bouches du Rhône l'autre moitié de l'année.

02/2022

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Paris - Ile-de-France

Boulogne-Billancourt. Ville d'art et d'histoire

Ce guide se propose d'accompagner le lecteur à la découverte de l'histoire et du patrimoine de la ville de Boulogne-Billancourt (Hauts-de-Seine) du XIVe au XXIe siècle, avec une attention particulière sur la ville des années 1930. Ce guide se propose d'accompagner le lecteur à la découverte de l'histoire et du patrimoine de la ville de Boulogne-Billancourt (Hauts-de-Seine) du XIVe au XXIe siècle, avec une attention particulière sur la ville des années 1930. Dans cette commune toute en contrastes, la ville ouvrière au sud avec ses blanchisseries, ses studios de cinéma puis de télévision, ses usines automobiles, se juxtapose à la ville résidentielle et artistique au nord. A travers les différents quartiers, les visites s'organisent autour de sept parcours thématiques qui permettent d'admirer tour à tour l'église Notre-Dame des Menus, l'hôtel de ville conçu par Tony Garnier, un exceptionnel patrimoine architectural des années 1930 (écoles, équipements collectifs, ateliers d'artistes, immeubles de rapport ou hôtels particuliers dus à Mallet-Stevens, Le Corbusier, Fischer...), le musée des Années 30, le musée Albert-Kahn avec ses archives et ses fabuleux jardins récemment restaurés, le parc Rothschild (l'une des plus belles réalisations paysagères du XIXe s.) ou les anciennes usines témoins du passé industriel, ainsi que le patrimoine du XXIe siècle (Nouvel, Portzemparc). Les aménagements en cours de l'île Seguin font l'objet d'un chapitre à part, ainsi que ceux du quartier désormais appelé "le trapèze' qui occupe les anciens espaces des usines Renault. 10 auteurs ont collaboré à la rédaction de ce guide : animateur du patrimoine, historiens et historiens de l'art, conservateurs des musées et des bibliothèques. Une visite de Boulogne-Billancourt et de son remarquable patrimoine architectural le long de sept itinéraires commentés. Pour accompagner des promenades réussies, un guide de visite complet et documenté avec des notices concises, des cartes détaillées et des encadrés sur les lieux phares.

09/2022

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Archéologie

Gallia N° 78-2, 2021

Une cave à amphores, une statue en pierre et une tête coupée de la fin de l'âge du Fer à Châteaumeillant (Cher) Sous la direction de Sophie Krausz, Caroline Millereux, Marion Bouchet et Fabienne Olmer avec Florent Comte, Olivier Buchsenschutz, Mathieu Gaultier, Benjamin Girard, Guillaume Gouzon, Hitomi Fujii et Dominique Jagu 1 De l'agglomération antique de Cassinomagus au village de Chassenon (Charente) : un bilan des connaissances Sous la direction de Lucie Carpentier et Sandra Sicard avec la collaboration de Christelle Belingard, Isabelle Bertrand, Sophie Bujard, Arnaud Coutelas, Cécile Doulan, Chloé Genies, Morgan Grall, Stéphanie Guédon, Jean-François Guéguen, David Hourcade, Joachim Le Bomin, Christophe Loiseau, Gabriel Rocque, Florian Sarreste, Sylvie Soulas, Graziella Tendron et Carole Vissac 57 Les broyeurs en pierre en forme de doigt dans le sud-est de la Gaule romaine Yves Manniez et Vincent Lauras 95 Dépôts et pratiques symboliques dans l'établissement aristocratique gaulois de Varennes-sur-Seine, la Justice (Seine-et-Marne) Jean-Marc Séguier, Ginette Auxiette et Fabien Pilon 123 A propos des foyers protohistoriques à pierres chauffantes en Provence-Alpes-Côte d'Azur Denis Dubesset 153 Nécropoles multipolaires et élaboration d'un nouveau modèle socio-politique au premier âge du Fer : réflexions à partir des sites du Camp de l'Eglise Sud à Flaujac-Poujols (Lot) et du Camp d'Alba à Réalville (Tarn-et-Garonne) Antoine Dumas 175 Une inscription méconnue de Cos/Cosa dans la cité des Cadurques Sabine Armani 205 Un plomb inscrit de Saint-Couat-d'Aude (Aude) : des pérégrins sur le territoire de Narbonne Julien Aliquot et Michel Feugère 219 Les fours " à pain " dans les Gaules et les Germanies (ve s. av. J. -C. -ve s. apr. J. -C.), un regard technique Nicolas Monteix et Camille Noûs 227 Contribution à l'histoire de la boulangerie romaine : étude de " pains/galettes " découverts en Gaule Andreas G. Heiss, Véronique Matterne, Nicolas Monteix, Margaux Tillier et Camille Noûs 261

03/2022

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Histoire de France

Milena

C'est en 1937, fuyant l'hitlérisme, que Margarete Buber, jeune allemande et militante communiste, se réfugie en compagnie de son mari Heinz Neumann, ancien député au Reichstag, à Moscou, où ils seront arrêtés pour "déviationnisme". Heinz disparaîtra aussitôt, sans doute exécuté, et Margarete sera déportée en Sibérie pendant deux ans. En 1940, le NKVD la livre à la Gestapo qui l'interne à Ravensbrück. C'est dans ce camp, à son arrivée, au mois d'octobre, qu'elle rencontre Milena Jesenská, célèbre journaliste tchèque, qui avait été la destinataire des admirables Lettres à Milena de Franz Kafka, au début des années vingt. Pendant près de quatre ans, jusqu'à la mort de Milena à l'infirmerie du camp, le 17 mai 1944, les deux femmes vont vivre un bouleversant compagnonnage. Au milieu de la misère et de l'horreur quotidiennes (dont le récit occupe près d'un tiers du livre), les deux femmes se racontent leur vie. La vie amoureuse de Milena, sa brève liaison avec Kafka, ses deux mariages, d'abord avec l'écrivain juif Ernst Polak, puis avec l'architecte Jaromir Krejcar, sa carrière étonnante de journaliste, ses traductions de Kafka en tchèque, sa force et sa désinvolture face à l'invasion nazie en 1939, et ses désillusions de militante communiste, Margarete les rapporte fidèlement, tenant la promesse faite à Milena qui lui disait sur son lit d'agonie "Tu leur diras qui je fus, n'est-ce pas ? Tu auras pour moi la clémence du juge". Margarete s'était effacée devant son amie. Le présent livre n'est pas seulement la biographie d'une femme exemplaire, la traversée d'une époque magnifique (Prague et Vienne dans la tourmente artistique et intellectuelle de l'entre-deux-guerres). C'est avant tout un témoignage d'amour d'une femme exceptionnelle pour une autre femme exceptionnelle : un hymne à l'engagement et à la vie, surgi du fin fond de ce que les hommes ont inventé de pire. Traduit de l'allemand par Alain Brossat.

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Roman d'amour, roman sentiment

Celles qui aiment en secret. Pour ton bien ; Amis ou amants ; Nous. Envers et contre tout ; Notre petit jeu dangereux

Quatre nouvelles de la reine de la romance française dans un recueil inédit Dans Pour ton bien, Clémence, kiné de l'équipe nationale de rugby, remarque la blessure d'un joueur particulièrement craquant. Mais Benjamin refuse de déclarer forfait. Il est décidé à jouer coûte que coûte, à moins que les beaux yeux verts de Clémence ne parviennent à lui faire changer d'avis... De son côté, dans Amis ou amants ? , Claire a coupé les ponts avec son ancien meilleur ami Tyler, devenu odieux, et dont elle est naïvement tombée amoureuse. Alors qu'elle commence à croire qu'elle peut vivre sans lui, le destin le remet sur sa route. Gemma aussi cherche à fuir un homme dans Nous. Envers et contre tout. Il s'agit de David, le frère de son amie d'enfance. Après une nuit torride passée avec lui, Gemma se rend compte que rien ne pourra redevenir comme avant et qu'elle a fait une erreur monumentale. C'est également ce genre d'erreur que s'apprête à commettre April, dans Notre petit jeu dangereux. Depuis des années, elle essaie de résister à son attirance pour Lucas, le père de sa meilleure amie. Mais voilà qu'il va devenir son patron pour les semaines à venir. Difficile de ne pas craquer devant son corps de rêve, surtout dans son costume de P-DG. Quatre histoires d'amour impossible, ou presque... " Humour, amour et beaucoup de paillettes, c'est la recette (gagnante) d'Emily Blaine " LE COURRIER PICARD "Emily Blaine est la reine de la romance française moderne" LIRE "Emily Blaine est passée maître dans l'art d'observer les errements du coeur" AuFéminin A propos de l'autrice Traduite dans six pays dont le Royaume-Uni, l'Allemagne ou encore l'Espagne, Emily Blaine s'est imposée comme l'ambassadrice de la romance moderne à la française avec plus de 700 000 exemplaires vendus. Emouvantes, drôles et ancrées dans la vraie vie, ses romances abordent avec justesse et finesse les grandes thématiques d'aujourd'hui.

05/2023

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Littérature française

Servitude et grandeur militaires

" S'il est vrai, selon le poète catholique, qu'il n'y ait pas de plus grande peine que de se rappeler un temps heureux, dans la misère, il est aussi vrai que l'âme trouve quelque bonheur à se rappeler, dans un moment de calme et de liberté, les temps de peine ou d'esclavage. Cette mélancolique émotion me fait jeter en arrière un triste regard sur quelques années de ma vie, quoique ces années soient bien proches de celle-ci, et que cette vie ne soit pas bien longue encore. Je ne puis m'empêcher de dire combien j'ai vu de souffrances peu connues et courageusement portées par une race d'hommes toujours dédaignée ou honorée outre mesure, selon que les nations la trouvent inutile ou nécessaire. Cependant ce sentiment ne me porte pas seul à cet écrit, et j'espère qu'il pourra servir à montrer quelquefois, par des détails de moeurs observés de mes yeux, ce qui nous reste encore d'arriéré et de barbare dans l'organisation toute moderne de nos armées permanentes, où l'homme de guerre est isolé du citoyen, où il est malheureux et féroce, parce qu'il sent sa condition mauvaise et absurde. Il est triste que tout se modifie au milieu de nous, et que la destinée des armées soit la seule immobile. La loi chrétienne a changé une fois les usages féroces de la guerre ; mais les conséquences des nouvelles moeurs qu'elle introduisit n'ont pas été poussées assez loin sur ce point. Avant elle, le vaincu était massacré ou esclave pour la vie, les villes prises saccagées, les habitants chassés et dispersés ; aussi, chaque état épouvanté se tenait-il constamment prêt à des mesures désespérées, et la défense était aussi féroce que l'attaque. A présent les villes conquises n'ont à craindre que de payer des contributions".

02/2023